Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

01/07/2013

Songs in the key of life (Stevie Wonder 1976)


 

Stevie Wonder  - if it's magic


podcast

 

Récemment un artiste (le crooner José james  je crois) répondait dans le magazine 'vibrations ' a l 'habituelle  question sur le disque a emporter sur l'ile déserte en citant 'songs in the key of life ' de Stevie Wonder et en ajoutant ' cet album est la preuve qu'il existe des génies parmi les hommes '

Sur cette simple phrase j 'ai ressorti ce double album qui prenait (honte a moi) la poussière dans ma discothèque et je recevais une double claque (une par disque de cet album gargantuesque) puis ironie du sort alors  j 'était en balade a Berlin ou désirant faire une saut au Café Gainsbourg J'entamais dans un anglais approximatif la conversation avec le barman du lieu qui me proposât de mettre sur la platine  le plus grand album de tout les temps '(d'apres lui)

Quelques secondes plus tard c'est les notes de 'love 's in need for love today'  (face A titr e 1) qui enchantait les lieux

Pas de doute donc cet disque monumental faisait bien sa réapparition dans mon univers musical ou certes je n'avait pas abandonné le génial Stevie mais dans lequel mes choix se portaient sur la période magique  1970-1973 ('Innervisions ' 'Talking book ' )

 

Pour 'songs in the key of live ' que j 'avais évidemment ecouté  a de nombreuses reprises j 'avais sans doute été rebutté par l 'effet tubes de l'album ( le moins que l 'on puisse dire c'est que "ça grouille de tubes" )et  c'est vaisemblablement cet aspect tubesque (et donc stupidement sous-entendu 'commercial ' )qui m'avait détourné de cet album pourtant essentiel et incontournable.

la réalité du chef d'oeuvre de ce disque abouti  véritable Himalaya artistique de la carriere de Stevie Wonder m 'a donc rattrapé et c'est tant mieux!

je ne décortiquerai pas ici les deux dizaines de titres de ce pur joyau je me contenterai plutôt de souligner les influences multiples qui le composent du 'funk ' au "jazz ' au "rythm' & blues "en passant par la "soul ' sans oublier la  musique africaine ou "latino'  "Songs in the key of life " est un mélange sonore  des genres ,un feu d'artifice musical

C'est aussi un album qui tourne definitivement le dos aux seventies pour entrer (en avance nous sommes en 1976) dans les eighties laisant une trace indélébile du génie absolu de son auteur

Dans un periode (1976)  en passe d'etre envahie par le "disco" puis laminée par le "punk" Stevie Wonder en pleine maturité (il a 26 ans) offre au monde un Chef d 'oeuvre indiscutable , une sorte de testament universel et spirituel de sa musique

une disque devenu avec le temps presque philosophique ,une référence absolue de la musique noire américaine.

 

 Stevie Wonder -past time paradise


podcast

 

 

23:42 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

29/06/2013

La Chute (Albert Camus 1956)

LP-chute.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 "Sur le pont, je passai derrière une forme penchée sur le parapet, et qui semblait regarder le fleuve.De plus près, je distinguai une mince jeune femme, habillée de noir. Entre les cheveux sombres et le col du manteau, on voyait seulement une nuque, fraîche et mouillée, à laquelle je fus sensible. Mais je poursuivis ma route, après une hésitation. J'avais déjà parcouru une cinquantaine de mètres à peu près, lorsque j'entendis le bruit, qui malgré la distance, me parut formidable dans le silence nocturne, d'un corps qui d'abat sur l'eau.Je m'arrêtai net, mais sans me retourner. Presque aussitôt, j'entendis un cri, plusieurs fois répété, qui descendait lui aussi le fleuve, puis s'éteignit brusquement.

Le silence qui suivit , dans la nuit soudain figée me parut interminable,je voulus courir , je ne bougeai pas je  tremblai je crois de froid , de saisissement .Je me disais qu'il fallait faire vite et je sentais une faiblesse irrésistible envahir mon corps. J 'ai oublié ce que j 'ai pensé alors " trop tard , trop loin " ou quelque chose de ce genre. j 'écoutais toujours immobile,puis , petit a petit sous la pluie ,je m 'eloignai.Je ne prévins personne " (Albert Camus -La chute )

 

 

 

Ce livre d'Albert Camus aura bientôt  60 ans et il reste d 'une  modernité glacante et terrifiante

 Ecrit en 1956 ,un an avant le Nobel et quatre avant sa  tragique disparition 'la chute ' restera le dernier roman de Camus ( "le premier homme"   sera  trouvé dans sa voiture accidenté et  inachevé)

Livre inclassable divisé en 6 chapitres seulement ,la chute est a la fois monologue , livre de confessions  et livre  d 'accusation , c'est une oeuvre a la fois simple et complexe a tendance nettement nihiliste et  sur laquelle des générations d 'etudiants et de passionnés ont dissertée avec passion

le livre pourtant assez  court aborde pourtant de nombreux points  et dans le monologue  et les confessions de son narrateur l'avocat jean Baptiste Clemence  (qui se définit lui même comme mi juge mi pénitent ) on distingue nettement les interrogations multiples de Camus sur lui même tant a la fois  sur le monde , le doute, la gloire , le rapport au mal , la culpabilité , le courage , l'amour ,la fraternité ,la justice) des points dont Camus se sera nourri tant dans sa vie personnelle que dans son oeuvre

La confession de Jean Baptiste Clemence n 'est ici rien d'autre qu'un miroir tendu au monde pour que chacun de nous  puisse y voir ses propres  faiblesses , ses propres interrogations, ses propres doutes

le titre peut d'ailleurs évoquer a la fois la chute a proprement parler de la jeune fille depuis le pont mais également  celle,  psychologique et sociale du narrateur ou encore celle de l' hommes pêcheur chassé du paradis

C 'est  un livre fondamental et indispensable

 

 

 

 

 

11:10 Publié dans arts, Culture, Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

18/06/2013

Amok (Atoms for peace 2013)


 

Ce disque  sorti début 2013 est la suite logique du premier album solo de thom Yorke 'the eraser ' paru quant a lui en juin 2006

Formé fin 2009 avec le producteur historique de Radiohead Nigel Godrich, le bassiste des Red Hot Chili Peppers Flea, le percussionniste Mauro Refosco, et Joey Waronker, batteur pour Beck et R.E.M., ce disque marque définitivement le passage de Yorke du cote de l 'électro

Depuis de nombreuses  années la discographie du groupe d' Abington s'orientait vers des rythmes musique  electro et les derniers albums semblaient tourner la page de la musique "pop -rock ' au sens large du terme

le nom du groupe  fait référence a un discours des années 50 du président américain Eisenhower

Atoms for Peace   étant déjà par ailleurs l 'un des titres de l 'album solo de Thom Yorke en 2006

projet collectif  donc mais surtout dominé par un A survolté , si les titres se  suivent dans une même lignée on notera quelques  envolées impulsées par la basse toujours aussi phénoménale du redoutable Fléa

Disque d'abouttissement , disque de l 'après Rahiohead , disque de potes comment définir en effet ce disque parfois irrésisitble  mais aussi parfois rébarbatif 

il faudrait  pour pouvoir pour répondre a cette question connaître les intentions réelles de Thom Yorke

Avec  'Amok ' Thom Yorke  a t'il cherché a faire plaisir a son (large)  public ? , a en conquérir un nouveau , ( Que restait  il a conquérir a Radiohead on peut se le demander?) ou  a t 'il juste chercher a se faire plaisir a lui même?

that's the question ?

N 'en reste pas moins que le résultat est plutôt bon  et que 'Amok '  stimule et séduit il apporte aussi la preuve évidente que le lutin halluciné de Radiohead est capable d'exister sans son groupe et de produire un album totalement a l 'image de sa folie musicale

 

 

 Atoms for peace   judge , jury an executionner


podcast

 

 

Atoms for peace  -   default


podcast

15:54 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

16/06/2013

Le monde enchanté de Jacques Demy (La Cinémathéque 2013)

le_monde_enchante_de_demy-2.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C'est une  bien belle exposition que nous propose cet été la cinématheque de Paris , elle célébre Jacques Demy , le merveilleux réalisateur français  , le magicien des "demoiselles de Rochefort " ou des  "parapluies de Cherbourg " célébré dans le monde entier  mais pas  seulement et si ces deux  chefs d'oeuvres sont bien sur les  deux fers  de lance de cette  exposition  ( avec   l'indémodable 'Peau D 'ane " )  nous y découvrons également toute la face moins connue de son travail de metteur en scène "Lola " (1961) " l'evenement le plus important  depuis que l 'homme a marché sur la lune '( 1973)  avec un Mastroainni  génialissime ainsi que 'La baie des anges ' (1963) avec une Jeanne Moreau sublimée par la caméra de Demy.'trois places pour le 26' son ultime réalisation avec un brillant Yves Montand '(1988)

outre les trois salons distincts consacrés aux trois chefs d 'oeuvres nommés plus haut une large part de cette brillante exposition est également consacrée au travail et a sa complicité avec Michel Legrand  compositeur avec qui il fut totalement fusionnel et qui l'accompagnat  sur de nombreux projets

on y verra aussi combien une vie d'amour et de complicité passée aupres de la réalisatrice Agnes Varda aura permit au cinema d'etre si souvent a l ' honneur

on Sera forçément ému devant la palme d 'or décernée  a Cannes en 1964 aux 'parapluies de Cherbourg" , bref on sortira joyeux et enthousiaste  de cette exposition ou  couleurs  bonheur , gaité ,musique et enchantement sont de mise et on aura une irrésistible envie urgente de se replonger ( via les DVD ) dans l 'univers magique de ce génial metteur en scène

 

 photo extrait des "Parapluis de Cherbourg  ' (1964)

 

 

13/05/2013

Sur la route (Walter Salles 2012 )


 

 

 

Après avoir vu voici quelques années les calamiteuses adaptations des romans cultes réputés inadaptables ('le festin nu '  - 'las vegas Parano   ') j 'avoue que concernant le film tiré du cultissime bouquin de Kerouac j y allais  avec une certaine appréhension

 j avais lu évidemment le célèbre livre de Jack kérouac une première fois  vers l 'âge de  20 ans puis  a un âge plus avançé  avec de nouvelles clefs  me permettant d 'en mieux cerner toute la magie, toute l 'énergie , toute la puissance qui en font a ce jour encore l'un des romans cultes absolus de l' histoire de la littérature moderne

le film de Walter Salles ne m 'a pas décu bien au contraire ,  très rapidement même il balayât mes doutes et mes craintes peut être parce que j en  attendais pas grand chose et que je l'abordais sans a priori

un casting peu flamboyant sur le papier  mais au final surprenant avec la révélation explosive du film   Garret Hedlund  formidable Dean Moriarty  , toute en élégance et en puissance , habité par son personnage hors du commun   c'est lui qui porte le film de bout en bout , c 'est lui qui insuffle a 'sur la route ' l 'énergie dévastatrice , le rythme effréné caractéristique  du roman de Kérouac

avec lui    Kristen Stewart  a des années lumières de la tete a claques de 'Twilight ' est parfaite et Sam Riley dans le rôle de Sal Paradise (Kerouac  him self) est lui aussi formidable

sur le tempo entêtant  et irréssitible du be bop cher a Charlie Parker et a dizzie Gillepsie  (bande son étonnante ) nous  suivons ce road movie  de New York a Denver , de San Fransisco au Mexique

on croise évidemment en compagnie de ce trio de doux dingues d'autres personnages centraux et mythiques de l'epoque de la contre culture américaine  Williams Burroughs ( vigo Mortensen) , Allen Ginsberg (tom Sturridge)

Dans cette quête éperdue du bonheur dans  ce désir de vivre coûte que coûte l'instant présent on retiendra de Sal , dean et Mary-lou  leur  soif de liberté   leur envie de découvertes , de partage et de rencontres

A l heure des réseaux sociaux et des amis virtuels cette camaraderie partagée reste a l 'image d'une époque qui bien que déjà lointaine continue de  fasciner  et d'émouvoir.

 

 

18:07 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

05/05/2013

Victim of love ( Charles Bradley 2013)

Cover.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Ce n 'est pas tout a fait un album comme les autres , ce n 'est pas non plus avouons le  un grand album incontournable ni une enième tentative de puiser a l'intarrissable source  du 'Godfather'  même si l'ombre de james Brown plane  au dessus de ce 'victim of love '

Non ce disque attachant,  parfois bouleversant est celui d'un  rescapé , d'un survivant de l'amerique des laissés pour comptes

revenu des pires galères , de la misère et d'une vie de souffrances  Charles Bradley livre a 65 ans son second album (le premier 'no time for dreaming ' obtint en 2011 un succès plus confidentiel )

'Victim of love '  fait apparaître sur le devant de la scène un homme usé  qui aura toute sa vie revé  de chanter et qui finalement après une vie de labeur et bien des désillusions  va faire de son rve une réalité.

Fasciné et  bouleversé  a 14 ans par un concert de James Brown a l 'Apollo théâtre de New York Charles Bradley aura baladé sa carcasse a travers le pays entre chansons  et boulots divers pendant des décennies

La passion de la musique toujours chevillée aux tripes il  aura même,  la cinquantaine  bien passée gagné sa croûte en singeant son idole sous un pseudo évocateur 'Black Velvet ' avant de voler enfin de ses propres ailes a l-aube des années 2010

ce disque rutilant , efficace  et totalement 'revival 70' nous met du baume au coeur .

 Les cuivres ,le groove , la voix tout ici est sans artifice et  sans chichi , 'Victim of love '  qui délivre ses onze titres tous d'une  impeccable sinçérité est un régal dont il ne faut absolument pas se priver

 

Charles Bradley  -hurricane

 


podcast

 

 

 

Charles Bradley  -  Strictly reserved for you


podcast

 

 

 Charles Bradley  -( 2013)

 

L'ex-cuisinier de Brooklyn est devenu une star à... 62 ans. Il revient avec un deuxième album.

 

 

22:00 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

16/04/2013

11.6 (Philippe Godeau 2013)


11.6

Il fallait bien que cela arrive après une succession de bons ( d'excellents) films ( "le dernier pour la route" "a l'origine " "intouchables " " les petits mouchoirs " ) ' François Cluzet cette fois  ne parvient pas a faire de 11.6 un film réussi

Le comédien  qui désormais est installé  en haut de la pyramide des meilleurs acteurs français (a juste titre) se voit ici piegé dans un film a la réalisation maladroite , au scénario trop convenu  et entouré de seconds rôles moyens qui n 'aident pas vraiment le film a décoller

si le personnage de tony Musselin reste énigmatique  voir antipathique il y avait de belles pistes a explorer pour développer autour du mystère et de la complexité du désormais célèbre 'convoyeur de fonds '

Au lieu d'aller dans cette direction Godeau se contente d une peinture profondément humiliante pour la profession exercé par Musselin et d'une critique un peu primaire de la  société capitaliste

A trop vouloir faire de son personnage un anti heros  du monde moderne Godeau  le transforme en ours mal léché et irascible . Cluzet qui réussi habituellement  a rendre ses personnages intéressants n' y arrive pas et on sent parfaitement que le personnage de Musselin  ne l 'habite pas , ne le transcende pas

superficiel et lent 11.6 est un film qui finalement n apporte  rien a la légende de Musselin , en tout cas  rien de ce que l 'on savait  deja , ni les motivations , ni le mécanisme préparatoire du braquage ne sont ici abordes.

le film se contentant de s' appuyer paresseusement sur un fait divers  médiatique et encore dans les esprits pour tenter  (en vain) d'accrocher le spectateur

 

 

17:03 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

07/04/2013

Anthony Zimmer (Jerome Salle 2005)


Anthony Zimmer

 

 

 Que Voila Une excellente surprise inattendue !

 Jerome Salle  pour son premier long-métrage réussit la un étonnant thriller  qui lorgne intelligemment et sans prétention  du cote d'Hitchcock 

De Paris a La cote d'azur, nous partons sur les traces d'Anthony Zimmer escroc  international ; entre manipulation et faux semblants ,  le jeu de pistes dans lequel nous suivons le duo Sophie Marceau (peut etre le meilleur film d'une filmographie très moyenne) et Yvan Attal  (parfait ) entretient une suspense qui ne faiblit pas

Autour du duo brillant on  ne boudera pas le plaisir de retrouver Sami   Frey  un acteur rare et toujours juste

Superbes décors naturels  , seconds rôles parfaits  , scénario habile  et final plutôt bien ficelé font de ce Anthony Zimmer  un film qui se détache nettement  de la paresse généralisée des films policiers français de ces dernieres années.

08:26 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

22/03/2013

Exposition Salvador Dali - Centre Pompidou 2012-2013

 

 

 thumb-salvador-dali---une-grande-exposition-au-centre-pompidou-6609.jpeg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il s'en ait fallu de  peu , a quelques jours près je loupais cette  exposition  inouïe ,qui se terminant le 25 Mars  partira bientôt  sur Madrid

Du Monde évidemment  pour cette exposition Dali , ce dernier  ayant depuis longtemps dépasser le statut d artiste peintre  pour devenir une icône , un emblème, un artiste planétaire,

Tantôt dérangeant et sulfureux tantôt  carrément  génial et avant gardisme , toujours a la  frontière  entre  sublime et mauvais gout , entre exasperation et admiration Dali aura  marqué son époque 

L'espagnol aura très vite compris l'importance de la mise en scène de son art se définissant  ni acteur , ni artiste  mais ' Arteur '

Traversant les époques  , pionnier du surrealisme (Avant d'en être écarté  pour position politique irrévérencieuse ) , l'art moderne pictural , visuel lui doit énormément de Magritte ,  a Warhol ,


Dali restera pour beaucoup et a juste titre  un maître absolu de sa propre mise en scène , Dali se  posant toujours en personnage central de ses  propres rêves et de ses  fantasmes paranoïaques

Son génie , sa loufoquerie , son sens  aigu de l'autodérision  lui auront permit de dépasser le cadre de la peinture moderne .

le cinéma d'abord   avec  Alfred Hitchock , et surtout Luis Bunuel  , l'animation avec la collaboration avortée avec Walt Disney qu'il idolâtrait, la télévision enfin avec les délirants happenings loufoques , la publicité bien entendu (Perrier, Lanvin) Dali Touche a tout de génie , incroyable performeur lui qui disait vouloir crétiniser son public  aura finalement fasciné et marqué son époque  brouillant les  pistes de l'histoire  et ne laissant a  personne le soin de pouvoir l'étiquetter

N'avait  t'il pas répondu a Andre Breton qui lui reprochait a la fois une certaine forme de complaisance (l'enigme d'Hitler) ou de derision (six apparitions de Lenine sur un piano ) cette phrase  sublime  qui a elle seule résume le  personnage "  Ni Nazisme , Ni communisme  Dalinisme!"

,Magnifique exposition donc au centre Pompidou , on y  entre  au travers  d'un oeuf  (l'un des  symboles chers a Dali  avec  entre  autres et  dans  le  désordre , les fourmis, le pain ,les excréments, les ciseaux , les béquilles ,les sauterelles ,les mouches ,les chevaux  ou les ânes  et on en  ressort  au travers du reconstitution etonnante du  propre  cerveau de Dali 

Du salon De Mae West  , reconstitution de l'installation présentée habituellement  au musée de Figueras , aux tableaux emblématiques daliniens (persistance de a memoire, le grand  masturbateur , six apparitions de Lenine sur un piano , Guillaume Tell .la vache spectrale, la tentation de st antoine,  l'ane pourri , Dali de dos peignant gala de dos  éternisée par  six cornées virtuelles provisoirement réfléchies dans six  miroirs ) des  oeuvres  plus confidentielles  et des premiers chefs d'oeuvre aux tableaux crépusculaires sans oublier l' incroyable folie des détournements d'objets ( le téléphone  homard , le veston aphrodisiaque  , le buste de femme rétrospectif ,)et  en passant par les images inoubliables du 'chien andalou ' et  les séquences  de ' la maison du docteur Edwardes' et  sa  collaboration avec  Hitchcock ) l'essentiel du génie de Dali est devant nous pour notre émerveillement et notre étonnement

 

Dali se pose au final  en précurseur définitif  de la culture de masse et de  toute  évidence  il  reste près de 25 ans après sa mort incroyablement moderne et  plus que jamais  bien  vivant .

 

 

Enfin dans la plus pure tradition dalinienne comment  résister au plaisir de  vous rappeler quelques unes des  phrases cultes et absolument  délirantes qui ont forgée la  légende de  cet artiste hors du commun ?

 

- L'unique difference  entre  moi et un fou c'est que je ne suis pas  fou !

- Les deux choses les plus heureuses qui puissent arriver à un peintre contemporain sont : primo, être espagnol, et secundo, s’appeler Dali. Elles me sont arrivées toutes les deux

-Il y a des jours où je pense que je vais mourir d’une overdose d’autosatisfaction »

- Il y a toujours un moment dans leur vie où les gens s’aperçoivent qu’ils m’adorent

 

 

 

 

Quelques unes  des oeuvres  presentees  a cette exposition

 

 

Parfois je crache avec plaisir sur le portrait de ma mere (1929)

Image 12.png

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

le  grand masturbateur (1929)

le-grand-masturbateur.png

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

etude  pour le miel est plus doux que le sang (1926)

 

Salvador-Dali-Etude-pour-Le-Miel-est-plus-doux-que-le-sang-expo-beaubourg-paris-2012-hotel-du-jeu-de-paume.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

persistance de la  memoire  (1931)

 

persistance-de-la-mémoire.png

 

 

 

 

 

 

 

 

 

le veston aphrodisaque

 

bernard_rancillac_salvador_dali_figueras_19041989_veston-50-1.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

autoportrait au cou raphaelansteque  (1921)

 

Autoportrait au cou de Raphael vers 1921 Fundactio Gala Salvador Dali Figueres Salvador Dali Fundacio Gala Salvador Dali Adagp Figueres Paris 2012--469x239.jpg

 

 

 

 

 

 

 

six apparitions de Lenine sur un piano  (1931)

 

P1010865.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


L'ascension du Chris  (1958)

 

dali206.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Dali  performance  tele  'Veston aphrodisiaque '

 



 

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

 

10/03/2013

The Next Day (David Bowie 2013)

music-david-bowie-the-next-day-album-cover.jpg



David Bowie - dancing  out of space


podcast

 

Qui D'autre que Lui  aurait  ose une telle  pochette  ?

Qui d 'autre que lui aurait reussi a organiser avec une telle minutie un come-back médiatique aussi inattendu que fracassant?

Franchement avouons que Bowie est définitivement un génie , un cas artistique totalement  a part il reste a 66 ans un  artiste capable de se réinventer  avec toujours  ce sens constant de rester terriblement moderne et décalé

Donne pour artistiquement mort, oublie des médias , reclus a  Manhattan depuis des  années il s'est fait discret et on le disait  malade 

rare musicalement  il n était apparu que pour des collaborations avec Arcade Fire  et Tv on the radio mais n'avait plus rien sorti depuis 'Reality "  en 2003

A la surprise  générale il livre avec 'the next day ' un album  qui rappelle qu'il est encore un artiste majeur et qu'il faut compter avec lui

Precede d'un single epoustouflant  ('We are we now') qui  mettait la barre très haut cet album est une  réussite complète ,il est bien davantage qu'une bonne  surprise et on peut dire que Derrière cette pochette  facétieuse et néanmoins  pleine de symboles se cache  l 'un des albums essentiels de l 'année

Certes l'homme nous a offert de tels chefs d'oeuvres qu'il n'est bien sur pas question de rivaliser ici avec 'hunky dory ' ou ' station to station ' pourtant on ne boude pas son plaisir  tout au long des quatorze titres de l'album et malgré deux ou trois  titres moyens ( ' Set the world on fire  ou 'if you can see me ' )  le disque  est  furieusement bon 

Et si bien sur tout n'est pas du niveau stratosphérique de 'we are we now' l 'essentiel est a la hauteur de la legende , Bowie plus que  jamais cameleon nous regale  ,  mélangeant les genres (blues, rock , glam , electro  ou jazzy ), jouant avec son propre mythe  tel un phénix rock'n roll  il renaît de ses cendres pour le plus grand bonheur de ses fans ....et des autres


David  Bowie  - You Feel So Lonely You Could Die


podcast


 

  Pour  'the next day ' Jouant avec son propre  mythe  Bowie  detourne l 'historique pochette de Heroes 

 

 

 

10:08 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

02/03/2013

R.I.P Daniel Darc (1959 -2013)

 

 

Daniel Darc -   Psaume 23


podcast

 

daniel_darc2.jpg


Daniel Darc - je reve  encore de toi


podcast


Il  était  le grand frère obscur et secret du rock français ,Daniel Darc personnage trouble et fascinant  a la fois ange et  démon mais incontestable  icône absolue de la musique française est mort a Paris ce jeudi.

hante et  habite par les symboles et les mythes , de Lou Reed a Iggy Pop , de Coltrane  a Johnny Thunders , du Blue Oyster Cult a Johnny Cash , de William Burroughs a Nijinsky  il aura traverse ces trois dernières décennies a se nourrir de leurs légendes et sans le savoir ni le vouloir a  également construire la sienne

Il aura donc depuis les années 8o navigue en eaux troubles et mené sa vie entre  étoiles et le caniveau depuis Taxi Girl immense  groupe mais plombe et  parasite par un mega tube vampirique  ( le désormais classique 'cherchez le garçon ' ) jusqu'a la rédemption inattendue ,inespérée de crève Coeur  album lumineux  et magnifique il aura survécu a tout , a la picole ,  aux multiples overdoses, aux graves ennuis de santé inévitables au regard du mode de vie sur le fil de rasoir ,a la traversée du désert après l'incroyable 'seppuku ' seul véritable album de Taxi girl  et disque  culte indémodable

 en 2004 grace au soutien de Frederic Lo et au nez et a la barbe de tout ceux qui ne voyait en lui plus qu'un 'loser' il livre  'crève coeur' un  album  solaire qui fait date

Ironie  ridicule  et a la limite de l'insultant il se voit récompenser en 2004 d'une victoire de la musique catégorie  'revelation ' lui qui a déjà tant fait et donne pour le rock et la chanson française  a pisser de rire !!!!!!

Durant cette dernière décennie  il enregistre deux autres albums ,inégaux plein de sincérité, de fureur , de pudeur contenue  mais Ni 'amours suprêmes 'en 2008 , ni 'la taille  de mon ame ' en 2011 ne parviennent a se hisser au niveau de crève coeur


Il aura aussi énormément collabore avec des artistes et des groupes de tout horizons , de Bashung  a Buzy , de Nosfell a Cali  , d'Alizee a Berry avec plus  ou moins de réussites mais toujours  plein d'une sincérité touchante

Il nous quitte  trop tôt certes mais il a vécu tant de vies et a frôlé la mort de si nombreuses fois que son décès ne surprend  au final pas grand monde

Aujourd ' hui le rock français est  orphelin d' un de ses grand frères les plus  authentiques et les plus bouleversant

Lucide sur le prix a payer Daniel Darc declarait en 2012 ' j 'ai 52 ans, ,  une hépatite C dormante. J'ai dépassé la moitié de ma vie et c'est cool. je suis étonne car  Ceux qui vivaient comme moi sont presque tous morts.'

je termine ce post par les dernières strophes sublimes de ' Nijinsky 'magnifique chanson sortie en 2003


N'ayez aucun remords
Le jour de mes obsèques
Au-dessus de mon corps
Dieu dansera

R.I.P  Daniel



Daniel Darc - c'est moi le printemps


podcast



Taxi girl-  aussi belle qu'une balle



podcast



Daniel Darc  - inutile et hors d'usage



podcast


Daniel Darc   -je me souviens , je me rapelle



podcast







26/02/2013

Un coeur en hiver (Claude Sautet 1992)

412390649.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je  suis et cela depuis de nombreuses années un inconditionnel absolu de Claude Sautet , et j 'avoue me me ressourcer régulièrement a sa filmographie avec un bonheur renouvelle  chaque fois .Un coeur en hiver était l'un des  seuls films que je n'avait pas encore vu

Précédé d 'une aura de chef d'oeuvre j 'abordais ce film comme on aborde  une oeuvre  de Sautet  .en  plongeant  totalement dans l'univers des  personnages , en laissant les émotions venir a moi , en laissant le maître Sautet me transporter dans cet univers unique et identifiable pour tout admirateur des les premières  séquences

et pourtant cette fois je n'ai pas accroche au film , je l'ai trouve monotone et creux , je l'ai trouve vide et assez plat

Est ce le sujet quelque peu élitiste du film ? est ce la  lenteur délibérée voulue par le metteur en scène ? est ce enfin une certaine forme d'academisme volontairement affichée?

Peut etre est ce l'univers clos , hermétique  presque dérangeant du personnage  principal (Daniel Auteuil dans un rôle subtil peu évident ) ?

Je ne saurait precisement dire pourquoi mais il est evident  que je suis passe totalement a cote du sujet avec au final le sentiment curieux de me sentir  étranger a l'histoire , comme une impression de ne pas avoir les clefs  pour décrypter le film

Certes le couple Beart -Auteuil fonctionne a merveille et certaines  scènes (celles  du  bistrot notamment ) sont vraiment réussies pourtant la magie n'opere pas et l'ensemble tombe désespérément a plat.

Cote comédiens si le couple Emmanuelle Beart  et Daniel Auteuil s'en tirent plutôt bien Le personnage d 'André Dussolier par contre , m'a semble caricatural et je n'ai pas trouve l'acteur a l'aise dans  son personnage.

C'est certainement a ce jour ma seule déception autour de Claude Sautet , génial réalisateur qui conserve malgré ce rendez vous manque entre nous  toute  mon immense admiration.

00:05 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

24/02/2013

Push the sky away (Nick Cave and the bad seeds 2013)

 

 Nick-Cave-Push-The-Sky-Away.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nick Cave and the bad seeds - Water's edge


podcast

 

 

Nick Cave and the bad seeds  --wide lovely eyes


podcast

 

 

Quinzième album de l'australien ,et le premier sans Mick Harvey son complice de toujours Push the sky away s'impose comme  un des grands crus de Nick Cave and the bad seeds

On est ici incontestablement face a un album de la trempe de' the boatman's call '(1997) ou ' the murder ballads  '(1996) deux disques références dans la discographie  de cet immense artiste

Des les premières notes de We No Who U R on est sous le charme de cet album qui sonne différemment des productions  de ces dernières années.

Débarrassé  de toute agressivité rock , cet album respire une certaine forme de sérénité et d 'apaisement .

Enregistre dans le sud de la France Cet album court et lumineux (9 titres) met en avant la voix fascinante  de Nick Cave , en  crooner de luxe dans un style a la Johnny Cash ('The man comes Around  en '2002) ou dans l 'esprit d'Iggy Pop ('Avenue B ' en 1999) le chanteur est époustouflant et irradie de sa classe ce disque presque minimaliste tout  en noirceur et violence contenue.

Un disque qui enchantera tant les fans de l'australien que  tout ceux qui aiment les voix chaudes  et les belles mélodies,un disque que l'on peut qualifier  sans doute comme celui de la maturité.

beau ,chaleureux ,intense 'Push the sky away " sorti en février s 'impose déjà comme l'un des albums essentiels de l'annee 2013.

16:55 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

20/01/2013

Taken 2 (olivier Megaton 2012)

20182074.jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une question  , a  part  faire les poches des  spectateurs  et   remplir les caisses  avec cette suite  de Taken  (opus 1)  qui fut un succès inespéré et avouons le nettement plus regardable , quel est l intérêt pour Besson de nous  livrer un film aussi mièvre qu'inutile ?  franchement je voit pas , (enfin je  Vois plutot tres bien  l 'aspect pecunier  point barre.)
rien a retirer ,pas de suspense , Liam Neesom habituellement a l'aise semble même  traîner la  patte , des invraisemblances, des incohérences  grosses comme l ennui qui court tout au long de cette daube  .

Ah le coup des grenades en plein Istamboul , et le taxi jaune  (une obsession les taxis chez Besson) intact après un rodéo  et des crash a repetition dans les ruelles de la vieille ville , et l arrivée a l'ambassade  U.S  du grand , du très grand n'importe quoi

Peu ou pas de scénario, des  dialogues  affligeants et  toujours  un jack pot  au bout car ce Taken 2  va marcher auprès d un public malheureusement déjà derecrebre depuis  longtemps.  Bien triste  tout ca

12:29 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

23/12/2012

Train A Comin ' (Steve Earle 1995)

 

 

 

Steve Earle-    Hometown blues


podcast

Ce disque de Steve Earle est celui d'une resurrection. Rien de moins

Au début des années 90 Personne ne mise un dollar sur Steve Earle , le texan , pionnier du mouvement neo-country au milieu des années 80  , le guitariste ,est au fond du trou ,il hante les bas fonds de Nashville a la limite de la clochardisation , imbibe du matin au soir et  accro au crack , le musicien est un fantôme ,  a la ramasse totale, un pied dans la tombe et oublie de tous

Mais le destin va rattraper Steve Earle ,incarcéré dans un pénitencier du Tennessee il suit une sévère cure de désintoxication et revient ,repêché par un petit label independant avec "Train A Comin'"  album rédempteur , solaire et écorché

Disque accoustique et dont la  pochette annonce la couleur  ("Ceci n'est pas un disque unplugged ,Mon dieu que je hais MTV " ) "Train a comin'" n 'est pas un fourre tout country de plus  mais plutôt  l'album d' un homme qui règle ses comptes avec lui même histoire de montrer a ceux qui l'avait enterre un peu trop vite qu'il peut encore apporte sa pierre  au monde de la musique country.

En toute simplicite  et en etat de grace absolue  Steve Earle livre un disque immense ,on pense  alors a " G..P "  ou a "grevious angel " les deux chefs d'oeuvre de Gram Parsons l'idole définitive de Steve Earle

Un disque majeur a écouter de toute urgence

22:37 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

Les blessures assassines (Jean Pierre Denis 2000)

 

4933ed75e8908.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

le 2 février 1933, au Mans, deux domestiques , les soeurs Christine et Léa Papin, assassinent leur patronne et sa fille. Ce crime inexplicable a depuis inspiré les plus grands auteurs et il est devenu l'un des faits divers les plus célèbres de l'entre deux guerres

Mais qui étaient ces deux Soeurs quasi-orphelines, que le quotidien n'a cessé de ramener à elles-mêmes, en les isolant du monde réel et de la raison ?

C 'est autour de ce fait divers réel et sinistre que jean Pierre Denis construit ce très beau film , lent , applique et sublimée par une Sylvie Testud  habitée par son personnage de Christine  Papin (cesar du meilleur espoir feminin 2000)

l'autre soeur C 'est  Lea , c 'est encore une enfant , fragile , influençable et  fascinée par Christine sa soeur aînée qui va l'entrainer  dans sa folie assassine  , elle est ici brillamment interprété par une jeune comédienne étonnante Marie Julie Parmentier

Film sobre, qui enchaîne les séquences courtes et qui retrace  ce fait divers qualifie a l'epoque de "crime  social " Les blessures assassines ( quel beau titre ) nous est  présente  sans voyeurisme aucun, le réalisateur insistant sur la complexité du crime , son aspect inexplicablement brutal et sauvage sans omettre de mettre en avant  le mysticisme qui a entoure toujours  la vie de misère des deux jeunes soeurs.

De Meme l'homosexualite incestueuse des soeurs Papin est ici affichée avec une grande pudeur  ,loin des outrances du fait divers a scandale jean Pierre Denis nous propose une tragédie ou le meurtre si abominable  soit il apparaît comme le cri de désespoir de deux êtres prives d'amour et de droit a l'existence 




 

 

21:35 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

22/12/2012

Non ma fille tu n'iras pas danser (Christophe Honore 2009)

original_404436.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après le calamiteux "Ma mère" chronique  sur ce blog je voulais une nouvelle  fois me replonger dans le cinéma de Christophe Honore avec ce long métrage ,son sixième  sorti en 2009

Si je n 'ai pas retrouve la magie et le climat envoûtant du formidable  "les histoires d'amour" ce film m 'a cependant beaucoup  plut tout en me laissant sur ma faim avec une drole d'impression de frustration (peut  être en raison d'une fin a mon sens un peu baclee)

Chiara Mastroainni qui interprète ici Lena le personnage central du film livre ici une belle prestation dans un le rôle d'une femme triste , insaisissable , torture ,instable

autour d'elle les couples explosent , se trompent , se mentent ,les comédiens (bien )  diriges par Christophe Honore  sont éblouissants la mère (formidable retour en grâce d'une Marie Christine Barrault stupéfiante ), a la soeur (Marine Fois excellente) au personnage du  père (Bouleversant Serge Ulysse)  tous ici sont magnifique   sauf peut être Jean Marc Barr ( Nigel) qui reste un ton en dessous

Des idées de mise en scène on sait depuis longtemps qu'Honore n 'en manque pas ici il ose une parenthèse médiévale filmée sans paroles en plein milieu de son film ,illustrée par un conte sorti de l'imagination de son petit garçon , Honore réussit avec ce "film dans le film " une prouesse et un pari ose  et l'histoire de Katell la jeune princesse bretonne  vouée aux enfers  pour avoir préférer la danse et les hommes a son devoir rejoint le destin de Lena l'heroine de Non ma fille tu n'iras pas danser toutes les deux  payant au prix fort leur désir de liberté 

Bien sur même si les douleurs  existentielles souvent exacerbées des personnages de Christophe Honore irritent parfois son  film est  touchant  implacable   il se balance a la frontière du  rires et des larmes entre mélancolie et espoir , entre colère et résignation

 

 

18:01 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

24/11/2012

Mistrial (Lou Reed 1986)


 

Evidemment Lou Reed comme la majorité des grands artistes  ou des grands groupes a connu lui aussi une traversée du désert artistique

Une fois encore force est de constater que ce passage a vide  se sotie dans une  periode plutot morose pour le rock a savoir les annees 8o

A l 'image du "never let me down " de Bowie (1987) ou du "dirty works" des Stones (1986) ce "Mistrial" " est une insupportable bouse musicale indigne du talent visionnaire de Lou Reed et qui laissera les fans du Lou perplexe et dubitatif

Pas grand chose a en retirer sauf peut être le tout dernier titre " tell it to your heart"qui échappe au désastre de l'ensemble

Perdu au milieu des années 80 Lou Reed livre la un disque  dont il serait intéressant de voir ce qu'il en pense aujourd'hui

Une fois n'est pas coutume  apres avoir encense a de tres nombreuses reprises  Lou Reed et le Velvet Underground sur ce blog je me fend d'une chronique assassine sur ce disque vraiment rate et totalement dispensable

ah oui   j 'oubliais  pochette absolument hideuse 

 

 

 

 

 

 

21:08 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

19/11/2012

Ma Mere (Christophe Honore 2004)

 

Ayant découvert  le cinéma de Christophe Honore depuis cette annee  d abord avec l énervant " Dans Paris "puis avec  le merveilleux  "Les chansons d amour "je me suis lance dans un rattrapage avec "Ma Mère" réalise en 2004 et meme si je savais qu il etait precede d une reputation sulfureuse ce second long-metrage du realisateur me laisse dubitatif

Adapte de "Ma Mère" le  subversif et deroutant  du dernier livre et par ailleurs inachevé de Georges Bataille le film d Honore se résume a un thème principal le désir de choquer a tout prix

Inacceptable les critiques dythirambiques des magazines qui voient en Honore le pape du nouveau cinéma français et qui unanimement ont encenses "Ma Mère"  FILM PRETENTIEUX qui se regarde le nombril (et le reste) ,film creux desesperement  vide qui alterne les scènes chocs et les scènes cul  pour n etre au final qu une suite  indigeste a la limite du sordide et du malsain

il faut etre courageuse et au combien talentueuse pour une grande comedienne du calibre d Isabelle Huppert qui réussit miraculeusement a se sortir la tete haute de ce film 

Louis Garrel tete a claques en  post - ado crassseux  et névrosé est proche (tout proche) du ridicule et Emma De Caunes n a que son joli minois pour se faire pardonner  de faire partie du naufrage

Insupportable de vanité ces  séquences de recitation sur le sable ou sous la pluie  de L oeuvre de Georges Bataille  par un Garrel désespérant Pompeux le fond sonore  (pauvre "Agnus Dei  "de Barber mêle musicalement a ce projet plombe)

L’histoire de cette mère initiant son fils à la débauche, à l’immoralité, à un jeu dangereux aux limites macabres et aux frontières du tabou suprême ( l inceste) provoque donc tour à tour dégoût et écoeurement

Que penser de ces sequences manierees  sans queue ni tête Garrel urinant sur les magazines SM découverts dans le secrétaire de son père , Garrel se masturbant près du cadavre de sa mère ,Que penser  des partouzes enfumees , des viols et tortures filmées avec délectation.

Que veut exactement montrer ce film sinon mettre  en evidence la tristesse de la chair, le degout de soi

A trop vouloir choquer , a trop vouloir sentir le souffre ce film  au final ne sent que le caniveau 

a eviter absolument

22:01 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

03/11/2012

Des hommes d'influence (Barry Levinson 1997)

 

 

 

 

 wag_the_dog_hommes_influence.jpg

 

 

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

c'est un film qui forcement nous rappelle quelque chose (Monica et bill) mais au delà du rappel de ce fait divers qui défraya la chronique et conduisit (chose impensable de par chez nous) un chef d'état devant les tribunaux c'est surtout un grand film sur la (les) manipulation(s) par l'image 

Robert De Niro est excellent dans son personnage ( le conseiller Conrad Brean) tout en force tranquille et sans états d'âmes Dustin Hoffman de son coté cabotine un peu et en fait un peu trop dans le genre producteur survolté (Stanley Motss) mais dans l'ensemble les deux grands comédiens s'en tirent plutôt  bien et leur duo fonctionne

le film est même passionnant jusqu'à l'arrivée du soldat Schumman (Woody Harrelson)qui doit incarner le héros de la pseudo- guerre contre l'albanie  .

A ce moment du scénario ça se gâte vraiment et le film dérive et perd en crédibilité atteignant même des sommets d'ahurissante bêtise d'abord avec le crash inexplicable en avion puis avec le retour invraisemblable des héros ainsi que plus tard avec la mort du soldat tué par un fermier.

On frôle (de près) le ridicule et on est attéré de voir le film qui s'essouffle et ne redécolle plus jamais. D'un sujet brûlant et passionnant sur le thème d'une dénonciation politique et médiatique "Des hommes d'influence " se transforme alors en une simple comédie banale sans grand intêret.

Barry Levinson qui avouons - le n'a pas le curriculum vitae d'un De palma ou d'un Scorcese pour traiter un tel  sujet ne parvient pas sur la longueur a nous captiver.

c'est fort dommage car au vue de la première heure passionnante de son film ce dernier méritait une évolution différente  

Enfin précisons qu'on retrouve au générique Wilie Nelson grande figure de la musique country américaine dans le rôle (totalement autobiographique) de Johnny Dean .

22:19 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)