11/03/2017
Hippie Hippie Shake (Richard Neville)
C 'est un livre disons... quelque peu particulier
Il est l'œuvre d'un auteur témoin de son époque et de son temps , en effet son auteur Richard Neville ( décédé en 2016) est le fondateur du journal underground OZ
Oz Magazine sulfureux et politiquement incorrect sera publié d 'abord en Australie , le pays d'origine de Neville des 1963 puis a Londres a partir de1967
Neville nous propose dans 'Hippie Hippie Shake ' (sous titré ' rock , drogues sexe utopies voyage dans le monde merveilleux des sixties ") parallèlement au récit de l'aventure mouvementé du magazine underground depuis les balbutiements des débuts en passant par l 'épopée londonienne sans oublier les procès pour obscénité des témoignages instantanés de cette époque révolue et qui suscite encore beaucoup de fantasmes aujourd'hui a savoir , celle des swinging sixties
Roman témoignage donc un peu foutraque et désordonné a l'image de l 'époque qu'il retrace .Drogues , Musique , Engagements politiques ,Tout ici se télescope et le roman fourmille de références et de personnages qui ont construits cette société culturelle et artistique.
On y croise entre autres John Lennon , Lenny Bruce , Eric Clapton , robert Crumb , quantités d'artistes musiciens , écrivains , journalistes , des doux dingues et des vrais cinglés , des célébrités , des anonymes , des utopistes , des rêveurs ,
de Sydney a Katmandou , d'Ibiza a Londres ; de Tanger a New York le voyage psychédélique raconté par Richard Neville est tout aussi fascinant que déroutant
il reste au travers de ce 'hippie hippie shake ' le témoignage coloré et délirant d'une génération de tout les culots , de toutes les utopies , de tout les excès et de tout les combats, le témoignage aussi d'une époque charnière dans l'histoire de la société moderne et culturelle.
17:06 Publié dans Culture, Livre, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
Amadeus (Milos Forman 1984)
C'est très certainement l'un des plus grand film musical de l'histoire du cinéma , le revoir plusieurs décennies apres sa sortie permet de mesurer combien Amadeus n'a pas pris une ride
Bien au contraire. le film de Milos Forman adapté de la piece de peter Schaffer reste un enchantement a chaque seconde , la tragique et courte vie du plus celebre des compositeurs de tout les temps nous est racontée ici par le biais d'Antonio Salieri merveilleusement interprété par F.Murray Abrahams (oscar du meilleur acteur) le compositeur attitré de Joseph II.
Salieri personnage trouble , inquietant , fourbe ,maladivement jaloux mais totalement fasciné par l'évidence du genie de Mozart en qui il pense entendre la voix de Dieu .
Quant a Mozart il est ici incarné par un incroyable Tom Hulce comedien alors quasi-inconnu et qui va trouver ici le rôle de sa vie .
Ce chef d'œuvre va Installer définitivement Forman parmi les génies de la réalisation cinématographique.
(Amadeus lui permettant de remporter un second oscar apres Vol au dessus d'un nid de coucou en 1975)
Amadeus aura également permis de populariser ,de dépoussiérer et de désacraliser la musique classique , Mozart nous étant ici présenté comme un jeune homme fantasque , décadent , grossier et plutôt vulgaire ; une sorte de chien fou habité par un génie intérieur et une énergie qui va le consumer .
Tout ici est époustouflant des décors somptueux a l'interprétation des acteurs , des costumes a la musique . Certaines scènes (la dictée musicale) faisant désormais partie de l'anthologie du cinéma .
2h 40 de pur bonheur a voir et a revoir.
01:38 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : milos forman, amadeus
07/03/2017
Harry dans tout ses états (Woody Allen 1997 )
Harry dans tous ses états (deconstructing Harry) pourrait etre le film testament de Woody Allen tant le réalisateur a mis de sa personne dans la conception de son film pourtant même si l' on sait pertinemment que le boulimique metteur en scène (quasiment 1 film par an depuis 'take the money and run' en 1972) n'en restera pas là (les films qui suivront seront d'ailleurs plutôt moyens) ce film là est a mon sens l'un des plus importants de sa carrière.
Évidemment il y a toujours une large part autobiographique dans les personnages que Woody Allen interprète a l'écran mais certains sont indiscutablement plus marquants et on se souvient notamment avec émotion de son personnage de Alvy Singer dans Annie Hall en 1977.
Ici c'est Harry Block; écrivain a succès qui nous intéresse ,Harry s'inspire de ses propres experiences pour écrire ses romans et forcément sa famille et ses proches s'y reconnaissent aisément car ils sont a peine masqués derrière les identités du livre .
Comme souvent chez Woody Allen le film mélange personnage réels et personnages fictifs , scènes vécues ou imaginées et c'est dans ce contexte particulier que se croisent tous les protagonistes de cette histoire qui gravite autour de Harry Block et des ses névroses .
Le choix des comédiens encore une fois est de tout premier ordre Woody Allen est déchaîné et nous régale encore d'une grande performance d'acteur qui prouve combien il est excellent quand il est...lui même.
A ses côtés beaucoup d'actrices très inspirées (on sait depuis longtemps la part belle faite aux comediennes dans les films de Woody) et on retrouve Judy davis - Amy Irving - Caroline Aaron - Kristie Alley - et Demi Moore (étonnante dans un personnage totalement décalé).
Côté masculin Billy Crystal et Robin Williams trouvent tout deux des rôles totalement délirants dont je préfère garder le secret pour ceux qui n'auraient pas encore vu cette petite merveille de comédie.
Ce film est un véritable feu d'artifice, qui démarre a cent a l'heure et qui ne faiblit jamais ( le montage ultra rapide du film donne davantage encore d'énergie a cette comédie jubilatoire)
ça part dans tout les sens , ça dérape , ca s'engueule aussi beaucoup mais derrière les angoisses de Harry et les états d'âme de chacun et chacune le film parvient toujours grâce au talent et au génie de Woody Allen a nous sensibiliser et nous émouvoir.
Harry dans tous ses etats est sans contexte un Woody Allen grand crû qui peut aisément rivaliser avec les chefs d'oeuvres de la trempe de Manhattan ou Annie Hall auquel ce film nous ramène souvent .
Un vrai régal !!!! a déguster sans modération bien évidemment et toujours en V.O.
02:41 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
Les Oiseaux (Alfred Hitchcock 1963)
Mon fils m’a demandé un jour ‘ c’est quoi les films qui te faisaient peur quand tu avais mon âge ?
J’ai réfléchi et me suis souvenu de ma terreur lorsque je vis pour la première fois ‘les Oiseaux ’d’Alfred Hitchcock.
A sa demande je décidais de visionner le film en sa compagnie j’ai du le revoir peut être une fois depuis (certainement a l’occasion d’une rediffusion TV) et l’idée d' un petit Hitchcock de temps reste toujours séduisante.
Je considère évidemment Hitchcock comme l’un des plus grands maîtres du cinéma et il faudrait être idiot (ou aveugle) pour prétendre le contraire
j’en veux pour preuve le nombre impressionnants de Chefs d’œuvre "Sueurs froides" – "l’inconnu du nord express" – "fenêtre sur cour" "Psychose ") qui me reviennent en mémoire quand je pense a ce réalisateur qui aura su faire de son nom un mot du langage usuel " ne dis t’on pas c’est du Hitchcock quand on parle d’une situation de suspense haletante ?"
Les Oiseaux donc, et Surtout qu'en est il plus d'un demi siècle après sa sortie ?
Force est de reconnaître que le film a quelque peu vieilli cependant on passe néanmoins toujours un bon moment même quand on connaît l’histoire par cœur .
Il est vrai que le film est plutôt lent a démarrer ( l’insipide rencontre entre Tippi Heddren et Rod Taylor puis l’arrivée a Bodega Bay sont d’une mièvrerie ennuyeuse ) ; les trucages évidemment ont pris un sacré coup de vieux alors de cette adaptation de Daphné Du Maurier il vaut mieux se souvenir des incroyables séquences d’anthologie et en premier lieu cette incroyable scène de la sortie d’école ou Tippi Hedren fume tranquillement alors que les corbeaux arrivent par vagues et s’installent sur le portique de jeu attendant les écoliers pour les attaquer
on peut même dire que cette scène ou l’on attend l’attaque imminente et inévitable des oiseaux est plus effrayante encore que l’attaque elle-même car nous , spectacteurs voyons les oiseaux se regrouper dans le dos de l'heroine qui fume tranquillement sa cigarette .
La scène de la station service avec ce plan magnifique ou Hitchcock prend de la hauteur et nous donne la vision de la ville assaillie du point de vue des oiseaux est également un grand moment du film de même que l’attaque des oiseaux sur Tippi Heddren dans la pièce du haut de la maison
On a longtemps d'ailleurs assimilé cette scène a une représentation du viol et on n'ignore pas au vu de la filmographie de Hitchcock que ce dernier adorait faire souffrir ses héroïnes , clairement on peut dire qu’ici il n’y va pas de main morte Tippi Heddren est a moitié dévorée vivante par les coups de bec et meurtrie par les griffes des oiseaux déchainés
Enfin rappelons la séquence finale apocalyptique ou les héros s’enfuient laissant leur maison ,leur ville aux oiseaux qui semblent avoir gagnés la bataille
Hitchcock osant terminer son film sans happy end c’est assez rare pour être souligné .
De même il n'apporte aucune hypothèse;aucune explication laissant a chacun le soin de tirer ses propres conclusions et sa propre analyse sur le phénomène
Pour conclure je me dois de signaler que mon fils comme je m'y attendais n’a pas eu peur et même pas peur du tout il s'étonnait par contre de ma terreur passée devant ces oiseaux là
je serai donc tenté de dire en conclusion "autres temps autres peurs"
02:22 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
01/03/2017
Marvin Pontiac ou la Légende " musicale urbaine et géniale " de John Lurie
Mais qui est Marvin Pontiac pour être considéré comme une légende avec pour seul disque, 'the legendary Marvin Pontiac ' sorti en 1999 sur le label Strange and beautiful ?
Les seules photos qu’on connait de lui ont été prises à l’hôpital Esmeralda State Mental Institution par un autre patient six mois avant sa mort suite selon la rumeur à un accident dans un bus en 1977.
Né en 1932 à New York, d’un père Malien et d’une mère Juive, Marvin Pontiac a grandi entre Bamako et Detroit.
Il quitta le Mali à 15 ans pour arriver à Chicago puis pour des raisons obscures il quitta Chicago et se déplaça vers Lubbock, au Texas où il devint l’assistant d’un plombier.
Dans les années 50, une rumeur mal fondée disait que Marvin pouvait avoir été impliqué dans un cambriolage de banque puis On retrouve sa trace en 1952, où il enregistre un premier titre « I’m A Doggy » pour Acorn Records.
Dans les années qui suivirent il continua d’enregistrer, mais en 1970 il devint soupçonneux vis-à-vis de l’industrie du disque et c’est à partir de cette époque qu’il sombra peu à peu dans la folie. et ou il est interné en établissement psychiatrique.
Jusque la on se dit que Marvin Pontiac est ce qu on appelle un artiste maudit redécouvert après sa disparition a l 'image d 'autres artistes dont l 'œuvre fut exhumée apres leur mort.
la réalité est tout autre car tout ce que vous avez lu n 'est finalement que sorti de l imaginaire de John Lurie le génial saxophoniste des Lounge Lizards qui inventa de toutes pièces le personnage de Marvin Pontiac
Né en 1952 a Minneapolis Lurie est une personnalité du jazz moderne depuis la creation de son groupe (avec son frère Evan) en 1978
Present sur les écrans notamment chez Jim Jarmush 'Permanent vacation ' (1982 " Stranger Than Paradise "(1984) ' down by law ' (1986) il va également composer de nombreuses musiques de films ( notamment pour Jim Jarmush )
Parallèlement a sa carrière (une bonne dizaine d'albums ) avec the Lounge Lizards groupe culte de la scène' jazz underground' entre 1981 et 1998 Il 'invente 'en 1999 le personnage de Marvin Pontiac et desireux de chanter il enregistre l'album secret ' the legendary Marvin Pontiac avec des artistes qui participent anonymement au projet ( Iggy Pop , David Bowie , Marc Ribot , Ali farka Touré )
On retrouve le titre 'I ' m a doggy ' sur la B.O de 'Downtown 81 ' le film documentaire consacré au peintre Jean Michel Basquiat réalisé par Edo Bertoglio en 2001
Illustré par une bande son ou l'on retrouve des artistes de la scene culte 'underground ' new yorkaise ( D.N.A , Gray , Suicide , james White & The Black , Liquid Liquid ) Downtown 81 va permettre a John Lurie de faire exister son personnage et de construire la légende urbaine qu'il a crée de toutes pièces
L histoire ne serait pas belle si le contenu musical proposé par Lurie " dixit Pontiac "ne se révélait pas de tout premier ordre et pour dire totalement stupéfiant et incroyable
des chansons bluesy , écorchées a l'os , des sons aux influences multiples ( afrique , jazz , Blues du delta ) et qui enchanteront tant les puristes de blues traditionnel que les amateurs de vrais projets artistiques.
a découvrir absolument!
Marvin Pontiac - I ' m a doggy
Marvin Pontiac - small car
Marvin Pontiac -Pancakes
John Lurie -What Do You Know About Music,You're Not a Lawyer (Down By Law Original Soundtrack )
The Lounge Lizards - Harlem nocturne
11:33 Publié dans Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
26/02/2017
Le locataire ( Roman Polanski 1976)
Il est des films dont l'univers est difficile d'accès, il est des films dont on ne sort pas tout a fait indemne, c’est incontestablement le cas du "locataire".
Roman Polanski; à la fois réalisateur et interprète principal de cette adaptation d'une nouvelle de Roland Topor nous plonge dans un monde inquiétant, un univers oppressant peuplé de sinistres et fascinants personnages.
La lente spirale aux confins de la folie et de la paranoïa ; l’exploration du cerveau malade et dégénéré de Trekowski ( interprété par Polanski lui-même); son lent cheminement vers nulle part; le climat malsain entre le rêve et la réalité ; le cauchemar et l'absurde font du "locataire" un film totalement a part a la fois attirant et éprouvant.
Polanski offre ici a Isabelle Adjani un de ses rôles les plus difficiles mais c'est évidemment la performance folle et hallucinée de Polanski lui même au confins de la folie qui donne au film son atmosphère glaçante.
La musique particulière signée Philippe Sarde qui rythme le film contribue a renforcer le climat étouffant et on pense souvent a l'univers de Kafka (Polanski adaptera par ailleurs 'la métamorphose' au theatre quelques années après avoir réalisé ce film étrange et dérangeant.
21:19 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
24/02/2017
Le Bon , la Brute et le Truand (Sergio Leone 1966)
C'est tout simplement incroyable mais cette merveilleuse cinématographique a déjà un demi siècle
Réalisé par le Maitre Sergio Leone en 1966 Le Bon , La Brute et le Truand est le troisième volet de la trilogie du 'dollar ' apres 'pour une poignée de dollars en 1964 suivi en 1965 de ' et pour quelques dollars de Plus '
On y retrouve pour la troisième fois (et la dernière) une collaboration artistique entre Sergio Leone et Clint Eastwood deux personnalités qui ne s'entendaient guère et dont les relations sur le tournage furent très complexes
Magnifiée par la bande son d'un autre Maitre Ennio Morricone cette fresque de 180 minutes s'impose depuis des années comme une référence absolue du genre western - spaghetti mais dans ce genre fourre-tout souvent composé de series B ou de réalisateurs travaillant sous nom d'emprunt 'le bon , la brute et le truand est quant a lui un film extrêmement maitrisé et totalement abouti.
Chef d'oeuvre de mise en scène et de lenteur qui fait la part belle aux paysages (grandioses) et aux acteurs (avec les fameux gros plans hallucinants qui vont bâtir le mythe de ce film hors normes)
Le scenario habile nous entraine sur fond de guerre de sécession dans une épopée a trois autour des personnages de Sentenza ( lee Van Cleef) , de Blondin interprété par un Clint Eastwood aussi économe en paroles qu'efficace avec son revolver et de Tuco (Elli Wallach savoureux en crapule sans foi ni loi)
Décors époustouflants , dialogues épiques , mais aussi silences et regards , scenes cultes , seconds rôles et gueules cassés choisis avec soin par Leone ( Mario Brega) tout ici est sublime de maitrise et regale le spectateur embarqué avec les trois personnages dans la course au trésor volé des confédérés.
Une course ou associé malgré eux le bon ,la brute et le truand se retrouvent sous le soleil de plomb du cimetière de Sad Hill (incroyable décor que Leone a fait construire dans la Nevada Espagnole) et c 'est dans un cercle de pierre et de mort (qui rappelle la corde au cou De Tuco) que le règlement de compte final et épique aura lieu dans une longue séquence crescendo filmée avec génie et maestria par un Leone au sommet de son art
Chef d'œuvre Majeur d'un genre pourtant mineur (le western spaghetti) le bon ,la brute et le truand va hanter des générations de réalisateurs , (Tarantino en tète ) qui vont piocher dans ce film grandiose des éléments et des références pour leurs propres réalisations .
14:23 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
22/02/2017
Mellow Gold (Beck - 1995 )
Beck , Qui est donc ce vilain petit canard qui vient s’inviter dans la cour des grands au milieu des années 90?
Qui est donc ce drôle de type avec sa dégaine d’adolescent endormi, effarouché , malingre , timide presque transparent.?
Beck Hansen de son vrai nom va pourtant frapper fort , très fort avec Mellow gold" son troisième album ( le premier sur une 'Major ') un disque O.V.N.I porté par un hit monumental ‘loser’ et son refrain désormais célèbre ‘I’ m a loser baby , Why don’t you kill me ? .
Inclassable , hors des modes Beck , sorte de Géo Trouvetout de la musique moderne bidouille , invente , échantillonne , mélange les sons et les instruments ,son disque n’est rien d’autre qu’un gigantesque shaker ,un chantier ou se télescopent le Blues , le rap , le hip-hop ,la funk , l’électro , la pop et le disco.
Dans ce Mellow gold ou rien en semble être contrôlé tout curieusement parait pourtant être a sa place il y a vraiment du génie chez cet artiste atypique, certes tout les titres ne sont pas de la trempe du fulgurant single mais il y a sans cesse de quoi s’étonner, de quoi s’enthousiasmer ("pay no mind ' ' beercan" )
.Le résultat ne ressemble a rien de connu et c’est parce qu’il existe des explorateurs sonores, des défricheurs de la trempe et du culot de Beck que la musique peut sans cesse évoluer. Ici dans ce génial bric a brac sonore chacun pourra fouiller a sa guise et y trouver ses propres trésors,
Quant a ‘Loser ‘ il s’installe désormais dans la liste légendaires des plus grands ‘singles ‘ de l’histoire ni plus ni moins. En écrivant cette chronique je me rappelle soudain ma rencontre avec cet artiste inouï, venu a Paris pour un concert au Bataclan (vers la fin de 1995) nous avions échangé quelques idées sur l 'actualité musicale du moment et bavardé quelques instants , j’étais stupéfait de voir un garçon effacé et timide a l’opposé de sa musique culotté et décomplexée , il m’avait dédicacé le livre que j’étais alors en train de lire et je me souviens qu’il s’agissait de Trainspotting de Irvine Welsch ,un livre dans lequel l’auteur fait dire a son héros "Nous sommes en 1995 le monde change et les musiques changent aussi"
Beck à l’image de ce Mellow Gold fulgurant et culotté en est le plus parfait exemple.
Beck - Beercam
Beck - loser
12:14 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
18/02/2017
The Concert in Central Park ( Simon & Garfunkel 1981)
Certes ce n'est pas un choix très rock'n roll mais je persiste a penser que le duo Paul Simon & Art Garfunkel reste ce qui s'est fait de mieux dans le genre pop -folk
Ce live enregistré en plein New - York un jour de septembre 1981 résume la carrière incroyable de ce tandem composé d'un compositeur et mélodiste hors pair (Simon) et d'un chanteur - troubadour a la voix exceptionnelle (Garfunkel) .
Parfait best-of ce live at central park regroupe tous les hits planétaires (Mrs Robinson- the sound of silence - Bridge over trouble water - the boxer-Scarborough fair) le duo ose aussi deux reprises plus ou moins réussies (maybellene de chuck Berry ) et wake up little Susie des Everly brothers)
19 titres pour un double-album enregistré devant 500.000 personnnes et dont il convient de mentionner la qualité inouie pour un enregistrement plein air dans une ambiance qui rappelle davantage le climat d'un festival que celui d'un concert.
Le succès sera planétaire pour ce double-album (19 titres) qui clôture une collaboration entamée au début des années 60 ,l 'osmose entre les deux amis d'enfance est évidente et même si ils n'ont plus joué ensemble depuis onze ans on sent bien que pour eux comme pour leur public ces retrouvailles sont un réel bonheur .
Certes leur musique folk gentillette et innocente peut paraître un brin démodé mais elle n'en conserve pas moins un indéniable charme qui opère encore a l'écoute de ce disque consensuel mais néanmoins admirable.
the sound of silence -live central park 1981
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14/02/2017
Bob Dylan ( Bob Dylan 1962)
Revenir aux sources ,au tout début quand le futur prophète définitif de la musique moderne avait 20 ans et courait les cachets dans les clubs de Greenwich village a new York
Car évidemment ce premier album est historique il permet déjà de tout capter, de tout comprendre.
Enregistré pour 400 dollars et en trois jours fin 1961 (pour une sortie en 1962) c 'est un Dylan seul a la guitare et a l'harmonica qui va graver en quelques prises les 13 pistes qui vont composer ce premier album que le troubadour va appeler en toute sobriété 'Bob Dylan'
Evidemment le jeune musicien est fasciné par le blues du delta , le folk traditionnel et 11 des titres de ce disque mythique seront des reprises des standards revisités
Dylan proposant ici deux compositions personnelles ' talkin' New York ' un titre très autobiographique et ' song for Woody ' la chanson composée en hommage a son idole Woody Guthrie alors très malade et qui décédera en 1967
Malgré un accueil mitigé le disque ne se vend pas pire, la maison de disque ' (Columbia ) ne souhaite pas garder Dylan sous contrat le trouvant trop 'ordinaire ')
l'histoire prétend par ailleurs que John Hammond le grand producteur et découvreur de talent (Count basie , Billie Holiday , Leonard Cohen) leur répondit cette phrase restée célèbre ' "Vous devrez d 'abord passer sur mon cadavre avant de virer Dylan"
A l 'écoute de ce premier album c 'est l 'énergie et la voix de Bob Dylan qui surprend , il s'attaque aux standards du répertoire blues avec une frenesie et une colere contenue qui explose même furieusement sur certains titres ('fixin to die ' 'in my time of dying ')
Sa version du classique 'house of rising sun' est une merveille absolue tout comme sa version débridée de 'Man of constant sorrow 'un titre qui sera remis au gout du jour sur la formidable bande son de' O Brother ' le film hilarant des frères Coen prés de quarante ans plus tard
Dylan se jette ici corps et âme tout au long de cet album enragé, parfois au bord la rupture dans le chant ou l harmonica , sans le savoir il écrit une page d 'histoire de la musique
A l'heure ou il enregistre ce premier album il n 'est encore pourtant qu'un gamin débraillé d'a peine 20 ans , un jeune musicien bohème avec un culot monstre et un génie qui gronde et sommeille en lui
En écoutant ce premier album décomplexé on peut déjà capter l 'essence de ce que Dylan va devenir , on peut comprendre déjà dans les balbutiements de ce premier album l'essentiel du génie en puissance.
Le monde sera bientôt aux pieds de Dylan et a l'écoute de ce premier disque jouissif et plein de fureur on peut aisément comprendre pourquoi
Bob Dylan - fixin' to die
Bob Dylan - talkin' New York
Bob Dylan - in my time of dying
Bob Dylan - Highway 51
Bob Dylan - house of rising sun
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12/02/2017
Passover ( The Black Angels 2007)
The Black angels - better off alone
Sorti il y a 10 ans et encensé par la presse rock ( disque du mois dans le rock & folk de Novembre 2007) Passover est un album qui vous tombe dessus comme une bombe ,un disque fulgurant , violent ,intense qui tranche vraiment avec tout ce que le rock a pris pour habitudes (bonnes ou mauvaises) de nous proposer ces derniers semestres.
The Black Angels (le nom est un hommage a 'the black angels death song " mythique chanson du premier album du velvet underground) est donc une vraie tuerie sauvage .
Ce rouleau compresseur rock ne nous arrive pourtant pas de New York ou de ses faubourgs mais d'Austin et cet album malade et empoisonné comblera d'aise tant les fans transis de Cold Wave que tout les fondus de l'Underground, en bref tout ceux qui continuent (comme moi) d'encenser le son crade et sale et les guitares distordues .
The Black Angels se posent en Petits frères d'armes des Black rebel motorcycle club en fils spirituels des Stooges élevés au biberon Velvet, on notera aussi chez eux une touche très Morrisonnienne dans la voix du leader Christian Bland .
"Passover" c'est donc douze missiles brûlants balancés avec une furia toute contenue et une folie presque palpable. On pensera aussi , outre les références déjà citées plus haut a joy Division (notamment sur l'hypnotique "the sniper at the gates of heaven ") ou encore a Brian Jonestone Massacre .
Mais au delà des inévitables (et louables) inspirations The Black Angels nous proposent un rock pur jus débarrassé d'artifices superflus et d'effets d'une quelconque nature . ici c'est noir , ici c'est glauque ici c'est malsain et pour en être convaincu glissez donc "Passover " dans la platine , mettez le volume a fond et dégoupillez 'young men dead"premier titre qui ouvre l' album et donne immédiatement le ton et même si quelques titres sont un peu en deçà ( "bloodhounds on my trail ") , la grande majorité ("manipulations ' " call to arms " "the first vietnamese war" " better off alone " sont totalement envoûtants et vous laissent des la première écoute sur le carreau.
Pour info signalons que le groupe s'est non seulement inspiré d'un titre du velvet Underground (The black angel's death song) pour son nom de scène mais que leur logo rend également hommage a Nico (vous avez dit culte?)
The Black Angels - Young men dead
11:30 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the black angels, passover
31/01/2017
Our mother , the mountain ( Townes Van Zandt 1969)
Townes Van Zandt - Kathleen
Les initiés ,les connaisseurs le savent depuis longtemps Townes Van Zandt est un artiste a part , compositeur écorché et tourmenté , il est certainement l'une des plus belles voix de la musique américaine contemporaine
Son parcours atypique fait de lui un cas totalement a part .originaire du Texas il aura donné a son rare public des pages artistiques inoubliables
Suivant ses envies, suivant son instinct , obéissant a aucune règle en place ou a aucun système il fut capable de tout plaquer des années durant pour vivre en ermite dans une cabane coupe du reste du monde.
Son mode de vie instable et inconstant , sa volonté absolue de conserver une totale liberté , sa fuite en avant permanente , ses dépressions chroniques , l 'abus d'alcool , de drogues , de médicaments , tous ces éléments qui certes , composent la légende auront au final ruiné Peu a peu une carrière qui aurait pu (qui aurait du )être flamboyante
Fils d'une famille aisée (Son père a fait fortune dans le pétrole) il aura très vite quitté le cocon familial pour partir sur les routes ou sous les influences communes de Dylan et Lightnin Hopkins il finira par atterrir a nashville ou sa carrière artistique commencera vraiment
Fragile psychologiquement il aura souvent puisé dans ses souffrances personnelles et son mal de vivre les inspirations pour une poignée d'albums qui sont reconnus désormais comme essentiels
Our Mother , the mountain publie en 1969 que Townes Van Zandt reconnaissait comme son véritable premier album ( Il a longtemps dénigré "for the shakes of song" son premier album enregistré en 1968) fait évidemment partie de ceux la
Ce disque pure merveille d'harmonie folk et country est désormais une référence ; l'écouter près d'un demi siècle après sa sortie reste un moment unique de grâce et de bonheur , le découvrir (pour tout ceux qui ne connaissent pas Townes Van Zandt) sera a coup sur une expérience musicale bouleversante
Celui que l'on surnommait le Van Gogh de la musique américaine aura bien malgré lui bâti une réputation d'artiste culte et maudit
Même si il fut quelque peu Réhabilité de temps avant sa mort (en 1997) grace a de nombreux groupes ou artistes se revendiquant de son influence (Cow boy junkies , Tindersticks) Townes Van Zandt reste un artiste peu connu du grand public et le decouvrir au travers de cet imense album vous procurera a coup sur un choc musical important.
Townes Van Zandt - Second lover song
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29/01/2017
Les Portes du Soleil - Algerie pour Toujours - ( Jean Marc Mineo 2016)
En regardant l'affiche de ce film on croit d'abord rêver
Le casting est si improbable qu'il déclenche inévitablement de la curiosité car non vous ne rêvez pas car au dessous du nom de l 'inconnu Zacharia Ramdane ( il est aussi le producteur ce ce film mémorable a bien des égards) on voit les noms de Smain Fairouze (oui , oui le Smain comique qui a tenté (en vain) depuis sa disparation des écrans radars du rire ( enfin du rire!!!!n exagérons rien!) de se reconvertir au cinéma et dont la filmographie est disons très......médiocre.)
Lorie Pester est bien l'insupportable chanteuse Lorie (ici dans le rôle invraisemblable d 'une psychopathe garde du corps ) et de Mike Tyson le célèbre ancien champion du monde de boxe.
Voila pour le casting , révélateur deja d'une catastrophe cinématographique annoncée .
Le scénario relève quant a lui du grand n'importe quoi il est financé par des fonds algériens (l'inutile 'Algerie pour toujours ' rajoutée au titre du film c'est surement une idée de leur part ) et distille un contenu patriotique qui laisse songeur.
Le fils d'un ancien combattant de l 'O.A.S ( Smain en Tony Montana de cafétéria) revient activer une cellule pour prendre le pouvoir en Algérie . Il est accompagné dans sa mission par sa fille adoptive (Lorie) qui se déchaine et dégomme tout ce qui bouge
Un agent des services secrets algériens (le lent et mollasson Zacharia Ramdane au potentiel d'acteur proche du néant) tente en vain de s'y opposer par une infiltration secrète au sein des activistes.
quant a Mike Tyson il est la tout a fait par hasard dans une seule et unique scène ou il se bat dans une boite de nuit , il est au générique de ce film par le hasard de sa présence en Algérie pour la promotion de son livre, il le signale lui même a la fin de sa séquence (pourquoi se priver ?)
Pour faire simple on peut dire que ce film ferait passer 'Taxi ou ' le transporteur ' pour du Scorsese tant le film est de la première a la dernière séquence d'une nullité abyssale
le réalisateur (n 'exagérons rien) fait (vraiment) n'importe quoi usant jusqu'à l 'écœurement des zooms , des ralentis , des accélérés si bien aucun plan ne dure ici plus de 3 secondes
En voulant créer un style il fusille littéralement toute cohérence dans la vision du film , le résultat est clairement épuisant pour le spectateur
Nous ne sommes pas ici dans un film a petit budget qui pèche par souci d'économie ; non au contraire tourné a la demande des partenaires financiers en Algérie ( bien qu'il n'y ai quasiment pas de scènes extérieures ) le film bénéficie de moyens conséquents mais a force de prétention et de suffisance il en devient insupportable a regarder
Jean Marc Minéo (un ancien champion de kung -fu) livre ici un film qui fait honte au cinéma car même en cherchant bien il n'y a absolument rien a sauver
Dialogues affligeants dignes des pires télés réalité , invraisemblances totales , séquences ridicules Smain devant les trophées de l O.A.S écoutant les discours des militaires putschistes de la guerre d'Algérie , cascade automobile pitoyable avec une WV coccinelle , Lorie Chez le psychiatre , bref les scènes a se tordre de rire ne manquent pas durant les 90 minutes de cette lobotomie cinématographique
rendons grâce au spectateur car il faut quand même être courageux pour rester devant une telle bouse car c'est un fait Nous sommes bel et bien ici face au degré 0 du cinéma.
12:34 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
19/01/2017
Mon Oncle Benjamin (Edouard Molinaro 1969)
C'est un film qui fait du bien , c'est un film que l 'on peut qualifier de jubilatoire et d'une franche paillardise drôle et aiguisée.
Réalisé par Edouard Molinaro qui sortait de deux films 'compliqués ' avec De Funes (les deux hommes ne sont pas entendus du tout tant sur 'Oscar ' que sur ' Hibernatus ' deux adaptations de pièces qui rencontrèrent malgré les tensions Molinaro - De Funes un grand succès.
Pourtant en cette année 1969 Deux drames ternissent la bonne humeur et l 'esprit libertaire voire anarchique de ce film .
En premier lieu le décès dans un crash d'avion de la femme de Molinaro et le diagnostic délivré a Brel et dans lequel ce dernier apprend le mal incurable dont il est atteint.
Cette nouvelle terrible va décider Brel a faire de 'Mon Oncle Benjamin ' une thérapie et l 'acteur qu'on imaginait mal dans le registre de la comédie va s'y révèlera délectable
C'est certainement sa prestation dans le rôle du Docteur benjamin Rathery qui décidera des metteurs en scène comme Claude Lelouch ou Jacques Veber a lui proposer les futurs rôles inoubliables dans deux comédies majeures des années 70 a savoir 'l 'aventure c'est l 'aventure ' (1972) et ' l'emmerdeur ' (1973)
'Mon Oncle Benjamin ' est une comédie en costumes (l'action se passe au XVIIIe) aussi drôle que poétique et qui fait la part belle a la liberté, a l 'amitié aux joies épicuriennes, un film qui écorche clairement la noblesse ( et le clergé) et dans lequel on retrouve autour du grand Jacques inoubliable médecin de campagne un peu ( beaucoup) ivrogne , contestataire , coureur de jupons , méprisant l'argent et éperdu de liberté (et de son célibat) des seconds rôles épatants de Paul Preboist en huissier-poète délirant a Claude Jade délicieuse et craquante sans oublier Armand Mestral , Bernard Blier (irrésistible marquis de Cambise) ou encore Paul Frankeur
Il y a clairement un peu de Cyrano de Bergerac dans Benjamin Rathery et si on rit franchement a ce film insolent et cynique la fin laisse place a une douce mélancolie pour une scène de dernier repas et d'enterrement d'une grande poésie.
un film thérapie a voir de préférences en dégustant une bonne bouteille de vin.
01:15 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
15/01/2017
Zazie dans le métro (Louis malle -1960)
Sorti peu après Les 400 coups de François Truffaut , Zazie dans le métro souffre quelque peu de la comparaison avec ce chef d'oeuvre incontesté .
Adapté d’un roman populaire de Raymond Queneau (les 400 coups étant un scénario original de leur auteur) il est difficile de classer ce film et on ne saurait dire s’il fait ou non partie ou non de la nouvelle vague.
Au bout du compte cette adaptation n’est qu’a demie réussie, la première partie est un véritable régal et on y retrouve l’univers fantasque et burlesque quasi- surréaliste de Queneau ,la seconde sous prétexte a la loufoquerie souffre d'une trop grande confusion
La découverte de Paris en compagnie de Zazie reste cependant irrésistible de drôlerie et d’humour mais malheureusement les personnages dont nous faisons connaissance tout au long de l’histoire nous font peu a peu quitter le monde du rêve pour la franche pantalonnade.
Zazie, elle l’a compris puisqu’elle s’endort durant cette dernière partie ratée tandis qu’autour d’elle les autres comédiens s’agitent en vain pour nous faire rire.
Si on veut bien faire abstraction de cette fin brouillonne Zazie dans le métro demeure divertissant grâce a sa loufoquerie absurde et son univers décalé
Evidemment le métro que souhaite visiter Zazie dans son périple parisien n'est qu'une métaphore du monde des adultes lequel monde nous est présenté ici comme peuplé d'individus cocasses et sans véritables identités ,Zazie espiègle , futée et effrontée observant de son oeil aiguisé cet univers la avec détachement et incompréhension .
Le roman de Queneau se révélant particulièrement difficile a mettre en scène on pourra conclure que Louis Malle n’a pas a rougir du résultat compte tenu des diffcultés et des risques évidents d'une telle adaptation.
23:33 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : zazie dans le metro, raymond queneau, louis malle
Silent Hill (Christophe Gans - 2006 )
Quelle daube monumentale et prétentieuse !!!!.
Rien absolument rien a sauver dans ce salmigondis cinématographique sans queue ni tête ( a part la très belle affiche)
Christophe Gans déjà auteur de l'exasperant 'Pacte des loups' s'enfonce encore davantage dans un style qui veut en mettre plein la vue au dépens du reste .Malheureusement si les effets spéciaux sont a la mesure des moyens offerts au réalisateur il manque l'essentiel a savoir tout ce qui peut faire un bon film -
Histoire embrouillée incompréhensible et invraisemblable , comediens totalement a coté de la plaque ,au final cette adaptation d'un jeu vidéo tout culte qu'il soit n'est qu'une perte de temps pour le spectateur qui finit par rire du ridicule abyssal de ce qu'il voit sur l'ecran (ah les zombies a la Thriller quel grand moment de rigolade) .I
l n'y a rien a comprendre ,rien a sauver du début a la fin . Bien plus qu'un ratage c'est un naufrage total !
23:26 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : silent hill, christophe gans
French Connection (William Friedkin -1971)
Il existe de nombreux films qu’on préfère éviter de revoir de peur de constater qu’il n’ont pas résistés au temps qui passe, on dit de ces films la qu’ils ont mal vieillis.
Je pourrais citer de très nombreux exemples mais une chose est sûre ‘French Connection ‘ le thriller malade de William Friedkin réalisé en 1971 ne fait pas partie de ces films usés par les années. J’aurais même tendance a penser le contraire car en revoyant ce film on peut mesurer tout l’avant-garde cinématographique dans le travail de mise en scène de Friedkin .
Ambiance crépusculaire, décors urbain trash a l’image d’un New York que l’on disait alors ‘ ville de tout les dangers 'car c’est bien une ville délabrée et apocalyptique que nous montre le réalisateur . délabré est également l’adjectif qui convient le mieux au personnage central de ce thriller Popeye Doyle le flic aux méthodes douteuses incarné par un Gene Hackman totalement éblouissant (oscar du meilleur acteur) . Inspiré d’un fait divers criminel authentique French Connection obtint cette année là l’oscar du meilleur film .Selon la légende la fameuse séquence de poursuite sous le métro fût filmé en temps réel caméra a l’épaule (par un Friedkin planqué dans la voiture d’Hackman) et les accidents durant la folle poursuite ne furent pas prémédités.
Légende ou prise de risque énorme (à la limite de l’irresponsabilité) quoiqu’il en soit le résultat est époustouflant et nous bluffe aujourd’hui encore.
Toute la maestria de Friedkin se mesure aussi dans la séquence de filature de Charnier (Fernando Rey) par Doyle (Hackman) c'est une vraie leçon de cinéma et un vrai bonheur de cinéphile , bonheur renforcé par la présence de Roy Scheider grand comédien des années 70 et qui incarne ici Russo, le partenaire de Doyle.
A noter que la fin laisse présager une suite (qui sera réalisée par John Frankenheimer) mais n’obtiendra qu’un succès relatif le second volet n’étant évidemment pas du niveau de ce chef d’œuvre mythique signé par un réalisateur qui pour son premier long métrage frappait un grand coup et offrait aux cinéphiles un polar urbain inoubliable.
23:20 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : french connection, william friedkin, gene hackman
Les Bas-Fonds (Jean Renoir 1936)
Adapté d’un livre de Maxime Gorki Les bas-fonds reste avant tout un grand film de comédiens.
Louis Jouvet dans le rôle d'un mondain déchu et désabusé y est savoureux tandis que face a lui Jean Gabin lui oppose sa force et son appétit de vivre.
toutes leurs scènes en commun de ces deux immenses comédiens sont magnifiques.
Ce classique du cinéma d’avant-guerre est une critique pertinente et cynique de la méchanceté et de l’hypocrisie de la race humaine dans lequel Renoir nous montre une société à deux vitesses avec les bourgeois et les nantis d’un côté et la misère populiste de l’autre avec son cortège de misère et de souffrances.
Pépel (Gabin) et le baron (Jouvet) tentent tous deux d’échapper a leur sinistre destin ; le premier y parviendra grâce l’amour et a la confiance d’une femme tandis que le second trouvera dans cette société d’oubliés le repos et la paix intérieure qu’il cherchait depuis toujours .
Beaucoup plus engagé qu’il n’y paraît les bas-fonds est un modèle de critique sociale de l’époque , un classique avec un grand C.
18:20 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
Sur le Rock (François Gorin )
François Gorin a été journaliste à Rock and Folk, puis au Matin de Paris, mais également à L'Événement et aux Inrockuptibles. Il est aujourd'hui critique de cinéma à Télérama.
Il a publié en 1996 aux Éditions de l'Olivier Sur le rock , un livre dont la lecture m'a non seulement passionné mais qui fut absolument fondamental pour moi.
Derrière cette magnifique couverture ou on retrouvait Dylan illustré par Guy Pellaert se cachait un drole de recueil présenté en neuf chapitres et qui contient près d'une centaine de réflexions de l'auteur sur la musique (pas seulement rock) et de ce qu'il en reste a l 'aube de l 'an 2000.
cet ouvrage est tout sauf une succession de dates ou d'évènements , il ne dresse pas non plus de listes ou ne propose aucun classement bien au contraire il se présente plutôt comme une balade et évoque avec pudeur et poesie des instantanés , des moments suspendus dans l 'histoire et dans le temps
Avec justesse, et sens de l épure , sans jamais chercher a convaincre ni a influencer le lecteur François Gorin nous emmène en balade au travers des neufs chapitres comme dans un évangile rock dont on ressort enrichi.
Avec lui pour guide nous traversons les époques , les genres musicaux nous croisons évidemment ceux que nous avons aimés , adorés, ceux que nous avions oubliés ,il y aussi ceux que nous découvrons pour la première fois
Comme un grand frère qui nous ouvre sa discothèque personnelle Francois Gorin nous régale , nous étonne , nous surprend et se fait le porte parole et le témoin de toutes les générations , de toutes les tendances,
A l' heure de "you tube" relire cet ouvrage en 2017 (je l'avais lu lors de sa sortie ) est un regal car on peut instantanément trouver l'illustration sonore dont parle l'auteur et ceci permet de mieux renforcer dans l'instant l 'impact du livre
Et puis il faut bien l'avouer c'est la lecture en 98 de cette" bible musicale" qui m'a donné l 'envie, le gout avec mes modestes connaissances et mes quelques phrases de vocabulaire (d'essayer) de chroniquer a mon tour
Avec Le temps qui sait ? j'arrivais a écrire une chronique qui pourrait atteindre 'au jardin de l 'intouchable' la merveilleuse reflexion de Francois Gorin sur 'five leaves left ' de Nick Drake , un pur moment de magie litteraire que je tiens évidemment a partager ici en conclusion.
Au jardin de l'intouchable - chronique de Francois Gorin ( sur le rock)
Au dessus de la photo il y a ecrit Nick drake en lettres anglaises et le titre 'Five leaves left ' on est en 1976 et l inconnu est mort depuis deux ans deja , il est mort méconnu a l 'âge de 26 ans
Serait-il vivant que rien n 'y changerait , sa voix est d'au delà , elle est comme une brise , elle est comme en équilibre sur des cordes qui auraient l 'épaisseur d'un fil, les cordes de guitare ou ses doigts se raccrochent et glissent, les cordes de violons d'un quatuor de chambre.
On rapporte le disque chez soi et soudain c'est un secret qui s'exhale comme le parfum d'une fleur .
On a découvert le plus beau disque du monde
Sa voix est un repli ; comme évaporée elle chante pour quelqu'un qui n'est même pas la qu'elle parle d'une femme ou d'une mouche les chansons sont proches de l'abstrait
c'est un frémissement qui les matérialise mais celui qui le ressent voir alors s 'ouvrir l'univers
10:42 Publié dans Culture, Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
14/01/2017
forever breathes the lonely world - The Felt (1986)
Pas besoin de tendre l’oreille bien longtemps pour deviner d’où viennent les influences de the Felt groupe composé de Lawrence Edwards et Maurice Deebanck ; il faut traverser l’atlantique et chercher du côté de Télévision ou de lou Reed pourtant The Felt n’est pas un groupe new yorkais loin de là puisqu'il nous arrive des brumes anglaises de Birmingham.
Forever breathes the lonely world dont il est ici question est leur sixième album et le second depuis leur signature chez creation record en 1986 (le premier disque signé étant un projet instrumental sans grand interet baptisé let the snakes crinkles their heads to death on peut donc considérer qu’il s’agit la de leur véritable premier disque pour ce fameux label écossais qui signa entre autres des groupes majeurs comme Jésus & Mary Chain, House of love, Primal scream, My bloody valentine et qui décrocha le jackpot en 1993 avec Oasis).
Auréolé d’un statut de disque culte il n’est pourtant pas le meilleur album du groupe et on peut lui préférer "Me and the monkey on the moon" paru en1989 qui lui est a mon sens supérieur.
Ce disque court (8 titres) est un peu monotone , voir répétitif ;les intros sont parfois lourdes et pompeuses , de plus pas un seul titre ne se dégage vraiment hormis le cynique ‘ All the people I like are those that are dead et même si la voix suave de Lawrence Edwards reste toujours agréable il faut avouer que dans l’ensemble ce disque ne séduit pas vraiment.
Paru plutôt confidentiellement en 1986 forever breathes the lonely world semble pourtant avoir grandement influencé un autre groupe venu d’Ecosse Lloyd Cole and the commotions qui sortira l’année suivante ‘Mainstream ‘ un excellent album auquel ce disque de The Felt fait souvent penser.
The Felt - all the people I like are those that are dead
19:12 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the felt, creation records