02/11/2012
La Balade sauvage (Terrence Malick 1973)
Terrence Malick est un cas a part, réalisateur adulé par la critique , il prend son temps hors des modes et hors du système (six films en quatre décennies , quasiment pas d'interviews ni de photos) l'homme est rare et son oeuvre l'est tout autant.
Deja emerveillé par 'la ligne rouge ' (1998) je décidai de découvrir son premier long métrage réalisé en 1973
La balade sauvage ("badlands" pour le titre original) est un road movie totalement fascinant , le scénario est inspiré d'une histoire réelle datant de la fin des années 50
les deux personnages interprétés par Martin Sheen et Sissy Spacek sont deux anti héros du système américain ensemble ils vont sillonner les états Unis semant la mort et la peur
Attention ici pas de couple de tueurs a la Bonnie Parker and Clyde Barrow (bonnie and clyde) ni de cinglés a la Mickey and Mallory Knox (tueurs-nés) Kit et Holly n'ont rien a voir avec ce type de duos
Kit est un marginal ,un paumé rêvant de James Dean a qui il tente de s'identifier et Holly est une gamine triste qui s'ennuie et qui suivra sur les routes l'homme qui va assassiner son père. c'est elle en voix-off qui est la narratrice du film
La cavale de ces deux n'a rien de glorieux , rien d'épique , Kit tue au hasard souvent lâchement Holly le suit sans trop savoir pourquoi sans rien sembler comprendre pourtant de cette histoire pathétique Malick tire un film profondément humain et subjuguant
les paysages sont sublimes , deja la touche" 'Malick ' est présente (personne ne filme comme lui la flore ,le désert, la faune) et cette odyssée dont on devine l'issue fatale devient passionnante de par le caractère et la nature de deux protagonistes qui ne font jamais ce a quoi l'on s'attend.
Martin Sheen obtient ici l'un des plus grands rôles de sa carrière (avec celui du capitaine Willard d'Apocalypse now en 1979) tandis que Sissy Spacek agée de 24 ans et qui ici en parait 16 ans joue sur la fragilité excessive de son personnage.
comme Martin Scorsese réalisateur trentenaire revelé en 1972 avec un premier film référence "Mean streets" Terrence Malick autre trentenaire surdoué s'impose d'emblée parmi les grands du cinéma US , si le premier sera prolifique alternant chefs d'oeuvres et films a demi ou totalement ratés , le second lui sera économe , patient et nous régalera a son rythme il sera en 2011 récompensé par la palme d'or avec 'Tree of life "
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19/10/2012
Femmes de dictateur (Diane Ducruet 2011)
Cela peut surprendre , cela peut révolter mais Adolph Hitler recut durant sa vie plus de lettres d'amour que les Beatles et les Rolling Stones réunis .
Cette constatation stupéfiante en dit long sur les mystères de l'etre humain et nous remet quelque peu les pieds sur terre
Car si il ne fait aucun doute que le pouvoir fascine on ne peut imaginer la ferveur amoureuse féminine dans l'entourage des célèbres dictateurs presentés dans le livre de Diane Ducruet.
Qu 'elles soient épouses ou concubines, qu' elles soient issues de la bourgeoisie ou du ruisseau toutes ces femmes , toutes ces ombres tantôt trahies, sacrifiées ou manipulées, tantôt aimées, abandonnées ou assassinées sont chacune a leur façon des personnages essentiels de l'histoire de l"humanité
De Angelica a inessa ou Jiang Qing, de Clara a Elena , de Eva a Madga ou Catherine tout ces portraits de femmes toutes différentes mais toutes habitées par une même flamme et une même ferveur sont étonnants et édifiants
Chaque chapitre nous apporte son lot de surprises et de révélations et derrière ces femmes de l'ombre se dessine a chaque fois le destin de leur maris ou de leur compagnon si tristement célébre.
Tantôt folles, tantôt intéréssées, toujours redoutablement intelligentes elles sont manipulatrices, despotes, menteuses, déséspérées , calculatrices, jalouses, libertines ou encore suicidaires et a la lecture de ce livre remarquable il apparaît évident que le destin de notre monde moderne ne serait sans doute pas tout a fait le même sans la part que chacune d'entre elle a apportée a l'histoire.
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15/10/2012
LP Pop & Bonus Track -Alicante - 2012
Antonio de felipe artiste espagnol contemporain originaire de valencia (il y est né en 1965) expose a Alicante a 'la caja blanca de las cigarreras ' ses oeuvres modernes , colorées et gaies
La peinture d'Antonio de Felipe se nourrit d’éléments iconographiques de la culture populaire, publicité, marques, oeuvres maîtresses et particulièrement, des "top model", des stars du cinéma et des personnages de dessins animées ou de la bande dessinée. L'artiste exprime a sa manière une certaine forme de nostalgie
Sa derniere exposition revisite les pochettes d'albums connus d'artistes ou de groupes de musique connus , De Madonna aux Beatles, des Pink Floyd aux Sex Pistols Antonio de Felipe mixte et mélange les époques et les genres avec talent et humour
"Sergeant Peppers 's lonely hearts club band " revisited l'artiste s'y est representé au milieu en lieu et place d'un Beatle originel ,on retrouve sur cette pochette détournée une multitude de personnages de la Panthere rose a Kermit , de Freddie Mercury a Tintin
"Tattoo you " revisited
"The Wall " revisited
'Nevermind ' revisited x 2
Quelques oeuvres exposées en parrallele au thème des pochettes d'albums détournées
Ou on retrouve Mark Spitz et les sept nains
Résine "Catwoman " catch "Mickey Mouse"
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27/09/2012
Vers les lueurs ( Dominique A 2012)
Dominique A -contre un arbre
Bon an ,mal an l'ami Dominique A nous offre un cadeau magnifique pour célébrer ses vingt années de carrière et son dixième album solo avec " vers les lueurs ' qui succède au confidentiel 'la musique ' (paru en 2009).Toujours étonnant , toujours ecorché et toujours hors des sentiers battus ;bien loin de l'agitation médiatique et des matraquages radios habituels de la variété française Dominique A tutoie gentiment les anges et se moque et des modes et des tendances il fait de la chanson française et il en fait avec talent .
A mon sens voici son album le plus radieux et le plus abouti depuis le desormais classique 'la mémoire neuve ' qui l'avait révélé en 1995 , ce nouvel album explose et irradie de simplicité et de finesse
et puis c'est aussi en écoutant les titres de ce disque lumineux et solaire que j'ai eu comme une evidence une révélation oui ! ce type chante admirablement bien , sa voix sur la majorité des chansons de cet album est posée avec une justesse et une perfection totale mettant en valeur des textes d'une grande beauté
De plus , Le nantais s'est entouré ici d'un quatuor à vent (flûte, hautbois, basson, clarinette, ). qui donne a ses textes un climat étrange et envoûtant
Rien a jeter ce disque deja indispensable qui deviendra je pense un disque charnière dans une carrière sans écueil , toujours intense , toujours délicat , jamais prétentieux Dominique A se pose ici en héritier d un Manset a la recherche comme lui de mélodies a la fois limpides et complexes
'contre un arbre ' ' rendez nous la lumière ' ' vers le bleu ' 'le convoi ' 'parce que tu étais la ' sont des titres qui donnent le frisson , seul peut être (faisons la fine bouche !) 'close west ' est en (léger) décalage mais quelle importance ce disque de bout en bout est une merveille
Je tiens quant a moi mon disque de l'année
dominique A - ce geste absent
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22/08/2012
Biutiful ( Alejandro Gonzalez Inarritu 2010)
C'est un autre Barcelone que nous montre ici Inarritu ,loin des ramblas et du bord de mer ,loin des hordes de touristes et des bars a tapas , loin des aficionados et du Barca , c'est le Barcelone des crève la faim et des laissés pour comptes, celui de la débrouille et du trafic , Barcelone métropole étouffante avec ses oubliés du système ses clandestins, ses survivants et ses fantômes
un Survivant , un fantôme c'est le qualificatif parfait pour définir Uxbal le personnage central du film interprété avec une justesse et une émotion bouleversante par Javier Bardem
les thèmes de ce film dur , lent et envoûtant sont forcément sinistres , on y parle de survie dans un océan de misère et de desespérance ou gravitent des personnages a bout de souffle
Inarritu sans complaisance en véritable magicien du 7eme art réussit ici un incroyable pari , au bout de la noirceur et de la tristesse il nous montre l'esperance et son film de chemin de croix se transforme en ode a la vie
la maladie,la paternité, la mort ,la culpabilité,l'amour voici donc les thèmes fondamentaux qui se croisent et s'entrecroisent des thèmes magnifiés dans ce film dostoïevskien qui impose le réalisateur dans la cour des (très) grands
02:28 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
17/07/2012
Bernie (Albert Dupontel 1996)
Inexplicable est le mot précis pour définir la raison pour laquelle je n'avais jamais vu Bernie le premier film réalisé et interprété par Dupontel incroyable OVNI du cinéma français sorti en 1996. Et pourtant Albert Dupontel m'a souvent bluffé dans tout les films ou il apparaissait (un héros trés discret - un long dimanche de fiançailles - Fauteuil d'orchestre) mais Dupontel derrière la caméra bizarrement cela ne m'avait jamais attiré . Et j'avais tort dix fois tort !. Bernie est une pure comédie inclassable , cynique, teintée d'humour noir ,un film décalé ,totalement barré , loufoque , déglingué et carrément génial .
Dans un univers noir et farfelu l'histoire de la quête d'identité de Bernie, simple d'esprit sans foi ni loi est irrésistible de méchanceté , de cynisme mais aussi de tendresse . Évidemment a tous ceux qui ne veulent jamais voir un film au second degré je ne conseillerai pas ce film qui les dérangera sûrement ,aux autres a tous ceux qui veulent passer un incroyable moment je les encourage a se précipiter sur cette merveille d'humour noir, Dupontel y est extraordinaire entouré de comédiens (Roland Blanche - Roland Bertin - Helene Vincent - Claude Perron ) tous épatants .
Une réussite incontestable pour cette première réalisation - Film culte en ce qui me concerne.
22:56 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
08/07/2012
A Boire (Marion Vernoux 2004)
Trois Personnages , deux hommes , une femme réunis par hasard dans une station de sports d'hiver, Pierre-Marie (edouard Baer) est un médecin alcoolique en cure de sevrage, Seb (Atmen, Kelif) a un bras cassé et ses vacances sont à l'eau et Ines (emmanuelle Beart) vient de se faire larguer avec une note d'hôtel de 12 000 euros . Trois personnages coincés dans le froid d'une station de ski, et qui auraient bien besoin d'un petit verre , trois personnages dépassés par les évenements et qui vont faire un bout de chemin ensemble
Sur ce thème des rencontres improbables Marion Vernoux réalisatrice du séduisant 'venus beauté institut' (1999) tente de nous distraire sans vraiment y parvenir car jamais ce ' A Boire ' ne donne matière a se réjouir
Adopter un ton grinçant , cynique ou décalé ne suffit malheureusement pas a faire un bon film , le sujet de l'alcoolisme n'etant ici qu'un prétexte a aligner des scènes qui au lieu d'etre drôles sont souvent ridicules
Le film s'enlise très vite comme la neige qui recouvre la station de ski ou se débattent nos pauvres comédiens , le scénario est faible , plat , sans imagination , sans surprises , rien de pétillant , rien de réjouissant et par dessus le marché une interprétation peu convaincante (même Edouard Baer finit par agacer)
Un naufrage intégral.
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22/06/2012
Rencontre avec une légende -Paris - 21 Juin 2012
Theatre Marigny Jeudi 21 Juin 2012
Dans le cadre de certaines fonctions professionnelles j'etais invité par ce célébre lieu culturel pour une présentation des évènements de la saison 2012-2013
La cérémonie animée par Edouard Baer et sous l'oeil vigilant de Pierre Lescure se déroulait avec extraits de spectacles et interventions des comédiens et auteurs venus parler et débattre de leur pièce de théâtre respectives
Au micro Pierre Lescure annonce soudain la présence d'un invité exceptionnel et c'est dans un brouhaha admiratif que Christophe se présente sur la scène du théatre
Un piano caché jusqu'a présent est aussitôt dévoilé et Christophe tout vêtu de gris et rose chaussé de bottes de cow boys fait son apparition comme descendu d'un nuage
Apres un premier titre court que je ne peut identifier (nouvel album certainement ?) Christophe propose une version épurée et magnifique , toute en acoustique des 'Mots bleus ' l'instant est sublime,le temps semble suspendu.
Apres le choc ,j'ai pu lors du cocktail proposé par le théatre Marigny bavarder un peu avec Christophe trés accessible et d'une exquise gentillesse et disponibilité ; par chance il choisit le bar (il y en avait quatre ) ou je sirotait tranquillement une coupe de Champagne pour venir a la rencontre du publicet les 20 -30 minutes passées en sa compagnie a parler, échanger autour de sujets divers ( Bashung , Alan Vega ,"le beau Bizarre" , New York ) resteront un incroyable moment
Que dire ? sinon que l'homme a une présence magnétique, avare de mots, économe de gestes il est exactement comme je me l''imaginais , une classe folle , cet air d' etre a la fois présent et absent , dandy génial définitivement a part Christophe est de la race des derniers géants , des derniers princes , a l'égal d'un Manset insaisissable , d'un Bashung regrétté et irremplaçable , d'un Dutronc détaché et déconnecté
Le rendez vous est donc pris pour cet ' intime tour ' que l'immense artiste présentera en janvier 2013 et qui promets d'être un moment unique et rare
Christophe - un peu menteur
11:05 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
20/06/2012
Johnny Cash at Folsom Prison (Johnny Cash 1968)
Johnny Cash - Folsom prison blues
Johnny Cash - Cocaine blues
C'est l'opiniatreté de Johnny Cash qui aura permis a cet album de légende de voir le jour et si il est enregistré au début de l'année 1968 il aura fallu de longues années a Cash pour aboutir , ce projet lui tenant a coeur depuis 1955 période a laquelle il avait écrit 'Folsom prison blues '
Frileuse et peu sensible au projet du chanteur la Maison de disques Columbia a timidement accepté de s'engager dans la réalisation de cet album unique ,unique car il restera le premier disque enregistré en public dans une prison , un public composé de délinquants , de criminels et encadré par le personnel pénitentiaire.
16 titres composent ce ' Johnny Cash at Folsom prison ' disque devenu absolument mythique , deux de ces titres ( 'Jackson ' et ' give my love to Rose ') étant des duos avec June Carter compagne de Johnny Cash durant 35 ans et décédée en 2003 (Johnny malade et effondré ne lui survivra que quelques mois).
La communion entre le chanteur et son public est instantanée , Cash échangeant verbalement entre les chansons avec son public et offrant même a un détenu de chanter l' une de ses compositions ( 'Greystone Chapel ')
Le chanteur est accompagné de la fameuse 'Carter family' mais aussi par l'illustre Carl Perkins (guitare) pour ce qui restera comme l'un des plus grands disque de sa carrière les titres choisis dans son répertoire sont évidemment noirs, violents, sans concession aucune ( ' cocaine blues ' 'folsom prison blues ' the long black veil ' )
L'album suscitera par ailleurs beaucoup de controverse (certains échanges verbaux entre le chanteur et l'assistance déchainée seront purement coupés) mais 'Johnny Cash at Folsom prison ' sera néammoins et contre toute attente un immense succés
Johnny Cash renouvellera l'experience de l'album 'live ' en prison l'année suivante avec l'excellent 'Johnny Cash at San Quentin' (les deux albums seront également couplés dans un coffret)
Ce disque , véritable voyage dans un univers unique est indéfinisable ;l'ambiance est surchauffée et electrique. et des l' entrée en scène du chanteur et des quelques mots murmurés de sa voix d'outre tombe 'Hello I 'm Johnny Cash ' suivis du premier titre 'Folsom prison blues' on est transporté et totalement conquis.
A Noter une réedition en 1999 avec trois titres bonus ('busted ' ' Joe bean ' et ' the legend of john henry's hammer' )
11:24 Publié dans Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
16/06/2012
L' homme des hautes plaines (Clint eastwood 1973)
L 'homme des hautes plaines appartient a la catégorie des westerns cultes des années 70 ,exploitant de la même manière que Sergio Leone le mythe de " l'homme sans nom " Clint Eastwood alors jeune réalisateur ( c'est son second long métrage) livre un film magnifique dans un genre qu'il affectionne particulièrement a savoir 'le Western '
Bien avant d'etre reconnu comme l'un des réalisateurs incontournables du cinéma américain Clint Eastwood montre déjà ici tout la palette de son immense talent
Peu de dialogues , des grands espaces remarquablement filmés , des personnages atypiques et patibulaires ,un héros mystérieux et implacable le film qui baigne par moments dans un climat a la limite du fantastique est une réussite incontestable.
on retrouve cette ambiance particulière et décalée chère aux western -spaghettis
A l'image du 'grand silence ' de sergio Corbucci (1968) 'l'homme des hautes plaines ' va s'imposer comme une référence du genre et acquérir un statut mérité de film-culte
21:22 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
10/06/2012
Au dela du mal (Shane Stevens 2009 )
MONUMENTAL
C'est , en effet le mot parfait qui convient pour définir ce livre époustouflant écrit en 1979 par Shane Stevens (très certainement un pseudonyme) un auteur inconnu qui disparaîtra dans l'anonymat le plus total au début des années 80 apres avoir écrit 5 romans
Livre fondateur autour du thème ( surexploité depuis) du sérial-killer Au dela du mal s'impose comme l'un des fleurons du genre et rivalise avec les chefs d'oeuvres que sont 'le silence des agneaux' (Thomas Harris) 'de sang froid ' (Truman Capote)' le dalhia noir ' (James Ellroy ) 'Un tueur sur le route ' (Ellroy encore) 'Psycho' (Robert Bloch ) ou ''seul le silence ' (R.J.Ellory )
Très étonné de ne pas encore avoir vu ce livre adapté au cinéma je le recommande vivement surtout a tous ceux qui aiment les thrillers envoûtants (du genre de ceux qui vous empêche de dormir ),
le héros du roman Thomas Bishop s'imposant véritablement comme l'un des tueurs les plus fascinants ,les plus intelligents , les plus méthodiques de la littérature moderne
C 'est un livre monumental car il dépasse largement son cadre a savoir celui du 'Polar ' pour s'aventurer courageusement vers des sujets dont l' actualité quotidienne prouve qu'ils sont intemporels ( pouvoir des médias, corruption politique , relations croisées entre pouvoir et mafia ; manipulation de l'information) ,Au delà du mal ' pose implacablement des vraies questions de société , le thème de la peine de mort, reste omniprésent au travers du père spirituel du meurtrier a savoir Caryl Chessman dont le tueur est convaincu d'etre le fils
Mêlant donc avec maestria faits réels et fiction, Shane Stevens livre ici l'un des livres les plus passionnants et les plus aboutis qu'il m'ait été donné de lire ces dernières années
soyez en certain a l'image d' Hannibal Lecter (le silence des agneaux) ,de Norman Bates (psycho) ou de Mickael Plunkett (un tueur sur le route) vous n'oublierez pas de sitôt Thomas Bishop psychopate multi faces , assassin a 10 ans , serial killer fascinant et déjanté dont la folie, la cruauté et l'intelligence vous hanteront longtemps apres avoir fermé les dernières pages ce livre dense et fascinant
Pour Info , le titre anglais By the reason of insanity se rapporte au fait qu’un procès peut-être annulé car l’accusé est déclaré irresponsable de ses actes à cause de problèmes de santé mentaux. Peut-on juger quelqu’un qui ne comprend pas ce qu’il a fait de mal ?
a lire de toute urgence!
13:23 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
06/06/2012
Lys And Love (Laurent Voulzy 2011)
Laurent Voulzy - j'aime l'amour
On sait que Laurent Voulzy est un flâneur , il est acquis depuis longtemps que l'artiste aime a prendre son temps , 10 années écoulées depuis ' Avril ' sorti en 2001 , un album inégal de reprises ( " la septième vague ') en 2006 et nous voila en 2011 pour " Lys & Love "
Voulzy éternel adolescent livre ici a 63 ans un disque somptueux , étonnant , un album qui pour moi est sans contexte son chef d'oeuvre.
Un disque osé a l'image de celui de jean Louis Murat et Isabelle Huppert ( 'Madame Deshoulieres' en 2001 ) ou de celui de Christophe (" comme si la terre penchait " en 2001)
Album de mélanges de genres , album osé , risqué mais parfaitement maitrisé de bout en bout " Lys & Love " peut se définir par un cocktail savant de pop, d'electro ,de new age , d'ambient de musique médiévale un fourre-tout délicat avec cordes omni présente , claviers atmosphériques et textes français ou anglais
Comme d'habitude la collaboration avec Alain Souchon est palpable (collaboration sur 4 titres) mais on remarque aussi la multitude de textes en anglais , la présence inattendue de Roger Daltrey le chanteur légendaire des Who invité sur un titre ('ma seule amour ' )
on Notera aussi la présence de Nolwenn Leroy qui apporte la fraîcheur féminine et aérienne sur 'en regardant vers le pays de france "
Enregistré dans les mythiques studios d'Abbey Road a Londres Lys and Love est une réussite totale un disque qui ne saurait laisser indiffèrent tant il ne ressemble a rien de connu dans le paysage discographique français
Signalons enfin 'la neuvieme croisade ' ou Voulzy puise l'inspiration dans la musique soufi pour un titre enivrant et totalement fascinant
Fascinant est le mot qui convient donc le mieux , fascinant a l'image de tout l'album et notamment des 4 derniers titres enchainés et fondus ensemble l'album se concluant par le magnifique ' j'aime l'amour '
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01/06/2012
Californication (Red Hot Chili Peppers 1999)
Red Hot Chili Peppers -parallel universe
C 'est l"histoire d'un album réhabilité , totalement réhabilité même.
Je m'explique Acheté lors de sa sortie en 1999 Californication souffrait a l'époque de la comparaison délicate envers les deux monstrueux 'Mother Milk' (1989) et surtout l'indépassable 'Blood sugar sex magik ' (1991)
Pour une raison inexpliquée donc, ce disque a atterrit dans les bas-fonds de ma discothèque pour ne plus en ressortir , le choix d'écouter les RHCP aboutissant toujours aux deux albums précités ou a la rigueur a 'One hot minute ' sorti lui en 1995
C'est pourtant sur ce 'californication ' que se réunit le quatuor magique et historique des RHCP , Anthony Kiedis, Flea ;Chad Smith et le revenant John frusciante récuperé en "désintox " (sauvé?) par son pote Fléa qui l'aide a revenir dans le groupe qu'il avait quitté lors de la tournée de 'Blood sugar sex magik ' en 1992.
exit Donc Dave Navarro qui avait assuré la transition ;le groupe se ressoude et enregistre ce Californication produit par Rick Rubin et qui va s'avérer être un énorme succes (l'album le plus vendu a ce jour des RHCP)
Se démarquant des albums précédents tout en en conservant la 'patte RHCP ' cet album propose quinze titres qui s'enchainent merveilleusement.
Certes' Californication ' est un disque qui lorgne davantage vers le funk mais tout en conservant l'energie pop-rock fusion qui caractérise le groupe ;les deux potes Frusciante et Flea font un boulot fantastique et complémentaire.
L'osmose entre ces deux légendes et le plaisir évident d'enregistrer et de rejouer ensemble s'entend sur chaque titre.
Les textes des chansons sont plus travaillées , réunies autour d'un titre curieux (mélange de Californie et de fornication) les chansons dénoncent les travers de la société de consommation américaine (pornographie, alcool ,chirurgie esthétique , suicide , drogue, )
Au final un disque superbe qui alterne pop furieuse 'scar tissu' ' get on top ' ' parallel universe' 'around the world ' et que dire de " l'enormissime "Californication ' tuerie absolue et véritable hymne du calibre de 'give it away ' et balades douces 'porcelain ' et surtout ' road trippin' petite merveille qui clot ce disque qui a retrouvé bien des années apres sa sortie une seconde jeunesse sur ma platine
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26/05/2012
Un Apres-midi en Dylanie (Bob Dylan l'explosion rock 61-66)
C'est évidemment pour moi une Exposition incontournable qui s'etale du 6 mars A mi juillet 2012 a la cité de la musique porte de la Villette a Paris ,une exposition que je ne raterai pour rien au monde
Cette exposition se consacre a l'age d'or de Bob Dylan a savoir 1961 -1966
Beaucoup d'émotion donc a déambuler notamment parmi les photographies noir et blanc sublimes de Daniel Kramer , beaucoup d'émotion aussi de revoir les célébrissimes pochettes d'albums vinyls de ces années revées ou en l'espace de cinq ans Dylan va offrir au monde six albums qui vont changer la face de la musique contemporaine,
l'exposition lorgne aussi intelligemment du coté des influences de Dylan (Woody Guthrie) et du courant musical que Dylan va faire naître et va entraîner dans son sillage (Lovin spoonful , The Byrds, Peter Paul and Mary ,Joan Baez ,The Hollies , Simon & Garfunkel ,the Mamas and the Papas, ) Du son (les titres inoubliables , les protest songs,) de l'image , une revue de presse française complète de l'année 1966 (ou on découvre que la presse n'etait pas toujours tendre avec le chanteur) de trop rares vitrines remplies d'objets rares (instruments , feuillets de travail , vêtements ) on pourra aussi revoir (extraits ) des films documentaires mythiques ("don't look back" ) et quelques concerts de cette période bénie ou la musique soudain comme par enchantement est devenue adulte
L'exposition n'oublie pas de faire un clin d'eil a notre pays et au rapport de Dylan avec la France des balades aux puces a celles de Notre Dame aux rencontres (Hugues Auffray évidemment mais aussi Hallyday et bien sûr Francoise Hardy )
De la métamorphose du folk singer a l'explosion de l'artiste en rock -star l'exposition nous montre toute l'ambiguité , l'intelligence, les paradoxes, le génie , bref l'importance essentielle du personnage Dylan tant dans l'industrie musicale que dans la vie culturelle américaine.Toujours sur la route en 2012 l'increvable Bob Dylan ressemble aujourd'hui a un vieux mariachi désséché il reste pour moi une énigme vivante , artiste hors normes ,inclassable il aura traversé les époques toisant tout les autres de son génie et balayant les courants musicaux pour devenir intemporel
Réservée aussi bien aux fans du "Zim " qu'aux néophytes cette exposition véritable balade dans le temps comblera donc les dylanophiles ,les dylanopathes, les curieux, les nostalgiques elle nous rappelle , nous montre , nous explique , pourquoi
il y a Dylan et ....les autres
Bob Dylan -the lonesome death of hattie caroll
liens sur Jimboland autour de Bob Dylan
Joan et Bob Réflexions autour d'une photo
http://jimboland.hautetfort.com/archive/2008/01/27/joan-b...
Bob Dylan ,une biographie
http://jimboland.hautetfort.com/archive/2008/02/03/bob-dy...
Bob Dylan par Jerry Schatzberg
http://jimboland.hautetfort.com/archive/2006/12/05/bob-dy...
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24/05/2012
The Undead (Roger Corman 1957)
Assurément l'une des curiosités de Roger Corman , de par le mélange des genres et des époques d'abord, ( sorcières, hypnotiseurs, chevaliers, diable et diablotin ), entre maléfices et voyage dans le temps et autour d'un scénario malin proche du conte de fées Corman nous offre un film visuellement beau ( un noir et blanc limpide contrairement a pas mal d'autres productions de l'époque) et surtout une galerie de personnages truculents
Film court (1h08) et évidemment fauché (les nappes de brouillard pour masquer l'absence cruelle de décors) mais pourtant avec 2 chevaux, une calèche, un bourreau, quelques sorcières , un diable (trop drôle) , un diablotin ( plus que ridicule) Corman réussit a livrer un film de genre (multi-genres même) assez réussi.
Adapté du roman 'la réincarnation de Diana Love ' le film a été rebaptisée ' the Undead ' (sûrement pour raisons juridiques)
L'idée du conte de fées est évidente pour de nombreuses raisons ; une jeune femme en péril qu'on doit sauver, de la magie, des transformations en animaux (chat, souris, lézards chauve-souris...), bref, tout le panel des contes pour enfants, auquel vient se greffer la réalité, avec des séances d'hypnoses qui sont traitées avec le sérieux d'un décollage de fusée.
Corman se permettant ici donc des délires, transformant une plantureuse sorcière en chat noir, faisant danser des mortes-vivantes (scénes de danse macabre hors sujet mais totalement disjonctée) , des sorcières hideuses aux décapitations macabres tout les ingrédients de la serie B sont au rendez vous
Le rôle marquant du film étant celui interprété par Allison Hayes (qui jouera plus tard dans le mémorable 'l'attaque de la femme de 50 pieds' )
Elle y campe une pulpeuse sorcière gothique et surtout pulpeuse a souhait ; l'actrice véritable pin -up symbole de la femme plantureuse des années 50 illumine le film de ses atouts plastique et volant largement la vedette a la trop fade Diana (Pamela Duncan )
Incontestablement un des Corman les plus aboutis et des plus réussis
00:44 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
21/05/2012
R.I.P Donna Summer (1948-2012)
Après Whitney Houston disparue en Février dernier c'est au tour de l'inoubliable Donna Summer de tirer sa révérence .
Luttant contre un cancer des poumons contracté après avoir inhalé (selon elle) des poussières a New York lors des attentats du 11 Septembre l'interprete des tubes 'disco ' inoubliables et sulfureux des années 70 est décédée le 17 Mai 2012
Originaire de Boston (née Ladonna Andréa Gaines en 1948) Donna Summer a d'abord chanté dans les églises (elle a été très croyante toute au long de sa vie) ,sa chance intervient en 1968 ou on lui propose de reprendre un rôle dans la version allemande de la comédie musicale 'Hair '.
Elle part donc pour Munich futur berceau de la musique électronique et elle rencontre le duo Giorgio Moroder et Pete Bellotte
cette rencontre sera déterminante pour la suite de sa carrière.
c'est a cette période aussi qu'elle choisit son nom de scène , mariée a un peintre autrichien helmut Sommer elle change l'ortographe du nom en Summer qui devient son nom d'artiste pour l'éternité
Son véritable premier succès sera ' the Hostage ' en 1974 mais c'est en 1975 que la féline Donna Summer devient une star internationale , avant que le disco envahisse toute la planéte et surtout deux ans avant la vague 'saturday night fever ' (1977) l'album ' love to love you baby ' (1975) suivi de 'A love trilogy ' et de 'four seasons of love' (1976) font sensation
Le son identifiable des les premières notes ( le fameux 'munich sound ') ,la présence des synthétiseurs, la longueur des titres ( la chanson titre love to love you baby tirée de l 'album du meme nom fera date en raison de sa longueur sur plus 16 minutes) et l'audace du concept (les soupirs clairement érotiques, les paroles murmurées très explicites) vont propulser Donna Summer 'reine de la disco ' et des nights clubs
Le concept de la chanson occupant une face entière d'album et déclinée sensuellement sera a nouveau appliquée sur l'album suivant ( a love trilogy) cette fois le titre est ' try me, I know You can make it ' (18 minutes torrides ), cet album contient également une inoubliable reprise de 'could it be magic ' un titre écrit par Barry Manilow ' en 1973
En 1976 toujours parait ' four seasons of love ' un album concept bâti autour des étapes d'une relation amoureuses aux quatre saisons ,le 'hit' qui s'en détache sera 'spring affair '
L'album suivant 'I remember yesterdays ' est indiscutablement moins bon ,le style Donna Summer semble s'essoufler mais pourtant sur la piste 8 de cet album apparemment insignifiant figure une bombe absolue ,un tournant dans la production musicale de la fin des années 70 .
Le titre futuriste ' I feel Love ' va en effet connaître un destin inouï , il devient un standard incontournable des discothèques, le titre fulgurant mélange de disco et d'electro ne ressemble a rien de connu , numéro 1 dans de nombreux pays, 'I Feel Love ' décliné en remix de toutes sortes enflamme les nuits partout sur la planète
Le passage aux années 80 va faire de Donna Summer l'une des stars incontestables , elle apparait en 1978 dans la comédie musicale disco 'thank God it's Friday ' produite par la Motown elle y chante le titre 'Last dance ' qui sera aussi un succès planétaire , les tubes s'enchainent ","Mc Arthur Park ' (1978) une reprise fantastique d'un titre écrit par Richard harris dix ans plus tôt puis No more tears" (duo avec Barbra Streisand en 1979 ) , 'hot stuff et 'bad girls ' toujours en 1979 (extraits de l'album 'bad girls')
C'est évidemment l'apogée de sa carrière internationale et le virage des années 80 sera pour Donna Summer forcément difficile
Malgré une aura et un statut de star totalement intacts et malgré les collaborations prestigieuses (toujours avec Bellote et Moroder ) mais aussi Quincy Jones , malgré un nouveau hit fulgurant 'she works hard for money ' (1983) ,malgré sa participation a la B.O de 'Flash dance ' avec un titre moyen 'Romeo ' qui sera largement éclipsé ( a juste titre) par les tubes de Irene Cara ou Michael Sembello une page semble bien définitivement tournée pour la Diva du disco
C 'est vers 1984 que la religion prend de plus en plus de place dans sa vie au détriment de la musique et de la scène , elle vit retirée dans son ranch en Californie , se lance dans la peinture et disparaît de la scène internationale
Une polémique suite a un discours ( malencontreux ) sur les gays et sur le Sida (la punition divine selon la chanteuse alors très proche des 'Born again Christians' une église évangélique radicale trés controversée ) l'a fragilise auprès de l'opinion publique , elle est très sévèrement critiquée, perd beaucoup d'admirateurs suite a cette prise de position douteuse puis petit a petit Donna Summer est oubliée , elle tente un timide retour en 1987 puis l'année 89 avec 'another place time and time ' l'a relançe un peu mais la production 'Stock , Aiken and Waterman' caractéristiques des productions de l'époque ne fait en realité que transformer ( et utiliser) la chanteuse comme simple produit de l' usine a tubes des trois anglais .
La magie n'opére visiblement plus et Donna Summer n'est plus qu'une artiste du passé certes respectée , adulée mais prisonnière de son statut d'icône des années disco
Les années 90 puis les années 2000 reproduiront le meme schéma le dernier album 'crayons ' sortira en 2008 ,le public est depuis passé a autre chose
Elle conservera toutefois son statut de star jusqu'a la fin de ses jours ,elle aura vendu pres de 130 millions d'albums durant sa carrière
Donna Summer - Spring affair
Donna Summer - Mc Arthur park
09:38 Publié dans Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
18/05/2012
La femme-Guêpe (Roger Corman 1960)
En 1954 Kurt Neuman réalisait le classique du genre 'La mouche noire '(remake de David cronenberg en 1986 )
Quelques années plus tard donc; le roi de la série B Roger Corman qui surfant sur toutes les vagues cinématographiques ( horreur, gothiques,thriller,fantastiques) proposait a son tour sa vision autour de l'homme insecte avec 'la femme guêpe'
Ici l'homme est une femme , une belle femme d'affaires dont l'entreprise de cosmétiques est au bord de la faillite alors quand un savant un peu cinglé lui propose le Graal a savoir la méthode pour rajeunir la belle femme d'affaire (Susan Cabot) fonce tête baissée dans le projet et accepte de financer les recherches de ce professeur tournesol (que tout le monde devine charlatan des les premières secondes sauf elle bien entendu) , bien plus elle accepte de devenir le cobaye humain de ce cinglé qui n'a expérimenté sa formule que sur des animaux
le rapport avec les guêpes me direz vous ? et bien figurez vous que le professeur fabrique sa lotion de rajeunissement avec.......... de la gelée royale de guêpes ( ben voyons !)
La guêpe qui comme tout le monde le sait dévore ses victimes je vous laisse deviner des effets secondaires du traitement testé par l'intrépide Janice
Film court (1h13) plutôt pas mal dans la construction et l'idée mais qui sombre dans le ridicule absolu des qu'apparait la '''créature' (Collant noir , antennes et masque de carnaval) une fin baclée ,une série B ou Corman aurait était mieux inspiré de ne pas montrer la créature cette femme guêpe qui ne ressemble a rien (et surtout pas a une femme insecte) fait glisser le film vers un ridicule qui gâche notre plaisir.
Attention la femme guêpe (enfin presque ! )
13:45 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
17/05/2012
L'attaque des sangsues géantes ( Bernard .L. Kowalski 1959)
réalisé par Bernard L Kowalski et produit par Gene Corman frere de Roger Corman l'un des papes de la série B américaine cette 'attaque des sangsues geantes ' est (comme la plupart des productions Corman) un film court (62mns) qui s'inscrit dans la série des films a créatures mutantes
En pleine guerre froide et surtout en pleine paranoïa du nucléaire la radioactivité a bon dos et transforme a peu près tout ce qu'elle touche , ici ce sont des sangsues (il fallait quand même y penser) qui kidnappent de pauvres habitants tous plus idiots les uns que les autres pour les retenir sous l'eau dans les marais , dans une cavité afin de les pomper de leur sang petit a petit
Pas très ragoûtant tout ça me direz vous ? Sauf que les sangsues en question (sorte de gros canaux pneumatiques degonflées avec tentacules et ventouses )
Disons le clairement ici tout est ficelé de bric et de broc (le charme des series B fantastiques) dialogues désopilants de mievrerie, comédiens catastrophiques, montage a l'emporte piece, son pourri, personnages stéréotypés (ah l'écolo de pacotille ! ) , scénario sans veritable interet , monstres caoutchouteux a hurler de rire, du grand n'importe quoi ! mais on le sait avant même de glisser le DVD dans le lecteur
surement tourné en 2 ou 3 jours maximum , al'économie et a la va vite vraisemblablement avec du materiel de recupération cette" attaque des sangsues geantes" reste cependant une curiosité comme le catalogue des freres Corman en regorge
13:58 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
08/05/2012
Les témoins (André Téchiné 2007)
Vous est il deja arrivé en parcourant les critiques des magazines spécialisés de vous demander si vous avez vu le même film qu'eux?
Il peut arriver également que l'on s'interroge sur la perception du film ,les critiques donc les 'professionnels ' ont adorés et moi humble spectateur je suis passé a complétement a coté que s'est il donc passé ?
C'est précisément cette délicate question qui me poursuivait tout au long du pénible visionnage du film de Téchiné ' les témoins '
Ayant évidemment lu toutes les critiques dithyrambiques et unanimes autour du film je remettais en question mon sens du jugement et ma qualité de critique amateur
Mais non décidément non rien n'y fait car ici tout est insupportable de prétention, de parisianisme , de suffisance
le sujet pourtant intéréssant 'l'arrivée du SIDA a l'aube des années 80 est donc la toile de fond des' témoins' mais téchiné nous entraîne dans une invraisemblable suite sans queue ni tête , ses personnages sont caricaturaux a l'extreme a commencer par le jeune Manu provincial gay monté a Paris (Johan Libereau la découverte de Téchiné se posant la en insupportable tête a claque)
Michel Blanc pourtant très investi dans le film fait ce qu'il peut mais son personnage de médecin homosexuel reste peu crédible ,Emmanuelle Beart dont la plastique semble carrément obséder Téchiné est égarée dans un scénario ridicule et enfermée dans un personnage grotesque, Sami Bouajila (le flic macho a qui le jeune provincial révèle son coté homo) est aussi a la ramasse dans un rôle casse-gueule
Enfin Julie Depardieu Incarne la jeune artiste bobo (la chanteuse d'art lyrique qui préfère vivre dans un hotel de passe )
Passons sur les erreurs de reconstitution de l'époque (Techiné devrait savoir que les clio ou les velsatis n'existait pas encore en 80 , pas plus que le Pass Navigo) Passons sur les draps libélles hôpitaux de Paris 2006 (l'action se situe en 80) Passons aussi sur les dialogues d'une platitude et d'une nullité presque risible (personne ne disait 'je pete les plombs ' en 80 Mr Téchiné ,passons aussi sur cette insupportable voix off faussement intellectuelle)
Passons sur le choix du titre 'marcia baila ' des Rita Mitsouko dans la scène du bar entre Manu et Sandra la jeune prostituée et rappelons que ce titre est sorti en..........1985
Comment qualifier certaines séquences qui sont sincèrement pour moi au delà du grotesque (les tapins " en goguette" dans les jardins remportant haut la main la palme du ridicule absolu )
Tant d'erreurs et d'anachronismes , tant d'interprétation surjoué par des comédiens entrainés dans un naufrage qu' apparemment ni l'intelligentsia parisienne ni les critiques bien pensants ( pro -téchiné ) n'ont pas relevés font au bout du compte des 'temoins un film insupportable
bref c'est pour moi un film vraiment raté , peut etre l'un des pires de Téchiné (en perte de vitesse progressive depuis les années 90) téchiné au passage étant qui je l'avoue au regard de sa filmographie un réalisateur qui m'a rarement emballé
j'oublie donc rapidement ces 'temoins' sans intêret pour me souvenir du Téchiné que j'aime (Hôtel des Amériques -Ma saison preferée - j'embrasse pas)
00:40 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
06/05/2012
Marquee Moon (Television 1977)
Tom verlaine qui possede au passage l'un des plus joli nom pour un leader de groupe est un artiste qui s'est nourri d'une certaine culture musicale new-yorkaise puisant ses racines et son inspiration tant dans le jazz de Coltrane que sur le bitume de la grande pomme ; il pourrait être le petit frère spirituel de Bob Dylan ou de patti Smith son groupe s'appelle Television et son premier album Marquee moon
ce disque devenu totalement cultissime va brandir haut et fort l'étendard d'un underground new yorkais bouillonnant.
Nous sommes au printemps 77 et c'est dans une atmosphère et un climat propre a cette période de créativité que va sortir ce disque lumineux a la fois totalement maitrisé techniquement mais qui s'offre aussi des libertés inouïes.
Le titre chef d'oeuvre total de plus de 10 ' et qui donne son nom a l'album est une pure merveille qui va a l'encontre du format des titres courts (The Ramones) de l'époque , le genre de truc que tout musicien rêve un jour de pondre.
Tout au long de ce Marquee moon devenu depuis toute ces années l'un des albums les plus écoutés (sur ma platine s 'entend ) on est subjugué tant par les guitares que par la voix incroyable de Verlaine.
Marquee moon restera pour moi definitivement le disque symbole d'une certaine idée du 'punk' et Tom Verlaine sera pour l'éternité le punk en gilet tel qu'on peut le voir sur la pochette
il se pose la en revers de Johnny Thunders ou de Richard Hell (qui quitta Television pour former Richard Hell & the voivoid et écrivit un jour rien de moins que l'hymne du 'no future ' le fabuleux blank génération ) .
Sorti en 1977 ce disque ne semble pourtant pas avoir de prise sur le temps c'est souvent a cela que l'on reconnaît les oeuvres importantes et Marquee moon fait indiscutablement partie de cette catégorie la , c'est a la fois un disque puissant ; intense et habité , une oeuvre musicale essentielle voire obligatoire.
Television - marquee moon
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