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26/02/2017

Le locataire ( Roman Polanski 1976)

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Il est des films dont l'univers est difficile d'accès, il est des films dont on ne sort pas tout a fait indemne, c’est incontestablement le cas du "locataire".

Roman Polanski; à la fois réalisateur et interprète principal de cette adaptation d'une nouvelle de Roland Topor nous plonge dans un monde inquiétant, un univers oppressant peuplé de sinistres et fascinants personnages.
La lente spirale aux confins de la folie et de la paranoïa ; l’exploration du cerveau malade et dégénéré de Trekowski ( interprété par Polanski lui-même); son lent cheminement vers nulle part; le climat malsain entre le rêve et la réalité ; le cauchemar et l'absurde font du  "locataire" un film totalement a part a la fois attirant et éprouvant.

Polanski offre ici  a Isabelle Adjani un de ses  rôles les plus  difficiles mais c'est évidemment  la performance folle  et hallucinée  de Polanski lui même  au confins de la folie  qui donne au film son atmosphère glaçante.
La musique particulière signée Philippe Sarde  qui rythme le film contribue a renforcer  le climat étouffant et on pense souvent a l'univers de Kafka (Polanski adaptera par ailleurs  'la métamorphose' au theatre quelques années après avoir  réalisé ce film étrange et dérangeant.

21:19 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

24/02/2017

Le Bon , la Brute et le Truand (Sergio Leone 1966)

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C'est tout simplement incroyable mais cette merveilleuse cinématographique a déjà un demi siècle

Réalisé par le Maitre Sergio Leone en 1966 Le Bon , La Brute et le Truand est le  troisième volet de la trilogie du 'dollar ' apres 'pour une poignée de dollars en 1964 suivi en 1965 de ' et pour quelques dollars de Plus '

On y retrouve pour la troisième fois (et la dernière) une collaboration artistique entre Sergio Leone et Clint Eastwood deux personnalités qui ne s'entendaient guère et dont les relations sur le tournage furent très complexes

Magnifiée par la bande son d'un autre Maitre Ennio Morricone cette fresque de 180 minutes s'impose depuis des années comme une référence absolue du genre western - spaghetti mais dans ce genre fourre-tout souvent composé de series B ou de réalisateurs   travaillant sous nom d'emprunt 'le bon , la brute et le truand   est quant a lui un film extrêmement maitrisé et totalement abouti.

Chef d'oeuvre de mise en scène et de lenteur qui fait la part belle aux paysages (grandioses) et aux acteurs (avec les fameux gros plans hallucinants qui vont bâtir le mythe de ce film hors normes)

Le scenario habile nous entraine sur fond de guerre de sécession dans une épopée  a trois autour des personnages de Sentenza ( lee Van Cleef) , de Blondin interprété par un Clint Eastwood aussi économe en paroles qu'efficace avec son revolver et de Tuco (Elli Wallach savoureux en crapule sans foi ni loi)

 Décors époustouflants  , dialogues épiques , mais aussi silences et regards , scenes cultes , seconds rôles et gueules cassés choisis avec soin par Leone ( Mario Brega) tout ici est sublime de maitrise et regale le spectateur embarqué avec les trois personnages dans la course au trésor volé des confédérés.

Une course ou associé malgré eux le bon ,la brute et le truand se retrouvent sous le soleil de plomb  du cimetière de Sad Hill (incroyable décor que Leone a fait construire dans la Nevada Espagnole) et c 'est dans un cercle de pierre et de mort (qui rappelle la corde au cou De Tuco) que le règlement de compte final et épique aura lieu  dans une longue séquence crescendo filmée avec génie et maestria par un Leone au sommet de son art

Chef d'œuvre Majeur d'un genre pourtant mineur (le western spaghetti) le bon ,la brute et le truand va hanter des générations de réalisateurs , (Tarantino en tète ) qui vont piocher dans ce film grandiose des éléments et des références pour leurs propres réalisations .

 

 

14:23 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

22/02/2017

Mellow Gold (Beck - 1995 )

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Beck , Qui est donc ce vilain petit canard qui vient s’inviter dans la cour des grands au milieu des  années 90?

Qui est donc ce  drôle de type avec  sa dégaine d’adolescent endormi,  effarouché  ,  malingre , timide presque transparent.?

Beck Hansen de son vrai nom va pourtant  frapper fort , très fort  avec Mellow gold" son troisième album  ( le premier  sur  une  'Major ') un disque O.V.N.I porté par un hit monumental ‘loser’ et son refrain désormais célèbre ‘I’ m a loser baby , Why  don’t you kill me ? .

Inclassable , hors des modes  Beck , sorte de  Géo Trouvetout de la musique moderne bidouille ,  invente , échantillonne , mélange  les sons et les instruments ,son disque n’est rien d’autre qu’un gigantesque shaker  ,un chantier ou se télescopent le Blues , le rap , le hip-hop ,la funk , l’électro  , la pop et le disco.

Dans ce Mellow gold ou rien en semble être contrôlé tout  curieusement parait pourtant  être a sa place   il y  a vraiment du génie chez cet artiste atypique, certes tout les titres ne sont pas de la trempe du fulgurant single mais  il y a sans cesse de quoi s’étonner, de quoi s’enthousiasmer  ("pay no mind  '  ' beercan" )

.Le résultat ne ressemble a rien de connu et c’est parce qu’il existe des explorateurs sonores, des défricheurs  de la trempe et du culot de Beck  que la musique peut sans cesse évoluer. Ici dans ce génial  bric a brac sonore chacun pourra fouiller a sa guise  et y  trouver ses propres trésors,

Quant a ‘Loser ‘ il s’installe  désormais dans la liste légendaires des plus grands ‘singles ‘ de l’histoire ni plus  ni moins. En écrivant cette chronique je me rappelle soudain ma rencontre avec cet artiste inouï, venu a Paris pour un concert au Bataclan (vers la fin de 1995) nous avions échangé quelques idées  sur l 'actualité musicale du moment et bavardé quelques instants , j’étais stupéfait de voir un garçon effacé et timide a l’opposé de sa musique culotté et décomplexée , il m’avait dédicacé le livre que j’étais alors en train de lire et  je me souviens qu’il s’agissait  de Trainspotting de Irvine Welsch ,un livre dans lequel l’auteur fait dire a son héros  "Nous  sommes en 1995 le monde change et les musiques changent  aussi"

Beck à l’image de ce Mellow Gold fulgurant  et culotté en est le plus parfait exemple.

 

Beck - Beercam


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Beck  -  loser


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18/02/2017

The Concert in Central Park ( Simon & Garfunkel 1981)

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Certes ce  n'est pas un choix très rock'n roll mais je persiste a penser que le duo Paul Simon & Art Garfunkel reste ce qui s'est fait de mieux dans le genre pop -folk

Ce live enregistré en plein New - York  un jour de septembre 1981 résume la carrière incroyable de ce  tandem composé d'un compositeur et mélodiste hors pair (Simon) et d'un chanteur - troubadour a la voix exceptionnelle (Garfunkel) .

Parfait best-of  ce live at central park regroupe tous les hits planétaires (Mrs Robinson- the sound of silence - Bridge over trouble water - the boxer-Scarborough fair) le duo ose aussi deux reprises plus ou moins réussies (maybellene de chuck Berry ) et wake up little Susie  des Everly brothers)

19 titres pour un double-album enregistré devant 500.000 personnnes et dont il convient de mentionner la qualité inouie  pour un enregistrement plein air  dans une ambiance qui rappelle davantage le climat d'un festival que celui d'un concert.

Le succès sera planétaire pour ce double-album (19 titres) qui clôture une collaboration entamée au début des années 60 ,l 'osmose entre les deux amis d'enfance est évidente et  même si ils n'ont plus joué ensemble depuis onze ans on sent bien  que pour eux comme pour leur public ces retrouvailles  sont un réel bonheur .

Certes leur musique folk gentillette et innocente peut paraître un brin démodé mais elle n'en conserve pas moins un indéniable charme qui opère  encore a l'écoute de ce disque consensuel mais néanmoins admirable.

 

the sound of silence -live central park 1981

 

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14/02/2017

Bob Dylan ( Bob Dylan 1962)

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Revenir aux sources ,au tout début quand le futur prophète définitif de la musique moderne avait 20 ans et  courait les cachets dans les clubs de Greenwich village a new York

Car évidemment ce premier album est historique il permet déjà de tout capter, de tout comprendre.

Enregistré pour 400 dollars et en trois jours fin 1961 (pour une sortie en 1962) c 'est un Dylan seul a la guitare et a l'harmonica   qui va graver en quelques prises les 13 pistes qui vont composer ce premier album que le troubadour va appeler en toute sobriété 'Bob Dylan'

Evidemment le jeune musicien est fasciné par le blues du delta , le folk traditionnel et 11 des titres de ce disque mythique seront des reprises   des standards revisités

Dylan proposant ici deux compositions personnelles ' talkin' New York ' un titre très autobiographique et ' song for Woody ' la chanson composée en hommage  a son idole Woody Guthrie alors très malade et qui décédera en 1967

Malgré un accueil mitigé le disque ne se vend pas pire,  la maison de disque ' (Columbia ) ne souhaite  pas garder Dylan sous contrat le trouvant trop 'ordinaire ')

l'histoire prétend par ailleurs    que John Hammond le grand   producteur et découvreur de talent (Count basie , Billie Holiday , Leonard Cohen) leur répondit cette phrase restée célèbre   ' "Vous devrez   d 'abord passer sur mon cadavre avant de virer Dylan"

 

A  l 'écoute de ce premier album c 'est l 'énergie et la voix de Bob Dylan qui surprend , il s'attaque aux standards du répertoire   blues   avec une frenesie et une colere contenue qui explose même furieusement sur certains titres ('fixin to die ' 'in my time of dying ')

Sa version du classique 'house of rising sun' est une merveille absolue tout comme sa version débridée de 'Man of constant sorrow 'un titre qui sera remis au gout du jour sur la formidable bande son de' O Brother ' le film hilarant des frères Coen prés de quarante ans plus tard

Dylan se jette ici  corps et âme tout au long de cet album enragé, parfois au bord la rupture dans le chant ou l harmonica   , sans le savoir il écrit une page d 'histoire de la musique

A l'heure ou il enregistre ce premier album il n 'est encore pourtant qu'un gamin débraillé d'a peine 20 ans , un jeune musicien bohème avec  un culot monstre et un génie qui gronde et sommeille en lui

En écoutant ce premier album décomplexé on peut déjà capter l 'essence de ce que Dylan va devenir , on peut comprendre déjà dans les balbutiements de ce premier album   l'essentiel du génie en puissance.

Le monde sera bientôt aux pieds de Dylan et a l'écoute de ce premier disque jouissif et plein de  fureur on peut aisément comprendre pourquoi

 

 

Bob Dylan -   fixin'  to  die


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Bob Dylan  - talkin' New York


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Bob Dylan - in my time of dying


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Bob Dylan - Highway 51


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Bob Dylan  -  house of rising  sun


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12/02/2017

Passover ( The Black Angels 2007)

the black angels,passover

 

 

 

 

 

 

 

 The Black angels  -  better off alone 


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Sorti il y a 10 ans  et  encensé par la  presse  rock ( disque du mois dans le rock & folk de Novembre 2007)  Passover est un album qui vous tombe dessus comme une bombe  ,un disque fulgurant  , violent ,intense qui tranche vraiment avec tout ce que le rock a pris pour  habitudes (bonnes ou mauvaises) de nous proposer ces derniers semestres.

The Black Angels (le nom est un hommage a 'the black angels death song " mythique chanson du premier album du velvet underground) est donc une vraie  tuerie  sauvage  .

Ce rouleau compresseur  rock ne nous arrive pourtant pas  de New York ou de ses faubourgs mais d'Austin  et cet album malade et empoisonné   comblera d'aise  tant les fans transis de  Cold Wave  que tout les fondus de l'Underground, en  bref tout ceux qui continuent (comme  moi) d'encenser le son crade et sale  et  les guitares distordues  .

The Black Angels se posent en Petits frères d'armes des Black rebel motorcycle club  en  fils spirituels des Stooges élevés au biberon Velvet, on notera aussi chez eux une touche très Morrisonnienne dans la voix du leader  Christian Bland .

 "Passover" c'est donc douze missiles brûlants balancés avec une furia toute contenue et une folie presque palpable. On pensera  aussi  , outre les références déjà citées plus haut a joy Division (notamment sur l'hypnotique "the sniper at the gates of heaven ") ou encore a Brian Jonestone Massacre .

Mais au delà des inévitables (et louables) inspirations The Black Angels nous proposent un rock pur jus débarrassé d'artifices superflus  et d'effets d'une quelconque nature . ici  c'est noir , ici  c'est glauque ici c'est malsain  et pour en être convaincu glissez donc "Passover " dans la platine  , mettez le volume a fond et dégoupillez 'young men dead"premier titre qui ouvre l' album et donne immédiatement le ton et même si  quelques titres sont un peu en deçà ( "bloodhounds on my trail ")  , la grande  majorité  ("manipulations ' " call to arms " "the first vietnamese war"  " better off alone "  sont totalement envoûtants et vous laissent des la première écoute sur le carreau.

 

Pour info signalons que le groupe  s'est non seulement  inspiré d'un titre du velvet Underground (The black angel's death song) pour son nom de scène mais que leur  logo rend également hommage a Nico  (vous avez dit culte?)

 

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The Black Angels  -  Young  men  dead 


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