01/07/2016
A propos de Keith Richards
Tout est parti d'une phrase 'joke ' trouvée sur internet
"Chaque fois que tu fumes une cigarette Dieu te retire une heure de ta vie pour la donner a...........Keith Richards "
Comme une illumination j 'ai eu soudain envie de chroniquer d'écrire quelques mots sur le vieux pirate ,le bad boy du définitif du rock , sublime survivant revenu de tout
Pour parapher Dylan . autre survivant apparemment lui aussi encore très en forme " the Times are changin'"
Le Zim a raison oui c 'est vrai ! les temps changent , les modes aussi , la musique change et les décennies s'enchainent vite mais voila...... Keith Richards lui reste
2016 et toujours sur le pont , plutôt pas mal pour celui qui depuis la fin des seventies se classe chaque fois en tète de la liste annuelle de celui qui va 'passer l'arme a gauche dans l'année "
et avec un troisième album solo ' crosseyed heart ' en 2015 après 'talk is cheap ' en 1988 et l 'excellent ' Main offender ' en 1992
L 'âge canonique (72 ans) ne semble pas avoir de prise sur l'highlander du rock en piste avec les Stones depuis 1962 l 'époque Keith n'a alors même pas 20 ans.
On connaît tous l'histoire de la rencontre en 1960 sur le quai d'une gare de Dartford avec Mick Jagger qui va devenir son alter ego, son double , son ainé de quelques mois (ils sont tous deux nés en 1963)
en 2016 a Darford il y a 13 rues en hommage a Mick et a Keith la Stones Avenue, la Satisfaction Street, la Angie avenue , , ou encore la Ruby tuesday drive '
Avouez franchement que pour un amateur de rock Habiter satisfaction street ca a quand même de la gueule non?
Mais Revenons a Keith !
l 'homme on le sait si il est aujourd'hui un Dieu underground a égalité avec Lou Reed (formule de Philippe Manœuvre ) a vécu déjà plusieurs vies , survivant des années poudre , survivant d 'un alcoolisme chronique il se tient a l'heure ou le royaume uni , BREXIT oblige , vole en éclats toujours debout sur le pont avec toujours cette gueule pas possible , taillé au burin , toujours aussi photogénique toujours aussi fascinant et portant toute l histoire du rock sur sa face hilare
De lui , de sa vie, des années Stones , des années IN , des années OUT , de ses rapports avec Mick Taylor , Ron Wood et Brian Jones , des années Anita aux années Patti , des (vrais) amis disparus (Gram Parsons) de l 'arrestation au canada a de la relation haine-amour avec Mick Jagger , de la mort frôlée en 2006 aux iles Fidji et de ce fameux cocotier , de ses idoles de toujours (Chuck Berry , Jerry Lee Lewis) on aura beaucoup appris dans la formidable autobiographie ' Life en 2010
il titrait en préface "voici ma vie croyez le ou non mais je n'ai rien oublié "
Je ne reviendrai pas sur ce livre passionnant ,énorme succès de librairie , addict des Stones ou novice je conseille cette biographie qui est a lire ABSOLUMENT
Keith Stones éternel a toujours su parallèlement nourrir des projets divers Tout en restant durant un demi siècle fidele aux Stones depuis les premiers balbutiements du groupe
Outre des projets solo que l 'on peut qualifier de 'recréations ' musicales on le retrouvera sur des projets aussi divers que variés tout au long des années , de Marianne Faithfull , ("ghost dance" 1994 puis 'sings me back home ' 2008) , a Ronnie Spector ( ' the last of the rock stars ' 2009), de Tom Waits ( 'rain dogs ' 1985) a John Lee Hooker ('mr Lucky" ' 1991)sans oublier le reggae de Ziggy Marley en 1988 a Toots & the Maytals en 2004) en passant par Wingless Angels en 1997 et Lee Scratch Perry en 2008 )
Keith répondra évidemment présent pour les coups demain a ses potes Stones ( Charlie Watts en 2000 et Ron Wood par deux fois (1975 et 1979) pour leurs projets solos respectifs
impossible de pas mentionner évidemment les super groupes formés pour le fun mais diablement efficaces (the dirty macs (1968) avec Clapton ,Lennon et mitch Mitchell) the news barbarians (avec ron wood- 1979)
Keith sera aussi l'initiateur et le directeur musical du film Hail! Hail! Rock 'n' Roll réalisé pour les 60 ans de Chuck Berry. en 1987 (tiens encore un qui tient rudement bien encore la route ; il a 89 ans cette année )
au cinéma en 2007 Keith Richards incarne Teague Sparrow, le père du pirate dans Pirates des Caraïbes 3 : Jusqu'au Bout du Monde. Il devait déjà jouer ce rôle dans Pirates des Caraïbes 2 : Le Secret du coffre maudit avant que ce projet ne soit annulé.
Néanmoins, il rendosse une seconde fois ce rôle dans le quatrième volet de cette saga, Pirates des Caraïbes 4 : La Fontaine de Jouvence
il n 'échappera a personne que le look de Spack Sparrow interprété par Johnny Deep dans la saga 'pirates des caraïbes ' est clairement inspiré de Keit
Père spirituel rock ' n roll d'une longue liste , de Patti Smith a Johhny Thunders, de Pete Doherty a Louis Bertignac , de Willy De Ville ,a Richard Hell ou Slash (pour n'en citer que quelques uns) Keith Richards a réussit l incroyable exploit non seulement d'inventer le personnage définitif du guitariste rock mais aussi celui d 'être aimé et respecté de tous depuis toutes ces années imposant son look unique décharné et crasseux et définissant a lui seul le sens du mot 'rock' n roll attitude
Il suffit pour avoir assisté a quelques concerts des Stones de voir, de vivre , de ressentir le moment de grâce absolue ou l'animal entre en scène pour placer ses premiers accords
on parle ici du guitariste éternel du plus grand groupe de rock de l' histoire
C'est Manœuvre qui le connaît si bien qui a raison que sa formule est juste .... DIEU UNDERGROUND
NO more..................
PS: spéciale dédicace a l'une de ses admiratrices absolue qui évidemment se reconnaitra ici et qui m'a envoyé ce cliché incroyable de Keith
Keith Richards - cocaine blues
Keith Richards -999
Toots & The Maytals featuring Keith Richards - careless ethiopians
Ronnie Spector featuring Keith Richards - work out fine
14:09 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
28/06/2016
RIP Maurice G Dantec (1959-2016)
Je me souviens au milieu des années 90 du choc et de la terrible claque provoquee par la découverte des 'racines du mal ' le oman policier futuriste de Maurice G Dantec
J 'ai souvent dit autour de moi que les 100 premières pages apocalyptiques et effrayantes de ce livre sont a jamais marquées dans ma mémoire
Cet OVNI littéraire brulant et cinglé faisait avec fracas entrer son auteur dans mon panthéon des écrivains incontournables
remontant dans l'oeuvre de Dantec je dévorais 'la sirene rouge ' son premier roman polar (1993) furieux et haletant (et pourtant si mal adapté au cinéma une dizaine d'années plus tard)
Babylon babies en 1999 (encore une adaptation calamiteuse au cinéma ) venait a l 'aube des années 2000 , confirmer le Talent de cet écrivain halluciné se posant en héritier des grands auteurs de SF (on pense notamment a Philip K Dick , l 'une des références avouée de Dantec)
Ecrivain rock, écrivain punk, cyber écrivain , Dantec enfant de la banlieue parisienne est venu a l 'écriture après un passage par la musique post punk (il a formé le groupe Artefact puis collaborera avec Richard Pinhas pionnier de la musique industrielle en France )
L'écrivain et sa plume électro - choc vont trouver un large public notamment chez les lecteurs de 30 40 ans , il va en quelques années devenir un romancier culte pour toute une génération et multiplier les prix pour ses trois premiers romans
Admirateur de Burroughs, de Céline et de James Ellroy Dantec semblait avoir trouvé une voie royale d ns un genre littéraire nouveau mais la suite fut plus délicate
De plus en plus orienté vers la science fiction et les technologies nouvelles son écriture se complique , et déroute le lecteur qui décroche peu a peu
Quittant la France pour le canada des 1998 ses prises de positions politiques pro -bush et ses embarrassantes déclarations sur l islam vont le marginaliser et engendrer des conflits successifs avec les maisons d'édition.
Se proclamant écrivain nihiliste ,romancier de la fin des temps l auteur semble en perte de vitesse ;ses romans aux accents apocalyptiques sont desormais clairement orientés vers la SF "(Villa vortex " " cosmos incorporated ' )
'les résidents " son dernier ouvrage paraitra en 2014
Ecrivain torturé et complexe voix singulière et atypique de la science-fiction francophone, Maurice G. Dantec, est mort à l'âge de 57 ans d'une crise cardiaque , laissant derrière lui une œuvre d'un pessimisme et d'une noirceur aussi fascinante que dérangeante .
12:00 Publié dans arts, Culture, Livre, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
25/06/2016
Edwige une icone au destin brisé (1958-2015)
Sa disparition a l 'automne dernier n 'a pas fait grand bruit
Oubliée de presque tout le monde celle que l 'on appelait Edwige est morte à Miami, où elle résidait depuis de nombreuses années a l 'âge de 58 ans figure de la nuit parisienne, mais aussi new-yorkaise, et icône punk des années 1980 , mannequin et chanteuse Edwige Belmore, aura brulé sa vie par les deux bouts et terminé son parcours sous le soleil de Floride dans un hôtel ou elle résidait en échange de petits travaux domestiques , de jardinage notamment)
Physionomiste au Palace, célèbre boîte de nuit parisienne des années 1980, elle avait été photographiée par les plus grands artistes dont Helmut Newton, Jean-Baptiste Mondino ou Pierre et Gilles.
le message twitter du 24 septembre 2015 de JP Gaultier a l 'annonce de sa mort parle de lui même , le couturier s'exprimant en ces termes "RIP Edwige Le plus bel ange platine jamais rencontré'
Au milieu des annees 70 coupant volontairement les ponts avec le douillet confort familial et fuyant une éducation stricte chez les sœurs, elle décide de bruler sa garde robe et de se raser la tète pour se fabrique un personnage qui ser sa nouvelle identité
Adoptant un nouveau look : pantalon d’équitation, hauts talons, chemise blanche, fine cravate et blouson de cuir. elle va devenir l icone absolue des années punk et post -punk et incarner l 'underground un peu a l'image d'une Eddie Segdwick icône warholienne de la factory disparue a 28 ans
Pendant des années elle va hanter telle une amazone le monde interlope des nuits parisiennes et telle un papillon de nuit va se consumer aux lumières des nuits de la capitale
Lesbienne assumée et revendiquée , qui intrigue autant qu'elle fascine on la retrouve dans divers domaines artistiques jamais totalement impliquée , toujours détachée
au cinéma on découvrira sa moue boudeuse dans le film de jean marie Perier ' Sale rêveur ' avec Dutronc et musicalement elle formera un duo culte avec le mystérieux Claude Arto ( disparu en 2013) au sein du groupe Mathématiques Modernes de 1979 a 1980 et fréquentera assidument la bande des Stinky Toys (Elli Medeiros Lio , Jacno)
Sa beauté androgyne et sauvage , et ses cheveux courts blond platine celle qu'on a baptisée la reine des punks avaient aussi attiré les grands couturiers comme Thierry Mugler ou Jean Paul Gaultier pour lesquels elle défilera souvent
On la retrouvera en couverture de Façade le magazine underground français, publié à Paris de 1976 à 1983. et inspire par Interview, le magazine américain créé par Andy Warhol
sur cette couverture elle rendra hommage au roi du pop art en lui déposant un baiser sur la joue
Exilée aux Etats -Unis pour des raisons sentimentales (elle tombe folle amoureuse de Patti Hansen ,l'épouse de Keith Richards et quitte tout pour la suivre ) Edwige deviendra une habituée de la boîte de nuit new-yorkaise le Studio 54, où elle fréquente Debbie Harry, la chanteuse du groupe Blondie, ,Bianca Jagger., Keith Haring , Jean Michel Basquiat , Andy Warhol , Grace Jones
Elle y retrouve une autre exilée , française Maripol styliste d'avant garde qui inventera bientôt le look qui fera de Madonna une Star planétaire
Agnes B lui confiera la première boutique new yorkaise et puis........ plus rien la disparition
Edwige disparaît totalement des écrans radars a l 'aube des années 2000
revenue brièvement en France pour la présentation en 2008 du film documentaire doublée une exposition ' des jeunes gens modernes ' qui retraçait les années post punk- new wave en France elle repartira vite dans son exil de Floride tentant de soigner une longue dépendance a l' héroïne
De centres de désintoxication en ashrams elle finira par se retrouver a la limite de la clochardisation ,on la dit folle , on apprend que désormais elle porte des longs cheveux bruns et qu'a l 'image De Daniel Darc vieux pote de défonce des nuits parisiennes elle a tatoué son corps de la tète aux pieds
l'accueil charitable que lui fera le Vagabond hotel ' a Miami lui sauvera la vie ce ne sera malheureusement que provisoire
la Une du magazine ' Facade '
Edwige (1976)
Edwige (2014)
Mathématiques Modernes - Disco rough
lien vers l 'expo ' des jeunes gens modernes (avril 2008)
22:07 Publié dans cinéma, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
23/06/2016
Moon River ou la chanson ressuscitée
Cette courte chanson (a peine deux minutes) écrite par Johnny Mercer et composée par Henry Mancini originalement interprétée par Audrey Hepburn dans le film de Blake Edwards, Diamants sur canape en 1961. ) a une drôle d'histoire
récompensée par l'Oscar de la meilleure chanson originale en 1962 c'est aussi l'une des chansons les plus connues au monde et l' une des plus reprises ( on en compte plus de 1000 versions différentes de Paul Anka a Sinatra , de Dean Martin a Sarah Vaughan en passant par Streisand , Garland ou encore Ella Fitzgerald)
L'album enregistré par Henry Mancini paraît en 1962 sous le titre Breakfast at Tiffany's: Music from the Motion Picture mais curieusement la version Moon River chantée par Audrey Hepburn n’est pas incluse.
Sur les 11 titres qui composent l'album, figurent 2 versions de Moon River : la première est un mixage instrumental/vocal et interprété par des chœurs tandis que l’album s’achève sur la version Moon River Cha Cha
La version d’Audrey Hepburn n’est commercialisée qu’après son décès, en 1993, dans l’anthologie Music from the Films of Audrey Hepburn soit 32 ans apres la sortie du celebre film
Mancini a cependant toujours déplorer la qualité médiocre (en mono) de l 'enregistrement et regrettait de n'avoir pas ré enregistrer le titre avec Audrey Hepburn
Audrey Hepburn deja célébrée par des roles marquants ' vacances romaines (1953) 'Sabrina ' (1954) 'drôle de frimousse ( 1957) va trouver ici avec ' diamants sur canapé un rôle qui va la propulser vers un statut définitif d'icone internationale pourtant elle a bien failli de jamais endosser le personnage de l 'ingénue Holly Golightly
En effet Truman Capote qui avait ecrit la nouvelle en 1958 avait accepté l 'adaptation cinéma mais avait exigé que le role soit confié a Marylin Monroe car c 'est a elle que le romancier avait pensé en écrivant le court roman , le rôle fut proposé Kim Novak pour enfin aboutir avec le choix (évident aujourd'hui ) d 'Audrey Hepburn
Blake Edwards futur réalisateur culte ( 'la panthere rose' en 1963 ' , the party ' en 1968 ) va immortaliser pour l 'éternité ce moment de grâce suspendu ou Audrey Hepburn en deux minutes a peine , le temps de cette formidable balade romantique entre pour toujours dans notre inconscient collectif
11:57 Publié dans cinéma, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
20/06/2016
Histoire d'une photo (Isaac Hayes - Los Angeles 10 Avril 1972)
Sur cette photo on voit un colosse noir qui tient dans ses mains une précieuse statuette que vous identifierez vite comme un Oscar
Nous sommes en avril 1972 et pour la première fois (enfin!!!!) un artiste black remporte l 'oscar de la meilleure musique de film
Issac Hayes surnommé 'the black Moses ' (le Moise noir) entre a jamais d ans l 'histoire avec une B.O qui va enflammer la planète
si le film Shaft (bêtement sous titré en France 'les nuits rouges de Harlem) va devenir le symbole du cinéma "Blaxploitation " (des films réalisés par des blacks avec des blacks et POUR le public black) la musique qui l'accompagne va quant a elle entrer au panthéon des musiques de film
Non content de décrocher la statuette tant convoitée la musique de Shaft rafle au passage deux "grammys awards" et un "golden globe" (Merci d'être passé !!!!)
L'artiste originaire du Texas a déjà composé des chansons devenues des standards de la musique 'soul' ( Hold on I'm coming ' pour les Four tops ou 'soul man ' pour Sam & Dave ) c 'était lui déjà
Avant la volcan en fusion de 'Shaft Isaac Hayes a successivement sorti quatre albums dont deux au minimum sont des chefs d'œuvres
'Hot buttered soul ' (1969) suivi de ' the Isaac Hayes movement ' (1970) puis 'to be continued '(1970) et 'black Moses ' (1971) vont mettre le musicien sur orbite
Sa maison de disque ( 'Stax ' ) en a fait son artiste numéro 1 et le style musical proposé par Hayes a mi chemin du jazz et du funk va rencontrer un public considérable.
L'écoute de la musique proposé par cet artiste hors du commun relève de l 'expérience sensorielle et laisse une impression de suspension dans le temps
lascifs , détachés , auréolés d'un climat moite et suave les albums de l 'artistes comportent des titres qui parfois s'étirent paresseusement sur près de 15 a 20 minutes
Isaac Hayes reprenant souvent a son compte des standards de tout horizons pour les rendre méconnaissables et leur apporter la plupart du temps une sensualité luxuriante
'Il s'attaque aussi bien a Glen Campbell ('by the time I get to Phoenix ') qu'a Dionne Warwick ("walk on by") en passant par les Beatles (" Something ")- Les jacksons Five ( "never can say goodbye ') , Dusty Springfield ( the look of love ') ou Burt Bacharach ("I Just Don't Know What to Do with Myself") plus de trente avant que les White Stripes ne ressuscitent ce titre
Sa discographie couvrira la période 1967-1995 avec 20 albums solos , deux albums en duos le premier en 1977 avec Dionne Warwick ( " a man and a woman ' ) et le second deux ans plus tard avec Millie Jackson ('royal rappin's ) et trois B.O de films de série B l'incontournable Shaft en 1971 'ainsi que touch guy et 'truck turner ' en 1973
La télé et le cinéma auront aussi une place de choix pour Isaac Hayes on le retrouvera acteur dans bon nombre de séries TV ('Rick hunter ' 'deux flics a Miami ' 'agence tous risques ' 'le prince de bel -air ' tandis qu'au grand écran il interprètera plusieurs rôles secondaires dont on retiendra essentiellement son personnage du "duc "dans le mythique Film de John Carpenter New York 1997
Isaac Hayes sera aussi la voix du chef Cuisinier salace de South Park durant les 9 premeires saisons du délirant dessin animé
Les années 1990 seront cependant moins prolifiques Isaac Hayes convertit a la scientologie se faisant plus discret laissant des courants musicaux nouveaux "se nourrir de sa musique
Samplé par a peu près toute la scène rap et hip hop ( Dr Dre , Public enemy , Wu tang clan , Big notorious, Gangstarr, Portishead , Tricky , 2 Pac , Eric B et Rakim , Jay Z,) Isaac Hayes continue ainsi a distance d'occuper la scène musicale.
Un remake inutile et très moyen de Shaft sera réalisé en 2000 mais l 'histoire ne retiendra bien entendu que l'original de 1971 et cette bande son lourde et funky totalement inoubliable et dont l 'écoute plus de quarante cinq après sa création reste un pur bonheur
Isaac Hayes - I Never can say goodbye
Isaac Hayes -the look of love
Isaac Hayes - thème from Shaft
21:25 Publié dans Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
18/06/2016
The Boatman's Call ( Nick Cave & The bad Seeds - 1997)
Considéré a juste titre comme l'un des plus grands disques de "rupture "du rock The Boatman's call est un disque sombre parfois même lugubre mais qui reste tout au long de ses 12 titres poignant et toujours fascinant.
L'album est nourri de l'histoire d'amour achevée entre Nick Cave et P.J. Harvey et certains titres en sont le plus parfait témoignage ("west country girl " ou encore ' black hair" ).
Accompagné des légendaires bad seeds (ici pourtant débarassés de leur fureur électrique) l'australien nous livre un disque écorché vif ou les chansons s'enchainent pour former une longue plainte , celle d'un homme au coeur meurtri qui exorcise sa détrésse et son chagrin par la musique et les textes.
La voix rauque et sublime de Nick Cave , les textes chargés d'émotion ( fabuleux 'into my arms 'qui ouvre l'album et donne le ton ) ,l'ambiance glaciale et déséspérée qui se dégage de ce disque évidemment très personnel dans la discographie de son auteur font de 'the boatman 's call une oeuvre maîtresse et l'un des plus déchirants albums de cette décennie.
Nick cave & the bad seeds - into my arms
17:48 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the boatman's call, nick cave
16/06/2016
The colour in anything (James Blake 2016)
Vers la fin du mois d'avril 2016 apparaît à Londres, dans le quartier de Great Eastern, une fresque murale avec les inscriptions The Colour In Anything.
Quelques jours plus tard en apparait une autre, cette fois à Brooklyn, avec cette même phrase accolée cette fois au nom de James Blake
C'est de cette manière originale et peu commune que James Blake a décidé de communiquer sur la sortie de son troisième album 'the colour in anything '
En 2 albums déjà James Blake s'est taillé une solide réputation se posant en référence incontournable du mouvement soul electro
Bluffant tout le monde par sa maitrise dès son premier album 'James Blake ' en 2011 puis livrant un incroyable 'overgrow ' en 2013
'the colour of anything troisième album lumineux et fascinant est largement a la hauteur de l'attente
Remixeur et compositeur étonnant James Blake qui aura parallèlement travaillé avec de grosses pointures de l industrie musicale (Beyoncé, Drake , Kanye West , RZA , Brian Eno entre autres.....) collabore pour ce nouvel album avec Franck Ocean , magicien R'N B de la cote ouest américaine
il confie ici la production a Rick Rubin (Run DMC , Beastie Boys , Red Hot Chili Peppers, Public Enemy , Shakira ,Linkin Park , Eminem )
Son album se pose déjà comme l 'une des merveilles de l'année discographique , dépouillé , romantique , limpide et envoutant son écoute ( 17 titres !) garantit un voyage musical en première classe quelque part entre Radiohead et the XX , entre douceur et frissons.
la fresque murale de Londres
la fresque murale de Brooklyn
James Blake - timeless
James Blake - choose me
James Blake - love me in whatever way
19:46 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
07/06/2016
Avalon ( Roxy Music 1982)
Roxy Music - More than this
Huitième et Ultime album de Roxy Music "Avalon" sera celui qui va se vendre le mieux , loin du glam rock des débuts et des expérimentations musicales qui auront façonnée sa légende et son statut de groupe culte la formation conduite par Brian Ferry clôture brillamment sa discographie avec cet excellent album qui va rencontrer un énorme succès public
Du premier album éponyme en 1972 en passant par les deux chefs d œuvre que sont for your pleasure (1973) et Stranded publié la même année pour terminer avec Avalon Roxy Music aura marqué la décennie et aura su s'imposer comme un groupe majeur
le groupe qui s était déjà dissout une fois en 1977 avant d être reformé pour l album Manifesto en 1979 se séparera définitivement après cet album, Brian Ferry reprenant avec brio une carrière solo déjà entamée des 1973 avec l album "these foolish things ", un album de reprises aussi intéressant qu'inégal
le style musical que l'on va qualifier de soft rock proposé sur cet album va plaire a quasiment tous les publics et va devenir la marque de fabrique de Brian Ferry pour toute la suite de sa carrière
Plusieurs titres d 'Avalon ' vont s 'imposer comme des hits majeurs 'more than this ' 'avalon ' ou ' take a chance with me ' mais c 'est l 'ensemble de l 'album qui donne un sentiment de cohésion et d'osmose.
Disque élégant et luxueux , arrangements soignés ,ambiance tamisée et luxueuse, Avalon restera le sommet de Roxy Music qui offre a son large public une sortie discographique de haute volée des envolées chaloupées du saxophone de Brian Mc Kay a la guitare harmonieuse de Phil Manzanera sans oublier bien sur la voix et le feeling de Brian Ferry son leader charismatique qui va dans la lancée de ce disque essentiel enregistrer en 1985 'boys and girls 'un autre album important des "eighties" .
TRACK LIST
- More Than This - 4:31
- The Space Between - 4:28
- Avalon - 4:15
- India - 1:45
- While My Heart Is Still Beating - 3:25
- The Main Thing - 3:47
- Take a Chance With Me - 4:43
- To Turn You On - 4:10
- True To Life - 4:20
- Tara (Ferry / Mackay) - 1:32
23:30 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
05/06/2016
Outlandos d 'Amour (The Police 1978)
The Police - be my girl - Sally
peu de groupes auront frappé si fort avec leur premier album car le moins qu'on puisse dire au sujet de 'Outlandos d' amour ' premier album de 'the Police ' paru en pleine explosion punk en 78 c'est qu'il va propulser instantanément le trio dans la cour des grands
Fondé par Stewart Copeland , fils d'un agent de la CIA ( d 'ou le nom du groupe) qui va recruter Gordon Sumner surnommé Sting ( l'aiguillon) parce qu'il s 'habillait avec des pulls jersey rayés jaune et noir et qu'il faisait penser a une abeille le groupe sera complété par un corse Henri Padovani remplacé très vite par Andy Summers guitariste déjà aguerri ayant joué avec pas mal de groupes anglais
il y a déjà sur ce premier album de the Police (une précision on dit bien The Police et non pas Police comme tout le monde ou presque l 'a fait de par chez nous) des standards qui vont devenir des incontournables du trio peroxydé
Si 'Next to you ' le titre qui ouvre l 'album est manifestement 'punk c 'est évidemment le mélange des genres et les influences multiples qui vont faire de 'outlandos d'amour ' un album particulier qui va plaire a tout les publics.
Des influences pop mais aussi reggae et rock et deja une touche " jazzy " apportée par Sting l 'exercice de style du trio les emmenera vers ce qu'on apellera quelques années plus tard la Policemania qui va les rendre riches mais qui va aussi très vite les consumer
Le groupe ne produira en effet que 5 albums celui est le premier et il est forcément historique
Il contient des futurs tubes absolus 'so lonely ' ' can't stand losing you 'et surtout ' Roxanne ' titre majeur inspiré par une prostituée parisienne ( Le titre de la chanson venant du nom de l'héroïne de la pièce Cyrano de Bergerac, lu sur une vieille affiche accrochée dans le foyer de l'hôtel ou dormait Sting de passage dans la capitale)
Enfin impossible de ne pas evoquer les deux curiosités que 'masoko tanga ' délire rasta reggae endiablé et be my girl/ Sally chanson très rock qui brusquement se met en pause pour laisser place au monologue d'Andy Summers qui nous vante les mérites d'une .....poupée gonflable.
track-list
1 next to you
2 so lonely
3 roxanne
4 hole in my life
5 peanuts
6 can't stand losing you
7 truth hits everybody
8 born in the 50's
9 be my girl - Sally
10 masoko tanga
19:19 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
04/06/2016
Lontano (Jean-Christophe Grangé 2015)
Romancier a succes depuis l 'explosion médiatique des 'rivières pourpres ' en 1998 Grangé livre avec ' Lontano ' son onzième roman , un pavé de 800 pages que ses lecteurs (ils sont nombreux) attendaient depuis 'Kaiken ' paru en 2012.
Si , mis a part 'les rivières pourpres 'brillamment mis en scène par Mathieu Kassovitz l'écrivain n 'a pas été gâté par les adaptations de ses romans au cinéma (" l 'empire des loups" , "miserere", "le vol des cigognes" '"le concile de Pierre ") tous calamiteux et ratés il bénéficie cependant d 'une place et d'une notoriété de choix parmi les romanciers Français
Lecteur assidu de ses romans que j'ai souvent beaucoup aimés , j'étais resté sur une impression "mi figue-mi raisin " après 'Kaiken ' thriller a la japonaise ' qui m'avait déçu et j'espérais avec 'Lontano ' retrouver l 'intensité et le rythme haletant si particulier propre a l 'auteur.
Malheureusement au bout des 800 pages et du périple autour du clan des Morvan je suis malgré tout encore déçu et même si 'Lontano ' reste plaisant (les chapitres souvent très cours en facilitent pourtant la fluidité) l'ensemble s'avère au final assez indigeste ( personnages stéréotypés et volontairement complexes et torturés , situations extrêmes souvent invraisemblables , intrigues parallèles sans intérêt )
La traque du terrifiant 'homme -clou' le tueur mystique qui ressurgit de la nuit des temps africaine est a mon sens polluée par de trop nombreuses situations parallèles et par des personnages secondaires sans intérêt.
A trop vouloir jouer sur la surenchère extrême de situations et de personnages et a privilégierl l'horreur au suspense pur, Grangé nous condamne chapitres après chapitres a une lente indigestion.
L'epilogue qui se veut surprenant nous apparaît au final très ' tiré par les cheveux ' Grangé nous faisant pour la première fois le coup du ..... a suivre
Son dernier roman ' Congo requiem " (paru en mai 2016) se posant en suite africaine de ce 'Lontano ' thriller moyen et a la limite du fantastique , un roman qui se situe bien en deca de ses meilleurs livres ("l'empire des loups " en 2003 ' le passager' en 2011 ou encore 'la ligne noire "en 2004)
10:24 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
29/05/2016
Breakfast in America ( Supertramp 1979)
Attention machine de guerre et disque éléphantesque
on parle ici de l 'album (en langue anglaise) le plus vendu en France de toute l 'histoire de l industrie du disque (oui devant 'thriller " de qui vous savez ou devant le célèbre ' dark side of the moon ' de Pink Floyd )
Seuls les albums de Celine Dion (d'eux") et de Francis Cabrel ("samedi soir sur la terre ") se sont vendus a un plus grand nombre d'exemplaires
Un album paru en 1979 et célèbre pour son colossal succès et ses tubes incontournables mais également pour les polémiques sur sa pochette ( nous y reviendrons en fin de post).
Sixième album des anglais de Supertramp ,groupe dominant du rock progressif depuis le milieu des seventies avec notamment 'crime of the century ' (1974) cet album est une véritable usine a tubes et le début des années 80 résonnera des hits planétaires et archi diffusés que seront ' take a long way home 'goodbye stranger ' ou 'the logical song "
Outre ces trois tubes historiques l'album contient des merveilles ,le délicat ' lord is it mine ' le mélancolique ' casual conversation ' et surtout en plage 10 le très progressif " child of vision " (pour moi le sommet de ce disque avec son incroyable intro piano signée Rick Davies.
Ce titre qui monte crescendo est celui qui sonne le plus ' Supertramp ' et il aurait sans aucun doute eu sa place sur les albums précédents du groupe
Breakast in America aussi génial et abouti soit-il est aussi le chant du cygne pour le groupe car même si d'autres albums (tous secondaires) paraitront ils sont ici a l 'aube des années 80 a leur sommet créatif et populaire.
En interne et malgré le succes planétaire de l 'album Supertramp est en train d'imploser , les désaccords sur les orientations artistiques a donner au groupe varient entre Rick Davies et Roger Hogson ce dernier quittant le groupe en 1982 , Une page se tournant ainsi définitivement.
Supertramp - child of vision
track-list
- Gone Hollywood – 5:19
- The Logical Song – 4:10
- Goodbye Stranger – 5:50
- Breakfast in America – 2:39
- Oh Darling – 3:58
- Take the Long Way Home – 5:08
- Lord Is It Mine – 4:09
- Just Another Nervous Wreck – 4:25
- Casual Conversations – 2:58
- Child of Vision
Un petit mot pour finir sur la 'fameuse ' polémique visant a prétendre que 'breakfast in America est un album prémonitoire des attentats du 9/11
la pochette est célébrissime , une serveuse (Libby ) pose en lieu et place de la statue de la liberté avec en fond la ville de New York et Manhattan représentés par des ustensiles de vaisselle et tout ce qui se rapporte a un petit déjeuner américain
Maintenant regardez en haut à gauche de l'image (dans le cadre bleu) au niveau du "UP" d 'abord en vision simple
puis en vision miroir
les lettres UP de Supertramp deviennent un 9 et un 11 placées juste au dessus de ce qui symbolise clairement les twins tower
De plus la signature du groupe sur le menu de Libby se termine par un avion
bon je dit ca, je dit rien mais avouez que c 'est une drôle de .................coïncidence
12:06 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
28/05/2016
V.U (The Velvet Underground 1985)
C'est l'histoire d'un album oublié , d 'un album ressuscité et depuis déjà longtemps réhabilité non seulement par les fanatiques du Velvet mais également par tous les amateurs de rock équipés d'une paire d'oreilles.
Ce disque enregistré entre 1968 et 1969 aurait du être le quatrième album du velvet en lieu et place de l 'apaisé 'Loaded ' paru en 1970
Viré par la MGM le groupe abandonne l'album et les 10 titres initialement prévus pour cet album ne paraitront finalement qu'en 1985 dans une version remastérisée
Cependant soyons clairs, nous n'avons pas affaire ici a des titres secondaires ou a des ébauches de travail ,en effet Lou Reed (qui va quitter le velvet des1969)va puiser allègrement dans cet album abandonné pour son premier album solo Lou Reed en 1972 ( "océan " "Lisa says " et " I can't stand it ")
il utilisera "Andy's chest" sur l 'album Transformer (1972) et rebaptisera "Stéphanie says" en "Caroline says II 'sur son chef d 'œuvre 'Berlin (1973) avant de replacer ' she's my best friend" sur Coney island Baby en 1975
John Cale est présent sur les deux titres enregistrés en 1968 l'incroyable 'temptation Inside your heart ' (Guitare basse) et sur "Stéphanie says " ( violon)
L 'album se clôture par "I 'm sticking with you ' la comptine 'bastringue 'a deux voix portée par la voix enfantine de Maureen Tucker et par celle de Doug Yule '
Doug Yule , futur remplaçant de Lou Reed au sein du velvet omniprésent sur cet album puisqu'on le retrouve aussi a la guitare basse , au piano et aux "back vocal" Lou Reed lui cédant même la place de 'lead vocal ' sur ' Andy's chest '
La magie de ce disque peut s'expliquer par une synthèse de tout les horizons musicaux proposés par ce groupe exceptionnel , de titres furieux et fulgurants 'foggy notion ' 'I can't stand it " aux balades mélancoliques ' Lisa says '' " Stéphanie says " d'un univers psychédélique "ocean ', en passant par un blues poisseux ' one of these days ' , de chansons pop ' temptation Inside your heart ' 'au rock flirtant avec la country ' Andy's chest ' la palette du velvet est époustouflante .
Outre la qualité exceptionnelle des titres proposés ici , on est avant tout stupéfait de la qualité sonore de cet album qui va devenir , ironie du sort ' le disque du Velvet qui se vendra le mieux , la légende velvétienne étant déjà en train de s'inscrire , l'histoire se chargeant peu a peu de glorifier et de ce groupe hors du commun
The Velvet Underground - Lisa Says
The Velvet Underground - Foggy notion
Track-list
- I Can't Stand It – 3:21
- Stéphanie Says – 2:49
- She's My Best Friend – 2:47
- Lisa Says – 2:53
- Ocean – 5:10
- Foggy Notion
- temptation Inside your heart
- one of these days
- andy's chest
- I'm sticking with you
11:09 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
23/05/2016
Gram Parsons ( 1946 - 1973), une légende désespérée
Gram Parsons - brass buttons
Gram Parsons - a song for you
A quelques semaines près Il aurait sans aucun doute figuré sur la (fameuse) Liste des artistes maudits et morts a 27 ans ( Brian Jones ,Jimi Hendrix ,Janis Joplin ,Kurt Cobain, Jim Morrison , ce tristement fameux club des 27 dont la liste s'est allongée en 2011 avec la disparition d 'Amy Winehouse )
Non , il n 'en est rien et Gram Parsons mort a 26 ans , a l 'automne 1973 a pourtant tout d'un artiste a la destinée maudite.
Marqué des l'enfance par des évènements tragiques (suicide du père puis alcoolisme chronique de la mère qui va mourir d'une cirrhose ) Gram Parsons qui a grandi dans le sud des Etats-Unis sera très tôt attirée par la musique qui sera pour lui une thérapie vitale
bercé par la country mais fasciné par la découvertes rock de Presley il sera le premier a mêler les genres et a briser les barrières des styles musicaux de son époque
Puisant dans la folk , le blues , la country et le rock on le retrouvera au sein de groupes marquants de l histoire de la musique US (Les Byrds d'abord puis les Flying Burrito brothers )
Bob Dylan en personne qui adorait les Flyin Burrito Brothers' ' verra en Parsons une source d'inspiration au moment de son virage musical country folk ( l 'album ' Nashville skyline en est une évidente preuve sonore)
Auteur compositeur de talent , en proie assez tôt au démon de l'alcool et de la drogue ( LSD puis héroïne) il fera de sa carrière une déambulation au gré de ses envies du moment
Ami , frère spirituel et compagnon de seringue (très) proche de Keith Richards (Keith écrira la sublime chanson 'wild horses' a son intention ) on le retrouvera aux coté des Stones pendant l 'enregistrement dans le sud de la France du mémorable 'exile on main street'
il participera également a la tournée 1971 des Rolling Stones et tiendra la guitare aux cotés de son vieux complice de défonce
Assaini provisoirement par sa rencontre et sa liaison avec Emmylou Harris il va se remettre en selle et enregistrer deux albums qui vont faire date , tout d'abord "GP" en 1973 5enregistré avec des musiciens de tournée d 'Elvis Presley) suivi par "Grevious angel" qui sortira l 'année suivante après sa disparition (en septembre 1973)
Rapidement rattrapé par ses démons intérieurs il va trouver une forme de spiritualité dans le repli et la méditation il s'installe dans le désert , dans le parc national du Joshua tree ou Keith Richards ainsi que des proches lui rendent régulièrement visite.
Il fait une overdose au Motel Inn après une soirée et un mélange morphine -tequila et meurt a l hôpital ou il est transporté d'urgence
La suite est désormais légendaire , et totalement rock 'n roll
Suivant un pacte scellé avec Phil Kaufmann , son ami et manager , ce dernier dérobe son corps a l'aéroport au moment ou le corps de Gram doit être rapatrié suite a la demande express de son beau père.
Kaufmann et ses amis respectant la parole donnée Parsons ramènent le corps dans le dessert et le brule suivant la volonté du chanteur
le delit de vol de cadavre n 'existant pas dans cet état américain il furent condamnées pour....................vol de cercueil.
17:53 Publié dans Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
22/05/2016
L'homme qui tua Liberty Valance (John Ford 1962)
En 1962 John Ford a déjà tourné quantité de westerns dont certains sont passés a la postérité( "Rio grande " - "la prisonnière du désert "- "Alamo" ou encore ' la chevauchée fantastique " pour n'en citer que quelques uns)
il est le seul metteur en scène qui a raflé 4 fois l'oscar du meilleur réalisateur ( curieusement jamais pour un western) et il livre ici un film qui va devenir un classique absolu qui sera l'une de ses plus grandes réalisations car 'l'homme qui tua Liberty valance 'dépasse et de loin le cadre du simple western
Ford dresse avec ce film un portrait dur et cynique d'un ouest américain pauvre et surexploité son film est tout aussi social que politique
On y retrouve des thèmes cher au cinéma de Ford , la lutte contre les injustices ,la défense des opprimés et des vraies valeurs
Le noir et blanc (comme toujours chez Ford) est encore une fois lumineux et éblouissant et la réunion de deux légendes du cinéma James Stewart (le sénateur Ransom Stoddard) et John Wayne ( Tom Doniphon) est un véritable régal de cinéphiles
'L'homme qui tua Liberty Valance ' nous raconte au travers d'un astucieux flash back l'histoire d'un destin et d'une gloire bâtie sur un mensonge et dévoilé par John Ford dans une incroyable pirouette (un flash back dans le flash back et une sequence visible par le spectacteur sous un nouvel angle)
Le ( Faux) duel entre Stobbard et l'affreux Liberty Valance (Lee Marvin , parfait ) n'est évidemment qu'un prétexte , le vrai duel , la véritable opposition est ailleurs , c'est celle du bien contre le mal , celle de la loi des hommes contre celle des fusils , celle de la vérité contre celle du mensonge.
la dernière réplique de ce film éblouissant ( Celle du journaliste qui refuse de publier le véritable nom de l’assassin de Liberty Valance est devenue mythique « à l’Ouest, quand la légende dépasse la réalité, on imprime la légende.
le mot est juste c'est exactement ce qu'est ce film : LEGENDAIRE
20:50 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
1.Outside ( David Bowie 1995)
David Bowie - The Hearts Filthy Lesson
Concocté avec le génial Brian Eno , Outside le vingtième de sa discographie est de toute évidence un album complexe et ambitieux, dans la carrière de Bowie
Basé sur l'histoire de Nathan Adler un détective sur les traces d'un tueur, ce disque ambitieux sera perçu ( a juste titre) comme une renaissance artistique par de nombreux fans.
Pour la première fois depuis bien longtemps, Bowie, inspiré par le rock industriel ( Nine Inch Nails) et la techno, prend des risques un peu de la même manière qu'il avait su le faire durant les seventies , période de parution de ses albums majeurs
L'album qui comprend 19 plages alterne chansons et interludes , Bowie pour ce long concept -album ( 1h 16) est entouré de musiciens qui ont souvent collaboré avec lui (Brian Eno evidemment qu'il retrouve après la fameuse trilogie berlinoise des années 70 ("Low "- "heroes" - "lodger" ) mais également le guitariste Reeves Gabrels qui faisait partie de l'aventure Tin Machine (de 1989 a 1992 ) ou encore le pianiste Mike Garson qui n'avait plus travaillé avec lui depuis 'Diamonds dogs' (1974)
On retrouve aussi d'autres fidèles (Carlos Alomar -Erdal Kizilcay) pour accompagner Bowie sur ce disque
l'influence de groupes issus de la nouvelle scène rock industrielle américaine (Nine Inch nails en tète ) est totalement perceptible sur ce disque mais 1.Outside ne peut évidemment pas se résumer a cela , en effet le travail fantastique de Eno génie absolu de la production donne ici une atmosphère étrange décalée ,un savant mélange ( caractéristique a ses productions ) a mi chemin entre jazz, electro et rock indé
Qui d'autre que Bowie pouvait réussir un tel pari ?
Bowie qui bien que proche de la cinquantaine au moment d'enregistrer de disque essentiel s'offre ici une cure de jeunesse , un lifting musical qui lui redonnera au milieu des années 90 une place de choix sur la scène pop-rock et lui permettra aussi de sortir tête haute du désert musical de ses dernières productions
Outside permet aussi a Bowie conscient de la place grandissante des musiques electroniques d'élargir son champ musical , certes l'album est certainement ( un peu ) trop long et certains titres sont dispensables mais d'autres en revanche sont totalement fascinants ( hallo Spaceboy !- I'm déranged - 'the voyeur of utter destruction ' the hearts filty lessons" - "strangers when we meet"
Grand disque!
16:38 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
21/05/2016
The Death of Emmet Till ou la première Protest - Song de Bob Dylan
La chanson contestataire (protest-song) a ses icônes et si Bob Dylan est incontestablement l'artiste qui le premier saura médiatiser le genre (opportunisme diront ses détracteurs, engagement sincère répondront ses admirateurs ) , il convient de rapeller qu'il s'installe dans la continuité de son époque propice a récuperer les faits divers d'une période tragique en injustices , "chasse aux sorcières" et discrimination de toutes sortes
Sur cette route de la contestation le jeune Dylan suit les traces de son maître spirituel Woody Guthrie mais également celle de Pete Seeger , figure emblématique de la contre culture et du mouvement folk
Le contexte de l' époque est particulier , L' amerique sort de la guerre est vit dans un climat de paranoïa sur fond de 'guerre froide '.Le communisme est désigné comme le " mal incarné "et stimule toutes les peurs ;les inégalités raciales sont cautionnés par une justice "blanche" passive et tolérante pour les blancs.
Cette société a deux vitesses, Cette Amérique a deux couleurs ;la peur des 'rouges' (les communistes) , la crainte des noirs vont conduire a des dérives et a des faits divers qui font désormais partie de l'histoire du pays
Très vite pourtant les intellectuels de gauche vont tenter de se mobiliser pour soutenir la communauté noire , Bob Dylan jeune artiste folk encore inconnu va se lancer dans la contestation et dès 1962 il compose 'the death of Emmett Till" une chanson qui va devenir historique et qui dénonce l'un des pires faits divers de la façe sombre des États Unis d'Amerique.
Emmett Till , jeune adolescent noir de Chicago agé de 14 ans est assassiné dans le Mississippi par deux fermiers pour avoir étant irrespectueux avec la soeur de l'un d'entre eux.le meurtre est particulièrement sordide , frappé jusqu'a en devenir méconnaissable (yeux et oreille arrachés , il est etranglé avec du barbelé , puis achevé par un coup de feu a bout portant dans le visage , encore vivant il est jeté par ses deux assassins dans la rivière Tallahatchie)
Les deux meurtriers sont vite identifiés , arretés et jugés dans une salle ou noirs et blancs sont tenus séparés .le juré est composé de 12 hommes , tous blancs
L 'affaire 'Emmett Till " aura un retentissement sans précédent dans tout le pays , son impact médiatique sera l'un des élément fondateur du ' mouvement des droits civiques (civil right movement) pour la défense des afro-américains
Les deux hommes seront acquittés et relaxés le jour même de leur procés
Bob Dylan est né en 1941 , la même année qu'Emett Till , scandalisé par l'issue de ce procés honteux il ne sera pas le seul a faire connaître sa colère , un autre homme que rien ne relie pourtant avec lui aussi se lancer dans la bataille ; il déclarera même que ce fait divers sera le déclencheur de sa conscience politique lui aussi est né en 1941 comme Dylan et Emmett Till il s'apelle encore Cassius Clay
De son coté Bob Dylan , contacté par Suze Rotolo , jeune militante et future petite amie (c'est elle que l'on découvrira bras dessus , bras dessous sur la célèbre pochette de 'the freewheelin Bob Dylan ' second album de Dylan sorti en 1962) lui demande de venir chanter a un concert de bienfaisance , de cette rencontre naîtra une idylle et un éveil certain pour Dylan dans les l'engagement ,la politique et les droits civiques
la chanson aurait du figurer sur 'the freewheelin bob dylan ' mais ne sera finalement pas retenu sur la track-list finale
elle paraîtra en 2010 sur l'un des fameux Bootlegs de l'artiste a savoir 'the bootleg series Vol 9 'the Witmark démos 1962-1964"
Bob Dylan - the death Of Emmet Till
paroles (extrait)
Then they rolled his body down a gulf amidst a bloody red rain
And they threw him in the waters wide to cease his screaming pain
The reason that they killed him there, and I’m sure it ain’t no lie
Was just for the fun of killin’ him and to watch him slowly die
Ensuite ils firent rouler son corps dans un fossé sous une pluie rouge sang
Et le jetèrent dans l'eau profonde pour cesser ses hurlements de douleur
La raison pour le tuer, et c'est la vérité, j'en suis sûr
N'était que pour s'amuser et le regarder mourir lentement
01:04 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
19/05/2016
La ruée vers l'or (Charles Chaplin 1925)
Difficile a croire mais c 'est une réalité , le Cinéma de Chaplin a 100 ans , les premiers courts métrages datant de 1914 , 'le Kid ' et ' l'opinion publique' ,premiers véritables films sont respectivement réalisés en 1921 et 1923
La ruée vers l'or date quant a lui de 1925; la trame de fond des aventures du célèbre vagabond étant cette fois les contrées froides de l'Alaska pendant la la ruée vers l'or des années 1896-1897 , une ruée vers l'or frénétique qui entraîna dans la région du Klondike une immigration massive ,une page d'histoire de l'Amerique qui inspira outre Chaplin pour ce célèbre film mais aussi l'ecrivain Jack London
ce film reste dans la filmographie de Chaplin l'un de ceux qui marque , non pas par la profondeur du message (on est encore bien loin du " dictateur' ou des 'feux de la rampe ')mais par les scènes d'anthologie gravées dans nos mémoires (la danse des petits pains ' 'la cabane en équilibre ' 'le repas de fortune avec les vieux godillots ' 'la danse de Chaplin et georgia dans le saloon ' tout cela reste encore merveilleux et magique malgré les années qui passent.
Mais au delà du perfectionnisme de Charlie Chaplin (les décors grandioses, les scènes retournées des dizaines de fois) ce film reste l'un des plus aboutis du cinéaste , véritable comédie romantique entre burlesque et mélancolie ce film sera encore pour son auteur l'occasion de montrer et de dévoiler son véritable message ;le combat éperdu d'une individualité dans une société égoïste et injuste
La ruée vers l 'or cache derrière le ton facile d'une joyeuse comédie burlesque une vraie critique décapante de la société américaine et bourgeoise de l'entre guerre
pour info préférez la version d'époque (1925) plutôt que la version sonoriséé (1942) éviter l'inutile version colorisée (1970) les chefs d'oeuvre n'ont pas besoin d'etre revus corrigés sonorisés ou encore moins colorisés
12:18 Publié dans cinéma, Culture | Lien permanent | Commentaires (0)
16/05/2016
The Velvet Underground -Exposition New York Extravaganza (Philharmonie de Paris 2016)
J'avais failli voir cette exposition programmée a Metz au centre Pompidou mais finalement j 'ai attendu qu'elle soit présentée a Paris dans le superbe Philharmonie qui déjà en 2015 avait accueillie la formidable exposition 'David Bowie is "
évidemment l'idée d'une expo autour de ce groupe mythique qui mieux que quiconque symbolise l'underground reste surprenante et constitue une surprise de taille.
l'aura et le statut de groupe référence du V.U sont depuis bien longtemps établis mais son entrée par la grande porte du Philharmonie constitue un évènement culturel majeur
Saluons donc cette initiative qui je l espère permettra a tous ceux qui ne connaissait pas le groupe de Lou Reed et John Cale de prendre la claque monumentale de la découverte d'un des plus importants groupes de l histoire de la musique moderne.
Quant a ceux qui , comme moi se sont nourris de leur musique et de leurs expérimentations musicales il se rendront évidemment a cette exposition pour le plaisir des yeux (et des oreilles) avec le sentiment curieux et nouveau de partager avec le grand public un groupe que souvent on a gardé confidentiel.
l'exposition conçue par Christian Fevret , le fondateur historique au milieu des années 80 des inrockuptibles s'articule autour de ce groupe novateur et avant-gardiste et inventeur (ré- inventeur?) d'un rock moderne noir et intense en opposition totale avec les codes musicaux de son époque
Visuellement superbe et richement documentée elle évite la rétrospective classique pour s'orienter a la fois vers une présentation individuelle des membres historiques mais aussi d'un univers interlope qui gravitait autour de l astre noir du VELVET UNDERGROUND
On remarquera la belle place accordée a Nico qui est dans cette exposition assimilée totalement comme un membre a part entière du groupe , plutôt pas mal pour une artiste présente sur un seul et unique album ( le célèbre premier album a la banane) et sur seulement 3 des 11 titres de ce disque mythique)
pour mémoire rappelons que cet album malgré un échec commercial absolu est considéré comme l'un des piliers majeurs du rock et occupe la 13ème place du classement des meilleurs albums de tous les temps établi par Rolling Stone Magazine
Le Velvet Underground a lui-même été élu, notamment pour cet album, groupe le plus influent de tous les temps, devant ...... Les Beatles.
Points d'écoutes audio et vidéos , présentation de six documentaires vidéos passionnants consacres aux membres fondateurs , ,sublimes galeries de photos (essentiellement noir et blanc), Port folio individuel de toute beauté , documents rares tout ici est parfaitement orchestré pour le plaisir du simple curieux ou du fan ici en terre promise .
la ville de New- York bien évidemment est ,dans cette exposition omni présente , l univers du new York bouillonnant et décadent de l'époque étant le terreau culturel d un velvet qui sublimé par l aura de cette ville unique va devenir le symbole de l underground
On croisera dans cette exposition beaucoup d'artistes , Warhol ,l étoile du pop art qui le Premier au Café bizarre , a décelé le magnétisme du velvet et qui va chaperonner le groupe en imposant en echange de ce mécénat Nico Comme chanteuse
Warhol donc , mais aussi d'autres artistes Allen Ginsberg le poète emblématique de la beat génération , le photographe Jonas Mekas , Barbara Rubin ,les musiciens La Monte Young, Doug Yule , Angus Mc Lise ( premier batteur du velvet ) et toute la bande de la Factory indissociable de l univers du velvet , de Candy Darling a Gerard Malanga, en passant par Eddie Sedgwick sans oublier Billy Name le photographe underground proche de Warhol tous sont présents autour de la planète Velvet
Le tour de force de cette incroyable exposition est aussi de ne pas avoir cédé a la tentation de focaliser sur le personnage de Warhol , artiste déjà célébré dans les musées du monde entier mais plutôt d'avoir réussi le pari fou de montrer comment un groupe peut passer du statut de groupe maudit (et culte ) a celui d un groupe fondateur et qui a depuis un demi siècle s imposer comme une référence absolue et incontournable en influençant au passage des générations d'artistes.
un seul bémol en ce qui me concerne l'affiche officielle ( avec Nico ) de l'exposition avec ce fond bleu lavasse qui ne correspond en rien a l'esthétique velvetienne
The Velvet Underground - Jésus
The Velvet Underground - there she goes again
The Velvet Underground - Foggy Notion -
The Velvet Underground -
run run run
17:39 Publié dans arts, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
11/05/2016
Achtung Baby ( U2 - 1991)
U2 - so cruel
"nous avons scié l'arbre de " joshua tree ' "disait The Edge
Cette phrase symbolise bien le désir pour le groupe de muer et de s'orienter vers des horizons nouveaux
Avec "The Joshua tree " paru en 1987 le groupe de Bono se retrouvait sur le sommet du monde , la tournée américaine qui suivit et le film accompagné de l'album live 'Rattle & hum ' sera cependant une dure réalité pour U2 , certes le groupe de Dublin vend toujours des disques par palettes entières et remplit les plus grands stades mais leur assimilation de la musique country et du blues désarme les fans et personne ne semble comprendre dans quelle direction le groupe veut aller
les problèmes d'ego surgissent ,de toute évidence une lassitude s'empare des 4 musiciens qui n'ont plus grand chose a se dire,plus grand chose a partager et on murmure a cette époque que la fin est proche et inéluctable
Achtung Baby septième album du groupe, sera l'album de la résurrection et du renouveau
il sera produit par le duo Daniel Lanois - Brian Eno (deja présent pour la production de 'the unforgettable fire ' et ' the joshua tree') assistés du génial Flood (mark Ellis) producteur entre autres de groupes et d'artistes essentiels '( Depeche mode, Nine Inch nails - PJ Harvey , the smashing pumpkins )
Ce disque va être le déclencheur de la seconde partie de la carrière du groupe, tournant le dos a l'academisme de rattle and hum , plongeant les mains dans le cambouis des machines électroniques U2 se pose ici en précurseur de la musique pop electro qui va envahir le paysage musical
c'est du coté d'un Berlin sous les feux des projecteurs (la chute du mur) que U2 va aller chercher l'inspiration pour ce Achtung baby étonnant et surprenant
Puisant dans les racines du rock industriel allemand ( Kraftwerk, Einsturzende neubaten) le résultat artistique du U2 ' nouvelle formule ' va trouver un écho immédiatement favorable pour le public.
De l'éxpérimental 'zoo station ' au puissant 'the fly ' (premier single de l'album) des méga tubes planétaires ' mysterious ways ' ou 'one ' au fantastique 'love is blindness' ce disque s'inscrit dans une époque qui voit le rock envahir les dance floor ( Stones Roses - Happy Mondays - Depeche Mode)
Moderne et visionnaire U2 va pouvoir aborder les années 2000 avec un coup d'avance , les albums "zooropa" (1993) et 'pop' (1997) suivront cette même ligne conductrice mais Achtung baby restera la pierre angulaire
Ce disque inéspéré qui va au fil des années devenir une référence pour beaucoup de groupes reste pour moi le disque incontournable du groupe
11:43 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
09/05/2016
A Moon shapped pool (Radiohead 2016)
Quand l'ex (nouveau , futur ) plus grand groupe du monde sort un nouvel album cela devient forcement un evenement musical et culturel incontournable.
Connaissant le sens de la mise en scène du groupe pour diffuser son travail (sortie de l 'album en ligne sur plateforme internet plus tôt que prévue avant la sortie officielle du disque. a la mi juin 2016 ) on sait que l 'évènement est a la hauteur de l 'attente et que les réseaux sociaux vont s 'enflammer très vite
On n ignore pas non plus que le groupe de Thom Yorke nous avait laissé il y a cinq ans sur notre faim avec un 'king of the limbs ' plutôt décevant (au regard du niveau stratosphérique et habituel de leur discographie cela s'entend) et par conséquent le moins que l on puisse dire c'était que tout le monde les attendait au tournant.
Echappés du groupe pour des travaux en solo respectifs ( bandes originales de films pour Greenwood et album solo puis formation du groupe électro Atoms for Peace pour Yorke) les deux têtes pensantes de Radiohead nous reviennent donc avec un disque qui s'impose de toute évidence des les premières écoutes comme une réussite incontestable et au retour vers les sommets.
intelligent et sophistiqué , limpide et soigné , avec toujours ce brin de mélancolique propre au groupe et qui nous transporte, l'ombre de l inoubliable OK Computer n'est jamais très loin et celle du Pink Floyd plane aussi au dessus de ce disque atmosphérique qui rappelle par moments le travail de Bjork
on croisera aussi le fantôme de Nick Drake (le sublime et minéral ' desert island disk ')
La voix plaintive et bouleversante presque maladive de Thom Yorke survole avec Grace les lignes mélodiques du piano et les onze titres de ce nouvel album organique s'enchainent et nous transportent tour a tour
Synthèse toujours parfaite et équilibrée entre instruments , et machines , expérimentations soniques , trouvailles musicales géniales , , ambiance pop rock planante unique et envoutante ' A Moon shapped Pool ' permet sans difficulté a Radiohead de retrouver sa vraie place , tout en haut de la pyramide musicale .
Petit Bonus aux fans l 'album se referme par la version studio de 'true love wait ' titre de 1995 (écarté de l 'album ' the bends ' ) et qui n existait qu'en version live a ce jour
Radiohead - Present tense
Radiohead - decks dark
track -list
1. “Burn the Witch”
2. “Daydreaming”
3. “Decks Dark”
4. “Desert Island Disk”
5. “Ful Stop”
6. “Glass Eyes”
7. “Identikit”
8. “The Numbers”
9. “Present Tense”
10. “Tinker Tailor Soldier Sailor Rich Man Poor Man Beggar Man Thief”
11. “True Love Waits”
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