09/09/2016
Quand John Wayne et Ahmet Ertegun manquaient (Cruellement ) d humour
En ecoutant récemment (chronique ici ) Le Goats head soup' des Rolling Stones voici que me revient en mémoire les anecdotes liées a l'une des chanson de cet album trop sous-estimé a savoir "star star" une chanson tres rock sous influence Chuck Berry ( écoutez l'intro) qui a la base aurait du s'appeler starfucker
Ultime chanson de l'album ce titre sera l une chansons que le groupe jouera souvent en 'live' écrite par Keith Richards elle évoque les groupie , les fans dont les membres du groupe (voir bio respectives faisaient un usage très......excessif
C'est d'abord Ahmet Ertegun fondateur du label Atlantic Records qui manque de s'etrangler en découvrant la chanson et exige le changement du titre en "star star" , pire il ordonne que l 'on change les paroles sur le livret intérieur et propose en lieu et en place de "starfucker" un ridicule "starbucker"
pas de limite a la fausse pudibonderie et a la bêtise chronique
Puis C'est john Wayne gracieusement cité dans la chanson qui s'en mêla via ses avocats qui exigèrent la disparition pure et simple de son nom
L ingénieur du son laissait entendre que cela serait impossible les enregistrements étant bouclés et réussirent a convaincre le cow boy en colère ( et pas très cool sur ce coup la) qu on mettrait un écho sur le passage ou son nom est cité ce qui fut fait effectivement
IL faut croire que Steve Mc Queen autre acteur cité qui plus est de manière nettement plus explicite (voir paroles et traduction ci dessous) avait un sens de l humour (ou du second degré) plus aiguisé car contrairement a John Wayne le texte le fit quant a lui plutôt bien marrer
Jagger et sa bande se plièrent a ces exigences ridicules mais histoire de rester corrosif il illustrait l interprétations live de ce titre par l'apparition au pied de la scène d'un phallus gonflable géant resté célébre des concerts de cette formidable période. (voir live ici)
Ne lâchant rien a l 'affaire John Wayne VS Rolling Stones le groupe rancunier (a juste titre) se fit un plaisir infini lors de la reddition CD de l 'album John Wayne ayant trépassé déjà depuis 1979 de ressortir le titre débarrassé de l 'Echoc masquant le nom du cow boy décédé
pour la petite histoire sur le destin liant Ahmet Ertegun et les Stones
Le , Ahmet Ertegün assiste à un concert des Rolling Stones à New York, pour l'anniversaire de l'ex-président des États-Unis Bill Clinton, concert filmé par Martin Scorsese pour son documentaire sur le groupe, Shine a Light.
En coulisse, Ertegün, âgé de 83 ans, glisse sur le sol et se cogne durement à la tête. Emporté à l'hôpital, où il sombre dans le coma, Ertegün y décède quelques jours plus tard.
Scorsese lui dédie son film. Mick Jagger apprendra l'accident après le concert, son entourage considérant que le prévenir avant son entrée en scène l'aurait beaucoup trop bouleversé
The Rolling Stones star star (Starfucker Uncensored version )
STARFUCKER
BAISEUSE DE STAR (GROUPIE)
Baby, baby, I've been so sad since you've been gone
Bébé, bébé, je suis si triste depuis que tu es repartie
Way back to New York City where you do belong
A New York, la cité qui est la tienne,
Honey, I miss your two-tone kisses
Chérie, tes baisers à deux-tons,
Legs wrapped around me tight
Tes jambes serrées autour de moi me manquent
If I ever get back to fun city, girl
Si jamais je reviens à Plaisir-Ville, ma fille
I'm gonna make you scream all night
Je te fairais hurler toute la nuit
Honey, honey, call me on the telephone
Chérie, chérie, téléphone-moi
I know you're moving out to Hollywood
Je sais que tu te déplaces jusqu'à Hollywood
With your can of tasty foam
Avec ton vase de liqueur savoureuse (1)
All those beat up friends of mine got to get you in their books
Tous mes amis déjantés veulent t'avoir dans leur carnet d'adresse
And lead guitars and movie stars
Et les guitaristes et les stars de ciné
Get their tongues beneath your hood
Veulent passer leurs langues entre tes lèvres (2)
Yeah, you're a starfucker, starfucker,
Oui, t'es une baiseuse de star, baiseuse de star,
Starfucker, starfucker, star
Baiseuse de star, baiseuse de star, de star
Yeah, a starfucker, starfucker,
Ouais une baiseuse de star, baiseuse de star
Starfucker, starfucker, star
Baiseuse de star, baiseuse de star, de star
A starfucker, starfucker, starfucker, starfucker, star
Une groupie, groupie, groupie, baiseuse de star, de star
Yeah I heard about your Polaroids,
Oui, j'ai entendu parlé de tes polaroids
That's what I call obscene
Moi j'qualifie ça d'obscène
Your tricks with fruit was kind of cute
Tes jeux avec les fruits sont mignons
I bet you keep your pussy clean
Je parie que tu gardes ta chatte propre
Honey, I miss your two-tone kisses
Chérie, tes baisers à deux-tons
Legs wrapped around me tight
Et tes jambes serrées autour de moi me manquent
If I ever get back to New York, girl
Si jamais je reviens à New York, ma fille
I'm gonna make you scream all night
Je vais te faire hurler toute la nuit
Yeah, you're a starfucker, starfucker,
Oui, t'es une baiseuse de star, baiseuse de star,
Starfucker, starfucker, star
Baiseuse de star, baiseuse de star, de star
Yeah, a starfucker, starfucker,
Ouais une baiseuse de star, baiseuse de star
Starfucker, starfucker, star
Baiseuse de star, baiseuse de star, de star
A starfucker, starfucker, starfucker, starfucker, star
Une groupie, groupie, groupie, baiseuse de star, de star
Yes you are, yes you are, yes you are !
Oui, tu l'es, oui tu l'es, oui tu l'es !
Yeah, Ali McGraw got mad with you
Oui, Ali McGraw s'est mise en rogne
For giving head to Steve McQueen
Aprés la pipe que tu as faite à Steve McQueen
Yeah, you and me we made a pretty pair
Oui, toi et moi formions une sacrée paire
Balling through the silver screen
Pour baiser ceux du Grand Ecran
Honey, I'm open to anything
Chérie, je suis prêt à tout
I don't know where to draw the line
Je ne sais pas où m'arrêter
Yeah, I'm making bets that you're gonna get
Oui, je tiens les paris que tu vas te faire
John Wayne before he dies
John Wayne avant qu'il ne meure
Yeah, you're a starfucker, starfucker,
Oui, t'es une baiseuse de star, baiseuse de star,
Starfucker, starfucker, star, ooh
Baiseuse de star, baiseuse de star, de star, hou !
Yeah, a starfucker, starfucker,
Ouais une baiseuse de star, baiseuse de star
Starfucker, starfucker, star
Baiseuse de star, baiseuse de star, de star
A starfucker, starfucker, starfucker, starfucker, star
Une groupie, groupie, groupie, baiseuse de star, de star
Yes you are !
Oui, tu l'es !
A starfucker, starfucker
Une groupie, groupie,
Starfucker, starfucker, star, aaaaah yeah
Groupie, baiseuse de star, de star, aaaah ouais
A starfucker, starfucker
Une groupie, groupie,
Starfucker, starfucker, star, aah yeah
Groupie, baiseuse de star, de star, aah ouais
Yeah, a starfucker, starfucker
Ouais, une groupie, groupie,
Starfucker, starfucker, star, whoa
Groupie, baiseuse de star, de star, ouah !
Yeah, a starfucker, starfucker
Ouais, une groupie, groupie,
Starfucker, starfucker, starfucker
Groupie, groupie, groupie
Starfucker, starfucker, starfucker
Groupie, groupie, groupie,
Starfucker, starfucker, starfucker
Groupie, groupie, groupie
Yes you are, yes you are, yes you are !
Oui, tu l'es, oui, tu l'es, oui, tu l'es !
Ah yeah, owh, owh,
Ah ouais, oh oh
Give us a kiss, owh
Embrassons-nous, oh !
With a twist, owh
Avec fougue, oh !
Come on, little girl
Allez, petite fille
16:53 Publié dans Culture, divers, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
Bevilacqua ( Christophe 1996)
Cet album véritable O.S.N.I (Objet Sonore Non Identifié) est totalement passé inaperçu lors de sa sortie en 1996
Disque maudit , disque incompris mais disque ambitieux il fut Qualifié de cyber-jazz ou de techno -pop par la critique, avant de devenir culte à la faveur du retour en grâce de Christophe dans les années 2000. Introuvable durant de nombreuses années, il a été réédité, à la demande du chanteur en 2011
C'est peu dire de cet album déroutant qu'il est en avance sur son temps
C'est peu dire aussi qu'il ne ressemble a rien de connu.
Génialement expérimental et sublimé par des trouvailles électroniques stupéfiantes il semble évident a son écoute qu'il contient déjà tout le terreau sur lequel Christophe va enregistrer 20 ans après ce 'Bevilacqua ''les vestiges du chaos un autre disque immense tout aussi étrange et fascinant , (et par ailleurs chroniqué (ici). sur ce blog )
On y retrouve (deja) une belle collaboration ( ' Rencontre a l'as Vegas' ou une partie de poker mis en musique ) avec Alan Vega , idole de toujours (qui fera un dernier tour de piste avec lui sur 'les vestiges du chaos ' en 2016 avant de tirer sa reverence )
Alien (tiens l 'anagramme d'Aline !) artistique hors des temps et des modes , toujours décalé , parfois déstabilisant mais d'un modernisme bluffant Christophe signait avec 'Bevilacqua ' ( de son vrai Patronyme comme pour enterrer définitivement Christophe ) un disque éblouissant qu'il est urgent de (re)découvrir .
Christophe - Shake it babe
Christophe - Qu'est ce que tu dis la
Christophe -le tourne cœur
02:37 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
06/09/2016
Goats Head Soup (The Rolling Stones 1973)
Goats head soup donc
une soupe de tète de bouc! vous m 'en direz tant
En voila donc un album qui a engendré beaucoup de polémiques et de débats chez les fans des Stones
enregistré a la Jamaïque (Keith est interdit de sol français) cet album des Stones part avec plusieurs handicap
En premier lieu il arrive après une série de quatre immenses albums (l'âge d 'or définitif du groupe , nous le savons aujourd'hui) en second lieu le groupe est miné (Keith notamment mais pas que.... ) par l héroïne qui prend une place considérable au sein du groupe.
En effet depuis 'exile on main street' l 'album précédent enregistré en France (en 1972 ) la came vient s 'installer dans le quotidien des musiciens et perturbe le relationnel entre les membres a part entière du groupe et leurs prestigieux invités sur cet album (Nicky Hopkins , Billy Preston , Bobby Keys )
Enfin il y a sur "goat head soup" en Toute fin de face A une chanson qui fera beaucoup parler d'elle , une chanson qui va devenir l une des plus célèbres de leur discographie mais que les fans vont rejeter car elle ne correspond pas ce que les Stones ont pour habitude de produire
Angie puisque c 'est elle dont il s'agit va donc s'inviter dans cette " soupe a tète de bouc" pour perturber , parasiter l 'album
Rappelons pour la petite histoire que cette belle (très belle) balade (ah le piano de Nicky Hopkins !!!) créditée Jagger /Richards est en réalité une chanson que l'on doit a Keith tout seul (Jagger se contente juste de l interpréter)
on aura tout entendu sur l'origine de la chanson , on a longtemps raconté que le titre évoquait Angie Bowie ,on a parlé d'Angela Davis la passionaria black des seventies a qui les Stones avait consacrée une chanson sur 'exile '(sweet black angel') , on a également évoquée Anita Pallenberg ou encore Marianne Faithfull mais il semblerait que Keith ait juste choisi ANGIE pour Angela sa fille alors âgée d'un an.
en tout cas le tube énorme et inattendu de ce slow ( l'un des plus connus de la planète) va faire un peu (beaucoup) oublier le contenu pourtant excellent de ce disque très sous estimé
Soulignons que même si Keith y chante et plutôt bien ( 'coming down again ') il semble evident que si l'album précédent était un disque étiqueté 'Richards ' celui ci ne nous y trompons pas est un album sous contrôle Jagger
Avec Mick aux commandes donc 'goat head soup ' renferme quelques moments de haut vol notamment ' star star '( hommage non déguisé aux groupies ) avec son intro très ' Chuck Berry ' un titre flamboyant ou les deux guitaristes (Richard /Taylor) nous régalent
D'autres grands moments avec Dancing with mister D (D pour devil ?) qui ouvre l 'album et qui s'avère être une tuerie funky (on est a Kingston et le groupe découvre les sonorités de Marley), le bluesy 'silver train ' 'et winter ' (pourtant enregistré sans Keith ) qui est également une réussite incontestable
Seule peut être ' can you hear the music ' qui traine un peu en longueur est en deca de ce disque qui s'en tutoyer les sommets stoniens n 'en reste pas moins (avec ou sans Angie) un album important du groupe.
The Rolling Stones - 100 years ago
17:46 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
04/09/2016
Blonde on Blonde (Bob Dylan 1966)
Dylan le beatnik, Dylan le poète, Dylan le rebelle , Dylan ,le James Dean du rock Dylan celui qui a pu , le temps de quelques chansons faire vraiment penser que la musique allait changer le monde , Dylan génie visionnaire et halluciné d’une époque en pleine mutation , ,Dylan qui enterre Robert Zimmerman pour l'éternité et livre avec le double album (le premier de l'histoire) Blonde on blonde(un titre longtemps mysterieux qui au final n'est qu'une référence a B(blonde) O (on) B(blonde)
Incontestablement l’un des trois ou quatre chefs d’œuvres absolus des cinquante dernières années car oui c'est chose faite depuis Mai 2016 cette merveille a un demi siècle et pourtant a son écoute sa modernité nous éblouit encore
Incontournable et inégalé 'Blonde on blonde ' est définitivement hors compétition sur la liste inévitable des plus grands albums de tout les temps
Pour la petite histoire rappelons aussi que c'est très certainement le premier album ou n'apparait pas le nom de l'artiste (Led Zeppelin en fera une marque de fabrique quelques années plus tard)
enfin pour ne rien faire comme tout le monde Dylan parmi les dizaines de photographies prises pour la pochette par Jerry Schatzberg Dylan a sa grande surprise choisira la seule photo......floue
comme pour brouiller les pistes déjà en 1966
Bob Dylan - I Want you
18:03 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
03/09/2016
Insides out ( Bohannon 1975)
Ayant trouvé cette pépite en vynil dans une brocante récemment j 'ai eu tres envie de parler d' Hamilton Bohannon artiste culte malheureusement très sous-estimé de la scene funk des années 70 -80 et de chroniquer cet album que j 'ai eu la chance de dénicher
Apres avoir été durant de nombreuses années un batteur -percussionniste réputé qui a accompagnait des grands noms de la scène Soul américaine notamment pour l'écurie Motown (Stevie Wonder , Diana Ross , Marvin Gaye, Smokey Robinson ) Hamilton Bohannon va se positionner en pionnier d 'une scène funk - disco bouillonnante et intense et enregistrer son premier album 'stop and go ' en 1973
Bohannon va rapidement enchainer album sur album avec beaucoup de frénésie entre 1973 et 1975 jusqu'à cet 'Insides out ' septième disque enregistré qui va rencontrer un franc succès sans pour autant faire de lui un poids lourds de la scènes Funk US
"insides out " comporte sur la face A deux ' tueries funk ' incontestables ' foot stompin music ' et ' disco stomp'
Le style musical de Bohannon identifiable instantanément peut se définir comme plutôt avant-gardiste ( gimmicks , boucles musicales répétitives et hypnotiques , )
Cet album totalement irrésistible en face A lève toutefois le pied en face B , les belles balades ( "thoughts and wishes " , love is fading ") bien que parfaitement orchestrées et soutenues par la voix suave de Carolyn Crawford ne sont pas du niveau des titres "dansants" de cet album qui a l 'image de son auteur mérite d'être (re)découvert.
Hamilton Bohannon - foot stompin' music
16:12 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
02/09/2016
Little Miss Sunshine (jonathan Dayton & Valerie Fris -2006)
Et la petite Olive Keener , 7 ans petite boulotte a lunettes d'Albuquerque , 25 ème et dernière candidate du concours californien de ‘Little Miss sunshine’ s’avance sur la scène , personne ne sait a cet instant précis ce qu’elle a secrètement préparée en cachette depuis des mois avec son grand-père , ni sa famille qui l'accompagne ,ni encore moins les spectateurs du concours et tous ensemble nous allons assister médusé le temps d’un ‘Super freak "déchaîné a l’explosion d’une Amérique décomplexée ,a la revanche de l’être ou plutôt du bien - être sur le paraître
Rien que pour cet épilogue rafraîchissant et jubilatoire Little Miss sunshine mérite d’être vu par tous .
A la fois film d’auteur et véritable comédie qui flirte parfois avec le burlesque Little Miss Sunshine s’inscrit dans la lignée de films comme ‘the Full monthy ‘ ou encore ‘priscilla ,folle du désert ‘
Les comédiens sont tous formidables mais il convient de mentionner Steve Carell acteur dont la présence et la puissance comique indéniable nous rappelle par moment Peter Sellers , Jim Carrey ou Jacques Tati , ici dans le rôle de Frank , homosexuel suicidaire , spécialiste de Proust il compose un personnage irrésistible de délicatesse et d’humour.
A ses cotés Paul Dano(Dwayne) l’adolescent silencieux volontaire et qui avoue détester le monde entier y compris sa propre famille est également une vraie découverte .
Réalisé par Jonathan Dayton et Valérie Fris le couple (a la ville) s’est illustré auparavant dans la réalisation de clips vidéos pour R.E.M , Oasis ou encore les Red Hot Chili Peppers , ce passage au long métrage (il leur a fallu 8 ans pour mener a terme leur projet) est une réussite complète.
Il est évident que le public chavire de bonheur face a cette chronique douce amère , road movie thérapie et portrait croustillant d’une certaine Amérique dans la laquelle il est beaucoup question d’ambition , de gagnants , de perdants mais dans lequel au bout du compte les ‘Losers ‘ ne sont pas ceux qu’on attendait ;les dialogues ciselés font mouche (le film est a voir évidemment en V.O) ,la mise en scène est simple , sans fioriture et laisse la part belle aux comédiens qui incarnent cette famille Keener totalement déjantée une famille qui bien qua la limite de l’irresponsabilité reste de bout en bout attachante et humaine.
12:59 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
Pelé , Naissance d'une legende (Jeff & Michael Zimbalist - 2016)
Sorti en aout 2016 directement en DVD (c'est rarement bon signe) Le Biopic sur Pelé ne fera pas date malgré de bonnes intentions évidentes.
La tâche était immense voire insurmontable et même si le film se concentre sur l'enfance du roi Pelé jusqu'à la coupe du monde 1958 en Suède (remportée 5 a 1 par le Brésil ) l 'ensemble est d'un niveau très moyen et cela pour de multiples raisons
Soyons bon public et avouons que la première partie peut s'avérer séduisante (les favelas, l 'enfance) , la seconde , en revanche ( des que le jeune Pelé quitte sa famille et son village pour intégrer le club De Santos puis l 'équipe nationale du Brésil) est d'une nullité confondante
Inévitables clichés ,vision du football totalement irréelle a tel point que par moment Pelé n 'est plus un joueur de football mais une bête de foire , un artiste de cirque , a trop vouloir en faire dans le spectaculaire (ralenti a l 'appui) les scènes de stade et de match frôlent (de très près) le ridicule d'autant plus que le duo de réalisateurs filment tout ca avec peu de conviction et un manque de passion évident.
Le choix des acteurs peu paraître surprenant, les autres joueurs de l'équipe sont de toute évidence trop âgés ( sans doute pour renforcer le coté précoce de Pelé) on a parfois l'impression qu'il sont tous trentenaire ou davantage .
Un langage footballistique totalement inapproprié (les scènes de vestiaires ou d'entrainement c'est a se tordre de rire )
le discours abusif autour de la Jinga ( ca sort d'où? ) le film nous présentant ca comme un "truc " de sorcier , un fluide magique presque spirituel alors que c'est tout simplement "le foot des rues " "le foot des plages " avec ses acrobaties et sa gestuelle héritée de la capoeira
le réalisateur qui utilise en fil rouge la défaite du Brésil chez lui contre l 'Uruguay en coupe du monde 1950 et le traumatisme qui suivit cette défaite historique (ils ont remis ca en 2014 éliminés 7 a 1 par l'Allemagne en demi finales ) essaie tant bien que mal de politiser et de donner un peu de matière et une approche patriotique a son film mais en vain l 'ensemble reste tiède sans âme , sans ferveur
Malgré une prestation sympathique des deux acteurs interprétant Pelé (enfant puis adolescent) il manque incontestablement a ce Biopic de la magie, de la passion.
et puis franchement un Biopic sur Pelé sans la langue brésilienne quel invraisemblable gâchis!
Pelé investi personnellement dans la production de ce film a clairement manqué de vista ,le film a l 'image de son "caméo" d'une vingtaine de secondes (peu subtil ) est lourd et sans grand interet
03:08 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
30/08/2016
New York ( Lou Reed 1989)
En Octobre prochain Lou Reed nous aura quitté depuis 3 ans
j 'ai beau y penser et me retourner ca dans tous les sens je n 'arrive toujours pas a m ' y faire
Lou Reed est mort et Lou Reed a l'image d'Alain Bashung me manque voila c'est ainsi et je n 'y peut rien.
a l'écoute récente (et soutenue) de ' New York ' son album de 1989 une évidence m'est clairement apparue
Cet Album attachant est certainement (deja en 89 )son testament musical
le Lou donné pour fini et lessivé ne vient-il pas de traverser les années 80 dans une période de désert artistique complet?
en effet difficile d 'imaginer a l'écoute du (très) moyen 'new sensations (1984) et surtout du calamiteux ' Mistrial ' (1986) que le new yorkais offrirait au rock cet album de retour en grâce.
car c 'est effectivement avec un disque phénoménal que l'ange noir du rock revient et frappe un grand coup
Disque rock , disque testament et bien sur disque hommage a New York ... mais pas seulement car
s'entourant solidement de Mike Rathke a la guitare ( en n'oubliant pas de préciser sur les notes de pochettes que Rathke est a droite sur les enceintes et lui se situant a gauche ...... faut quand même pas déconner.....) de Rob Wasserman a la basse et de fred Mahler a la batterie il surprend tout le monde , public et critiques confondus avec cet album qui le replace parmi les grands auteurs compositeurs de son époque
Coté musiciens additionnels il offre une place a la batterie a Maureen Tucker ( qui officiait comme chacun sait derrière les futs du velvet underground) sur deux titres
Quant a l 'album et a son contenu on est sous le choc de sa cohésion ,de sa puissance retenue et de la variété des thèmes abordés
Lou Reed a toujours écrit d es textes aiguisés plein d'une poésie sombre , cette fois il enfonce encore le clou et offre pour cette rédemption musicale avec des chansons incroyables , livrant un portrait en plusieurs tableaux de la société américaine il dénonce ses injustices ,ses rêves brisés, sa corruption , sa déliquescence, ses anachronismes.
Si tout l 'album brille par son évidente cohérence et par sa grande maturité intellectuelle des titres cependant se démarquent
Romeo had Juliette qui frappe fort d'entrée , un texte magnifiquement ecrit et qui compare la décadence de Manhattan a la chute de l 'empire romain
'I 'll take Manhattan in a garbage with latin written on it
that says it's hard to give a shit these days"
je mettrai Manhattan dans un sac poubelle avec ces mots ecrits en latin '
difficile d'en a voir quelque chose a foutre aujourd'hui'
'Halloween parade " terrible carnaval et galerie incroyable de personnages marginaux fidèles a l'univers et l 'artiste ou l'ombre du sida et de ses ravages sinistrement
dirty boulevard ' critique non dissimulée de l' administration Reagan et de la politique libérale qui ruinent une partie de la population et qui entraine des écarts de niveaux de vie
movie stars arrive by limousine
but the lights are out in the mean streets '
les vedettes arrivent en limousine
mais les ruelles mal famées sont plongées dans le noir
the beginning of great adventure et son intro jazzy ou il aborde la paternité
it could be fun to have a kid that I could kick around
a little me to fill up with my thoughts
a little me or he or she to fill up with my dreams
a way of sayin' 'life is not a loss'
ce serait marrant d'avoir un gosse a qui donner des coups de pied au cul
un moi miniature a remplir de mes pensées
un petit moi, un petit gars, une petite nana q qui refiler mes rêves
histoire de dire que la vie n 'est pas du gâchis
busload of faith ou le terrible constat de l ingratitude du monde moderne
'you can't depend on a wiseman
you can't find them because they're not there
you can depend on cruelty
crudity of thought and sound
you can depend on the worst always happening
you need a busload of faith to get by
on ne peut pas compter sur les sages
on n'en trouve pas , ca n 'existe pas
on ne peut compter que sur la cruauté ,les mots et les pensées vulgaires
on peut compter sur le pire
il faut un océan de foi pour s'en sortir
"dime store misery" une des pièces incontournables de ce disque admirable ou il evoque la perte de Warhol mais également la rédemption (sa rédemption ?)
' I was sitting ,drumming , thinking thumping, pondering
the mysteries of life
outside the city shrieking screaming whispering
the mysteries of life
ther's a funeral tomorrow a st Patrick's
the bell wiill ring for you
what must you have been thinking
when you realized the time had come for you,?
j 'étais assis , songeur , énervé , furieux
je méditais sur les mystères de la vie
dehors la ville hurlait , criait, murmurait
les mystères de la vie
il y a une cérémonie demain a st Patrick
les cloches sonneront pour toi
a quoi pensait tu
quand tu a vu que pour toi le moment était venu?
au crépuscule des années 80 donc Lou Reed signait un retour inespéré avec ce disque important et personnel et soudain je me rappelle le concert auquel j'ai assisté a l Olympia ou surprenant son public il annonçait qu'il interpréterait l'album 'New York ' en entier dans l'ordre chronologique des chansons
je n'avais pas conscience d'assister alors a l 'un des événements les plus importants de ma vie d 'auditeur , j en mesure la portée aujourd'hui qu'il n'est plus la
car c'est terrible
Lou Reed n 'est plus
et il me manque encore.
Lien vers le post hommage a Lou Reed du 28.10.2013
Lou Reed - the beginning of great adventure
Lou Reed - busload of faith
00:42 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
24/08/2016
Jagged little pill ( Alanis Morissette .1995)
Attention disque poids lourd
Jagged little pill'
33 millions de copies vendues , 6 Grammy Awards en 1996 le tout pour un premier album international et a 21 ans (excusez du peu.)
chapeau bas Miss Morissette!
Un album et des vidéos clips multi diffusées via MTV , le support de musiciens de talent (Fléa et Dave Navarro tous deux débauchés des Red Hot Chili Peppers) et une batterie de tubes en puissance pour la jolie canadienne dont la maison de disque misait sur 250.000 copies
il existe donc encore des contes de fées ou ( des phénomènes inexpliqués) car évidemment l 'album est bon , les thèmes abordés ( l'introspection ,la rupture, le couple ,....) sont éternellement d'actualité mais le succès colossal laisse perplexe et rêveur car il s 'agit ici tout simplement du premier album (international) le plus vendu de tout les temps.
Autour des thèmes pré-cités Alanis Morissette enchaine les titres (et les succès ) et sa voix fait des merveilles ("head over feet ", "ironic", "you oughta know ", 'you learn ' "hand in my pocket ",) et au final la planète toute entière chavire et succombe au charme de la belle brune qui ne renouvellera plus jamais un tel exploit et tentera même de ressortir cet album miraculeux en version 'unplugged ' quelques années plus tard en 2005.
Alanis Morissette - head over feet
Alanis Morissette - hand in my Pocket
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21/08/2016
Que le spectacle commence ( Bob Fosse 1979)
Musical, oui, déroutant évidemment , et c'est bien ce qui peut poser problème pour totalement entrer dans le scenario orchestré ( de main de maitre) par le génial Bob Fosse encore auréolé du triomphe de 'Cabaret 'et de sa pluie d'oscars en 1972
Ici le message est clairement autobiographique puisque le héros, un chorégraphe célèbre (Roy Scheider qui s'est carrément fait la tête de Bob Fosse...), est en train de mourir.
Face a la mort et pour la representer Bob Fosse choisit Jessica Lange , ange mystérieux tout de blanc vétu et c'est devant elle et au travers de scenes paralleles au scénario que Joe Giddeon notre choregraphe fait le bilan de sa vie.
Il a trompé les femmes , il s 'est montré mauvais pere, mauvais mari , il a souvent été injuste et cruel , il s'est beaucoup trompé lui-même, il a couru, hurlé , pesté jusqu'à l'épuisement mais au final qu'en restera t'il ? Oui clairement ! cette question existentielle qui ronge le heros est bien le veritable sujet du film de Bob Fosse.
le film qui aurait tres bien s'apeller '' que le spectacle s'achève "est une Critique acerbe non déguisée du show-biz à l'américaine et un portrait fascinant d'un personnage hors du commun mais en définitive simple mortel
Bob Fosse nous propose dans son film des séquences aussi étincelantes que morbides comme celle , où Joe Gideon, dans le coma, contemple son double en train de tourner des séquences oniriques avec les trois amours de sa vie : sa femme, sa maîtresse et sa fille. car ne nous y trompons pas..... le vrai et seul personnage du film n' est en réalité que LA MORT elle même.
La séquence finale sur fond d'un vieux standards ("bye bye love" des Everly Brothers) reste un modèle du genre
Le film qui a remporté la Palme d'or à Cannes en 1980 reste a ce jour un temoignage sans concession du milieu artistique du monde du spectacle.
Bourreau de travail jusqu'à l'épuisement Bob Fosse son metteur en scènes réalisera encore un film en 1980 (Star 80) puis va mourir d'une crise cardiaque en 1987
14:24 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
15/08/2016
Autour de Maupassant
A l 'occasion d'une promenade ensoleillée au cimetière Montparnasse et au détour de la tome de Guy De Maupassant me reviennent les quelques réflexions de l 'auteur de "Bel -Ami" ou du" Horla "
Condamné par une syphilis contractée en 1877 a l'âge de 27 ans l'écrivain posera un regard lucide et cynique sur cette maladie qui ruinera les dernières années de sa vie .
Apres une tentative de suicide désespérée en 1892 il finira par mourir a l'été 1893 a l 'âge de 42 ans
A propos du mal qui le ronge il confiera a son ami , le romancier Ivan Tourgueniev cette analyse terrible
"J'ai la vérole ! enfin la vraie, pas la misérable chaude-pisse, pas l'ecclésiastique christalline, pas les bourgeoises crêtes de coq, les légumineux choux-fleurs, non, non, la grande vérole, celle dont est mort François Ier. Et j'en suis fier, malheur, et je méprise par-dessus tout les bourgeois. Alléluia, j'ai la vérole, par conséquent, je n'ai plus peur de l'attraper ."
18:50 Publié dans arts, Culture, Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
29/07/2016
Hollywood ending ( Woody Allen - 2002)
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Heureusement les francais existent !
Qui d'autre que Woody Allen pouvait glisser pareille réplique dans un film ? .
Lui seul et personne d'autre évidemment et quelle délicate et amusante façon de remercier le public français qui l'a toujours suivi tout au long de sa longue carrière cinématographique
La France aime Woody Allen et Woody Allen le lui rend bien et même lorsqu'il fût violemment critiqué outre atlantique le public (et les critiques) français ne l'ont jamais laché.
Dans Hollywood Ending Woody Allen interprètre le personnage de Val Waxman ,réalisateur de cinéma névrosé et hyponcondriaque un peu tombé dans l’oubli et qui se voit offrir la mise en scène d’une super production hollywoodienne
A peine s’est-il engagé a réaliser le film que Val Waxman perd brutalement la vue.
Finançièrement au bout du roulerau Val Waxman veut tout de même honorer ses engagements et sur les conseils de son imprésario il va tenter de réaliser le film avec ...les yeux d’un autre (qui partagera avec eux le lourd secret) .
Cette énorme supercherie se fera bien entendu a l’insu des comediens , techniciens et producteurs.
Evidemment le résultat sera catastrophique et la sortie du film va donner lieu a une pluie de critiques cinglantes sauf en France ou le film enflammera public et critiques (d’ou la fameuse petite phrase citée plus haut).
Dans le role de Waxman, Woody Allen s’en donne a coeur joie frolant parfois même la caricature a force de s’auto-parodier tandis qu’a ses cotés la jolie Téa Léoni ,dans le role de l’ex (personnage toujours important chez Woody Allen) et Kurt Russell dans le role du producteur californien et nouveau compagnon de Téa sont excellents.
Bien sûr dans Hollywood Ending il est question de cinéma mais le sujet du film 'dans' le film n'est que la toile de fond qui permet de développer les questions existentielles des personnages en général et de Val Waxman en particulier.
Ajoutons également que les dialogues sont épatants et drôles et qu'on passe un bon moment même si on est forçé de reconnaître qu’il ne s’agit pas d’un ‘grand’ Woody Allen mais plutot d’un ‘bon’ Woody Allen ce qui au bout du compte n'est déjà pas si mal .
12:23 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
27/07/2016
R.I.P Alan Vega (1938-2016)
Icone underground et artiste culte , vénéré par de nombreux artistes (de Springsteen a 'arcade fire en passant par Christophe) Alan Vega est mort dans son sommeil le 16 juillet , une mort paisible qui contraste avec le chaos et le tumulte de ce que fut sa carrière artistique
Juif natif de Brooklyn grand admirateur de Sinatra il est transcendé par la découverte scénique d'Iggy Pop a la fin des années 60
il fondera le groupe Suicide avec martin Rev, une formation qui jettera les bases de la musique urbaine électronique ,leur musique entre rock primitif minimaliste et avant gardiste est indéniablement marqué par The Stooges mais aussi par le velvet underground
le premier album 'suicide ' et sa célèbre pochette sort en 1977 et va devenir un disque culte malgré un retentissant échec commercial.
cet album désormais mythique aura un impact retentissant sur toute la scène post punk et new-wave a venir
Le second disque du groupe 'the second album ' (1980) bien que produit par Ric Ocasek du groupe The cars ne connaitra qu'un succès mitigé
Les 3 albums suivants de Suicide qui sortiront entre 1988 et 2002 dans un quasi anonymat
Parallèlement a son groupe Alan Vega sortira de nombreux albums solos tous aussi inégaux que géniaux alternant le génial et l'inaudible mais avec toujours des influences multiples (rockabilly ,electro, hip-hop)
il obtiendra un énorme tube (a sa grande surprise) en 1980 avec 'juke box babe 'extrait de son premier disque solo
Sa musique toujours intense et violente ,véritable déflagration sonore parfois a la limite du supportable reste pour toujours le témoignage musical d'un musicien qui aura toujours su entretenir son indépendance artistique.D
Diminué en 2014 par un accident cardiaque on avait eu grand plaisira le retrouver dans une sublime collaboration avec Christophe son ami de toujours sur l'album 'les vestiges du chaos 'paru en avril 2016
Alan Vega - Juke box babe
Alan Vega - be bop a lula
Suicide - Cheree
lien vers chronique Suicide (1977)
19:15 Publié dans Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
24/07/2016
Victor , Victoria (Blake Edwards 1982)
Plus de trente ans se sont écoulées depuis la sortie de ce film extraordinaire que je n'avait jamais revu
c 'est désormais chose faite grâce a l insistance d'une amie cinéphile (que je remercie et qui se reconnaitra ) car revoir Victor, Victoria fut un pur moment de bonheur total ,une véritable cure de jouvence
inventif, drôle, émouvant , brillant Victor , Victoria est tout simplement un film éblouissant
Tout ici est merveilleux des décors superbes (merveilleuse reconstitution du paris des années 30) ,des dialogues hilarants, des situations comiques , de l 'humour noir, des situations cocasses et burlesques , des costumes , et des performances d'acteurs de haute volée oui dans cette comédie irrésistible tout est parfait!
Julie Andrews déjà dans toutes les mémoires depuis " mary Poppins "(1964) et "la mélodie du bonheur "(1965) livre ici une performance inoubliable
le réalisateur Blake Edwards , son mari dans le privé lui offrant ici un rôle qui la fera entrer définitivement dans la légende .
Blake Edwards déjà célèbre en 1982 grâce a des bijoux comme 'diamants sur canapé (1961) , the party( 1968) , ou encore la saga des Panthère Rose ( il réalisera 9 films de 1972 a 1993 autour du personnage de l 'inspecteur Clouseau ) s 'essaye ici pour la première fois (avec talent) au film musical
ce coup d'essai s'avérant un coup de maitre Victor , Victoria s'installant dans le haut de la liste des comédies musicales les plus réussies
mais surtout c 'est l incroyable, légèreté et la surprenante modernité avec laquelle le sujet est ici traité en effet le thème de l 'homosexualité est abordé ici avec une facilité déconcertante
L'action se déroulant dans l’univers du cabaret et des travestis, il aurait pourtant été facile de présenter un humour caricatural basé sur des clichés faciles mais nous ne sommes pas ici dans La Cage aux folles (au demeurant très drôle) ni encore moins chez Chouchou (beaucoup moins drôle) et ici tout est subtil , tout est intelligent tout en restant très drôle
Que dire des personnages masculins du film qui aurait pu passer a la trappe tant le personnage de Julie Andrews occupe l espace?
Robert Preston qui interprète Toddy est tout simplement .....miraculeux c'est le mot juste , toutes ses scenes sont magiques et la d erniere releve de l'anthologie du cinéma
James Garner quant a lui interprète King Marchand avec une finesse et une classe naturelle
curieusement cette fois c'est le film qui aura précédé la comédie musicale qui sera crée en 1995 par Blake Edwards lui même, le film étant lui même le 'remake ' d'un film allemand des années 30 (Viktor und Viktoria)
Notons également un évident clin d'œil a l'inoubliable Inspecteur Clouseau (la panthère rose) avec le personnage burlesque du détective francais
Le film bien que nominé dans toutes les catégories principales fut malheureusement oublié des oscars (concurrence difficile avec le Gandhi de richard Attenborough et le rôle de Meryl Streep dans " le choix de Sophie" qui priva Julie Andrew inoubliable Victor et délicieuse Victoria d'un oscar plus que mérité
Victor ,Victoria est un Film thérapeutique qui fait passer le spectateur du rire aux larmes en un clin d'œil un film qui déborde d'émotions qui fait ....du bien et qui nous procure tant de bonheur que l'achat du DVD devrait être......... remboursé par la sécurité sociale .
12:05 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
What's going on (Marvin Gaye 1971)
En 1968, Marvin Gaye est une vedette internationale, son tube I heard I through the grapevine se vend à des milliers d’exemplaires mais malheureusement pour lui à cette période faste succédera une période difficile où il tentera de s’émanciper de la tutelle de son producteur Berry Gordy.
Marié à la sœur de ce dernier, il conclut son contrat par un double album consacré à leur divorce.
Il sombre alors dans la drogue avec frénésie et désespoir durant de longues années.
Installé aux Pays-bas, il se remet en selle en 1982 avec le hit Sexual healing, puis à la même période, a la faveur d’un film, la chanson What’s going’ on revient animer toutes les soirées dansantes de la planète mais c’est la stupeur lorsque le 1er avril 1984 a la veille de son 45ème anniversaire Marvin Gaye est abattu par son père d’un coup de fusil dans des circonstances restées mystérieuses.
On redécouvre alors la perfection de son chef-d’œuvre What’s going’ on paru en 1971 et on peut affirmer aujourd’hui que cet album n’a peu d’équivalent que ce soit dans la musique blanche ou dans la musique noire.
Curieusement et inexplicablement Tamla Motown l’avait d’abord refusé prétextant que le disque n’était pas assez commercial et surtout beaucoup trop ambitieux.
Au final trois singles en seront issus, ils marcheront très bien mais au delà de ce succès c’est l’éclat absolu de cet album qu’il convient de souligner.
Marvin Gaye joue de presque tous les instruments, sa voix comme en apesanteur flotte sur des nappes de violons, de pianos et de percussions.
Sur la pochette (sublime) son visage ruisselant de pluie se démarque déjà du cliché habituel du soul man.et a l’écoute de ce concept-album exceptionnel autour des souffrances du monde, on ne sait pas qui du monde ou de lui souffre le plus.
Il est des disques rares et précieux, des diamants bruts qui planent haut dans le ciel musical et incontestablement what’s going’ on en fait définitivement partie.
C’est aussi un disque qui vous accompagne tout au long de votre vie et qui semble évoluer en même temps que celui qui l’écoute , un disque essentiel qui incite l’auditeur a la réflexion et a la méditation tout en restant a la fois une fantastique machine a danser.
pour bien situer le niveau il convient de rappeler enfin que le magazine Rolling Stones l'a classé a la sixième place des plus grands albums de tout les temps
Marvin Gaye -inner city blues
Marvin Gaye - what's happening brother
Marvin Gaye - mercy mercy me
12:05 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
10/07/2016
Pet Sounds ( The Beach Boys 1966)
Derrière cette pochette ridicule et ce titre d'album non moins stupide se cache ni plus ni moins que l'un des plus grands disques de tout les temps.
Evidemment avant le choc de la découverte de cette merveille absolue je n 'associais les Beach Boys qu'a un groupe cote ouest , faisant de la surf music et alignant des hits faciles
Les premiers albums datant du début des années 60 (Surfin' safari en 1962 , Surfin' USA et Surfer girl en 1963 en étant la plus parfaite démonstration musicale.
Extrêmement productifs les Beach Boys vont sortir pas moins de 10 albums entre leur premier album 'Pet sounds ' dont il est ici question et qui arrive sur notre planète au printemps 1966
Dans la liste des 500 plus grands albums de tous les temps selon le magazine Rolling Stone, cet album est classé à la 2e place derrière Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band des Beatles tandis que le New Musical Express le classe quant a lui sur la première marche du podium
Juste pour mieux situer le niveau du 11eme album de la bande a brian Wilson et savoir vraiment de quoi on parle !
Comment un groupe qui aligne les albums etiquettés " cote ouest " et "campus californiens " peut il a ce point virer de bord et sortir un tel monument ?
Beaucoup prétendent que c'est l 'ecoute de 'rubber soul' des Beatles sorti quelques mois auparavant qui aura provoqué chez ces gentils blondinets un déclic musical un tsunami musical pourrait on ajouter pour être plus complet
Harmonies parfaites et équilibrées , orchestrations sublimes trouvailles sonores incroyables , arrangements somptueux , cette pierre philosophale du rock psychédélique nous propulse direct dans le cosmos bercé par les voix sublimes et enchanteresses des membres du groupe
Al 'exception de Dennis Wilson tous de Brian Wilson sorcier musical et maitre absolu a bord a Al jardine , Mike Love, Carl Wilson et Bruce Johnson (nouvellement arrivé dans la bande) tous assurent avec une cohésion inouïe les voix et les chœurs de ce disque de légende
Brian Wilson qui signe ici la totalité des titres de cet enregistrement mythique forge la et pour toujours sa légende d'auteur compositeur génial et visionnaire
De nombreux groupes et artistes a commencer par les Beatles ont déclaré que l'album avait eu une grande influence sur leur orientation musicale
George Martin producteur des Beatles a déclaré que « sans Pet Sounds il n'y aurait pas eu Sgt. Pepper's lonely heart club band " , affirmant également que Sgt. Pepper n'a été qu'une tentative pour atteindre le niveau de Pet Sounds[» Paul McCartney a plusieurs fois déclaré que Pet Sounds était son album préféré et que God Only Knows était sa chanson préférée de tout les temps
On l'aura compris 'Pet Sounds "est bien qu'un simple disque il brise les codes et se réinvente a chaque écoute et on peut dire qu'il introduit véritablement la notion d'art dans la conception d'un album de musique
disque essentiel et presque spirituel 'Pet Sounds ' est un disque plus que fondamental , c'est un disque thérapeutique et universel
Track -List
FACE A
Wouldn't It Be Nice
You Still Believe In Me
That's Not Me
Don't Talk (Put Your Head On My Shoulder)
I'm Waiting For The Day
Let's Go Away For Awhile
FACE B
Sloop John B.
God Only Knows
I Know There's An Answer
Here Today
I Just Wasn't Made For These Times
Pet Sounds
Caroline No
The Beach Boys - God only Knows
17:09 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
08/07/2016
Strange little girls (Tori Amos 2001)
On le sait depuis toujours il y a prendre et a laisser avec les albums de reprises
Souvent utilisés par des artistes pour boucler un engagement avec une maison de disques il faut donc se montrer aussi méfiant que curieux mais fort heureusement de (belles) surprises arrivent
Strange litte girls le sixieme album de la pianiste et chanteuse Tori Amos fait partie de ces bonnes surprises la
incontestablement
Dans le choix tres varié des 12 chansons de cet album il y a un point commun a chacune d'entre elles
elles sont toutes écrites par des hommes et toutes parlent des femmes.
l'album fut un succès commercial, atteignant la 16e place des charts au Royaume-Uni et la 4e aux États-Unis, .
de la réécritures improbables de 97' Bonnie and Clyde d'Eminem a celle de Raining Blood de Slayer, Tori Amos balaye large s'attaquant avec courage et culot a des montagnes (Happiness is a Warm Gun de John Lennon 'Time " de Tom Waits ou encore Heart of Gold de Neil Young)
Elle exhume quelques pépites des années post punk ("Rattlesnakes " de Lloyd Cole & the Commotions 'I don't like mondays ' des Boomtowns rats et nous offre une version totalement sublimée d''enjoy the silence " de Dépêche Mode
Même si Tori révelera plus tard que la véritable motivation de cet album était de finir au plus vite son contrat avec Atlantic Records ( avant de rejoindre Epic records) on se régale des versions lentes et souvent envoutantes qu'elle nous présente ici, chacun aura sa préférence , sa favorite (pour moi c 'est la reprise épurée et crépusculaire de tom waits qui survole tout)
A noter les voix de Georges Bush (père et fils) et celle du père de Tori Amos le révérend Edison Amos sur sa version du standard des Beatles ainsi qu'un sample (I wanna be your dog ) des Stooges sur sa reprise de Neil Young
cet album préalablement presenté a Londres devait etre par la suite presenté a New York a la presse et a la télévision un certain 11 septembre 2009
Les attentats ayant bouleversés l'actualité 'Strange little girls ' sortira finalement le 18 septembre ( avec 5 pochettes différentes)
Affectée par les douloureux evenements vécus a New York Tori Amos composera 'I can't see New York " qui sortira en 2002 sur l'album suivant 'Scarlett's walk ' un très bel album -concept autour d'un voyage sur le continent américain et les grands états traversés.
Tori Amos I Don't like mondays
Tori Amos - Enjoy the silence
Tori Amos I' m not in love
track -list
1. | "New Age" (originally performed by The Velvet Underground) | ||
2. | "'97 Bonnie & Clyde" (originally performed by Eminem) | ||
3. | "Strange Little Girl" (originally performed by The Stranglers) | ||
4. | "Enjoy the Silence" (originally performed by Depeche Mode) | ||
5. | "I'm Not in Love" (originally performed by 10cc) | ||
6. | "Rattlesnakes" (originally performed by Lloyd Cole and the Commotions) | ||
7. | "Time" (originally performed by Tom Waits) | ||
8. | "Heart of Gold" (originally performed by Neil Young) | ||
9. | "I Don't Like Mondays" (originally performed by The Boomtown Rats) | ||
10. | "Happiness Is a Warm Gun" (originally performed by The Beatles) | ||
11. | "Raining Blood" (originally performed by Slayer) | ||
12. | "Real Men" (originally performed by Joe Jackson |
13:00 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
07/07/2016
Broken English (Marianne Faithfull 1979)
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11:21 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marianne faithfull
On The beach (Neil Young 1974)
Que les puristes du rock me pardonne mais je l'avoue ,je suis venu assez tard a Neil Young
c'était déjà le cas avec Leonard Cohen ou encore Johnny Cash tout occupé que j'étais a passer et repasser mes albums de Dylan , du velvet underground , Des Doors ou bien encore ceux des Beatles ou des Rolling Stones mais il n'est jamais trop tard , fort heureusement
et si j'avais bien entendu eu par le passé des coups de coeur pour certains titres piochés au hasard dans la discographie de Neil Young ( 'like an hurricane ' harvest Moon ' 'old man ' the needle and the damage done' ,'Cortez the Killer').) je ne posais quasiment jamais d'album de Neil Young sur ma platine avant la révélation il y a quelques années , une révélation due au 'MTV unplugged 'puis a l'achat coup sur coup de 'harvest' 'harvest moon ' et ' tonight's the night' et évidemment je restais sur le cul
A la faveur d'une chronique Lue par hasard sur un blog musical je décide de me lançer a la découverte de 'on the beach ' présenté comme le disque maudit de Neil Young
Que dire sinon que les mots me manquent devant tant de pureté, de beauté, de simplicité et de talent ?
Nous sommes ici devant un album beau et triste a pleurer , un disque que je qualifierai de foudroyant qui bien qu'assez court se pose la en véritable merveille.
si 'On the beach ' n 'est évidemment pas la meilleure clé pour penetrer l univers de Neil Young il en constitue de toute évidence un élément essentiel de sa discographie
un disque aussi bouleversant qu'attachant et obsédant , un album d'une indéfinissable mélancolie
Neil Young -vampire blues
Neil Young - for the turnstiles
10:57 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
02/07/2016
Loaded (The Velvet Underground 1970)
A bien des égards 'Loaded' quatrième album du velvet Underground est un disque de rupture , tant pour le groupe lui même que pour le contenu musical proposé
Pour le velvet underground ou ce qu'il en reste au début des années 70 le constat est simple , Viré par deux maisons de disques verve en premier lieu après les échecs des deux premiers albums puis MGM pour le troisième album , débarrassé de Nico débarquée après le premier album Puis de John cale viré par Lou Reed et remplacé par Doug Yule pour le troisième album le groupe se retrouve ( presque ) par hasard signé chez Atlantic qui consent une avance en contrepartie d'un album qui serait débarrassé des allusions a la drogue et au sexe et avec des 'hits ("loaded)
Le groupe qui a coupé les ponts avec Warhol depuis déjà quelque temps se veut donc moins sulfureux , plus 'politiquement correct ' Maureen Tucker enceinte n' aura pas le temps de boucler l 'enregistrement de ce quatrième album (elle sera remplacée par Bill Yule le jeune frère de Doug) ) , Lou Reed de son coté est sur le départ (il quittera le velvet après les enregistrement de l 'album très certainement pour des problèmes de cohésion ( qui a dit des problemes d' ego ?) avec Doug Yule , pièce rapportée au velvet original mais pièce O combien importante
Les chemises a fleurs ont donc remplacés le cuir et l'album laisse rentrer la lumière pour proposer une ambiance moins urbaine , plus délicate et surtout moins expérimentale
Album de transition donc , musicalement parlant tout d'abord l'utilisation de la batterie ici de manière classique est une nouveauté de même mis a part les deux monuments que sont ' sweet jane ' et ' Rock 'n roll ' deux titres totalement Reedien on entend ici des mélodies apaisées , presque californiennes , Doug Yule se positionne en force interprétant ici des titres incontournables
C 'est lui qui ouvre l'album avec le lumineux ' who loves the sun ' et qui le clôt avec le merveilleux ' Oh sweet nuthin' en glissant en plage 5 ' new age ' une autre merveille d 'harmonie et d'émotion
Sa voix qui ressemble étrangement a celle de Lou (on les confondait déjà sur le précédent album ou Doug chantait ' candy says ' en ouverture d'album) 'est certainement la raison qui va inciter Lou Reed a utiliser un phrasé très appuyé pour interpréter SES titres sur 'Loaded ' (il conservera par la suite cette spécificité vocale tout au long de sa carrière solo)
Malgré l'abondance de grandes chansons et des musiciens qui bien que de sensibilités différentes composent ce velvet millésime 1970 Loaded sera une fois de plus un échec et restera pour toujours le dernier album OFFICIEL du groupe
Il deviendra bien des années plus tard a l image des trois premiers enregistrements mythiques du Velvet Underground un disque culte et incontournable de la musique moderne.
track-list
1. |
"Who Loves the Sun" |
2:45 |
2. |
3:18 |
|
3. |
4:44 |
|
4. |
"Cool It Down" |
3:06 |
5. |
"New Age" |
4:39 |
6. |
"Head Held High" |
2:58 |
7. |
"Lonesome Cowboy Bill" |
2:45 |
8. |
"I Found a Reason" |
4:17 |
9. |
"Train Round the Bend" |
3:22 |
10. |
"Oh! Sweet Nuthin' |
The Velvet Underground - Who loves the sun
The Velvet Underground Oh Sweet Nuthin'
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Bootleg series volume1 : the Quine tapes
17:40 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)