29/06/2017
Time Peace ( Terry Callier 1998)
c'est le genre de chose qui n'arrive plus très souvent a savoir ; la redécouverte d'un album qui était pourtant la tout près , a portée de main depuis des années , un disque oublié et qu'on avait délaissé.
Je ne sais plus quand ni comment ce disque est arrivé sur mes étagères ce qui est certain c'est qu'il y avait peu d'empreintes digitales sur le boitier du CD de "time Peace" l'album de terry Callier
C'est presque par hasard que j'ai mis ce CD sur ma platine un dimanche matin et sans prévenir : le choc ,immédiat et instantané et très vite l'évidence d'un grand, disque
Entre folk , blues , soul et jazz Time peace est un savant mélange de sons , les arrangements sont somptueux et la voix intense et habitée de Terry Callier vous transporte tout au long de cet album inouï qui chose incroyable est passé presque inaperçu lors de sa sortie sur l'excellent label talkin 'loud en 1998 (a l'époque seul les Inrocks avaient semble t'il fait écho au retour de cet artiste )
je dis retour car le moins que l'on puisse dire c'est que le parcours de terry Callier est peu conventionnel , natif de Chicago ,enfant prodige du jazz il est a 17 ans la plus jeune star du label Chess record mais la découverte de John Coltrane va le paralyser et il arrête de jouer et ne touche plus sa guitare pendant un an
Plus tard il signera chez Elektra mais se retrouvera sans maison de disque au début des années 70 ;chômeur il survit alors en pratiquant toutes sortes de métiers (coursier , teinturier ,informaticien) puis alors qu'il semblait avoir renonçé ,un coup de téléphone du label acid jazz record qui souhaite rééditer un ancien 78 tours ' I don't want to see myself ' va changer sa vie et bouleverser sa destinée
le succès de cette réédition est total et Terry Callier a 53 ans entame une nouvelle carière. Time peace enregistré en 1998 est donc un véritable bijou, Callier y reprend deux titres emblématiques de la musique black love thème from Spartacus 'et 'people get ready' (a l'origine composé par le grand Curtis Mayfield )
Ici nul besoin de chercher LA Chanson , tout les titres rivalisent de classe et de génie (the lazarus man ( et sa fabuleuse intro cosmique ) - aka new york - keep your heart right ' vous avez le choix .
Précipitez vous donc sur ce Time peace totalement indispensable et injustement méconnu et laissez vous transporter par la voix ,la musique ensorcelante de cet artiste hors des modes , a des années lumières des chanteurs R'n B sans ames et sans intensité et qui nous a quitte en 2012
ici ça vibre , ça respire , Time peace disque lumineux était un trésor enfoui dans ma discothèque que le hasard qui fait parfois bien les choses m'a permis de retrouver
Que ce doux hasard en soit remercié .
Terry Callier Love thème From Spartacus
Terry Callier the lazarus man
17:35 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
17/06/2017
La possibilité d'une île (extrait )
Chaque fois que nous ressassons notre passé , que nous revenons sur un épisode douloureux et c'est a peu près a cela que se résume la psychanalyse ,nous augmentons les chances de le reproduire et au lieu d'avancer nous nous enterrons.
quand nous traversons un chagrin ,une déception quelque chose qui nous empêche de vivre,nous devons commencer par déménager, brûler les photos , éviter d'en parler a quiconque .
Les souvenirs refoulés s'effacent ,cela peut prendre du temps mais ils s'effacent bel et bien .
le circuit se désactive
La possibilité d'une île -Michel Houellebecq (extrait)
12:49 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
La possibilité d'une île (michel Houellebecq)
o
Ou le talent inouï et le génie littéraire de Michel Houellebecq vous saute au visage avec le poème final qui donne son titre au roman 'la possibilité d'une île
Ma vie ,ma vie ma très ancienne
mon premier voeu mal refermé
mon premier amour infirmé
il a fallu que tu reviennes
il a fallu que je connaisses
ce que la vie a de meilleur
quand deux corps jouent de leur bonheur
et , sans fin s'unissent et renaissent
entré en dépendance entière
je sais le tremblement de l'être
l'hésitation a disparaître
le soleil qui frappe en lisière
et l'amour ou tout est facile
ou tout est donné dans l'instant
il existe au milieu du temps
la possibilité d'une île
La possibilité d'une île -Michel Houellebecq -(extrait)
12:47 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
L'Oeuvre (Emile Zola)
Ah se replonger dans Zola et évidemment dans un volet de cette incroyable saga des Rougon Macquard avec qui j avais tissé dans mon adolescence une relation particulière.
Poussé par mon père qui avouait humblement avoir dévoré la saga ( 20 romans) avant ses 18 ans (et dans l 'ordre chronologique a savoir de 'la fortune des Rougon' au 'Docteur pascal ' ) j 'avais a mon tour été happé par les personnages de cette saga (sur cinq générations) incroyablement réaliste et offrant un regard social culturel et politique de son époque (le second empire) et faisant de Zola le maitre absolu d'un mouvement littéraire qu'on appellera 'le naturalisme '
J'avais donc a mon tour enchainé de nombreux romans de cette saga épique (qui offre au lecteur la possibilité de lire n'importe lequel de ses vingt volet sans être forcement contraint de respecter la chronologie
Ayant eu mon compte de misères , de noirceur et de souffrances a la lecture des chefs d'œuvres littéraires que sont 'Germinal ' " L assommoir ' 'le ventre de Paris ' ' Nana ' ' la bete humaine 'j'abandonnais lâchement Zola le retrouvant au travers des adaptations cinématographiques de ses livres au cours des décennies suivantes.
c 'est le sujet d'actualité autour de l 'amitié Emile Zola -Paul Cézanne ( pour la sortie du film "Cézanne et Moi " de Danièle Thompson ) qui me ramènera a lui et a " L'œuvre " le 14 eme roman des Rougon -Macquart qui sert de support pour le film
Cette relation amicale nouée des l adolescence a Aix en Provence entre les deux hommes est le ciment du livre de Zola ( écrit en 1886)
Zola nous fait découvrir dans 'L'œuvre ' le Paris des Salons mondains , l'ambiance des cafés d'artistes , au delà de sa vision du monde artistique des lettres et de la peinture Zola par sa plume nous entraîne au bout de la folie créatrice et dévastatrice d'un homme (Claude Lantier) obsédé par son art et basculant dans une folie autodestructrice autour d'un unique tableau qu 'il se veut etre son chef d'œuvre définitif
Dans aucun autre de ses romans Zola n 'aura autant payé de sa personne ni mis autant de lui même car évidemment le personnage de Pierre Sandoz l' ami et confident de Claude Lantier c 'est évidemment lui , c 'est forcement lui
Temoin des bouleversements artistiques de son epoque Zola s'en fait le porte parole et introduit dans son roman outre des artistes que l on arrive a identifier sans difficulté ( Cézanne bien sur mais aussi Manet , Courbet , Monet ) traitant au travers d'eux du bouleversement de la peinture moderne et de l 'arrivée majeure des peintres impressionnistes ( n'oublions pas que Zola a ete critique d'art avant de s'imposer comme l 'un des grands romanciers de son siècle)
l 'œuvre est un livre passionnant et totalement Édifiant, parfois effrayant mais absolument magistral sur le monde des arts alors en plein bouleversement et sur les personnages habités qui le composent
C' est aussi un terrible et tragique roman d'amour sacrifié ( entre Claude et Christine) et un livre sans concession sur l l'abnégation de l homme a son art
Un livre intense a la fois angoissé et absolument edifiant une œuvre aussi lumineuse que pessimiste .
12:28 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
16/06/2017
IP5 , l'ile aux pachydermes (Jean-Jacques Beineix 1992)
Voila un film qui commence de fort belle manière et qui atteint petit a petit son point culminant avec la rencontre des trois personnages masculins au milieu de nulle part
.IP5 c'est non seulement l'histoire de rencontres improbables mais c'est également deux grandes histoires d'amour fou ; la première pleine d'espoir tandis que l'autre est faite de souvenirs et de regrets.
C'est aussi un film qui parle des hommes , de la nature , des sentiments , de la solitude , de la vieillesse et du choc des générations mais pourtant malgré de trés belles séquences IP5 pêche parfois par cet excés de prétention caractéristique chez Beineix ,on sait le soin particulier qu'aime apporter le réalisateur a ses long métrages (souvenons nous de "Roselyne et les lions" ou encore de " la lune dans le caniveau " films encensés ou .... hués )
Ici c'est un peu la même chose Beineix semble ne pas laisser suffiamment dérouler le jeu des ses acteurs (Olivier Martinez et Yves Montand dont c'est le dernier rôle au cinéma sont tout deux épatants) et le film qui se veut passionnant au début finit par lentement dériver pour finir par finalement agacer
23:20 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ip5, yves montand, olivier martinez, jean jacques beineix
15/06/2017
Le Massacre de Fort Apache ( John Ford 1948)
se replonger dans ' le 'Massacre de Fort Apache ' le premier film de la trilogie de John Ford sur la cavalerie américaine ( suivront 'la charge héroïque' en 1949 et ' Rio Grande ' en 1950) reste un immense bonheur de cinéphile
Les raisons en sont simples a commencer évidemment par la maitrise de la mise en scène de Ford qui restera a jamais le maitre absolu des chevauchées et cavalcades mais aussi par le contenu profondément politique et sociologique du film
John Ford de manière exemplaire réussit a proposer un juste équilibre entre l'évocation des rituels propres a la cavalerie et a ses règles , la description de la vie quotidienne au fort, et les scènes d'action spectaculaires au cœur de Monument Valley.
Clairement en réalisant avec ' le Massacre de Fort-Apache ' le premier film 'pro indien ' Ford fais également taire tous ceux qui le taxait de conservatisme et de militarisme exacerbé ( les memes accusations seront également portés sur John Wayne)
La vision du monde et des conditions de vie misérable des indiens ( représentés ici par Cochise et Geronimo du clan des ' Apaches ' ) tranche avec les représentations passées des indiens fourbes et traitres
C 'est plutôt le corps militaire, ses codes et ses regles qui sont moqués par Ford au travers de séquences humoristiques volontaires notamment avec l'interet portés aux sans grades qui tournent en ridicule les rituels militaires tout en donnant à l'armée une véritable humanité et une réelle authenticité
ici Ford choisit d'opposer deux types de militaires avec d'un coté le lieutenant-colonel Thusrday, (Henry Fonda tout en sobriété) excessivement autoritaire et rigide qui refuse d'écouter ses officiers mieux avisés que lui et méprise ses adversaires indiens les considérant comme des sauvages et de l'autre le capitaine York, ( John Wayne) vétéran des guerres indiennes, qui sait comprendre les signes 'indiens ' et connaît parfaitement les tactiques des Apaches. C'est aussi un homme qui met un point d'honneur a la parole donnée et au respect de l'ennemi
l 'opposition croissante de ces deux personnalités militaires constitue la colonne vertébrales de ce 'western" d'une rare intelligence psychologique
La touche melo et légère est ici apportée par l'idylle entre Philadelphia Thusrday , la fille du lieutenant colonel ( Shirley Temple) et le jeune et beau lieutenant O ' Rourke ( John Agar)
Ford livre également de beaux portraits de femmes de militaires en insistant sur l 'abnégation et le sacrifice de ces épouses perdues loin de toute civilisation et dans un univers plutôt hostile.
'le massacre de Fort Apache ' regorge de merveilleuses scènes d 'anthologies , l'attaque et le massacre des hommes de Thusrday par Cochise , les scènes de bals ( filmées avec une maestria qui laisse rêveur) , les faces a faces et divergences entre Thusrday et ses hommes qui par l'entêtement du premier conduiront au massacre des seconds
enfin Ford dénonce aussi et c'est certainement la force et le message final de son film l 'héroïsme falsifié qui construit la légende et fera du lieutenant colonel Thusrday un héros sacrifié pour la grandeur de son pays malgré des choix humains et tactiques douteux et hautement discutables.
Du grand cinéma et du grand spectacle pour ce film que l 'on peut considérer comme un des fleurons du genre.
10:49 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
14/06/2017
L'immortel (Richard Berry 2010)
Bon j'avoue que j'y croyais pas trop jean Reno dans un film réalisé par Richard Berry et produit par Luc Besson , j'ignorais que Kad Merad se coltinait le rôle du méchant de service et que Darroussin faisait partie du naufrage.
En adaptant le roman de Franz Olivier Gisbert on aurait pourtant pu espérer un meilleur traitement de la part de Richard Berry.
Au delà de la distribution c'est plutôt le personnage incarné par Reno qui me donnait envie de voir ce film 'Jacky Imbert' rebaptisé Charly Mattei dit "Charly Le Mat" légende de la pègre marseillaise ,un personnage au passé chargé a la fois trouble et fascinant rescapé d'une tentative d'assassinat par le milieu malgré 22 projectiles retrouvés sur sa carcasse
Mais les bonnes intentions ne suffisent pas et le film de Berry ne fait illusion que quelques minutes.
Très vite on sent que la mayonnaise ne prend pas malgré les tentatives de plus en plus désespérées de Jean Reno de nous fait croire au personnage
Ça se corse avec l'apparition de Tony Zacchia joué (mal) par Kad Merad visiblement peu a l'aise dans ce registre puis celle de Martin l'avocat véreux (Darroussin a la ramasse ) et du commissaire Marie Goldman (Marina Fois a peine crédible)
personnages peu vraisemblables et trop caricaturaux, dialogues idiots, violence parfois inutile avec des scènes a la limite du ridicule (ah ! la poursuite a moto avec un cascadeur doublant Reno mais qui doit bien lui rendre 40 kilos de moins) et le plagiat Honteux sur les films de mafia (le mariage )
Joey Starr ("le pistachier" ) en "guest star" dans le rôle de méchant impressionne davantage en 2 minutes que Kad Merad vociférant et gesticulant a chacune de ses apparitions dans le film
On a du bien rigoler du coté de Marseille et de Toulon avec ces caïds de cinéma , on a dût moins rigoler, par contre si on a payé sa place de cinéma pour voir cette daube a peine réchauffée et surtout très indigeste
21:03 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
10/06/2017
Bonjour tristesse (françoise Sagan)
Nous sommes en 1954 et la France vient de changer de président de la république René Coty succède a Vincent Auriol et c'est dans cette France un peu frileuse qui va voir bientôt sonner a sa porte des nouveaux mouvements culturels qui vont révolutionner la conception artistique : le rock'n roll -le pop-art - ou encore la nouvelle vague que paraît un petit roman écrit par une jeune fille de 17 ans.
Elle s'appelle Françoise Quoirez mais elle issue de la grande bourgeoisie parisienne ou il est plutôt préférable de devenir médecin ou avocat et sa famile ne croit pas un instant a la passion qui habite la jeune fille alors on lui demande de ne pas utiliser le nom de famille par peur d'un scandale et c'est ainsi que Françoise Quoirez devient et pour toujours Françoise Sagan en s'inspirant du nom d'un personnage chez Marcel Proust
Bonjour tristesse est le titre inoubliable qu'elle donne a cette premiere oeuvre remarquable de talent et de précocité qui va bouleverser la littérature par son culot et son avant-gardisme ou souffle un vent frais de liberté.
Traiter de liberté des mœurs et de sexualité en 1954 , en France de surcroit , n'est pas chose aisée et même si a relire en 2006 ce livre on se dit qu'il n'y a pas de quoi fouetter un chat cependant on se doute bien de l'impact et du scandale provoqué a l'époque de sa sortie chez Juillard .notamment évidemment en raison de l 'age de son auteur
Pour La france de l'époque ; la même qui manquera de s'étrangler devant Bardot dansant lascivement dans le film de roger Vadim 'et Dieu créa la femme deux ans plus tard , les états d'âmes mélancoliques d'une gamine de 17 ans qui passe l'été sur la côte d'azur dans la plus parfaite des complicités avec son séducteur de père peuvent sembler surfaits et dénués d'un quelconque intêret pourtant le sujet du roman qui dans un premier temps ne récolte qu'indifférence et mépris est bien plus profond qu'il n'y parait
Jamais vulgaire , toujours subtil ce roman que l'on lit en quelques heures fait partie de ces petits livres ( par leur épaisseur) mais qui marquent les esprits pour toujours au même titre que 'le vieil homme et la mer ' 'la métamorphose" - "des souris et des hommes "ou encore "Le petit prince".
C'est un livre qui va dépasser le cadre de la littérature classique car il est d'une telle modernité , d'une telle spontanéité qu'il va davantage oeuvrer pour la condition féminine que les agitations du mouvement M.L.F et va permettre une réelle prise de conscience sur ce sujet encore tabou.
Bien sûr on peut ne pas aimer l'arrogance tranchante de l'écriture de Sagan mais on ne peut en aucun cas nier l'impact de ce livre sur la libération des moeurs .
Dans les quelques pages ( a peine 150 pour l'edition de poche) qui composent le roman Sagan parvient a traîter des principaux sujets de la condition humaine l'amour - la jalousie -la réussite , la rancoeur - la vengeance mais aussi la liberté -le remords -l'egoisme -et la mort
Tout y passe et au travers des états d'âmes de la jeune Cécile c'est bien évidemment a chacune des femmes que s'adresse l'écrivain .
Malgré tout on ne peut étiquetter 'bonjour tristesse ' dans le cercle des ouvrages féministes et ce livre peut etre lu par n'importe quel homme tant l'écriture acide de Sagan dépasse le cadre de la dualité hommes/ femmes -
Pourtant Sagan gardait une certaine réserve sur cette liberté qu'elle évoquait et revendiquait dans son ouvrage et elle déclarait 25 ans apres "On a aussi peu de liberté maintenant qu'il y a vingt ans : faire l'amour était alors interdit aux jeunes filles ; maintenant c'est presque devenu obligatoire. Les tabous sont les mêmes".
Llre aujourd'hui ce petit livre épatant et formidable alors que Sagan nous quittée permet donc de prendre conscience de sa vision aiguisée sur son époque et sur ses contemporains .
Bonjour tristesse publié en 1954 pourrait tout aussi bien avoir été écrit en 1980 ou en 2000 c'est un livre qui ne reste pas figé dans son époque Bonjour tristesse n'a pas 63 ans il est intemporel .
16:36 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
07/06/2017
Velvet goldmine (Todd Haynes- 1998)
Mon appréhension a visionner 'Velvet goldmine ' était malheureusement justifiée , le film de Toff Haynes réalisé en 1998 et qui relate l'épopée du glam -rock dans les années 70 ne m'a apporté que déception et regrets.
Certes l'affiche était alléchante Ewan Mc Grégor et Jonathan Rhys Myers dans les rôles respectifs de Curt Wild (Iggy Pop) et Brian Slade ( David Bowie) quel challenge ! Quel culot !
mais le résultat nous laisse sur notre faim et au bout du compte le film de Todd Haynes a un drôle de gout d'inachevé et d'inabouti
'Velvet goldmine' premier film consacré aux années glam se révélait inévitablement comme un projet extrémement ambitieux ,le mouvement musical " glam " pourtant éphémere aura marqué les consciences de toute une génération de musiciens et comme tout mouvement qui laisse son empreinte il a ses héros (Bowie , T.Rex, Roxy Music , Slade, New York Dolls et ses Héritiers ( Suede, Pulp , Placebo ) ses disques cultes (Ziggy Stardust , Roxy Music tout d'eux millésimés 1972)
Haynes , jeune cinéaste (né en 1961) n'a evidemment pas négligé les clichés incontournables de ce mouvement 'glam' haut en couleurs en décadence et en fantaisie , le strass; les paillettes, les looks hallucinants , les plat- forms boots , l'androgynie , la bi sexualité, la drogue bien sûr tout y est comme dans un fourre tout un peu (beaucoup) indigeste
le scénario s'articule quant a lui autour d' une pseudo disparition et d'assassinat de Brian Slade (Bowie) incarné ( fort brillamment par Jonathan Rhys Myers); et de sa rencontre avec Curt Wild (Iggy Pop) tandis que Arthur Stuart ( Christian bale) un journaliste part a la recherche du chanteur disparu et rencontre ceux qui ont accompagnés durant sa carrière.
Si le film décoit La bande son par contre est incontestablement une réussite Bowie n'ayant curieusement cédé aucun droit (même pas ceux de la chanson dont s'inspire le titre du film) le réalisateur a puisé dans un répertoire varié (et même parfois hors sujet)
on entendra donc des titres de Roxy music , Brian Eno , T Rex, Lou Reed, The Stooges, ,et on découvrira un Groupe composé de thom Yorke et johnny Greenwood (Radiohead) , Bernard Butler (Suede) et Andy mc Kay (Roxy music) baptisé The venus in furs (clin d'oeil évident au Velvet Underground l'anti thése absolue du glam rock), un "Super groupe" occasionnel et éphémère qui nous gratifie ici de quelques titres stupefiants ( "ladytron" " 2HB" "bitter sweet" "baby's on fire " ) des standards qui raviront a coup sur les connaisseurs .
Pour la petite histoire , Michael Stipe , leader de R.E.M est également impliqué et associé a ce projet et il y a fort a parier que sa patte malicieuse est derrière cette bande son superbe
Quant au film il nous balade , navigue tristement entre fiction et réalité , brodant autour d'un invraisemblable scénario malhabile et embrouillé
il faut rappeler n'en déplaise a Todd Haynes que Iggy Pop personnage evidemment fascinant n'est toutefois pas une icône du glam (peut être que s'inspirer de Marc Bolan (T Rex) aurait été plus judicieux)
Force aussi est de constater que malgré le très charismatique Jonathan Rhys Myers la mayonnaise ne prend pas , on est devant un film un peu space age , futuriste , dont la bande son heureusement nous tire d'une incontrôlable torpeur et d'un certain ennui ; on imagine alors avec une pointe de regrets a quoi un tel projet aurait pu ressembler avec un peu moins de prétention et un plus de réalisme.
Placebo - 20 th century boy (velvet goldmine original soundtrack)
12:52 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : velvet goldmine, glam rock
Nuggets : Original Artyfacts from the First Psychedelic Era, 1965-1968 (1972)
C’est peut-être bien la pierre philosophale du psychédélisme, ou bien encore les balbutiements du punk-rock mais c’est aussi un cas quasi- unique de compilation qui trouve sa place parmi les albums majeurs de l’histoire de la musique pop-rock.
On doit ce disque a Lenny Kaye, musicien et futur compagnon de route de Patti Smith et l’album en question s’appelle Nuggets (pépites).
Il est également sous-titré : Original arty facts from the first psychédélics era 1965-1968.
Sorti en 1972 il regroupe 27 titres interprétés par des groupes pour la plupart inconnus du grand public (The 13th Floor Elevators / The Electric Prunes /The Leaves / The Chocolat Watch Band….).
Pour la majorité des groupes présents sur ce disque, la maison de production Elektra leur offrait une seconde chance après un début de carrière avorté ou inaperçu.
Nuggets eu un impact similaire au premier album du Velvet Underground (the Velvet underground & Nico), seuls quelques milliers d’exemplaires furent vendus mais ceux qui les ont tenus entre leurs mains ont a jamais été marqués par ce pur joyau vraisemblablement né d’un réflexe d’orgueil des groupes américains face a la British invasion (Stones, Yardbirds, Beatles; Animals)
La génération dont "Nuggets" se veut représentative se pose ici en éclaireur du grand mouvement new-yorkais amorcé dès 1976 (période CB.GB’s ) et de la déferlante punk qui ne va plus tarder .
Si ce disque fait date et si il reflète un caractère vraiment historique c’est bien évidemment pour les chansons que l’on peut découvrir sans même connaître l’existence du groupe qui les interprètent et qui conservent aujourd’hui encore toute leur énergie.
Elles sont la quintessence d’une époque musicale qui depuis a influencée quantité d’artistes et de groupes avec plus ou moins de réussite mais toujours avec le même souffle et une véritable authenticité artistique.
il est important de signaler que ce double album historique sera réédité en 1998 sous la forme de 4 cd pour un total hallucinant de..... 118 titres
The Leaves - hey Joe
The Castaways - liar, liar
Track-List
- The Electric Prunes – I Had Too Much to Dream (Last Night) – 3:02
- The Standells – Dirty Water – 2:50
- The Strangeloves – Night Time – 2:35
- The Knickerbockers ) – Lies – 2:46
- The Vagrants – Respect – 2:17
- Mouse – A Public Execution – 3:02
- The Blues Project – No Time Like the Right Time – 2:49
- The Shadows of Knight – Oh Yeah – 2:51
- The Seeds – Pushin' Too Hard – 2:39
- The Barbarians – Moulty – 2:37
- The Remains – Don't Look Back – 2:45
- The Magicians – An Invitation to Cry – 2:59
- The Castaways – Liar, Liar – 1:56
- The 13th Floor Elevators – You're Gonna Miss Me – 2:31
- Count Five – Psychotic Reaction – 3:09
- The Leaves – Hey Joe – 2:53
- Michael and the Messengers – Romeo and Juliet – 2:02
- The Cryan' Shames – Sugar and Spice – 2:33
- The Amboy Dukes – Baby, Please Don't Go – 5:41
- Blues Magoos – Tobacco Road – 4:44
- The Chocolate Watchband – Let's Talk About Girls – 2:45
- The Mojo Men – Sit Down, I Think I Love You – 2:25
- The Third Rail – Run, Run, Run – 1:57
- Sagittarius – My World Fell Down – 3:52
- Nazz – Open My Eyes – 2:47
- The Premiers – Farmer John – 2:29
- The Magic Mushrooms – It's-a-Happening – 2:47
12:47 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nuggets
La plus célèbre langue du monde
Tout le monde connaît le celèbre logo des Rolling Stones a savoir la fameuse langue rouge .
Elle a été déssinée en 1970 par le designer John Pasche , ami du bassiste du groupe Bill Wyman mais c'est Mick Jagger le leader des Stones qui en eût l'idée s'inspirant de la statue de la déesse Kali , qui dans l 'hindouisme est la déesse représentative de la préservation, de la transformation et de la destruction
Au cours des années elle prit différentes couleurs mais c'est sous sa forme originelle qu'elle est entrée dans les mémoires collectives devenant assurément l'l un des logos les plus connus ( et les plus rentables) de la planete
12:44 Publié dans arts, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue, rolling stones, kali