07/03/2017
Les Oiseaux (Alfred Hitchcock 1963)
Mon fils m’a demandé un jour ‘ c’est quoi les films qui te faisaient peur quand tu avais mon âge ?
J’ai réfléchi et me suis souvenu de ma terreur lorsque je vis pour la première fois ‘les Oiseaux ’d’Alfred Hitchcock.
A sa demande je décidais de visionner le film en sa compagnie j’ai du le revoir peut être une fois depuis (certainement a l’occasion d’une rediffusion TV) et l’idée d' un petit Hitchcock de temps reste toujours séduisante.
Je considère évidemment Hitchcock comme l’un des plus grands maîtres du cinéma et il faudrait être idiot (ou aveugle) pour prétendre le contraire
j’en veux pour preuve le nombre impressionnants de Chefs d’œuvre "Sueurs froides" – "l’inconnu du nord express" – "fenêtre sur cour" "Psychose ") qui me reviennent en mémoire quand je pense a ce réalisateur qui aura su faire de son nom un mot du langage usuel " ne dis t’on pas c’est du Hitchcock quand on parle d’une situation de suspense haletante ?"
Les Oiseaux donc, et Surtout qu'en est il plus d'un demi siècle après sa sortie ?
Force est de reconnaître que le film a quelque peu vieilli cependant on passe néanmoins toujours un bon moment même quand on connaît l’histoire par cœur .
Il est vrai que le film est plutôt lent a démarrer ( l’insipide rencontre entre Tippi Heddren et Rod Taylor puis l’arrivée a Bodega Bay sont d’une mièvrerie ennuyeuse ) ; les trucages évidemment ont pris un sacré coup de vieux alors de cette adaptation de Daphné Du Maurier il vaut mieux se souvenir des incroyables séquences d’anthologie et en premier lieu cette incroyable scène de la sortie d’école ou Tippi Hedren fume tranquillement alors que les corbeaux arrivent par vagues et s’installent sur le portique de jeu attendant les écoliers pour les attaquer
on peut même dire que cette scène ou l’on attend l’attaque imminente et inévitable des oiseaux est plus effrayante encore que l’attaque elle-même car nous , spectacteurs voyons les oiseaux se regrouper dans le dos de l'heroine qui fume tranquillement sa cigarette .
La scène de la station service avec ce plan magnifique ou Hitchcock prend de la hauteur et nous donne la vision de la ville assaillie du point de vue des oiseaux est également un grand moment du film de même que l’attaque des oiseaux sur Tippi Heddren dans la pièce du haut de la maison
On a longtemps d'ailleurs assimilé cette scène a une représentation du viol et on n'ignore pas au vu de la filmographie de Hitchcock que ce dernier adorait faire souffrir ses héroïnes , clairement on peut dire qu’ici il n’y va pas de main morte Tippi Heddren est a moitié dévorée vivante par les coups de bec et meurtrie par les griffes des oiseaux déchainés
Enfin rappelons la séquence finale apocalyptique ou les héros s’enfuient laissant leur maison ,leur ville aux oiseaux qui semblent avoir gagnés la bataille
Hitchcock osant terminer son film sans happy end c’est assez rare pour être souligné .
De même il n'apporte aucune hypothèse;aucune explication laissant a chacun le soin de tirer ses propres conclusions et sa propre analyse sur le phénomène
Pour conclure je me dois de signaler que mon fils comme je m'y attendais n’a pas eu peur et même pas peur du tout il s'étonnait par contre de ma terreur passée devant ces oiseaux là
je serai donc tenté de dire en conclusion "autres temps autres peurs"
02:22 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
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