30/03/2017
Le destin tragique d'Elliot Smith (1969-2003)
La mort survenue le 21 octobre 2003 a l'âge 34 ans d’ Elliot Smith est une immense perte pour le monde de la musique.
Triste destin que celui de cet auteur compositeur exceptionnel et qui n’a pas eu ( ou n' a pas voulu ) la reconnaissance du public et que l'on peut artistiquement situer quelque part entre Nick Drake et Neil Young
Originaire du Nebraska fils d’un psychiatre et une chanteuse qui ont divorcés assez tôt il est élevé par sa mère et attend patiemment sa majorité pour partir pour Portland rejoindre son père. Il forme un groupe punk the Heatmisers avant de se lancer dans une carrière solo en 1994 avec un premier album, le très confidentiel ‘roman candle ‘.
Suivra bientôt en 1995 l’album éponyme ‘Elliot Smith ‘ puis Either /or en 1997 .Ses chansons folk et mélancoliques reflétant un évident mal de vivre et un sentiment de mal-être profond . Toujours en 1997 le réalisateur Gus van Sant lui demande de composer la musique de son nouveau film ‘will hunting ‘ ;il sera nominé aux oscars pour la meilleure musique de film ;il ne remporte pas la statuette mais joue lors de la cérémonie .
Repéré alors par le label Dreamworks dirigé par Steven Spielberg il signe avec ce nouveau partenaire et sort X.O en 1998 disque qui va être encensé par les critiques musicaux de chaque coté de l’Atlantique .
L’album suivant’ figure 8 ‘ paru en 2000 sera malheureusement en demi-teinte et l’artiste semble ne pas s’adapter au succès .
En 2003 en tout début d’année lors d’une conférence de presse il avoue ses problèmes d’alcool et de drogue et le combat qu’il mène contre les dépendances qui ruinent sa vie au quotidien.
Quelques semaines plus tard il se suicide en se poignardant avec un couteau de cuisine dans l’appartement qu’il partage avec sa petite amie . Il est encore vivant lorsque les secours arrivent et retirent la lame enfoncée dans sa poitrine mais le chanteur décède durant son transfert vers l’hôpital sans avoir repris connaissance .
En janvier 2004 L’enquête de la police signifiera qu’elle ne peut conclure avec certitude a un suicide et que sa mort pourrait tout aussi bien être un assassinat.
Entre temps sortira ‘basement on the hill un superbe album composés de démos et d’inédits témoignage ultime d’un artiste tourmenté et magnifique et dont la mort reste un mystère.
Elliot Smith : between the bars
Elliot Smith - let's get lost
15:32 Publié dans Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : elliot smith
29/03/2017
L'imprudence (Alain Bashung 2002)
C'est Un disque monstrueux et inclassable ,un monolithe musical , un astre noir ,un ovni sonore voila quelques mots qui me viennent a l esprit pour définir " l'imprudence" le 13ème album d'Alain bashung.
Si les précédents disques de l'alsacien nous avaient enchantés (Chatterton en 1994 et surtout Fantaisie militaire paru en 1998) L'imprudence est un disque fascinant ,obsédant et qui est a coup sûr le sommet incontestable de la carrière de cet immense artiste .
Sur ce disque qui n'a que peu d'équivalent dans la chanson française les textes signés jean Fauque (deja co-auteur de la totalité de l'album Chatterton et de cinq titres sur osez joséphine en 91) sont somptueux , les arrangements dépouillés voire cliniques et Bashung joue avec les mots comme un jongleur de la langue française
il faut dire que Bashung s'est particulièrement bien entouré avec notamment la présence aux guitares de Marc Ribot et d'Arto Lindsay et celle de Steve Nieve l'ancien pianiste d'Elvis Costello. tandis que Christophe Miossec lui offre un titre magnifique et torturé ('faisons envie ')
Aucune des Treize chansons ne se détache vraiment car l'album tout en entier est en état de grace ,et il s'en dégage comme un sentiment d'apesanteur .
Evidemment il faut se donner la peine de vouloir pénétrer dans le monde clos et hermétique de Bashung et de partir a la conquête de cet Everest de mots et de sons qu'il faut gravir a tatons guidés par la magie des textes et de la musique d'un artiste devenu majeur dans l histoire de la chanson française .
La récompense de cet effort est a la hauteur de ce disque magnifique et profond.
Alain Bashung - noir de monde
Alain Bashung - l'irréel
12:58 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
Histoire d'une Chanson - Strangers in the night (1966)
Au début des années 50, le compositeur Français Philippe Gérard compose un titre qu'il appelera Magic Tango à l'intention du chanteur Eddie Fisher (l'un des nombreux maris de Liz Taylor).
C’est un tube qui se vend à deux millions d'exemplaires en 1953, et sera adapté dans de nombreux pays d’Europe
en France, c'est Tino Rossi qui en fait un succès (Tango magique) aux Etats Unis c'est Tony Brent Qui chante 'the Magic Tango " et en Allemagne, le titre est récupéré par le talentueux chef-d 'orchestre Bert Kaempfert, qui en recycle une partie de la mélodie dans la bande originale du film ' a man could get killed en 1966 , une série B réalisée par Ronald Neame (avec James Garner) et sortie en France sous le titre "D pour Danger "
Dans la foulée le thème du film est proposé sous le titre 'Strangers in the night ' d'abord en Europe au croate ivo Robic puis a Frank Sinatra alors en perte de vitesse et qui cherche un hit pour revenir sur le devant de la scène
en 1966 Philippe Gérard entend la bande son du film et reconnaît immédiatement le thème qu'il avait composé puis il découvre l 'adaptation de Sinatra et décide de passer a l 'offensive
En première instance, le créateur français n'en mène pas large : le compositeur allemand et les producteurs de Sinatra réclament une fortune en dommages et intérêts pour atteinte à leur réputation.
au bout du compte le plagiat fut reconnut mais les avocats de Sinatra et de Bert Kaempfert proposèrent a Philippe Gerard un dédommagement a condition qu'il décide de renoncer aux poursuites
Depuis "Strangers in the night " est devenue l'une des chansons les plus connues de la planète et c'est également celle qui permis a Sinatra trois avant 'My Way' ( une autre chanson d'origine française ) de revenir au premier plan.
La carrière artistique de Philippe Gérard ( décédé en 2014 a 89 ans) n'en demeure pas moins prolifique outre les musiques de films ( 'du riffifi chez les hommes ' ou ' la vie est un roman ') il a composé (entre autres) pour Juliette Greco , Yves Montand , Edith Piaf , Jeanne Moreau ou encore Henri Salvador
03:12 Publié dans cinéma, Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
25/03/2017
L 'affaire CharlesTrenet Vs Chaplin
En 1941 ( je sais ca date pas d'hier) Charles Trenet alors âgé de 28 ans compose la chanson 'la romance de Paris ' pour le film ' Romance de Paris ' de Jean Boyer un film typique du cinéma des années 40 et dans lequel Trenet joue le rôle principal a savoir celui d'un jeune electricien qui devient chanteur
en ces années sombres de notre histoire Trenet est une grande vedette internationale qui parcourt le monde et il rencontre en 1945 aux Etats -Unis Charles Chaplin avec lequel il se lie d 'amitié
Pourtant des années plus tard on se sait ce qui passe par la tète de Trenet ( "j 'ai été mal conseille " diras t 'il plus tard " ) en effet en 1967 sort sur les écrans ce qui sera le dernier film réalisé par Chaplin ' La comtesse de Hong Kong ( avec Marlon Brando et Sophia Loren) et Trenet entends dans la bande originale la chanson 'This is my song ' chantée par Petula Clark alors devenue star internationale ( on la croise aux bras de Dean Martin qui l invite dans son show télévisé mais également aux bras de Serge Gainsbourg qui compose pour elle)
Ni une ni deux notre Trenet national pique une colère et estime avoir été plagié par le grand Chaplin qui signe lui même comme chacun sait toutes les musiques de ses longs métrages
Ce procès jettera un froid définitif dans les relations cordiales des deux artistes et si il est vrai que les quelques notes au début de "this is my song" rappellent de toute évidence 'la romance de Paris ' comment Trenet a t'il pu imaginer une seule seconde qu'un artiste de la stature de Chaplin pouvait se livrer a un quelconque plagiat ?
il semblerait plutôt que Chaplin qui avait assisté a de nombreux tours de chant de son ami ait intégré dans sa mémoire la rythmique de la chanson de Trenet
Beaucoup de mauvaises langues ont prétendus que c'est l 'appât du gain colossal en termes de dommages et intérêts miroité par le ' fou chantant' qui aurait conduit ce dernier a intenter ce procès surprenant
ON se sait pas grand chose de l'issue de ce procès qui semblerait s’être réglée a l 'amiable mais l 'histoire fait désormais partie des faits marquants de la chanson française
Charles Trenet la romance de Paris
Petula Clark - this is my song
12:25 Publié dans cinéma, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
19/03/2017
The Idiot ( Iggy Pop 1977)
Si après la séparation des fabuleux Stooges Iggy Pop aurait alimenté la longue liste des artistes morts au nom du précepte' sex , drugs & rock' n roll Personne n'aurait été vraiment surpris
Car musicalement a cette période Iggy Pop n'intéresse plus grand monde il traîne avec lui la désastreuse image d'un " Junkie" qui tente de survivre au split inévitable de son groupe
Rescapé de l'enfer des Stooges ,groupe unique qui aura dynamité le paysage rock Seventies et les consacrer parmi les plus novateurs et les plus importants du rock.
Pour Iggy a la dérive le salut va venir de David Bowie alors installé sur le sol américain ou il enregistre "Station to station " et qui va prendre Iggy sous son aile protectrice et le remettre en selle en le ramenant en Europe pour enregistrer avec lui entre Paris , Berlin et Munich le premier disque solo de l'iguane
'The idiot', va s'avérer être un disque fondamental , un album qui va peut-être sauver la vie de Iggy.
Dotée d'une pochette magnifique ou on peut voir un iggy déstructuré et squelettique ce disque assez court (8 titres) contient quelques joyaux discographiques ("nightclubbing" - "Sister midnight" - "dum dum boys" ) et "China girl " l'un des plus grands succes de toute la carrière d' Iggy ( et que Bowie lui empruntera d'ailleurs quelques années plus tard sur son album Let's dance)
Imitant ainsi Lou Reed autre rescapé de la seringue avec un disque magnifique baptisé Berlin (1973)Iggy se reconstruit avec ce disque froid , métallique et désenchanté comme la fin des seventies en proposeront beaucoup (Joy Division - Kraftwerk - brian Eno).
The Idiot est le dernier album qu'écouta Ian Curtis de Joy Division avant de se pendre dans sa cuisine, en 1980 peu avant le début d'une tournée et la parution posthume de Closer.
Ainsi la page des Stooges est définitivement tournée et l'iguane relancé et ressuscité s'affirme comme un artiste solo crédible et reconnu.
Sa voix brumeuse et traînante donne a ce disque crépusculaire un climat et une ambiance unique.
La même année Iggy récidivera avec un autre disque important mais plus rock 'lust for life ' puis petit a petit les démons de sa vie passée vont revenir le hanter et sa carrière connaîtra une longue traversée du desert jusqu'a la fin des années 90 ou il va se poser en parrain du punk et assoir son image d'artiste référence pour toute une génération.
Reste que 'The idiot ' disque glacé et tranchant comme une lame de rasoir s'inscrit quarante ans après sa sortie comme un disque essentiel des années 80 .
Iggy Pop Sister Midnight
19:32 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
R.I.P ( Chuck Berry 1926-2017)
Finalement Son nouvel album prévu pour 2017 sera donc un album posthume.
Apres 38 ans d'attente et son dernier disque paru en 1979 Chuck Berry voulais offrir un dernier album a sa femme Themetta Berry, qui partageait sa vie depuis près de 70 ans (ils se sont mariés en 1948) il n'en aura pas eu le temps
légende absolue du rock et sans doute son incarnation même il était né en 1926 a St Louis dans le Missouri et aura influencé l’essentiel du rock, des Beatles aux Rolling Stones en passant par les Beach Boys, Elvis Presley , Eric Clapton, Bruce Springsteen ou AC/DC (pour n'en citer que quelques uns)
Comme le rapporte Le Monde, John Lennon aimait a répéter "si vous chercher une définition au rock’n’roll et si vous vous cherchez un autre nom à donner au rock’n’roll, vous devez l’appeler Chuck Berry.”
Vie chaotique et controverses multiples ( maison de redressement , prison , procès pour mœurs , procès pour évasion fiscale ) Chuck Berry aura été un bad boy dans le vrai sens du terme
Aussi génial dans ses compositions que dans son jeu de scène particulier il aura donné également un sens au mot ' flamboyance ' par une présence scénique hors du commun et par son jeu de guitare extraordinaire
Chacune de ses apparitions depuis la fin des sixties est un événement (qu'il ne manque pas de monnayer chèrement par ailleurs)
On le retrouvera souvent invité par ceux que Chuck Berry aura inspiré et dans toutes ces prestations on verra tout ceux qui l ont idolâtré , tout ces grands artistes de Keith Richards a Rod Stewart, de Springsteen a Lennon redevenir a ses cotes des petits garçons appliqués , des petits guitaristes studieux
Les cinéphiles se souviendront aussi que Robert Zemeckis chosira ' Johnny B Good ' pour illustrer l invention du rock dans 'Retour vers le futur '(1985) via le personnage de Marty Mac Fly (Michael J Fox)
Retour vers le futur ( scene culte )
La liste des standards incontournables de Chuck Berry qui ont changés la face du rock est ahurissante
on retiendra ' around and around " " rock 'n roll music ' " almost grown" ' Little Queenie " " roll over Beethoven ' ' c'est la vie "( never can tell ') 'sweet little sixteen ' ' carol ' ' back in the USA ' (qui influencera le "back in The USSR " des Beatles )
Son succès Johnny B. Good (1958 ) reste à ce jour un des titres les plus reconnaissables de la musique populaire, il a même été sélectionné pour figurer parmi les chansons emblématiques envoyées en 1977 dans la sonde spatiale «Voyager» à destination d'éventuels extraterrestres
je laisse le soin a Keith Richards de conclure avec son tweet posté a l 'annonce de la mort de son idole
"One of my big lights has gone out.” -
Keith, 3/18/17
Chuck Berry - Around and around
Chuck Berry - Johnny B Good ( Live 1964 )
Chuck Berry - roll over Beethoven (live 1972)
Chuck Berry & Keith Richards - Nadine (live 1987)
The Rolling Stones - around and around ( live 1964)
11:12 Publié dans Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
18/03/2017
The Cure ou la Trilogie de rêve
Dans la discographie inégale de The Cure la trilogie des années 80 (Seventeen seconds – Faith – Pornography) a toujours fait l’unanimité tant pour le public que pour les critiques pourtant souvent sévères avec les artistes de cette période musicale.
Il faut avouer qu’a l’image de son modèle et maître ,un certain David Bowie , Robert Smith et son groupe ont livrés a la face du monde trois véritables disques miraculeux tout a la fois distincts les uns des autres mais pourtant indissociables.
Je serai même tenté de penser (et j’arrêterai la un parallèle qui n’a pas lieu d’être) que la trilogie de Cure dans son unité est supérieure et encaisse mieux les années qui passent que la trilogie berlinoise de Bowie notamment en raison d’un "Lodger" nettement inférieur au niveau de" Low" (chef d’œuvre incontestable) et de "Heroes" les deux autres productions du tandem Bowie –Eno.
Cela dit " Low "étant définitivement la pierre fondatrice de la new wave - et de l’ambient c’est historiquement le Tin white duke qui remporte la palme.
Evidemment la démarche artistique de ces trilogies sont très différente même si on peut y déceler un point commun dans l’absence quasi intégrale de véritables ‘singles’ excepté ‘Heroes’ pour david Bowie et "A forest" pour The Cure.
Soucieux d’une démarche créative différente de leur production passée The Cure va brutalement cesser après la sortie de ces trois disques importants d’être considéré comme un groupe a ‘singles’ étiquette qui leur collaient a la peau en raison du succès de titres comme ("Killing an arab" –" boys don’t cry "– "charlotte sometimes" – "let’s go to bed" – "the lovecats" ou encore "jumpin ’ someone else this train")
A l’opposé de Bowie déjà auréolé d’un statut culte et qui avait déjà tourné une page importante de sa carrière (Ziggy Stardust) Robert Smith et ses musiciens livrèrent ces fameux trois albums alors que le groupe n’était encore que balbutiant "seventeen seconds" paru en mars 80 et premier volet de la trilogie n’est que le troisième album du groupe apres " Three imaginary boys" (Mai 79) et " Boys don’t cry "(Fevrier 1980) , Simon Gallup remplaçant alors Mathieu Hartley aux claviers avant a son tour de céder la place a Lol Tolhurst qui quittera le groupe en 82.
Parallèlement Robert Smith a l'époque ne semblait pas penser que l’avenir du groupe soit scellé apres 'seventeen seconds ' en effet peu de temsp apres il enregistre l’album "Hyaena "avec sa vieille copine Siouxie il part même en tournée avec elle en compagnie des Banshees en tant que guitariste.
Mais très vite partout a travers le monde des milliers de jeunes vont adorer 'seventeen seconds ' ils vont prendre le temps de l'’écouter, de le disséquer et de se l 'approprier pour en faire une référence essentielle et incontournable.
"Seventeen seconds" donc puis "Faith" et surtout "Pornography " apothéose totale ,ces trois albums pourtant hermétiques et surtout peu dansants au regard des productions "New-Wave" de l’époque (Depeche Mode – Human league – Simple minds ou encore U2) vont devenir tour a tour les disques de chevet de toute une génération et Cure va imposer dés lors un son , un look, un climat musical reconnaissable et identifiable instantanément.
Propulsé par le tremplin de ces albums majeurs la suite ne sera pour Robert Smith et sa bande que triomphante et les années qui suivront seront celles du carton médiatique partout sur la planète" the head on the door "en Juillet 85 puis " Kiss me kiss me kiss me" en Mai 87) marqueront le retour des singles qui portés par des vidéos magnifiques (souvent signés du génial Tim Pope) deviendront des standards de leur époque ( " in beetwen days " – " close to me " –" just like heaven" – " why can’t I be you ?" pour ne citer que les plus connus)
The Cure reviendra par la suite aux climats atmosphériques et aux mélodies envoûtantes et mélancoliques en 1989 avec " Disintegration" livrant à cette occasion un nouveau grand album malade et fiévreux mais ne retrouvera plus par la suite cette aura musicale sombre et cette profondeur caractéristique a cette période exceptionnelle de leur carriere
the Cure - 10.15 saturday night
19:54 Publié dans Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
14/03/2017
18 Novembre 1972 la nuit Tragique de Danny Whitten
Danny Whitten était le guitariste et chanteur du groupe Crazy Horse, une formation de musique rock originaire de Los Angeles et composéE également de Ralph Molina (batterie) et de Billy Talbot (basse).
Les trois musiciens formaient depuis 1962 le noyau dur de The Rockets, un groupe de bar, avant que Neil Young ne les recrute pour une tournée et pour l enregistrement de son deuxième album solo Everybody Knows This Is Nowhere. en 1969
La chanson "Running Dry" sous-titrée "Requiem For The Rockets", a été écrite à propos de la séparation des Rockets qui est devenu ensuite le groupe Crazy Horse
Comme beaucoup de musiciens de la fin des années 1960, Danny Whitten commença à prendre de l'héroïne et ne tarde pas à devenir dépendant.
On retrouvera Danny Whitten sur le troisième album de Neil Young l'excellent ' After the gold rush ' en 1970
Mais son addiction aboutit à son éviction de Crazy Horse en 1972 et Neil Young enregistrera Harvest son mythique album de 1972 sans lui (faisant appel rappelons le pour ce disque universel a ses ex compagnons du groupe Crosby , Stills & Nash mais également a Linda Rondstadt ou encore a James Taylor
Sur l 'album ' Harvest Neil Young compose pour Danny Whitten 'The needle and the damage done' ('La seringue et les dégâts qu'elle cause ') une chanson légendaire et poignante évoquant l'addiction a l'héroïne d'autant plus que Bruce Berry un ami 'roadie 'de Neil Young vient de mourir d'overdose
Les paroles de cette chanson sont terriblement significatives
I hit the city and I lost my band
J'arpente la ville et j'ai perdu mon groupe
I watched the needle take another man
J'ai vu la seringue emporter un autre homme
Gone, gone, the damage done.
Parti, parti, les dégâts sont faits.
I sing the song because I love the man
Je chante cette chanson parce que j'aime l'homme
I know that some of you don't understand
Je sais que certains d'entre vous ne comprennent pas
En prévision de la tournée faisant suite à la sortie d' Harvest, encensé par les critiques Neil Young fit appel à lui a Danny Whitten par solidarité pour son ancien guitariste a Danny Whitten, mais ce dernier complètement drogué se révèle totalement incapable de jouer.
Le 18 novembre 1972, Neil Young et ses musiciens sont en tournée a San Francisco mais devant l 'état physique et psychologique de Danny Neil Young prit la décision de le renvoyer (une nouvelle fois) du groupe
il lui acheta un billet d'avion retour pour Los Angeles et glissa dans sa poche un billet de 50 dollars
Dans la nuit qui suivit ce 18 Novembre 1972 Danny mourut d'une overdose d'un mélange de valium et de vodka.
Très touché par sa mort, Neil Young sombre dans une profonde dépression chronique , il va enregistrer en 1974 'on the beach ' un album sombre et d'une tristesse profondepresque palpable puis il dédiera a Danny Whitten en 1975 l'album suivant Tonight's the Night.
Neil Young mettra beaucoup de temps pour exorciser cette tragédie s'estimant en partie responsable de la mort de son ancien guitariste
Ce drame le hantera pour les années a venir et il l'évoquera longuement dans sa biographie ' "Shakey ' the Neil Young biography " écrite sous la plume de Jimmy Mc Donought en 2003
Crazy Horse - I don't want to talk about it
Neil Young - the needle and the damage done
15:34 Publié dans Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
12/03/2017
Remain in light ( Talkings Heads-1980 )
Attention disque culte !!!!!
Au début des années 80 dans l'océan des disques convenus et mediocres nous arrive cet Ovni musical issu des cerveaux de deux génies de la musique David Byrne et Brian Eno.
Cet album est totalement révolutionnaire dans son utilisation des sons et des instruments ,le mélange des rythmes , les sonorités africaines l'électro urbaine lui apporte une touche absolument unique .l'osmose entre les membres du groupe (Byrne- Jerry Harrison - Tina Weymouth-Chris Frantz ) est totale grâce au sorcier Eno qui apporte sa touche de magie musicale
Moins etouffant que 'fear of music, L' Album légendaire des Talkings heads ' Remain in light ' est incroyablement dansant et reste moderne 37 ans après sa sortie
les titres (8 seulement) s'enchaînent avec une cohésion évidente mais les 2 sommets de ce disque majeur sont 'Born under punches '(qui ouvre l'album et donne une idée de ce qui nous attend) et once in the lifetime (que Byrne illustrera par une vidéo incroyable totalement déjantée et épileptique )
D'un avant-gardiste visionnaire Remain in light est une pure merveille qui trouvera sa place dans votre discothèque tant au rayon electro qu'au rayon pop-rock
De Plus cet album annonce avec la collaboration Byrne -Eno un autre chef d'oeuvre le fabuleux ' My life in the bush of ghosts'(1981 ) un disque fondateur de la world music ou l'utilisation des sons et des samples sera source d'inspiration pour les futurs groupes de hip-hop pendant les décennies a venir
talkings heads - crosseyed & painless
01:37 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : talkings heads, remain in light, brian eno, david byrne
11/03/2017
Come away with ESG ( ESG 1983)
ESG (pour esmerald , sapphire and gold) c 'est quatre sœurs du Bronx new yorkais (Marie, Renée, Valérie et Deborah Scroggins), qui vont sans le savoir ( ni le vouloir) réussir au début des années 80 publier un disque ( come away with ESG) qui va s'avérer être après plusieurs décennies un album majeur et bénéficier d'un aura de culte absolu
cet album est en réalité le témoignage musical de toute une époque ; celle d'un New-York en pleine mutation artistique et culturelle , celui de l 'émergence de toutes parts de courants musicaux riches en influences multiples
Véritable carrefour des genres ' Come away with ESG ' est un kaléidoscope musical hallucinant où le métissage musical et le mélange des genres explosent , un shaker fou ou la new wave des Talkings Heads rencontre le funk malade de Public Image Limited où le punk croise le disco ou l 'electro flirte avec le hip-hop.
Samplées par toute la communauté musicale hip-hop et rap du Wu tang Clan aux Beastie Boys , de Tricky a Notorious Big , les sœurs d'ESG n'obtiendront jamais la reconnaissance que cet album leur permettait sérieusement d'envisager
Depuis le temps a fait le reste cet album est devenu culte ' come away with ESG' est une tuerie absolue et un disque incontournable
ESG it's alright
ESG - Tiny Sticks
ESG - Moody
17:57 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
Hippie Hippie Shake (Richard Neville)
C 'est un livre disons... quelque peu particulier
Il est l'œuvre d'un auteur témoin de son époque et de son temps , en effet son auteur Richard Neville ( décédé en 2016) est le fondateur du journal underground OZ
Oz Magazine sulfureux et politiquement incorrect sera publié d 'abord en Australie , le pays d'origine de Neville des 1963 puis a Londres a partir de1967
Neville nous propose dans 'Hippie Hippie Shake ' (sous titré ' rock , drogues sexe utopies voyage dans le monde merveilleux des sixties ") parallèlement au récit de l'aventure mouvementé du magazine underground depuis les balbutiements des débuts en passant par l 'épopée londonienne sans oublier les procès pour obscénité des témoignages instantanés de cette époque révolue et qui suscite encore beaucoup de fantasmes aujourd'hui a savoir , celle des swinging sixties
Roman témoignage donc un peu foutraque et désordonné a l'image de l 'époque qu'il retrace .Drogues , Musique , Engagements politiques ,Tout ici se télescope et le roman fourmille de références et de personnages qui ont construits cette société culturelle et artistique.
On y croise entre autres John Lennon , Lenny Bruce , Eric Clapton , robert Crumb , quantités d'artistes musiciens , écrivains , journalistes , des doux dingues et des vrais cinglés , des célébrités , des anonymes , des utopistes , des rêveurs ,
de Sydney a Katmandou , d'Ibiza a Londres ; de Tanger a New York le voyage psychédélique raconté par Richard Neville est tout aussi fascinant que déroutant
il reste au travers de ce 'hippie hippie shake ' le témoignage coloré et délirant d'une génération de tout les culots , de toutes les utopies , de tout les excès et de tout les combats, le témoignage aussi d'une époque charnière dans l'histoire de la société moderne et culturelle.
17:06 Publié dans Culture, Livre, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
Amadeus (Milos Forman 1984)
C'est très certainement l'un des plus grand film musical de l'histoire du cinéma , le revoir plusieurs décennies apres sa sortie permet de mesurer combien Amadeus n'a pas pris une ride
Bien au contraire. le film de Milos Forman adapté de la piece de peter Schaffer reste un enchantement a chaque seconde , la tragique et courte vie du plus celebre des compositeurs de tout les temps nous est racontée ici par le biais d'Antonio Salieri merveilleusement interprété par F.Murray Abrahams (oscar du meilleur acteur) le compositeur attitré de Joseph II.
Salieri personnage trouble , inquietant , fourbe ,maladivement jaloux mais totalement fasciné par l'évidence du genie de Mozart en qui il pense entendre la voix de Dieu .
Quant a Mozart il est ici incarné par un incroyable Tom Hulce comedien alors quasi-inconnu et qui va trouver ici le rôle de sa vie .
Ce chef d'œuvre va Installer définitivement Forman parmi les génies de la réalisation cinématographique.
(Amadeus lui permettant de remporter un second oscar apres Vol au dessus d'un nid de coucou en 1975)
Amadeus aura également permis de populariser ,de dépoussiérer et de désacraliser la musique classique , Mozart nous étant ici présenté comme un jeune homme fantasque , décadent , grossier et plutôt vulgaire ; une sorte de chien fou habité par un génie intérieur et une énergie qui va le consumer .
Tout ici est époustouflant des décors somptueux a l'interprétation des acteurs , des costumes a la musique . Certaines scènes (la dictée musicale) faisant désormais partie de l'anthologie du cinéma .
2h 40 de pur bonheur a voir et a revoir.
01:38 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : milos forman, amadeus
07/03/2017
Harry dans tout ses états (Woody Allen 1997 )
Harry dans tous ses états (deconstructing Harry) pourrait etre le film testament de Woody Allen tant le réalisateur a mis de sa personne dans la conception de son film pourtant même si l' on sait pertinemment que le boulimique metteur en scène (quasiment 1 film par an depuis 'take the money and run' en 1972) n'en restera pas là (les films qui suivront seront d'ailleurs plutôt moyens) ce film là est a mon sens l'un des plus importants de sa carrière.
Évidemment il y a toujours une large part autobiographique dans les personnages que Woody Allen interprète a l'écran mais certains sont indiscutablement plus marquants et on se souvient notamment avec émotion de son personnage de Alvy Singer dans Annie Hall en 1977.
Ici c'est Harry Block; écrivain a succès qui nous intéresse ,Harry s'inspire de ses propres experiences pour écrire ses romans et forcément sa famille et ses proches s'y reconnaissent aisément car ils sont a peine masqués derrière les identités du livre .
Comme souvent chez Woody Allen le film mélange personnage réels et personnages fictifs , scènes vécues ou imaginées et c'est dans ce contexte particulier que se croisent tous les protagonistes de cette histoire qui gravite autour de Harry Block et des ses névroses .
Le choix des comédiens encore une fois est de tout premier ordre Woody Allen est déchaîné et nous régale encore d'une grande performance d'acteur qui prouve combien il est excellent quand il est...lui même.
A ses côtés beaucoup d'actrices très inspirées (on sait depuis longtemps la part belle faite aux comediennes dans les films de Woody) et on retrouve Judy davis - Amy Irving - Caroline Aaron - Kristie Alley - et Demi Moore (étonnante dans un personnage totalement décalé).
Côté masculin Billy Crystal et Robin Williams trouvent tout deux des rôles totalement délirants dont je préfère garder le secret pour ceux qui n'auraient pas encore vu cette petite merveille de comédie.
Ce film est un véritable feu d'artifice, qui démarre a cent a l'heure et qui ne faiblit jamais ( le montage ultra rapide du film donne davantage encore d'énergie a cette comédie jubilatoire)
ça part dans tout les sens , ça dérape , ca s'engueule aussi beaucoup mais derrière les angoisses de Harry et les états d'âme de chacun et chacune le film parvient toujours grâce au talent et au génie de Woody Allen a nous sensibiliser et nous émouvoir.
Harry dans tous ses etats est sans contexte un Woody Allen grand crû qui peut aisément rivaliser avec les chefs d'oeuvres de la trempe de Manhattan ou Annie Hall auquel ce film nous ramène souvent .
Un vrai régal !!!! a déguster sans modération bien évidemment et toujours en V.O.
02:41 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
Les Oiseaux (Alfred Hitchcock 1963)
Mon fils m’a demandé un jour ‘ c’est quoi les films qui te faisaient peur quand tu avais mon âge ?
J’ai réfléchi et me suis souvenu de ma terreur lorsque je vis pour la première fois ‘les Oiseaux ’d’Alfred Hitchcock.
A sa demande je décidais de visionner le film en sa compagnie j’ai du le revoir peut être une fois depuis (certainement a l’occasion d’une rediffusion TV) et l’idée d' un petit Hitchcock de temps reste toujours séduisante.
Je considère évidemment Hitchcock comme l’un des plus grands maîtres du cinéma et il faudrait être idiot (ou aveugle) pour prétendre le contraire
j’en veux pour preuve le nombre impressionnants de Chefs d’œuvre "Sueurs froides" – "l’inconnu du nord express" – "fenêtre sur cour" "Psychose ") qui me reviennent en mémoire quand je pense a ce réalisateur qui aura su faire de son nom un mot du langage usuel " ne dis t’on pas c’est du Hitchcock quand on parle d’une situation de suspense haletante ?"
Les Oiseaux donc, et Surtout qu'en est il plus d'un demi siècle après sa sortie ?
Force est de reconnaître que le film a quelque peu vieilli cependant on passe néanmoins toujours un bon moment même quand on connaît l’histoire par cœur .
Il est vrai que le film est plutôt lent a démarrer ( l’insipide rencontre entre Tippi Heddren et Rod Taylor puis l’arrivée a Bodega Bay sont d’une mièvrerie ennuyeuse ) ; les trucages évidemment ont pris un sacré coup de vieux alors de cette adaptation de Daphné Du Maurier il vaut mieux se souvenir des incroyables séquences d’anthologie et en premier lieu cette incroyable scène de la sortie d’école ou Tippi Hedren fume tranquillement alors que les corbeaux arrivent par vagues et s’installent sur le portique de jeu attendant les écoliers pour les attaquer
on peut même dire que cette scène ou l’on attend l’attaque imminente et inévitable des oiseaux est plus effrayante encore que l’attaque elle-même car nous , spectacteurs voyons les oiseaux se regrouper dans le dos de l'heroine qui fume tranquillement sa cigarette .
La scène de la station service avec ce plan magnifique ou Hitchcock prend de la hauteur et nous donne la vision de la ville assaillie du point de vue des oiseaux est également un grand moment du film de même que l’attaque des oiseaux sur Tippi Heddren dans la pièce du haut de la maison
On a longtemps d'ailleurs assimilé cette scène a une représentation du viol et on n'ignore pas au vu de la filmographie de Hitchcock que ce dernier adorait faire souffrir ses héroïnes , clairement on peut dire qu’ici il n’y va pas de main morte Tippi Heddren est a moitié dévorée vivante par les coups de bec et meurtrie par les griffes des oiseaux déchainés
Enfin rappelons la séquence finale apocalyptique ou les héros s’enfuient laissant leur maison ,leur ville aux oiseaux qui semblent avoir gagnés la bataille
Hitchcock osant terminer son film sans happy end c’est assez rare pour être souligné .
De même il n'apporte aucune hypothèse;aucune explication laissant a chacun le soin de tirer ses propres conclusions et sa propre analyse sur le phénomène
Pour conclure je me dois de signaler que mon fils comme je m'y attendais n’a pas eu peur et même pas peur du tout il s'étonnait par contre de ma terreur passée devant ces oiseaux là
je serai donc tenté de dire en conclusion "autres temps autres peurs"
02:22 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
01/03/2017
Marvin Pontiac ou la Légende " musicale urbaine et géniale " de John Lurie
Mais qui est Marvin Pontiac pour être considéré comme une légende avec pour seul disque, 'the legendary Marvin Pontiac ' sorti en 1999 sur le label Strange and beautiful ?
Les seules photos qu’on connait de lui ont été prises à l’hôpital Esmeralda State Mental Institution par un autre patient six mois avant sa mort suite selon la rumeur à un accident dans un bus en 1977.
Né en 1932 à New York, d’un père Malien et d’une mère Juive, Marvin Pontiac a grandi entre Bamako et Detroit.
Il quitta le Mali à 15 ans pour arriver à Chicago puis pour des raisons obscures il quitta Chicago et se déplaça vers Lubbock, au Texas où il devint l’assistant d’un plombier.
Dans les années 50, une rumeur mal fondée disait que Marvin pouvait avoir été impliqué dans un cambriolage de banque puis On retrouve sa trace en 1952, où il enregistre un premier titre « I’m A Doggy » pour Acorn Records.
Dans les années qui suivirent il continua d’enregistrer, mais en 1970 il devint soupçonneux vis-à-vis de l’industrie du disque et c’est à partir de cette époque qu’il sombra peu à peu dans la folie. et ou il est interné en établissement psychiatrique.
Jusque la on se dit que Marvin Pontiac est ce qu on appelle un artiste maudit redécouvert après sa disparition a l 'image d 'autres artistes dont l 'œuvre fut exhumée apres leur mort.
la réalité est tout autre car tout ce que vous avez lu n 'est finalement que sorti de l imaginaire de John Lurie le génial saxophoniste des Lounge Lizards qui inventa de toutes pièces le personnage de Marvin Pontiac
Né en 1952 a Minneapolis Lurie est une personnalité du jazz moderne depuis la creation de son groupe (avec son frère Evan) en 1978
Present sur les écrans notamment chez Jim Jarmush 'Permanent vacation ' (1982 " Stranger Than Paradise "(1984) ' down by law ' (1986) il va également composer de nombreuses musiques de films ( notamment pour Jim Jarmush )
Parallèlement a sa carrière (une bonne dizaine d'albums ) avec the Lounge Lizards groupe culte de la scène' jazz underground' entre 1981 et 1998 Il 'invente 'en 1999 le personnage de Marvin Pontiac et desireux de chanter il enregistre l'album secret ' the legendary Marvin Pontiac avec des artistes qui participent anonymement au projet ( Iggy Pop , David Bowie , Marc Ribot , Ali farka Touré )
On retrouve le titre 'I ' m a doggy ' sur la B.O de 'Downtown 81 ' le film documentaire consacré au peintre Jean Michel Basquiat réalisé par Edo Bertoglio en 2001
Illustré par une bande son ou l'on retrouve des artistes de la scene culte 'underground ' new yorkaise ( D.N.A , Gray , Suicide , james White & The Black , Liquid Liquid ) Downtown 81 va permettre a John Lurie de faire exister son personnage et de construire la légende urbaine qu'il a crée de toutes pièces
L histoire ne serait pas belle si le contenu musical proposé par Lurie " dixit Pontiac "ne se révélait pas de tout premier ordre et pour dire totalement stupéfiant et incroyable
des chansons bluesy , écorchées a l'os , des sons aux influences multiples ( afrique , jazz , Blues du delta ) et qui enchanteront tant les puristes de blues traditionnel que les amateurs de vrais projets artistiques.
a découvrir absolument!
Marvin Pontiac - I ' m a doggy
Marvin Pontiac - small car
Marvin Pontiac -Pancakes
John Lurie -What Do You Know About Music,You're Not a Lawyer (Down By Law Original Soundtrack )
The Lounge Lizards - Harlem nocturne
11:33 Publié dans Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)