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19/11/2017

Under a blood red sky (U2 1983)

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Evidemment il n ' y a que 8 titres  sur ce Live ( Qui nous  est d'ailleurs  présenté  comme un mini LP) et qui provient  de trois concerts différents  donnés par le  groupe  en 1983

Paru  a la sortie de l'album War   troisième disque  de U2 ce ' live  'sorti a la hâte voulait couper l'herbe sous le pied des  nombreux lives  ' pirates  ' qui fleurissait un peu partout

le groupe emmené par Bono n'a pas  encore la dimension planétaire qui sera  la  sienne  (  cela viendra notamment  après le " live  Aid " de 1985 ou sa prestation est restée gravée dans les  mémoires) mais  il s'impose  déjà comme  un grand groupe de scène.

Des  hymnes  incontournables   'sunday bloody  sunday  '  ' new year's day '  aux autres   (belles) surprises  " Electric C° ( quelle  intro   inouie) " ou encore l 'époustouflant I will Follow' sans oublier '40' (et la communion musicale  finale avec  un public en liesse )   U2  livre ici  un album 'live  '  ' énergique et musclé , qui malgré  sa courte durée (35 ') ravira  les  fans  du groupe.

il faudra attendre 5 ans avec  la sortie de 'rattle & hum ' en 1988 qui sera le véritable premier " live"  officiel du groupe mais ne boudons pas notre plaisir avec ce mini LP efficace  et puissant.

 

track-list

Gloria

11 O Clock tick tock

I  Will follow

Party girl

Sunday bloody sunday

the electric  C°

New year's day

40

 

U2  11 O clock - tick-tock 


podcast

 

 

 

 

 

 

 

 

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18/11/2017

Un plan simple (Sam Raimi 1998)

un plan simple,sam raimi,bill paxton billy bob thornton

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au milieu de nulle part , dans une région ensevelie sous les neiges Hank Mitchell (bill Paxton) honnête citoyen marié a la gentille Sarah (bridget Fonda) trouve par hasard un petit avion ecrasé et enseveli sous les neiges  au milieu de la  foret.

Près du pilote mort il y a un sac qui contient 5 millions de dollars. Hank  n'est pas seul a faire cette decouverte incroyable  il est  avec son frere jacob (billy bob Thornton) un simple d'esprit inoffensif mais imprévisible et Lou ( Brent Briscoe) chomeur  alcoolique et stupide  .

Rapidement le plan monté pour conserver et partager cet argent tombé du ciel va tourner au cauchemar  et la spirale infernale de l'appât du gain et de la suspicion va conduire au drame.

Lorsqu'il réalise ce petit bijou de film Sam Raimi n'est pas encore devenu le metteur en scène a qui Columbia va confier la saga des Spiderman  il a cependant  deja un statut de rélisateur culte depuis qu'il a  réalisé en 1982 pour une poignée de dollars "Evil Dead " un film Ovni completement déjanté et  primé au festival du film fantastique de Paris un film  qui va devenir  une oeuvre culte du cinéma gore.

Raimi va croiser ensuite la route de Joël et Ethan Coen (il sera assistant seconde  équipe pour"  le grand saut" en 1993) et va consulter les deux frères pour la réalisation de 'un plan simple 'en 1998 notamment pour la difficulté a tourner au milieu des grands espaces enneigés (Les freres Coen ayant en 1996 réalisé "Fargo " un thriller époustouflant dans un décor semblable a celui d'un plan simple ') Mais si le film de Sam Raimi fait parfois  penser a Fargo pour l'incroyable  décor enneigé  la comparaison s'arrête la. "Un plan simple' est un film qui ne ressemble a aucun autre  et nous réserve de bien belles surprises a commencer par les interprétations parfaites de Bill Paxton  et de Billy Bob Thornton (oscar du meilleur second rôle) tous les deux formidables dans les rôles des frères  Mitchell, personnages diamétralement opposés mais qui vont tenter de s'unir pour survivre a la terrible aventure qui les dépasse .

 Les autres comédiens autour d'eux Bridget Fonda , Brent Briscoe sont également excellents mais il faut surtout  saluer l'intelligence du scénario de Scott .B. Smith qui adate ici son propre roman (il obtiendra d'ailleurs  un oscar mérité pour cette adaptation )

 L'évolution de l'histoire ,le changement progressif de comportement des personnages , la fin étonnante  font de ce film marqué d'un profond cynisme  un modéle de thriller qui se démarque de tout ce que le cinéma américain a parfois  l'habitude de (trop) nous montrer .

 

 

 

Nosferatu , Fantome de la nuit ( Werner Herzog 1979)

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Nosferatu , fantome de la nuit  est le remake d'un des plus célèbres film muet de tout les  temps a  savoir  le' Nosferatu ' de Murnau réalisé  en 1922 et considéré comme l'un des  chefs  d'œuvres  définitif du cinéma expressionniste allemand 

Cette relecture fidèle  mis en scène par un autre metteur  en scène allemand  Werner Herzog  plus de cinquante  ans plus tard s'impose comme une  réussite totale  qui dépasse  le  genre  du cinéma  fantastique 

 En apportant  un soin particulier au visuel  et en créant un climat  aussi poétique que anxiogène Herzog entraine les spectateurs  dans une plongée progressive et inexorable vers la folie et le mal

Ode non dissimulée  a l'expressionisme du cinéma de son pays d'origine Werner Herzog  filme ses acteurs comme des comédiens du cinéma  muet  offrant  a Klaus Kinski avec  ce  personnage inoubliable  a la fois triste et  délicat  du comte Dracula  le rôle de  sa vie

Car Kinski , bien que quasiment muet  est  ici sidérant  , époustouflant  ,aussi  terrifiant que touchant    et bien que fort  d'une filmographie pourtant  riche ( notamment  chez Herzog ) de personnages intenses et habités  ( Woycek , Fitzcarraldo  , Aguirre) cette interprétation maladive et grandiose du vampire restera dans  les mémoires.

Auprès du sinistre et glacial comte Dracula Bruno  Ganz et Isabelle  Adjani  sont sublimement filmés par  Herzog et  composent ensemble ce trio qui nous entraine dans  une lente descente  vers les  abysses de la maladie et de la mort.

Le film bien que dominé par la figure désespérée et sinistre du comte  Dracula met neammoins en avant les autres personnages

de Jonathan Harker ( Ganz ) qui mentalement  et physiquement  sera  détruit par sa  rencontre  avec Dracula a celui de Lucy  (Adjani) dont le  sacrifice permettra  (via le docteur Von Helsing ) de permettre  a Dracula  d'accéder enfin au repos éternel  après  des  siècles d'errance et de  solitude  ils apportent  au film une humanité qui essaie de  résister puis cède peu a peu a la malédiction et a la mort

Les décors extérieurs incroyables , les  scènes  de  village époustouflantes sont  ici d'une  beauté couper le souffle  , la  musique  ( Wagner  , Gounod   Popol Vuh  ) achevant de donner  au film cette  impression tragique  , aussi  étrange qu'irréelle , a la fois romantique  et  angoissante

Nosferatu , vampire de la nuit s'impose clairement comme un grand film poétique  , un  grand  film malade ou l'ombre sinistre  du  nazisme  (ici a mon sens représentée  par l'invasion des  rats) n 'est jamais bien loin, Herzog  dépassant largement le  cadre  du simple  film de vampire pour nous offrir  une vision esthétique ( a la limite  du mystique ) Herzog nous obligeant de par  la lenteur  de son film  a en  contempler chaque  scene , chaque plan avec une attention particulière

On peut  sans  doute  également penser qu'il essaie  de nous proposer  une critique  acerbe  de la société allemande pendant la guerre ou le Mal était répandu partout ,le personnage  de Dracula  au final  n 'étant  qu'un prétexte  pour nous offrir sa vision allégorique.

Chef  d'œuvre absolu !

 

 

 

 

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12/11/2017

Keep on your mean side ( The Kills 2003)

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Des le premier titre, le ton est donné : ce "keep on your mean side" du duo formé par VV et Hôtel sous le délicieux nom de The Kills est un album de rock pur et dur, du son brut et sale, qui rappelle inévitablement les grands disques que PJ Harvey nous avait pondus voici déjà quelques années ("Dry", "To Bring You My Love"), ou encore les envolées rock'n roll de la grande Patti Smith, une référence incontournable de toutes les chanteuses de rock.

La référence est audacieuse, mais en aucun cas ne semble effrayer ou complexer The Kills, qui enchaînent pour notre plus grand plaisir des titres  musclés et plein d'énergie ("Hand", "Kissy Kissy", "Cat Claw", "Superstition", "Fried My Little Brain"...)
Intros furieuses , guitare foudroyante  il est clairement  impossible de ne pas  résister  à la fulgurante  envie de taper du pied,  tandis que la voix habitée de VV nous traverse et nous lamine le cerveau.

Hôtel de son côté, se chargeant de nous transporter très loin avec sa guitare en boucle et un  tempo hypnotique et lancinant  (l'ombre  du velvet  plane  sur  certains  titres) donné aux chansons.

La  référence  aux formidables  White  Stripes  est certes inévitable mais The Kills  ne sont pas  des  copieurs , ils proposent  plutôt  un son et une véritable signature  musicale  qui leur appartient  totalement

Du Rock donc  mais du rock  tranchant  ,   acéré et puissant  pour un premier album exemplaire, signé d'un groupe anglo-américain  qui impose avec ce "Keep On Your Mean Side" (et sa magnifique pochette) un véritable style et une véritable   identité .

The Kills -   fried my little brain

 

podcast

 

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Embrassez qui vous Voudrez ( Michel Blanc 2002)

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adapté d'une pièce a succès britannique le film de Michel Blanc associe l'humour caustique british et le cynisme décalé que le réalisateur apporte dans un univers proche de celui de Bertrand Blier

on y retrouve plusieurs couples Dutronc et Rampling( parfaits !), Karin Viard et Denis Podalydes (épatants!) Lou Doillon et Sami Bouajila  ( décoiffant) Carole Bouquet et Michel Blanc (survoltés)

Autour d'eux se tissent des bouts d'histoires , des rencontres, des quiproquos; et des malentendus tragi-comiques.

Les personnages se mentent , se quittent se retrouvent , se disputent et évidemment  s'aiment
On rit beaucoup tout au long de ce film très drôle dans lequel a l' évidence les acteurs ont pris beaucoup de plaisir a jouer l 'adaptation ,les dialogues  tout ici est en harmonie pour  du Michel Blanc plus " blanc que blanc "qui nous regale  avec  cette comedie française douce et amère  et très réussie.

11:14 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

Jean Genet et Le condamné a mort

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La mort est un thème prédominant dans l'oeuvre de jean Genet  , écrivain et poète maudit disparu en 1986 seul dans la solitude d'une chambre d'hôtel près de la place d'italie.

orphelin de père et  abandonné par sa mère a l'âge de  1 an , pupille de la nation ; Genet va mener une vie peu ordinaire , de familles d'acceuil en maisons de redressements et se forger un caractère et une personnalité  a toute épreuve avant de  devenir un écrivain et un poète maudit un peu a l'image d'un autre écorché vif de la littérature francaise  Antonin Artaud.

il revendiquera aux yeux de tous son homosexualité et deviendra l'intime de Cocteau et de Sartre et verra par trois fois ses plus proches amis disparaître tragiquement , tout d'abord son compagnon;le résistant  jean Decamin qui sera abattu sur les barricades le  19 août 1944 lors de la libération de Paris .

Apres la guerre Genet poursuivi par la justice sera incarcéré par la milice française au camp des tourelles antichambre des camps de concentration mais sous  la pression des intellectuels francais emmené par Cocteau et Sartre il obtiendra En 1951 la grâce du président Vincent Auriol.

En  1956 Il tombe amoureux d'un jeune acrobate de  18 ans Abdallah  Bentaga qu'il va aimer passionnément mais ce dernier fragile et instable se suicidera en s'ouvrant  les veines en mars 1964 .

Genet est anéanti et envisage  d'arrêter d'écrire et quitte la France mais Il doit de nouveau affronter la mort de l'un de ses plus proches amis  Richard Frechman qui se suicide en mars 1967.

Il s'engage pour le combat de l'amélioration  des conditions de vie  des travailleurs immigrés en france  au coté de Marguerite Duras en 1970 puis quitte la même année l'Europe pour se rendre clandestinement aux Etats -unis ou il est sollicité par les Blacks panthers pour défendre leurs causes  .

Recherché par les autorités américaines il doit s'enfuir en mai 1970 et regagne Paris ou il continue de militer en faveur des immigrés maghrébins jusqu'en 1974 date ou il s'installe a Tanger avec son nouveau (et dernier) compagnon  Mohamed El -Katrani .

Il apprend en 1979 qu'il est atteint d'un cancer de la gorge mais continue d'écrire et de militer .

le 19 septembre  1982 il est l'un des premiers européens a entrer dans le village de Chatila deux jours seulement apres le massacre des deux camps de Sabra et chatila

Il décrira l'horreur de cette découverte dans un article enflammé  et explosif  ' 4 heures a Chatila '

Mais la maladie le gagne et il s'isole petit a petit du monde ? les ennuis judiciaires  et  financiers  s'accumulent et c'est dans  un dénuement proche de la misère qu'il s'éteint seul a paris dans  une petite chambre d'hotel le 15 avril 1986

il est entérré dans  le cimetière espagnol du petit village marocain de Larache au bord de la Médittéranée

Ses deux  principaux romans sont "Notre dame des fleurs"  (écrit a la prison de Fresnes en 1942)et " Querelle de Brest "adapté au  cinéma par Rainer .W. Fassbinder en 1982.

Immense ecrivain pour le théatre Genet a écrit des pièces inoubliables dont la plus célèbre reste " les Bonnes " (1946)  inspirée du fait divers des Soeurs Papin , doubles meutrières dans la ville du  Mans  en  1933

Poète torturé et engagé il laisse des textes sublimes plein d'émotion et de frisson j'ai choisi pour illlustrer cet hommage a Genet un extrait du " condamné a mort" écrit en prison  en 1942 a la mémoire de Maurice Pilorge ,assassin de 20 ans éxécuté  a st-Brieuc en  1939

 

le ciel peut s'éveiller , les étoiles fleurir

ni les fleurs soupirer et des prés l'herbe noire

accueillir la rosée ou le matin va boire

O Viens mon ciel de rose ,O ma corbeille blonde !

visite dans la nuit ton condamné a mort

arrache toi la chair ,tue  , escalade ,mords

mais viens ! pose ta joue contre ma tête ronde

nous n'avions pas fini de nous parler d'amour

nous n'avions pas fini  de fumer nos gitanes

on peut se demander pourquoi les cours condamnent

un assassin si beau

qu'il fait pâlir le jour

 

(édition gallimard 1999)

11:06 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (1)

Aladdin sane ( David Bowie 1973)

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1972 Bowie vient non seulement de livrer a la face du monde un album de légende ( ziggy stardust) mais il s'autoproclame prince d'un mouvement glam en pleine ascension et produit coup sur coup trois disques essentiels pour l'avenir du rock "Raw power" d' Iggy & the stooges puis "Transformer" de Lou Reed alors en pleine dégringolade existentielle et a un degré moindre "'All the young dudes' " de Mott the hopple


Après cette année artistiquement très riche David Bowie démarre 1973 Sur les chapeaux de roues et l'homme caméléon frappe très fort avec la sortie de Aladdin sane précédé d'un single époustouflant 'drive -in saturday'
Cet album  va marquer  l'apogée de ce qu'on appellera le rock décadent et contient des titres qui vont
devenir des standards de Bowie 'watch that man' -' cracked actor' -' time '-' jean génie' -'Aladdin sane' (qui donne son nom a l'album)
il contiendra également une très belle reprise d'un tube des Stones 'let's spend the night together 'et fait la part belle aux musiciens mie Garson (piano) et Mike Ronson (guitare) sont  omniprésents tout au long de ce disque fulgurant
la pochette sublime (peut- être la plus belle de sa discographie ) va figer a jamais Bowie dans tout les esprits avec son visage androgyne zébré par cet éclair irisé
Ce personnage nouveau crée pour cet occasion Bowie va le transporter partout a travers le monde ; de l'angleterre aux États-unis en passant par le Japon ou Bowie va devenir une icône absolue


Fort de ce succès planétaire Bowie rentrant a Londres après une tournée triomphante en compagnie des 'spiders from mars au complet va le 3 Juillet 1973 sur la scène de l'Hammersmith odeon suicider " en live  ' le personnage de Ziggy lors d'un concert devenu historique et immortalisé par la caméra de D.A.Pennabaker
Ziggy mort ALADDIN SANE Mi homme mi femme mi ange mi démon peut désormais envahir l'imaginaire des fans du chanteur partout sur la planète et imposer définitivement Bowie comme le plus grand artiste du début des seventies

 

David Bowie -   'the jean genie'

 

podcast



 

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11/11/2017

Intolerable cruauté ( Joel & Ethan Coen 2003)

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Vous le  savez  comme moi ,  on est plus difficile et exigeant  avec les  gens  qu on aime surtout lorsqu'ils nous ont habitués a l 'excellence.

C 'est le  cas  en ce qui me concerne pour Woody Allen  , Scorsese  ou Coppola que j'aime  tellement   que lorsque un film  me déçoit ne serait-ce qu'un peu , cette  déception est  démultipliée en raison de  l'admiration que je leur porte

 Ici Il s'agit des  formidable  Frères Coen  qui distillent  tranquillement depuis une trentaine  d'années  des merveilleux  films  qui les ont installés parmi les  réalisateurs  incontournables de leur  génération.

Intolérable  cruauté  donc , réalisé  en 2003 avec  un des  acteurs  fétiches  des  deux  frangins   George Clooney  et d'une nouvelle  venue dans l'univers  des Coen  la magnifique  Catherine Zeta- Jones  ,   me laisse  donc quelque peu   sur ma faim avec  un amer  sentiment  de semi-déception.

Pourtant  le film est plutôt réussi et  le rythme ne  faiblit  pas  , en partie  grâce a la performance  épatante et déchainée du formidable  George Clooney totalement  irrésistible dans le role  de Miles Massey avocat spécialisé  dans les  divorces  de la haute  société.

C 'est lui qui insuffle  le  rythme et la  cadence   de cette  comédie  affutée  qui en profite  au passage  pour distiller  une critique acide du  système judiciaire américain.

les  seconds  rôles comme  toujours chez les Coen  ont ici la part belle   ' Geoffrey Rush    ' Billy Bob Thornton campent  ici des  personnages  savoureux et  croustillants

Mais l 'ensemble  reste  clinique  et même si on rit  souvent ,  la froideur  et le manque  total  d'empathie  pour les personnages vient quelque peu ternir l'ensemble.

Mais ne  nous y trompons pas un film  des  Coen  bien que décevant  reste cependant  un  bon film ( a défaut  d'être  un  grand  film )  et  intolerable cruauté  est un film qui merite  d'etre  vu.

18:44 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

10/11/2017

Novice ( Alain Bashung 1989)

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En 1989  sort  Novice Septième  album studio  de Bashung qui arrive a une période ou ce  dernier qui vient d'avoir 40 ans semble en proie a une profonde crise personnelle

cet album a redécouvrir absolument est un disque essentiel de sa discographie

c 'est un album noir, maladif vicié , étouffant, et témoignage musical de cette crise profonde et durable qui empoisonne la vie du chanteur.

C 'est aussi avec cet album que se termine la collaboration entre Bashung et Boris Bergman

 

Cet album qui peut parfois souffrir de la comparaison avec le formidable" Play Blessures", dont il est l’écho en de nombreux aspects est une réussite complète mais qui ne rencontrera toutefois qu'un succès confidentiel lors de sortie en 1989

Dans un climat radicalement rock -new wave  et en choisissant de s'entourer d’invités précieux (Colin Newman de Wire, Blixa Bargeld de Einstürzende Neubauten et des Bad Seeds, Dave Ball de Soft Cell ou Phil Manzanera de Roxy Music), Bashung livre ici un album puissant et  tonique qui sera  suivi d'une tournée apocalyptique ( le mémorable "Tour Novice ")

Légère éclaircie, Pyromanes, , Outrage, Bombez ! , elle fait l 'avion ,Alcaline ( Clin d 'œil appuyé a son grand copain Christophe et a son tube 'Aline ' ) les titres s'enchainent avec une frénésie et une tension qui laisse l'auditeur K.O Debout

Novice s'impose comme un immense disque rock hautement combustible et a consommer sans modération

 

Alain Bashung   -  alcaline


podcast

 

 

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09/11/2017

Itinéraire d’un enfant gâté (1988)

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Avant d’avoir vu le film j’avais bien entendu eu maintes fois l’occasion de visionner l’une des scènes principales de ce film la fameuse séquence dite du ‘Bonjour ‘ ou Jean-paul Belmondo revenu a paris avec Richard Anconina lui apprends a dire bonjour et cette scène plutôt réussie me laissait envisager que ce film de Claude Lelouch méritait d’être vu
Itinéraire d’un enfant gâté ayant été un grand succès populaire lors de sa sortie en 1988 une séance de rattrapage s’imposait donc.
Le résultat de cette découverte d’un film trois  décennies  après sa sortie en salles est malheureusement décevant.
Le film de Lelouch est prétentieux et souvent  invraisemblable, à commencer par le personnage de Sam Lion un mélange de héros dont s’est maladroitement inspiré le metteur en scène (un peu de Hemingway – une touche d’Alain Colas – beaucoup de jacques Brel) et interprété par un jean Paul Belmondo peu crédible en homme d’affaire surmené ne rêvant que de cirque , d’océans , et de grands espaces africains .
Le message du retour aux vraies valeurs est grossier pour ne pas dire risible tant Lelouch insiste sur les clichés (la séquence du lion, celle de la tempête)
Belmondo alors acteur fétiche du public français bien qu’ayant enchaîné depuis une dizaine d’années navets et films plus que dispensables (le guignolo 1980- les morfalous 1983joyeuses pâques 1984- le solitaire 1986 ) forme un duo avec un autre comédien qui n’a pas lui non plus épargné par les films ratés Richard Anconina ,comédien miraculé du box office (merci a la vérité si je mens) joue le rôle de Al petit français débrouillard qui rêve aussi de l’Afrique , les chemins du milliardaire déprimé et du petit français malin vont se croiser et le destin des deux hommes va s’en trouver changé.
Malgré quelques (rares) scènes réussies le film est d’une lourdeur de plomb auquel il convient d’ajouter une musique pesante et les vocalises insupportables de Nicole Croisille.
Enfin on sait depuis longtemps qu’il faut chez Lelouch supporter les prestations des membres de la famille alors que dire du cas de Marie sophie L, épouse a la ville du metteur en scène et fille dans le film de Sam Lion (J.P Belmondo), comédienne calamiteuse qui arrive a gâcher chaque scène quelle interprète dans ce film ?
Parmi les seconds roles tous assez mediocres seul , Daniel Gelin (le père de Al) semble tirer son épingle du jeu, son personnage de cafetier reste l’un des plus réussis du film
Itinéraire d’un enfant gâté est un film largement surestimé confirmant le peu d’intérêt a accorder au cinéma de claude lelouch, exception faite d’un homme et une femme chef d’œuvre absolu de Lelouch et petite merveille de simplicité et de pudeur et de l’aventure c’est l’aventure comédie culte des années 70
Le cas Lelouch reste surprenant car le jeune prodige qui décrocha la palme d’or du festival de cannes en 1966 a réussi pourtant sans bouleverser le cinéma a devenir l’un des metteurs français incontournables enchaînant des films jamais totalement ratés mais jamais totalement réussis non plus et cela malgré des budgets colossaux et la plupart du temps un casting de premier ordre.
itinéraire d’un enfant gâté est a l’image de la carrière de son auteur ni raté ni réussi ,il n'est qu'un film de plus dans l’océan moyen du cinéma français.

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08/11/2017

Un bonheur n 'arrive jamais seul (James Huth 2012)

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"Un bonheur n 'arrive jamais seul ", "un navet non plus d'ailleurs "  serait-on tenté de dire a James Huth réalisateur déjà de "Lucky Luke "(2009) ou de "Brice de Nice" (2005)

le niveau sidéral de crétinerie de ces deux réalisations auraient du m'inciter a la méfiance mais aveuglé par la possibilité d'une jolie comédie romantique avec le couple  Gad Elmaleh et Sophie Marceau je ne tenais pas compte de ces antécédents prémonitoires.

J'aurais pourtant  du .

Car cet ersatz de film romantique au scénario cousu de fil blanc et qui n'a de réel intérêt que celui d'admirer la sublime Sophie Marceau est un film raté qui fait illusion dans la première demie heure avant de sombrer titanesquement.

Gad Elmaleh tout comme la belle Sophie allongent tout les deux avec ce film navrant la liste des films mauvais (ou moyens "soyons sympas avec eux" ) auxquels ils auraient pu ( et auraient du) se dispenser de figurer au générique.

Lorgnant ( mais de loin ) sur les grandes comédies américaines du type     ' Quand harry rencontre Sally " James Huth tente durant 1h40 de nous intéresser a cette improbable histoire d'amour impossible entre un pianiste bohème et immature une mère de famille bourgeoise et divorcée et ce malgré les différences qui les opposent.

l 'intention est certes plutôt bonne et les deux acteurs ainsi que les seconds rôles ( François Berleand égal a lui même , Maurice Barthelemy déchainé) font ce qu'ils peuvent pour sauver le film du naufrage inévitable que le spectateur sent arriver au même titre que le happy-end .

la présence des trois enfants censé surement apporter du piquant au scenario n 'arrange rien tant le film se complait dans une succession de situations cartoonesques souvent surjouées par un Gad Elmaleh qui 'en fait des tonnes 'et  qui finit par nous agacer a défaut de nous amuser

une comédie romantique qui au final n 'est ni drôle , ni romantique un film qui ne vient que s'ajouter a la trop longue liste de films inutiles et sans intérêt

06:21 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

07/11/2017

The Rolling Stones ' No filter tour ' U Arena Paris 25.10.2017

 

 

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Evènement a bien des  egards  en cet automne  parisien Les Stones  terminent leur tournée "No Filter" 2017 par 3 dates parisiennes  profitant au passage pour inaugurer le nouveau U  Arena de Nanterre pour leur premiere date le 19 octobre.

Trois  concerts complets  pour ces légendes vivantes , toujours debout et toujours o combien !  vaillantes .

l'U Arena  de Nanterre avec ses  nouvelles technologies acoustiques et  visuelles  ( incroyables quatre grands ecrans )  et ses  40.000 places qui  se  remplissant  peu a peu pour accueillir a 21h tapantes  "The BEST rock 'n roll band in the world  '  qui entre  en scene  porté par  l 'intro  du mythique ' Sympathy for the  devil  '

Que les Stones  soient en forme   c 'est clair que personne n 'en  doutait mais en forme  a ce point c'en est  presque surnaturel ,de Ron Wood (récemment  soigné pour un  cancer) Charlie Watts  (76 ans) imperturbable batteur  métronome  a Keith Richards qu'on sait perclus d'arthrose  aux  doigts  et surement le plus usé du groupe  ( ca étonnera  qui ? Le simple  fait  de le voir encore en 2017 en chair et en os  relevé  purement  du miracle) et enfin  a Mick jagger  (74 ans) d'un insolent dynamisme , d'une  insolente jeunesse , éblouissant  de cette classe unique , de son humour et  de sa présence magnétique et charismatique ce  'live ' insensé et ébouriffant (difficile  d'imaginer  que certains d'entre  eux  sont   arrières grands-pères).

Qu'on revoit les Stones  en live  pour la 3 eme ou la  10 eme fois ou que l 'on découvre les Stones pour la première fois   le choc  reste colossal et le voyage avec eux reste une  expérience Unique  hors  du commun, hors  du temps  et hors  des modes

Un voyage en 18 titres + 2 pour le  rappel avec  des points culminants ( ' Midnight  rambler  ' ' miss you '  ' you can't always get what you want  '  ' Paint it black ') , des  vraies  surprises  ( "she 's like a rainbow" , ' she 's so  cold  ") deux  titres  ( seulement)  issues  de l 'album de  reprises " blue and lonesome " ( 'just  your fool '   ' ride  em ' on down ') les inévitables  titres  chantés par Keith ( ' Happy  '( plutôt  bien ) et ' slipping  away  '(pas  terrible .....desolé  Keith !  mais tu sais bien qu'on te pardonne  tout depuis  bien longtemps) quelques petits  loupés notamment ' it's only rock  'n roll  ' jouée pourtant apres le premier titre flamboyant ( un ' sympathy for the  devil '  qui  restera  dans les  mémoires  de  tous le public présent) .

Un Ron Wood qui va  au charbon pour compenser un Keith ( en pré-retraite) , un Darryl Jones formidable qui , ne l 'oublions pas fut le  bassiste de Sting et de Miles Davis) , deux saxophonistes,  deux claviers, un percussionniste et une  choriste (Sasha Allen) dont le parcours  laisse  rêveur  (  de la demi finale US de  'the Voice ' en 2013 a cette  consécration de choriste leader  du plus  célèbre  groupe de  tout les  temps )  Mick L'invitant même  a chanter avec lui  en duo   ' gimme shelter '   en rappel

et  enfin terminons par Jagger fantastique ,  bluffant ,   incroyable  show-man sur qui le temps ne semble pas avoir  de prise , il saute, il  danse  , il  court, il anime et  prend possession de la  scène  et  du public ( beaucoup d'interventions  en  Français  souvent  avec   beaucoup d'humour )

Sa prestation me laisse  admiratif  et force le  respect

un Incroyable Jagger donc mais  surtout  un formidable concert , une  vraie leçon de  rock  pour  un incroyable  , un inoubliable  moment suspendu dans le  temps

 

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Set - List

  1.  Sympathy for the devil
  2.  
  3.  
  4. (Jimmy Reed cover)
  5.  
  6.  
  7.  
  8.  
  9. ( band introduction)
  10. (Keith leads vocal)
  11. (Keith leads vocal)
  12.  
  13.  
  14.  
  15.  
  16.  
  17.  
  18.  

 

Intégralité  du concert  Ici

 

 

 

 

 

 

 

 

 

10:16 Publié dans Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : stones

05/11/2017

Kid A - Radiohead : (2000)

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 En 1997 OK Computer hissait Thom Yorke et Radiohead sur le toit du monde et l’accueil réservé a ce disque monumental  fut a la hauteur du contenu.

Trois années ont passées et Radiohead est partout, chouchou des campus universitaires, présent dans tout  les baladeurs des lycéens et sur toutes les play-lists des radios rock  le groupe ne compte  plus les couvertures de magazines musicaux .

Désormais  sur orbite, il est a l'évidence au dessus du lot et il est devenu en cette fin de siècle  LE groupe de référence.

C’est dans ce climat euphorique que le groupe va frapper un grand coup et prendre a contre-pied a la fois  public et critiques  c’est peu dire pourtant que la suite d’OK Computer ' était attendue comme le messie musical aussi quand le nouvel album baptisé Kid A débarque, tout ceux qui n’attendait qu’une continuité ;un OK Computer BIS  vont devoir se faire une raison la page rock a forte influence floydienne est désormais tournée place a l’an 2000 ;place au Radiohead nouveau , place aux machines et a l’électronique.

C’est un peu comme si le passage au nouveau millénaire avait poussé Radiohead a regarder vers une autre rive, a faire table rase du passé musical et disons le tout net au risque de froisser les inconditionnels de Yorke ce disque est surtout  et avant tout celui de Johnny Greenwood le génial guitariste ( qui ne l’oublions pas avait composé la totalité des titres d’OK Computer )  ici  c’est  lui le maître a bord, et c’est  Thom Yorke le leader qui se met au diapason des mélodies électro composées par Greenwood car c’est bien l’électronique l’ossature de ce grand disque malade ,pour la peine Greenwood exhume même un vieil instrument des années 20 appelé les ondes Martenot ,du nom de son inventeur ,en plus de ce clavier préhistorique  il utilise aussi le vocoder qui va déstructurer la voix de Yorke jusqu'a la rendre méconnaisable ainsi que des synthétiseurs rythmiques  qui vont   donner a Kid A une ambiance  inspirée  d’Aphex Twin ou d’Autechre ,deux défricheurs de sons que Greenwood affectionne particulièrement.

Radiohead franchit donc le millénaire avec un disque bric a brac  inattendu et complètement fascinant  dont certains titres s’envolent haut ; très haut

Que ce soit le savant mélange électro - guitares acoustiques d’Everything in it's right place  ,la basse monstrueuse  colonne vertébrale de the National Anthemtitre inouïe qui flirte du coté du free-jazz   ,la lente et obsédante montée en puissance du frénétique Idiothèque ; l’acoustique épurée de How to disappear completly   ou les 7 minutes du  final somptueux de Motion picture soundtrack tout ici est hypnotisant , tout ici est  bluffant.

C’est indiscutablement le travail d’un groupe qui ne fait QUE ce qu’il a envie de faire  qui n’obéit a aucunes règle, a aucune contrainte commerciale  et rien  non rien ici ne rappelle OK Computer et c’est la  aussi l’un  des principal  attrait de ce disque totalement en harmonie avec son temps .

Soulignons enfin qu’a l’heure ou les artistes multiplient les protections anti-copies Radiohead  mis a disposition  légalement et gratuitement  l’intégralité de Kid A sur Internet plusieurs semaines avant sa sortie officielle prouvant encore leur désir  de privilégier l’artistique au commercial. Malgré ce qui aurait pu s’avérer être un suicide commercial Kid A remporta néanmoins  un énorme succès et fut classé album de l’année pour Rock & Folk , new Musical Express ; Mojo , et Spin magazine.  

 Radiohead -   Everything in it's right place


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17:35 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : radiohead, kid a

04/11/2017

Louis Ferdinand Celine "deux clowns pour une catastrophe '' Emmanuel Bourdieu (2016)

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 Ce n 'est évidemment pas un " Biopic" du célèbre écrivain non ici le réalisateur s'intéresse a une période particulière dans la vie agitée du romancier a savoir son exil au Danemark et a sa brève rencontre avec Milton Hindus journaliste et admirateur venu le rencontrer depuis les Etats Unis

Ce dernier est fasciné par le style et l'approche littéraire du célèbre romancier et envisage d'écrire un livre autour de leurs conversations

Les séances de travail tournent rapidement a la confrontation quand Hindus évoque inévitablement les prises de position extrêmes de Céline qui l'ont conduit a quitter la France en 1948 pour échapper a un procès pour collaboration et a une condamnation certaine.

le film est donc quasiment un huis clos entre les trois personnages Céline formidablement interprété par un Denis Lavant habité par son personnage

Hindus (Philippe Desmeules) et Lucette fidèle épouse de Céline ( formidable Géraldine Pailhas) qui n'a de cesse de tenter de canaliser les propos récurrents et les provocations haineuses de l 'écrivain ( les Juifs, Hitler, les communistes)

Le réalisateur dissèque les relations entre les trois personnages et nous fait apparaître l'écrivain tantôt comme génial tantôt comme un dément hors de contrôle et infréquentable.

les multiples personnalités complexes de Céline donnent l'occasion a Denis Lavant (qui avait déjà endossé la peau de Céline au théâtre   en 2015) d'exulter  véritablement et de nous proposer une interprétation inouïe et outrancière , entre fulgurance et paranoïa

le film certes ,  lent est néanmoins passionnant il pose de toute évidence la question suivante

peut t'on tout pardonner même a un génie ?

lien  ici vers le post ( Jimboland - 15.12.2015)   Le Danemark a t'il sauvé celine  ?

 

20:13 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

02/11/2017

If I Could only remember my name (David Crosby 1971)

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David Crosby  -  traction in the rain


podcast

 

 

Heureusement Il  existe  encore  de bonnes  raisons  de  croire  aux miracles et aux illuminations.

 j en veut  pour preuve la  découverte (  tardive je l'admets)  de ' if I could only remeber my name  '  premier album solo de David Crosby paru en 1971 peu de temps apres le légendaire 'Deja   Vu ' du quatuor magique Crosby , Stills Nash & Young

toute la clique  musicale  (ou presque) du San  Francisco de cette  époque se retrouvent ici autour de David Crosby pour  accoucher  de  ce  disque dont les mots pour le qualifier  sont la luminosité et la grâce.

Clairement nous sommes ici  face a un  chef  d'œuvre , un disque marquant  de  son epoque

Cet album fascinant encensé par les  critiques  du monde  entier   a par  ailleurs été élu, en 2010, deuxième meilleur album pop de tous les temps par l'Osservatore Romano, le journal officiel du...Vatican (derriere  " Revolver "des Beatles)

A propos de  la  tribu 'West Coast ' présente  sur cet album  légendaire citons 2videmment les deux membres  de CSN & Young  Neil Young (guitare, chœurs ) et Graham Nash (  chant ,   guitares) entourés  de Jerry Garcia (guitare électrique) du Grateful Dead ; Phil Lesh (basse)  Bill Kreutzmann (batterie), Mickey Hart (batterie), tous trois  aussi du Dead ; Jorma Kaukonen (guitare électrique), Jack Casady (basse), tous deux de Jefferson Airplane ; Michael Shrieve (batterie), Gregg Rolie (piano ), de Santana  ; Grace Slick (choeurs), qui fut chanteuse du Jefferson Airplane, groupe dont on retrouve encore un quatrième membre  Paul Kantner, ici aux choeurs 

Rajoutons David Frieberg (choeurs), de Quicksilver Messenger Service   et n'oublions pas   Joni Mitchell (chœurs) autre  figure incontournable de la  scene US

Seul Stephen Stills  (pour  des  raisons inconnues ) est manquant a l 'appel

Concernant le contenu  de ce  disque  ce n 'est pas; certes  un album franchement  gai  malgré  Music Is Love (co-écrit avec Young et Nash) qui ouvre magnifiquement le bal ;  l'ambiance générale est plutôt  assez nostalgique et mélancolique sans doute en raison de la tristesse  dépréssive de Crosby  qui venait  de perdre  sa petite  amie Christine Hinton, décédée dans un accident

les Neufs  plages de ce disque solaire  nous offrent un climat  presque irréel ,  du fantastique  'traction in the rain  ' au  ' voluptueux  ' laughin '  sans  oublier l 'envoutant  ' talmapais high  ' tout  ici  frole la perfection et les vocalises  de Crosby  (qui prétendait  entendre  dans le  studio la  voix  hantée  de  son amour  défunt) sur le titre  final  , I'd Swear There Was Somebody There ("J'aurais juré qu'il y avait quelqu'un ici") achevent de mettre  sur orbite  ce  disque  cosmique  et sublime.

 

 

11:00 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1)

01/11/2017

Exposition Marylin Monroe - "la derniere seance" - (Bert Sern - DS World 2017)

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 Ce n 'est pas  une  séance  photo tout a fait comme les autres que celle que nous propose  de découvrir le DS World depuis l  été 2017 et ce jusqu'au 8 Janvier 2018

en effet  derrière l'objectif de Bert Stern. Marilyn Monroe pose pour la  dernière  fois .

Les photographies  et  portraits exposés dans la galerie font  partie de ce fameux " Last sitting "  cette dernière séance de pose organisée six semaines seulement avant que la star américaine ne décède le 5 août 1962

 Cette session est commandée par le magazine Vogue qui  depeche  le célèbre  photographe  Bert Stern  qui va organiser alors la séance dans une chambre d’hôtel, fin juin 1962, à Los Angeles.

D abord  en  équipe puis  seul enfermé avec la  star  Il passera plus de 12 heures durant 3 séances sur 3 jours (2700 photos)  à capturer le visage et la silhouette de Marilyn Monroe sous tous les angles.

 

Nue, avec ou sans robe et accessoires de mode la  star s'abandonne   sans pudeur ni artifices devant l 'œil aiguisé de Bert Stern qui capture a chacun de ses clichés  une Marylin éblouissante de sincérité et de naturel .

Pat Newcomb, l’attachée de presse de Marilyn, pria le photographe de prendre avec lui, lors de la première séance, 3 bouteilles de champagne Dom Pérignon 1953 pour Marilyn.

Le talent du photographe et la magie  de son modèle face a  l'objectif feront de ce 'last  sitting '  une  seance  définitivement  historique et magique.

Marylin ne vit jamais les clichés de cette série historique que le DS World nous expose   (gratuitement) au travers  de 59  fantastiques clichés  tous renversants  magnifiques et dont  certains restaient  inédits a  ce  jour)

 quelques photographies  exposées

 

 

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31/10/2017

After the gold rush (Neil Young 1970)


 

Neil  Young  -   don't let it bring you down


podcast

 

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Encore très imprégné du combo CSNY (l 'album ' déjà vu 'est sorti quelques mois avant seulement) Neil Young livre ici un album qui fera date et dont certains titres sont devenus des incontournables absolus ("don't let it bring you down "est juste ......sublime)

troisième album de Neil Young et premier véritable succès commercial 'after the gold rush' sorti en 1970 annonce déjà les futurs chefs d'ouvres que seront ''harvest '(1972) '  on the beach '(1974) ou tonight 's the night  (1974) trois disques majeurs qui paraitront quelques années plus tard et qui vont construire la légende de Neil Young


Quant  a celui ci ,bien qu'assez court ( a peine plus d'une trentaine de minutes) il  se distingue par son coté  pur et sincère , un disque devenu au fil des décennies un classique incontournable baigné d'une grande limpidité dont l'écoute plus de quarante après nous laisse toujours émerveillé. 

 

Neil  Youngonly love can break your  heart

 
podcast

 

14:05 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : neil young

14/10/2017

Souchon dans l 'air Vol.1 ( Various artists 2017)

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 Les albums de reprises de nos grands artistes (ou groupes) français sont très 'tendances ' depuis de nombreuses années et avec eux  leurs lots de réussites, de bonnes surprises ou de déceptions

Paru chez Universal en juin 2017 cet album qui revisite Souchon par toute une ribambelles d'artistes s'inscrit malheureusement dans cette dernière catégorie.

J 'ai une infini tendresse pour Souchon et son univers musical qui nous balade depuis des décennies.

j'apprécie sa discrétion , sa  délicate paresse, son élégance naturelle et désabusée et il fait incontestablement partie des meilleurs  représentants  artistiques de  sa  génération.

donc voici le volume 1 ( il y  aura  un  vol.2  de toutes évidences ) de cet album de reprises qui disons le tout net ne m'a pas vraiment  convaincu.

14 titres ou plutôt 13 l 'intro de 1'16  de Chilly Gonzalez   ( ' foule  sentimentale  ' ) est anecdotique avec au rayon des  belles surprises Arthur H  qui nous offre  une  version très personnelle  de  'j ai 10 ans  ' un tube  qui date  ca ne nous  rajeunit pas  de 1974 et également Katerine qui  s 'approprie le  délicieux  ' y ' a d 'la  rumba  dans l 'air  avec  sa desinvolture habituelle ou encore Izia qui nous offre une rejouissante 'balade de jim ' tres electro pop

 

a demie réussies ( et donc a demie ratées) les versions de Vanessa paradis ('le baiser ') , Benjamin Biolay ( 'la vie ne vaut rien ') ou Mathieu Boogaerts ( 'quand j 'srai Ko")

les autres auraient du clairement s'abstenir ( 'fallait pas les inviter ') M catastrophique et horripilant ('les jupes des filles') Brigitte ( "allo Maman bobo ' sans charme et terriblement fade) Tété   et jeanne Cherhal tout comme Jean Louis Aubert qui lui réussit l'exploit de rendre insupportable l'une des plus belles chansons d'Alain Souchon ( 'et si en plus y'a personne') complètent la liste  des  'maillons faibles ' de ce disque au final sans grand intérêt..

Sinon mention spéciale a Oxmo Puccino culotté et hors catégorie qui ose et réussit a rajeunir un 'Poulailler's song" deja vieux de 40 ans '

 

 

 Izia  - la balade  de Jim

 
podcast

 

Katerine  - y ' a d'la rumba dans l'air


podcast

 

Track-list

Chilly Gonzales – Foule sentimentale (intro)

Mathieu Boogaerts Quand j'serai K.O.

Vanessa Paradis – Le baiser Arthur H – J'ai dix ans

Izia – La ballade de Jim

Katerine – Y'a d'la rumba dans l'air

Benjamin Biolay – La vie ne vaut rien

  Juliette Armanet – Ultra moderne solitude

Jean-Louis Aubert – Et si en plus y'a personne

-M- Sous les jupes des filles

Oxmo Puccino Poulaillers song

Jeanne Cherhal  Rame

Tété Bidon

Brigitte Allô maman bobo 

 

 

 

19:41 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

12/10/2017

R.I.P Tom Petty (1953-2017)

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 Même   si je concede ne pas l'avoir souvent  écouté  Tom Petty faisait indiscutablement partie du paysage rock d'une Amérique légendaire avec les images  d'Epinal qui vont avec

Fidele a  sa Floride  natale Tom Petty et son look atypique  auront  traversés les décennies alternant passages a  vides  , périodes  de  vache enragée et gros succes  populaires  aux Etats Unis  et un peu partout  en Europe

 il forme The Heartbrekers des  1975 mais le chemin vers la réussite sera long malgré  de  bons  albums

il lui faudra  attendre  'Dawn  the torpedoes '  en 1979 ( avec le  single  'refugee') pour  être  enfin reconnu sur la scène Rock

inspiré par le  rock 'n roll des  origines il voue une admiration pour  des  groupes  comme Les Byrds ou Creedence Clearwater  revival  mais aussi  bien  evidemment  pour les Stones ou les Beatles mais  garde  cependant un recul et un détachement qui vont lui permettre  de conquérir un large public dans les années 80

Musicien engagé et militant  anti nucléaire actif il sera aussi première la rock -star a engager une lutte  contre l 'industrie du disque  et a imposer une baisse  des prix  pour  ses  albums

En 1991 il enregistre  ce  qui sera  sans doute  son meilleur album  ' into the  great wide open ' un disque  qui porté  par le tube  'Learning  to fly  ' se vendra plusieurs millions  d'exemplaires.

On  n'oubliera pas  non plus les  deux albums inattendus et enregistrés avec le 'super-groupe  '  Traveling Wilburys dans lequel le  hasard l 'aura conduit.

l 'anecdote  est resté célèbre

En 1988, George Harrison qui est resté  proche de  Bob Dylan lui demande d'utiliser son studio d'enregistrement  de Malibu pour enregistrer une chanson, Handle with Care, qui doit apparaître en face B de This Is Love, tirée de son album solo "Cloud Nine" .

Il amène Roy Orbison et Jeff Lynne ( Electric light orchestra) , avec qui il déjeunait ce jour-là.

Dylan  présent lui  aussi decide  de  participer  à la séance, qui tourne à la fête entre potes

 Tom Petty voisin n' était pas censé faire partie du groupe, mais George Harrison ayant oublié sa guitare repart  chez lui et  rencontre Tom Petty  qu il 'invite illico  à se joindre a eux.

Ainsi naquirent   les Traveling Wilburys qui  vont enregistrer  ' traveling wilburys volume 1  sous les pseudonymes suivants

Otis Wilbury (Jeff Lynne)

Nelson Wilbury (George Harrison)

Charlie T. Junior (Tom Petty)

Lefty Wilbury (Roy Orbison)

Lucky Wilbury (Bob Dylan)

 

 en 1990 ils vont  se  retrouver pour  'traveling wilburys volume 3" ( ils  ne  devaient pas  aimer le  chiffre  2 ) sans Roy Orbison legende  des  années 60 et mort a  52 ans d'une  crise  cardiaque  en décembre 1988

le même Roy Orbison  obtiendra   en 1990 un succès posthume  planétaire avec  'oh pretty woman    sur la B.O du  celebre  film  

Trois  décennies  plus  tard et après avoir  combattu la dépression et  une longue addiction à l'héroïne grâce  a  la méditation transcendantale c'est Tom Petty qui sera a son tour  victime d'un arrêt  cardiaque  dans  sa  villa de Malibu 

Il  laisse  derrière  lui a l'image d'un Neil Young ou d'un Bruce Springsteen une  certaine  idée  de la musique  rock  celle  d'une une conception et d'une approche artistique et artisanale pleine  d'authenticité et de  simplicité.

 

 

 Tom Petty & The Heartbreakers  -  Learning  to  fly


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Traveling Wylburys  - Handle  with care

 


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10:40 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

10/10/2017

Harvest ( Neil Young 1972)

 

 

 

 

 

Harvest-Remasterise.jpgQuelque part  dans  une  chronique  a propos de  ce  disque majeur un internaute  écrivait ceci

Il y a quelques années, un imbécile qui certainement  ne connaît rien au Beau, avait affirmé qu’une vie était ratée sans montre de luxe à cinquante ans. Il s’est trompé de peu, une vie est bel et bien ratée si l’on n’écoute pas Harvest avant cinquante ans…"

Cette  réflexion ironique mais non dénuée  d'une vérité  absolue a failli donc me faire  defaut car je confesse  etre venu a Neil Young  tard ( tres tard )

Les  raisons m'échappent encore et elle  sont sans importance puisque au final la rencontre a bel et bien eut lieu.

Que dire  donc  qui n'a pas été  dit  sur cet album qui réussit le miracle de la simplicité et de l'émerveillement

En 1972  Neil Young  enregistre a Nashville ce qui sera  son 4eme disque après le succès d'After the gold rush (1970) album qui l'a propulsé  sur le devant de la scène

Pour ce  disque brut et enraciné dans la tradition  folk Le canadien offre 10 pépites  présentées sous une pochette sobre en carton marron ou il faut  bien distinguer le soleil qui l'illumine  car si Harvest est un album profond et  terrien  il n'en demeure pas moins un  disque chargé d'une grande  sensibilité que Neil Young  enregistre a une  période importante  de  sa vie

Beaucoup de  choses  très personnelles  donc  dans ce  disque épuré et qui nous propose  une délicieuse invitation au voyage et une introspection dans l'univers de  son auteur

De  'out of the week end  " ou  'harvest   qui évoquent la rupture amoureuse   de 'old man'  (  vraisemblablement  en hommage a  son père) de la  recherche  éperdue de l 'amour  total (  '  heart  of  gold  ' )  a  "A man needs a maid" qui symbolise  l'amour retrouvé, (en l'occurrence l'actrice Carrie Snodgress avec laquelle il aura un enfant )  des  chansons plus sociales  ' Alabama '  qui évoque le sud et le KKK    a ' the needle and the damage  done  , terrible chanson sur les  ravages  de l 'héroïne ( et inspirée  par la disparition de Danny Whitten  musicien  et ami du groupe Crazy Horse )  a  "Words  "( Between the Lines of Age)  qui  conclut brillamment cet album et ou il  dresse un constat  sans concession de  sa  situation personnelle Neil Young offre  a un monde qui se  réveillé douloureusement  de l 'utopie hippie un disque majeur  de la culture musicale américaine.

 

Neil Young - heart of  gold


podcast

 

Track-List

1  Out on the weekend (4.35)

2 Harvest  (3.11)

3 A man needs a maid  (4.05)

4 Hearts of  gold  ( 3.05)

5 Are you ready for the country ?  (3.33)

6 Old Man   ( 3.24)

7 There's a world  (2.59) 

8 Alabama  (4.02)

9 The needle and the damage done    "recorded in concert January 30, 1971"  ( 2.02)

10 Words (Between the Lines of Age)" (6.40)

 

09:48 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1)