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05/05/2012

L’Attaque des crabes géants (Roger Corman 1957)

 

L attaque des crabes géants

 

 

Durant les années 50, le nucléaire et la radio-activité sous toutes ses formes auront permit de rendre gigantesques bon nombre de bestioles ,  reptiles ,  insectes  se verront muter en de terribles prédateurs, tout y passe les fourmis, les vers de terre mais aussi les sauterelles les  sangsues et même ..... les crabes ! Et c’est de ces derniers dont il est question dans L’Attaque des crabes géants, petite série B aussi classique que sympathique réalisée par l’illustre Roger Corman

Petit film court totalement fauché qui flirte (de près) avec la série Z on retrouve ici les arguments classiques de ce genre de productions (les effets spéciaux sont totalement nuls,les comédiens affligeants;l'histoire abracadabrante, les dialogues ahurissants,la fin  incompréhensible)

Les crabes mangeurs d'hommes deviennent ici télepathes ce qui ajoute davantage encore au coté farfelu de ce film étrange on retrouve comme dans la majorité des séries B fauchées le mélange d'archives habituel des séquences filmées et des images de documentaires (ah les éboulements de terrains ! et que dire des fonds marins avec les raies  Manta  a un mètre du bord  de la plage) 

Quant aux crabes en papier maché ils font evidemment bien plus rire que peur 

Le charme désuet et nostalgique des films de Corman réside dans l'idée que le ridicule ne tue pas , et puis ne boudons pas notre plaisir car après tout on est quand même  a ma connaissance dans le seul film de tout les temps ou on peut entendre un professeur dire 'Hier c'etait des hommes aujourd'hui ce sont des crabes ! ........presque du Audiard.

Quoiqu'il en soit Roger Corman personnage incontournable du cinéma américain livre ici un film Ovni , le genre de production sans prétention qui faisait le bonheur des séances de cinéma d'apres midi , avec quatre bouts de ficelles , trois pistolets en plastiques , une poignée de (mauvais) comédiens amateurs et quatre (vrais) tourteaux son attaque de crabes géants traverse les époques.


22:39 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

25/04/2012

Romanzo Criminale (Michele Placido 2006)

 

 

Si le roman de Giancarlo De Cataldo (paru en 2002) avait fait grand bruit sur la scène littéraire  que penser de cette adaptation cinématographique signée Michele Placido acteur et metteur en scène italien réalisée quelques années après la parution du célèbre roman?

Malgré des critiques plutôt bonnes, voir tres bonnes j'ai trouvé le film plat , lent , sans envergure et si la toile de fond semblait passionnante  et matière a proposer une lecture historique  politique et sociale intéréssante je n'ai pas une seule seconde adhéré au scénario et a son traitement  

Évidemment Michele Placido mêle l’Histoire à la fiction . l'histoire , bien entendu  c'est  l’Italie des ' années de plomb ' ,celle du terrorisme des brigades rouges , de l'assassinat d'Aldo Moro, de l'attentat de la gare de Bologne  Romanzo Criminale est donc construit donc autour de cette réalité historique   et s'attache  les services de la fiction  contant  un récit aux allures de légende : l’histoire d’une ascension et celle d’une chute d'une bande de jeunes  caïds (la bande de la Magliana) entrainés dans la violence et la tourmente de  leur époque

Melant mise en scène (plutot maladroite) et images d'archives le film inspirés de faits réels mais construit autour de personnages fictifs se veut sérieux , un  peu prétentieux , froid a l'image des anti héros et de leurs pseudonymes un peu douteux 'le libanais', l'e froid ' 'le dandy ''' le buffle '

A la limite de la caricature les acteurs  peu inspirés sont de toute évidence le point faible du film  et mis a part le personage de Patrizia (Anna Mouglalis formidable )  les comédiens sont stereotypés et peu crédibles

le film malgré sa toile de fond  passionnante   ronronne  tres vite , se regarde un peu le nombril et s'etire longuement pour finir par ennuyer 

je n'y ai vu a aucun moment une fresque cinématographique  rapellant l"oeuvre de Sergio Leone , reference a la fresque  ultime 'il était une fois en Amerique' (dixit 'le nouvel observateur ou tele 7jours) mais sans doute suis -je passé a coté du film ?

Dans un genre semblable j'avais nettement préféré  la Bande a Baader ( Uli .Edel 2008)

 

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20/04/2012

The Clash (The Clash 1977)

 

 

The Clash  - Janie Jones


podcast



 

The Clash  - London's burning


podcast

 

 

C 'est un Album qui au même titre que l'album des Sex Pistols fait partie de l'histoire du rock .

Baptisé sobrement The Clash et paru en Avril  1977 il dynamite  la fin des seventies et propulse le mouvement punk sur le devant de la scène

Alter  ego du 'never mind the bollock ' pour l'energie et la violence ,il est cependant nettement plus engagé politiquement ( a l'image du groupe  durant toute leur carrière)

recevoir 35 ans apres sa  sortie ,  les missiles envoyés par Joe Strummer et Mick Jones les deux têtes pensantes de ce groupe furieux procure un sentiment  et un frisson irrésistible et inexplicable

On retrouve ici les fondamentaux sur lesquels The Clash batiront leur fantastique carrière ,un grand nombre des titres présents  sur ce premier album (encensé par la presse musicale lors de sa  parution) seront présents  sur les compilations du groupe tant des brulôts  comme 'Janie Jones ", "white riot '  " London's burning"  ' ou 'career opportunities ' sont représentatifs de tout ce que le punk va apporter comme renouveau au rock vieillissant de cette époque

Et que dire de la fantastique reprise du 'Police & thieves " de Junior Marvin  merveille du genre et symbole du mélange des genres caractéristique aux Clash

Appellant au rejet des Etats unis  et a  l'émeute au travers du cinglant  'I'm so bored with  the U.S.A'  l'album ne sort pas en Amerique 

Une version retravaillée et quelque  peu différente sortira cependant en 1979 (une version ou on retrouve 'I fough the law ' une reprise de Sonny Curtis and the crickets ainsi que  'white man with Hammersmith palais " 'jail guitar doors ' 'complete control ' et  'clash city rockers ' titres non présents  sur la version britannique de 1977

13:06 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

13/04/2012

Les Lyonnais (Olivier Marchal 2011)

 

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Après 36, quai de orfevres réalisé en 2004 ( chronique  disponible ci dessous) et MR73 (en 2008) voici  Les Lyonnais quatrième  film réalisé par Olivier Marchal ( le premier Gangsters' 'sorti en 2002 étant quant a lui passé totalement passé inaperçu lors de sa sortie 

Inconstablement après la demi  réussite des deux 'polars ' précédents celui ci est nettement un ton en dessous malgré une distribution intéréssante (Gerard Lanvin , Daniel Duval Tcheky Karyo ,Lionel Astier)

S'appuyant sur les mémoires d'un célèbre truand Edmond Vidal et de son autobiographie 'pour une poignée de cerises ' le film raconte le retour bien malgré  lui d'un truand rangé  sur le devant de la scène 

Par des flash blacks successifs Marchal nous ramène tantôt a l'enfance , ou a l'adolescence et a l'age d'or d' Edmond Vidal et de sa bande  baptisée dans le milieu des années 70 "le gang des lyonnais"

l'action se concentrant  essentiellement dans les rapports étroits entre Vidal (gerad Lanvin) et son ami d'enfance Serge Suttel (Tcheky karyo)

règlements de comptes , paroles données, planques ,  trahisons, cavales tels sont donc les ingrédients qui rythment le film proposé par Cet ex policier passé a la mise  en scène depuis et qui entre télévision et cinéma décline plutôt  intelligemment le genre 

Mais si le film  Les Lyonnais se laisse regarder il ne s'imposera pas comme un grand film policier français et ne fera pas date  en raison notamment d'un manque de ,le scénario est un peu téléphoné , en voulant livrer un 'polar ' a l'ancienne du style Melville ('le doulos' ) ou   Corneau ('le choix des armes ') Le film manque cruellement de punch , de dynamisme , de surprise , bref un polar de Plus

A noter que la série 'Flics ' (2 saisons la première en 2008 la seconde en 2011) réalisée  par le même réalisateur  est nettement plus convaincante que ces lyonnais  un peu mollassons a l'image d'un Lanvin pas toujours Très  convaincant en patriarche du grand banditisme.

 

 

 

lire ici  la chronique de 36 Quai des orfevres

http://jimboland.hautetfort.com/archive/2005/08/04/36-qua...

16:16 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

08/04/2012

Western (Manuel Poirier 1997)

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incontestablement Western est un petit bijou malheureusement ce film reste méconnu du grand public . Manuel Poirier  le réalisateur inspiré de cette petite merveille nous propose ici une histoire d'amitié délicate sur fond de recherche du grand amour et de critique sociale .

L'émotion et la pudeur sont les deux mots qui caractérisent le mieux les deux formidables comédiens qui illuminent ce film mélancolique  Sacha Bourdo et Sergi Lopez tout deux  incroyables d'authenticité et de justesse dans ce film ou la caméra semble  tourner librement  et capte a chaque instant la sensibilité  des  personnages .

Il y a dans ce film discret de beaux portraits d'hommes et de femmes , on y parle de liberté , de désir , d'amour , de fidélité , d'engagement  . Intelligent mais jamais cérébral ni prétentieux Western est un film rare qu'il faut voir a tout prix .Laissez vous embarquer dans ce road  movie  a travers la bretagne profonde bercé par la superbe bande son d'Arturo Sandoval et laissez vous séduire par la simplicité  de Paco et Nino les deux émouvants anti-héros de ce film lumineux.

17:26 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

Deja Vu (Crosby , Stills , Nash & Young 1970)

 

 Crosby , Stills ,Nash & Young   - Almost cut my hair


podcast

 

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Séparément ces quatre 'monstres ' de la musique ( 3 américains et un anglais)  ont composés  et enregistrés une quantité inouïs d'albums mais ce  'Deja Vu '  reste le premier album  historique enregistré ensemble 

Certes sans Neil Young les trois compères avait gravé en 1969 le fameux "Crosby , Stills  and Nash " mais cette fois Neil Young qui vient de former son groupe 'Crazy Horse ' rejoint Stephen Stills  son complice de Buffalo Springfield (3 albums  entre 1966 et 1969).Autour de ses deux formidables compositeurs on retrouve  David Crosby (ex-Byrds) rescapé du flower power et défoncé a mort et Graham Nash  (Ex Hollies) le 'british de la bande qui va au travers de ce quatuor trouver la gloire et la notoriété qu'il n'avait pas encore obtenu de l'autre coté de l'Atlantique

Forcément un peu foutraque  en raison des styles différents de ces  quatres musiciens le disque est malgré tout cohérent , bien qu'assez court (36 minutes) il trouvera sa place dans les play-list des seventies  malgré une concurence féroce de trés  haut niveau

3 sommets culminent sur ce 'deja vu ' ,la reprise du 'Woodstock écrit par Joni  mitchell  alors petite amie de Nash  (un titre que Joni Mitchell reprendra sur son album 'ladies  of the canyon  quelques mois  plus tard )  ,'almost cut my hair ' (Crosby) et le chef d'oeuvre de cet album  'helpless' (Neil Young)

Un disque absolument essentiel  qui se bonifie comme du bon vin  a redécouvrir plus de quarante ans apres sa sortie pour bien mesurer l'osmose de ces quatre talents 

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24/03/2012

Mona Bone jackson (Cat Stevens 1970)

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Cat Stevens  - May be You're right

 

podcast

 

Sorti 4 mois a peine avant 'tea for the tillerman ' (chronique disponible  ici) http://jimboland.hautetfort.com/archive/2012/02/22/tea-fo...

Mona Bone jackson est avant tout un album porté , transporté par un hit mondial 'my lady d'arbanville ' ENORME succès planétaire qui allait propulser Cat Stevens le beau troubadour anglais sur le devant de la scène mais ne nous y trompons pas le disque lumineux n'est pas centré autour de ce tube bien au contraire

My Lady D 'arbanville est plutôt l'arbre qui cache la foret  11 titres en tout pour un album assez court (35') mais 35 minutes en apesanteur bercé par la voix de celui qui deviendra bientôt Yusuf Islam

mis a part  'pop star' qui semble un ton en deca tout ici est magnifique notamment 'trouble ' 'Katmandou ' ou encore ' may'be you're right ' 

a Noter la présence (fugace) de Peter gabriel (flûte sur' Katmandou' )




19:07 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

22/03/2012

Persepolis (Marianne Satrapi & Vincent Parronnaud 2007)

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C'est le genre de petit  miracle qui se produit parfois dans le cinéma,  Persepolis est indiscutablement un petit bijou de film d'animation réalisé en 2007 , il fait véritablement partie des oeuvres artistiques qui apportent aux spectateurs enchantement , émotion et émerveillement

Tirée de la bande dessinée (4 tomes entre 2000 et 2003 )  de Marjane Satrapi artiste iranienne  et  relatant son propre parcours personnel dans le chaos de la guerre entre l'iran et L'Irak  le film (signé marjane Satrapi et  Vincent Paronnaud ) est une merveille d'humour et de dérision ,  ce film d'animation en noir et blanc  d'une rare intelligence et d'une grande beauté visuelle  est a la fois un film satyrique plein d'ironie mais aussi un  film politique et engagé.

Persepolis a  été récompensé de nombreux prix , en 2007 le film reçoit  le Prix du Jury du Festival de Cannes suivi de deux Césars l'année suivante ' meilleur premier film' et ' meilleure adaptation'. Le film a également été nommé aux Oscars 2008 dans la catégorie meilleur film d'animation  

Soulevant une polémique de par son contenu  engagé , ce film  dénonce notamment les droits fondamentaux des libertés  bafouées en iran ainsi que la situation des femmes de ce pays  Persepolis fut  notamment  interdit de diffusion au Liban fin mars 2008 .

 Récemment (en 2011) sa diffusion télévisée en Tunisie a ravivé la colère des salafistes qui ont tentés d'occuper et de brûler la chaîne de télévision responsable de la diffusion de ce programme. 

Terrifiant!

 

A noter que les voix dans la version française sont assurées par Catherine Deneuve, Chiara mastroianni et Danielle Darrieux 

 

 

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03/03/2012

It' s So Hard to Tell Who's Going to Love You the Best (Karen Dalton 1969)

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Karen Dalton -  It hurts me too


podcast

 

 

Il serait grand temps de réparer une terrible injustice , un regrettable oubli concernant a la fois Karen Dalton et ce disque lumineux 

 'It' s  So Hard to Tell Who's Going to Love You the Best'  est en effet un  disque méconnu , c'est aussi  un secret gardé , un trésor caché  car toute personne normalement constitué qui découvrira ce disque inouï au titre aussi long que l'émotion qu'il dégage ne pourra que constater que nous sommes ici face a une pure et absolue  merveille

Disparue dans un total anonymat au début des années 90 et oubliée de tous Karen Dalton aura été une figure de l'avant garde folk des années 60 , celle du Greenwich Village ,  de Bob  Dylan, de Tim Hardin et de Fred Neil.

Sa voix unique rappelant celle de l'inoubliable Billie Holliday , l'impression de liberté et d'intensité qui nous saisit en l'écoutant en fait pour moi la petite soeur de Janis Joplin  et l"heritiere de Bessie Smith

 Elle n' enregistra que deux albums puis a l'image de la bohème folk de cette époque s'abandonna puis lutta avec les drogues et l'alcool pendant de nombreuses années et décéda Finalement en 1993, à Bearsville là ville où elle avait passé une grand partie de sa vie et ou elle enregistra 'in my own time ' son second et dernier album (1971)

Sur 'It' s  So Hard to Tell Who's Going to Love You the Best'  on retrouvera la belle Karen interprétant et transcendant des chansons composées par Tim Hardin ("How Did the Feeling Feel to You") , Leadbelly ("Down on the Street") ou  Fred Neil ("Little Bit of Rain" - "Blues on the Ceiling") le sommet de l'album étant sans contexte 'it hurts me too' standard de blues des années 40 et popularisé par Elmore James au milieu des années 50 que Karen Dalton interpréte ici avec une classe et une intensité bouleversante 

Le temps a passé depuis , et  d'artiste  anonyme et inconnue  Karen Dalton la jolie brune mi irlandaise mi cherokee est devenue  artiste culte , Ses chansons habitées et sa voix fantastique la hissant desormais parmi les plus grandes , parmi les plus mystérieuses aussi et si au travers de cette chronique certains  parviennent a la découvrir et a l'aimer ce ne sera que justice. 

 

Bob Dylan, K A R E N   D A L T O N and Fred Neil at the Cafe Wha? Feb. 1961; photographer: Fred W. Darrah

Bob Dylan , Karen Dalton et Fred Neil au café Wha  ( New York City -Fevrier 1961)

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22/02/2012

Tea For The Tillerman (Cat Stevens 1970)

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Avant de parler de 'Tea for the tillerman '   disque magnifique , oeuvre majeure et essentielle des années 70 quelques mots  sur Cat Stevens musicien , chanteur  et auteur compositeur qui surpris le monde artistique a la fin des années 70 lorsqu'il décidat de stopper sa carrière musicale pour se consacrer a sa foi

Depuis de nombreuses années Cat Stevens était un fervent croyant ,la légende prétend que nageant dans le pacifique il fût emporté par une grosse vague et jura de servir Dieu si il en ressortait vivant

catholique pratiquant il honorât sa promesse et entama une démarche spirituelle profonde   qui le conduisit apres une étude de la bible a lire une traduction du coran , religion qui le séduit et a laquelle il se convertit , abandonnant le monde de la musique et prenant le nom de Yussuf islam a la fin de 1977.

Si bien évidemment cette année 1977 restera pour Cat Stevens une année essentielle il convient pour le monde de la musique de parler d'une autre annnée ,un peu anterieure a savoir 1970.

En effet c'est en 1970 et a quelques mois d'intervalles que Cat Stevens agé de 22 ans offre au monde deux albums incroyables et fantastiques ,les deux chefs d'oeuvres de sa carrière musicale 'Mona Bone Jackson ' (février ) et 'tea for the tillerman ' (novembre)


Mise a part l'horrible pochette (tout aussi hideuse que celle de 'mona bone jackson ') 'tea for the tillerman ' est un disque parfait ,un album  d'une beauté foudroyante ,le genre de disque qui apres le choc de sa decouverte vous hante pour toujours

A l'image d'u 'five leaves left ' de Nick Drake ou du ' Forever  changes 'de Love  'tea for the tillerman ' est un album qui véhicule a chacune de ses écoute une grande et puissante charge émotionnelle , ici tout est harmonie , tout est volupté , les accords sont parfaits et la voix magnifique de Cat Stevens nous emporte véritablement ailleurs. Ce disque enregistré voila plus de quarante ans reste d'une éternelle jeunesse s'imposant avec évidence comme  l'un des 'Himalaya' de la musique folk

Propulsé par le celèbre film 'Harold et Maud (1971) qui contient  outre d'autres compositions de Cat Stevens quatre titres extraits de  'tea for the tillerman ' l'album rencontrera un grand succès ,le single 'wild world ' devenant l'ambassadeur de ce disque qui contient outre cet immense tube,  des chansons inoubliables ( where  do the children play? -ou  encore  sad Lisa

Un disque référence et imtemporel qui conserve toute sa magie, et son aura comme touché  par une grâce divine.


track-list 

1. Where Do The Children Play?
2. Hard Headed Woman
3. Wild World
4. Sad Lisa
5. Miles From Nowhere
6. But I Might Die Tonight
7. Longer Boats
8. Into White
9. On The Road To Find Out
10. Father And Son
11. Tea For The Tillerman


Cat Stevens  - where do the children play? 


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18/02/2012

Rock around the bunker (Serge Gainsbourg)

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Serge Gainsbourg  -  SS in Uruguay


podcast

 

 

Si Gainsbourg avait révolutioné le paysage musical avec son chef-d'oeuvre conceptuel "L'Histoire De Melody Nelson" en 1971, et s'il avait prit de gros risques avec un disque un peu scato et casse-gueule, étouffé par un hit majeur ("Je Suis Venu Te Dire Que Je M'en Vais" sur l'album "Vu De L'Extérieur " en 1973 ), cette-fois ci il a choisi avec "Rock around the bunker " de dérouter tout le monde ; public comme critiques qui ne sauront comment aborder cet album particulier, qui pourtant au fil des années va s'affirmer comme un des albums essentiels de cet immense artiste. 
De l'incroyable "Nazi Rock" en passant par "J'Entends Des Voix Off" (qui me disent ... Adolph tu cours à la catastrophe ! ), à "Yellow Star" ou "SS In Uruguay", c'est Lucien Ginzburg le petit  juif meurtri par les blessures de son enfance qui s'exprime avec humour, dérision et un cynisme irrésisitible. 
En tout fin de cet album assez court (10 titres), arrive le chef-d'oeuvre qui donne son titre à l'album, "Rock Around The Bunker" : terriblement rock, voici  un titre qui lorgne du côté de Marc Bolan et David Bowie, icônes reconnues par le Maître. On retrouvera ici une petite cover incongrue (qui n'apporte, ni ne retire rien à la qualité générale du disque) avec "Smoke Gets In Your Eyes". 
Ce disque est un album charnière, qui impose l'auteur-compositeur Gainsbourg parmi les créateurs les plus intéressants des seventies. Après cela, Gainsbourg, touché par la grâce, livrera l'année suivante son bijou définitif :le torturé "L'Homme à La Tête De Chou " clôturant ainsi 5 années de création artistique (1971-1976)  hors du commun

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12/02/2012

Whitney Houston (1963-2012) Fin du voyage d'une diva

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Finalement peu d'années séparent ces deux photos mais le constat est terrible ,l'alcool, les drogues douces puis finalement le crack sont passés par la et ont transformés peu a peu et inexorablement  la diva " soul " des années 80 en véritable zombie

La star au 170 millions d'albums vendus est morte seule dans la salle de bains d'un hôtel californien ,pas de bodyguard pour la porter dans ses bras et pour la protéger ,le public et les  médias ne se souciaient plus d'elle depuis déjà pas mal de temps Whitney Houston ayant fermé sa porte au monde depuis de nombreuses années

son come back  de 2009 n'aura été qu'illusion et si l'album 'I look to you ' l'avait remise sur le devant de la scène apres une traversée du désert d'une dizaine d'années ou la star fit davantage parler d'elle dans différents journaux a scandales que par ses chansons

Malheureusement la voix et le corps abimé et ruiné par les années de défonce ne suivra  pas et la tournée qui suivit la sortie de ce disque rédempteur fut une catastrophe totale

Invité sur scène en Avril 2011 par Prince  elle livra une prestation pathétique ,visiblement dans un etat second  elle fut gentillement poussé hors de scene par Prince , de cures de desintoxications en vagues projets cinématographiques, de scandales révélés par la presse tabloid aux comparutions devant les tribunaux la vie  de Whitney Houston semblait en permanence a la dérive

Divorcée en 2007 de l'ex rappeur Bobby Brown  qui fut a la fois son mari mais aussi son bourreau (les addictions datent de sa rencontre avec lui) la star internationale  voit donc son cauchemar se terminer de la plus triste des manières.


Whitney Houston - Saving All My Love For You


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02/02/2012

Zenyatta Mondatta (The Police 1980)


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c'est le parfait exemple d'un album injustement sous estimé , un disque qui  avouons le  est plombé  par l'insupportable "de do do , de da da " ainsi que par  le matraquage de 'don't stand so close to me ' (deja plus reussi) mais reconnaissont a Police l'originalité et surtout le pari constant sur leur discographie de ne pas se repeter et de ne pas decliner la recette gagnante de leurs premiers albums

Sting et sa bande de toute évidence ne cherchant pas la facilité Zenyatta Mondatta est forcement un album largement inégal
les sommets sont pour moi 'driven to tears ' ' behind my camel ' et ' shadows in the rain '
on sent  nettement que Police lorgne du coté de Brian Eno et de david Byrne mais l'ensemble reste plutôt bon
Un album tres largement sous estimé et qui mérite d être redécouvert plus de 30 ans apres sa sortie
 
 
 The  Police  -  canary  in  a  coalmine
 

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24/01/2012

Beggar's banquet (The Rolling Stones 1968)

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c 'est pour   beaucoup Le Grand disque des Stones , c'est en tout  cas celui de l'après 68 ,  bien que flingué par le déclin de Brian Jones ( c'est son dernier album avec les Stones) le groupe ici explose véritablement de rage , de fureur et de puissance
la track-list parle d'elle même
l'album démarre avec un des sommets des Stones ( du rock tout court) le célébrissime et hypnotique "sympathy for the devil "mais tout ce qui suit est fantastique - "street fighting man" " - parachute woman ' 'no expectations '
un disque monument!!!!


Et quelle pochette Inoubliable , heureusement la réédition en CD a privilégié  la pochette originale , celle du mur  des W.C couvert de graffitis ,un mur trouvé par hasard par Anita Pallenberg et Keith Richards et photographié sur
le champ

ce cliché choisi pour  illustrer la pochette de beggar's banquet  va provoquer une polémique et  embarrasser la maison  de disques Decca qui exigera la sortie de l'album sous une hideuse pochette blanche insignifiante (une sorte de ridicule carton d'invitation  voir  ci- dessous )

Classique parmi les classiques  , chef d'œuvre parmi les chefs d'œuvres Beggar's banquet fait parler la poudre ( sans jeu de mots)  et plusieurs  décennies après sa sortie il continue de  fasciner   et  de  s'imposer   comme  un album rock de  référence.

 

 

 

 

 
 The Rolling Stones - parachute woman
 

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21/01/2012

Fantaisie Militaire ( Alain Bashung 1998)

 

Sorti aux tout premiers jours de l'année 1998 'Fantaisie  militaire ' apparait avec le recul et depuis  la disparition de l'irremplacable Bashung comme LE CHEF D'OEUVRE définitif

Abouti, intense, profond  tout ici est d'une beauté a couper le souffle

Avec ce disque quasi parfait  l'artiste obtient LA Consécration définitive de la critique et du public (3 victoires de la musique en 1998 et surtout 'victoire des victoires' en 2005 du 'meilleur album des 20 dernières années ')

Entouré par Rodolphe Burger , Joseph Racaille , et Adrian Utley ( Portishead) et appuyé sur des textes co signés Bashung et Jean Fauque   "Fantaisie militaire" est une réussite  totale de bout en bout ,12 titres flamboyants ( 'la nuit je mens' -"Angora " "aucun express' ' sommes nous ' 'malaxe ')

la barre sans cesse toujours  plus  haut depuis les pépites new  wave  de "novice" ,la noirceur de ' play blessures ',et les fantastiques 'chatterton ' et 'osez joséphine ' ce disque la , plus que tout autre aura  installé définitivement Bashung sur la stratosphère des 'très grands 'artistes français

un album dont on parlera dans 10, 20 , 30 ans

un testament , presque avant l'heure H

 

Alain Bashung -  sommes nous


podcast

 

Alain Bashung  - aucun express


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Brel -(Les Marquises) ( Jacques Brel 1977)

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Sorti a l'automne 1977 ( j'ai 16 ans a l'époque ) ce disque sera le dernier de Brel qui va mourir un an plus tard (8 octobre 1978)

Retiré aux marquises depuis 1974 le disque  est un évenement sans précédent  ( 1 million de pré-commandes , 300.000 copies  vendues en une heure au premier jour de la parution de l'album) 

Curieusement C'est un album que tout le monde va rebaptiser ' les  Marquises ' alors qu'il s'apelle tout simplement 'Brel '  Et c'est donc  avec ce disque lumineux et inoubliable  que le grand Jacques va tirer sa révérence 

je n'ai jamais été un  inconditionnel de brel et  même , si des titres au hasard de son  répertoire me subjuguait - la chanson des vieux amants ' 'la chanson de jacky' 'Fernand ' ' les timides '  jeff ' ' la fanette ' 'Mathilde'  ; sur  l'ensemble je prenais mes distances avec l'artiste  tout en reconnaissant bien évidemment son immense talent.

Mais avec  'Les Marquises ' c'est tout autre chose ce n'est pas un simple disque   c 'est une oeuvre a part  entière , un testament artistique fascinant.

  Brel deja affecté deja condamné n'a jamais été aussi diminué et n'a  jamais pourtant aussi bien chanté , le disque est intense, poignant ; mélange subtil de noirceur, d'ironie, de cynisme parfois   Oui ! ce disque est véritablement  bouleversant , totalement a part dans la discographie de Brel.

Bien sur des chefs d'oeuvre se détachent inévitablement de cet album magnifique ("la ville s'endormait" - "Jaures"- "Orly" -'les marquises '  "Voir un ami pleurer" ) toute l'ironie, tout le talent de brel se mesure aussi sur' les remparts de varsovie  '' les F.........'  ou  'Knocke le Zoute (tango)' bref disons le tout net c'est véritablement un disque historique et totalement indispensable


Jacques Brel -Les Marquises


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Jacques Brel  - La ville s'endormait 


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20/01/2012

L'homme a tête de chou (Alain Bashung 2011)

 

Reunis de leur vivants avec l'indispensable 'Play Blessures ' en 1982 ,ce disque posthume paru  20 ans apres la mort de Serge Gainsbourg et deux ans apres celle d'alain Bashung T

"l'homme a tête de chou " revisité Bashung nous arrive 35 ans après la sortie de l'album culte de Gainsbourg (1976)

Le producteur Jean-Marc Ghanassia a eu l'idée de transformer l'album en oeuvre scénique et Jean-Claude Gallotta, figure de la danse contemporaine française aimant chorégraphier sur les genres musicaux les plus divers  a alors commencé à travailler avec Alain Bashung

Initialement, Bashung devait être sur scène mais  Il a déclaré forfait durant sa maladie tout en encourageant Gallotta à poursuivre l'aventure. 

Finalement, le spectacle créé à Grenoble fera l'objet d'une tournée en France fin 2009-début 2010, quelques mois après le décès d'Alain Bashung, le 14 mars 2009 à 61 ans des suites d'un cancer du poumon. 

Le disque issu des enregistrements du spectacle est forcément court (36 minutes) et le choc émotionnel d'entendre la voix de Bashung sur les textes sublimes de Serge est assez fort pour pour différentes raisons , tout d'abord la tragique disparition du chanteur livrant donc avec ce disque- concept son album posthume mais surtout l'harmonie entre les textes incroyables de "l'homme a tête de chou"  et de Bashung 

tout en respectant a la virgule près l'oeuvre du maître Alain Bashung personnalise avec un talent inoui  les 12 plages de cet album incroyablement moderne et d'avant garde

L'osmose est parfaite et la magie a lieu , Marilou assassinée a la fin du concept album de 1976 ressuscite pour 12 titres sublimes , des chansons interprétées parfois a l'identique parfois ré orchestrées ,une pointe de  jazz , une dose de  percussions , des arrangements habiles qui jamais ne nuisent aux textex et la voix d 'un Bashung fatigué mais en totale apesanteur 

Sublime !


 

Alain Bashung -chez Max , coiffeur pour hommes 

 


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Alain Bashung  - flash forward

 

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Alain  Bashung -variations  sur Marilou


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Alain Bashung  meurtre a l'extincteur


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07/01/2012

A Propos d'Albert Camus (1913 -1960)

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Pourquoi ce post sur Albert Camus ? la raison en est  tout simple  .

Disparu le 4 Janvier 1960 l'ecrivan est célébré par Michel Onfray au travers d'un livre 'l'homme libertaire '(Flammarion)

J'ai depuis toujours été bercé  par Albert Camus , il demeure a ce jour ( avec Hemingway ) l'écrivain fétiche de mon père et dans ma famille il a toujours été la , présent au fil des ans comme une figure intellectuelle ,philosophique et culturelle.

Les raçines de l'ecrivain  identiques a celles de ma famille ,l'algérie  et surtout la ville d'Alger , ont forcément renforcées l'attachement portée a Camus  par mon père , Camus anti - héros absolu et visionnaire d'une tragédie algérienne inévitable .

Camus l'homme révolté mais mesuré , Camus autodidacte qui a toujours repété qu'il devait tout a son maître d'école , Camus enfant miséreux et souffreteux dont la mère illettrée n'aura jamais eu véritable conscience que son fils était un génie de la littérature contemporaine.

Banalement , ma découverte de Camus se fît avec" l étranger" un des premiers romans que je lisais peu après l'adolescence et qui faisait déjà figure de "livre culte "bien avant que ce terme n'empoisonne tout les domaines et ne devienne totalement galvaudé

En devenant Adulte , je lisais bien évidemment les autres livres incontournables de l'auteur ("la peste" , " les noces"," l'été ") et j'avoue que je n'avais pas le courage de m'attaquer a l'oeuvre théatrale de l'homme.

Les années passants   Albert Camus restait présent  dans mon univers  en partie grâce au culte rendu par mon père qui m'incita a lire notamment 'le premier homme' formidable livre  inachevé (le manuscrit fut trouvé dans la facel vega ou Camus trouva la mort ).

Ce livre fût pour moi un déclic , Non ! définitivement Non ! Camus n'etait pas un romancier poussiéreux son génie , son talent , son modernisme éblouissait chaque page de ce chef d'oeuvre posthume

Autour de moi  depuis des années je voyais célébrer tour a tour  des écrivains divers , de Sartre a Celine , De Maupassant  a Proust  mais il me semblait  toujours que les grands 'penseurs ' de notre culture  restaient timides sur l'idée que Camus fut un  génie et un  grand philosophe ( Camus , lui-même de son vivant parlait d'une forme de 'pègre parisienne')

Camus restait cependant l'écrivain préféré des français , le public devinant  derrière l'ecrivain les qualités humaines de l'homme , son honneteté dans l'engagement , son refus des injustices , de l'exploitation  , sa méfiance du pouvoir et des politiques ( ne disait -il pas ' ceux qui ont une grandeur ne font pas de politique ") 

On connait évidemment le passif 'lourd' entre Sartre et Camus ,les discordances , les différences fondamentales, les prises de positions politiques opposées on sait aussi combien on lui aura fait payer cher la 'fameuse ' phrase  prononcée a Stockholm après le prix Nobel de littérature en 1957  ce soir la  l'écrivain répondant a un journaliste sur les évenements en Algérie  affirmait 'je crois a la justice mais je défendrai ma mère avant  la  Justice " Tollé général on en parle encore plus de cinquante ans après En finira t'on un jour ?

Cependant méme si Jean Daniel , ami intime et compagnon de route de Camus aura au travers de son livre " Avec Camus , comment resiter a l'air du temps ?(2006) " reussit a rectifier quelque  peu le tir et a remettre les choses a leur véritable place ,le  livre de Michel Onfray permet désormais d'apporter une clarification définitive et n'en déplaise aux sartriens , aux  nostalgiques d'un existentialisme plus que démodé Camus s'impose désormais Comme le plus grand écrivain français du Vingtième siècle  et pour reprendre une formule signée jacques Julliard (qui présente le livre dans la revue Marianne de janvier 2012)" que Voila un heureux changement pour la littérature française ! "

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

19/12/2011

R.I.P Cesaria Evora (1941 -2011)

 

C 'est donc sans grande surprise mais avec beaucoup d'émotion que le monde a appris la triste nouvelle de la disparition de Cesaria Evora .

" la diva aux pieds nus "comme on la surnommait souvent s'est donc éteinte quelques mois seulement après avoir un terme définitif a sa carrière

On retiendra d'elle le choc de  sa découverte par le grand public au milieu des années 80 lorsqu' apres un début de carrière chaotique son destin  va se lier avec celui  de José da Silva, un cheminot français dont la famille maternelle est originaire de Mindelo, la ville natale de la chanteuse , ce dernier a entendu Césaria  dans une boite cap-verdienne de Lisbonne et il en est sorti bouversé. Cest grâce a cette rencontre et a la collaboration  entre Césaria et José  qu'elle va a plus de 45 ans  enregistrer son premier véritable album " La Diva aux pieds nus "

L'album  qui connaîtra un succès d'estime contient néammoins "bia lulucha ' une coladeira aux accents de zouk, qui devient un tube dans la communauté cap-verdienne  et lançe ainsi la carrière internationale de Cesaria

Ses apparitions 'live ' en France Notamment au New Morning en 1991 vont définitivement la faire connaître de tous

Plusieurs albums  suivront  dont le fameux 'café Atlantico ' en 1999 qui sera le point culminant de sa carrière.

Beaucoup d'artistes  parmi ses admirateurs inconditionnels l'inviteront a partager une chanson notamment Bernard Lavilliers sur son disque 'carnets de bords 'en 2004 , Caetano Veloso sur l'album "red hot and rio "en 1996 ou encore Compay Segundo (disparu en 2003) sur son album 'duets ' en 2002

Celle que les médias compareront parfois a une Billie Holiday tropicale  aura  payée au prix fort de sa santé un début de vie difficile ,les années de souffrance et de misère ,une addiction a l'alcool et a la cigarette l'ont fragilisée peu a peu

Opérée a coeur ouvert en 2010 elle est morte un peu avant Noël sur son île de Sao Vicente ,un île méconnue que Césaria Evora aura réussit grâce  son charme et a son talent a faire connaître a toute la planète.

 

 Bernard Lavilliers & Cesaria Evora  -elle chante

 


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Cesaria Evora - carnaval de Sao Vicente -

 


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18/11/2011

Remember The Stray cats

 

En effectuant quelques recherches , je pourrais sans grande difficulté retrouver l’année 1978 ou 79 ,peut être étais-ce en 1980 mais ,ce n’est pas très important , ce qui est sûr c’est que nous étions au début de l’été et que le service militaire a mon grand désarroi m’appelait du coté de Bordeaux .
De Cette région de France je ne savais rien mis a part qu’on y trouvait une équipe de football de D1 et qu’on y fabriquait des vins rouges fameux.
Le mouvement ‘punk’ avait mis quelque temps a arriver jusqu'à moi comme il avait mis du  temps deja a parvenir aux oreilles de la majorité de jeunes français Alors moi, pensez vous ? petit provincial découvrant a cette époque les discothèques et sortant a  peine de la fièvre disco comment aurais je pu me douter alors que  et dont la chambre résonnait encore des hits de ‘Saturday night fever’.
Je me souviens de ma stupeur face aux représentants en chair et en os de ce qu’on nommerait plus tard ‘le rock de la 3ème génération’.  les voilà donc les Punks !!!! Voilà donc  a quoi ils ressemblent me dis-je en arrivant a la sinistre caserne de Hourtin un "no man’s land " perdu au bout de la Gironde et de nulle part.
Tout comme moi ils débarquaient appelés eux aussi sous le drapeau tricolore mais a la différence essentielle qu’ils repartaient presque aussitôt , par dizaines je les voyaient grimper dans les autocars qui les ramènerait dans leur monde qui n’était pas (et ne serait jamais d’ailleurs) le mien.
Déjà mort-né et totalement has-been a Londres puis bientôt a Paris je recevais pourtant ce jour-là le Punk en pleine figure , de plein fouet

Autour de moi Il restait cependant quelques spécimens n’ayant pu réussir le tour de passe-passe consistant a se faire réformer ce fût tant mieux pour moi car ces quelques individus allaient influencer et changer ma vision musicale a tout jamais.
Pour être tout a fait honnête je n’occupais d’abord mes heures qu’a réfléchir au meilleur moyen possible de repartir a mon tour (j’y parviendrai au bout de 3 semaines) et ces jours d'attente durant je découvris en bloc Pistols Clash , Stranglers , Buzzcocks , Damned et autres Jam mais aussi des formations plus obscures ‘’du vrai punk’ clamaient une poignée d’initiés et me voilà rembobinant les cassettes de Cockney reject , 999Sham 69  mais  dans cette guerre musicale pas toujours fratricide que se livraient les deux camps un groupe , un seul semblait faire l’unanimité ,un groupe de kids de 19 ans a peine au nom fleurant bon les années 50 Les Stray cats et sur les lecteurs de cassettes (pas encore de baladeurs ni encore moins de compact-disc ) de tout ces 'vrais’ et ‘faux’ punks tournait en boucle le premier album des Stray Cats et leur hymne décapant Runaway boys.


C’était pas du ‘punk’ et tout les punks le savait alors on cherchait a comprendre et un soir d’ennui dans la chambre enfumée le nom a surgi de nulle part : le Rockabilly.
Pour moi ce nom évoquait en premier lieu tout ce  que les punks (et les autres) exécrait , les fifties ;les groupes a costards ;les coiffures soignées ,bref l’horreur représentée par le rock dansé par nos parents les soirs de noces ou dans les bals de villages.
Dans le spleen des années 80 naissantes on se gargarisait volontiers de ‘no future’ et on était forcément d’accord avec Kent, chanteur de Starshooter qui claironnait « on en a marre des Beatles et de leur musique de merde tout juste bonne a faire a faire danser les minets ! » et la mort d’Elvis Presley arrivait a point nommée pour enterrer avec lui le rock n’ roll tout entier en terre de Graceland.
Les Cats jouait et jouait fort , du Rock’n roll , du vrai de vrai, il y avait même derrière leur leader Brian Setzer et son teint blafard une contrebasse, difficile de s’éloigner davantage des acharnés de la guitare qu’ils sachent jouer ou pas et pourtant pas un seul ‘punk ‘authentique ou pas' n’aurait craché sur eux.
Ils n’était que 3 mais Dieu quelle énergie ! Brian Setzer ,Slim Jim Phantom et Lee Rocker venus tout droit des États- Unis  déferlent vite sur Londres puis sur Paris et leur premier album reste a ce jour encore une pure merveille de rock brut et urbain.
Comme les Dolls et les Pistols quelques années auparavant ils resteront le groupe d’un album tandis que le ‘punk’ sera pour toujours un phénomène de société éphémère mais dont on on mesure encore aujourd’hui l’importance pourtant insoupçonnée a l’époque.
A la fin de l’été je rentrais chez moi débarrassé enfin des obligations militaires, mes vinyles de disco et de Funky :Earth Wind and Fire , Commodores , Cerrone et autres….m’attendait ,pour mes parents a leur grande stupeur de ce retour prématuré forcément synonyme de problèmes physiques ou psychologiques s’ajouta l’incompréhension de cette musique qui rapidement résonna dans ma chambre .
Bien entendu dans les mois qui suivirent pas un jour sans écouter ‘can’t hurry love ‘, ‘stray cat strut’  ‘runaway boys ou  rock this town  et rapidement les Cats devinrent les héros de mes 20 ans et aujourd'hui encore tout les batteurs du monde ne peuvent me faire oublier  Slim Jim le batteur fou qui osait grimper sur les fûts alors vrai ou faux punks ?  au final quelle importance aujourd’hui puisque les Stray cats jouait de la musique , de celle qui vous colle au mur une musique puissante , entière et donc forcément authentique.
Malheureusement la jeunesse qui va découvrir  a l'aube des années 80 le post-punk puis la new et la cold Wave va rapidement délaisser les Stray Cats, un 2éme album déjà et les voilà  largués  mais la légende  est en marche et les Stray Cats vont  devenir culte

 

 

The Stray cats  - rumble in brighton


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