10/01/2017
Fame ( Alan Parker 1980)
Que dire de 'Fame ' sinon que ma deception est a la hauteur du temps qu'il m'aura fallu pour visionner ce film sorti en 1980 ?
Certes l'époque n 'est plus la même 37 années se sont écoulées depuis sa sortie et ca laisse évidemment des traces.
Depuis la fin des années 70 et tout au long des années 1980 le réalisateur anglais Alan Parker vit une période artistique assez faste ; les succès s'enchainent ("Midnight express' (1978) " The Wall ' (1982) ' Birdy' (1984) ' Angel heart ' (1987).' Fame ' est réalisé juste après le raz de marée 'Midnight express ' le film sera un enorme succes mais force est de reconnaître que les années ne l'ont pas bonifié bien au contraire
dialogues stéréotypés , personnages clichés , le film donne une impression très indigeste de fourre tout comme si ¨Parker avait voulu en 'mettre' un maximum dans un format de 2 h
On assiste donc a une succession de saynètes sans s'intéresser ni s'accrocher a un seul des personnages de cette école du spectacle ou Parker balaye large on y voit des apprentis comédiens, des apprentis danseurs, d'autres appelés a être artistes de stand -up ou musiciens ou bien encore chanteuses en devenir ..... bref tout ce beau monde reuni dans une cacophonie et une anarchie générale ahurissante.
De toute évidence 'Fame ' aborde trop de sujets et trop de thèmes variés , de plus les acteurs s'y révèlent assez moyen a commencer par Irene Cara enbellâtre de service totalement ahurissante de médiocrité
La musique elle aussi n 'a pas survécu au péril des années les chansons (on retrouve l insupportable Irène Cara) sont datées et dépassées a l'image des chorégraphies proposées dans cette comédie musicale qui si incontestablement fut un phénomène de société n'en demeure pas moins un indigeste film sans grand intérêt.
14:06 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
Nico ou la vie et la triste fin d'une icône
C’est par une dépêche brève et sèche que l’on appris la mort brutale de Nico en Juin 1988, une fin sans bruit et sans gloire pour la femme fatale, une hémorragie cérébrale et une minable chute de vélo sur un bas-côté quelque part a Ibiza clôturant une vie passée entre palaces et bas-fonds, entre paillettes et poubelles.
Personne ne venant réclamer le corps de l'ex diva du Velvet Underground un journaliste local écrira dans un journal local " Just another junkie looking for drugs in the sun ". Comme pour Jim Morrison, Brian Jones , ou Kurt Cobain et a l'égal de son mentor Andy Warhol la mort était en avance sur la légende .
Nico répétait : « Je suis sûre que mes disques se vendront bien mieux quand je ne serait plus en vie » et l'avenir lui donna malheureusement raison.
Depuis de nombreuses années plus personne n'attendait grand-chose de Nico, on se contentait de la savoir vivante, ou plutôt survivante quelque part en Europe, la belle et vénéneuse Nico, la mystérieuse Nico personnage hallucinée et autodestructeur du monde du rock et de la jet-set et ui vivait incognito sur l'ile d'ibiza pas encore devenue un des lieux mythique de la jet-set mondiale .
Elle aura été la protégée d’Andy Warhol qui la filmera avant de l’inviter a rejoindre le balbutiant et déjà légendaire Velvet Underground et lui permettre d'entrer a jamais dans la légende du rock
Si la silhouette sculpturale de la belle Nico est a jamais associée au Velvet Underground il faut rappeler qu'avant d'être la voix féminine d'outre -tombe du plus grand groupe new-yorkais de tout les temps la légende Nico était déjà en marche
Née à Cologne en 1943 sous les bombes, Christa Paffgen a 2 ans lorsque son père meurt dans un camp de concentration allemand, elle vit alors entre l'Allemagne et l'Italie et devient a 15 ans mannequin et modèle puis rencontre le photographe Nico Papatakis qu'il la rebaptise de son propre prénom, ce changement d'identité sera la deuxième naissance de la jeune fille. Elle tourne en 1958 pour Fédérico Fellini (la Dolce Vita) puis rencontre au hasard du tournage d'un film mineur le jeune premier Alain Delon dont elle tombe follement amoureuse celui ci l'abandonne rapidement sans savoir qu'un enfant naîtra de cette aventure, il se prénommera Ari et ne sera jamais reconnu malgré sa ressemblance frappante par son père, il sera élevé par Edith Boulogne la propre mère du comédien dans une triste banlieue parisienne du coté de Bourg-la Reine.
Nico a le don (ou la chance) de faire les bonnes rencontres, elle enregistre en 1962 a l'occasion d'un film secondaire 'strip-tease' une chanson (du même titre) signée Serge Gainsbourg puis rencontre plus tard Brian Jones, le pierrot lunaire des Rolling Stones qui l'emmène découvrir New-York et la présente a Bob Dylan qui plus tard composera pour elle.
Elle enregistre en 1965 son premier 45 t 'I'm not saying ' sous la houlette du producteur des Rolling Stones Andrew loog Oldham accompagnée de Jimmy page , en personne a la guitare puis elle rencontre le poète Gérard Malanga qui l'introduit dans le circuit très fermé du pape du pop art Andy Warhol .
Elle s'installe alors a New -York et s'impose comme un satellite de la planète Warhol ,le peintre est alors en pleine période de doute ou il se lasse de la peinture ,désireux d'explorer d'autres univers il s'attache a promouvoir un groupe sulfureux mené par Lou Reed et John Cale et d'y associer la voix unique de la belle Nico le reste appartient a l'histoire et l'album 'The Velvet Underground & Nico' va devenir l'album Culte parmi les cultes une référence absolue ,le mètre étalon de tout ce qui va s'enregistrer dans les années a venir
Nico ne chante que sur une poignée de titres mais sa voix présente et obsessionnelle sur 'All tomorrow's parties (la chanson préférée de Warhol) ' ' Femme fatale ' ou 'I'll be your mirror' marquera des générations d'artistes
La collaboration avec le Velvet ne durera que le temps de cet album magique et dès la fin de l'année 1967 Nico signe pour MGM et livre son premier album solo un diamant noir, brut et froid comme de l’acier : Chelsea girls Bob Dylan en personne lui écrit 2 chansons ,Jackson Browne jeune prodige musical de 17 ans lui en écrit également deux ( dont l'inoubliable 'These days' ) Tim Hardin lui offre le magnifique 'eulogy to Lenny Bruce' qui clôture le disque ,le reste des compositions étant signés par les anciens complices Lou Reed et John Cale et ce dernier produira même l'album.
Par la suite Nico se partagera entre le cinéma underground après sa rencontre avec le cinéaste français d'avant garde Philippe Garrel dont elle devient la muse ,elle tourne des films difficiles condamnés a n'être vu que par une poignées d'initiés (La cicatrice intérieure - les hautes solitudes) et la musique .
Son second album 'The marble index ' (elektra-1969) est totalement inclassable mais artistiquement très intéressant ,malheureusement la suite de sa carrière ne sera plus qu'une succession d'albums studios et de disques live plus ou moins bien enregistrés et souvent mal produits ,la drogue , l'impitoyable héroïne celle qui déjà a emporté Janis ,s'installe dans les habitudes de la chanteuse , errances , désoeuvrements , déchéances physique et morale deviennent le quotidien de Nico et malgré la rencontre et l'histoire d'amour fulgurante avec Jim Morrison 'le roi -lézard des légendaires Doors , le déclin est en marche
Nico ne supporte plus son image de femme fatale, elle se plait a dire qu'elle ne se lave plus et affirme aimer ses dents pourries, son visage bouffi devient méconnaissable, les yeux exorbités par le manque de sommeil et par le poison qui coule dans ses veines elle choisit délibérément de se lancer dans une auto destruction volontaire et prétend n'avoir aucun regret excepté celui de ne pas être un homme
On la retrouve au cours de tournées minables dans les rues glauques des grandes villes d’Europe de Paris a Copenhague en passant par Amsterdam, Berlin ou Barcelone toujours a la recherche de ce qui dirige maintenant son existence,toujours plus loin d’elle même .
Exilée a la fin de sa vie a Ibiza, refuge des hippies désenchantés et merveilleusement dépeint par Barbet> Schroeder dans son film 'More ' elle trouvera répit en tentant une cure de méthadone mais celle qui ne vivait que dans l'ombre ne trouvera pas la paix ni le réconfort sous le soleil brûlant, elle tire sa révérence en juillet 1988, sa mort n'étonne personne, beaucoup ne la savait même plus en vie.
Aujourd’hui l’œuvre et l’artiste ne font désormais plus qu’un : Nico est devenue LA Chelsea girl éternelle icône immortelle, grande sœur des futures PJ Harvey, Patti Smith, Marianne Faithfull (qui lui rendra hommage avec une superbe chanson ‘ song for Nico ‘ Nico devient alors l’objet d’un culte grandissant, en devenant tout a la fois la Belle au bois dormant et la Fée Carabosse du monde musical
Nico : These days
Nico - Chelsea Girls
Nico - Winter song
00:16 Publié dans cinéma, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nico;andy warhol, the velvet underground
08/01/2017
Magnolia ( Paul Thomas Anderson 1999)
Modèle de film choral ou les personnages et les histoires se croisent et se confondent "Magnolia " est , malgré sa longueur et ses 182 minutes intenses un film remarquable en tout point.
Certes , il faut s'accrocher car le cinéma vu et imaginé par Paul Thomas Anderson se mérite et peut parfois dérouter mais si on pénètre l'univers du réalisateur l'émerveillement est total
certes le sujet n' est pas de matière a se réjouir et les sujets abordés sont graves et douloureux ( la maladie , la mort, les regrets, le pardon , l'abandon, le deuil et les rendez vous manqués , ) mais on y parle aussi de suicides , de maladies incurables , de pères indignes mais aussi d'enfants prodiges, de sexe, de Télévision , d'amour et de rencontres.
Définir en quelques lignes un tel film relèverait d'un exploit dont je n'ai pas ici la prétention mais pour embarquer le spectateur dans le long voyage qu'est 'Magnolia ' il faut compter sur les comédiens incroyables qui composent les histoires de ce film incroyable
De Julianne Moore (sublime comme souvent) a Philip Seymour Hoffman (émouvant), de Tom Cruise (étonnant ) a William H Macy (bouleversant) sans oublier la révélation (pour moi) de ce grand film génial et malade Melora Walters fantastique en junkie désespérée et au bout du rouleau.
Tous ici sont les maillons d'une chaine humaine pleine de fureur et d'intensité Incarnant tour a tout les forces et de faiblesses de la condition humaine.
Portée par une jolie bande son qui mêle compositions de Jon Brion et chansons diverses ( Aimée Mann, Supertramp , Gabrielle) 'Magnolia ' Nous réserve , outre les prestations impeccables d'acteurs habités de purs moments visuels d'une force et d'un lyrisme foudroyant (la pluie de grenouilles) et des faces a faces d'une grande force émotionnelle , l'interview de Franck Mc kay (Tom Cruise) par la journaliste ,la rencontre entre le policier timide ( John C Reilly ) dans l'appartement refuge de Claudia (Melora Walters) ou encore le face a face desepéré de Linda ( Julianne Moore ) avec son vieux mari mourrant (jason Robards) en sont de plus bouleversants exemples parmi d'autres.
Pour toutes ces multiples raisons et pour plein d'autres qui vous appartiendront Magnolia s'impose avec force comme un film majeur du cinéma US et comme un grand film sur le hasard et la destinée .
11:24 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
07/01/2017
Love Song (Philippe Djian )
Je ne me l 'explique pas mais le fil semble être rompu entre Djian et Moi
cet écrivain que j'ai aimé , que j'ai adoré ne me procure plus les sensations et les émotions du lecteur assidu de ses bouquins que j 'ai longtemps été.
Les signes avant- coureurs de mon désintérêt progressif ont commencés au seuil des années 2000 avec 'vers les blancs ' puis avec ' Incidences 'ces deux ouvrages n 'ayant rien en commun en terme d'impact que ceux qui m'avaient envoutés dans les années 80-90.
J 'ai découvert Djian avec ' Echine ' ' Lent dehors ' ' Crocodiles ' 'zone érogène ' maudit manège' ' Sotos ' et bien sur ' 37°2 , le matin et sa formidable adaption par Jean -Jacques Beineix
Non seulement je pénétrais un univers littéraire qui m'ensorcelait et me parlait mais Djian m'ouvrait vers des horizons nouveaux , c'est par lui (au travers des préfaces, des entretiens , des interviews) que je découvrais Richard Brautigan , John Fante , C'est lui qui me ramenait aussi vers Charles Bukowski que j'avais tres peu (trop peu) lu bref Djian était a mes yeux un auteur contemporain Français qui comptait dans ma vie culturelle et dont l'œuvre m 'enchantait véritablement .
Love Song donc , un bien joli titre de bouquin avec un sujet et des personnages qui me laissaient entrevoir qu'entre lui et moi ca pouvait a nouveau fonctionner mais malheureusement entre nous a l'image de Daniel et Rachel le couple de 'love song ', les choses se sont désintégrées et la magie n'opère plus
j 'ai donc subit ( a défaut d'apprécier ) la lecture de ce roman , évidemment j 'aurais tellement aimé qu'il en soit autrement , mais rien au fil des pages n 'a rallumé la flamme.
Sans doute je m'attendais un peu trop a retrouver la plume acide et très rock 'n roll de mon Djian passé ce n'est assurément pas le cas ici ou du personnage central de Daniel aux autres protagonistes décalés de ce livre triste et plat rien dans 'love song ' ne m'a ému ni même sensibilisé
Même le milieu de la musique que Philippe Djian pourtant connaît plutôt bien (ses références musicales de Dylan a Leonard Cohen sont irréprochables et on connaît la valeur de sa collaboration depuis des années avec Stephan Eicher ), est décrit ici avec une fadeur qui jamais ne nous passionne.
Ou sont passées les fulgurances , qu'est devenu le ton acéré d'écriture du plus americain de nos auteurs Français ? J'ai clairement passé la lecture de ce roman a me le demander
trop exigeant.....sans doute mais nous le sommes toujours davantage avec ceux qu'on aime ou qu'on a aimé.
10:38 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
05/01/2017
Merci Patron! ( Francois Ruffin 2016)
Arnault ton Univers impitoyable!
Ainsi pourrait -on sous titrer cet hallucinant documentaire passionnant et a voir absolument
il en résulte un constat sinistre et édifiant quant a notre monde moderne et ses dérives financières sans limites ni contrôles
Jamais larmoyant ni pleurnichard ce documentaire réalisé et conduit de main de maitre par François Ruffin (Robin des Bois moderne avec le cynisme en plus) nous donne tantôt envie de rire tantôt envie de vomir et s'il ne résoudra évidemment pas les dérives scandaleuses de notre société actuelle il a au moins le mérite et le courage de ne pas prendre de gant et de mettre les pieds dans le plat
Pour une fois que" le pot de terre gagne contre le pot de fer " ce n'est pas si souvent donc Bravo et Ruffin et Bravo a la famille Klur qui nous offre a sa manière une grande leçon de modestie de courage et d'humour.
a voir absolument
15:33 Publié dans cinéma, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
02/01/2017
Sign O the times ( Prince 1987)
On aura tout dit, tout écrit sur Roger Nelson Alias Prince , disparu brutalement en 2016
une chose ne peut être remise en question il est certainement l'un des artistes "blacks" les plus doués de toute l'histoire de la musique avec,entre autres John Coltrane , Miles Davis , Jimi Hendrix Stevie Wonder , James Brown Ray Charles ,ou encore Michael Jackson
.Ce n’est pas un hasard si j’ai cité ces noms d’artistes « blacks » car le génie de Minneapolis est en fait un savant mélange de tous ces artistes d'exception, une synthèse a lui tout seul.
Lorsqu’il sort Sign O the Times en 1987 Prince n’a pas 30 ans et jouit déjà d’une réputation et d’une popularité artistique quasi-universelle, ses derniers albums " purple rain"(1984)- "parade"1985) " around the world in a day (1985) "sont ahurissants de modernité et regorgent de titres d’anthologie
Prince n’a déjà plus rien a prouver de ses qualités exceptionnelles de musicien et d’arrangeur,ses concerts sont parmi les plus réputés et du haut de ses 1 mètre 50…il surclasse tout le monde et tutoie les anges.
Il ne lui manque que LE Disque définitif, celui qu’on retrouvera dans tous les classements et les play-lists celui qui résumera a lui seul la carrière fantastique de son auteur. Ce sera chose faite avec Sign O the times double album monumental qui fêtera ses trente ans prochainement et qui reste tout simplement ahurissant
fusion torride entre funk , blues , pop et jazz et teinté de hip-hop, ' Sign O the times ' est un disque de surdoué , du single ‘Sign O the times ‘ a ‘the balad of Dorothy Parker ‘(en hommage a Joni mitchell) en passant par "U got the look" , if I was your girl friend ,ou " the cross ", on ne trouve que des chefs d’œuvre , une succession continue de titres exceptionnels .
Pas moins de 15 plages musicales de rêve sur ce double album d’anthologie classé parmi les plus grands albums de tout les temps par bon nombre de magazines spécialisés
.Pour nous avoir laissé en héritage musical ce disque colossal et indispensable on pardonnera tout a Prince, des bandes originales de films approximatives (‘ graffiti bridge’ ‘Batman ’ )aux jeux de pistes identitaires entre Love symbol ’ou ‘ the artist ‘une mégalomanie galopante qui l'éloignera par la suite d'une partie de son public.
La réalité et l 'évidence de son genie nous rattrapera malheureusement un 21 avril 2016 , triste journée ou le Kid de Minneapolis nous laisse orphelin de sa musique et de son talent.
Prince - the balad of Dorothy Parker
15:51 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
01/01/2017
Walk the line (James Mangold 2005)
Avec les Biopic on est toujours ( et a juste raison ) un peu méfiant surtout quand le sujet est sensible et délicat
Ici il s'agit de Johnny Cash artiste que je venere bien que l'ayant découvert tres tard (appliquant a moi même le principe que "tres tard n 'est jamais trop tard")
le film de James Mangold nous ramène a l'enfance traumatisée de Johnny Cash puis a son ascension musicale et chaotique dans le milieu de la musique folk et country des années 50
il nous dresse le portrait sans concession d'un homme qui va vivre deux vies, la première douloureuse et pleine de traumatismes liés a une enfance rude et tragique qui se situe avant sa rencontre avec June Carter enfant star devenue chanteuse folk et qui va irradier la vie de Johnny Cash ( fantastique Reese Whiterspoon , oscarisée pour ce rôle ) et la seconde dans sa recherche éperdue de l 'amour et d'une rédemption qui passera par des sacrifices et des moments tres difficiles ( alcoolisme , drogue, dépression)
Le film dresse , en outre le portrait d'une Amérique profonde qui va vivre une révolution culturelle sans précèdent (le rock'n roll) , on croisera (entre autres) en chemin Presley , Roy Orbison , Jerry Lee Lewis compagnons de route et d'aventures d'un Johnny Cash qui va peu a peu s'imposer (aux USA ) comme une légende vivante
L'ouverture du film merveilleusement orchestrée par Mangold sur le concert historique donné par Johnny Cash a la prison d'état de Folsom en 1968 donne le ton a ce film épatant et ou les risques pris par Joaquin Phoenix ( Johnny Cash) et Reese Whiterspoon ( June carter) sont importants
Choisis par le couple Cash / Carter tous deux encore en vie (avant de décéder a quatre mois d'intervalle en 2003 ) durant la préparation du film les comédiens décident d'interpréter eux meme tout les titres de la bande son et Joaquin Phoenix décide d'apprendre la guitare pour mieux mimétisme la gestuelle particulière de Johnny cash
Ils sont tout les deux incroyables et habités dans leurs rôles respectifs et toutes leurs scènes communes reflètent une belle émotion et une grande intensité
Un formidable Biopic que l'on peut véritablement considérer comme un des meilleurs du genre realisés a ce jour.
extrait de Walk the line - Joaquin Phoenix & Reese Whiterspoon - it' ain't me babe ici
14:18 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
31/12/2016
L 'amour est un crime parfait ( Jean Marie et Arnaud Larrieu 2013)
Déjà déçu par " incidences" le roman de Philippe Djian (en perte constante de vitesse) que les Freres Larrieu adapte sous ce titre accrocheur que dire de cet affligeant navet intello lent et surtout prétentieux?
Courage Fuyons !
Même des comédiens qui parviennent habituellement a tirer quelque chose d'un film moyen (Viard. Amalric) sont ici epouvantablement mauvais
Quant à Maiwenn c est une énigme que dire de l'abyssale nullité de son jeu?
Que dire des dialogues ridicules et pompeux?
Que dire de l invraisemblance absolue d'un scénario décousu à l extrême?
A part la beauté des paysages enneigés des Alpes et le décor incroyable du campus universitaire futuriste tout ici est à jeter
Et dire que certains critiques osent citer Hitchcock...... C'est à hurler de rire ou à pleurer de consternation .
Passez donc votre chemin et circulez donc y' a rien a voir.
09:06 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
Qu'est il arrivé a Baby Jane ? (Robert Aldrich 1962)
Indiscutablement ce film de Robert Aldrich réalisateur de quelques trésors cinématographiques , citons "Vera Cruz " en 1954 avec Gary Cooper , '"En quatrieme vitesse " en 1955 et bien sur 'les douze salopards " en 1967 et sa brochettes de gueules inoubliables (Bronson ,Lee Marvin , Ernest Borgnine ) est parmi les plus anxiogènes du cinéma americain des années 60
reéalisé en 1962 d'après le roman d'Henry Farell il nous offre une confrontation mémorable entre deux actrices de légende pour un face a face inoubliable de cruauté perverse , de manipulation et d'angoisse.
A mi chemin entre la Norma Desmond interprétée par Gloria Swanson dans le légendaire ' Boulevard du crépuscule ' de Billy Wilder (1950) et la folie d'un Norman Bates (Anthony Perkins) dans le non moins légendaire Psychose d' Alfred Hitchcock (1960) Bette Davis trouve ici un de ses rôles les plus marquants
Cruelle , manipulatrice , folle a lier et jalouse jusqu'à la folie elle y interprète Jane Hudson ex -enfant star du cinéma populaire des années 20 et oubliée de tous, vivante (ou plutôt morte-vivante) dans sa gloire passée condamnée a s'occuper de sa sœur Blanche Hudson (formidable Joan Crawford), handicapée,autre ancienne gloire du cinéma populaire qu'un tragique accident d'automobile a éloignée définitivement des écrans.
Toutes les scènes de l 'affrontement entre les deux sœurs Hudson , La spirale de haine et de folie de Jane , l'effroi et le calvaire de Blanche sont devenues devant la camera de Robert Aldrich des séquences d'anthologie.
La légende prétend que les deux actrices se détestaient vraiment et a la vision de Bette Davis outrageusement grimée et maquillée comme la petite fille star qu'elle fut jadis , persécutant et crachant son fiel au visage de Joan Crawford on pourrait clairement penser que cette légende est bien réelle tant la tension et le climat farouche de haine est palpable.
Le personnage masculin de Edwin (Victor Buono) adipeux et malsain a souhait apporte quant a lui et malgré la puissance des deux actrices féminines un contrepoids idéal dans le scénario
Avec une minutie d 'horloger et sans oublier des révélations finales inattendues et malgré quelques scènes (volontairement) théâtrales frisant par moments l'excès " qu'est il arrivée a Baby Jane ? " demeure un classique incontournable
a noter que malgré son interprétation inouïe Bette Davis favorite a l 'oscar ne l obtint pas il récompensa en 1963 Anne Bancroft pour 'Miracle en Alabama'
la légende (toujours elle et toujours aussi tenace) prétend que Joan Crawford non nominée ni dans la categorie "meilleure actrice" ni pour un second role féminin usa de son influence pour empecher Bette Davis de l 'obtenir.
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28/12/2016
Entertainment - Gang of four (1979)
Il est urgent de réhabiliter Gang of Four,immense groupe post –punk formé a Leeds au milieu des années 70 et qui figure incontestablement parmi les grands oubliés de son époque même au cours des depuis quelques années beaucoup de groupes a l 'image des Red hot chili peppers revendique clairement leur influence
l'écoute de ce premier album ironiquement baptisé Entertainment impose une évidence Gang of four était un groupe tout simplement énorme , Politiquement engagé ils choisissent leur nom d’après la célèbre bande des quatre des ultra gauchistes regroupés autour de la veuve de Mao ;la pochette de ce premier album annonce d’ailleurs la couleur on y voit sur un fond rouge un indien et un cow-boy qui se serrent la main le tout avec une légende très explicite The Indian smiles, he thinks that the cowboy is his friend. The cowboy smiles, he is glad the Indian is fooled.Now he can exploit him. », ‘(L'Indien sourit, il pense que le cow-boy est son ami. Le cow-boy sourit, il est heureux que l'Indien ait été dupé. Maintenant il peut l'exploiter)
Leur approche de la musique (qui rappelle par moments celle de Public image limited ) est radicalement unique dans cette période musicalement très riche et le mélange de punk et d'un son new wave hypnotique (avec une prédominance de la basse associé a une certaine agressivité dans le chant) va donner a Gang of four un son instantanément identifiable qui rappelle par moments The Clash (damaged goods) ou le Velvet underground (anthrax).
Porté a bout de bras tout au long de ce disque furieux et enragé par un chanteur exceptionnel Jon King Gang of four se hisse avec Entertaintment dans le club fermé des groupes cultes qui vont marquer leur époque et fortement influencer toute une génération a venir
Gang of four - Damaged goods
02:40 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gang of four
26/12/2016
R.I.P George Michael ( 1963 -2016 )
C 'est donc un jour de Noel dans une année ou avouons le ! ca a dégommé sec (après Bowie , Prince , Cohen) que celui qui avait chanté "'Last Christmas " (avec Wham en 1984 ) nous a quitté brutalement a l 'âge de 53 ans
je dois avouer sans rougir avoir boudé George Michael et cela durant de très nombreuses années ,le groupe Wham formé avec Andrew Ridgeley dans les années 80 me laissait indiffèrent
Il y avait bien eu ce 'Careless whispers ' attribué souvent a tort a George Michael en solo alors que c'est un titre de Wham (album 'make it big 'de 1984) mais je passait clairement a coté, totalement
La carrière solo de George Michael bien que démarrant en première classe (un duo avec Aretha Franklin 'I Knew You Were Waiting (For Me) en 1986 ne m'intéressera pas davantage , de meme que la raz de marée qui va suivre en 1987 avec le premier album solo 'Faith ' qui installe George Michael parmi les stars planétaires.
Faith se vendra par palettes entières ( 20 millions d'albums a ce jour) et raflera même un grammy awards , George Michael avec des tubes dansants comme ' I want your sex ' 'monkey ' ou ' faith ' mais également avec des balades ' father figure ' ou encore ' one more try ' est partout son look beau gosse mal rasé fait fondre les jeunes filles et énerve quelque peu les garçons ( dont moi a l 'époque)
La suite va être plus intéressante avec un album 'Listen without prejudice volume 1 " (1990) qui va certes beaucoup moins se vendre que le précédent mais qui derriere une somptueuse pochette noir et blanc contient des titres qui vont imposer George Michael comme un interprète hors pair ' Cow Boys and Angels ' 'praying for time ' ' Mothers pride ' sont en effet de pures merveilles qui se sont bonifiées avec le temps.
Ces petits bijoux seront néanmoins occultés par l'enorme suces de 'Freedom 90' bombe a retardement pour discothèque et relayé par une vidéo éblouissante et mémorable (les plus beaux mannequins de la planète de Naomi Campbell, a Linda Evangelista, en passant par Christy Turlington, et Cindy Crawford réunis dans une video superbement glamour)
en 1992 George Michael s'impliquera dans le projet 'red hot and dance " un disque collectif en faveur de la lutte contre le SIDA en composant trois titres, et notamment " Too Funky" qui va devenir un de ses plus gros tubes
Il n ' y aura pas (pour cause de procès avec sa maison de disques) de 'listen withour prejudice volume 2 "mais a la place un troisième album 'Older ' en 1996 qui comme le premier va alterner tubes (énormes) pour les dance floors ' Fast love " " star people ' et douces balades ' jésus to a child ' ou encore le tres jazzy et délicieux 'move on '
La révélation pour moi viendra avec le quatrieme album 'Songs from the last century ' en 1999
Un disque inattendu de reprises ou le chanteur revisite des titres jazzy et pop avec une classe et une maitrise stupéfiante se révélant bouleversant dans certaines de ses interprétations "the first time I ever saw your face ' ' Brother you can spare a dime ' " wild is the Wind ' ' ou encore sa version sublimée de ''Roxanne " le tube de Police.
' Patience ' sorti en 2004 sera un disque sans grand intérêt très inégal avec cependant de beaux moments (John and Elvis are dead ") mais sans retrouver la grace de 'Songs from the last century '
alors OUI pour 'songs from the last century ' album incroyable magique , sans artifice et d'une bouleversante sincérité et pour quelques titres somptueux au hasard d'une (courte) discographie ( 6 albums en tout et pour tout) George Michael restera dans ma mémoire musicale et sans pour autant faire partie de mon ADN Musical la disparition de l 'artiste aux 100 millions d'albums vendus m 'affecte et m 'attriste profondément
George Michael - the first time I Ever saw your face
George Michael - praying' for time
George Michael - move on
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22/12/2016
Dans la peau de John Malkovitch( Spike Jonze 2000)
Dès les premières minutes de "Dans la peau de John Malkovitch" incroyable premier film signé Spike Jonze j’ai su que ce long-métrage prendrait une place particulière dans ma mémoire cinématographique .
Il faut donner évidemment quelques explications sur ce curieux titre
Le personnage principal Graig Swchartz (formidable John Cusack) est un marionnettiste, baba cool rêveur plein de talent mais peu ancré dans la réalité quotidienne ; il vit avec la ravissante Lotte (Cameron Diaz) et toute une ménagerie d’animaux dont un chimpanzé qui semble être davantage leur propre enfant qu’un animal de compagnie.
Forcé d’occuper un poste dans une curieuse société New- Yorkaise (la hauteur des plafonds ne dépasse pas 1m50 et tout les employés travaillent courbés en deux toute la journée) il y rencontre l’énigmatique Maxine ( Catherine Keener ) dont il tombe amoureux en secret .
Sa vie va basculer lorsque par hasard il découvre une porte caché qui conduit tout droit ….a l’intérieur de la tête du comédien John Malkovitch (épatant ici dans son prôpre rôle)
Il assiste donc médusé aux faits et gestes de l’acteur puis au bout d’un quart d’heure il est éjecté et se retrouve sur une bretelle d’autoroute à la sortie de la ville indemne mais évidemment bouleversé et transformé par cette découverte inouïe.
Spike Jonze grand réalisateur de vidéos clip (Beastie boys – Daft Punk ) reprend ici un projet abandonné de Steven Spielberg sur un scénario génial signé Charles Kaufman et c’est en partie grâce a ce scénario inventif et drôle que le film réussit a nous passionner
Le film tantôt poétique ,tantôt absurde , souvent inquiétant pose intelligement des interrogations sur la double personnalité de chacun (le coté féminin ou masculin enfoui au fond de nos subconscients) , mais également sur l’identification a un (a une) autre , sur l’immortalité ou encore sur la manipulation ( le marionnettiste prendra rapidement la direction des faits et gestes et s’exprime même dans la peau de Malkovitch)
Une scène hallucinante se détache notamment, celle ou le célèbre comédien passe a son tour la fameuse porte pour pénétrer dans son propre univers ou tout n’est que Malkovitch .
Dans la peau de John Malkovitch est un film culte qu’il faut absolument avoir vu, il ravira les vrais cinéphiles en évitant adroitement les pièges du film ‘intello’ pour rester totalement accessible au grand public.
Du grand, du très grand art. pour l'un des meilleurs films de ces dernières années .
03:31 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
18/12/2016
Rocco et ses freres (Luchino Visconti 1960)
Film essentiel dans la filmographie de Luchino Visconti 'Rocco et ses frères ' est une œuvre magistrale dont la mise en scène et l 'interprétation (bien que parfois théâtrale) force l'admiration.
Visconti nous entraine dans l'histoire tragique et pourtant flamboyante de la fratrie des cinq frères Parondi qui suite au décès du père ont fui avec leur mère la misère de la Sicile pour gagner Milan et construire leur destin
Un destin qui sera bouleversé par la rencontre de Nadia prostituée interprétée ici par une Annie Girardot lumineuse et admirablement filmée (a qui Visconti offre sans doute l'un des 2 ou 3 plus grands rôles de sa carrière)
le film de Visconti qui se veut parallèlement au drame familial une critique sociale de l'Italie de l'après guerre est divisé en cinq tableaux dédiés a chacun des cinq frères.
Les thèmes du bien et mal , le poids des racines et de l 'honneur et des valeurs familiales sans oublier celui de la rédemption et du pardon sont des thèmes centraux , dans lesquels se débattent les personnalités opposées de Rocco (Delon) et de Simone (Salvatori)
Les deux comédiens sont ici merveilleusement mis en valeur par le noir et blanc et la qualité de metteur en scene du maitre italien
Rocco silencieux et fragile impose une droiture et une vision sacrifiée de la famille tandis que Simone , bavard , bagarreur et mauvaise graine de la fratrie se révèle malgré sa brutalité d'une sensibilité attachante.
Ce destin aux allures de tragédie grecque bercée par la musique du merveilleux Nino Rota reste sans doute l une des plus belles réussites du cinéma italien.
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14/12/2016
Out of our heads (UK) - The Rollings Stones (1965)
Out of our heads ' est un disque assez particulier dans la discographie des Stones
troisième album du groupe il sort sous deux versions et deux pochettes différentes en Grande Bretagne et aux U.S.A a quelques mois d'intervalles
Douze titres composent ce 'out of our heads mais seulement 6 seront communs aux deux versions
Sur cette version UK qui contrairement a celle sortie aux Etats Unis ne comprend pas le hit déclencheur ' Satisfaction ' on retrouve comme sur la version US 'Hitch ike ' ' mercy ,mercy ' ' that's how strong my love is ' 'good times (formidable reprise de Sam Cooke) "The Under Assistant West Coast Promotion Man" et ' cry to me ' mais également " talkin' bout you" une fantastique reprise de Chuck Berry icône et idole reconnue de Keith Richards
Parmi les six autres titres proposés par les Stones deux vont devenir des titres essentiels a savoir 'Play with fire ' et 'I'm Free'
C 'est un disque fondamental dans la suite de la carrière des Stones car meme si on retrouve des reprises d'artistes references du groupe (Chuck Berry , Sam Cooke, Marvin gaye ) le duo Jagger /Richards signe ici leurs propres compositions (planquées parfois derrière le pseudonyme Nanker Pheldge)
On retrouve aussi un fantastique Brian Jones pas encore dévasté par les drogues qui seconde Jagger au chant mais assure brillamment les parties guitare, harmonica, orgue et piano,
Ecouter cet album plus de cinquante après sa sortie reste une expérience unique tant l 'énergie, la rage , le vent nouveau soufflé par les Stones et délivré ici en quelques dizaines de minutes (l'album dure moins d'une demie heure) est annonciatrice du raz de marée et du tsunami rock qui va suivre dans les décennies suivantes
The Rolling Stones - itch ike
The Rolling Stones -Good times
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30/11/2016
Blanc pour toujours
Il n’est plus nécessaire de prouver que le célèbre Double blanc des Beatles sorti en 1968 est un album essentiel de la musique.
Ce disque qui a déjà une place tout a fait a part dans la discographie du groupe de par la qualité des textes et des arrangements musicaux est aussi unique par la révolution artistique de sa pochette.
A cette époque Richard Hamilton est considéré comme le pionnier du pop-art en Grande-Bretagne et c’est a lui que Paul Mc Cartney demande de réaliser la pochette du nouvel album des Beatles.
Hamilton suggère l’idée d’une pochette a tirage limitée ainsi que l’idée d’une pochette entièrement blanche avec éventuellement la marque d’une tasse de café. Il propose également d’appeler cet album The Beatles, nom qui bizarrement n’avait jamais été utilisé.
L’ouverture de la pochette se fera par le haut et la pochette intérieure contenant le disque sera noire et non pas blanche (deux concepts tout aussi nouveaux).Pour l’impression du nom The Beatles) l’idée retenue sera un titrage en relief a la manière du braille.
Hormis la disparition de la marque de la tasse a café ce projet aboutira (au grand désespoir de la maison de disque E.M.I qui n’était pas du tout d’accord), et c'est donc ainsi que le 9ème album du groupe sera livré a un public qui va decouvrir stupéfait cette pochette d’un blanc immaculé.
On a cru que ce projet annoncé a tort comme un suicide commercial était l’œuvre de Yoko Ono de plus en plus présente dans la vie interne du groupe mais en définitive il convient d’attribuer a Paul Mc Cartney(et bien entendu a Richard Hamilton) la conception de cette célébrissime pochette de disque baptisée pour toujours Double Blanc.
Seuls quelques milliers d exemplaires furent numérotés , les 100 premiers furent réservés aux Beatles, a leur entourage et au personnel du studio Abbey Road.
John Lennon furieux d’avoir été tenu a l’écart de l’ensemble du projet obtint l’exemplaire N° 00001 , si vous tombez dessus par hasard en chinant aux puces de Clignancourt vous êtes richissime .On a le droit de rêver ,non ?.
Ecoutez happiness is a warm gun
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17/11/2016
La poursuite impitoyable (Arthur Penn 1966)
'La poursuite impitoyable ' réalisé en 1966 par le grand Arthur Penn (little big man , le gaucher , Bonnie and Clyde) est Un film magistral et flamboyant
Difficile a classer , on est ici a la fois devant un western , une critique sociale , un drame cynique sur l 'Amérique de Lyndon Johnson
la distribution est de premier ordre (Robert Redford , Marlon Brando , Robert Duvall , Jane Fonda ;Angie Dickinson ) mais c'est évidemment la prestation animale de Marlon Brando qui focalise l'attention , le rôle attribué a Redford étant de toute évidence sous exploité.
Dans ce film de haines et de passions , Arthur Penn dresse un portrait au vitriol d'une Amérique profonde , cruelle et raciste dénonçant au passage les dérives du pouvoir de l 'argent et de la corruption
La scène d'anthologie du lynchage de Brando par les citoyens enragés et la scène finale admirable dans le cimetière de voiture constituent a elles seules des raisons évidentes de visionner ce grand film malade dont la bande son signé John Barry est également de toute beauté
John Barry - and you'v got one ( The Chase original soundtrack )
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13/11/2016
Huit femmes ( Francois Ozon 2002)
Tout comme Erick Zonca ,autre réalisateur français de cette nouvelle génération talentueuse François Ozon nous avait livré des courts-métrages très prometteurs.
Son passage est par conséquent une totale réussite et il nous régale avec Ce truculent Huit femmes
On pourrait situer l'intrigue a mi chemin entre Agatha Christie ,le Cluedo , les comédies policières kitsch des années 50 et le théatre de boulevard
le sujet reste pourtant d’une simplicité enfantine a savoir l 'assassinat d'un homme dans une grande maison en pleine campagne ,isolé par une tempête de neige l’assassin ne peut qu’être l’une des huit femmes qui l’entoure car chacune d’elles possède une bonne raison de commettre ce crime .
Au-delà de la trame policière c’est la réaction en chaîne provoquée par ce drame qui va entraîner disputes, réglements de comptes, révélations, compromis , aveux et mensonges.
Interprété pour notre plus grand bonheur avec punch et énergie par huit comédiennes toutes formidables réunissant trois générations (mention spéciale a Isabelle Huppert et Virginie Ledoyen vraiment épatantes) le film est un bijou non seulement de suspense teinté d’humour noir mais également de tendresse.
Les couleurs sont magnifiques et les intermèdes musicaux (chacune des actrices chante une chanson du patrimoine musical francais au cours du film) apportent une touche vraiment particulière et jubilatoire .
Une grande réussite !
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12/11/2016
R.I.P Leonard Cohen ( 1934-2016)
Leonard Cohen - ain't no cure for love
Leonard Cohen - Who by fire
le chemin pour arriver jusqu'a lui n'aura pas été facile et j 'en aurai mis du temps
Leonard Cohen est un cadeau du ciel qui se mérite , qui s'apprécie et j 'ai longtemps cru que sa poesie, la beauté de ses mélodies n'étaient pas pour moi pensant bêtement que mon anglais approximatif serait pénalisant pour percevoir l 'émotion et l'intensité de sa musique , de ses textes
je me trompais , bien évidemment je me trompais et lourdement
A propos de sursaut tardif Leonard Cohen lui aussi a pris son temps , il est Venu assez tard a la musique et n'oublions pas qu'il fut d'abord un poète , un peintre et un écrivain ( 'beautiful losers ' est par ailleurs un ouvrage essentiel)
il a déjà 33 ans lorsqu'il publie son premier disque 'songs of léonard Cohen ' en 1967
Suivront deux autres albums que l 'on peut considérer comme majeurs et essentiels ( "songs from a room -(1969) 'songs from love and hate " (1971) suivis d'une longue discographie avec des points culminants " various positions ' (1984) ' I ' m your man ' (1988) et pas mal de titres extraordinaires disséminées sur ces albums et Sur quantités d'autres
A l heure de départ pour l 'au dela de cet immense auteur compositeur comment ne pas se souvenir de "Suzanne " ' sisters of Mercy " ' so long marianne " 'Hallelujah ' ' a bird on a wire ' " famous blue raincoat ' "the future " ?
Léonard Cohen incarnation vivante d'une forme de sagesse aura vécut plusieurs vies, plusieurs passions , de Confession juive il se convertit au bouddhisme en 1994 et mettra sa carrière musicale entre parenthèses pendant une décennie complète vivant dans un monastère le 'Mount Baldy Zen Center près de Los Angeles ou il sera ordonné moine bouddhiste en 1996
Revenu au début des années 2000 avec des albums profonds ou sa voix grave et intense éblouit et fascine il devient a l 'image d'un Neil Young ou d'un Bob Dylan un mythe vivant qui inspire admiration et vocations multiples
Très affecté par le décès en juillet 2016 de sa muse de toujours Marianne Ihlen (il se sont rencontrés en 1960 sur l ile grecque d'Hydra ou le chanteur possédait une maison) il écrira pour elle une lettre d'adieu bouleversante ou il évoque clairement sa propre mort
"Nous sommes arrivés au point où nous sommes si vieux, nos corps tombent en lambeaux, et je pense que je te rejoindrai bientôt. Sache que je suis si près derrière toi, que si tu tends la main tu peux atteindre la mienne. Et tu sais que j’ai toujours aimé ta beauté et ta sagesse et je n’ai pas besoin d’en dire plus parce que tu sais tout cela. Je veux seulement te souhaiter un très beau voyage. Au revoir ma vieille amie. Mon amour éternel. Rendez-vous au bout du chemin"
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10/11/2016
Seconds thoughest in the infants (Underworld 1996)
Sorti en 1996 " second thoughest in the infants est le second album d' Underworld après Dubnobasswithmyheadman paru trois ans auparavant .
Le groupe de Karl Hyde et Rick Smith semble avoir trouvé sa vitesse de croisière depuis l'arrivée de Darren Emerson le jeune prodige DJ élevé au rythme de la trance et de la techno.
Si le premier album du trio fut un vrai succès ce deuxième opus sera celui de la confirmation de l'explosion d' Underworld sur la scène eléctro mondiale.
Bien accueilli par le public second thoughest in the infants se vendra mieux que le premier album notamment grâce à la sortie dans le même temps du single Born Slippy, apparaissant sur la bande originale du film Trainspotting.
Ce virage musical est assez inouï car Underworld avait déjà enregistré a la fin des années 80 deux albums a tendance pop fadasse ,albums totalement passés inaperçus le groupe de Karl Hyde n'ayant pas encore reçu de plein fouet la vague electro qui va débouler et voir apparaître toute une pléiade de formations acceuillis par un très large public (Orbital - the Orb - The Chemical brothers -Leftfield Future sound of london - )
C'est donc après deux albums sans grand intérêt que le groupe ressuscite pour devenir l'un des fers de lance de la musique electro-dance au milieu des années 90.
Ce disque contrairement a pas mal d'albums issus de cette vague musicale n'a pas trop vieilli et reste aujourd'hui encore une référence car il symbolise une certaine forme de liberté" artistique et synthétise parfaitement l'osmose entre la pop et la musique électronique
On trouvera ici 8 titres avec quelques merveilles absolues - juanita-kiteless - to dream of love une trance époustouflante de plus de 16 minutes le fabuleux 'confusion the waitress''ou encore bandstyle stappys curry ' un bijou tout en apesanteur , signalons également 'pearls girls' un titre qui annonce (et qui ressemble) a la bombe a venir a savoir le single 'born slippy ' ou enfin 'rowla' une machine de guerre electro qui lorgne du coté de Carl Cox
Enfin si sur certaines édition de 'seconds thoughest in the enfants ne figure pas le tube 'born slippy' il convient de savoir que certaines éditions associent au CD un 2 titres sur lequel on retrouve le désormais tube mythique du groupe britannique accompagné de 'Rez ' un autre monument , une longue transe hypnotique de près de 10 minutes
Underworld - rowla
19:00 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : underworld
Le diable s'habille en Prada ( David Frankel 2006)
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13:35 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)