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18/05/2017

Happiness Therapy ( David O' Russell - 2012)


 

 

 

 

 

Quel  merveilleux film et surtout quelle révélation que de découvrir la magnétique  'Jennifer Lawrence' , elle illumine le film des son apparition.

Dans le rôle de la bouillante Tiffany Maxwell , ELLE  EST TOUT SIMPLEMENT  EXTRAORDINAIRE .

On comprend facilement pourquoi les jurys du 'golden globe ' et des 'oscars' 2013 (entre autres) l'ont récompensée ( a 22 ans )


Bradley Cooper de son coté  est tout a fait génial dans son personnage de trentenaire bipolaire (les séquences de petages de plombs  familiales sont bouleversantes)
Autour de ce formidable  duo  s'activent  Robert De Niro (le père)tout en retenue délicate  et en émotion et  Jackie Weaver dans le rôle plus confidentiel et effacé de la mère de Patrick


Cette histoire de thérapie par la danse n 'est jamais mièvre bien au contraire  elle nous parle avec  intelligence et justesse du  droit fondamental a une deuxième chance , elle nous parle  aussi d'amour et de tendresse même pour des personnages écorchés vifs
le réalisateur avec  beaucoup de  pudeur sait capter et  filmer les regards de chacun dans ce film ou   amitié , tendresse et amour  sont présents sans jamais véritablement se dévoiler.

Magnifique!!!!

 

03:32 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

14/05/2017

Lennon ( David Foenkinos )

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C 'est un petit  livre  incroyable et étonnant

David Foenkinos   formidable auteur de 'la  délicatesse '  tente  ( et  reussit) un pari fou et  insensé

écrire  sur Lennon comme si il était  Lennon lui même 

Ainsi au travers  des chapitres , chacun d'eux  étant présenté comme une  séance  de  psychanalyse On se balade dans la  vie  de John Lennon

Foenkinos  se glisse avec malice et  délicatesse dans la peau  de Lennon et imagine  cette séance  de psychanalyse  entre 1975 et son assassinat le 8 décembre 1980.

Le choix de cette période s 'explique par la mise en parenthèses  artistique de Lennon ,  l'auteur d'Imagine" avait mis sa carrière entre parenthèses pour elever  son deuxieme  fils" Sean "

de L'enfance   et  ses  déchirures terribles  , du premier groupe de John a la rencontre avec Paul , george et Ringo , des premiers  concerts chaotiques a Hambourg au ' cavern club  ' mythique salle de Liverpool a jamais liée a l histoire des Beatles on se balade  dans le  cerveau  torturé d'un artiste en construction

Des  amours contrariés de jeunesse  au mariage avec Cynthia   , de l'arrivée de Yoko Ono  dans sa vie aux rencontres multiples avec les  grands  artistes  de  son  époque tout  est passionnant car on croyait connaître  Lennon et pourtant on le  découvre  ici sous  ses bons (et moins bons) aspects

Foenkinos s'invente ici  un double  qui n 'est autre  que Lennon lui même pour  aborder  les  multiples  facettes  de cet artiste devenu universel

tout les  sujets  sont  abordés  sans complaisance (l'infidélité, la drogue, la vie avec et  sans les Beatles,  , la politique , l'inde et le Maharishi , la célébrité, la paternité  le mal de vivre puis la renaissance a new York jusqu'à  l'épilogue  tragique  final

Le tour de  force  de  ce roman formidable  est de nous faire  oublier  progressivement  que ce n 'est pas de la plume  de  John Lennon que  sortent ces  mots qui nous bouleversent , nous etonnent , nous  enchantent mais de  celle de  David Foenkinos qui l 'espace  d'un roman  reussit a entrer  dans la peau et  dans le crane de Lennon raconté  ici  sans concession ni pudeur  et avec une authenticité formidable.

 

extrait

 Il y avait toujours un con pour me dire qu'il adorait plus que tout Yesterday.

Je ne disais rien, mais bon, j'en ai rien à foutre de cette chanson. Elle est de Paul. Elle est complètement Paul.

J'ai dîné tellement de fois ans des restaurants où les musiciens du coin se mettaient à jouer Yesterday pour me faire plaisir. Faut être vraiment con pour croire que ça pourrait me mettre en joie.

extrait

Combien de cadavres dans notre armée ?
Bian Jones, Janis Joplin, Jimy Hindrix, Jim Morrison et tant d'autres.
De toute façon, je sais bien que, sans Yoko, je serai sur cette liste.
Elle m'a accompagné dans ma dérive, et ça a tout changé.
On meurt rarement à deux

extrait

J'ai trouvé ma moitié, celle avec qui je ne formerai qu'une personne. Partout où j'irai, elle sera avec moi. Certains y ont vu une aliénation du couple, alors que c'était tout le contraire. Avec elle, je venais de trouver la liberté. La liberté suprême, celle qui est au sein de toute fusion

 

 

01:35 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

13/05/2017

La céremonie (Claude Chabrol - 1995)

 

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Évidemment il faut  trier dans la longue filmographie de Claude Chabrol.Depuis  les chefs d'Oeuvres de' la nouvelle vague' (" le beau Serge " ou "les bonnes femmes ) aux parodies de films espionnages ('le tigre aime la chair fraîche "  ou l'inénarrable 'Marie Chantal contre le docteur K ) sans oublier les films essentiels des années 70 ("Que la bête meure! " ou encore  "le boucher ' ) le réalisateur oscille entre le bon et le moyen.

 Vers  la fin de la décennie, il effectue un tournant en optant pour des sujets plus éclectiques  . sa rencontre en 1978 avec la jeune Isabelle Huppert, qu'il contribue à révéler, va se révéler décisive. Violette Nozière, l'empoisonneuse parricide qui fit scandale dans les années trente, ajoute une dimension supplémentaire à la galerie de monstres jusqu'ici filmés par Chabrol  (il avait déjà adapté un autre fait divers sanglant dans Landru avec Charles Denner). Il entame avec l'actrice un duo redoutablement efficace "une affaire de femmes"  -Madame Bovary"  "L'ivresse du pouvoir" )mais c'est très certainement avec "la cérémonie " que Chabrol est véritablement au sommet de son art et ce n'est donc pas un hasard si isabelle Huppert fait partie de cette aventure .

Librement adapté d'un roman de Ruth Rendell la cérémonie est incontestablement une des pièces maîtresses du cinéma de Claude  Chabrol mais si la réalisation est parfaite il faut insister sur la dimension apportée par le duo  Huppert  -Bonnaire.

Elles sont toutes les deux  époustouflantes dans des rôles totalement opposés  la première dans un personnage (jeanne) culottée ,dévergondée et  a la limite de la folie ,  la seconde (Sophie) inquiétante , toute en pudeur , en silences pesants et  en regards fuyants .

 Les deux comédiennes livrent ici une interprétation de très haute qualité (avec a la clé  un césar amplement méritée pour Huppert) .

Leurs scènes communes depuis leur  rencontre ; l'amitié naissante ,  les secrets  et le passé  trouble de chacune d'entre elles  tout ici  nous entraîne minutieusement , implacablement  vers une  tragédie que l'on devine inévitable. Autour de ces deux actrices formidables les seconds rôles ne sont pas en reste (Virginie Ledoyen et jean pierre Cassel  sont  irréprochables  mais Jacqueline Bisset  par contre  semble assez peu a l'aise ,elle est a mon avis la seule erreur de ce casting (presque) parfait . 

 Malgré ce petit bémol,  La cérémonie est de bout en bout un film envoutant et  fascinant avec un final terrifiant ou plane avec bienveillance l'ombre du grand Hitchcock. 

23/04/2017

Man on fire ( Tony Scott -2004)

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Man on fire est un film qui se divise en deux parties très  distinctes , dans la première le héros (Denzel Washington  toujours excellent) arrive a Mexico city retrouver un ami (christopher walken egal a lui même) et décide de s'installer dans cette ville minée par la corruption ,le crime et les kidnappings d'enfants  de famille  riches 

on ne sait rien de son passé mais on devine que ce dernier  est  lourd a porter et que son départ des U.S.A tient plutôt de la thérapie que du tourisme
Engagé comme garde du corps d'une fillette (dakota Fannings épatante ! ) il va peu a peu grâce a ce travail et a la complicité naissante avec la fillette renaître a la vie .

le film nous offre une vision intéressante (et pas très rassurante) du Mexique et cette premiere partie du film est de tout premier ordre malheureusement Tony Scott  décide de consacrer la seconde partie de son film a l'action pure a l'image d'un Tarantino (dont il avait mis en scène l'excellent scénario true romance voici quelques années) et c'est donc dans un climat d'extrême violence que se déroule cette deuxième partie

Notre Héros après l'enlèvement (prévisible) de sa petite  protégée se transforme soudain en Rambo des temps modernes , après  avoir été laissé pour mort il va se lancer aux trousses des responsables du rapt de la jeune fille  et on assiste  alors a un déferlement de violence , incendies ,explosions , tortures , le tout filmé avec soin mais avec un voyeurisme parfois gênant c'est "oeil pour oeil -dent pour dent " a la puissance 10.
le film perd alors de son charme et de son intérêt pour ressembler a tout ce que le cinéma américain en manque d'inspiration nous propose depuis des années déjà
un final téléphoné qui ne sauve même pas la mise et l'histoire se termine avec le sacrifice du héros présenté comme un martyr moderne (lourd très lourd !!!)
un film moyen donc bien que prometteur durant les 45 premières minutes puis qui ,  a l'image des explosions déclenchées par son héros part en fumée
on notera le retour a l'ecran (timide) d'un mickey Rourke  méconnaissable dans le rôle d'une crapule intégrale

18:20 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

There 's a riot goin' on (Sly & The Family Stone 1971)

 

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Sly & the family stone - family affair


podcast

 

 

Premier groupe funk mixte de l'histoire Sly and the Family Stone  reste quarante apres l'une des formations les plus intéréssantes  de la musique noire americaine

Comète  musicale le groupe ne restera au sommet qu'une poignée d'années ( 1969-1973) la musique proposée par cette bande de 'dingos' sera furieuse et debridée a l'image de son leader imprévisible et incontrôlable.

Révélé par le single ' dance to the music' (1968) puis  l'année suivante par le renversant album 'stand ' qui valut au groupe de faire partie des formations invités au festival de Woodstock ,  le groupe atteint ici sa maturité" et  propose une fusion irrésisitible

Disque fondateur d'un genre nouveau mais également  disque de partage et de mélanges subtils  Sly Stone s'affirme comme un inconditionnel de groupes comme le Grateful dead ou encore   le jefferson Airplane et il va puiser  dans cette  musique 'blanche ' psychédélique des années 70 pour livrer ce disque totalement incroyable et novateur

" There's a riot goin' on "(titre évocateur, pochette provocante) sera a la fois le chef d'oeuvre et le  chant de cygne  de Sly and the Family Stone ,le groupe miné par différents  problèmes d'ego  et de dope disparaîtra  peu a peu 

Son influence quant a elle ne disparaitra jamais , De Prince évidemment a ' A tribe called Quest  ou encore   Arrested Developement Jusqu'a Miles Davis (qui sera dès 1972  profondément influencé par cet album au moment d'enregistrer ' on the corner'

18:07 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

20/04/2017

Voila les Anges ( Gamine 1988)

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Gamine - nos sentiments


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Gamine - Voila  les  anges


podcast

 

Voila les  Anges   est certainement  un  disque majeur  de la  scène pop-rock  française mais c 'est aussi l 'album d'un  groupe météorite

Groupe emblématique de la scène bordelaise avec Noir Desir dont l 'explosion médiatique va certainement  les mettre un peu  dans l 'ombre , Gamine  connaît cependant le bonheur d’un tube d’envergure nationale avec « Voilà les anges » .

Bien avant d’intégrer le label Barclay, le groupe avait déjà séduit Robin Wills et Chris Wilson des Flamin’ Groovies qui produisent leur premier album et leur donnent une tonalité  sixties

. Pour « Voilà les anges », Gamine fait appel à Jim Hill qui imposera les des guitares moins trash et un son pop et frais qui  donnent un nouveau départ au groupe

Le succès public et  critique  de ' voila les anges  ' ne les empêche malheureusement  pas de disparaître en 1991 après de classiques histoires d’ego, de drogues et d’argent. l’ambiance se dégrade  et  devient  très tendue entre Paul Félix , et Paco Rodriguez les deux têtes pensantes de Gamine  qui vont  se  brouiller

En 1990, sort le deuxième album Dream Boy inauguré par le single du même nom.

Enregistré en Angleterre, le groupe fonde beaucoup d'espoir dans sa parution, mais le public ne suit pas vraiment et aucun tube ne vient appuyer sa promotion

en pleine tournée de l 'album Dream Boy, le groupe se saborde victime de l'insuccès et des tensions permanentes  entre les membres du groupe

Reste le souvenir d'un groupe  fulgurant  et de  ce premier album devenu culte porté par un hit   de haute volée ' Voila les anges   ' et truffé de titres formidables(' Nos Sentiments ' - les gens sont si bizarres ' ' le voyage ' ) qui ont largement supportés les années

A noter la délicieuse reprise de 'May I ' chanson de Kevin Ayers parue en 1970 sur ' shooting at the moon ' second album de L 'ex membre de Soft Machine

 

 

 

 

 

 

10:51 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

Duets (Frank Sinatra & Guests -1993)

frank sinatra,duets

 

 

Pris d’une frénésie d’écoute de Sinatra je ressortais il y a peu un disque paru en 1993 cinq ans avant la disparition de 'The Voice 

Évidemment les meilleurs disques jamais enregistrés par celui que l’on peut considérer comme LE plus grand crooner de l’histoire  restent définitivement ceux enregistres pour Capitol entre 1953 et 1962 mais par un curieux hasard le disque que je glissai ce matin la dans mon lecteur était  ‘Duets ‘ le disque sorti chez E.M.I et  composé de duos  enregistrés alors que l’artiste fêtait  ses 70 printemps. Passons outre tout d’abord l’effroyable laideur de la pochette signé par l’artiste américain  Leroy Neiman, un peintre très coté et  spécialisé dans la peinture sportive et faisons abstraction de cet emballage horriblement laid et intéressons nous au contenu.

13 titres au menu avec disons le tout net de l’exceptionnel, du très bon  et …  du moyen.

Pour ce qui est du moyen (gardons le meilleur pour la fin) il faut aller en plage 3 ‘ I’ve got a crush on you ‘ et endurer une Barbra Streisand  ici plutôt braillarde 

Zappons rapidement "You make me feel so Young " en   plage 8 , un duo  avec Charles Aznavour qui chante si mal en anglais que cette magnifique chanson ne s’en remet pas.

Plage 11 le duo SinatraAnita Baker ‘ wishcraft ‘ est plutôt insipide de même que celui avec Liza Minnelli (plage 10) que l’on a connue plus inspirée ils ont cependant eut la bonne idée de nous épargner  ‘New york New york qu’ils ont chantés ensemble des centaines de fois pour préférer   ‘I’ve got the world on a string ‘ .

Plage 5 c’est un peu le petit poucet parmi la brochette de stars autour de Sinatra , et  on peut s’étonner de trouver sur cet album  Gloria Estefan qui fait ce qu’elle peut sur ‘ come rain or come shine ‘ (on murmure qu’elle aura remplacée au pied levé Madonna que Sinatra aurait décommandée la jugeant a son goût trop vulgaire ….allez savoir !) c’est en tout cas la chanson la plus dispensable de  ‘duets ‘.

Coté grand bonheur  en plage 1 un duo exceptionnel pour une des plus grandes  chansons du répertoire de Sinatrathe lady is a tramp’   jamais on ne croirait entendre chanter un septuagénaire tant  pour cette fabuleuse chanson Sinatra  se balade  ;il est ici  accompagné de  Luther Vandross dont la voix de velours s’harmonise parfaitement avec celle du Maître.

Plage 4 deux artistes aux horizons différents mais tout deux a la dimension planétaire et universelle pour ‘summer wind ‘ balade délicieuse interprétée  par un duo inédit SinatraJulio Iglesias .

L’incontournable ‘new york new york présent  en plage 6 est ici interprété par un duo d’hommes et c’est Tony Bennett un autre grand crooner qui s’y colle et qui tiens la dragée haute a son vieux pote . Plage 7 Natalie Cole qui nous avait fait le coup du duo post –mortem avec son père n’aura pas attendu cette fois que Sinatra  casse sa pipe pour s’offrir un joli duo avec ‘ they can’t take that away from me ‘ .

Pour ce qui est de l’exceptionnel  comment ne pas frissonner a l’écoute d’un duo SinatraAretha Franklin reunis  pour un what’s now my love d’anthologie . Grand fan de Sinatra (vous en connaissez qui n’en sont pas ?) Bono désormais star mondiale se voit invité pour partager un ‘ I’ ve got you under my skin ‘ surprenant et irrésistible, c’est a mon sens la bonne surprise de cet album. Enfin et c’est également une agréable surprise le duo avec Carly Simon  ‘ Guess I’ll hang my tears out to dry in the wee small hours of the morning’ est quant a lui  tout simplement magique .

Evidemment a toute personne qui voudra découvrir le répertoire de Sinatra il conviendra de s’abstenir et de choisir  plutôt n’importe quel disque solo ( notamment parmi la période citée plus haut ) mais ne boudons  cependant pas le plaisir de ces rencontres inattendues (même si  certains enregistrements de ‘duets’ ne soient en fait que des montages comme on a pu le voir dans la vidéo promotionnelle ou Charles Aznavour chante seul dans un studio parisien avant que la bande ne soit expédiée aux Etats-Unis pour  que Sinatra y pose sa voix) et savourons cet album cousu d’or ou chacun y trouvera a coup sûr ses propres pépites musicales. 

 Frank Sinatra  & Bono  :  I've got you under my skin


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01:15 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : frank sinatra, duets

12/04/2017

Pollock (Ed Harris -2003)

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Premier film réalisé (et interprété par Ed Harris  ) Pollock est un film magnifique injustement boudé par le public lors de sa sortie a l’automne 2003.

Comédien souvent révélé par de formidables seconds rôles ("the hours "–" the Truman show" –"Apollo 13"Ed Harris  (qui en plus de lui ressembler de façon troublante ) interprète Le personnage de Jackson Pollock  peintre  totalement génial  mais miné par un alcoolisme chronique qui va causer sa perte.

C’est peu dire qu’Ed Harris s’est investi dans son personnage  , en effet , il s’identifie totalement  avec l’artiste avec une puissance intense et  totalement magnétique.

A ses cotés Marcia gay Harden  (oscar du second rôle féminin pour ce film) interprète le rôle de lee Krasner  compagne dévouée de Jackson Pollock qui accompagnera l'artiste toute sa vie  et le guidera dans son ascension vers la célébrité

Nous suivons donc le parcours de l’artiste depuis ses années de galère a  New York  jusqu'à son retrait  de la vie sociale  pour se consacrer a son art et  nous assisterons a la naissance d’une forme nouvelle de peinture révolutionnaire (le drop-painting) qui va faire entrer Pollock dans la légende .

Derrière la destinée d’un artiste hors du commun c’est aussi le lent cheminent d’un homme rongé par l’alcool.  et de son combat  au quotidien avec la maladie

 A l’image du fabuleux Van Gogh réalisé voici quelques années  par Maurice Pialat  Pollock  est un film facile d’accès  que l’on peut apprécier même si l’on est hermétique a l’art contemporain car Ed Harris  nous restitue avec simplicité les tourments et les doutes  de la création artistique

Jamais il ne cherche a faire de Pollock  un personnage attachant ou sympathique bien au contraire . Jamais il ne cherche a nous convaincre que Pollock est un génie  il se contente  plutôt de nous le présenter humblement  sous sa forme la plus brute et la plus sincère .

Les scènes ou Pollock peint seul dans son hangar glacé sont  d’une grande beauté et  c’est là dans le silence de la création et dans le face a  face entre l 'artiste et son œuvre  que l’on arrive a  capter  la force intérieure et la dimension de cet artiste hors du commun .

15:53 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

11/04/2017

Electric Ladyland (The Jimi Hendrix Experience -1968)

 

jimi hendrix,electric ladyland 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Electric Ladyland - (pochette Europe)   

Electric ladyland est un disque historique , une montagne du rock psychédélique un cataclysme sonore qui  balaye  tout sur son passage.

 Disque référence Il  reste encore aujourd'hui  le symbole parfait de la fusion et de l'alchimie entre le blues , le psychédélisme folk et le rock.
Cet album sidérant est a la fois tout cela et bien davantage encore .

Explorateur halluciné Hendrix accouche ici d’un disque qui nous semble venir d’ailleurs et dont les titres appartiennent dorénavant a la légende.

De "Voodoo Chile "a  "Crossdown traffic" de " the Burning of the midnight lamp " en passant par la fantastique reprise de Dylan "All along the watchtower" tout ici est nouveau , tout ici est remarquable, la musique prend feu et explose en mille particules qui se télescopent dans l’espace sous les doigts magiques d’un musicien génial et exceptionnel touché par une aura et une grâce sans égal .


Un disque cosmique intemporel et indémodable

Ah oui  !  j'oubliais ce trésor se cache sous une pochette absolument sublime enfin pour la version Européenne , cette fantastique pochette sera bêtement censurée aux U.S.A ,le disque étant publié  sous une hideuse pochette criarde)

 

 

jimi hendrix,electric ladyland

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Electric Ladyland    (pochette U.S)

 

 

Jimi Hendrix - "All Along The Watchtower "

 


podcast

 

 

Jimi Hendrix  -  Crossdown Traffic

 


podcast

08/04/2017

Parfois si sombre ( Camicela 2017)

 

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Alléluia ! Une nouvelle  venue  dans  notre  horizon musical

et  c'est  tant  mieux car  voici un personnage , une  artiste  qui prend clairement le  sens  du mot  ' artiste  'a la lettre.

 Son premier EP  5 titres' Parfois  si sombre  ' est a paraître début Mai 2017 et le moins qu' on puisse  dire  c 'est qu'il laisse  présager  de  bien  belles  choses

 

Camicela  porte  un bien  joli nom de  scène   (  contraction de son prénom  et  de  son instrument  de prédilection: le  violoncelle) car particularité du parcours  artistique  de cette  demoiselle -orchestre  elle  nous   vient  du   classique  et  du lyrique avant  de gouter  au monde  du  cirque  puis  de collaborer  avec  le  groupe  Cabadzi   une formation  hip- hop atypique  et  étonnante

c 'est   désormais  toute  seule  comme  une  grande et accompagnée  de  son violoncelle et  du fatras  de  ses instruments, et  de  ses  machines qu elle  délivre pour notre plus  grand plaisir  ses  textes  sombres,  teintés  d' harmonies  délicates  mais aux mots  ciselés et  coupants

entre Olivia Ruiz  , Camille  et   Constance  Verluca    Camicela trouve une  place  de  choix  parmi les  chanteuses  atypiques  qui ne  cherchent pas le ' tube ' a  tout  prix  préférant proposer  une autre  approche de   la musique  , choisissant  de  créer  des  sons et de fabriquer un  univers  prenant les  risques  nécessaires de proposer  quelque  chose  de  différent , quelque  chose  de  neuf

 

son phrasé  particulier peut  parfois  certes dérouter  mais  a l 'écoute  de  ce premier  EP  on ne  peut  nier l 'énergie  , la colère  retenue et  l 'intensité  bouillonnante  de  ses chansons  aux  titres  courts ( tempête  ' ' venins '  '  tu   sais  ' ) '

tempête'   dont le phrasé  rap surprend  puis  séduit est indiscutablement l'un des  titres  forts de  cet  EP a découvrir  urgemment au même titre  que  'Parfois  si  sombre  '  un titre envoutant  et intense qui donne  son  nom a cet  EP  Plein  de  promesses  et  de  sincerité

 

Camicela  -  parfois  si  sombre  ( EP 2017)

Label : #14 Records

 

Track-list

1 Parfois  si  sombre

2 tu  sais

3 tempête

4 venins

5 poivre  et  sel

22:27 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

30/03/2017

Le destin tragique d'Elliot Smith (1969-2003)

elliot smith

 

 

 

 

 

 

 

 La mort  survenue le 21 octobre 2003 a l'âge 34 ans d’ Elliot Smith  est une immense perte pour le monde de  la musique.

Triste destin que celui de cet auteur compositeur exceptionnel et qui n’a pas eu ( ou n' a  pas voulu ) la reconnaissance du public et que l'on peut artistiquement  situer quelque part  entre Nick Drake et Neil Young

Originaire du Nebraska fils d’un psychiatre et une chanteuse qui ont divorcés assez tôt  il est élevé par sa mère et attend patiemment sa majorité  pour partir  pour Portland rejoindre son père. Il forme un groupe punk  the Heatmisers  avant de se lancer dans une carrière solo en 1994  avec un premier album, le très confidentiel ‘roman candle ‘.

Suivra bientôt en 1995 l’album éponyme ‘Elliot Smith ‘  puis Either /or en 1997 .Ses chansons folk et mélancoliques  reflétant un évident mal de vivre et un sentiment de mal-être profond . Toujours en 1997  le réalisateur Gus van Sant lui demande de composer la musique de son nouveau film ‘will hunting ‘ ;il sera  nominé aux oscars pour la meilleure musique de film ;il ne remporte pas la statuette mais joue lors de la cérémonie .

Repéré alors par le label Dreamworks dirigé par Steven Spielberg  il signe avec ce nouveau partenaire et  sort X.O en 1998 disque qui va être encensé par les critiques musicaux de chaque coté de l’Atlantique .

L’album suivant’ figure 8 ‘ paru en 2000 sera malheureusement en demi-teinte  et l’artiste semble ne pas s’adapter au succès .

En 2003 en tout début d’année  lors d’une conférence de presse il avoue ses problèmes d’alcool et de drogue et le combat qu’il mène contre les dépendances  qui ruinent sa vie au quotidien.

Quelques semaines plus tard il se suicide en se poignardant avec un couteau de cuisine dans l’appartement qu’il partage avec sa petite amie  . Il est encore vivant lorsque les secours  arrivent et retirent la lame enfoncée dans sa poitrine mais le chanteur décède durant son transfert vers l’hôpital sans avoir repris connaissance .

En janvier 2004 L’enquête de la police signifiera qu’elle ne peut  conclure  avec certitude a un suicide et que sa mort pourrait tout aussi bien être un assassinat.

Entre temps sortira basement on the hill un superbe album composés de démos et d’inédits  témoignage ultime d’un artiste tourmenté et magnifique et dont la mort reste un mystère. 

 

 Elliot Smith : between the bars

 


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Elliot Smith  - let's  get lost

 


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15:32 Publié dans Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : elliot smith

29/03/2017

L'imprudence (Alain Bashung 2002)

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C'est Un disque monstrueux et inclassable ,un monolithe musical , un astre noir ,un ovni sonore voila quelques mots qui me viennent a l esprit  pour  définir " l'imprudence" le 13ème album d'Alain bashung.

Si les précédents disques de l'alsacien nous avaient enchantés (Chatterton en 1994  et  surtout  Fantaisie militaire  paru en 1998)  L'imprudence est un disque fascinant ,obsédant et qui est  a coup sûr  le sommet incontestable de la carrière de cet immense artiste .

Sur ce disque qui n'a que peu d'équivalent dans la chanson française  les textes  signés jean Fauque (deja co-auteur de la totalité  de l'album Chatterton et de  cinq titres sur osez joséphine en 91) sont  somptueux , les arrangements dépouillés  voire cliniques et Bashung joue avec les mots comme un jongleur de la langue française 

 il faut dire que Bashung s'est particulièrement bien entouré avec notamment la présence aux guitares de Marc Ribot  et d'Arto  Lindsay et celle de Steve Nieve l'ancien pianiste d'Elvis Costello. tandis  que Christophe Miossec lui offre un titre magnifique  et torturé ('faisons envie ')

Aucune des Treize chansons ne se détache vraiment car l'album tout en entier est en état de grace ,et il s'en dégage comme un sentiment  d'apesanteur .

Evidemment il faut se donner la peine de vouloir pénétrer dans le monde clos et hermétique de Bashung  et de partir a la conquête  de cet Everest de mots et de sons qu'il faut gravir a tatons guidés par la magie des textes et de la musique d'un artiste devenu majeur  dans l histoire  de la  chanson française .

La  récompense de cet  effort  est  a la  hauteur  de  ce  disque  magnifique et profond.

 

Alain  Bashung  -  noir  de monde

 


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Alain Bashung  - l'irréel


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l irreel live

 

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Histoire d'une Chanson - Strangers in the night (1966)

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Au début des années 50, le compositeur Français  Philippe Gérard compose un titre  qu'il appelera Magic Tango à l'intention du chanteur Eddie Fisher (l'un des nombreux maris de Liz Taylor).

C’est un tube qui se vend à deux millions d'exemplaires en 1953, et sera adapté dans de nombreux pays d’Europe

en France, c'est Tino Rossi qui en fait  un  succès (Tango magique) aux Etats  Unis  c'est Tony Brent  Qui chante 'the Magic Tango " et en Allemagne, le titre est récupéré  par le talentueux chef-d 'orchestre Bert Kaempfert, qui en recycle une partie de la mélodie dans la bande originale  du film ' a man could get  killed   en 1966 ,  une série  B réalisée  par Ronald Neame (avec James Garner) et  sortie en  France  sous le  titre  "D pour Danger "

Dans la  foulée le  thème du film est proposé  sous le  titre  'Strangers  in  the  night   ' d'abord en Europe  au croate  ivo Robic  puis a  Frank  Sinatra  alors  en perte  de  vitesse et qui cherche  un  hit pour revenir  sur le  devant  de la  scène

en 1966 Philippe Gérard entend la  bande  son  du film et reconnaît  immédiatement le thème qu'il avait  composé puis  il  découvre  l 'adaptation  de Sinatra  et  décide  de passer a l 'offensive

En première instance, le créateur français n'en mène pas large : le compositeur allemand et les producteurs de Sinatra réclament une fortune en dommages et intérêts pour atteinte à leur réputation.

au bout  du compte  le  plagiat fut  reconnut mais  les avocats  de Sinatra et de Bert Kaempfert  proposèrent  a Philippe Gerard  un dédommagement a condition qu'il  décide  de  renoncer  aux  poursuites

Depuis "Strangers  in  the  night " est devenue l'une  des  chansons les  plus connues  de la planète  et c'est également celle  qui permis  a Sinatra  trois  avant 'My  Way' ( une autre  chanson d'origine  française )  de revenir au premier  plan.

La  carrière artistique   de Philippe Gérard  (  décédé  en 2014 a 89 ans) n'en demeure  pas  moins  prolifique  outre  les  musiques  de  films ( 'du riffifi chez les  hommes  '  ou ' la vie  est un roman ') il a composé (entre  autres)  pour  Juliette Greco , Yves Montand , Edith Piaf  , Jeanne Moreau ou encore  Henri Salvador

 

 

 

 

25/03/2017

L 'affaire CharlesTrenet Vs Chaplin

 

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En 1941 ( je sais ca date pas  d'hier) Charles Trenet  alors âgé de 28 ans  compose la  chanson   'la  romance  de Paris  ' pour le film ' Romance  de Paris  '  de Jean Boyer  un film typique  du  cinéma des  années 40 et dans lequel Trenet joue le rôle principal a savoir celui d'un jeune electricien qui devient chanteur

en ces années sombres de notre  histoire Trenet  est une  grande vedette internationale  qui parcourt le  monde et il rencontre en 1945 aux Etats -Unis Charles Chaplin  avec lequel il se lie d 'amitié

Pourtant  des   années plus  tard on se  sait ce qui passe par la  tète de Trenet  ( "j 'ai été mal conseille  " diras  t 'il plus  tard " ) en effet  en 1967 sort sur les  écrans  ce  qui sera le  dernier  film réalisé par Chaplin  ' La comtesse  de Hong Kong  ( avec  Marlon Brando et Sophia Loren) et Trenet  entends  dans la bande  originale la  chanson 'This  is  my  song  ' chantée par Petula Clark alors  devenue  star internationale ( on la croise aux  bras  de Dean Martin qui l invite  dans  son show  télévisé mais également  aux bras de Serge Gainsbourg  qui compose pour  elle)

Ni une ni deux  notre Trenet national pique  une  colère  et  estime  avoir  été plagié par le  grand  Chaplin  qui signe  lui même comme chacun  sait  toutes les musiques  de  ses  longs métrages 

Ce procès  jettera  un  froid  définitif dans les  relations  cordiales   des  deux artistes et si il est vrai que les quelques notes au début  de "this is my song" rappellent de toute  évidence  'la  romance  de Paris  ' comment Trenet  a t'il pu imaginer une seule  seconde  qu'un artiste  de la stature  de Chaplin pouvait  se  livrer a un quelconque plagiat ?

il semblerait plutôt que Chaplin qui avait assisté a de nombreux  tours  de  chant  de  son ami ait intégré dans  sa mémoire la rythmique de la  chanson de Trenet

Beaucoup de mauvaises langues ont prétendus que c'est l 'appât  du gain colossal en  termes  de dommages et intérêts miroité par le ' fou chantant' qui aurait  conduit  ce dernier a intenter  ce procès surprenant

ON se sait pas  grand  chose  de l'issue  de ce procès  qui semblerait s’être réglée a  l 'amiable mais l 'histoire fait désormais  partie des  faits marquants  de la chanson  française

 

 

Charles Trenet la romance de Paris

 

Petula Clark - this is my song

 

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19/03/2017

The Idiot ( Iggy Pop 1977)

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Si après la séparation des fabuleux  Stooges Iggy Pop aurait  alimenté la longue liste des artistes morts au nom du précepte' sex ,  drugs & rock' n roll   Personne n'aurait  été  vraiment  surpris 

Car musicalement a cette période Iggy Pop  n'intéresse plus grand monde il traîne avec lui la désastreuse image d'un " Junkie" qui tente de survivre au split inévitable de son groupe

Rescapé  de l'enfer  des Stooges ,groupe unique  qui aura dynamité le paysage rock Seventies et   les consacrer parmi les plus novateurs et les plus importants du rock.

Pour Iggy a la dérive  le salut va venir de David Bowie alors  installé sur le sol américain ou il enregistre "Station to station " et qui va prendre Iggy sous son aile protectrice et le remettre en selle en le ramenant en Europe  pour enregistrer avec lui entre Paris , Berlin et Munich le premier disque solo de l'iguane

'The idiot', va  s'avérer  être un disque fondamental , un album qui va peut-être sauver la vie de Iggy.

Dotée d'une pochette magnifique ou on peut voir un iggy déstructuré et squelettique  ce disque assez court (8 titres) contient quelques joyaux discographiques  ("nightclubbing" - "Sister midnight" - "dum dum boys" ) et "China girl " l'un des plus grands succes de toute la carrière d' Iggy ( et que Bowie lui empruntera d'ailleurs quelques années  plus tard sur son album Let's dance)

Imitant ainsi  Lou Reed  autre rescapé de la seringue avec un disque  magnifique baptisé Berlin (1973)Iggy se reconstruit avec ce disque froid , métallique et désenchanté comme la fin des seventies en proposeront  beaucoup (Joy Division - Kraftwerk - brian Eno).

The Idiot est le dernier album qu'écouta Ian Curtis de Joy Division avant de se pendre dans sa cuisine, en 1980 peu avant le début d'une tournée et la parution posthume de Closer.

Ainsi la page des Stooges est définitivement tournée et l'iguane relancé et ressuscité s'affirme comme un artiste solo crédible et reconnu.

Sa voix brumeuse et traînante donne a  ce disque  crépusculaire un climat et une ambiance unique.

La même année Iggy   récidivera avec un autre disque important  mais plus rock 'lust for life '  puis petit a petit les démons de sa vie passée vont revenir le hanter et sa carrière connaîtra une longue traversée du desert jusqu'a la fin des années  90 ou il va se poser en parrain du punk  et assoir son image d'artiste  référence  pour toute une génération.

Reste que 'The idiot ' disque glacé et tranchant comme une lame de rasoir s'inscrit quarante ans  après sa sortie comme un disque essentiel des années 80 .

 

Iggy Pop   Sister Midnight


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R.I.P ( Chuck Berry 1926-2017)

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Finalement Son nouvel album prévu pour 2017 sera donc un album posthume.

Apres 38 ans d'attente et son dernier disque paru en 1979 Chuck Berry voulais offrir un dernier album a sa femme Themetta Berry, qui partageait sa vie depuis près de 70 ans (ils se sont mariés en 1948) il  n'en aura pas eu le temps

légende absolue du rock et sans doute son incarnation même  il était né en 1926 a St Louis dans le Missouri et aura influencé l’essentiel du rock, des Beatles aux Rolling Stones en passant par les Beach Boys, Elvis Presley , Eric Clapton, Bruce Springsteen ou AC/DC (pour n'en citer que quelques uns)

Comme le rapporte Le Monde, John Lennon aimait a répéter "si vous chercher une définition au rock’n’roll et si vous vous cherchez un autre nom à donner au rock’n’roll, vous devez l’appeler Chuck Berry.”

Vie chaotique et controverses multiples ( maison de redressement , prison , procès pour mœurs , procès pour évasion fiscale ) Chuck Berry aura  été un bad boy dans le vrai sens du terme

Aussi génial dans ses compositions que dans son jeu de scène particulier il aura donné également  un sens au mot ' flamboyance '  par une présence scénique hors du commun et par son jeu de guitare extraordinaire

Chacune de ses apparitions depuis la fin des sixties est un événement (qu'il ne manque pas de monnayer chèrement par ailleurs)

On le retrouvera souvent invité par  ceux que Chuck Berry aura inspiré et dans toutes ces prestations on verra tout ceux qui l ont idolâtré , tout ces grands artistes de Keith Richards a Rod Stewart, de Springsteen a Lennon  redevenir  a ses cotes des petits garçons appliqués , des petits guitaristes   studieux

Les  cinéphiles  se  souviendront  aussi  que Robert Zemeckis chosira ' Johnny B Good  '  pour illustrer  l invention du rock  dans 'Retour vers le  futur '(1985) via le personnage de Marty Mac Fly (Michael J Fox)

Retour vers le futur ( scene culte )

 

La liste des standards incontournables de Chuck Berry qui ont changés la face du rock est ahurissante 

on retiendra ' around and around " " rock 'n roll music ' " almost  grown" ' Little Queenie  " " roll over Beethoven ' ' c'est la vie "( never can tell ') 'sweet little sixteen ' ' carol ' ' back in the USA '   (qui influencera le "back in The USSR " des Beatles )

Son succès Johnny B. Good (1958 ) reste à ce jour un des titres les plus reconnaissables de la musique populaire, il a même été sélectionné pour figurer parmi les chansons emblématiques envoyées en 1977 dans la sonde spatiale «Voyager» à destination d'éventuels extraterrestres

je laisse le soin a Keith Richards de conclure avec son tweet posté a l 'annonce de la mort de son idole

 

Keith Richards

@officialKeef

"One of my big lights has gone out.” -

Keith, 3/18/17

 

 

Chuck Berry  - Around  and  around


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Chuck Berry - Johnny B Good ( Live 1964 )

 

Chuck Berry - roll over Beethoven (live 1972)

 

Chuck Berry & Keith Richards - Nadine (live 1987)

 

The Rolling Stones - around and around ( live 1964)

 

 

 

18/03/2017

The Cure ou la Trilogie de rêve

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans la discographie inégale de The Cure la trilogie des années 80 (Seventeen secondsFaithPornography) a toujours fait l’unanimité tant pour le public que pour les critiques pourtant souvent sévères avec les artistes de cette période musicale.
Il faut avouer qu’a l’image de son modèle et maître ,un certain David Bowie , Robert Smith et son groupe ont livrés a la face du monde trois véritables disques miraculeux tout a la fois distincts les uns des autres mais pourtant indissociables.
Je serai même tenté de penser (et j’arrêterai la un parallèle qui n’a pas lieu d’être) que la trilogie de Cure dans son unité est supérieure et encaisse mieux les années qui passent que la trilogie berlinoise de Bowie notamment en raison d’un "Lodger" nettement inférieur au niveau de" Low" (chef d’œuvre incontestable) et de "Heroes" les deux autres productions du tandem Bowie –Eno.
Cela dit " Low "étant définitivement la pierre fondatrice de la new wave - et de l’ambient c’est historiquement le Tin white duke qui remporte la palme.


Evidemment la démarche artistique de ces trilogies sont très différente même si on peut y déceler un point commun dans l’absence quasi intégrale de véritables ‘singles’ excepté ‘Heroes’ pour david Bowie et "A forest" pour The Cure.

Soucieux d’une démarche créative différente de leur production passée The Cure va brutalement cesser après la sortie de ces trois disques importants d’être considéré comme un groupe a ‘singles’ étiquette qui leur collaient a la peau en raison du succès de titres comme ("Killing an arab" –" boys don’t cry "– "charlotte sometimes" – "let’s go to bed" – "the lovecats" ou encore "jumpin ’ someone else this train")
A l’opposé de Bowie déjà auréolé d’un statut culte et qui avait déjà tourné une page importante de sa carrière (Ziggy Stardust) Robert Smith et ses musiciens livrèrent ces fameux trois albums alors que le groupe n’était encore que balbutiant "seventeen seconds" paru en mars 80 et premier volet de la trilogie n’est que le troisième album du groupe apres " Three imaginary boys" (Mai 79) et " Boys don’t cry "(Fevrier 1980) , Simon Gallup remplaçant alors Mathieu Hartley aux claviers avant a son tour de céder la place a Lol Tolhurst qui quittera le groupe en 82.
Parallèlement Robert Smith a l'époque ne semblait pas penser que l’avenir du groupe soit scellé apres 'seventeen seconds ' en effet peu de temsp apres il enregistre l’album  "Hyaena "avec sa vieille copine Siouxie il part même en tournée avec elle en compagnie des Banshees en tant que guitariste.
Mais très vite partout a travers le monde des milliers de jeunes vont adorer 'seventeen seconds ' ils vont prendre le temps de l'’écouter, de  le disséquer et de  se l 'approprier  pour en faire une référence essentielle et incontournable.
"Seventeen seconds" donc  puis "Faith" et surtout "Pornography " apothéose totale ,ces trois albums pourtant hermétiques et surtout peu dansants au regard des productions "New-Wave"  de l’époque (Depeche Mode Human leagueSimple minds ou encore U2) vont devenir tour a tour les disques de chevet de toute une génération et Cure va imposer dés lors  un son , un look, un climat musical reconnaissable et identifiable instantanément.
Propulsé par le tremplin de ces albums majeurs la suite ne sera pour Robert Smith et sa bande que triomphante et les années qui suivront seront celles du carton médiatique partout sur la planète" the head on the door "en Juillet 85 puis " Kiss me kiss me kiss me" en Mai 87) marqueront le retour des singles qui portés par des vidéos magnifiques (souvent signés du génial Tim Pope) deviendront des standards de leur époque ( " in beetwen days  " –  " close to me "  –" just like heaven"  – " why can’t I be you ?"  pour ne citer que les plus connus)
The Cure reviendra par la suite aux climats atmosphériques et aux mélodies envoûtantes et mélancoliques  en 1989 avec " Disintegration" livrant à cette occasion un nouveau grand  album malade et fiévreux mais ne  retrouvera plus par la suite  cette aura musicale sombre et  cette profondeur  caractéristique a cette  période exceptionnelle  de leur  carriere 

 


the Cure   -   10.15 saturday night


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14/03/2017

18 Novembre 1972 la nuit Tragique de Danny Whitten

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Danny Whitten était le guitariste et chanteur du groupe Crazy Horse, une formation de musique rock  originaire de Los Angeles et composéE  également   de  Ralph Molina (batterie) et de  Billy Talbot (basse).

Les trois musiciens formaient depuis 1962 le noyau dur de The Rockets, un groupe de bar, avant que Neil Young ne les recrute pour une tournée et  pour l enregistrement   de son deuxième album solo Everybody Knows This Is Nowhere. en 1969

La chanson "Running Dry" sous-titrée "Requiem For The Rockets", a été écrite à propos de la séparation des Rockets qui est devenu ensuite le groupe Crazy Horse

Comme beaucoup de musiciens de la fin des années 1960, Danny Whitten commença à prendre de l'héroïne et ne tarde  pas à devenir dépendant.

On  retrouvera Danny Whitten  sur le  troisième  album  de Neil Young  l'excellent  ' After  the gold  rush  ' en 1970

Mais  son addiction   aboutit à son éviction de Crazy Horse en 1972 et Neil Young  enregistrera Harvest   son mythique album de 1972 sans  lui  (faisant appel rappelons le pour ce  disque universel  a ses  ex  compagnons du groupe Crosby , Stills  & Nash mais également a Linda Rondstadt ou encore a James Taylor

Sur l 'album ' Harvest  Neil Young  compose  pour  Danny Whitten 'The needle and the damage done'   ('La  seringue et les  dégâts qu'elle  cause ') une chanson légendaire et poignante  évoquant l'addiction a l'héroïne d'autant plus que Bruce Berry un  ami  'roadie 'de Neil Young  vient de mourir d'overdose

Les paroles  de  cette chanson  sont  terriblement significatives

I hit the city and I lost my band
J'arpente la ville et j'ai perdu mon groupe
I watched the needle take another man
J'ai vu la seringue emporter un autre homme
Gone, gone, the damage done.
Parti, parti, les dégâts sont faits.

I sing the song because I love the man
Je chante cette chanson parce que j'aime l'homme
I know that some of you don't understand
Je sais que certains d'entre vous ne comprennent pas

En prévision de la tournée faisant suite à la sortie d' Harvest,  encensé par les critiques Neil Young fit appel à lui a Danny Whitten par solidarité pour son ancien guitariste a  Danny Whitten, mais  ce  dernier  complètement drogué se révèle  totalement  incapable de jouer.

Le 18 novembre 1972, Neil Young  et ses  musiciens  sont en tournée a San Francisco mais  devant l 'état physique et psychologique  de Danny  Neil Young prit la  décision de le renvoyer (une nouvelle  fois)  du groupe 

il lui acheta un billet d'avion retour pour Los Angeles et glissa dans  sa  poche un billet de 50 dollars

Dans la  nuit  qui suivit ce 18 Novembre 1972 Danny mourut d'une overdose d'un mélange de valium et de vodka.

Très touché par sa mort,  Neil Young sombre  dans  une  profonde  dépression chronique , il  va enregistrer en 1974   'on the beach ' un album  sombre  et d'une  tristesse profondepresque palpable  puis il  dédiera  a Danny Whitten en 1975 l'album suivant   Tonight's the Night.

Neil Young  mettra beaucoup  de  temps pour exorciser cette tragédie s'estimant en partie responsable de la  mort  de  son  ancien  guitariste

Ce  drame  le  hantera  pour les  années  a venir  et il l'évoquera  longuement  dans   sa  biographie ' "Shakey  ' the Neil Young  biography "   écrite sous la plume de   Jimmy Mc Donought   en 2003 

 

Crazy Horse    - I  don't  want  to talk about  it


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Neil Young  - the needle and the  damage  done

 


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12/03/2017

Remain in light ( Talkings Heads-1980 )

Attention disque culte !!!!!

 

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Au début des années  80 dans l'océan des disques convenus et mediocres  nous arrive cet Ovni musical issu des cerveaux de deux génies de la musique David Byrne  et Brian Eno.
Cet album est totalement  révolutionnaire dans son utilisation des sons et des instruments ,le mélange des rythmes  , les  sonorités africaines   l'électro urbaine lui apporte une touche absolument unique .

l'osmose entre les membres du groupe (Byrne- Jerry Harrison - Tina Weymouth-Chris Frantz  ) est totale  grâce au sorcier Eno qui  apporte sa touche de magie musicale
Moins etouffant que 'fear of music, L' Album légendaire des Talkings heads ' Remain in light ' est incroyablement dansant et reste moderne  37 ans  après sa sortie
les titres (8 seulement) s'enchaînent avec une cohésion évidente mais les 2 sommets de ce disque majeur sont 'Born under punches '(qui ouvre l'album et donne une idée de ce qui nous attend) et once in the lifetime (que Byrne illustrera par une vidéo incroyable totalement déjantée et épileptique )
D'un  avant-gardiste  visionnaire Remain in light  est une pure merveille qui trouvera sa place dans votre discothèque tant au rayon electro qu'au rayon pop-rock
De Plus  cet album annonce avec la collaboration Byrne -Eno   un autre chef d'oeuvre le fabuleux '  My life in the bush of ghosts'(1981 ) un disque fondateur de la world music ou l'utilisation des sons et des samples sera source d'inspiration pour les futurs groupes de hip-hop pendant les  décennies a venir

 

 talkings heads -   crosseyed & painless

 

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11/03/2017

Come away with ESG ( ESG 1983)

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ESG (pour esmerald , sapphire and gold) c 'est quatre sœurs du Bronx new yorkais (Marie, Renée, Valérie et Deborah Scroggins), qui vont sans le savoir ( ni le  vouloir) réussir au début des années 80 publier un disque ( come away with ESG) qui va s'avérer être après plusieurs  décennies  un album majeur et bénéficier d'un aura de culte absolu

cet album est en réalité le témoignage musical de toute une époque ; celle d'un New-York en pleine mutation artistique et culturelle , celui de l 'émergence  de  toutes parts  de  courants musicaux riches  en influences  multiples

Véritable carrefour des genres ' Come away with ESG ' est un kaléidoscope musical hallucinant  où le métissage musical et le mélange des genres explosent , un shaker fou ou la  new wave des Talkings Heads  rencontre le funk malade  de Public Image Limited où le punk croise le disco ou l 'electro flirte avec le hip-hop.

Samplées par toute la communauté musicale hip-hop et rap du Wu tang Clan aux Beastie Boys , de Tricky a Notorious Big , les sœurs d'ESG n'obtiendront jamais la reconnaissance que cet album leur permettait sérieusement d'envisager

Depuis le temps a fait le reste cet album  est devenu  culte ' come away with ESG' est une tuerie absolue  et un disque incontournable

 

 

ESG   it's  alright


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ESG  -  Tiny Sticks 


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ESG  -  Moody


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