19/11/2017
Under a blood red sky (U2 1983)
Evidemment il n ' y a que 8 titres sur ce Live ( Qui nous est d'ailleurs présenté comme un mini LP) et qui provient de trois concerts différents donnés par le groupe en 1983
Paru a la sortie de l'album War troisième disque de U2 ce ' live 'sorti a la hâte voulait couper l'herbe sous le pied des nombreux lives ' pirates ' qui fleurissait un peu partout
le groupe emmené par Bono n'a pas encore la dimension planétaire qui sera la sienne ( cela viendra notamment après le " live Aid " de 1985 ou sa prestation est restée gravée dans les mémoires) mais il s'impose déjà comme un grand groupe de scène.
Des hymnes incontournables 'sunday bloody sunday ' ' new year's day ' aux autres (belles) surprises " Electric C° ( quelle intro inouie) " ou encore l 'époustouflant I will Follow' sans oublier '40' (et la communion musicale finale avec un public en liesse ) U2 livre ici un album 'live ' ' énergique et musclé , qui malgré sa courte durée (35 ') ravira les fans du groupe.
il faudra attendre 5 ans avec la sortie de 'rattle & hum ' en 1988 qui sera le véritable premier " live" officiel du groupe mais ne boudons pas notre plaisir avec ce mini LP efficace et puissant.
track-list
Gloria
11 O Clock tick tock
I Will follow
Party girl
Sunday bloody sunday
the electric C°
New year's day
40
U2 11 O clock - tick-tock
14:10 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
18/11/2017
Un plan simple (Sam Raimi 1998)
Au milieu de nulle part , dans une région ensevelie sous les neiges Hank Mitchell (bill Paxton) honnête citoyen marié a la gentille Sarah (bridget Fonda) trouve par hasard un petit avion ecrasé et enseveli sous les neiges au milieu de la foret.
Près du pilote mort il y a un sac qui contient 5 millions de dollars. Hank n'est pas seul a faire cette decouverte incroyable il est avec son frere jacob (billy bob Thornton) un simple d'esprit inoffensif mais imprévisible et Lou ( Brent Briscoe) chomeur alcoolique et stupide .
Rapidement le plan monté pour conserver et partager cet argent tombé du ciel va tourner au cauchemar et la spirale infernale de l'appât du gain et de la suspicion va conduire au drame.
Lorsqu'il réalise ce petit bijou de film Sam Raimi n'est pas encore devenu le metteur en scène a qui Columbia va confier la saga des Spiderman il a cependant deja un statut de rélisateur culte depuis qu'il a réalisé en 1982 pour une poignée de dollars "Evil Dead " un film Ovni completement déjanté et primé au festival du film fantastique de Paris un film qui va devenir une oeuvre culte du cinéma gore.
Raimi va croiser ensuite la route de Joël et Ethan Coen (il sera assistant seconde équipe pour" le grand saut" en 1993) et va consulter les deux frères pour la réalisation de 'un plan simple 'en 1998 notamment pour la difficulté a tourner au milieu des grands espaces enneigés (Les freres Coen ayant en 1996 réalisé "Fargo " un thriller époustouflant dans un décor semblable a celui d'un plan simple ') Mais si le film de Sam Raimi fait parfois penser a Fargo pour l'incroyable décor enneigé la comparaison s'arrête la. "Un plan simple' est un film qui ne ressemble a aucun autre et nous réserve de bien belles surprises a commencer par les interprétations parfaites de Bill Paxton et de Billy Bob Thornton (oscar du meilleur second rôle) tous les deux formidables dans les rôles des frères Mitchell, personnages diamétralement opposés mais qui vont tenter de s'unir pour survivre a la terrible aventure qui les dépasse .
Les autres comédiens autour d'eux Bridget Fonda , Brent Briscoe sont également excellents mais il faut surtout saluer l'intelligence du scénario de Scott .B. Smith qui adate ici son propre roman (il obtiendra d'ailleurs un oscar mérité pour cette adaptation )
L'évolution de l'histoire ,le changement progressif de comportement des personnages , la fin étonnante font de ce film marqué d'un profond cynisme un modéle de thriller qui se démarque de tout ce que le cinéma américain a parfois l'habitude de (trop) nous montrer .
23:18 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : un plan simple, sam raimi, bill paxton billy bob thornton
Nosferatu , Fantome de la nuit ( Werner Herzog 1979)
Nosferatu , fantome de la nuit est le remake d'un des plus célèbres film muet de tout les temps a savoir le' Nosferatu ' de Murnau réalisé en 1922 et considéré comme l'un des chefs d'œuvres définitif du cinéma expressionniste allemand
Cette relecture fidèle mis en scène par un autre metteur en scène allemand Werner Herzog plus de cinquante ans plus tard s'impose comme une réussite totale qui dépasse le genre du cinéma fantastique
En apportant un soin particulier au visuel et en créant un climat aussi poétique que anxiogène Herzog entraine les spectateurs dans une plongée progressive et inexorable vers la folie et le mal
Ode non dissimulée a l'expressionisme du cinéma de son pays d'origine Werner Herzog filme ses acteurs comme des comédiens du cinéma muet offrant a Klaus Kinski avec ce personnage inoubliable a la fois triste et délicat du comte Dracula le rôle de sa vie
Car Kinski , bien que quasiment muet est ici sidérant , époustouflant ,aussi terrifiant que touchant et bien que fort d'une filmographie pourtant riche ( notamment chez Herzog ) de personnages intenses et habités ( Woycek , Fitzcarraldo , Aguirre) cette interprétation maladive et grandiose du vampire restera dans les mémoires.
Auprès du sinistre et glacial comte Dracula Bruno Ganz et Isabelle Adjani sont sublimement filmés par Herzog et composent ensemble ce trio qui nous entraine dans une lente descente vers les abysses de la maladie et de la mort.
Le film bien que dominé par la figure désespérée et sinistre du comte Dracula met neammoins en avant les autres personnages
de Jonathan Harker ( Ganz ) qui mentalement et physiquement sera détruit par sa rencontre avec Dracula a celui de Lucy (Adjani) dont le sacrifice permettra (via le docteur Von Helsing ) de permettre a Dracula d'accéder enfin au repos éternel après des siècles d'errance et de solitude ils apportent au film une humanité qui essaie de résister puis cède peu a peu a la malédiction et a la mort
Les décors extérieurs incroyables , les scènes de village époustouflantes sont ici d'une beauté couper le souffle , la musique ( Wagner , Gounod Popol Vuh ) achevant de donner au film cette impression tragique , aussi étrange qu'irréelle , a la fois romantique et angoissante
Nosferatu , vampire de la nuit s'impose clairement comme un grand film poétique , un grand film malade ou l'ombre sinistre du nazisme (ici a mon sens représentée par l'invasion des rats) n 'est jamais bien loin, Herzog dépassant largement le cadre du simple film de vampire pour nous offrir une vision esthétique ( a la limite du mystique ) Herzog nous obligeant de par la lenteur de son film a en contempler chaque scene , chaque plan avec une attention particulière
On peut sans doute également penser qu'il essaie de nous proposer une critique acerbe de la société allemande pendant la guerre ou le Mal était répandu partout ,le personnage de Dracula au final n 'étant qu'un prétexte pour nous offrir sa vision allégorique.
Chef d'œuvre absolu !
11:52 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
12/11/2017
Keep on your mean side ( The Kills 2003)
Des le premier titre, le ton est donné : ce "keep on your mean side" du duo formé par VV et Hôtel sous le délicieux nom de The Kills est un album de rock pur et dur, du son brut et sale, qui rappelle inévitablement les grands disques que PJ Harvey nous avait pondus voici déjà quelques années ("Dry", "To Bring You My Love"), ou encore les envolées rock'n roll de la grande Patti Smith, une référence incontournable de toutes les chanteuses de rock.
La référence est audacieuse, mais en aucun cas ne semble effrayer ou complexer The Kills, qui enchaînent pour notre plus grand plaisir des titres musclés et plein d'énergie ("Hand", "Kissy Kissy", "Cat Claw", "Superstition", "Fried My Little Brain"...)
Intros furieuses , guitare foudroyante il est clairement impossible de ne pas résister à la fulgurante envie de taper du pied, tandis que la voix habitée de VV nous traverse et nous lamine le cerveau.
Hôtel de son côté, se chargeant de nous transporter très loin avec sa guitare en boucle et un tempo hypnotique et lancinant (l'ombre du velvet plane sur certains titres) donné aux chansons.
La référence aux formidables White Stripes est certes inévitable mais The Kills ne sont pas des copieurs , ils proposent plutôt un son et une véritable signature musicale qui leur appartient totalement
Du Rock donc mais du rock tranchant , acéré et puissant pour un premier album exemplaire, signé d'un groupe anglo-américain qui impose avec ce "Keep On Your Mean Side" (et sa magnifique pochette) un véritable style et une véritable identité .
The Kills - fried my little brain
11:49 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
Embrassez qui vous Voudrez ( Michel Blanc 2002)
adapté d'une pièce a succès britannique le film de Michel Blanc associe l'humour caustique british et le cynisme décalé que le réalisateur apporte dans un univers proche de celui de Bertrand Blier
on y retrouve plusieurs couples Dutronc et Rampling( parfaits !), Karin Viard et Denis Podalydes (épatants!) Lou Doillon et Sami Bouajila ( décoiffant) Carole Bouquet et Michel Blanc (survoltés)
Autour d'eux se tissent des bouts d'histoires , des rencontres, des quiproquos; et des malentendus tragi-comiques.
Les personnages se mentent , se quittent se retrouvent , se disputent et évidemment s'aiment
On rit beaucoup tout au long de ce film très drôle dans lequel a l' évidence les acteurs ont pris beaucoup de plaisir a jouer l 'adaptation ,les dialogues tout ici est en harmonie pour du Michel Blanc plus " blanc que blanc "qui nous regale avec cette comedie française douce et amère et très réussie.
11:14 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
Jean Genet et Le condamné a mort
La mort est un thème prédominant dans l'oeuvre de jean Genet , écrivain et poète maudit disparu en 1986 seul dans la solitude d'une chambre d'hôtel près de la place d'italie.
orphelin de père et abandonné par sa mère a l'âge de 1 an , pupille de la nation ; Genet va mener une vie peu ordinaire , de familles d'acceuil en maisons de redressements et se forger un caractère et une personnalité a toute épreuve avant de devenir un écrivain et un poète maudit un peu a l'image d'un autre écorché vif de la littérature francaise Antonin Artaud.
il revendiquera aux yeux de tous son homosexualité et deviendra l'intime de Cocteau et de Sartre et verra par trois fois ses plus proches amis disparaître tragiquement , tout d'abord son compagnon;le résistant jean Decamin qui sera abattu sur les barricades le 19 août 1944 lors de la libération de Paris .
Apres la guerre Genet poursuivi par la justice sera incarcéré par la milice française au camp des tourelles antichambre des camps de concentration mais sous la pression des intellectuels francais emmené par Cocteau et Sartre il obtiendra En 1951 la grâce du président Vincent Auriol.
En 1956 Il tombe amoureux d'un jeune acrobate de 18 ans Abdallah Bentaga qu'il va aimer passionnément mais ce dernier fragile et instable se suicidera en s'ouvrant les veines en mars 1964 .
Genet est anéanti et envisage d'arrêter d'écrire et quitte la France mais Il doit de nouveau affronter la mort de l'un de ses plus proches amis Richard Frechman qui se suicide en mars 1967.
Il s'engage pour le combat de l'amélioration des conditions de vie des travailleurs immigrés en france au coté de Marguerite Duras en 1970 puis quitte la même année l'Europe pour se rendre clandestinement aux Etats -unis ou il est sollicité par les Blacks panthers pour défendre leurs causes .
Recherché par les autorités américaines il doit s'enfuir en mai 1970 et regagne Paris ou il continue de militer en faveur des immigrés maghrébins jusqu'en 1974 date ou il s'installe a Tanger avec son nouveau (et dernier) compagnon Mohamed El -Katrani .
Il apprend en 1979 qu'il est atteint d'un cancer de la gorge mais continue d'écrire et de militer .
le 19 septembre 1982 il est l'un des premiers européens a entrer dans le village de Chatila deux jours seulement apres le massacre des deux camps de Sabra et chatila
Il décrira l'horreur de cette découverte dans un article enflammé et explosif ' 4 heures a Chatila '
Mais la maladie le gagne et il s'isole petit a petit du monde ? les ennuis judiciaires et financiers s'accumulent et c'est dans un dénuement proche de la misère qu'il s'éteint seul a paris dans une petite chambre d'hotel le 15 avril 1986
il est entérré dans le cimetière espagnol du petit village marocain de Larache au bord de la Médittéranée
Ses deux principaux romans sont "Notre dame des fleurs" (écrit a la prison de Fresnes en 1942)et " Querelle de Brest "adapté au cinéma par Rainer .W. Fassbinder en 1982.
Immense ecrivain pour le théatre Genet a écrit des pièces inoubliables dont la plus célèbre reste " les Bonnes " (1946) inspirée du fait divers des Soeurs Papin , doubles meutrières dans la ville du Mans en 1933
Poète torturé et engagé il laisse des textes sublimes plein d'émotion et de frisson j'ai choisi pour illlustrer cet hommage a Genet un extrait du " condamné a mort" écrit en prison en 1942 a la mémoire de Maurice Pilorge ,assassin de 20 ans éxécuté a st-Brieuc en 1939
le ciel peut s'éveiller , les étoiles fleurir
ni les fleurs soupirer et des prés l'herbe noire
accueillir la rosée ou le matin va boire
O Viens mon ciel de rose ,O ma corbeille blonde !
visite dans la nuit ton condamné a mort
arrache toi la chair ,tue , escalade ,mords
mais viens ! pose ta joue contre ma tête ronde
nous n'avions pas fini de nous parler d'amour
nous n'avions pas fini de fumer nos gitanes
on peut se demander pourquoi les cours condamnent
un assassin si beau
qu'il fait pâlir le jour
(édition gallimard 1999)
11:06 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (1)
Aladdin sane ( David Bowie 1973)
1972 Bowie vient non seulement de livrer a la face du monde un album de légende ( ziggy stardust) mais il s'autoproclame prince d'un mouvement glam en pleine ascension et produit coup sur coup trois disques essentiels pour l'avenir du rock "Raw power" d' Iggy & the stooges puis "Transformer" de Lou Reed alors en pleine dégringolade existentielle et a un degré moindre "'All the young dudes' " de Mott the hopple
Après cette année artistiquement très riche David Bowie démarre 1973 Sur les chapeaux de roues et l'homme caméléon frappe très fort avec la sortie de Aladdin sane précédé d'un single époustouflant 'drive -in saturday'
Cet album va marquer l'apogée de ce qu'on appellera le rock décadent et contient des titres qui vont
devenir des standards de Bowie 'watch that man' -' cracked actor' -' time '-' jean génie' -'Aladdin sane' (qui donne son nom a l'album)
il contiendra également une très belle reprise d'un tube des Stones 'let's spend the night together 'et fait la part belle aux musiciens mie Garson (piano) et Mike Ronson (guitare) sont omniprésents tout au long de ce disque fulgurant
la pochette sublime (peut- être la plus belle de sa discographie ) va figer a jamais Bowie dans tout les esprits avec son visage androgyne zébré par cet éclair irisé
Ce personnage nouveau crée pour cet occasion Bowie va le transporter partout a travers le monde ; de l'angleterre aux États-unis en passant par le Japon ou Bowie va devenir une icône absolue
Fort de ce succès planétaire Bowie rentrant a Londres après une tournée triomphante en compagnie des 'spiders from mars au complet va le 3 Juillet 1973 sur la scène de l'Hammersmith odeon suicider " en live ' le personnage de Ziggy lors d'un concert devenu historique et immortalisé par la caméra de D.A.Pennabaker
Ziggy mort ALADDIN SANE Mi homme mi femme mi ange mi démon peut désormais envahir l'imaginaire des fans du chanteur partout sur la planète et imposer définitivement Bowie comme le plus grand artiste du début des seventies
David Bowie - 'the jean genie'
10:51 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
11/11/2017
Intolerable cruauté ( Joel & Ethan Coen 2003)
Vous le savez comme moi , on est plus difficile et exigeant avec les gens qu on aime surtout lorsqu'ils nous ont habitués a l 'excellence.
C 'est le cas en ce qui me concerne pour Woody Allen , Scorsese ou Coppola que j'aime tellement que lorsque un film me déçoit ne serait-ce qu'un peu , cette déception est démultipliée en raison de l'admiration que je leur porte
Ici Il s'agit des formidable Frères Coen qui distillent tranquillement depuis une trentaine d'années des merveilleux films qui les ont installés parmi les réalisateurs incontournables de leur génération.
Intolérable cruauté donc , réalisé en 2003 avec un des acteurs fétiches des deux frangins George Clooney et d'une nouvelle venue dans l'univers des Coen la magnifique Catherine Zeta- Jones , me laisse donc quelque peu sur ma faim avec un amer sentiment de semi-déception.
Pourtant le film est plutôt réussi et le rythme ne faiblit pas , en partie grâce a la performance épatante et déchainée du formidable George Clooney totalement irrésistible dans le role de Miles Massey avocat spécialisé dans les divorces de la haute société.
C 'est lui qui insuffle le rythme et la cadence de cette comédie affutée qui en profite au passage pour distiller une critique acide du système judiciaire américain.
les seconds rôles comme toujours chez les Coen ont ici la part belle ' Geoffrey Rush ' Billy Bob Thornton campent ici des personnages savoureux et croustillants
Mais l 'ensemble reste clinique et même si on rit souvent , la froideur et le manque total d'empathie pour les personnages vient quelque peu ternir l'ensemble.
Mais ne nous y trompons pas un film des Coen bien que décevant reste cependant un bon film ( a défaut d'être un grand film ) et intolerable cruauté est un film qui merite d'etre vu.
18:44 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
10/11/2017
Novice ( Alain Bashung 1989)
En 1989 sort Novice Septième album studio de Bashung qui arrive a une période ou ce dernier qui vient d'avoir 40 ans semble en proie a une profonde crise personnelle
cet album a redécouvrir absolument est un disque essentiel de sa discographie
c 'est un album noir, maladif vicié , étouffant, et témoignage musical de cette crise profonde et durable qui empoisonne la vie du chanteur.
C 'est aussi avec cet album que se termine la collaboration entre Bashung et Boris Bergman
Cet album qui peut parfois souffrir de la comparaison avec le formidable" Play Blessures", dont il est l’écho en de nombreux aspects est une réussite complète mais qui ne rencontrera toutefois qu'un succès confidentiel lors de sortie en 1989
Dans un climat radicalement rock -new wave et en choisissant de s'entourer d’invités précieux (Colin Newman de Wire, Blixa Bargeld de Einstürzende Neubauten et des Bad Seeds, Dave Ball de Soft Cell ou Phil Manzanera de Roxy Music), Bashung livre ici un album puissant et tonique qui sera suivi d'une tournée apocalyptique ( le mémorable "Tour Novice ")
Légère éclaircie, Pyromanes, , Outrage, Bombez ! , elle fait l 'avion ,Alcaline ( Clin d 'œil appuyé a son grand copain Christophe et a son tube 'Aline ' ) les titres s'enchainent avec une frénésie et une tension qui laisse l'auditeur K.O Debout
Novice s'impose comme un immense disque rock hautement combustible et a consommer sans modération
Alain Bashung - alcaline
23:15 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1)
09/11/2017
Itinéraire d’un enfant gâté (1988)
Avant d’avoir vu le film j’avais bien entendu eu maintes fois l’occasion de visionner l’une des scènes principales de ce film la fameuse séquence dite du ‘Bonjour ‘ ou Jean-paul Belmondo revenu a paris avec Richard Anconina lui apprends a dire bonjour et cette scène plutôt réussie me laissait envisager que ce film de Claude Lelouch méritait d’être vu
Itinéraire d’un enfant gâté ayant été un grand succès populaire lors de sa sortie en 1988 une séance de rattrapage s’imposait donc.
Le résultat de cette découverte d’un film trois décennies après sa sortie en salles est malheureusement décevant.
Le film de Lelouch est prétentieux et souvent invraisemblable, à commencer par le personnage de Sam Lion un mélange de héros dont s’est maladroitement inspiré le metteur en scène (un peu de Hemingway – une touche d’Alain Colas – beaucoup de jacques Brel) et interprété par un jean –Paul Belmondo peu crédible en homme d’affaire surmené ne rêvant que de cirque , d’océans , et de grands espaces africains .
Le message du retour aux vraies valeurs est grossier pour ne pas dire risible tant Lelouch insiste sur les clichés (la séquence du lion, celle de la tempête)
Belmondo alors acteur fétiche du public français bien qu’ayant enchaîné depuis une dizaine d’années navets et films plus que dispensables (le guignolo 1980- les morfalous 1983 – joyeuses pâques 1984- le solitaire 1986 ) forme un duo avec un autre comédien qui n’a pas lui non plus épargné par les films ratés Richard Anconina ,comédien miraculé du box office (merci a la vérité si je mens) joue le rôle de Al petit français débrouillard qui rêve aussi de l’Afrique , les chemins du milliardaire déprimé et du petit français malin vont se croiser et le destin des deux hommes va s’en trouver changé.
Malgré quelques (rares) scènes réussies le film est d’une lourdeur de plomb auquel il convient d’ajouter une musique pesante et les vocalises insupportables de Nicole Croisille.
Enfin on sait depuis longtemps qu’il faut chez Lelouch supporter les prestations des membres de la famille alors que dire du cas de Marie sophie L, épouse a la ville du metteur en scène et fille dans le film de Sam Lion (J.P Belmondo), comédienne calamiteuse qui arrive a gâcher chaque scène quelle interprète dans ce film ?
Parmi les seconds roles tous assez mediocres seul , Daniel Gelin (le père de Al) semble tirer son épingle du jeu, son personnage de cafetier reste l’un des plus réussis du film
Itinéraire d’un enfant gâté est un film largement surestimé confirmant le peu d’intérêt a accorder au cinéma de claude lelouch, exception faite d’un homme et une femme chef d’œuvre absolu de Lelouch et petite merveille de simplicité et de pudeur et de l’aventure c’est l’aventure comédie culte des années 70
Le cas Lelouch reste surprenant car le jeune prodige qui décrocha la palme d’or du festival de cannes en 1966 a réussi pourtant sans bouleverser le cinéma a devenir l’un des metteurs français incontournables enchaînant des films jamais totalement ratés mais jamais totalement réussis non plus et cela malgré des budgets colossaux et la plupart du temps un casting de premier ordre.
itinéraire d’un enfant gâté est a l’image de la carrière de son auteur ni raté ni réussi ,il n'est qu'un film de plus dans l’océan moyen du cinéma français.
18:35 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (3)
08/11/2017
Un bonheur n 'arrive jamais seul (James Huth 2012)
"Un bonheur n 'arrive jamais seul ", "un navet non plus d'ailleurs " serait-on tenté de dire a James Huth réalisateur déjà de "Lucky Luke "(2009) ou de "Brice de Nice" (2005)
le niveau sidéral de crétinerie de ces deux réalisations auraient du m'inciter a la méfiance mais aveuglé par la possibilité d'une jolie comédie romantique avec le couple Gad Elmaleh et Sophie Marceau je ne tenais pas compte de ces antécédents prémonitoires.
J'aurais pourtant du .
Car cet ersatz de film romantique au scénario cousu de fil blanc et qui n'a de réel intérêt que celui d'admirer la sublime Sophie Marceau est un film raté qui fait illusion dans la première demie heure avant de sombrer titanesquement.
Gad Elmaleh tout comme la belle Sophie allongent tout les deux avec ce film navrant la liste des films mauvais (ou moyens "soyons sympas avec eux" ) auxquels ils auraient pu ( et auraient du) se dispenser de figurer au générique.
Lorgnant ( mais de loin ) sur les grandes comédies américaines du type ' Quand harry rencontre Sally " James Huth tente durant 1h40 de nous intéresser a cette improbable histoire d'amour impossible entre un pianiste bohème et immature une mère de famille bourgeoise et divorcée et ce malgré les différences qui les opposent.
l 'intention est certes plutôt bonne et les deux acteurs ainsi que les seconds rôles ( François Berleand égal a lui même , Maurice Barthelemy déchainé) font ce qu'ils peuvent pour sauver le film du naufrage inévitable que le spectateur sent arriver au même titre que le happy-end .
la présence des trois enfants censé surement apporter du piquant au scenario n 'arrange rien tant le film se complait dans une succession de situations cartoonesques souvent surjouées par un Gad Elmaleh qui 'en fait des tonnes 'et qui finit par nous agacer a défaut de nous amuser
une comédie romantique qui au final n 'est ni drôle , ni romantique un film qui ne vient que s'ajouter a la trop longue liste de films inutiles et sans intérêt
06:21 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
07/11/2017
The Rolling Stones ' No filter tour ' U Arena Paris 25.10.2017
Evènement a bien des egards en cet automne parisien Les Stones terminent leur tournée "No Filter" 2017 par 3 dates parisiennes profitant au passage pour inaugurer le nouveau U Arena de Nanterre pour leur premiere date le 19 octobre.
Trois concerts complets pour ces légendes vivantes , toujours debout et toujours o combien ! vaillantes .
l'U Arena de Nanterre avec ses nouvelles technologies acoustiques et visuelles ( incroyables quatre grands ecrans ) et ses 40.000 places qui se remplissant peu a peu pour accueillir a 21h tapantes "The BEST rock 'n roll band in the world ' qui entre en scene porté par l 'intro du mythique ' Sympathy for the devil '
Que les Stones soient en forme c 'est clair que personne n 'en doutait mais en forme a ce point c'en est presque surnaturel ,de Ron Wood (récemment soigné pour un cancer) Charlie Watts (76 ans) imperturbable batteur métronome a Keith Richards qu'on sait perclus d'arthrose aux doigts et surement le plus usé du groupe ( ca étonnera qui ? Le simple fait de le voir encore en 2017 en chair et en os relevé purement du miracle) et enfin a Mick jagger (74 ans) d'un insolent dynamisme , d'une insolente jeunesse , éblouissant de cette classe unique , de son humour et de sa présence magnétique et charismatique ce 'live ' insensé et ébouriffant (difficile d'imaginer que certains d'entre eux sont arrières grands-pères).
Qu'on revoit les Stones en live pour la 3 eme ou la 10 eme fois ou que l 'on découvre les Stones pour la première fois le choc reste colossal et le voyage avec eux reste une expérience Unique hors du commun, hors du temps et hors des modes
Un voyage en 18 titres + 2 pour le rappel avec des points culminants ( ' Midnight rambler ' ' miss you ' ' you can't always get what you want ' ' Paint it black ') , des vraies surprises ( "she 's like a rainbow" , ' she 's so cold ") deux titres ( seulement) issues de l 'album de reprises " blue and lonesome " ( 'just your fool ' ' ride em ' on down ') les inévitables titres chantés par Keith ( ' Happy '( plutôt bien ) et ' slipping away '(pas terrible .....desolé Keith ! mais tu sais bien qu'on te pardonne tout depuis bien longtemps) quelques petits loupés notamment ' it's only rock 'n roll ' jouée pourtant apres le premier titre flamboyant ( un ' sympathy for the devil ' qui restera dans les mémoires de tous le public présent) .
Un Ron Wood qui va au charbon pour compenser un Keith ( en pré-retraite) , un Darryl Jones formidable qui , ne l 'oublions pas fut le bassiste de Sting et de Miles Davis) , deux saxophonistes, deux claviers, un percussionniste et une choriste (Sasha Allen) dont le parcours laisse rêveur ( de la demi finale US de 'the Voice ' en 2013 a cette consécration de choriste leader du plus célèbre groupe de tout les temps ) Mick L'invitant même a chanter avec lui en duo ' gimme shelter ' en rappel
et enfin terminons par Jagger fantastique , bluffant , incroyable show-man sur qui le temps ne semble pas avoir de prise , il saute, il danse , il court, il anime et prend possession de la scène et du public ( beaucoup d'interventions en Français souvent avec beaucoup d'humour )
Sa prestation me laisse admiratif et force le respect
un Incroyable Jagger donc mais surtout un formidable concert , une vraie leçon de rock pour un incroyable , un inoubliable moment suspendu dans le temps
Set - List
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Sympathy for the devil
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(Buddy Johnson and His Orchestra cover)
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(Jimmy Reed cover)
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( band introduction)
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(Keith leads vocal)
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(Keith leads vocal)
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Intégralité du concert Ici
10:16 Publié dans Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : stones
05/11/2017
Kid A - Radiohead : (2000)
En 1997 OK Computer hissait Thom Yorke et Radiohead sur le toit du monde et l’accueil réservé a ce disque monumental fut a la hauteur du contenu.
Trois années ont passées et Radiohead est partout, chouchou des campus universitaires, présent dans tout les baladeurs des lycéens et sur toutes les play-lists des radios rock le groupe ne compte plus les couvertures de magazines musicaux .
Désormais sur orbite, il est a l'évidence au dessus du lot et il est devenu en cette fin de siècle LE groupe de référence.
C’est dans ce climat euphorique que le groupe va frapper un grand coup et prendre a contre-pied a la fois public et critiques c’est peu dire pourtant que la suite d’OK Computer ' était attendue comme le messie musical aussi quand le nouvel album baptisé Kid A débarque, tout ceux qui n’attendait qu’une continuité ;un OK Computer BIS vont devoir se faire une raison la page rock a forte influence floydienne est désormais tournée place a l’an 2000 ;place au Radiohead nouveau , place aux machines et a l’électronique.
C’est un peu comme si le passage au nouveau millénaire avait poussé Radiohead a regarder vers une autre rive, a faire table rase du passé musical et disons le tout net au risque de froisser les inconditionnels de Yorke ce disque est surtout et avant tout celui de Johnny Greenwood le génial guitariste ( qui ne l’oublions pas avait composé la totalité des titres d’OK Computer ) ici c’est lui le maître a bord, et c’est Thom Yorke le leader qui se met au diapason des mélodies électro composées par Greenwood car c’est bien l’électronique l’ossature de ce grand disque malade ,pour la peine Greenwood exhume même un vieil instrument des années 20 appelé les ondes Martenot ,du nom de son inventeur ,en plus de ce clavier préhistorique il utilise aussi le vocoder qui va déstructurer la voix de Yorke jusqu'a la rendre méconnaisable ainsi que des synthétiseurs rythmiques qui vont donner a Kid A une ambiance inspirée d’Aphex Twin ou d’Autechre ,deux défricheurs de sons que Greenwood affectionne particulièrement.
Radiohead franchit donc le millénaire avec un disque bric a brac inattendu et complètement fascinant dont certains titres s’envolent haut ; très haut
Que ce soit le savant mélange électro - guitares acoustiques d’Everything in it's right place ,la basse monstrueuse colonne vertébrale de the National Anthemtitre inouïe qui flirte du coté du free-jazz ,la lente et obsédante montée en puissance du frénétique Idiothèque ; l’acoustique épurée de How to disappear completly ou les 7 minutes du final somptueux de Motion picture soundtrack tout ici est hypnotisant , tout ici est bluffant.
C’est indiscutablement le travail d’un groupe qui ne fait QUE ce qu’il a envie de faire qui n’obéit a aucunes règle, a aucune contrainte commerciale et rien non rien ici ne rappelle OK Computer et c’est la aussi l’un des principal attrait de ce disque totalement en harmonie avec son temps .
Soulignons enfin qu’a l’heure ou les artistes multiplient les protections anti-copies Radiohead mis a disposition légalement et gratuitement l’intégralité de Kid A sur Internet plusieurs semaines avant sa sortie officielle prouvant encore leur désir de privilégier l’artistique au commercial. Malgré ce qui aurait pu s’avérer être un suicide commercial Kid A remporta néanmoins un énorme succès et fut classé album de l’année pour Rock & Folk , new Musical Express ; Mojo , Q et Spin magazine.
Radiohead - Everything in it's right place
17:35 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : radiohead, kid a
04/11/2017
Louis Ferdinand Celine "deux clowns pour une catastrophe '' Emmanuel Bourdieu (2016)
Ce n 'est évidemment pas un " Biopic" du célèbre écrivain non ici le réalisateur s'intéresse a une période particulière dans la vie agitée du romancier a savoir son exil au Danemark et a sa brève rencontre avec Milton Hindus journaliste et admirateur venu le rencontrer depuis les Etats Unis
Ce dernier est fasciné par le style et l'approche littéraire du célèbre romancier et envisage d'écrire un livre autour de leurs conversations
Les séances de travail tournent rapidement a la confrontation quand Hindus évoque inévitablement les prises de position extrêmes de Céline qui l'ont conduit a quitter la France en 1948 pour échapper a un procès pour collaboration et a une condamnation certaine.
le film est donc quasiment un huis clos entre les trois personnages Céline formidablement interprété par un Denis Lavant habité par son personnage
Hindus (Philippe Desmeules) et Lucette fidèle épouse de Céline ( formidable Géraldine Pailhas) qui n'a de cesse de tenter de canaliser les propos récurrents et les provocations haineuses de l 'écrivain ( les Juifs, Hitler, les communistes)
Le réalisateur dissèque les relations entre les trois personnages et nous fait apparaître l'écrivain tantôt comme génial tantôt comme un dément hors de contrôle et infréquentable.
les multiples personnalités complexes de Céline donnent l'occasion a Denis Lavant (qui avait déjà endossé la peau de Céline au théâtre en 2015) d'exulter véritablement et de nous proposer une interprétation inouïe et outrancière , entre fulgurance et paranoïa
le film certes , lent est néanmoins passionnant il pose de toute évidence la question suivante
peut t'on tout pardonner même a un génie ?
lien ici vers le post ( Jimboland - 15.12.2015) Le Danemark a t'il sauvé celine ?
20:13 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
02/11/2017
If I Could only remember my name (David Crosby 1971)
David Crosby - traction in the rain
Heureusement Il existe encore de bonnes raisons de croire aux miracles et aux illuminations.
j en veut pour preuve la découverte ( tardive je l'admets) de ' if I could only remeber my name ' premier album solo de David Crosby paru en 1971 peu de temps apres le légendaire 'Deja Vu ' du quatuor magique Crosby , Stills Nash & Young
toute la clique musicale (ou presque) du San Francisco de cette époque se retrouvent ici autour de David Crosby pour accoucher de ce disque dont les mots pour le qualifier sont la luminosité et la grâce.
Clairement nous sommes ici face a un chef d'œuvre , un disque marquant de son epoque
Cet album fascinant encensé par les critiques du monde entier a par ailleurs été élu, en 2010, deuxième meilleur album pop de tous les temps par l'Osservatore Romano, le journal officiel du...Vatican (derriere " Revolver "des Beatles)
A propos de la tribu 'West Coast ' présente sur cet album légendaire citons 2videmment les deux membres de CSN & Young Neil Young (guitare, chœurs ) et Graham Nash ( chant , guitares) entourés de Jerry Garcia (guitare électrique) du Grateful Dead ; Phil Lesh (basse) Bill Kreutzmann (batterie), Mickey Hart (batterie), tous trois aussi du Dead ; Jorma Kaukonen (guitare électrique), Jack Casady (basse), tous deux de Jefferson Airplane ; Michael Shrieve (batterie), Gregg Rolie (piano ), de Santana ; Grace Slick (choeurs), qui fut chanteuse du Jefferson Airplane, groupe dont on retrouve encore un quatrième membre Paul Kantner, ici aux choeurs
Rajoutons David Frieberg (choeurs), de Quicksilver Messenger Service et n'oublions pas Joni Mitchell (chœurs) autre figure incontournable de la scene US
Seul Stephen Stills (pour des raisons inconnues ) est manquant a l 'appel
Concernant le contenu de ce disque ce n 'est pas; certes un album franchement gai malgré Music Is Love (co-écrit avec Young et Nash) qui ouvre magnifiquement le bal ; l'ambiance générale est plutôt assez nostalgique et mélancolique sans doute en raison de la tristesse dépréssive de Crosby qui venait de perdre sa petite amie Christine Hinton, décédée dans un accident
les Neufs plages de ce disque solaire nous offrent un climat presque irréel , du fantastique 'traction in the rain ' au ' voluptueux ' laughin ' sans oublier l 'envoutant ' talmapais high ' tout ici frole la perfection et les vocalises de Crosby (qui prétendait entendre dans le studio la voix hantée de son amour défunt) sur le titre final , I'd Swear There Was Somebody There ("J'aurais juré qu'il y avait quelqu'un ici") achevent de mettre sur orbite ce disque cosmique et sublime.
11:00 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1)
01/11/2017
Exposition Marylin Monroe - "la derniere seance" - (Bert Sern - DS World 2017)
Ce n 'est pas une séance photo tout a fait comme les autres que celle que nous propose de découvrir le DS World depuis l été 2017 et ce jusqu'au 8 Janvier 2018
en effet derrière l'objectif de Bert Stern. Marilyn Monroe pose pour la dernière fois .
Les photographies et portraits exposés dans la galerie font partie de ce fameux " Last sitting " cette dernière séance de pose organisée six semaines seulement avant que la star américaine ne décède le 5 août 1962
Cette session est commandée par le magazine Vogue qui depeche le célèbre photographe Bert Stern qui va organiser alors la séance dans une chambre d’hôtel, fin juin 1962, à Los Angeles.
D abord en équipe puis seul enfermé avec la star Il passera plus de 12 heures durant 3 séances sur 3 jours (2700 photos) à capturer le visage et la silhouette de Marilyn Monroe sous tous les angles.
Nue, avec ou sans robe et accessoires de mode la star s'abandonne sans pudeur ni artifices devant l 'œil aiguisé de Bert Stern qui capture a chacun de ses clichés une Marylin éblouissante de sincérité et de naturel .
Pat Newcomb, l’attachée de presse de Marilyn, pria le photographe de prendre avec lui, lors de la première séance, 3 bouteilles de champagne Dom Pérignon 1953 pour Marilyn.
Le talent du photographe et la magie de son modèle face a l'objectif feront de ce 'last sitting ' une seance définitivement historique et magique.
Marylin ne vit jamais les clichés de cette série historique que le DS World nous expose (gratuitement) au travers de 59 fantastiques clichés tous renversants magnifiques et dont certains restaient inédits a ce jour)
quelques photographies exposées
10:50 Publié dans arts, cinéma, Culture, Société | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : marylin monroe
31/10/2017
After the gold rush (Neil Young 1970)
Neil Young - don't let it bring you down
Encore très imprégné du combo CSNY (l 'album ' déjà vu 'est sorti quelques mois avant seulement) Neil Young livre ici un album qui fera date et dont certains titres sont devenus des incontournables absolus ("don't let it bring you down "est juste ......sublime)
troisième album de Neil Young et premier véritable succès commercial 'after the gold rush' sorti en 1970 annonce déjà les futurs chefs d'ouvres que seront ''harvest '(1972) ' on the beach '(1974) ou tonight 's the night (1974) trois disques majeurs qui paraitront quelques années plus tard et qui vont construire la légende de Neil Young
Quant a celui ci ,bien qu'assez court ( a peine plus d'une trentaine de minutes) il se distingue par son coté pur et sincère , un disque devenu au fil des décennies un classique incontournable baigné d'une grande limpidité dont l'écoute plus de quarante après nous laisse toujours émerveillé.
Neil Young - only love can break your heart
14:05 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : neil young
14/10/2017
Souchon dans l 'air Vol.1 ( Various artists 2017)
Les albums de reprises de nos grands artistes (ou groupes) français sont très 'tendances ' depuis de nombreuses années et avec eux leurs lots de réussites, de bonnes surprises ou de déceptions
Paru chez Universal en juin 2017 cet album qui revisite Souchon par toute une ribambelles d'artistes s'inscrit malheureusement dans cette dernière catégorie.
J 'ai une infini tendresse pour Souchon et son univers musical qui nous balade depuis des décennies.
j'apprécie sa discrétion , sa délicate paresse, son élégance naturelle et désabusée et il fait incontestablement partie des meilleurs représentants artistiques de sa génération.
donc voici le volume 1 ( il y aura un vol.2 de toutes évidences ) de cet album de reprises qui disons le tout net ne m'a pas vraiment convaincu.
14 titres ou plutôt 13 l 'intro de 1'16 de Chilly Gonzalez ( ' foule sentimentale ' ) est anecdotique avec au rayon des belles surprises Arthur H qui nous offre une version très personnelle de 'j ai 10 ans ' un tube qui date ca ne nous rajeunit pas de 1974 et également Katerine qui s 'approprie le délicieux ' y ' a d 'la rumba dans l 'air avec sa desinvolture habituelle ou encore Izia qui nous offre une rejouissante 'balade de jim ' tres electro pop
a demie réussies ( et donc a demie ratées) les versions de Vanessa paradis ('le baiser ') , Benjamin Biolay ( 'la vie ne vaut rien ') ou Mathieu Boogaerts ( 'quand j 'srai Ko")
les autres auraient du clairement s'abstenir ( 'fallait pas les inviter ') M catastrophique et horripilant ('les jupes des filles') Brigitte ( "allo Maman bobo ' sans charme et terriblement fade) Tété et jeanne Cherhal tout comme Jean Louis Aubert qui lui réussit l'exploit de rendre insupportable l'une des plus belles chansons d'Alain Souchon ( 'et si en plus y'a personne') complètent la liste des 'maillons faibles ' de ce disque au final sans grand intérêt..
Sinon mention spéciale a Oxmo Puccino culotté et hors catégorie qui ose et réussit a rajeunir un 'Poulailler's song" deja vieux de 40 ans '
Izia - la balade de Jim
Katerine - y ' a d'la rumba dans l'air
Track-list
Chilly Gonzales – Foule sentimentale (intro)
Mathieu Boogaerts – Quand j'serai K.O.
Vanessa Paradis – Le baiser Arthur H – J'ai dix ans
Izia – La ballade de Jim
Katerine – Y'a d'la rumba dans l'air
Benjamin Biolay – La vie ne vaut rien
Juliette Armanet – Ultra moderne solitude
Jean-Louis Aubert – Et si en plus y'a personne
-M- – Sous les jupes des filles
Oxmo Puccino– Poulaillers song
Jeanne Cherhal – Rame
Tété – Bidon
Brigitte – Allô maman bobo
19:41 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
12/10/2017
R.I.P Tom Petty (1953-2017)
Même si je concede ne pas l'avoir souvent écouté Tom Petty faisait indiscutablement partie du paysage rock d'une Amérique légendaire avec les images d'Epinal qui vont avec
Fidele a sa Floride natale Tom Petty et son look atypique auront traversés les décennies alternant passages a vides , périodes de vache enragée et gros succes populaires aux Etats Unis et un peu partout en Europe
il forme The Heartbrekers des 1975 mais le chemin vers la réussite sera long malgré de bons albums
il lui faudra attendre 'Dawn the torpedoes ' en 1979 ( avec le single 'refugee') pour être enfin reconnu sur la scène Rock
inspiré par le rock 'n roll des origines il voue une admiration pour des groupes comme Les Byrds ou Creedence Clearwater revival mais aussi bien evidemment pour les Stones ou les Beatles mais garde cependant un recul et un détachement qui vont lui permettre de conquérir un large public dans les années 80
Musicien engagé et militant anti nucléaire actif il sera aussi première la rock -star a engager une lutte contre l 'industrie du disque et a imposer une baisse des prix pour ses albums
En 1991 il enregistre ce qui sera sans doute son meilleur album ' into the great wide open ' un disque qui porté par le tube 'Learning to fly ' se vendra plusieurs millions d'exemplaires.
On n'oubliera pas non plus les deux albums inattendus et enregistrés avec le 'super-groupe ' Traveling Wilburys dans lequel le hasard l 'aura conduit.
l 'anecdote est resté célèbre
En 1988, George Harrison qui est resté proche de Bob Dylan lui demande d'utiliser son studio d'enregistrement de Malibu pour enregistrer une chanson, Handle with Care, qui doit apparaître en face B de This Is Love, tirée de son album solo "Cloud Nine" .
Il amène Roy Orbison et Jeff Lynne ( Electric light orchestra) , avec qui il déjeunait ce jour-là.
Dylan présent lui aussi decide de participer à la séance, qui tourne à la fête entre potes
Tom Petty voisin n' était pas censé faire partie du groupe, mais George Harrison ayant oublié sa guitare repart chez lui et rencontre Tom Petty qu il 'invite illico à se joindre a eux.
Ainsi naquirent les Traveling Wilburys qui vont enregistrer ' traveling wilburys volume 1 sous les pseudonymes suivants
Otis Wilbury (Jeff Lynne)
Nelson Wilbury (George Harrison)
Charlie T. Junior (Tom Petty)
Lefty Wilbury (Roy Orbison)
Lucky Wilbury (Bob Dylan)
en 1990 ils vont se retrouver pour 'traveling wilburys volume 3" ( ils ne devaient pas aimer le chiffre 2 ) sans Roy Orbison legende des années 60 et mort a 52 ans d'une crise cardiaque en décembre 1988
le même Roy Orbison obtiendra en 1990 un succès posthume planétaire avec 'oh pretty woman sur la B.O du celebre film
Trois décennies plus tard et après avoir combattu la dépression et une longue addiction à l'héroïne grâce a la méditation transcendantale c'est Tom Petty qui sera a son tour victime d'un arrêt cardiaque dans sa villa de Malibu
Il laisse derrière lui a l'image d'un Neil Young ou d'un Bruce Springsteen une certaine idée de la musique rock celle d'une une conception et d'une approche artistique et artisanale pleine d'authenticité et de simplicité.
Tom Petty & The Heartbreakers - Learning to fly
Traveling Wylburys - Handle with care
10:40 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
10/10/2017
Harvest ( Neil Young 1972)
Quelque part dans une chronique a propos de ce disque majeur un internaute écrivait ceci
" Il y a quelques années, un imbécile qui certainement ne connaît rien au Beau, avait affirmé qu’une vie était ratée sans montre de luxe à cinquante ans. Il s’est trompé de peu, une vie est bel et bien ratée si l’on n’écoute pas Harvest avant cinquante ans…"
Cette réflexion ironique mais non dénuée d'une vérité absolue a failli donc me faire defaut car je confesse etre venu a Neil Young tard ( tres tard )
Les raisons m'échappent encore et elle sont sans importance puisque au final la rencontre a bel et bien eut lieu.
Que dire donc qui n'a pas été dit sur cet album qui réussit le miracle de la simplicité et de l'émerveillement
En 1972 Neil Young enregistre a Nashville ce qui sera son 4eme disque après le succès d'After the gold rush (1970) album qui l'a propulsé sur le devant de la scène
Pour ce disque brut et enraciné dans la tradition folk Le canadien offre 10 pépites présentées sous une pochette sobre en carton marron ou il faut bien distinguer le soleil qui l'illumine car si Harvest est un album profond et terrien il n'en demeure pas moins un disque chargé d'une grande sensibilité que Neil Young enregistre a une période importante de sa vie
Beaucoup de choses très personnelles donc dans ce disque épuré et qui nous propose une délicieuse invitation au voyage et une introspection dans l'univers de son auteur
De 'out of the week end " ou 'harvest qui évoquent la rupture amoureuse de 'old man' ( vraisemblablement en hommage a son père) de la recherche éperdue de l 'amour total ( ' heart of gold ' ) a "A man needs a maid" qui symbolise l'amour retrouvé, (en l'occurrence l'actrice Carrie Snodgress avec laquelle il aura un enfant ) des chansons plus sociales ' Alabama ' qui évoque le sud et le KKK a ' the needle and the damage done , terrible chanson sur les ravages de l 'héroïne ( et inspirée par la disparition de Danny Whitten musicien et ami du groupe Crazy Horse ) a "Words "( Between the Lines of Age) qui conclut brillamment cet album et ou il dresse un constat sans concession de sa situation personnelle Neil Young offre a un monde qui se réveillé douloureusement de l 'utopie hippie un disque majeur de la culture musicale américaine.
Neil Young - heart of gold
Track-List
1 Out on the weekend (4.35)
2 Harvest (3.11)
3 A man needs a maid (4.05)
4 Hearts of gold ( 3.05)
5 Are you ready for the country ? (3.33)
6 Old Man ( 3.24)
7 There's a world (2.59)
8 Alabama (4.02)
9 The needle and the damage done "recorded in concert January 30, 1971" ( 2.02)
10 Words (Between the Lines of Age)" (6.40)
09:48 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1)