18/05/2017
Happiness Therapy ( David O' Russell - 2012)
Quel merveilleux film et surtout quelle révélation que de découvrir la magnétique 'Jennifer Lawrence' , elle illumine le film des son apparition.
Dans le rôle de la bouillante Tiffany Maxwell , ELLE EST TOUT SIMPLEMENT EXTRAORDINAIRE .
On comprend facilement pourquoi les jurys du 'golden globe ' et des 'oscars' 2013 (entre autres) l'ont récompensée ( a 22 ans )
Bradley Cooper de son coté est tout a fait génial dans son personnage de trentenaire bipolaire (les séquences de petages de plombs familiales sont bouleversantes)
Autour de ce formidable duo s'activent Robert De Niro (le père)tout en retenue délicate et en émotion et Jackie Weaver dans le rôle plus confidentiel et effacé de la mère de Patrick
Cette histoire de thérapie par la danse n 'est jamais mièvre bien au contraire elle nous parle avec intelligence et justesse du droit fondamental a une deuxième chance , elle nous parle aussi d'amour et de tendresse même pour des personnages écorchés vifs
le réalisateur avec beaucoup de pudeur sait capter et filmer les regards de chacun dans ce film ou amitié , tendresse et amour sont présents sans jamais véritablement se dévoiler.
Magnifique!!!!
03:32 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
14/05/2017
Lennon ( David Foenkinos )
C 'est un petit livre incroyable et étonnant
David Foenkinos formidable auteur de 'la délicatesse ' tente ( et reussit) un pari fou et insensé
écrire sur Lennon comme si il était Lennon lui même
Ainsi au travers des chapitres , chacun d'eux étant présenté comme une séance de psychanalyse On se balade dans la vie de John Lennon
Foenkinos se glisse avec malice et délicatesse dans la peau de Lennon et imagine cette séance de psychanalyse entre 1975 et son assassinat le 8 décembre 1980.
Le choix de cette période s 'explique par la mise en parenthèses artistique de Lennon , l'auteur d'Imagine" avait mis sa carrière entre parenthèses pour elever son deuxieme fils" Sean "
de L'enfance et ses déchirures terribles , du premier groupe de John a la rencontre avec Paul , george et Ringo , des premiers concerts chaotiques a Hambourg au ' cavern club ' mythique salle de Liverpool a jamais liée a l histoire des Beatles on se balade dans le cerveau torturé d'un artiste en construction
Des amours contrariés de jeunesse au mariage avec Cynthia , de l'arrivée de Yoko Ono dans sa vie aux rencontres multiples avec les grands artistes de son époque tout est passionnant car on croyait connaître Lennon et pourtant on le découvre ici sous ses bons (et moins bons) aspects
Foenkinos s'invente ici un double qui n 'est autre que Lennon lui même pour aborder les multiples facettes de cet artiste devenu universel
tout les sujets sont abordés sans complaisance (l'infidélité, la drogue, la vie avec et sans les Beatles, , la politique , l'inde et le Maharishi , la célébrité, la paternité le mal de vivre puis la renaissance a new York jusqu'à l'épilogue tragique final
Le tour de force de ce roman formidable est de nous faire oublier progressivement que ce n 'est pas de la plume de John Lennon que sortent ces mots qui nous bouleversent , nous etonnent , nous enchantent mais de celle de David Foenkinos qui l 'espace d'un roman reussit a entrer dans la peau et dans le crane de Lennon raconté ici sans concession ni pudeur et avec une authenticité formidable.
extrait
Il y avait toujours un con pour me dire qu'il adorait plus que tout Yesterday.
Je ne disais rien, mais bon, j'en ai rien à foutre de cette chanson. Elle est de Paul. Elle est complètement Paul.
J'ai dîné tellement de fois ans des restaurants où les musiciens du coin se mettaient à jouer Yesterday pour me faire plaisir. Faut être vraiment con pour croire que ça pourrait me mettre en joie.
extrait
Combien de cadavres dans notre armée ?
Bian Jones, Janis Joplin, Jimy Hindrix, Jim Morrison et tant d'autres.
De toute façon, je sais bien que, sans Yoko, je serai sur cette liste.
Elle m'a accompagné dans ma dérive, et ça a tout changé.
On meurt rarement à deux
extrait
J'ai trouvé ma moitié, celle avec qui je ne formerai qu'une personne. Partout où j'irai, elle sera avec moi. Certains y ont vu une aliénation du couple, alors que c'était tout le contraire. Avec elle, je venais de trouver la liberté. La liberté suprême, celle qui est au sein de toute fusion
01:35 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
13/05/2017
La céremonie (Claude Chabrol - 1995)
Évidemment il faut trier dans la longue filmographie de Claude Chabrol.Depuis les chefs d'Oeuvres de' la nouvelle vague' (" le beau Serge " ou "les bonnes femmes ) aux parodies de films espionnages ('le tigre aime la chair fraîche " ou l'inénarrable 'Marie Chantal contre le docteur K ) sans oublier les films essentiels des années 70 ("Que la bête meure! " ou encore "le boucher ' ) le réalisateur oscille entre le bon et le moyen.
Vers la fin de la décennie, il effectue un tournant en optant pour des sujets plus éclectiques . sa rencontre en 1978 avec la jeune Isabelle Huppert, qu'il contribue à révéler, va se révéler décisive. Violette Nozière, l'empoisonneuse parricide qui fit scandale dans les années trente, ajoute une dimension supplémentaire à la galerie de monstres jusqu'ici filmés par Chabrol (il avait déjà adapté un autre fait divers sanglant dans Landru avec Charles Denner). Il entame avec l'actrice un duo redoutablement efficace "une affaire de femmes" -Madame Bovary" "L'ivresse du pouvoir" )mais c'est très certainement avec "la cérémonie " que Chabrol est véritablement au sommet de son art et ce n'est donc pas un hasard si isabelle Huppert fait partie de cette aventure .
Librement adapté d'un roman de Ruth Rendell la cérémonie est incontestablement une des pièces maîtresses du cinéma de Claude Chabrol mais si la réalisation est parfaite il faut insister sur la dimension apportée par le duo Huppert -Bonnaire.
Elles sont toutes les deux époustouflantes dans des rôles totalement opposés la première dans un personnage (jeanne) culottée ,dévergondée et a la limite de la folie , la seconde (Sophie) inquiétante , toute en pudeur , en silences pesants et en regards fuyants .
Les deux comédiennes livrent ici une interprétation de très haute qualité (avec a la clé un césar amplement méritée pour Huppert) .
Leurs scènes communes depuis leur rencontre ; l'amitié naissante , les secrets et le passé trouble de chacune d'entre elles tout ici nous entraîne minutieusement , implacablement vers une tragédie que l'on devine inévitable. Autour de ces deux actrices formidables les seconds rôles ne sont pas en reste (Virginie Ledoyen et jean pierre Cassel sont irréprochables mais Jacqueline Bisset par contre semble assez peu a l'aise ,elle est a mon avis la seule erreur de ce casting (presque) parfait .
Malgré ce petit bémol, La cérémonie est de bout en bout un film envoutant et fascinant avec un final terrifiant ou plane avec bienveillance l'ombre du grand Hitchcock.
02:04 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : claude chabrol, la ceremonie, isabelle huppert, sandrine bonnaire
23/04/2017
Man on fire ( Tony Scott -2004)
Man on fire est un film qui se divise en deux parties très distinctes , dans la première le héros (Denzel Washington toujours excellent) arrive a Mexico city retrouver un ami (christopher walken egal a lui même) et décide de s'installer dans cette ville minée par la corruption ,le crime et les kidnappings d'enfants de famille riches
on ne sait rien de son passé mais on devine que ce dernier est lourd a porter et que son départ des U.S.A tient plutôt de la thérapie que du tourisme
Engagé comme garde du corps d'une fillette (dakota Fannings épatante ! ) il va peu a peu grâce a ce travail et a la complicité naissante avec la fillette renaître a la vie .
le film nous offre une vision intéressante (et pas très rassurante) du Mexique et cette premiere partie du film est de tout premier ordre malheureusement Tony Scott décide de consacrer la seconde partie de son film a l'action pure a l'image d'un Tarantino (dont il avait mis en scène l'excellent scénario true romance voici quelques années) et c'est donc dans un climat d'extrême violence que se déroule cette deuxième partie
Notre Héros après l'enlèvement (prévisible) de sa petite protégée se transforme soudain en Rambo des temps modernes , après avoir été laissé pour mort il va se lancer aux trousses des responsables du rapt de la jeune fille et on assiste alors a un déferlement de violence , incendies ,explosions , tortures , le tout filmé avec soin mais avec un voyeurisme parfois gênant c'est "oeil pour oeil -dent pour dent " a la puissance 10.
le film perd alors de son charme et de son intérêt pour ressembler a tout ce que le cinéma américain en manque d'inspiration nous propose depuis des années déjà
un final téléphoné qui ne sauve même pas la mise et l'histoire se termine avec le sacrifice du héros présenté comme un martyr moderne (lourd très lourd !!!)
un film moyen donc bien que prometteur durant les 45 premières minutes puis qui , a l'image des explosions déclenchées par son héros part en fumée
on notera le retour a l'ecran (timide) d'un mickey Rourke méconnaissable dans le rôle d'une crapule intégrale
18:20 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
There 's a riot goin' on (Sly & The Family Stone 1971)
Sly & the family stone - family affair
Premier groupe funk mixte de l'histoire Sly and the Family Stone reste quarante apres l'une des formations les plus intéréssantes de la musique noire americaine
Comète musicale le groupe ne restera au sommet qu'une poignée d'années ( 1969-1973) la musique proposée par cette bande de 'dingos' sera furieuse et debridée a l'image de son leader imprévisible et incontrôlable.
Révélé par le single ' dance to the music' (1968) puis l'année suivante par le renversant album 'stand ' qui valut au groupe de faire partie des formations invités au festival de Woodstock , le groupe atteint ici sa maturité" et propose une fusion irrésisitible
Disque fondateur d'un genre nouveau mais également disque de partage et de mélanges subtils Sly Stone s'affirme comme un inconditionnel de groupes comme le Grateful dead ou encore le jefferson Airplane et il va puiser dans cette musique 'blanche ' psychédélique des années 70 pour livrer ce disque totalement incroyable et novateur
" There's a riot goin' on "(titre évocateur, pochette provocante) sera a la fois le chef d'oeuvre et le chant de cygne de Sly and the Family Stone ,le groupe miné par différents problèmes d'ego et de dope disparaîtra peu a peu
Son influence quant a elle ne disparaitra jamais , De Prince évidemment a ' A tribe called Quest ou encore Arrested Developement Jusqu'a Miles Davis (qui sera dès 1972 profondément influencé par cet album au moment d'enregistrer ' on the corner' )
18:07 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
20/04/2017
Voila les Anges ( Gamine 1988)
Gamine - nos sentiments
Gamine - Voila les anges
Voila les Anges est certainement un disque majeur de la scène pop-rock française mais c 'est aussi l 'album d'un groupe météorite
Groupe emblématique de la scène bordelaise avec Noir Desir dont l 'explosion médiatique va certainement les mettre un peu dans l 'ombre , Gamine connaît cependant le bonheur d’un tube d’envergure nationale avec « Voilà les anges » .
Bien avant d’intégrer le label Barclay, le groupe avait déjà séduit Robin Wills et Chris Wilson des Flamin’ Groovies qui produisent leur premier album et leur donnent une tonalité sixties
. Pour « Voilà les anges », Gamine fait appel à Jim Hill qui imposera les des guitares moins trash et un son pop et frais qui donnent un nouveau départ au groupe
Le succès public et critique de ' voila les anges ' ne les empêche malheureusement pas de disparaître en 1991 après de classiques histoires d’ego, de drogues et d’argent. l’ambiance se dégrade et devient très tendue entre Paul Félix , et Paco Rodriguez les deux têtes pensantes de Gamine qui vont se brouiller
En 1990, sort le deuxième album Dream Boy inauguré par le single du même nom.
Enregistré en Angleterre, le groupe fonde beaucoup d'espoir dans sa parution, mais le public ne suit pas vraiment et aucun tube ne vient appuyer sa promotion
en pleine tournée de l 'album Dream Boy, le groupe se saborde victime de l'insuccès et des tensions permanentes entre les membres du groupe
Reste le souvenir d'un groupe fulgurant et de ce premier album devenu culte porté par un hit de haute volée ' Voila les anges ' et truffé de titres formidables(' Nos Sentiments ' - les gens sont si bizarres ' ' le voyage ' ) qui ont largement supportés les années
A noter la délicieuse reprise de 'May I ' chanson de Kevin Ayers parue en 1970 sur ' shooting at the moon ' second album de L 'ex membre de Soft Machine
10:51 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
Duets (Frank Sinatra & Guests -1993)
Pris d’une frénésie d’écoute de Sinatra je ressortais il y a peu un disque paru en 1993 cinq ans avant la disparition de 'The Voice "
Évidemment les meilleurs disques jamais enregistrés par celui que l’on peut considérer comme LE plus grand crooner de l’histoire restent définitivement ceux enregistres pour Capitol entre 1953 et 1962 mais par un curieux hasard le disque que je glissai ce matin la dans mon lecteur était ‘Duets ‘ le disque sorti chez E.M.I et composé de duos enregistrés alors que l’artiste fêtait ses 70 printemps. Passons outre tout d’abord l’effroyable laideur de la pochette signé par l’artiste américain Leroy Neiman, un peintre très coté et spécialisé dans la peinture sportive et faisons abstraction de cet emballage horriblement laid et intéressons nous au contenu.
13 titres au menu avec disons le tout net de l’exceptionnel, du très bon et … du moyen.
Pour ce qui est du moyen (gardons le meilleur pour la fin) il faut aller en plage 3 ‘ I’ve got a crush on you ‘ et endurer une Barbra Streisand ici plutôt braillarde
Zappons rapidement "You make me feel so Young " en plage 8 , un duo avec Charles Aznavour qui chante si mal en anglais que cette magnifique chanson ne s’en remet pas.
Plage 11 le duo Sinatra –Anita Baker ‘ wishcraft ‘ est plutôt insipide de même que celui avec Liza Minnelli (plage 10) que l’on a connue plus inspirée ils ont cependant eut la bonne idée de nous épargner ‘New york New york qu’ils ont chantés ensemble des centaines de fois pour préférer ‘I’ve got the world on a string ‘ .
Plage 5 c’est un peu le petit poucet parmi la brochette de stars autour de Sinatra , et on peut s’étonner de trouver sur cet album Gloria Estefan qui fait ce qu’elle peut sur ‘ come rain or come shine ‘ (on murmure qu’elle aura remplacée au pied levé Madonna que Sinatra aurait décommandée la jugeant a son goût trop vulgaire ….allez savoir !) c’est en tout cas la chanson la plus dispensable de ‘duets ‘.
Coté grand bonheur en plage 1 un duo exceptionnel pour une des plus grandes chansons du répertoire de Sinatra ‘the lady is a tramp’ jamais on ne croirait entendre chanter un septuagénaire tant pour cette fabuleuse chanson Sinatra se balade ;il est ici accompagné de Luther Vandross dont la voix de velours s’harmonise parfaitement avec celle du Maître.
Plage 4 deux artistes aux horizons différents mais tout deux a la dimension planétaire et universelle pour ‘summer wind ‘ balade délicieuse interprétée par un duo inédit Sinatra –Julio Iglesias .
L’incontournable ‘new york new york présent en plage 6 est ici interprété par un duo d’hommes et c’est Tony Bennett un autre grand crooner qui s’y colle et qui tiens la dragée haute a son vieux pote . Plage 7 Natalie Cole qui nous avait fait le coup du duo post –mortem avec son père n’aura pas attendu cette fois que Sinatra casse sa pipe pour s’offrir un joli duo avec ‘ they can’t take that away from me ‘ .
Pour ce qui est de l’exceptionnel comment ne pas frissonner a l’écoute d’un duo Sinatra –Aretha Franklin reunis pour un what’s now my love d’anthologie . Grand fan de Sinatra (vous en connaissez qui n’en sont pas ?) Bono désormais star mondiale se voit invité pour partager un ‘ I’ ve got you under my skin ‘ surprenant et irrésistible, c’est a mon sens la bonne surprise de cet album. Enfin et c’est également une agréable surprise le duo avec Carly Simon ‘ Guess I’ll hang my tears out to dry in the wee small hours of the morning’ est quant a lui tout simplement magique .
Evidemment a toute personne qui voudra découvrir le répertoire de Sinatra il conviendra de s’abstenir et de choisir plutôt n’importe quel disque solo ( notamment parmi la période citée plus haut ) mais ne boudons cependant pas le plaisir de ces rencontres inattendues (même si certains enregistrements de ‘duets’ ne soient en fait que des montages comme on a pu le voir dans la vidéo promotionnelle ou Charles Aznavour chante seul dans un studio parisien avant que la bande ne soit expédiée aux Etats-Unis pour que Sinatra y pose sa voix) et savourons cet album cousu d’or ou chacun y trouvera a coup sûr ses propres pépites musicales.
Frank Sinatra & Bono : I've got you under my skin
01:15 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : frank sinatra, duets
12/04/2017
Pollock (Ed Harris -2003)
Premier film réalisé (et interprété par Ed Harris ) Pollock est un film magnifique injustement boudé par le public lors de sa sortie a l’automne 2003.
Comédien souvent révélé par de formidables seconds rôles ("the hours "–" the Truman show" –"Apollo 13") Ed Harris (qui en plus de lui ressembler de façon troublante ) interprète Le personnage de Jackson Pollock peintre totalement génial mais miné par un alcoolisme chronique qui va causer sa perte.
C’est peu dire qu’Ed Harris s’est investi dans son personnage , en effet , il s’identifie totalement avec l’artiste avec une puissance intense et totalement magnétique.
A ses cotés Marcia gay Harden (oscar du second rôle féminin pour ce film) interprète le rôle de lee Krasner compagne dévouée de Jackson Pollock qui accompagnera l'artiste toute sa vie et le guidera dans son ascension vers la célébrité
Nous suivons donc le parcours de l’artiste depuis ses années de galère a New York jusqu'à son retrait de la vie sociale pour se consacrer a son art et nous assisterons a la naissance d’une forme nouvelle de peinture révolutionnaire (le drop-painting) qui va faire entrer Pollock dans la légende .
Derrière la destinée d’un artiste hors du commun c’est aussi le lent cheminent d’un homme rongé par l’alcool. et de son combat au quotidien avec la maladie
A l’image du fabuleux Van Gogh réalisé voici quelques années par Maurice Pialat Pollock est un film facile d’accès que l’on peut apprécier même si l’on est hermétique a l’art contemporain car Ed Harris nous restitue avec simplicité les tourments et les doutes de la création artistique
Jamais il ne cherche a faire de Pollock un personnage attachant ou sympathique bien au contraire . Jamais il ne cherche a nous convaincre que Pollock est un génie il se contente plutôt de nous le présenter humblement sous sa forme la plus brute et la plus sincère .
Les scènes ou Pollock peint seul dans son hangar glacé sont d’une grande beauté et c’est là dans le silence de la création et dans le face a face entre l 'artiste et son œuvre que l’on arrive a capter la force intérieure et la dimension de cet artiste hors du commun .
15:53 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
11/04/2017
Electric Ladyland (The Jimi Hendrix Experience -1968)
Electric Ladyland - (pochette Europe)
Electric ladyland est un disque historique , une montagne du rock psychédélique un cataclysme sonore qui balaye tout sur son passage.
Disque référence Il reste encore aujourd'hui le symbole parfait de la fusion et de l'alchimie entre le blues , le psychédélisme folk et le rock.
Cet album sidérant est a la fois tout cela et bien davantage encore .
Explorateur halluciné Hendrix accouche ici d’un disque qui nous semble venir d’ailleurs et dont les titres appartiennent dorénavant a la légende.
De "Voodoo Chile "a "Crossdown traffic" de " the Burning of the midnight lamp " en passant par la fantastique reprise de Dylan "All along the watchtower" tout ici est nouveau , tout ici est remarquable, la musique prend feu et explose en mille particules qui se télescopent dans l’espace sous les doigts magiques d’un musicien génial et exceptionnel touché par une aura et une grâce sans égal .
Un disque cosmique intemporel et indémodable
Ah oui ! j'oubliais ce trésor se cache sous une pochette absolument sublime enfin pour la version Européenne , cette fantastique pochette sera bêtement censurée aux U.S.A ,le disque étant publié sous une hideuse pochette criarde)
Electric Ladyland (pochette U.S)
Jimi Hendrix - "All Along The Watchtower "
Jimi Hendrix - Crossdown Traffic
14:05 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jimi hendrix, electric ladyland
08/04/2017
Parfois si sombre ( Camicela 2017)
Alléluia ! Une nouvelle venue dans notre horizon musical
et c'est tant mieux car voici un personnage , une artiste qui prend clairement le sens du mot ' artiste 'a la lettre.
Son premier EP 5 titres' Parfois si sombre ' est a paraître début Mai 2017 et le moins qu' on puisse dire c 'est qu'il laisse présager de bien belles choses
Camicela porte un bien joli nom de scène ( contraction de son prénom et de son instrument de prédilection: le violoncelle) car particularité du parcours artistique de cette demoiselle -orchestre elle nous vient du classique et du lyrique avant de gouter au monde du cirque puis de collaborer avec le groupe Cabadzi une formation hip- hop atypique et étonnante
c 'est désormais toute seule comme une grande et accompagnée de son violoncelle et du fatras de ses instruments, et de ses machines qu elle délivre pour notre plus grand plaisir ses textes sombres, teintés d' harmonies délicates mais aux mots ciselés et coupants
entre Olivia Ruiz , Camille et Constance Verluca Camicela trouve une place de choix parmi les chanteuses atypiques qui ne cherchent pas le ' tube ' a tout prix préférant proposer une autre approche de la musique , choisissant de créer des sons et de fabriquer un univers prenant les risques nécessaires de proposer quelque chose de différent , quelque chose de neuf
son phrasé particulier peut parfois certes dérouter mais a l 'écoute de ce premier EP on ne peut nier l 'énergie , la colère retenue et l 'intensité bouillonnante de ses chansons aux titres courts ( tempête ' ' venins ' ' tu sais ' ) '
tempête' dont le phrasé rap surprend puis séduit est indiscutablement l'un des titres forts de cet EP a découvrir urgemment au même titre que 'Parfois si sombre ' un titre envoutant et intense qui donne son nom a cet EP Plein de promesses et de sincerité
Camicela - parfois si sombre ( EP 2017)
Label : #14 Records
Track-list
1 Parfois si sombre
2 tu sais
3 tempête
4 venins
5 poivre et sel
22:27 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
30/03/2017
Le destin tragique d'Elliot Smith (1969-2003)
La mort survenue le 21 octobre 2003 a l'âge 34 ans d’ Elliot Smith est une immense perte pour le monde de la musique.
Triste destin que celui de cet auteur compositeur exceptionnel et qui n’a pas eu ( ou n' a pas voulu ) la reconnaissance du public et que l'on peut artistiquement situer quelque part entre Nick Drake et Neil Young
Originaire du Nebraska fils d’un psychiatre et une chanteuse qui ont divorcés assez tôt il est élevé par sa mère et attend patiemment sa majorité pour partir pour Portland rejoindre son père. Il forme un groupe punk the Heatmisers avant de se lancer dans une carrière solo en 1994 avec un premier album, le très confidentiel ‘roman candle ‘.
Suivra bientôt en 1995 l’album éponyme ‘Elliot Smith ‘ puis Either /or en 1997 .Ses chansons folk et mélancoliques reflétant un évident mal de vivre et un sentiment de mal-être profond . Toujours en 1997 le réalisateur Gus van Sant lui demande de composer la musique de son nouveau film ‘will hunting ‘ ;il sera nominé aux oscars pour la meilleure musique de film ;il ne remporte pas la statuette mais joue lors de la cérémonie .
Repéré alors par le label Dreamworks dirigé par Steven Spielberg il signe avec ce nouveau partenaire et sort X.O en 1998 disque qui va être encensé par les critiques musicaux de chaque coté de l’Atlantique .
L’album suivant’ figure 8 ‘ paru en 2000 sera malheureusement en demi-teinte et l’artiste semble ne pas s’adapter au succès .
En 2003 en tout début d’année lors d’une conférence de presse il avoue ses problèmes d’alcool et de drogue et le combat qu’il mène contre les dépendances qui ruinent sa vie au quotidien.
Quelques semaines plus tard il se suicide en se poignardant avec un couteau de cuisine dans l’appartement qu’il partage avec sa petite amie . Il est encore vivant lorsque les secours arrivent et retirent la lame enfoncée dans sa poitrine mais le chanteur décède durant son transfert vers l’hôpital sans avoir repris connaissance .
En janvier 2004 L’enquête de la police signifiera qu’elle ne peut conclure avec certitude a un suicide et que sa mort pourrait tout aussi bien être un assassinat.
Entre temps sortira ‘basement on the hill un superbe album composés de démos et d’inédits témoignage ultime d’un artiste tourmenté et magnifique et dont la mort reste un mystère.
Elliot Smith : between the bars
Elliot Smith - let's get lost
15:32 Publié dans Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : elliot smith
29/03/2017
L'imprudence (Alain Bashung 2002)
C'est Un disque monstrueux et inclassable ,un monolithe musical , un astre noir ,un ovni sonore voila quelques mots qui me viennent a l esprit pour définir " l'imprudence" le 13ème album d'Alain bashung.
Si les précédents disques de l'alsacien nous avaient enchantés (Chatterton en 1994 et surtout Fantaisie militaire paru en 1998) L'imprudence est un disque fascinant ,obsédant et qui est a coup sûr le sommet incontestable de la carrière de cet immense artiste .
Sur ce disque qui n'a que peu d'équivalent dans la chanson française les textes signés jean Fauque (deja co-auteur de la totalité de l'album Chatterton et de cinq titres sur osez joséphine en 91) sont somptueux , les arrangements dépouillés voire cliniques et Bashung joue avec les mots comme un jongleur de la langue française
il faut dire que Bashung s'est particulièrement bien entouré avec notamment la présence aux guitares de Marc Ribot et d'Arto Lindsay et celle de Steve Nieve l'ancien pianiste d'Elvis Costello. tandis que Christophe Miossec lui offre un titre magnifique et torturé ('faisons envie ')
Aucune des Treize chansons ne se détache vraiment car l'album tout en entier est en état de grace ,et il s'en dégage comme un sentiment d'apesanteur .
Evidemment il faut se donner la peine de vouloir pénétrer dans le monde clos et hermétique de Bashung et de partir a la conquête de cet Everest de mots et de sons qu'il faut gravir a tatons guidés par la magie des textes et de la musique d'un artiste devenu majeur dans l histoire de la chanson française .
La récompense de cet effort est a la hauteur de ce disque magnifique et profond.
Alain Bashung - noir de monde
Alain Bashung - l'irréel
12:58 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
Histoire d'une Chanson - Strangers in the night (1966)
Au début des années 50, le compositeur Français Philippe Gérard compose un titre qu'il appelera Magic Tango à l'intention du chanteur Eddie Fisher (l'un des nombreux maris de Liz Taylor).
C’est un tube qui se vend à deux millions d'exemplaires en 1953, et sera adapté dans de nombreux pays d’Europe
en France, c'est Tino Rossi qui en fait un succès (Tango magique) aux Etats Unis c'est Tony Brent Qui chante 'the Magic Tango " et en Allemagne, le titre est récupéré par le talentueux chef-d 'orchestre Bert Kaempfert, qui en recycle une partie de la mélodie dans la bande originale du film ' a man could get killed en 1966 , une série B réalisée par Ronald Neame (avec James Garner) et sortie en France sous le titre "D pour Danger "
Dans la foulée le thème du film est proposé sous le titre 'Strangers in the night ' d'abord en Europe au croate ivo Robic puis a Frank Sinatra alors en perte de vitesse et qui cherche un hit pour revenir sur le devant de la scène
en 1966 Philippe Gérard entend la bande son du film et reconnaît immédiatement le thème qu'il avait composé puis il découvre l 'adaptation de Sinatra et décide de passer a l 'offensive
En première instance, le créateur français n'en mène pas large : le compositeur allemand et les producteurs de Sinatra réclament une fortune en dommages et intérêts pour atteinte à leur réputation.
au bout du compte le plagiat fut reconnut mais les avocats de Sinatra et de Bert Kaempfert proposèrent a Philippe Gerard un dédommagement a condition qu'il décide de renoncer aux poursuites
Depuis "Strangers in the night " est devenue l'une des chansons les plus connues de la planète et c'est également celle qui permis a Sinatra trois avant 'My Way' ( une autre chanson d'origine française ) de revenir au premier plan.
La carrière artistique de Philippe Gérard ( décédé en 2014 a 89 ans) n'en demeure pas moins prolifique outre les musiques de films ( 'du riffifi chez les hommes ' ou ' la vie est un roman ') il a composé (entre autres) pour Juliette Greco , Yves Montand , Edith Piaf , Jeanne Moreau ou encore Henri Salvador
03:12 Publié dans cinéma, Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
25/03/2017
L 'affaire CharlesTrenet Vs Chaplin
En 1941 ( je sais ca date pas d'hier) Charles Trenet alors âgé de 28 ans compose la chanson 'la romance de Paris ' pour le film ' Romance de Paris ' de Jean Boyer un film typique du cinéma des années 40 et dans lequel Trenet joue le rôle principal a savoir celui d'un jeune electricien qui devient chanteur
en ces années sombres de notre histoire Trenet est une grande vedette internationale qui parcourt le monde et il rencontre en 1945 aux Etats -Unis Charles Chaplin avec lequel il se lie d 'amitié
Pourtant des années plus tard on se sait ce qui passe par la tète de Trenet ( "j 'ai été mal conseille " diras t 'il plus tard " ) en effet en 1967 sort sur les écrans ce qui sera le dernier film réalisé par Chaplin ' La comtesse de Hong Kong ( avec Marlon Brando et Sophia Loren) et Trenet entends dans la bande originale la chanson 'This is my song ' chantée par Petula Clark alors devenue star internationale ( on la croise aux bras de Dean Martin qui l invite dans son show télévisé mais également aux bras de Serge Gainsbourg qui compose pour elle)
Ni une ni deux notre Trenet national pique une colère et estime avoir été plagié par le grand Chaplin qui signe lui même comme chacun sait toutes les musiques de ses longs métrages
Ce procès jettera un froid définitif dans les relations cordiales des deux artistes et si il est vrai que les quelques notes au début de "this is my song" rappellent de toute évidence 'la romance de Paris ' comment Trenet a t'il pu imaginer une seule seconde qu'un artiste de la stature de Chaplin pouvait se livrer a un quelconque plagiat ?
il semblerait plutôt que Chaplin qui avait assisté a de nombreux tours de chant de son ami ait intégré dans sa mémoire la rythmique de la chanson de Trenet
Beaucoup de mauvaises langues ont prétendus que c'est l 'appât du gain colossal en termes de dommages et intérêts miroité par le ' fou chantant' qui aurait conduit ce dernier a intenter ce procès surprenant
ON se sait pas grand chose de l'issue de ce procès qui semblerait s’être réglée a l 'amiable mais l 'histoire fait désormais partie des faits marquants de la chanson française
Charles Trenet la romance de Paris
Petula Clark - this is my song
12:25 Publié dans cinéma, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
19/03/2017
The Idiot ( Iggy Pop 1977)
Si après la séparation des fabuleux Stooges Iggy Pop aurait alimenté la longue liste des artistes morts au nom du précepte' sex , drugs & rock' n roll Personne n'aurait été vraiment surpris
Car musicalement a cette période Iggy Pop n'intéresse plus grand monde il traîne avec lui la désastreuse image d'un " Junkie" qui tente de survivre au split inévitable de son groupe
Rescapé de l'enfer des Stooges ,groupe unique qui aura dynamité le paysage rock Seventies et les consacrer parmi les plus novateurs et les plus importants du rock.
Pour Iggy a la dérive le salut va venir de David Bowie alors installé sur le sol américain ou il enregistre "Station to station " et qui va prendre Iggy sous son aile protectrice et le remettre en selle en le ramenant en Europe pour enregistrer avec lui entre Paris , Berlin et Munich le premier disque solo de l'iguane
'The idiot', va s'avérer être un disque fondamental , un album qui va peut-être sauver la vie de Iggy.
Dotée d'une pochette magnifique ou on peut voir un iggy déstructuré et squelettique ce disque assez court (8 titres) contient quelques joyaux discographiques ("nightclubbing" - "Sister midnight" - "dum dum boys" ) et "China girl " l'un des plus grands succes de toute la carrière d' Iggy ( et que Bowie lui empruntera d'ailleurs quelques années plus tard sur son album Let's dance)
Imitant ainsi Lou Reed autre rescapé de la seringue avec un disque magnifique baptisé Berlin (1973)Iggy se reconstruit avec ce disque froid , métallique et désenchanté comme la fin des seventies en proposeront beaucoup (Joy Division - Kraftwerk - brian Eno).
The Idiot est le dernier album qu'écouta Ian Curtis de Joy Division avant de se pendre dans sa cuisine, en 1980 peu avant le début d'une tournée et la parution posthume de Closer.
Ainsi la page des Stooges est définitivement tournée et l'iguane relancé et ressuscité s'affirme comme un artiste solo crédible et reconnu.
Sa voix brumeuse et traînante donne a ce disque crépusculaire un climat et une ambiance unique.
La même année Iggy récidivera avec un autre disque important mais plus rock 'lust for life ' puis petit a petit les démons de sa vie passée vont revenir le hanter et sa carrière connaîtra une longue traversée du desert jusqu'a la fin des années 90 ou il va se poser en parrain du punk et assoir son image d'artiste référence pour toute une génération.
Reste que 'The idiot ' disque glacé et tranchant comme une lame de rasoir s'inscrit quarante ans après sa sortie comme un disque essentiel des années 80 .
Iggy Pop Sister Midnight
19:32 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
R.I.P ( Chuck Berry 1926-2017)
Finalement Son nouvel album prévu pour 2017 sera donc un album posthume.
Apres 38 ans d'attente et son dernier disque paru en 1979 Chuck Berry voulais offrir un dernier album a sa femme Themetta Berry, qui partageait sa vie depuis près de 70 ans (ils se sont mariés en 1948) il n'en aura pas eu le temps
légende absolue du rock et sans doute son incarnation même il était né en 1926 a St Louis dans le Missouri et aura influencé l’essentiel du rock, des Beatles aux Rolling Stones en passant par les Beach Boys, Elvis Presley , Eric Clapton, Bruce Springsteen ou AC/DC (pour n'en citer que quelques uns)
Comme le rapporte Le Monde, John Lennon aimait a répéter "si vous chercher une définition au rock’n’roll et si vous vous cherchez un autre nom à donner au rock’n’roll, vous devez l’appeler Chuck Berry.”
Vie chaotique et controverses multiples ( maison de redressement , prison , procès pour mœurs , procès pour évasion fiscale ) Chuck Berry aura été un bad boy dans le vrai sens du terme
Aussi génial dans ses compositions que dans son jeu de scène particulier il aura donné également un sens au mot ' flamboyance ' par une présence scénique hors du commun et par son jeu de guitare extraordinaire
Chacune de ses apparitions depuis la fin des sixties est un événement (qu'il ne manque pas de monnayer chèrement par ailleurs)
On le retrouvera souvent invité par ceux que Chuck Berry aura inspiré et dans toutes ces prestations on verra tout ceux qui l ont idolâtré , tout ces grands artistes de Keith Richards a Rod Stewart, de Springsteen a Lennon redevenir a ses cotes des petits garçons appliqués , des petits guitaristes studieux
Les cinéphiles se souviendront aussi que Robert Zemeckis chosira ' Johnny B Good ' pour illustrer l invention du rock dans 'Retour vers le futur '(1985) via le personnage de Marty Mac Fly (Michael J Fox)
Retour vers le futur ( scene culte )
La liste des standards incontournables de Chuck Berry qui ont changés la face du rock est ahurissante
on retiendra ' around and around " " rock 'n roll music ' " almost grown" ' Little Queenie " " roll over Beethoven ' ' c'est la vie "( never can tell ') 'sweet little sixteen ' ' carol ' ' back in the USA ' (qui influencera le "back in The USSR " des Beatles )
Son succès Johnny B. Good (1958 ) reste à ce jour un des titres les plus reconnaissables de la musique populaire, il a même été sélectionné pour figurer parmi les chansons emblématiques envoyées en 1977 dans la sonde spatiale «Voyager» à destination d'éventuels extraterrestres
je laisse le soin a Keith Richards de conclure avec son tweet posté a l 'annonce de la mort de son idole
"One of my big lights has gone out.” -
Keith, 3/18/17
Chuck Berry - Around and around
Chuck Berry - Johnny B Good ( Live 1964 )
Chuck Berry - roll over Beethoven (live 1972)
Chuck Berry & Keith Richards - Nadine (live 1987)
The Rolling Stones - around and around ( live 1964)
11:12 Publié dans Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
18/03/2017
The Cure ou la Trilogie de rêve
Dans la discographie inégale de The Cure la trilogie des années 80 (Seventeen seconds – Faith – Pornography) a toujours fait l’unanimité tant pour le public que pour les critiques pourtant souvent sévères avec les artistes de cette période musicale.
Il faut avouer qu’a l’image de son modèle et maître ,un certain David Bowie , Robert Smith et son groupe ont livrés a la face du monde trois véritables disques miraculeux tout a la fois distincts les uns des autres mais pourtant indissociables.
Je serai même tenté de penser (et j’arrêterai la un parallèle qui n’a pas lieu d’être) que la trilogie de Cure dans son unité est supérieure et encaisse mieux les années qui passent que la trilogie berlinoise de Bowie notamment en raison d’un "Lodger" nettement inférieur au niveau de" Low" (chef d’œuvre incontestable) et de "Heroes" les deux autres productions du tandem Bowie –Eno.
Cela dit " Low "étant définitivement la pierre fondatrice de la new wave - et de l’ambient c’est historiquement le Tin white duke qui remporte la palme.
Evidemment la démarche artistique de ces trilogies sont très différente même si on peut y déceler un point commun dans l’absence quasi intégrale de véritables ‘singles’ excepté ‘Heroes’ pour david Bowie et "A forest" pour The Cure.
Soucieux d’une démarche créative différente de leur production passée The Cure va brutalement cesser après la sortie de ces trois disques importants d’être considéré comme un groupe a ‘singles’ étiquette qui leur collaient a la peau en raison du succès de titres comme ("Killing an arab" –" boys don’t cry "– "charlotte sometimes" – "let’s go to bed" – "the lovecats" ou encore "jumpin ’ someone else this train")
A l’opposé de Bowie déjà auréolé d’un statut culte et qui avait déjà tourné une page importante de sa carrière (Ziggy Stardust) Robert Smith et ses musiciens livrèrent ces fameux trois albums alors que le groupe n’était encore que balbutiant "seventeen seconds" paru en mars 80 et premier volet de la trilogie n’est que le troisième album du groupe apres " Three imaginary boys" (Mai 79) et " Boys don’t cry "(Fevrier 1980) , Simon Gallup remplaçant alors Mathieu Hartley aux claviers avant a son tour de céder la place a Lol Tolhurst qui quittera le groupe en 82.
Parallèlement Robert Smith a l'époque ne semblait pas penser que l’avenir du groupe soit scellé apres 'seventeen seconds ' en effet peu de temsp apres il enregistre l’album "Hyaena "avec sa vieille copine Siouxie il part même en tournée avec elle en compagnie des Banshees en tant que guitariste.
Mais très vite partout a travers le monde des milliers de jeunes vont adorer 'seventeen seconds ' ils vont prendre le temps de l'’écouter, de le disséquer et de se l 'approprier pour en faire une référence essentielle et incontournable.
"Seventeen seconds" donc puis "Faith" et surtout "Pornography " apothéose totale ,ces trois albums pourtant hermétiques et surtout peu dansants au regard des productions "New-Wave" de l’époque (Depeche Mode – Human league – Simple minds ou encore U2) vont devenir tour a tour les disques de chevet de toute une génération et Cure va imposer dés lors un son , un look, un climat musical reconnaissable et identifiable instantanément.
Propulsé par le tremplin de ces albums majeurs la suite ne sera pour Robert Smith et sa bande que triomphante et les années qui suivront seront celles du carton médiatique partout sur la planète" the head on the door "en Juillet 85 puis " Kiss me kiss me kiss me" en Mai 87) marqueront le retour des singles qui portés par des vidéos magnifiques (souvent signés du génial Tim Pope) deviendront des standards de leur époque ( " in beetwen days " – " close to me " –" just like heaven" – " why can’t I be you ?" pour ne citer que les plus connus)
The Cure reviendra par la suite aux climats atmosphériques et aux mélodies envoûtantes et mélancoliques en 1989 avec " Disintegration" livrant à cette occasion un nouveau grand album malade et fiévreux mais ne retrouvera plus par la suite cette aura musicale sombre et cette profondeur caractéristique a cette période exceptionnelle de leur carriere
the Cure - 10.15 saturday night
19:54 Publié dans Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
14/03/2017
18 Novembre 1972 la nuit Tragique de Danny Whitten
Danny Whitten était le guitariste et chanteur du groupe Crazy Horse, une formation de musique rock originaire de Los Angeles et composéE également de Ralph Molina (batterie) et de Billy Talbot (basse).
Les trois musiciens formaient depuis 1962 le noyau dur de The Rockets, un groupe de bar, avant que Neil Young ne les recrute pour une tournée et pour l enregistrement de son deuxième album solo Everybody Knows This Is Nowhere. en 1969
La chanson "Running Dry" sous-titrée "Requiem For The Rockets", a été écrite à propos de la séparation des Rockets qui est devenu ensuite le groupe Crazy Horse
Comme beaucoup de musiciens de la fin des années 1960, Danny Whitten commença à prendre de l'héroïne et ne tarde pas à devenir dépendant.
On retrouvera Danny Whitten sur le troisième album de Neil Young l'excellent ' After the gold rush ' en 1970
Mais son addiction aboutit à son éviction de Crazy Horse en 1972 et Neil Young enregistrera Harvest son mythique album de 1972 sans lui (faisant appel rappelons le pour ce disque universel a ses ex compagnons du groupe Crosby , Stills & Nash mais également a Linda Rondstadt ou encore a James Taylor
Sur l 'album ' Harvest Neil Young compose pour Danny Whitten 'The needle and the damage done' ('La seringue et les dégâts qu'elle cause ') une chanson légendaire et poignante évoquant l'addiction a l'héroïne d'autant plus que Bruce Berry un ami 'roadie 'de Neil Young vient de mourir d'overdose
Les paroles de cette chanson sont terriblement significatives
I hit the city and I lost my band
J'arpente la ville et j'ai perdu mon groupe
I watched the needle take another man
J'ai vu la seringue emporter un autre homme
Gone, gone, the damage done.
Parti, parti, les dégâts sont faits.
I sing the song because I love the man
Je chante cette chanson parce que j'aime l'homme
I know that some of you don't understand
Je sais que certains d'entre vous ne comprennent pas
En prévision de la tournée faisant suite à la sortie d' Harvest, encensé par les critiques Neil Young fit appel à lui a Danny Whitten par solidarité pour son ancien guitariste a Danny Whitten, mais ce dernier complètement drogué se révèle totalement incapable de jouer.
Le 18 novembre 1972, Neil Young et ses musiciens sont en tournée a San Francisco mais devant l 'état physique et psychologique de Danny Neil Young prit la décision de le renvoyer (une nouvelle fois) du groupe
il lui acheta un billet d'avion retour pour Los Angeles et glissa dans sa poche un billet de 50 dollars
Dans la nuit qui suivit ce 18 Novembre 1972 Danny mourut d'une overdose d'un mélange de valium et de vodka.
Très touché par sa mort, Neil Young sombre dans une profonde dépression chronique , il va enregistrer en 1974 'on the beach ' un album sombre et d'une tristesse profondepresque palpable puis il dédiera a Danny Whitten en 1975 l'album suivant Tonight's the Night.
Neil Young mettra beaucoup de temps pour exorciser cette tragédie s'estimant en partie responsable de la mort de son ancien guitariste
Ce drame le hantera pour les années a venir et il l'évoquera longuement dans sa biographie ' "Shakey ' the Neil Young biography " écrite sous la plume de Jimmy Mc Donought en 2003
Crazy Horse - I don't want to talk about it
Neil Young - the needle and the damage done
15:34 Publié dans Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
12/03/2017
Remain in light ( Talkings Heads-1980 )
Attention disque culte !!!!!
Au début des années 80 dans l'océan des disques convenus et mediocres nous arrive cet Ovni musical issu des cerveaux de deux génies de la musique David Byrne et Brian Eno.
Cet album est totalement révolutionnaire dans son utilisation des sons et des instruments ,le mélange des rythmes , les sonorités africaines l'électro urbaine lui apporte une touche absolument unique .l'osmose entre les membres du groupe (Byrne- Jerry Harrison - Tina Weymouth-Chris Frantz ) est totale grâce au sorcier Eno qui apporte sa touche de magie musicale
Moins etouffant que 'fear of music, L' Album légendaire des Talkings heads ' Remain in light ' est incroyablement dansant et reste moderne 37 ans après sa sortie
les titres (8 seulement) s'enchaînent avec une cohésion évidente mais les 2 sommets de ce disque majeur sont 'Born under punches '(qui ouvre l'album et donne une idée de ce qui nous attend) et once in the lifetime (que Byrne illustrera par une vidéo incroyable totalement déjantée et épileptique )
D'un avant-gardiste visionnaire Remain in light est une pure merveille qui trouvera sa place dans votre discothèque tant au rayon electro qu'au rayon pop-rock
De Plus cet album annonce avec la collaboration Byrne -Eno un autre chef d'oeuvre le fabuleux ' My life in the bush of ghosts'(1981 ) un disque fondateur de la world music ou l'utilisation des sons et des samples sera source d'inspiration pour les futurs groupes de hip-hop pendant les décennies a venir
talkings heads - crosseyed & painless
01:37 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : talkings heads, remain in light, brian eno, david byrne
11/03/2017
Come away with ESG ( ESG 1983)
ESG (pour esmerald , sapphire and gold) c 'est quatre sœurs du Bronx new yorkais (Marie, Renée, Valérie et Deborah Scroggins), qui vont sans le savoir ( ni le vouloir) réussir au début des années 80 publier un disque ( come away with ESG) qui va s'avérer être après plusieurs décennies un album majeur et bénéficier d'un aura de culte absolu
cet album est en réalité le témoignage musical de toute une époque ; celle d'un New-York en pleine mutation artistique et culturelle , celui de l 'émergence de toutes parts de courants musicaux riches en influences multiples
Véritable carrefour des genres ' Come away with ESG ' est un kaléidoscope musical hallucinant où le métissage musical et le mélange des genres explosent , un shaker fou ou la new wave des Talkings Heads rencontre le funk malade de Public Image Limited où le punk croise le disco ou l 'electro flirte avec le hip-hop.
Samplées par toute la communauté musicale hip-hop et rap du Wu tang Clan aux Beastie Boys , de Tricky a Notorious Big , les sœurs d'ESG n'obtiendront jamais la reconnaissance que cet album leur permettait sérieusement d'envisager
Depuis le temps a fait le reste cet album est devenu culte ' come away with ESG' est une tuerie absolue et un disque incontournable
ESG it's alright
ESG - Tiny Sticks
ESG - Moody
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