01/07/2013
Songs in the key of life (Stevie Wonder 1976)
Stevie Wonder - if it's magic
Récemment un artiste (le crooner José james je crois) répondait dans le magazine 'vibrations ' a l 'habituelle question sur le disque a emporter sur l'ile déserte en citant 'songs in the key of life ' de Stevie Wonder et en ajoutant ' cet album est la preuve qu'il existe des génies parmi les hommes '
Sur cette simple phrase j 'ai ressorti ce double album qui prenait (honte a moi) la poussière dans ma discothèque et je recevais une double claque (une par disque de cet album gargantuesque) puis ironie du sort alors j 'était en balade a Berlin ou désirant faire une saut au Café Gainsbourg J'entamais dans un anglais approximatif la conversation avec le barman du lieu qui me proposât de mettre sur la platine le plus grand album de tout les temps '(d'apres lui)
Quelques secondes plus tard c'est les notes de 'love 's in need for love today' (face A titr e 1) qui enchantait les lieux
Pas de doute donc cet disque monumental faisait bien sa réapparition dans mon univers musical ou certes je n'avait pas abandonné le génial Stevie mais dans lequel mes choix se portaient sur la période magique 1970-1973 ('Innervisions ' 'Talking book ' )
Pour 'songs in the key of live ' que j 'avais évidemment ecouté a de nombreuses reprises j 'avais sans doute été rebutté par l 'effet tubes de l'album ( le moins que l 'on puisse dire c'est que "ça grouille de tubes" )et c'est vaisemblablement cet aspect tubesque (et donc stupidement sous-entendu 'commercial ' )qui m'avait détourné de cet album pourtant essentiel et incontournable.
la réalité du chef d'oeuvre de ce disque abouti véritable Himalaya artistique de la carriere de Stevie Wonder m 'a donc rattrapé et c'est tant mieux!
je ne décortiquerai pas ici les deux dizaines de titres de ce pur joyau je me contenterai plutôt de souligner les influences multiples qui le composent du 'funk ' au "jazz ' au "rythm' & blues "en passant par la "soul ' sans oublier la musique africaine ou "latino' "Songs in the key of life " est un mélange sonore des genres ,un feu d'artifice musical
C'est aussi un album qui tourne definitivement le dos aux seventies pour entrer (en avance nous sommes en 1976) dans les eighties laisant une trace indélébile du génie absolu de son auteur
Dans un periode (1976) en passe d'etre envahie par le "disco" puis laminée par le "punk" Stevie Wonder en pleine maturité (il a 26 ans) offre au monde un Chef d 'oeuvre indiscutable , une sorte de testament universel et spirituel de sa musique
une disque devenu avec le temps presque philosophique ,une référence absolue de la musique noire américaine.
Stevie Wonder -past time paradise
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29/06/2013
La Chute (Albert Camus 1956)
"Sur le pont, je passai derrière une forme penchée sur le parapet, et qui semblait regarder le fleuve.De plus près, je distinguai une mince jeune femme, habillée de noir. Entre les cheveux sombres et le col du manteau, on voyait seulement une nuque, fraîche et mouillée, à laquelle je fus sensible. Mais je poursuivis ma route, après une hésitation. J'avais déjà parcouru une cinquantaine de mètres à peu près, lorsque j'entendis le bruit, qui malgré la distance, me parut formidable dans le silence nocturne, d'un corps qui d'abat sur l'eau.Je m'arrêtai net, mais sans me retourner. Presque aussitôt, j'entendis un cri, plusieurs fois répété, qui descendait lui aussi le fleuve, puis s'éteignit brusquement.
Le silence qui suivit , dans la nuit soudain figée me parut interminable,je voulus courir , je ne bougeai pas je tremblai je crois de froid , de saisissement .Je me disais qu'il fallait faire vite et je sentais une faiblesse irrésistible envahir mon corps. J 'ai oublié ce que j 'ai pensé alors " trop tard , trop loin " ou quelque chose de ce genre. j 'écoutais toujours immobile,puis , petit a petit sous la pluie ,je m 'eloignai.Je ne prévins personne " (Albert Camus -La chute )
Ce livre d'Albert Camus aura bientôt 60 ans et il reste d 'une modernité glacante et terrifiante
Ecrit en 1956 ,un an avant le Nobel et quatre avant sa tragique disparition 'la chute ' restera le dernier roman de Camus ( "le premier homme" sera trouvé dans sa voiture accidenté et inachevé)
Livre inclassable divisé en 6 chapitres seulement ,la chute est a la fois monologue , livre de confessions et livre d 'accusation , c'est une oeuvre a la fois simple et complexe a tendance nettement nihiliste et sur laquelle des générations d 'etudiants et de passionnés ont dissertée avec passion
le livre pourtant assez court aborde pourtant de nombreux points et dans le monologue et les confessions de son narrateur l'avocat jean Baptiste Clemence (qui se définit lui même comme mi juge mi pénitent ) on distingue nettement les interrogations multiples de Camus sur lui même tant a la fois sur le monde , le doute, la gloire , le rapport au mal , la culpabilité , le courage , l'amour ,la fraternité ,la justice) des points dont Camus se sera nourri tant dans sa vie personnelle que dans son oeuvre
La confession de Jean Baptiste Clemence n 'est ici rien d'autre qu'un miroir tendu au monde pour que chacun de nous puisse y voir ses propres faiblesses , ses propres interrogations, ses propres doutes
le titre peut d'ailleurs évoquer a la fois la chute a proprement parler de la jeune fille depuis le pont mais également celle, psychologique et sociale du narrateur ou encore celle de l' hommes pêcheur chassé du paradis
C 'est un livre fondamental et indispensable
11:10 Publié dans arts, Culture, Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
18/06/2013
Amok (Atoms for peace 2013)
Ce disque sorti début 2013 est la suite logique du premier album solo de thom Yorke 'the eraser ' paru quant a lui en juin 2006
Formé fin 2009 avec le producteur historique de Radiohead Nigel Godrich, le bassiste des Red Hot Chili Peppers Flea, le percussionniste Mauro Refosco, et Joey Waronker, batteur pour Beck et R.E.M., ce disque marque définitivement le passage de Yorke du cote de l 'électro
Depuis de nombreuses années la discographie du groupe d' Abington s'orientait vers des rythmes musique electro et les derniers albums semblaient tourner la page de la musique "pop -rock ' au sens large du terme
le nom du groupe fait référence a un discours des années 50 du président américain Eisenhower
Atoms for Peace étant déjà par ailleurs l 'un des titres de l 'album solo de Thom Yorke en 2006
projet collectif donc mais surtout dominé par un A survolté , si les titres se suivent dans une même lignée on notera quelques envolées impulsées par la basse toujours aussi phénoménale du redoutable Fléa
Disque d'abouttissement , disque de l 'après Rahiohead , disque de potes comment définir en effet ce disque parfois irrésisitble mais aussi parfois rébarbatif
il faudrait pour pouvoir pour répondre a cette question connaître les intentions réelles de Thom Yorke
Avec 'Amok ' Thom Yorke a t'il cherché a faire plaisir a son (large) public ? , a en conquérir un nouveau , ( Que restait il a conquérir a Radiohead on peut se le demander?) ou a t 'il juste chercher a se faire plaisir a lui même?
that's the question ?
N 'en reste pas moins que le résultat est plutôt bon et que 'Amok ' stimule et séduit il apporte aussi la preuve évidente que le lutin halluciné de Radiohead est capable d'exister sans son groupe et de produire un album totalement a l 'image de sa folie musicale
Atoms for peace judge , jury an executionner
Atoms for peace - default
15:54 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
16/06/2013
Le monde enchanté de Jacques Demy (La Cinémathéque 2013)
C'est une bien belle exposition que nous propose cet été la cinématheque de Paris , elle célébre Jacques Demy , le merveilleux réalisateur français , le magicien des "demoiselles de Rochefort " ou des "parapluies de Cherbourg " célébré dans le monde entier mais pas seulement et si ces deux chefs d'oeuvres sont bien sur les deux fers de lance de cette exposition ( avec l'indémodable 'Peau D 'ane " ) nous y découvrons également toute la face moins connue de son travail de metteur en scène "Lola " (1961) " l'evenement le plus important depuis que l 'homme a marché sur la lune '( 1973) avec un Mastroainni génialissime ainsi que 'La baie des anges ' (1963) avec une Jeanne Moreau sublimée par la caméra de Demy.'trois places pour le 26' son ultime réalisation avec un brillant Yves Montand '(1988)
outre les trois salons distincts consacrés aux trois chefs d 'oeuvres nommés plus haut une large part de cette brillante exposition est également consacrée au travail et a sa complicité avec Michel Legrand compositeur avec qui il fut totalement fusionnel et qui l'accompagnat sur de nombreux projets
on y verra aussi combien une vie d'amour et de complicité passée aupres de la réalisatrice Agnes Varda aura permit au cinema d'etre si souvent a l ' honneur
on Sera forçément ému devant la palme d 'or décernée a Cannes en 1964 aux 'parapluies de Cherbourg" , bref on sortira joyeux et enthousiaste de cette exposition ou couleurs bonheur , gaité ,musique et enchantement sont de mise et on aura une irrésistible envie urgente de se replonger ( via les DVD ) dans l 'univers magique de ce génial metteur en scène
photo extrait des "Parapluis de Cherbourg ' (1964)
19:01 Publié dans arts, cinéma, Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
13/05/2013
Sur la route (Walter Salles 2012 )
Après avoir vu voici quelques années les calamiteuses adaptations des romans cultes réputés inadaptables ('le festin nu ' - 'las vegas Parano ') j 'avoue que concernant le film tiré du cultissime bouquin de Kerouac j y allais avec une certaine appréhension
j avais lu évidemment le célèbre livre de Jack kérouac une première fois vers l 'âge de 20 ans puis a un âge plus avançé avec de nouvelles clefs me permettant d 'en mieux cerner toute la magie, toute l 'énergie , toute la puissance qui en font a ce jour encore l'un des romans cultes absolus de l' histoire de la littérature moderne
le film de Walter Salles ne m 'a pas décu bien au contraire , très rapidement même il balayât mes doutes et mes craintes peut être parce que j en attendais pas grand chose et que je l'abordais sans a priori
un casting peu flamboyant sur le papier mais au final surprenant avec la révélation explosive du film Garret Hedlund formidable Dean Moriarty , toute en élégance et en puissance , habité par son personnage hors du commun c'est lui qui porte le film de bout en bout , c 'est lui qui insuffle a 'sur la route ' l 'énergie dévastatrice , le rythme effréné caractéristique du roman de Kérouac
avec lui Kristen Stewart a des années lumières de la tete a claques de 'Twilight ' est parfaite et Sam Riley dans le rôle de Sal Paradise (Kerouac him self) est lui aussi formidable
sur le tempo entêtant et irréssitible du be bop cher a Charlie Parker et a dizzie Gillepsie (bande son étonnante ) nous suivons ce road movie de New York a Denver , de San Fransisco au Mexique
on croise évidemment en compagnie de ce trio de doux dingues d'autres personnages centraux et mythiques de l'epoque de la contre culture américaine Williams Burroughs ( vigo Mortensen) , Allen Ginsberg (tom Sturridge)
Dans cette quête éperdue du bonheur dans ce désir de vivre coûte que coûte l'instant présent on retiendra de Sal , dean et Mary-lou leur soif de liberté leur envie de découvertes , de partage et de rencontres
A l heure des réseaux sociaux et des amis virtuels cette camaraderie partagée reste a l 'image d'une époque qui bien que déjà lointaine continue de fasciner et d'émouvoir.
18:07 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
05/05/2013
Victim of love ( Charles Bradley 2013)
Ce n 'est pas tout a fait un album comme les autres , ce n 'est pas non plus avouons le un grand album incontournable ni une enième tentative de puiser a l'intarrissable source du 'Godfather' même si l'ombre de james Brown plane au dessus de ce 'victim of love '
Non ce disque attachant, parfois bouleversant est celui d'un rescapé , d'un survivant de l'amerique des laissés pour comptes
revenu des pires galères , de la misère et d'une vie de souffrances Charles Bradley livre a 65 ans son second album (le premier 'no time for dreaming ' obtint en 2011 un succès plus confidentiel )
'Victim of love ' fait apparaître sur le devant de la scène un homme usé qui aura toute sa vie revé de chanter et qui finalement après une vie de labeur et bien des désillusions va faire de son rve une réalité.
Fasciné et bouleversé a 14 ans par un concert de James Brown a l 'Apollo théâtre de New York Charles Bradley aura baladé sa carcasse a travers le pays entre chansons et boulots divers pendant des décennies
La passion de la musique toujours chevillée aux tripes il aura même, la cinquantaine bien passée gagné sa croûte en singeant son idole sous un pseudo évocateur 'Black Velvet ' avant de voler enfin de ses propres ailes a l-aube des années 2010
ce disque rutilant , efficace et totalement 'revival 70' nous met du baume au coeur .
Les cuivres ,le groove , la voix tout ici est sans artifice et sans chichi , 'Victim of love ' qui délivre ses onze titres tous d'une impeccable sinçérité est un régal dont il ne faut absolument pas se priver
Charles Bradley -hurricane
Charles Bradley - Strictly reserved for you
Charles Bradley -( 2013)
22:00 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
16/04/2013
11.6 (Philippe Godeau 2013)
Il fallait bien que cela arrive après une succession de bons ( d'excellents) films ( "le dernier pour la route" "a l'origine " "intouchables " " les petits mouchoirs " ) ' François Cluzet cette fois ne parvient pas a faire de 11.6 un film réussi
Le comédien qui désormais est installé en haut de la pyramide des meilleurs acteurs français (a juste titre) se voit ici piegé dans un film a la réalisation maladroite , au scénario trop convenu et entouré de seconds rôles moyens qui n 'aident pas vraiment le film a décoller
si le personnage de tony Musselin reste énigmatique voir antipathique il y avait de belles pistes a explorer pour développer autour du mystère et de la complexité du désormais célèbre 'convoyeur de fonds '
Au lieu d'aller dans cette direction Godeau se contente d une peinture profondément humiliante pour la profession exercé par Musselin et d'une critique un peu primaire de la société capitaliste
A trop vouloir faire de son personnage un anti heros du monde moderne Godeau le transforme en ours mal léché et irascible . Cluzet qui réussi habituellement a rendre ses personnages intéressants n' y arrive pas et on sent parfaitement que le personnage de Musselin ne l 'habite pas , ne le transcende pas
superficiel et lent 11.6 est un film qui finalement n apporte rien a la légende de Musselin , en tout cas rien de ce que l 'on savait deja , ni les motivations , ni le mécanisme préparatoire du braquage ne sont ici abordes.
le film se contentant de s' appuyer paresseusement sur un fait divers médiatique et encore dans les esprits pour tenter (en vain) d'accrocher le spectateur
17:03 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
07/04/2013
Anthony Zimmer (Jerome Salle 2005)
Que Voila Une excellente surprise inattendue !
Jerome Salle pour son premier long-métrage réussit la un étonnant thriller qui lorgne intelligemment et sans prétention du cote d'Hitchcock
De Paris a La cote d'azur, nous partons sur les traces d'Anthony Zimmer escroc international ; entre manipulation et faux semblants , le jeu de pistes dans lequel nous suivons le duo Sophie Marceau (peut etre le meilleur film d'une filmographie très moyenne) et Yvan Attal (parfait ) entretient une suspense qui ne faiblit pas
Autour du duo brillant on ne boudera pas le plaisir de retrouver Sami Frey un acteur rare et toujours juste
Superbes décors naturels , seconds rôles parfaits , scénario habile et final plutôt bien ficelé font de ce Anthony Zimmer un film qui se détache nettement de la paresse généralisée des films policiers français de ces dernieres années.
08:26 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
22/03/2013
Exposition Salvador Dali - Centre Pompidou 2012-2013
Il s'en ait fallu de peu , a quelques jours près je loupais cette exposition inouïe ,qui se terminant le 25 Mars partira bientôt sur Madrid
Du Monde évidemment pour cette exposition Dali , ce dernier ayant depuis longtemps dépasser le statut d artiste peintre pour devenir une icône , un emblème, un artiste planétaire,
Tantôt dérangeant et sulfureux tantôt carrément génial et avant gardisme , toujours a la frontière entre sublime et mauvais gout , entre exasperation et admiration Dali aura marqué son époque
L'espagnol aura très vite compris l'importance de la mise en scène de son art se définissant ni acteur , ni artiste mais ' Arteur '
Traversant les époques , pionnier du surrealisme (Avant d'en être écarté pour position politique irrévérencieuse ) , l'art moderne pictural , visuel lui doit énormément de Magritte , a Warhol ,
Dali restera pour beaucoup et a juste titre un maître absolu de sa propre mise en scène , Dali se posant toujours en personnage central de ses propres rêves et de ses fantasmes paranoïaques
Son génie , sa loufoquerie , son sens aigu de l'autodérision lui auront permit de dépasser le cadre de la peinture moderne .
le cinéma d'abord avec Alfred Hitchock , et surtout Luis Bunuel , l'animation avec la collaboration avortée avec Walt Disney qu'il idolâtrait, la télévision enfin avec les délirants happenings loufoques , la publicité bien entendu (Perrier, Lanvin) Dali Touche a tout de génie , incroyable performeur lui qui disait vouloir crétiniser son public aura finalement fasciné et marqué son époque brouillant les pistes de l'histoire et ne laissant a personne le soin de pouvoir l'étiquetter
N'avait t'il pas répondu a Andre Breton qui lui reprochait a la fois une certaine forme de complaisance (l'enigme d'Hitler) ou de derision (six apparitions de Lenine sur un piano ) cette phrase sublime qui a elle seule résume le personnage " Ni Nazisme , Ni communisme Dalinisme!"
,Magnifique exposition donc au centre Pompidou , on y entre au travers d'un oeuf (l'un des symboles chers a Dali avec entre autres et dans le désordre , les fourmis, le pain ,les excréments, les ciseaux , les béquilles ,les sauterelles ,les mouches ,les chevaux ou les ânes et on en ressort au travers du reconstitution etonnante du propre cerveau de Dali
Du salon De Mae West , reconstitution de l'installation présentée habituellement au musée de Figueras , aux tableaux emblématiques daliniens (persistance de a memoire, le grand masturbateur , six apparitions de Lenine sur un piano , Guillaume Tell .la vache spectrale, la tentation de st antoine, l'ane pourri , Dali de dos peignant gala de dos éternisée par six cornées virtuelles provisoirement réfléchies dans six miroirs ) des oeuvres plus confidentielles et des premiers chefs d'oeuvre aux tableaux crépusculaires sans oublier l' incroyable folie des détournements d'objets ( le téléphone homard , le veston aphrodisiaque , le buste de femme rétrospectif ,)et en passant par les images inoubliables du 'chien andalou ' et les séquences de ' la maison du docteur Edwardes' et sa collaboration avec Hitchcock ) l'essentiel du génie de Dali est devant nous pour notre émerveillement et notre étonnement
Dali se pose au final en précurseur définitif de la culture de masse et de toute évidence il reste près de 25 ans après sa mort incroyablement moderne et plus que jamais bien vivant .
Enfin dans la plus pure tradition dalinienne comment résister au plaisir de vous rappeler quelques unes des phrases cultes et absolument délirantes qui ont forgée la légende de cet artiste hors du commun ?
- L'unique difference entre moi et un fou c'est que je ne suis pas fou !
- Les deux choses les plus heureuses qui puissent arriver à un peintre contemporain sont : primo, être espagnol, et secundo, s’appeler Dali. Elles me sont arrivées toutes les deux
-Il y a des jours où je pense que je vais mourir d’une overdose d’autosatisfaction »
- Il y a toujours un moment dans leur vie où les gens s’aperçoivent qu’ils m’adorent
Quelques unes des oeuvres presentees a cette exposition
Parfois je crache avec plaisir sur le portrait de ma mere (1929)
le grand masturbateur (1929)
etude pour le miel est plus doux que le sang (1926)
persistance de la memoire (1931)
le veston aphrodisaque
autoportrait au cou raphaelansteque (1921)
six apparitions de Lenine sur un piano (1931)
L'ascension du Chris (1958)
Dali performance tele 'Veston aphrodisiaque '
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10/03/2013
The Next Day (David Bowie 2013)
David Bowie - dancing out of space
Qui D'autre que Lui aurait ose une telle pochette ?
Qui d 'autre que lui aurait reussi a organiser avec une telle minutie un come-back médiatique aussi inattendu que fracassant?
Franchement avouons que Bowie est définitivement un génie , un cas artistique totalement a part il reste a 66 ans un artiste capable de se réinventer avec toujours ce sens constant de rester terriblement moderne et décalé
Donne pour artistiquement mort, oublie des médias , reclus a Manhattan depuis des années il s'est fait discret et on le disait malade
rare musicalement il n était apparu que pour des collaborations avec Arcade Fire et Tv on the radio mais n'avait plus rien sorti depuis 'Reality " en 2003
A la surprise générale il livre avec 'the next day ' un album qui rappelle qu'il est encore un artiste majeur et qu'il faut compter avec lui
Precede d'un single epoustouflant ('We are we now') qui mettait la barre très haut cet album est une réussite complète ,il est bien davantage qu'une bonne surprise et on peut dire que Derrière cette pochette facétieuse et néanmoins pleine de symboles se cache l 'un des albums essentiels de l 'année
Certes l'homme nous a offert de tels chefs d'oeuvres qu'il n'est bien sur pas question de rivaliser ici avec 'hunky dory ' ou ' station to station ' pourtant on ne boude pas son plaisir tout au long des quatorze titres de l'album et malgré deux ou trois titres moyens ( ' Set the world on fire ou 'if you can see me ' ) le disque est furieusement bon
Et si bien sur tout n'est pas du niveau stratosphérique de 'we are we now' l 'essentiel est a la hauteur de la legende , Bowie plus que jamais cameleon nous regale , mélangeant les genres (blues, rock , glam , electro ou jazzy ), jouant avec son propre mythe tel un phénix rock'n roll il renaît de ses cendres pour le plus grand bonheur de ses fans ....et des autres
David Bowie - You Feel So Lonely You Could Die
Pour 'the next day ' Jouant avec son propre mythe Bowie detourne l 'historique pochette de Heroes
10:08 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
02/03/2013
R.I.P Daniel Darc (1959 -2013)
Daniel Darc - Psaume 23
Daniel Darc - je reve encore de toi
Il était le grand frère obscur et secret du rock français ,Daniel Darc personnage trouble et fascinant a la fois ange et démon mais incontestable icône absolue de la musique française est mort a Paris ce jeudi.
hante et habite par les symboles et les mythes , de Lou Reed a Iggy Pop , de Coltrane a Johnny Thunders , du Blue Oyster Cult a Johnny Cash , de William Burroughs a Nijinsky il aura traverse ces trois dernières décennies a se nourrir de leurs légendes et sans le savoir ni le vouloir a également construire la sienne
Il aura donc depuis les années 8o navigue en eaux troubles et mené sa vie entre étoiles et le caniveau depuis Taxi Girl immense groupe mais plombe et parasite par un mega tube vampirique ( le désormais classique 'cherchez le garçon ' ) jusqu'a la rédemption inattendue ,inespérée de crève Coeur album lumineux et magnifique il aura survécu a tout , a la picole , aux multiples overdoses, aux graves ennuis de santé inévitables au regard du mode de vie sur le fil de rasoir ,a la traversée du désert après l'incroyable 'seppuku ' seul véritable album de Taxi girl et disque culte indémodable
en 2004 grace au soutien de Frederic Lo et au nez et a la barbe de tout ceux qui ne voyait en lui plus qu'un 'loser' il livre 'crève coeur' un album solaire qui fait date
Ironie ridicule et a la limite de l'insultant il se voit récompenser en 2004 d'une victoire de la musique catégorie 'revelation ' lui qui a déjà tant fait et donne pour le rock et la chanson française a pisser de rire !!!!!!
Durant cette dernière décennie il enregistre deux autres albums ,inégaux plein de sincérité, de fureur , de pudeur contenue mais Ni 'amours suprêmes 'en 2008 , ni 'la taille de mon ame ' en 2011 ne parviennent a se hisser au niveau de crève coeur
Il aura aussi énormément collabore avec des artistes et des groupes de tout horizons , de Bashung a Buzy , de Nosfell a Cali , d'Alizee a Berry avec plus ou moins de réussites mais toujours plein d'une sincérité touchante
Il nous quitte trop tôt certes mais il a vécu tant de vies et a frôlé la mort de si nombreuses fois que son décès ne surprend au final pas grand monde
Aujourd ' hui le rock français est orphelin d' un de ses grand frères les plus authentiques et les plus bouleversant
Lucide sur le prix a payer Daniel Darc declarait en 2012 ' j 'ai 52 ans, , une hépatite C dormante. J'ai dépassé la moitié de ma vie et c'est cool. je suis étonne car Ceux qui vivaient comme moi sont presque tous morts.'
je termine ce post par les dernières strophes sublimes de ' Nijinsky 'magnifique chanson sortie en 2003
N'ayez aucun remords
Le jour de mes obsèques
Au-dessus de mon corps
Dieu dansera
R.I.P Daniel
Daniel Darc - c'est moi le printemps
Taxi girl- aussi belle qu'une balle
Daniel Darc - inutile et hors d'usage
Daniel Darc -je me souviens , je me rapelle
03:50 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
26/02/2013
Un coeur en hiver (Claude Sautet 1992)
Je suis et cela depuis de nombreuses années un inconditionnel absolu de Claude Sautet , et j 'avoue me me ressourcer régulièrement a sa filmographie avec un bonheur renouvelle chaque fois .Un coeur en hiver était l'un des seuls films que je n'avait pas encore vu
Précédé d 'une aura de chef d'oeuvre j 'abordais ce film comme on aborde une oeuvre de Sautet .en plongeant totalement dans l'univers des personnages , en laissant les émotions venir a moi , en laissant le maître Sautet me transporter dans cet univers unique et identifiable pour tout admirateur des les premières séquences
et pourtant cette fois je n'ai pas accroche au film , je l'ai trouve monotone et creux , je l'ai trouve vide et assez plat
Est ce le sujet quelque peu élitiste du film ? est ce la lenteur délibérée voulue par le metteur en scène ? est ce enfin une certaine forme d'academisme volontairement affichée?
Peut etre est ce l'univers clos , hermétique presque dérangeant du personnage principal (Daniel Auteuil dans un rôle subtil peu évident ) ?
Je ne saurait precisement dire pourquoi mais il est evident que je suis passe totalement a cote du sujet avec au final le sentiment curieux de me sentir étranger a l'histoire , comme une impression de ne pas avoir les clefs pour décrypter le film
Certes le couple Beart -Auteuil fonctionne a merveille et certaines scènes (celles du bistrot notamment ) sont vraiment réussies pourtant la magie n'opere pas et l'ensemble tombe désespérément a plat.
Cote comédiens si le couple Emmanuelle Beart et Daniel Auteuil s'en tirent plutôt bien Le personnage d 'André Dussolier par contre , m'a semble caricatural et je n'ai pas trouve l'acteur a l'aise dans son personnage.
C'est certainement a ce jour ma seule déception autour de Claude Sautet , génial réalisateur qui conserve malgré ce rendez vous manque entre nous toute mon immense admiration.
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24/02/2013
Push the sky away (Nick Cave and the bad seeds 2013)
Nick Cave and the bad seeds - Water's edge
Nick Cave and the bad seeds --wide lovely eyes
Quinzième album de l'australien ,et le premier sans Mick Harvey son complice de toujours Push the sky away s'impose comme un des grands crus de Nick Cave and the bad seeds
On est ici incontestablement face a un album de la trempe de' the boatman's call '(1997) ou ' the murder ballads '(1996) deux disques références dans la discographie de cet immense artiste
Des les premières notes de We No Who U R on est sous le charme de cet album qui sonne différemment des productions de ces dernières années.
Débarrassé de toute agressivité rock , cet album respire une certaine forme de sérénité et d 'apaisement .
Enregistre dans le sud de la France Cet album court et lumineux (9 titres) met en avant la voix fascinante de Nick Cave , en crooner de luxe dans un style a la Johnny Cash ('The man comes Around en '2002) ou dans l 'esprit d'Iggy Pop ('Avenue B ' en 1999) le chanteur est époustouflant et irradie de sa classe ce disque presque minimaliste tout en noirceur et violence contenue.
Un disque qui enchantera tant les fans de l'australien que tout ceux qui aiment les voix chaudes et les belles mélodies,un disque que l'on peut qualifier sans doute comme celui de la maturité.
beau ,chaleureux ,intense 'Push the sky away " sorti en février s 'impose déjà comme l'un des albums essentiels de l'annee 2013.
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20/01/2013
Taken 2 (olivier Megaton 2012)
Une question , a part faire les poches des spectateurs et remplir les caisses avec cette suite de Taken (opus 1) qui fut un succès inespéré et avouons le nettement plus regardable , quel est l intérêt pour Besson de nous livrer un film aussi mièvre qu'inutile ? franchement je voit pas , (enfin je Vois plutot tres bien l 'aspect pecunier point barre.)
rien a retirer ,pas de suspense , Liam Neesom habituellement a l'aise semble même traîner la patte , des invraisemblances, des incohérences grosses comme l ennui qui court tout au long de cette daube .
Ah le coup des grenades en plein Istamboul , et le taxi jaune (une obsession les taxis chez Besson) intact après un rodéo et des crash a repetition dans les ruelles de la vieille ville , et l arrivée a l'ambassade U.S du grand , du très grand n'importe quoi
Peu ou pas de scénario, des dialogues affligeants et toujours un jack pot au bout car ce Taken 2 va marcher auprès d un public malheureusement déjà derecrebre depuis longtemps. Bien triste tout ca
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23/12/2012
Train A Comin ' (Steve Earle 1995)
Steve Earle- Hometown blues
Ce disque de Steve Earle est celui d'une resurrection. Rien de moins
Au début des années 90 Personne ne mise un dollar sur Steve Earle , le texan , pionnier du mouvement neo-country au milieu des années 80 , le guitariste ,est au fond du trou ,il hante les bas fonds de Nashville a la limite de la clochardisation , imbibe du matin au soir et accro au crack , le musicien est un fantôme , a la ramasse totale, un pied dans la tombe et oublie de tous
Mais le destin va rattraper Steve Earle ,incarcéré dans un pénitencier du Tennessee il suit une sévère cure de désintoxication et revient ,repêché par un petit label independant avec "Train A Comin'" album rédempteur , solaire et écorché
Disque accoustique et dont la pochette annonce la couleur ("Ceci n'est pas un disque unplugged ,Mon dieu que je hais MTV " ) "Train a comin'" n 'est pas un fourre tout country de plus mais plutôt l'album d' un homme qui règle ses comptes avec lui même histoire de montrer a ceux qui l'avait enterre un peu trop vite qu'il peut encore apporte sa pierre au monde de la musique country.
En toute simplicite et en etat de grace absolue Steve Earle livre un disque immense ,on pense alors a " G..P " ou a "grevious angel " les deux chefs d'oeuvre de Gram Parsons l'idole définitive de Steve Earle
Un disque majeur a écouter de toute urgence
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Les blessures assassines (Jean Pierre Denis 2000)
le 2 février 1933, au Mans, deux domestiques , les soeurs Christine et Léa Papin, assassinent leur patronne et sa fille. Ce crime inexplicable a depuis inspiré les plus grands auteurs et il est devenu l'un des faits divers les plus célèbres de l'entre deux guerres
Mais qui étaient ces deux Soeurs quasi-orphelines, que le quotidien n'a cessé de ramener à elles-mêmes, en les isolant du monde réel et de la raison ?
C 'est autour de ce fait divers réel et sinistre que jean Pierre Denis construit ce très beau film , lent , applique et sublimée par une Sylvie Testud habitée par son personnage de Christine Papin (cesar du meilleur espoir feminin 2000)
l'autre soeur C 'est Lea , c 'est encore une enfant , fragile , influençable et fascinée par Christine sa soeur aînée qui va l'entrainer dans sa folie assassine , elle est ici brillamment interprété par une jeune comédienne étonnante Marie Julie Parmentier
Film sobre, qui enchaîne les séquences courtes et qui retrace ce fait divers qualifie a l'epoque de "crime social " Les blessures assassines ( quel beau titre ) nous est présente sans voyeurisme aucun, le réalisateur insistant sur la complexité du crime , son aspect inexplicablement brutal et sauvage sans omettre de mettre en avant le mysticisme qui a entoure toujours la vie de misère des deux jeunes soeurs.
De Meme l'homosexualite incestueuse des soeurs Papin est ici affichée avec une grande pudeur ,loin des outrances du fait divers a scandale jean Pierre Denis nous propose une tragédie ou le meurtre si abominable soit il apparaît comme le cri de désespoir de deux êtres prives d'amour et de droit a l'existence
21:35 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
22/12/2012
Non ma fille tu n'iras pas danser (Christophe Honore 2009)
Après le calamiteux "Ma mère" chronique sur ce blog je voulais une nouvelle fois me replonger dans le cinéma de Christophe Honore avec ce long métrage ,son sixième sorti en 2009
Si je n 'ai pas retrouve la magie et le climat envoûtant du formidable "les histoires d'amour" ce film m 'a cependant beaucoup plut tout en me laissant sur ma faim avec une drole d'impression de frustration (peut être en raison d'une fin a mon sens un peu baclee)
Chiara Mastroainni qui interprète ici Lena le personnage central du film livre ici une belle prestation dans un le rôle d'une femme triste , insaisissable , torture ,instable
autour d'elle les couples explosent , se trompent , se mentent ,les comédiens (bien ) diriges par Christophe Honore sont éblouissants la mère (formidable retour en grâce d'une Marie Christine Barrault stupéfiante ), a la soeur (Marine Fois excellente) au personnage du père (Bouleversant Serge Ulysse) tous ici sont magnifique sauf peut être Jean Marc Barr ( Nigel) qui reste un ton en dessous
Des idées de mise en scène on sait depuis longtemps qu'Honore n 'en manque pas ici il ose une parenthèse médiévale filmée sans paroles en plein milieu de son film ,illustrée par un conte sorti de l'imagination de son petit garçon , Honore réussit avec ce "film dans le film " une prouesse et un pari ose et l'histoire de Katell la jeune princesse bretonne vouée aux enfers pour avoir préférer la danse et les hommes a son devoir rejoint le destin de Lena l'heroine de Non ma fille tu n'iras pas danser toutes les deux payant au prix fort leur désir de liberté
Bien sur même si les douleurs existentielles souvent exacerbées des personnages de Christophe Honore irritent parfois son film est touchant implacable il se balance a la frontière du rires et des larmes entre mélancolie et espoir , entre colère et résignation
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24/11/2012
Mistrial (Lou Reed 1986)
Evidemment Lou Reed comme la majorité des grands artistes ou des grands groupes a connu lui aussi une traversée du désert artistique
Une fois encore force est de constater que ce passage a vide se sotie dans une periode plutot morose pour le rock a savoir les annees 8o
A l 'image du "never let me down " de Bowie (1987) ou du "dirty works" des Stones (1986) ce "Mistrial" " est une insupportable bouse musicale indigne du talent visionnaire de Lou Reed et qui laissera les fans du Lou perplexe et dubitatif
Pas grand chose a en retirer sauf peut être le tout dernier titre " tell it to your heart"qui échappe au désastre de l'ensemble
Perdu au milieu des années 80 Lou Reed livre la un disque dont il serait intéressant de voir ce qu'il en pense aujourd'hui
Une fois n'est pas coutume apres avoir encense a de tres nombreuses reprises Lou Reed et le Velvet Underground sur ce blog je me fend d'une chronique assassine sur ce disque vraiment rate et totalement dispensable
ah oui j 'oubliais pochette absolument hideuse
21:08 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
19/11/2012
Ma Mere (Christophe Honore 2004)
Ayant découvert le cinéma de Christophe Honore depuis cette annee d abord avec l énervant " Dans Paris "puis avec le merveilleux "Les chansons d amour "je me suis lance dans un rattrapage avec "Ma Mère" réalise en 2004 et meme si je savais qu il etait precede d une reputation sulfureuse ce second long-metrage du realisateur me laisse dubitatif
Adapte de "Ma Mère" le subversif et deroutant du dernier livre et par ailleurs inachevé de Georges Bataille le film d Honore se résume a un thème principal le désir de choquer a tout prix
Inacceptable les critiques dythirambiques des magazines qui voient en Honore le pape du nouveau cinéma français et qui unanimement ont encenses "Ma Mère" FILM PRETENTIEUX qui se regarde le nombril (et le reste) ,film creux desesperement vide qui alterne les scènes chocs et les scènes cul pour n etre au final qu une suite indigeste a la limite du sordide et du malsain
il faut etre courageuse et au combien talentueuse pour une grande comedienne du calibre d Isabelle Huppert qui réussit miraculeusement a se sortir la tete haute de ce film
Louis Garrel tete a claques en post - ado crassseux et névrosé est proche (tout proche) du ridicule et Emma De Caunes n a que son joli minois pour se faire pardonner de faire partie du naufrage
Insupportable de vanité ces séquences de recitation sur le sable ou sous la pluie de L oeuvre de Georges Bataille par un Garrel désespérant Pompeux le fond sonore (pauvre "Agnus Dei "de Barber mêle musicalement a ce projet plombe)
L’histoire de cette mère initiant son fils à la débauche, à l’immoralité, à un jeu dangereux aux limites macabres et aux frontières du tabou suprême ( l inceste) provoque donc tour à tour dégoût et écoeurement
Que penser de ces sequences manierees sans queue ni tête Garrel urinant sur les magazines SM découverts dans le secrétaire de son père , Garrel se masturbant près du cadavre de sa mère ,Que penser des partouzes enfumees , des viols et tortures filmées avec délectation.
Que veut exactement montrer ce film sinon mettre en evidence la tristesse de la chair, le degout de soi
A trop vouloir choquer , a trop vouloir sentir le souffre ce film au final ne sent que le caniveau
a eviter absolument
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03/11/2012
Des hommes d'influence (Barry Levinson 1997)
c'est un film qui forcement nous rappelle quelque chose (Monica et bill) mais au delà du rappel de ce fait divers qui défraya la chronique et conduisit (chose impensable de par chez nous) un chef d'état devant les tribunaux c'est surtout un grand film sur la (les) manipulation(s) par l'image
Robert De Niro est excellent dans son personnage ( le conseiller Conrad Brean) tout en force tranquille et sans états d'âmes Dustin Hoffman de son coté cabotine un peu et en fait un peu trop dans le genre producteur survolté (Stanley Motss) mais dans l'ensemble les deux grands comédiens s'en tirent plutôt bien et leur duo fonctionne
le film est même passionnant jusqu'à l'arrivée du soldat Schumman (Woody Harrelson)qui doit incarner le héros de la pseudo- guerre contre l'albanie .
A ce moment du scénario ça se gâte vraiment et le film dérive et perd en crédibilité atteignant même des sommets d'ahurissante bêtise d'abord avec le crash inexplicable en avion puis avec le retour invraisemblable des héros ainsi que plus tard avec la mort du soldat tué par un fermier.
On frôle (de près) le ridicule et on est attéré de voir le film qui s'essouffle et ne redécolle plus jamais. D'un sujet brûlant et passionnant sur le thème d'une dénonciation politique et médiatique "Des hommes d'influence " se transforme alors en une simple comédie banale sans grand intêret.
Barry Levinson qui avouons - le n'a pas le curriculum vitae d'un De palma ou d'un Scorcese pour traiter un tel sujet ne parvient pas sur la longueur a nous captiver.
c'est fort dommage car au vue de la première heure passionnante de son film ce dernier méritait une évolution différente
Enfin précisons qu'on retrouve au générique Wilie Nelson grande figure de la musique country américaine dans le rôle (totalement autobiographique) de Johnny Dean .
22:19 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)