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31/08/2017

Dare - the Human League (1980)

 

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il est de bon ton de vomir sur toute la production musicale  des années 80  et reconnaissons que beaucoup d'albums parus durant cette époque sont difficiles a écouter aujourd'hui tant ils ont vieillis cependant au milieu de cet océan de disques dispensables d'une période pas  forcement toujours  bien inspirée on peut trouver des réussites incontestables.


c'est le cas de 'Dare' l'album le plus abouti de  The Human League  groupe britannique  de Sheffield  qui obtint avec ce disque un succès planétaire (71 semaines  en tête des charts   et + de 5 millions de copies vendues).
fort de deux hits en béton armé 'love action ' et surtout  'don't you want me'  tout  deux ultra diffusés sur les dances floors  de l'epoque 'Dare' est un album totalement représentatif de la production de l'époque

Basé sur une électronique pop synthétique d'influence Kraftwerk et utilisant boites a rythmes et  synthés de manière intelligente Dare  propose 10 titres qui s'enchainent   avec harmonie malgré deux  titres faiblards ( "do or die" "I am the law") et d'autres nettement plus intéressants   "seconds" - " darkness" ou encore le méga-tube  "love action."
Musique  froide et clinique mais néammoins dansante The Human League  va permettre  avec cet album de servir de tremplin  et de référence a toute une pléiade de groupes (Soft cell -Depeche Mode -Ultravox  ou a un degré moindre Orchestral manoeuvres in the dark)
Nous  ne sommes évidemment pas devant un disque essentiel  mais plutôt face a un disque que l'on peut considérer comme une excellente synthèse de son époque ; le réecouter ou le redécouvrir est réellement un vrai bonheur.

Pour la légende ce disque serait le dernier que Lester Bangs ,le critique musical ultime' aurait posé sur sa platine .La face 2 de 'dare '  tournait encore lorsque son corps a été découvert le 30 Avril 1982

 

 

The Human League  '  Get  carter

 


podcast

 

 

 


 

 

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29/08/2017

Histoire d'une Photo - Blind Faith (1969)

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Quand Bob Seidemann , photographe américain  (qui vient de  publier  une  série  de  photographies assez dénudées   et superbes  de Janis Joplin ) choisit  Mariora Goschen une  jeune  fille pubère de 11 ans   pour illustrer la pochette  de l 'album du ' super-groupe  '  de Clapton / Baker/ Winwood  il n 'a  surement pas  conscience  du scandale   qu'il va provoquer   (ou peut entre  en a  t'il  totalement  conscience les  avis sont partagés.....)

Quoi qu'il   en soit  Steve Winwood ( ex traffic) Ginger Baker et Eric Clapton  ( ex Cream )  n’interviennent pas dans la conception graphique de l’album à venir, sûrement trop occupés à répéter et Seidemann écume Londres à la recherche du modèle idéal :il cherche selon ses propres mots  "  Une fille  ayant de l’innocence et pourtant approchant la féminité adulte"

Ce que j’avais à l’esprit dira également  le photographe c" 'est de de faire  coïncider  la sortie du disque avec l’arrivée des cosmonautes sur la Lune. Tandis que l’homme se lançait dans la galaxie, je voulais que l’innocence porte mon vaisseau spatial ".

 

La légende veut que Seidemann ait nommé le cliché Blind Faith (foi aveugle) et que Clapton ait repris ce nom pour sa nouvelle formation qu'il n 'avait pas  encore baptisée

Outre le  scandale  de la  nudité de la jeune anglaise l 'objet qu'elle  tient  dans ses  mains fera lui aussi couler beaucoup d'encre

la forme phallique  délibérée  de la maquette ( que Seidemann  fait  fabriquer  par  un  étudiant  du 'royal collèges of  art  '  ) rappelant clairement  un godemichet ce  dont  se  defendra le photographe )

interdit de publication aux Etats -unis par la maison de  disques Polydor qui ne veut  rien  entendre et bloque la  sortie de l 'album celui  ci  sera  édité  finalement avec  une  hideuse pochette affreusement banale  ou les 4 musiciens  de Blind faith  posent  hilare  et  décontractés ( voir  ci  dessous)

 

Clapton excédé par les polémiques ridicules  et  sans  fin claquera la porte de  ce  super  groupe  éphémère  pour  rejoindre  brièvement  John Lennon et son Plastic Ono Band à Toronto , Il ne donnera donc pas ni  suite a  la  carrière  de  Blind Faith  ni suite à cet unique album qui va entrer dans la  legende  tant  par  sa pochette  désormais  celebre  que par  les  six titres  enflammés de son contenu , un " blues  rock "  habité et  intense avec  deux  sommets  absolus   ' had  to  cry today  '  et  ' presence of the Lord  '

 

Pochette  US

 

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le  photographe et  son modèle en 2009   quarante  ans  apres la sortie de l'album

 

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Janis Joplin   by Bob Seidemann( 1969)

 

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27/08/2017

Fahrenheit 451 ( Francois Truffaut 1966)

 

 

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Fahrenheit 451 est le seul long-métrage de François Truffaut en anglais ; c’est également sa seule adaptation d’un roman de science-fiction (ray Bradbury), il s’agit là par conséquent d’une œuvre totalement a part dans la carrière du célèbre réalisateur français.
Avec peu de choses Truffaut nous présente un univers futuriste terrifiant .

Il nous fait ressentir la froideur et percevoir l’anonymat et l’absence totale de sentiments.
Le conditionnement clinique des personnages n’est pas sans rappeler la série télévisée culte "le prisonnier" réalisée a la même période.
Les références littéraires de Fahrenheit 451 (température de consumation d’un livre) nous font prendre conscience de l’importance de la mémoire culturelle.
Le moment fort du film reste la séquence ou les personnages s’identifient chacun a un roman célèbre et en apprennent par cœur le texte afin qu’il échappe a la folie destructrice des hommes, ce passage est d’une effroyable beauté glaçante
Réalisé en 1966 ce film est d’un avant-garde étonnant et d’une modernité stupéfiante et cette incursion dans l’univers du cinéma d’anticipation par l’un de nos plus grands metteur en scène est un véritable coup de maître.

17:52 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

Midnight Express ( Alan Parker 1978)

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Disons le clairement il y a films cultes et ........Films cultes et si il y en a un qui peut se vanter d'être celui de toute une génération c'est bien "Midnight express" qui fut sans doute aux années 80 ce qu'"Orange mécanique" fut aux années 70.

Film de génération donc mais surtout film polémique qui suscita bien des debats et des prises de positions multiples.

Au scénario de ce film on trouve Oliver Stone, qui plus tard devenu un realisateur de renommée mondiale s'excusera pour avoir donné une image effroyable des prisons turques, et par dommage collatéral, d'un pays tout entier

.Le film gagne l'Oscar du meilleur scénario (OIlver Stone) et l'Oscar de la meilleure musique ( Giorgio Moroder.)

Il est réalisé par Alan Parker un cinéaste britannique qui sera toujours discuté et dont les films ( "The Wall " " Mississipi burning " ' Angel heart ')ne feront jamais totalement l'unanimité

Adapté du roman autobiographique choc de William Hayes qui relate sa véritable histoire (même si Parker prend des largesses dans son adaptation ) le film raconte le cauchemar  vécu par un jeune américain arrêté a l 'aéroport  en Turquie pour avoir voulu passer deux kilos de résine de cannabis.

Le" William Hayes'  du film sera interprété par Brad Davis un acteur surgi de nulle part et qui va avec ce film s'offrir un statut d'acteur culte et iconique  de sa génération

Sa disparition  tragique a 41 ans treize ans après le succès de 'Midnight express' ( suicide ? Sida?) ne fera que renforcer son auréole d'acteur maudit

Il faut dire que sa prestation dans le personnage de ce jeune américain victime du système judiciaire et abandonné aux geôles pourrissantes   turques  fait véritablement froid dans le dos .

Brad Davis croisement de James Dean et de Brad Pitt livrant  ici une interprétation qu'on peut qualifier d'exceptionnelle.

N 'oublions pas auprès de lui deux seconds rôles tout aussi remarquables Randy Quaid   et surtout John Hurt (décédé en 2017) bouleversant  de tendresse et de résignation dans la peau de Max. toxicomane incarcéré a vie dans la sinistre prison de Sagmalcilar.

De scène choc en scène choc le film va se bâtir une (véritable) légende de film dur , insoutenable , parfois a la limite du supportable

Parker jamais avare de séquences devenues depuis mémorables dressant un  portrait sans  concession et peu reluisant du peuple turc  déclenchant au passage une vraie guerre froide entre les deux pays

L 'impact politico-social du film n 'est d'ailleurs pas a nier puisque quelques semaines après la  sortie  du film  s'engagèrent de vives discussions entre les deux pays pour aboutir a  des échanges de prisonniers  .

Le film , même si Parker semble parfois donner dans la surenchère ( la prise de parole radicale et ouvertement raciste de Hayes   après avoir appris sa condamnation   a 30 ans de prison en est un exemple parfait  ) garde  cependant un impact fort et conserve malgré le poids des ans une puissance indéniable

tout aussi indéniable que son statut mérité de film culte et emblématique.

 

 

 

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26/08/2017

Histoire d'une Photo ( David Bowie - Londres 2 Mai 1976)

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En 1976, après l'enregistrement de l’album Young Americans,  on découvre un David Bowie méconnaissable amaigri ,peroxydé , paranoïaque et cocaïnomane qui décide de quitter Los Angeles qu'il déteste  ' the fucking place should be wiped off the face of the earth " (" il faudrait rayer cette putain de ville de la surface du globe " dira t'il

les rumeurs les plus folles circulent a son sujet, on murmure qu'il ne se nourrit que de poivrons rouges, de cocaïne et de lait. , on raconte qu'il vit reclus dans une maison pleine d'antiquités égyptiennes, à la lumière de bougies noires et qu'il fait pratiquer des exorcismes persuadé que des forces sataniques l 'entourent.

l'artiste qui semble about de force a cependant inventé un nouveau double , un nouveau personnage de sa propre mythologie   " the thin white Duke "

il vient également dans la douleur et la folie d'enregistrer a Los Angeles un album mémorable 'station to station '   qui sort en janvier 1976 , un disque brut et glacé qui en seulement 6 titres définit un nouveau son , une synthèse parfaite entre le funk blanc et les sons electros venus d'Allemagne     et inspirés des groupes que Bowie venere ( Kraftwerk, Neu ! Tangerine Dream)

L 'Allemagne justement et cette troublante fascination qu'elle semble exercer chez Bowie ,déjà l interview au magazine play boy ou il déclare le plus sérieusement du monde "Hitler est la première rock star Bien avant Mick Jagger. "avait suscité une vive polémique

'Ce dont la Grande-Bretagne a besoin, c’est d’un bon gouvernement d’extrême-droite "dira t'il dans une autre interview quelques semaines plus tard

Bien sur Bowie est très fragile psychologiquement, ce qui altère considérablement son discernement. Mais la presse tabloïd fait évidemment  choux gras de ses déclarations

Cette photo (prise par Philippe Auliac) a la gare Victoria de Londres le 2 mai 1976 pour le retour de l 'enfant prodige achèvera de mettre le feu aux poudres

on y voit le ' thin white duke "a bord d’une Mercedes noire décapotable, qui salue les nombreux fans venus l’accueillir. d'un geste qui fera couler beaucoup d'encre

c 'est un salut  nazi !  le mot est lancé , la polémique  enfle , le scandale est énorme

a propos de ce geste saisi au vol par Philippe Auliac Bowie dira des années plus tard ' je faisais coucou ' ! . il dira aussi "tout ce qui me fascinait chez les nazis   c'etait 'leur bottes "

Cependant Le grain prononcé de la photo, le noir et blanc, l’apparence de Bowie, famélique et les cheveux gominés, renforceront l’interprétation polémique que les médias vont faire a propos de ce cliché

L’intérêt de Bowie pour la culture germanique ne date pas d’hier . Sa fascination assumée pour Kurt Weill et le cabaret berlinois en témoigne et c'est par ailleurs du coté de Berlin que Bowie ira en 1977 enregistrer 'Low "le successeur de 'station to station '

Le Thin White Duke n’en restera pas moins l’un des avatars  les plus étonnant de l'artiste caméléon , de la chevelure orangée, au blond platine  de la blancheur d’une chemise immaculé faisant ressortir le teint blafard et  presque maladif ,  du noir d’un costume trois pièces, tiré à quatre épingles au profil angulaire du visage d'un Bowie vampire expressionniste moderne , l'ensemble constituant une sobriété froide qui va fasciner et inquiéter a la fois bien des générations

 

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25/08/2017

R.I.P Jeanne Moreau (1928-2017)

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J 'aime a repeter  que  chez elle , j'aimais Tout ,  l'actrice  evidemment mais aussi la chanteuse , la  femme , sa voix, sa personnalité ,son mystère bref J'aimais  tout chez cette femme  incroyable  qui   peut  se  vanter  d'avoir été la première  femme élue a l 'académie des beaux -arts  (  en 2000)

je ne  citerai   ici que  les  grands  rôles qui construisirent  sa légende  au  cinéma mais cette pensionnaire  de la comédie  française qui fut chaperonnée  par Orson Welles  en personne fera une entrée  fracassante  dans le monde  du 7 eme  art  des le milieu des  années 50 et nous  ravira  de personnages  et de  rôles  de légende

Prostituée  chez  Jacques Becker  ( "Touchez pas au  grisbi" ) , amoureuse  perdue  chez Louis Malle    ( ' ascenseur pour l 'echafaud  ') femme infidele  chez  louis  Malle    encore  ( 'les Amants")  , formidable Juliette Valmont  chez Roger Vadim  ( 'les liaisons dangereuses  ') ,bourgeoise passionnée  chez Richard brooks  ( 'moderato cantabile  ') , fascinante  Lidia  chez  Antonioni  ( 'la  nuit  ') inoubliable  Catherine  chez François Truffaut  ( "Jules  et Jim "), courtisane  chez Losey  ( 'Eva  ')  locataire tourmentée chez  Orson Welles  ( 'le proces') , femme  de  chambre manipulatrice  chez Luis Bunuel  ( 'le journal d'une  femme de  chambre ') révolutionnaires  en  jupons a nouveau  chez  Louis Malle  ( ' Viva Maria') , Espionne  chez Jean louis Richard  (' Mata- Hari ") ,inoubliable  mariée  chez  Truffaut ('la  mariée  etait  en   noir  ') elle  traverse  le  cinéma  durant  deux  décennies et  s'impose  comme l'une  des  actrices  incontournables  de son époque

des le milieu des  années 70 on la  retrouve  chez   Losey  ( Mr Klein)  , Blier  ( "les valseuses" )pour  une scène troublante  restée  dans  toutes les mémoires avec Depardieu et Dewaere  ') , puis  on la  retrouve  chez Fassbinder  ( ' Querelle  ') Michel Deville ( 'le paltoquet ') Duras  ( 'Nathalie grangier') Besson  ("Nikita ") Wenders  ( 'jusqu'au   bout  du monde  ') puis   se  dirigera  peu a peu vers  un  cinema  d'auteur   tournant avec  des  réalisateurs  du monde  entier

Ambassadrice  d'une  certaine  forme  de  culture  française   elle  illuminera  de  sa présence  des  dizaines  de  petits  films  ou  sa  seule  apparition mérite le  détour

Plusieurs  hommes  compteront  dans  sa  vie  beaucoup de réalisateurs évidement a commencer  par  ses  deux  maris  successifs  jean Louis Richard puis  William friedkin  ( "l 'exorciste ",  " french  connection  ') mais également  Guy Gilles   son grand  amour  maudit ,  sans oublier  Tony Richardson qui la  dirigea  dans   'le Marin de Gibraltar '  (1967) et  bien sur Louis Malle  qui lui offrît des rôles inoubliables 

Parallèlement  elle  vecut  une  passion  ambigüe  avec ¨Pierre Cardin  durant quelques  années

 

Coté  chanson jeanne Moreau des 1963 elle  triomphe  avec  des  chansons  écrites  pour elle  par Cyrus Bassiak ( pseudonyme  de serge  Rezvani   prolifique  auteur  compositeur  de  son époque)

il lui  composera  deux  albums 'Jeanne Moreau chante 12 chansons de  cyrus Bassiak  ' (1963) et ' Jeanne Moreau  chante 12 nouvelles  chansons de Cyrus Bassiak ' (1966) devenues  depuis  des  disques  -cultes

Tout le  monde  s'enchantera notamment  pour  deux  titres ,  passés depuis a  la postérité  ' le  tourbillon  ' et  ' j 'ai la memoire qui  flanche  '

La  fraicheur de  son interprétation  fera  de  ses  quelques   albums  enregistrés  entre 1963 et 1981  de  vrais  enchantements.J

Enfin Jeanne Moreau fut ne l 'oublions pas  une  immense  actrice  de  théâtre  partageant la  scène  avec les plus  grands  notamment  avec  Gerard Philipe ( 'le cid ')

Cette  immense  artiste  qui disait  humblement  au micro de jacques  Chancel  dans sa  radioscopie  en 1976  " Je n'ai pas un métier, j'ai une passion"  s'en  est allée paisiblement  dans la  chaleur  d'un été  étouffant  dans  son appartement parisienlaissant  plusieurs générations d'admirateurs orphelins  de  son talent et de sa magie.

Pour  moi elle  restera  a  jamais le  visage  de Florence  déambulant la nuit  dans  Paris  , admirablement  filmée  par  un Louis Malle  (très  amoureux) et sublimée par la  trompette  de  Miles  Davis  dans  ce  chef  d'œuvre  immortel  qu'est  "Ascenseur pour l 'echafaud "(1958)

 

 

Jeanne Moreau  -india  song


podcast

 

 

 

 

 

 

 

23/08/2017

Blues ( Jimi Hendrix 1994)

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Sorti en 1994 soit pres d'un quart de siècle après la mort de Jimi Hendrix , cet album contrairement a la majorité des disques posthumes est absolument fantastique

Jimi Hendrix  guitariste  rock , funk , psychédélique  rappelle ici a la génération des années 90 qu'il était un formidable guitariste de blues , un artiste d'une dimension unique

L'album s'appelle sobrement 'Blues ' est paru chez MCA  et il est illustré  par une pochette flamboyante  ,un mur de portraits des plus bluesmens de l'histoire (de robert Johnson a muddy Waters en passant Par Sonny Boy Williamson  et Jimmy Reed)

11 plages sur ce disque ( avec deux versions pour 'hear my train comin') ,11 plages qui vont enchanter tant les inconditionnels de Jimi que tout les amateurs de musique car avec 'Blues ' même si on est dans une suite de ' jams ' enregistrées entre 1966 et 1970 l'ensemble est disons le ....... fantastique .

Alan Douglas a l'origine de la sortie de ce disque a cette fois soigné la qualité et a choisi des moments rares et intenses 

La voix ,la guitare de Jimi nous cloue littéralement au mur et transcendé entre blues traditionnel et blues psychédelisme Jimi joue ici avec une intensité  et une ferveur digne des plus belles plages de     ' electric ladyland' (1968) ou de "are you experienced" (1967)

Succédant a plusieurs  albums très controversés 'crash landing '(1975) et' midnight landing' (1975) 'nice to the universe ' (1980) "Blues " s'impose comme un album essentiel pour tous

Ici tout le monde y trouvera son compte  les nostalgiques , les puristes  , les fondus d'Hendrix sans oublier tout  les nouveaux adeptes qui fleurissent géneration apres génération.

Des inédits (Fulgurant 'born under a bad sign ' une reprise d'Albert King a laquelle Cream s'était frotté sur' Wheels of  fire' (1968),et  rarissime 'catfish blues ' une reprise de Muddy Waters, ) des versions nouvelles ( "Voodoo  chile" ," red house" ou  "bleeding heart " une cover d' Elmore james déjà proposée sur le live at' Royal Albert Hall' en 1969 , une version retravaillée de 'Mannish boy ' (Muddy Waters encore!)   tout ici est cosmique , tout ici transpire le génie et  le talent  et tout ici est totalement indispensable

 

Jimi Hendrix - born under a bad sign

 

 

 


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Jimi Hendrix  - Red House

 


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Jimi Hendrix - Bleeding heart


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21/08/2017

La mort présumée de Paul Mc Cartney


La mort présumée de Paul Mc Cartney (et la conspiration de ses compagnons pour la cacher avec l’aide d’un sosie) est une histoire compliquée digne du mouvement psychédélique de l’époque.
Des rumeurs folles ont entourées la mort de Jim Morrison de Elvis Presley ou  encore de Michael Jackson mais Paul Mc Cartney a dû les supporter de son vivant, au point d’interrompre ses vacances en Ecosse pour les démentir.
Ces rumeurs continuèrent longtemps même après la séparation du groupe (juste après la sortie du disque Abbey road.)

 


L’origine de l’affaire baptisée P.I.D (Paul is dead) est la suivante :


A la fin de l’été 1969 le journal Northest stern (illinois U.S.A) publia un article de Fred Labour, un étudiant qui avait élaboré toute une liste d’indices trouvés dans les chansons et sur les pochettes de disques des Beatles et qui semblaient indiquer que Paul était mort dans un accident de voiture le mercredi 2 Novembre 1966 a 5h du matin.


Selon Fred Labour l’accident se serait produit car Paul aurait brûlé un feu rouge distrait par un agent de police féminin, sa voiture aurait pris feu et il serait décédé des suites de nombreuses blessures à la tête ; défiguré et brûlé au point de rendre toute identification impossible.
Le groupe avait organisé cette année là un concours de sosies et le gagnant fût William Campbell qui malgré la ressemblance s’offrit grâce au premier prix remporté une opération de chirurgie esthétique pour parfaire sa ressemblance avec Mac Cartney.
La nouvelle fût annoncée par la radio W.K.N.R (Detroit U.S.A) peu de temps après la parution de l’article du Northest Stern.
La mèche était allumée et l’affaire P.I.D allait prendre des proportions totalement inouies.
La maison de disques Apple fût submergée d’appels téléphoniques et de lettres de fans voulant connaître les détails de cette rumeur.
Parmi les indices sur les disques et dans les chansons certains sont ingénieux d’autres demeurent d’authentiques extravagances


Indices dans les chansons :


A la fin de Strawberry fields for ever nombreux ont cru entendre John Lennon chuchoter "I burried Paul "(j’ai enterré Paul), ce dernier ne se lassa pas de répéter pourtant qu’il avait dit" cranberry sauce ", ces mots absurdes venant de l’habitude de Lennon de dire ce qui lui passait par la tête en plein milieu des enregistrements.
Beaucoup plus clair par contre ,  on trouve dans A day in the life la description de l’accident


I saw the photograph
He blew his mind out in the car
He didn’t notice the lights had changed
A crowd of people stood and stared
They’d seen his face before


J’ai vu la photo
Son cerveau a été projeté dans la voiture
Il n’a pas vu que le feu était rouge
La foule curieuse regardait
Ils avaient déjà vu cet homme


La chanson titre de l’album Sergent Pepper’s lonely heart club band a  été interprétée comme la présentation du sosie William Campbell

So let introduce to you
The one and only Billy Shears
And Sergent Peppers lonely heart club band


Permettez moi de vous présenter
Le seul et unique Billy Shears
Et le groupe du club des cœurs solitaires du sergent Pepper

Billy Shears serait donc William Campbell à cause d’un jeu de mots anglais . Billy est une abréviation de William et S(hears) se prononce comme here (ici),ce qui donnerait Billy Shears traduit par Billy’s here (billy est ici).
Revolution 9 est une des chansons les plus satyriques du groupe.On entend avec insistance une voix répéter "number nine ,number nine, number nine"
En passant ce fragment a l’envers on découvre turn me , dead man (excite moi ,homme mort).On pensait aussi que la chanson s’intitulait Revolution 9 car Mc Cartney contenait 9 lettres.
Toujours sur cet album, entre" I’ m so tired" et "Blackbird " John balbutie quelques syllabes inintelligibles qui écoutées a l’envers donne Paul is dead ,miss him miss him (paul est mort ,regrettez le ,regrettez le)


Indices sur les pochettes de disques

Les Beatles auraient soit- disant placés eux-mêmes des indices sur les pochettes et dans les livrets des albums
Sur la pochette de "Revolver" Paul est le seul a ne pas regarder le photographe comme pour faire comprendre qu’il ne fait plus partie du groupe.
"Magical mystery tour" contient un indice troublant sur le livret intérieur , Paul présente  un dessin sur lequel figurent une phrase : I was you (j’étais toi) ,allusion a la subtitution de Paul Mc Cartney par William Campbell
La pochette de Abbey road contient également des indices plus ou moins farfelus.
Paul est pieds-nus (comme sur certaines photos du livret de Magical mystery tour) et ne dit-on pas que les morts sont entérrés sans chaussure, Il tient une cigarette dans la main droite alors qu’il est gaucher ,Contrairement aux Trois  autres il est le seul à fermer les yeux.
Chaque Beatle est vêtu différemment Ringo est en noir (le croque-mort), Georges est en jeans (le fossoyeur) John est en blanc (le prédicateur) et naturellement Paul est …. le mort.
Il y a une Volkswagen garée dans la rue et son numéro d’immatriculation est 28 IF (28 si) l’âge qu’aurait eu Paul s’il n’était pas mort en 1966.
Sur Magical mystery tour le livret intérieur présente une photo ou on voit la batterie de Ringo, on peut y lire Love the 3 Beatles (aimez les 3 Beatles).
La chanson "Come together" ne dit elle pas clairement" One and one and one is three" (un plus un plus un font trois).
Sur la pochette de Sergent Pepper la statuette de la danse hindoue Shiva (la destructrice) montre Paul de son bras gauche.
L’une des poupées (assise sur le côté) est le sosie de Jane Asher (petite amie de Mac Cartney) et son chemisier semble tâchée de sang.
La guitare basse sur la pochette est un motif psychédélique dessiné avec des fleurs, la basse étant l’instrument de Paul ,on peut y voir une couronne mortuaire. La basse semble former la question Paul comme s’il s’agissait de questionner son existence.
Au dos de la pochette il y a les mots within’ you (sans toi) partie finale de Within’ you and without you
Sur la même photo Georges montre une phrase de She’s leaving" Wednesday morning at five o’clock" (Mercredi a 5h du matin)qui serait le jour et l’heure de la mort supposée de Paul.
Un indice difficile a retrouver et assez compliqué a déchiffrer se trouve sur la batterie ou est écrit le titre du disque.
En plaçant perpendiculairement un miroir, la combinaison de Lonely hearts donne avec le reflet 1 one 1 x he /die (1 one 1 serait les 3 Beatles vivants x serait Paul et la barre entre" he" et" die" est dirigée vers lui.

On peut sérieusement penser que les Beatles eux-mêmes sont a l’origine de cette affaire P.I.D .Bien sûr tout cela a servi la célébrité du groupe ce qui fera dire a John Lennon certaines paroles fatidiques qui seront sujets a polémiques diverses. (elles provoquèrent peut-être son assassinat par David Chapman de nombreuses années plus tard).
Des paroles telles que :
« Nous sommes plus célèbres que Jésus-Christ »
« Le christianisme va disparaître, il va perdre son influence puis partir en fumée
»
« Jésus était quelqu’un de bien mais ses disciples étaient très ordinaires, ils ont faussé son message
»
Ces déclarations reçurent un violent écho, les Beatles quittaient donc la panoplie d’enfants sages pour celle d’un groupe a tendance satanique.
Plus tard dans la chanson the balad of John & Yoko il parle en ces termes de sa destinée
The way things are going
They’re going to crucify me
si les choses continuent comme ça
Ils vont me crucifier


En 1980, John est assassiné a New- York devant la porte de son immeuble le Dakota building il est troublant de constater que cet édifice fût célèbre pour deux raisons proches.
Au siècle dernier vivait là une secte se sorciers et de religieuses qui se livraient (disait-on) a des rites sataniques et des crimes rituels sur de jeunes enfants
Le film de Roman Polanski Rosemary’s baby nous conte la terrifiante maternité d’une jeune femme ordinaire (Mia Farrow) élue par une secte satanique pour enfanter l’antéchrist. L’action de ce film se situe dans ce même immeuble où demeurait John Lennon.
L’année suivante Sharon Tate l’épouse du réalisateur alors enceinte fût assassinée dans d’atroces circonstances par Charles Manson et ses adeptes sataniques.
L’assassin de John Lennon appartenant quant a lui a la secte born again Christians (renaissance des chrétiens) dont l’un des pamphlets était : les Beatles sont devenus si populaires qu’ils sont arrivés a convertir notre jeunesse aux religions orientales et a ouvrir les portes a une influence satanique dont le pays n’arrivera jamais a se défaire.

17/08/2017

Stephen Stills ( Stephen Stills 1970)

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 Ca m 'est tout a fait égal que ce disque se vende a 30 exemplaires ou a 3 millions d'exemplaires , ce qui m'importe c'est de faire exactement ce que j'ai envie de faire "

Ainsi parle Stephen Stills a la fin de l'année 1970 au moment ou parait ce qui restera comme son premier ( et plus réussi ) album solo

l'homme a cette époque  a déjà enregistré des disques importants voire essentiels que ce soit   avec Buffalo Springfield entre 1967 et 1968 et bien entendu avec ses complices David Crosby , et Graham Nash ( extraordinaire premier album éponyme en 1969) puis le classique ' Deja vu ' avec les mêmes + Neil Young   au printemps 1970)

a Cette période  donc  , Stills jouit donc d'une réputation de compositeur et ses talents de chanteur et de guitariste  ne sont plus a démontrer.

Autour de lui   gravite   toute une pléiade de musiciens et d'artistes toujours prêts a faire un tour dans sa galaxie musicale et c'est entouré d'une multitude de  'pointures ' que Stills enregistre a Londres ce disque qui va devenir légendaire

A commencer par son grand ami de toujours Jimi Hendrix (décédé un mois avant la sortie de ce disque qui lui sera dédié ) et qu'on retrouve a a guitare le temps d'un titre étourdissant (' old times ,good times ') mais aussi Eric Clapton présent sur ' go back home ' l'une  des pièces maitresses de cet album '

Ringo Starr autre fidele de l'univers de Stills (et ici crédité Richie ) sera lui derrière la batterie sur deux titres dont l'explosif ' we are not helpless')

Pour venir donner un coup de main aux chœurs ca se bouscule , jugez en plutôt

Cass Elliot (échappée des Mamas and Papas) , les deux compères Crosby & Nash sont la forcement , mais aussi Rita Coolidge, John Sébastian (ex Lovin Spoonfull)

bref tout ce beau monde ici  accompagné de musiciens inspirés avec Stills  a la baguette véritable homme orchestre  qui se  charge quant a lui du chant mais aussi du  piano , des guitares , de la basse , de l 'orgue et des percussions

les 10 titres de cet album fondamental s'enchainent avec une aisance déconcertante rythmés par  cette  incroyable harmonie typique des grands albums ' seventies '

'Stephen Stills est donc non seulement un album important  reflet de son époque musicale mais c'est clairement  un grand album 'tout court ' certainement la plus grande réussite 'solo ' de Stills qui ne retrouvera jamais plus cette grâce et ce souffle

L 'homme qui fondera bientôt le cultissime et éphémère groupe 'Manassas '(1971-1973) fera parler de lui de ce coté de l 'Atlantique en raison de sa liaison (tumultueuse) avec véronique Sanson qui le rejoindra aux Etas Unis en 1973 (ils divorceront en 1979)

Sombrant peu a peu dans la drogue et l 'alcool sa longue descente aux enfers ne sera ponctué que de participations notamment auprès de Neil Young (sur l'excellent 'after the gold rush ' ) et de disques solos dispensables et d' albums (avec Crosby  & Nash) inégaux (' 4 Way street ' en 1971 ' So far ' en 1974 ' CSN ' en 1977 ou encore   ' daylight again ' au début des années 80.

 

 

Stephen Stills  -  Go  back Home 


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16/08/2017

Mc Cartney (Paul Mc Cartney 1970)

 

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Nous  sommes  au printemps 1970 et Les Beatles sont en pleine explosion " Let it  be  " dernier   album du groupe  'sortira en Juin et  chacun des quatre Beatles  prépare  son album  solo

Ringo Starr dégaine  le  premier  en mars avec  'sentimental  journey  ' suivi de  Paul  en avril

George et John frapperont tous les deux  très  fort a l'automne 70  avec  'all things must pass"  un  triple  album  qui fera  date pour  Harrison  et  le fantastique "John Lennon / Plastic  Ono band " pour Lennon  

Les  sorties des albums de  Paul et  Ringo sans même attendre  celle   'Let  it  be  'seront  une source  supplémentaires  de   conflits internes  et enterreront  définitivement  tout  espoir d e  reformation Du groupe.

L 'album  de  Mc Cartney que l'on appellera  aussi  'l'album  aux cerises  '   s'avère  assez  curieux    et laisse  un  sentiment  d'inachevé.

Paul  réalise  cet  album  entièrement  seul  et  joue lui même de tous les instruments  , c'est la première  fois qu'un disque pop- rock est l 'œuvre  d'un seul artiste.

Son  écoute  plusieurs  décennies   après  sa  parution peut surprendre et pour  différentes  raisons (nombreux  instrumentaux , chansons   a peine achevées  et  très  courtes  ("lovely  linda" 0'46) " Valentine day"  (1'40)  reprise  d'un  titre ('Junk ')  prévu initialement  pour  'Abbey  road  ' et  de ce  même  titre  en  version instrumentale  " singalong  junk'

'teddy boy'  de son  coté est issue  des  chutes  de  'Let it be  ' se  retrouve  intégrée  sur  cet  album et  'Hot a sun /Glasses   est un  titre ancien (et oublié)  enregistré  a  l 'époque pré Beatles  avec  The Quarrymen '

Au  final une  seule  chanson  'May be  amazed  'se  détachera  vraiment de  ce  premier  album  solo que Paul Mc Cartney  enregistre  seul avec  sa  femme  Linda  l'ex  Beatles  se  chargeant  de  jouer  de  tous  les  instruments mais  aussi  d'assurer le  mixage et  la production laissant  les  chœurs  a  sa  jeune  épouse qui débute  musicalement  a  ses  cotés

Disque que  l'on peut  aisément  qualifier d'expérimental , Mc Cartney  bien   qu'assez  limité  en  terme  de  véritables  chansons n 'en reste pas moins  imprégné  du génie  de  composition  de son auteur.

C'est un album de rupture  et  de transition  qui va évidemment souffrir  de la  comparaison avec  les  disques  solos  de John  et George  mais qui a défaut  d'être génial  ou renversant n 'en demeure  pas  moins plaisant.

 

Paul Mc Cartney  - Oo You

 


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Paul  Mc Cartney -Momma Miss America

 


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14/08/2017

Deux Hommes dans la ville ( José Giovanni 1973)

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 C 'est un film important pour de multiples raisons

tout d'abord en raison de l aspect atypique du réalisateur José Giovanni

L homme au passé trouble durant la guerre devenu truand a la libération sera condamné a mort puis   sera gracié par le président René Coty

Apres 20 ans de prison il se lance dans l 'écriture et publie ' Le trou '   violent témoignage de l 'univers carcéral un roman  qui rencontre un accueil favorable   et qui sera soutenu par Albert Camus puis Giovanni devient scénariste puis réalisateur

Tout son travail cinématographique sera concentré autour des thèmes récurrents de la prison , et de l univers de la pègre avec ses codes et ses règles ( amitiés viriles,   trahison , codes d'honneur , fidélité ,)

Ses principaux films en témoignent largement ' dernier domicile connu ' ' La scoumoune ' 'le rapace '' le gitan   '

très lié a Lino Ventura c 'est a ce dernier qu'il va d'abord proposer en 1973 le rôle de l 'éducateur dans ' deux hommes dans la ville ' mais Ventura trouve le personnage peu a son gout et décline l 'offre   tout comme Yves Montand second choix de Giovanni

Il n 'ose pas demander a Jean Gabin qui déjà très affecté a montré des signes inquiétants de fatigue   pourtant   Gabin contacté  par Delon acceptera avec joie d'endosser le personnage de cet éducateur vieillissant mais fidele a ses principes du droit a la réinsertion et a la seconde chance

Face au" Monstre" Gabin On trouve Alain Delon   (également producteur du film)   dans un role qui sera marquant notamment en raison de la personnalité de son personnage , un braqueur de banque qui tente tant bien que mal de se reconstruire a sa sortie de prison sous l'œil bienveillant de son éducateur mais qui sera  rattrapé  par la fatalité

des seconds rôles masculins gravitent autour de ce duo de 'rois '(reunis pour la troisieme et derniere fois)  avec notamment une première apparition au cinéma de Bernard Giraudeau et un face a face intense Depardieu - Delon ou celui qui va bientôt exploser avec 'les Valseuses ' montre deca  ( le  temps  d'une  scène ) toute l étendue de sa présence et de son charisme.

Quant a Michel Bouquet il grave ici dans nos mémoires un flic obsessionnel ,  crapuleux , maniaque  et manipulateur que personne n'oubliera

les rôles féminins en revanche ne sont pas a la fete notamment Mimsy Farmer égarée qui semble ne même pas comprendre son texte mais l 'essentiel est ailleurs , l'essentiel restant le formidable plaidoyer contre la peine de mort qui conduit ce film magnifique

en osant filmer jusqu'au bout l 'horreur ( dans une France ou la guillotine fonctionne encore) Giovanni sera a sa manière avec ce film profondément social et humain un artisan de l'abolition de la peine capitale qui interviendrai 8 ans plus tard sous l impulsion de robert Badinter dont une phrase conclut le film : "Et derrière ces murs, j’ai vu une machine qui tue.")

Badinter assistera a la première projection du film et félicitera chaleureusement José Giovanni , Ventura sera également Présent et avouera ses regrets d’être passé à côté de cette œuvre majeure et de ne pas avoir accepté le rôle formidable de l 'éducateur brillamment   interprété par un jean Gabin monolithique et profond.

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13/08/2017

Accords et désaccords (Woody Allen 2000)

 

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Un grand plaisir  que ce film de Woody Allen réalisé entre deux films secondaires  (le sortilège du scorpion de Jade  et escrocs mais pas trop -

le réalisateur nous propose ici de partager le quotidien d'un musicien surdoué   Emmett Ray (Sean Penn   (carrément génial et incroyablement a l'aise dans l'univers de Woody Allen) et qui  s'auto proclame  'plus grand guitariste de jazz du monde' après...Django Reinhart.

Emmet Ray qui ne vit que pour jouer de la guitariste est attachant  il est pourtant menteur , kleptomane , un peu maquereau , ivrogne , infidèle ,fanfaron , joueur  et complètement incontrôlable .

On connaît  la grande passion de Woody Allen pour le jazz et cette passion est mis en avant dans ce film jubilatoire  et coloré (dominante rouge -orange).

on retrouve dans 'Accords et désaccords'  le sens de la comédie , du non-sens voire de l'absurde  et le talent de Woody Allen pour nous présenter des personnages  hors du commun dans des situations toutes aussi hors du commun (Emmet ray  ne fait rien  de ce qu'il est censé faire ,il est imprévisible et c'est ce qui fait son charme)

Aux cotés  de Sean Penn Uma Thurman méconnaisable dans le rôle de Blanche et surtout  Samantha Norton dans le rôle de Hattie emouvante sourde-muette  compagne amoureuse  et souffre douleur d'Emmett (nomination  a l'oscar justifiée pour cette interprétation  toute en finesse et en émotion pour Samantha Norton)

Encore une fois on sent bien le bonheur de tout ces comédiens de se retrouver devant la caméra du maitre new yorkais encore une fois on passe un bon moment en se laissant emporter dans l'univers enjoué de Woody Allen.

Son film même s'il ne se  classe pas parmi ses plus grands est néammoins  une totale réussite.

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