23/04/2017
Man on fire ( Tony Scott -2004)
Man on fire est un film qui se divise en deux parties très distinctes , dans la première le héros (Denzel Washington toujours excellent) arrive a Mexico city retrouver un ami (christopher walken egal a lui même) et décide de s'installer dans cette ville minée par la corruption ,le crime et les kidnappings d'enfants de famille riches
on ne sait rien de son passé mais on devine que ce dernier est lourd a porter et que son départ des U.S.A tient plutôt de la thérapie que du tourisme
Engagé comme garde du corps d'une fillette (dakota Fannings épatante ! ) il va peu a peu grâce a ce travail et a la complicité naissante avec la fillette renaître a la vie .
le film nous offre une vision intéressante (et pas très rassurante) du Mexique et cette premiere partie du film est de tout premier ordre malheureusement Tony Scott décide de consacrer la seconde partie de son film a l'action pure a l'image d'un Tarantino (dont il avait mis en scène l'excellent scénario true romance voici quelques années) et c'est donc dans un climat d'extrême violence que se déroule cette deuxième partie
Notre Héros après l'enlèvement (prévisible) de sa petite protégée se transforme soudain en Rambo des temps modernes , après avoir été laissé pour mort il va se lancer aux trousses des responsables du rapt de la jeune fille et on assiste alors a un déferlement de violence , incendies ,explosions , tortures , le tout filmé avec soin mais avec un voyeurisme parfois gênant c'est "oeil pour oeil -dent pour dent " a la puissance 10.
le film perd alors de son charme et de son intérêt pour ressembler a tout ce que le cinéma américain en manque d'inspiration nous propose depuis des années déjà
un final téléphoné qui ne sauve même pas la mise et l'histoire se termine avec le sacrifice du héros présenté comme un martyr moderne (lourd très lourd !!!)
un film moyen donc bien que prometteur durant les 45 premières minutes puis qui , a l'image des explosions déclenchées par son héros part en fumée
on notera le retour a l'ecran (timide) d'un mickey Rourke méconnaissable dans le rôle d'une crapule intégrale
18:20 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
There 's a riot goin' on (Sly & The Family Stone 1971)
Sly & the family stone - family affair
Premier groupe funk mixte de l'histoire Sly and the Family Stone reste quarante apres l'une des formations les plus intéréssantes de la musique noire americaine
Comète musicale le groupe ne restera au sommet qu'une poignée d'années ( 1969-1973) la musique proposée par cette bande de 'dingos' sera furieuse et debridée a l'image de son leader imprévisible et incontrôlable.
Révélé par le single ' dance to the music' (1968) puis l'année suivante par le renversant album 'stand ' qui valut au groupe de faire partie des formations invités au festival de Woodstock , le groupe atteint ici sa maturité" et propose une fusion irrésisitible
Disque fondateur d'un genre nouveau mais également disque de partage et de mélanges subtils Sly Stone s'affirme comme un inconditionnel de groupes comme le Grateful dead ou encore le jefferson Airplane et il va puiser dans cette musique 'blanche ' psychédélique des années 70 pour livrer ce disque totalement incroyable et novateur
" There's a riot goin' on "(titre évocateur, pochette provocante) sera a la fois le chef d'oeuvre et le chant de cygne de Sly and the Family Stone ,le groupe miné par différents problèmes d'ego et de dope disparaîtra peu a peu
Son influence quant a elle ne disparaitra jamais , De Prince évidemment a ' A tribe called Quest ou encore Arrested Developement Jusqu'a Miles Davis (qui sera dès 1972 profondément influencé par cet album au moment d'enregistrer ' on the corner' )
18:07 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
20/04/2017
Voila les Anges ( Gamine 1988)
Gamine - nos sentiments
Gamine - Voila les anges
Voila les Anges est certainement un disque majeur de la scène pop-rock française mais c 'est aussi l 'album d'un groupe météorite
Groupe emblématique de la scène bordelaise avec Noir Desir dont l 'explosion médiatique va certainement les mettre un peu dans l 'ombre , Gamine connaît cependant le bonheur d’un tube d’envergure nationale avec « Voilà les anges » .
Bien avant d’intégrer le label Barclay, le groupe avait déjà séduit Robin Wills et Chris Wilson des Flamin’ Groovies qui produisent leur premier album et leur donnent une tonalité sixties
. Pour « Voilà les anges », Gamine fait appel à Jim Hill qui imposera les des guitares moins trash et un son pop et frais qui donnent un nouveau départ au groupe
Le succès public et critique de ' voila les anges ' ne les empêche malheureusement pas de disparaître en 1991 après de classiques histoires d’ego, de drogues et d’argent. l’ambiance se dégrade et devient très tendue entre Paul Félix , et Paco Rodriguez les deux têtes pensantes de Gamine qui vont se brouiller
En 1990, sort le deuxième album Dream Boy inauguré par le single du même nom.
Enregistré en Angleterre, le groupe fonde beaucoup d'espoir dans sa parution, mais le public ne suit pas vraiment et aucun tube ne vient appuyer sa promotion
en pleine tournée de l 'album Dream Boy, le groupe se saborde victime de l'insuccès et des tensions permanentes entre les membres du groupe
Reste le souvenir d'un groupe fulgurant et de ce premier album devenu culte porté par un hit de haute volée ' Voila les anges ' et truffé de titres formidables(' Nos Sentiments ' - les gens sont si bizarres ' ' le voyage ' ) qui ont largement supportés les années
A noter la délicieuse reprise de 'May I ' chanson de Kevin Ayers parue en 1970 sur ' shooting at the moon ' second album de L 'ex membre de Soft Machine
10:51 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
Duets (Frank Sinatra & Guests -1993)
Pris d’une frénésie d’écoute de Sinatra je ressortais il y a peu un disque paru en 1993 cinq ans avant la disparition de 'The Voice "
Évidemment les meilleurs disques jamais enregistrés par celui que l’on peut considérer comme LE plus grand crooner de l’histoire restent définitivement ceux enregistres pour Capitol entre 1953 et 1962 mais par un curieux hasard le disque que je glissai ce matin la dans mon lecteur était ‘Duets ‘ le disque sorti chez E.M.I et composé de duos enregistrés alors que l’artiste fêtait ses 70 printemps. Passons outre tout d’abord l’effroyable laideur de la pochette signé par l’artiste américain Leroy Neiman, un peintre très coté et spécialisé dans la peinture sportive et faisons abstraction de cet emballage horriblement laid et intéressons nous au contenu.
13 titres au menu avec disons le tout net de l’exceptionnel, du très bon et … du moyen.
Pour ce qui est du moyen (gardons le meilleur pour la fin) il faut aller en plage 3 ‘ I’ve got a crush on you ‘ et endurer une Barbra Streisand ici plutôt braillarde
Zappons rapidement "You make me feel so Young " en plage 8 , un duo avec Charles Aznavour qui chante si mal en anglais que cette magnifique chanson ne s’en remet pas.
Plage 11 le duo Sinatra –Anita Baker ‘ wishcraft ‘ est plutôt insipide de même que celui avec Liza Minnelli (plage 10) que l’on a connue plus inspirée ils ont cependant eut la bonne idée de nous épargner ‘New york New york qu’ils ont chantés ensemble des centaines de fois pour préférer ‘I’ve got the world on a string ‘ .
Plage 5 c’est un peu le petit poucet parmi la brochette de stars autour de Sinatra , et on peut s’étonner de trouver sur cet album Gloria Estefan qui fait ce qu’elle peut sur ‘ come rain or come shine ‘ (on murmure qu’elle aura remplacée au pied levé Madonna que Sinatra aurait décommandée la jugeant a son goût trop vulgaire ….allez savoir !) c’est en tout cas la chanson la plus dispensable de ‘duets ‘.
Coté grand bonheur en plage 1 un duo exceptionnel pour une des plus grandes chansons du répertoire de Sinatra ‘the lady is a tramp’ jamais on ne croirait entendre chanter un septuagénaire tant pour cette fabuleuse chanson Sinatra se balade ;il est ici accompagné de Luther Vandross dont la voix de velours s’harmonise parfaitement avec celle du Maître.
Plage 4 deux artistes aux horizons différents mais tout deux a la dimension planétaire et universelle pour ‘summer wind ‘ balade délicieuse interprétée par un duo inédit Sinatra –Julio Iglesias .
L’incontournable ‘new york new york présent en plage 6 est ici interprété par un duo d’hommes et c’est Tony Bennett un autre grand crooner qui s’y colle et qui tiens la dragée haute a son vieux pote . Plage 7 Natalie Cole qui nous avait fait le coup du duo post –mortem avec son père n’aura pas attendu cette fois que Sinatra casse sa pipe pour s’offrir un joli duo avec ‘ they can’t take that away from me ‘ .
Pour ce qui est de l’exceptionnel comment ne pas frissonner a l’écoute d’un duo Sinatra –Aretha Franklin reunis pour un what’s now my love d’anthologie . Grand fan de Sinatra (vous en connaissez qui n’en sont pas ?) Bono désormais star mondiale se voit invité pour partager un ‘ I’ ve got you under my skin ‘ surprenant et irrésistible, c’est a mon sens la bonne surprise de cet album. Enfin et c’est également une agréable surprise le duo avec Carly Simon ‘ Guess I’ll hang my tears out to dry in the wee small hours of the morning’ est quant a lui tout simplement magique .
Evidemment a toute personne qui voudra découvrir le répertoire de Sinatra il conviendra de s’abstenir et de choisir plutôt n’importe quel disque solo ( notamment parmi la période citée plus haut ) mais ne boudons cependant pas le plaisir de ces rencontres inattendues (même si certains enregistrements de ‘duets’ ne soient en fait que des montages comme on a pu le voir dans la vidéo promotionnelle ou Charles Aznavour chante seul dans un studio parisien avant que la bande ne soit expédiée aux Etats-Unis pour que Sinatra y pose sa voix) et savourons cet album cousu d’or ou chacun y trouvera a coup sûr ses propres pépites musicales.
Frank Sinatra & Bono : I've got you under my skin
01:15 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : frank sinatra, duets
12/04/2017
Pollock (Ed Harris -2003)
Premier film réalisé (et interprété par Ed Harris ) Pollock est un film magnifique injustement boudé par le public lors de sa sortie a l’automne 2003.
Comédien souvent révélé par de formidables seconds rôles ("the hours "–" the Truman show" –"Apollo 13") Ed Harris (qui en plus de lui ressembler de façon troublante ) interprète Le personnage de Jackson Pollock peintre totalement génial mais miné par un alcoolisme chronique qui va causer sa perte.
C’est peu dire qu’Ed Harris s’est investi dans son personnage , en effet , il s’identifie totalement avec l’artiste avec une puissance intense et totalement magnétique.
A ses cotés Marcia gay Harden (oscar du second rôle féminin pour ce film) interprète le rôle de lee Krasner compagne dévouée de Jackson Pollock qui accompagnera l'artiste toute sa vie et le guidera dans son ascension vers la célébrité
Nous suivons donc le parcours de l’artiste depuis ses années de galère a New York jusqu'à son retrait de la vie sociale pour se consacrer a son art et nous assisterons a la naissance d’une forme nouvelle de peinture révolutionnaire (le drop-painting) qui va faire entrer Pollock dans la légende .
Derrière la destinée d’un artiste hors du commun c’est aussi le lent cheminent d’un homme rongé par l’alcool. et de son combat au quotidien avec la maladie
A l’image du fabuleux Van Gogh réalisé voici quelques années par Maurice Pialat Pollock est un film facile d’accès que l’on peut apprécier même si l’on est hermétique a l’art contemporain car Ed Harris nous restitue avec simplicité les tourments et les doutes de la création artistique
Jamais il ne cherche a faire de Pollock un personnage attachant ou sympathique bien au contraire . Jamais il ne cherche a nous convaincre que Pollock est un génie il se contente plutôt de nous le présenter humblement sous sa forme la plus brute et la plus sincère .
Les scènes ou Pollock peint seul dans son hangar glacé sont d’une grande beauté et c’est là dans le silence de la création et dans le face a face entre l 'artiste et son œuvre que l’on arrive a capter la force intérieure et la dimension de cet artiste hors du commun .
15:53 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
11/04/2017
Electric Ladyland (The Jimi Hendrix Experience -1968)
Electric Ladyland - (pochette Europe)
Electric ladyland est un disque historique , une montagne du rock psychédélique un cataclysme sonore qui balaye tout sur son passage.
Disque référence Il reste encore aujourd'hui le symbole parfait de la fusion et de l'alchimie entre le blues , le psychédélisme folk et le rock.
Cet album sidérant est a la fois tout cela et bien davantage encore .
Explorateur halluciné Hendrix accouche ici d’un disque qui nous semble venir d’ailleurs et dont les titres appartiennent dorénavant a la légende.
De "Voodoo Chile "a "Crossdown traffic" de " the Burning of the midnight lamp " en passant par la fantastique reprise de Dylan "All along the watchtower" tout ici est nouveau , tout ici est remarquable, la musique prend feu et explose en mille particules qui se télescopent dans l’espace sous les doigts magiques d’un musicien génial et exceptionnel touché par une aura et une grâce sans égal .
Un disque cosmique intemporel et indémodable
Ah oui ! j'oubliais ce trésor se cache sous une pochette absolument sublime enfin pour la version Européenne , cette fantastique pochette sera bêtement censurée aux U.S.A ,le disque étant publié sous une hideuse pochette criarde)
Electric Ladyland (pochette U.S)
Jimi Hendrix - "All Along The Watchtower "
Jimi Hendrix - Crossdown Traffic
14:05 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jimi hendrix, electric ladyland
08/04/2017
Parfois si sombre ( Camicela 2017)
Alléluia ! Une nouvelle venue dans notre horizon musical
et c'est tant mieux car voici un personnage , une artiste qui prend clairement le sens du mot ' artiste 'a la lettre.
Son premier EP 5 titres' Parfois si sombre ' est a paraître début Mai 2017 et le moins qu' on puisse dire c 'est qu'il laisse présager de bien belles choses
Camicela porte un bien joli nom de scène ( contraction de son prénom et de son instrument de prédilection: le violoncelle) car particularité du parcours artistique de cette demoiselle -orchestre elle nous vient du classique et du lyrique avant de gouter au monde du cirque puis de collaborer avec le groupe Cabadzi une formation hip- hop atypique et étonnante
c 'est désormais toute seule comme une grande et accompagnée de son violoncelle et du fatras de ses instruments, et de ses machines qu elle délivre pour notre plus grand plaisir ses textes sombres, teintés d' harmonies délicates mais aux mots ciselés et coupants
entre Olivia Ruiz , Camille et Constance Verluca Camicela trouve une place de choix parmi les chanteuses atypiques qui ne cherchent pas le ' tube ' a tout prix préférant proposer une autre approche de la musique , choisissant de créer des sons et de fabriquer un univers prenant les risques nécessaires de proposer quelque chose de différent , quelque chose de neuf
son phrasé particulier peut parfois certes dérouter mais a l 'écoute de ce premier EP on ne peut nier l 'énergie , la colère retenue et l 'intensité bouillonnante de ses chansons aux titres courts ( tempête ' ' venins ' ' tu sais ' ) '
tempête' dont le phrasé rap surprend puis séduit est indiscutablement l'un des titres forts de cet EP a découvrir urgemment au même titre que 'Parfois si sombre ' un titre envoutant et intense qui donne son nom a cet EP Plein de promesses et de sincerité
Camicela - parfois si sombre ( EP 2017)
Label : #14 Records
Track-list
1 Parfois si sombre
2 tu sais
3 tempête
4 venins
5 poivre et sel
22:27 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)