31/05/2017
Maudite Aphrodite (Woody Allen -1995)
C’est toujours pour moi une véritable thérapie face a la morosité ou a la mélancolie que de visionner un film de Woody Allen.
Réalisé en 1995 'Maudite Aphrodite' ne bénéficie pas d'un statut de film incontournable dans la longue filmographie du plus célèbre des metteurs en scènes new yorkais , c’est cependant a mon sens un film indispensable
Plus confidentiel , plus intime aussi ce film aborde comme toujours certains thèmes de prédilection (les rapports au sein du couple, l’érosion de la vie a deux) chers a Woody Allen mais et c’est nouveau chez lui il traite aussi de thèmes qu'il n'a jamais abordés comme l’adoption ,la paternité ou encore la recherche du père.
Sur une toile de fond subtile et comique les vrais tourments de Lenny Weinrib (Woody Allen) chroniqueur sportif et époux d’ Amanda (Helena Bonham - carter) surviennent lorsqu’il décide de partir a la recherche de la vraie mère de leur fils Max adopté cinq années plus tôt.
A sa grande surprise et son grand désarroi il retrouve la génitrice qui s’avère être une prostituée actrice de films X (F.O.R.M.I.D.A.B.L.E et pétulante Mira Sorvino).
Touché par sa sincérité et sa spontanéité il se lie d’amitié avec elle mais ne lui avoue pas être le père adoptif de l’enfant ;il va cependant tout tenter pour lui redonner confiance et devenir le guide spirituel d’une vie nouvelle
Cocasse et touchant , alternant gravité et légèreté Maudite Aphrodite est pour moi l’un des meilleurs Woody Allen de ces dernières Décennies .
Emmené tambour battant par une Mira Sorvino incroyable ,le film est jubilatoire et extrêmement Drôle
Face a la tornade" Sorvino " Woody Allen joue le rôle qu’il sait le mieux composer , a savoir celui du quinquagénaire maladroit , un peu lâche et toujours dépassé par les événements .
L’intrigue nous est illustrée par l’intervention de personnages de tragédie grecque (d'où le titre du film) et toutes les scènes qui mêlent personnages réels et fictifs sont d’une grande drôlerie.
Un bonheur de film dans lequel le génial réalisateur prouve encore son talent a mettre en scène les tracas et les doutes de la vie quotidienne
02:25 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
28/05/2017
Mind Games ( John Lennon 1973)
Album de 1973 certes attachant mais ou un titre , un seul a savoir "mind games "( qui donne son titre a l 'album ) survole et écrase tout
Le reste est inégal mais j 'avoue qu' entendre Lennon même sur une chanson mineure reste toujours touchant
La seule présence de Yoko Ono sera son portrait allongé sur la sublime pochette (peut etre la plus belle de la discographie de Lennon) .
Musicalement nulle trace de Yoko Ono et pour cause ,le couple est séparé et John des la fin de l 'enregistrement de ce disque et avant même sa sortie a émigré avec May Pang l'assistance japonaise de Yoko Ono a Los Angeles pour sa période de réflexion qu'on appellera ' the lost week end '
Concernant cet album ( le quatrieme disque solo de Lennon ) on peut déplorer des Musiciens peu inspires voir peu concernés et une absence de titres ( a part le formidable 'mind games ' ) qui tiennent vraiment la route. même si certaines ("out the blue ' " I don't know " ou " Aisumasen ' ( qui ressemble par moment étrangement a ' God ' enregistré 3 ans auparavant) sont agréables mais loin des merveilles gravées par Lennon au début des années 70
au final 'Mind games 'est un disque brouillon et quelque peu inachevé (Lennon s'essayant ici a la production) un peu a l image de la vie privée de l'ex Beatles a cette période.
John Lennon - Aisumasen ( I 'm sorry )
19:13 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
Empires and Dance ( Simple Minds 1980)
j avais cessé d 'écouter Simple Minds depuis bien des années le rachat en vinyle pour une poignée d'euros des trois premiers albums du groupe m'a ramené en un instant dans les années 80
Quel bonheur de retrouver cette ambiance , ce climat "cold "et caractéristique des premiers disques du groupe écossais
Empires And Dance s'affirme donc comme un excellent disque de 'post -punk ' froid et sombre.
Le groupe de Jim Kerr est encore sur ce disque clinique et glacé et nourri de sons industriels et métalliques venues tout droit de l héritage Kraftwerk
Simple Minds n 'a pas encore fait sa mue vers la new - wave pure ( un virage musical et commercial qui fera son immense succès bientôt)
grand disque a (re) découvrir
Simple Minds - twist / run / répulsion
Simple Minds - Capital city
track-list
- I Travel -
- Today I Died Again
- Celebrate
- This Fear Of Gods
- Capital City -
- Constantinople Line
- Twist/Run/Repulsion
- Thirty Frames A Second
- Kant-Kino
- Room
13:36 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
27/05/2017
A l'ouest (Olivier Adam)
oui a l économie de mots
oui a l épure et au minimalisme littéraire
mais pas au détriment de la construction d 'un roman car ici c'est plutôt confus et parfois même a la limite de l 'incohérence
Olivier Adam dont j ai adoré certains ouvrages (" les lisières" , " Falaises" , "le cœur régulier ) n ' a cette fois pas réussi une seule minute a m intéresser aux trois personnages de son roman familial désenchanté dont le thème pourtant semblait clair (la fuite , la recherche de soi même ,la quête de l'amour)
Ni Marie, Ni Camille ni encore moins Antoine respectivement la mère , la fille et le fils n 'ont su déclencher chez le lecteur que je suis une quelconque empathie et j 'ai survolé ce (court) roman sans pénétrer dans leur univers respectifs et tourmentés.
une grosse déception cette fois mais j aime cet auteur donc je ne lui en tient aucunement rigueur.
chroniques sur Jimboland
" 'Falaises "
20:40 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
26/05/2017
Histoire d'une photo (St John will I am John Coltrane African Orthodox Church - 2016)
C 'est par un article de " Jazz Magazine ' (mai 2016) que j ai appris son existence et que stupéfait je découvrais cette photo
le lieu fut Fondé en 1971 par Franzo et Marina King qui apres avoir vecu une experience mystique lors d'un concert de John Coltrane fonderent cette eglise dansle quartier de Fillmore de San Fransisco hauts lieux de la contre-culture Américaine dans les années 70 , un quartier rebaptisée par la suite le 'Harlem de l 'Ouest '
Endroit unique entre le 'sacré et le 'club de jazz " on y celebre chaque dimanche des messes centrées autour de John Coltrane sanctifié par l'eglise orthodoxe africaine en 1981.
en danger financièrement la "St John will I am John Coltrane African Orthodox Church" a été menacé d'expulsion mais des associations et des pétitions de soutien ont étés organisées pour trouver une solution aux importants retards de loyers impayés
l’archevêque Franzo Wayne King fondateur de cette église pas comme les autres et par ailleurs musicien ( Saxophoniste) , a dans un premier temps obtenu un répit
«Les officiels de San Fransisco , les conseillers municipaux au maire, devraient se sentir responsables de la protection de cette maison de l’amour suprême», expliquait Franzo Wayne King, en référence à l’album de Coltrane A Love Supreme.
Malgré la bonne volonté de l 'archevêque King le déménagement dans un quartier a loyer modéré a du s'imposer et c'est désormais au 2097 Turk Street ( San Fransisco CA 94115) que l 'église s'est déplacée
Les messes à la Saint-John-Coltrane Church, illustrées par une méditation musicale sur l’œuvre du saxophoniste, continueront donc d’attirer croyants et " fans" de jazz du monde entier.
En 2007, un article du New York Times décrivait cette messe particulière comme une session d’improvisation musicale entrecoupée de prières et lectures de l’Évangile. Lorsqu’il a fondé cette église, Franzo Wayne King s’est rallié à la dénomination de l’African Orthodox Church
Pour être ordonné archevêque, King a été obligé de faire une concession: accepter que John Coltrane ne soit pas Dieu mais juste un saint.
Nul doute cependant que Pour des milliers de musiciens partout sur la planète et depuis des générations que John Coltrane " est " le Dieu vivant du saxophone
l 'Archevêque Franzo King
l'adresse internet de la St John Coltrane Church
http://www.coltranechurch.org/
John Coltrane - song of the undergroung railroad
Quelques Clichés
12:57 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
21/05/2017
Reparer les vivants (Katell Quillévéré 2016)
Il est des films auxquels on ne s'attends pas et que l on reçoit comme un ' coup de poing ' en pleine face
"Reparer les vivants" (quel titre sublime) fait partie de cette catégorie rare , de celle des films qui vous laisse le souffle coupé et les larmes aux yeux.
Cela commence dans la nuit, Simon un adolescent qui sort de la chambre de sa petite amie, enfourche son vélo pour une virée en camionnette avec deux copains pour aller 'surfer '
les images sont de toute beauté , la mer ,le ciel , le jour qui se leve et Katell Quillévéré qui filme admirablement le mouvement , la liberté des corps , l’énergie, la jeunesse puis cela se poursuit en immersion dans les vagues, le ciel est bas et gris et on a l 'impression de 'surfer ' avec Simon et ses deux copains
Puis au retour par un effet de caméra stupéfiant la réalisatrice nous fait entrer de plein pied dans le drame du film .C'est l'accident sur le chemin du retour qui laisse Simon en mort cérébrale et brusquement c'est la vie qui bascule.
A l 'autre bout de la vie C'est Claire (Anne Dorval formidable) qui ; malade attends une greffe de cœur
le sujet semble lourd a porter pour une jeune réalisatrice trentenaire pourtant la maitrise avec laquelle le film est mené de bout en bout force le respect et l'admiration.
Adapté du roman de Maylis de Kerangal 'Réparer les vivants ' est un film sobre qui évoque outre le sujet du deuil mais surtout le thème délicat du don d'organes
Nous sommes clairement a des années lumières de tout les téléfilms et autres séries du milieu médical , ici tout est juste et brillamment dosé ,pas de surenchères mais plutôt des personnages économes de paroles tous extrêmement attachants ( Tahar Rahim encore une fois parfait)
Dans les rôles douloureux des parents de Simon on retrouve Emmanuelle Seigner et un surprenant Kool Shen qui étonne de justesse et de sobriété ,l'ex membre du groupe NTM réussit parfaitement ( a l 'image de Joey Starr son ex partenaire rappeur ) son entrée dans le monde du cinéma Français.
Dominique Blanc et Bouli Lanners parfaitement en immersion dans le corps médical sont également incroyable de sensibilité et d'humanisme
Le film formidablement porté par des acteurs qui s'effacent avec une profonde retenue derrière le poids du sujet est admirablement mis en scene ( les séquences silencieuses d'hôpital ou les acteurs doivent faire passer leurs émotions avec leurs seuls regards sont bouleversantes )
C'est un film profond jamais triste ni larmoyant et qui nous rend humble face a la vie et face aux hommes et femmes qui ont pour mission de nous la rendre meilleure ou tout du moins possible.
GRAND FILM
16:57 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
19/05/2017
Cezanne et Moi ( Daniele Thompson 2016)
Soyons honnêtes avec ce film plein de bonnes intentions et avouons que les intentions si louables soient elles ne font decidement pas un Bon Film.
Daniele Thompson ex scénariste a succès et passé a la réalisations depuis est plus a l'aise sur des sujets de société ' La buche '( 1999) 'Fauteuils d'orchestre ' (2006) qu'avec le genre (très délicat ) du Biopic
Ici le sujet qui réunit Paul Cézanne ( Guillaume Gallienne plutôt pas mal ) et Emile Zola ( Guillaume Canet assez inconsistant et fade) c 'est le roman ' L'œuvre " publiée en 1886 et qui traite de l'art de la peinture
Furieux d'avoir été pris pour source d'inspiration Cézanne pourtant amide Zola depuis l adolescence revient s 'expliquer chez le vieil écrivain devenu depuis toutes ces années l'un des romanciers les plus incontournables de son époque
au travers de "flash backs" un peu (beaucoup) "clichés " Daniele Thompson nous retrace le parcours des deux ' amis - ennemis 'qui passèrent leur vie tant a s'aimer qu' a se quereller
le film déroule sans parvenir a passionner , le comble avec deux sujets brulants que sont ces deux personnages essentiels du monde culturel
Ni les magnifiques scènes filmées dans les époustouflants paysages provençaux , ni les reconstitutions appliquées du Paris de l'époque , ni les rencontres (rapides) avec les grands artistes de cette période foisonnante ( Maupassant , Renoir, Manet......) , ne parviennent a hausser le niveau de ce film qui reste mièvre et mollasson.
on comprend aisément le peu d'intérêt que 'Cézanne et Moi " suscita lors de sa sortie malgré le sujet et le 'casting ' plutôt alléchant.
02:40 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
18/05/2017
Happiness Therapy ( David O' Russell - 2012)
Quel merveilleux film et surtout quelle révélation que de découvrir la magnétique 'Jennifer Lawrence' , elle illumine le film des son apparition.
Dans le rôle de la bouillante Tiffany Maxwell , ELLE EST TOUT SIMPLEMENT EXTRAORDINAIRE .
On comprend facilement pourquoi les jurys du 'golden globe ' et des 'oscars' 2013 (entre autres) l'ont récompensée ( a 22 ans )
Bradley Cooper de son coté est tout a fait génial dans son personnage de trentenaire bipolaire (les séquences de petages de plombs familiales sont bouleversantes)
Autour de ce formidable duo s'activent Robert De Niro (le père)tout en retenue délicate et en émotion et Jackie Weaver dans le rôle plus confidentiel et effacé de la mère de Patrick
Cette histoire de thérapie par la danse n 'est jamais mièvre bien au contraire elle nous parle avec intelligence et justesse du droit fondamental a une deuxième chance , elle nous parle aussi d'amour et de tendresse même pour des personnages écorchés vifs
le réalisateur avec beaucoup de pudeur sait capter et filmer les regards de chacun dans ce film ou amitié , tendresse et amour sont présents sans jamais véritablement se dévoiler.
Magnifique!!!!
03:32 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
14/05/2017
Lennon ( David Foenkinos )
C 'est un petit livre incroyable et étonnant
David Foenkinos formidable auteur de 'la délicatesse ' tente ( et reussit) un pari fou et insensé
écrire sur Lennon comme si il était Lennon lui même
Ainsi au travers des chapitres , chacun d'eux étant présenté comme une séance de psychanalyse On se balade dans la vie de John Lennon
Foenkinos se glisse avec malice et délicatesse dans la peau de Lennon et imagine cette séance de psychanalyse entre 1975 et son assassinat le 8 décembre 1980.
Le choix de cette période s 'explique par la mise en parenthèses artistique de Lennon , l'auteur d'Imagine" avait mis sa carrière entre parenthèses pour elever son deuxieme fils" Sean "
de L'enfance et ses déchirures terribles , du premier groupe de John a la rencontre avec Paul , george et Ringo , des premiers concerts chaotiques a Hambourg au ' cavern club ' mythique salle de Liverpool a jamais liée a l histoire des Beatles on se balade dans le cerveau torturé d'un artiste en construction
Des amours contrariés de jeunesse au mariage avec Cynthia , de l'arrivée de Yoko Ono dans sa vie aux rencontres multiples avec les grands artistes de son époque tout est passionnant car on croyait connaître Lennon et pourtant on le découvre ici sous ses bons (et moins bons) aspects
Foenkinos s'invente ici un double qui n 'est autre que Lennon lui même pour aborder les multiples facettes de cet artiste devenu universel
tout les sujets sont abordés sans complaisance (l'infidélité, la drogue, la vie avec et sans les Beatles, , la politique , l'inde et le Maharishi , la célébrité, la paternité le mal de vivre puis la renaissance a new York jusqu'à l'épilogue tragique final
Le tour de force de ce roman formidable est de nous faire oublier progressivement que ce n 'est pas de la plume de John Lennon que sortent ces mots qui nous bouleversent , nous etonnent , nous enchantent mais de celle de David Foenkinos qui l 'espace d'un roman reussit a entrer dans la peau et dans le crane de Lennon raconté ici sans concession ni pudeur et avec une authenticité formidable.
extrait
Il y avait toujours un con pour me dire qu'il adorait plus que tout Yesterday.
Je ne disais rien, mais bon, j'en ai rien à foutre de cette chanson. Elle est de Paul. Elle est complètement Paul.
J'ai dîné tellement de fois ans des restaurants où les musiciens du coin se mettaient à jouer Yesterday pour me faire plaisir. Faut être vraiment con pour croire que ça pourrait me mettre en joie.
extrait
Combien de cadavres dans notre armée ?
Bian Jones, Janis Joplin, Jimy Hindrix, Jim Morrison et tant d'autres.
De toute façon, je sais bien que, sans Yoko, je serai sur cette liste.
Elle m'a accompagné dans ma dérive, et ça a tout changé.
On meurt rarement à deux
extrait
J'ai trouvé ma moitié, celle avec qui je ne formerai qu'une personne. Partout où j'irai, elle sera avec moi. Certains y ont vu une aliénation du couple, alors que c'était tout le contraire. Avec elle, je venais de trouver la liberté. La liberté suprême, celle qui est au sein de toute fusion
01:35 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
13/05/2017
La céremonie (Claude Chabrol - 1995)
Évidemment il faut trier dans la longue filmographie de Claude Chabrol.Depuis les chefs d'Oeuvres de' la nouvelle vague' (" le beau Serge " ou "les bonnes femmes ) aux parodies de films espionnages ('le tigre aime la chair fraîche " ou l'inénarrable 'Marie Chantal contre le docteur K ) sans oublier les films essentiels des années 70 ("Que la bête meure! " ou encore "le boucher ' ) le réalisateur oscille entre le bon et le moyen.
Vers la fin de la décennie, il effectue un tournant en optant pour des sujets plus éclectiques . sa rencontre en 1978 avec la jeune Isabelle Huppert, qu'il contribue à révéler, va se révéler décisive. Violette Nozière, l'empoisonneuse parricide qui fit scandale dans les années trente, ajoute une dimension supplémentaire à la galerie de monstres jusqu'ici filmés par Chabrol (il avait déjà adapté un autre fait divers sanglant dans Landru avec Charles Denner). Il entame avec l'actrice un duo redoutablement efficace "une affaire de femmes" -Madame Bovary" "L'ivresse du pouvoir" )mais c'est très certainement avec "la cérémonie " que Chabrol est véritablement au sommet de son art et ce n'est donc pas un hasard si isabelle Huppert fait partie de cette aventure .
Librement adapté d'un roman de Ruth Rendell la cérémonie est incontestablement une des pièces maîtresses du cinéma de Claude Chabrol mais si la réalisation est parfaite il faut insister sur la dimension apportée par le duo Huppert -Bonnaire.
Elles sont toutes les deux époustouflantes dans des rôles totalement opposés la première dans un personnage (jeanne) culottée ,dévergondée et a la limite de la folie , la seconde (Sophie) inquiétante , toute en pudeur , en silences pesants et en regards fuyants .
Les deux comédiennes livrent ici une interprétation de très haute qualité (avec a la clé un césar amplement méritée pour Huppert) .
Leurs scènes communes depuis leur rencontre ; l'amitié naissante , les secrets et le passé trouble de chacune d'entre elles tout ici nous entraîne minutieusement , implacablement vers une tragédie que l'on devine inévitable. Autour de ces deux actrices formidables les seconds rôles ne sont pas en reste (Virginie Ledoyen et jean pierre Cassel sont irréprochables mais Jacqueline Bisset par contre semble assez peu a l'aise ,elle est a mon avis la seule erreur de ce casting (presque) parfait .
Malgré ce petit bémol, La cérémonie est de bout en bout un film envoutant et fascinant avec un final terrifiant ou plane avec bienveillance l'ombre du grand Hitchcock.
02:04 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : claude chabrol, la ceremonie, isabelle huppert, sandrine bonnaire