31/01/2017
Our mother , the mountain ( Townes Van Zandt 1969)
Townes Van Zandt - Kathleen
Les initiés ,les connaisseurs le savent depuis longtemps Townes Van Zandt est un artiste a part , compositeur écorché et tourmenté , il est certainement l'une des plus belles voix de la musique américaine contemporaine
Son parcours atypique fait de lui un cas totalement a part .originaire du Texas il aura donné a son rare public des pages artistiques inoubliables
Suivant ses envies, suivant son instinct , obéissant a aucune règle en place ou a aucun système il fut capable de tout plaquer des années durant pour vivre en ermite dans une cabane coupe du reste du monde.
Son mode de vie instable et inconstant , sa volonté absolue de conserver une totale liberté , sa fuite en avant permanente , ses dépressions chroniques , l 'abus d'alcool , de drogues , de médicaments , tous ces éléments qui certes , composent la légende auront au final ruiné Peu a peu une carrière qui aurait pu (qui aurait du )être flamboyante
Fils d'une famille aisée (Son père a fait fortune dans le pétrole) il aura très vite quitté le cocon familial pour partir sur les routes ou sous les influences communes de Dylan et Lightnin Hopkins il finira par atterrir a nashville ou sa carrière artistique commencera vraiment
Fragile psychologiquement il aura souvent puisé dans ses souffrances personnelles et son mal de vivre les inspirations pour une poignée d'albums qui sont reconnus désormais comme essentiels
Our Mother , the mountain publie en 1969 que Townes Van Zandt reconnaissait comme son véritable premier album ( Il a longtemps dénigré "for the shakes of song" son premier album enregistré en 1968) fait évidemment partie de ceux la
Ce disque pure merveille d'harmonie folk et country est désormais une référence ; l'écouter près d'un demi siècle après sa sortie reste un moment unique de grâce et de bonheur , le découvrir (pour tout ceux qui ne connaissent pas Townes Van Zandt) sera a coup sur une expérience musicale bouleversante
Celui que l'on surnommait le Van Gogh de la musique américaine aura bien malgré lui bâti une réputation d'artiste culte et maudit
Même si il fut quelque peu Réhabilité de temps avant sa mort (en 1997) grace a de nombreux groupes ou artistes se revendiquant de son influence (Cow boy junkies , Tindersticks) Townes Van Zandt reste un artiste peu connu du grand public et le decouvrir au travers de cet imense album vous procurera a coup sur un choc musical important.
Townes Van Zandt - Second lover song
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29/01/2017
Les Portes du Soleil - Algerie pour Toujours - ( Jean Marc Mineo 2016)
En regardant l'affiche de ce film on croit d'abord rêver
Le casting est si improbable qu'il déclenche inévitablement de la curiosité car non vous ne rêvez pas car au dessous du nom de l 'inconnu Zacharia Ramdane ( il est aussi le producteur ce ce film mémorable a bien des égards) on voit les noms de Smain Fairouze (oui , oui le Smain comique qui a tenté (en vain) depuis sa disparation des écrans radars du rire ( enfin du rire!!!!n exagérons rien!) de se reconvertir au cinéma et dont la filmographie est disons très......médiocre.)
Lorie Pester est bien l'insupportable chanteuse Lorie (ici dans le rôle invraisemblable d 'une psychopathe garde du corps ) et de Mike Tyson le célèbre ancien champion du monde de boxe.
Voila pour le casting , révélateur deja d'une catastrophe cinématographique annoncée .
Le scénario relève quant a lui du grand n'importe quoi il est financé par des fonds algériens (l'inutile 'Algerie pour toujours ' rajoutée au titre du film c'est surement une idée de leur part ) et distille un contenu patriotique qui laisse songeur.
Le fils d'un ancien combattant de l 'O.A.S ( Smain en Tony Montana de cafétéria) revient activer une cellule pour prendre le pouvoir en Algérie . Il est accompagné dans sa mission par sa fille adoptive (Lorie) qui se déchaine et dégomme tout ce qui bouge
Un agent des services secrets algériens (le lent et mollasson Zacharia Ramdane au potentiel d'acteur proche du néant) tente en vain de s'y opposer par une infiltration secrète au sein des activistes.
quant a Mike Tyson il est la tout a fait par hasard dans une seule et unique scène ou il se bat dans une boite de nuit , il est au générique de ce film par le hasard de sa présence en Algérie pour la promotion de son livre, il le signale lui même a la fin de sa séquence (pourquoi se priver ?)
Pour faire simple on peut dire que ce film ferait passer 'Taxi ou ' le transporteur ' pour du Scorsese tant le film est de la première a la dernière séquence d'une nullité abyssale
le réalisateur (n 'exagérons rien) fait (vraiment) n'importe quoi usant jusqu'à l 'écœurement des zooms , des ralentis , des accélérés si bien aucun plan ne dure ici plus de 3 secondes
En voulant créer un style il fusille littéralement toute cohérence dans la vision du film , le résultat est clairement épuisant pour le spectateur
Nous ne sommes pas ici dans un film a petit budget qui pèche par souci d'économie ; non au contraire tourné a la demande des partenaires financiers en Algérie ( bien qu'il n'y ai quasiment pas de scènes extérieures ) le film bénéficie de moyens conséquents mais a force de prétention et de suffisance il en devient insupportable a regarder
Jean Marc Minéo (un ancien champion de kung -fu) livre ici un film qui fait honte au cinéma car même en cherchant bien il n'y a absolument rien a sauver
Dialogues affligeants dignes des pires télés réalité , invraisemblances totales , séquences ridicules Smain devant les trophées de l O.A.S écoutant les discours des militaires putschistes de la guerre d'Algérie , cascade automobile pitoyable avec une WV coccinelle , Lorie Chez le psychiatre , bref les scènes a se tordre de rire ne manquent pas durant les 90 minutes de cette lobotomie cinématographique
rendons grâce au spectateur car il faut quand même être courageux pour rester devant une telle bouse car c'est un fait Nous sommes bel et bien ici face au degré 0 du cinéma.
12:34 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
19/01/2017
Mon Oncle Benjamin (Edouard Molinaro 1969)
C'est un film qui fait du bien , c'est un film que l 'on peut qualifier de jubilatoire et d'une franche paillardise drôle et aiguisée.
Réalisé par Edouard Molinaro qui sortait de deux films 'compliqués ' avec De Funes (les deux hommes ne sont pas entendus du tout tant sur 'Oscar ' que sur ' Hibernatus ' deux adaptations de pièces qui rencontrèrent malgré les tensions Molinaro - De Funes un grand succès.
Pourtant en cette année 1969 Deux drames ternissent la bonne humeur et l 'esprit libertaire voire anarchique de ce film .
En premier lieu le décès dans un crash d'avion de la femme de Molinaro et le diagnostic délivré a Brel et dans lequel ce dernier apprend le mal incurable dont il est atteint.
Cette nouvelle terrible va décider Brel a faire de 'Mon Oncle Benjamin ' une thérapie et l 'acteur qu'on imaginait mal dans le registre de la comédie va s'y révèlera délectable
C'est certainement sa prestation dans le rôle du Docteur benjamin Rathery qui décidera des metteurs en scène comme Claude Lelouch ou Jacques Veber a lui proposer les futurs rôles inoubliables dans deux comédies majeures des années 70 a savoir 'l 'aventure c'est l 'aventure ' (1972) et ' l'emmerdeur ' (1973)
'Mon Oncle Benjamin ' est une comédie en costumes (l'action se passe au XVIIIe) aussi drôle que poétique et qui fait la part belle a la liberté, a l 'amitié aux joies épicuriennes, un film qui écorche clairement la noblesse ( et le clergé) et dans lequel on retrouve autour du grand Jacques inoubliable médecin de campagne un peu ( beaucoup) ivrogne , contestataire , coureur de jupons , méprisant l'argent et éperdu de liberté (et de son célibat) des seconds rôles épatants de Paul Preboist en huissier-poète délirant a Claude Jade délicieuse et craquante sans oublier Armand Mestral , Bernard Blier (irrésistible marquis de Cambise) ou encore Paul Frankeur
Il y a clairement un peu de Cyrano de Bergerac dans Benjamin Rathery et si on rit franchement a ce film insolent et cynique la fin laisse place a une douce mélancolie pour une scène de dernier repas et d'enterrement d'une grande poésie.
un film thérapie a voir de préférences en dégustant une bonne bouteille de vin.
01:15 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
15/01/2017
Zazie dans le métro (Louis malle -1960)
Sorti peu après Les 400 coups de François Truffaut , Zazie dans le métro souffre quelque peu de la comparaison avec ce chef d'oeuvre incontesté .
Adapté d’un roman populaire de Raymond Queneau (les 400 coups étant un scénario original de leur auteur) il est difficile de classer ce film et on ne saurait dire s’il fait ou non partie ou non de la nouvelle vague.
Au bout du compte cette adaptation n’est qu’a demie réussie, la première partie est un véritable régal et on y retrouve l’univers fantasque et burlesque quasi- surréaliste de Queneau ,la seconde sous prétexte a la loufoquerie souffre d'une trop grande confusion
La découverte de Paris en compagnie de Zazie reste cependant irrésistible de drôlerie et d’humour mais malheureusement les personnages dont nous faisons connaissance tout au long de l’histoire nous font peu a peu quitter le monde du rêve pour la franche pantalonnade.
Zazie, elle l’a compris puisqu’elle s’endort durant cette dernière partie ratée tandis qu’autour d’elle les autres comédiens s’agitent en vain pour nous faire rire.
Si on veut bien faire abstraction de cette fin brouillonne Zazie dans le métro demeure divertissant grâce a sa loufoquerie absurde et son univers décalé
Evidemment le métro que souhaite visiter Zazie dans son périple parisien n'est qu'une métaphore du monde des adultes lequel monde nous est présenté ici comme peuplé d'individus cocasses et sans véritables identités ,Zazie espiègle , futée et effrontée observant de son oeil aiguisé cet univers la avec détachement et incompréhension .
Le roman de Queneau se révélant particulièrement difficile a mettre en scène on pourra conclure que Louis Malle n’a pas a rougir du résultat compte tenu des diffcultés et des risques évidents d'une telle adaptation.
23:33 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : zazie dans le metro, raymond queneau, louis malle
Silent Hill (Christophe Gans - 2006 )
Quelle daube monumentale et prétentieuse !!!!.
Rien absolument rien a sauver dans ce salmigondis cinématographique sans queue ni tête ( a part la très belle affiche)
Christophe Gans déjà auteur de l'exasperant 'Pacte des loups' s'enfonce encore davantage dans un style qui veut en mettre plein la vue au dépens du reste .Malheureusement si les effets spéciaux sont a la mesure des moyens offerts au réalisateur il manque l'essentiel a savoir tout ce qui peut faire un bon film -
Histoire embrouillée incompréhensible et invraisemblable , comediens totalement a coté de la plaque ,au final cette adaptation d'un jeu vidéo tout culte qu'il soit n'est qu'une perte de temps pour le spectateur qui finit par rire du ridicule abyssal de ce qu'il voit sur l'ecran (ah les zombies a la Thriller quel grand moment de rigolade) .I
l n'y a rien a comprendre ,rien a sauver du début a la fin . Bien plus qu'un ratage c'est un naufrage total !
23:26 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : silent hill, christophe gans
French Connection (William Friedkin -1971)
Il existe de nombreux films qu’on préfère éviter de revoir de peur de constater qu’il n’ont pas résistés au temps qui passe, on dit de ces films la qu’ils ont mal vieillis.
Je pourrais citer de très nombreux exemples mais une chose est sûre ‘French Connection ‘ le thriller malade de William Friedkin réalisé en 1971 ne fait pas partie de ces films usés par les années. J’aurais même tendance a penser le contraire car en revoyant ce film on peut mesurer tout l’avant-garde cinématographique dans le travail de mise en scène de Friedkin .
Ambiance crépusculaire, décors urbain trash a l’image d’un New York que l’on disait alors ‘ ville de tout les dangers 'car c’est bien une ville délabrée et apocalyptique que nous montre le réalisateur . délabré est également l’adjectif qui convient le mieux au personnage central de ce thriller Popeye Doyle le flic aux méthodes douteuses incarné par un Gene Hackman totalement éblouissant (oscar du meilleur acteur) . Inspiré d’un fait divers criminel authentique French Connection obtint cette année là l’oscar du meilleur film .Selon la légende la fameuse séquence de poursuite sous le métro fût filmé en temps réel caméra a l’épaule (par un Friedkin planqué dans la voiture d’Hackman) et les accidents durant la folle poursuite ne furent pas prémédités.
Légende ou prise de risque énorme (à la limite de l’irresponsabilité) quoiqu’il en soit le résultat est époustouflant et nous bluffe aujourd’hui encore.
Toute la maestria de Friedkin se mesure aussi dans la séquence de filature de Charnier (Fernando Rey) par Doyle (Hackman) c'est une vraie leçon de cinéma et un vrai bonheur de cinéphile , bonheur renforcé par la présence de Roy Scheider grand comédien des années 70 et qui incarne ici Russo, le partenaire de Doyle.
A noter que la fin laisse présager une suite (qui sera réalisée par John Frankenheimer) mais n’obtiendra qu’un succès relatif le second volet n’étant évidemment pas du niveau de ce chef d’œuvre mythique signé par un réalisateur qui pour son premier long métrage frappait un grand coup et offrait aux cinéphiles un polar urbain inoubliable.
23:20 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : french connection, william friedkin, gene hackman
Les Bas-Fonds (Jean Renoir 1936)
Adapté d’un livre de Maxime Gorki Les bas-fonds reste avant tout un grand film de comédiens.
Louis Jouvet dans le rôle d'un mondain déchu et désabusé y est savoureux tandis que face a lui Jean Gabin lui oppose sa force et son appétit de vivre.
toutes leurs scènes en commun de ces deux immenses comédiens sont magnifiques.
Ce classique du cinéma d’avant-guerre est une critique pertinente et cynique de la méchanceté et de l’hypocrisie de la race humaine dans lequel Renoir nous montre une société à deux vitesses avec les bourgeois et les nantis d’un côté et la misère populiste de l’autre avec son cortège de misère et de souffrances.
Pépel (Gabin) et le baron (Jouvet) tentent tous deux d’échapper a leur sinistre destin ; le premier y parviendra grâce l’amour et a la confiance d’une femme tandis que le second trouvera dans cette société d’oubliés le repos et la paix intérieure qu’il cherchait depuis toujours .
Beaucoup plus engagé qu’il n’y paraît les bas-fonds est un modèle de critique sociale de l’époque , un classique avec un grand C.
18:20 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
Sur le Rock (François Gorin )
François Gorin a été journaliste à Rock and Folk, puis au Matin de Paris, mais également à L'Événement et aux Inrockuptibles. Il est aujourd'hui critique de cinéma à Télérama.
Il a publié en 1996 aux Éditions de l'Olivier Sur le rock , un livre dont la lecture m'a non seulement passionné mais qui fut absolument fondamental pour moi.
Derrière cette magnifique couverture ou on retrouvait Dylan illustré par Guy Pellaert se cachait un drole de recueil présenté en neuf chapitres et qui contient près d'une centaine de réflexions de l'auteur sur la musique (pas seulement rock) et de ce qu'il en reste a l 'aube de l 'an 2000.
cet ouvrage est tout sauf une succession de dates ou d'évènements , il ne dresse pas non plus de listes ou ne propose aucun classement bien au contraire il se présente plutôt comme une balade et évoque avec pudeur et poesie des instantanés , des moments suspendus dans l 'histoire et dans le temps
Avec justesse, et sens de l épure , sans jamais chercher a convaincre ni a influencer le lecteur François Gorin nous emmène en balade au travers des neufs chapitres comme dans un évangile rock dont on ressort enrichi.
Avec lui pour guide nous traversons les époques , les genres musicaux nous croisons évidemment ceux que nous avons aimés , adorés, ceux que nous avions oubliés ,il y aussi ceux que nous découvrons pour la première fois
Comme un grand frère qui nous ouvre sa discothèque personnelle Francois Gorin nous régale , nous étonne , nous surprend et se fait le porte parole et le témoin de toutes les générations , de toutes les tendances,
A l' heure de "you tube" relire cet ouvrage en 2017 (je l'avais lu lors de sa sortie ) est un regal car on peut instantanément trouver l'illustration sonore dont parle l'auteur et ceci permet de mieux renforcer dans l'instant l 'impact du livre
Et puis il faut bien l'avouer c'est la lecture en 98 de cette" bible musicale" qui m'a donné l 'envie, le gout avec mes modestes connaissances et mes quelques phrases de vocabulaire (d'essayer) de chroniquer a mon tour
Avec Le temps qui sait ? j'arrivais a écrire une chronique qui pourrait atteindre 'au jardin de l 'intouchable' la merveilleuse reflexion de Francois Gorin sur 'five leaves left ' de Nick Drake , un pur moment de magie litteraire que je tiens évidemment a partager ici en conclusion.
Au jardin de l'intouchable - chronique de Francois Gorin ( sur le rock)
Au dessus de la photo il y a ecrit Nick drake en lettres anglaises et le titre 'Five leaves left ' on est en 1976 et l inconnu est mort depuis deux ans deja , il est mort méconnu a l 'âge de 26 ans
Serait-il vivant que rien n 'y changerait , sa voix est d'au delà , elle est comme une brise , elle est comme en équilibre sur des cordes qui auraient l 'épaisseur d'un fil, les cordes de guitare ou ses doigts se raccrochent et glissent, les cordes de violons d'un quatuor de chambre.
On rapporte le disque chez soi et soudain c'est un secret qui s'exhale comme le parfum d'une fleur .
On a découvert le plus beau disque du monde
Sa voix est un repli ; comme évaporée elle chante pour quelqu'un qui n'est même pas la qu'elle parle d'une femme ou d'une mouche les chansons sont proches de l'abstrait
c'est un frémissement qui les matérialise mais celui qui le ressent voir alors s 'ouvrir l'univers
10:42 Publié dans Culture, Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
14/01/2017
forever breathes the lonely world - The Felt (1986)
Pas besoin de tendre l’oreille bien longtemps pour deviner d’où viennent les influences de the Felt groupe composé de Lawrence Edwards et Maurice Deebanck ; il faut traverser l’atlantique et chercher du côté de Télévision ou de lou Reed pourtant The Felt n’est pas un groupe new yorkais loin de là puisqu'il nous arrive des brumes anglaises de Birmingham.
Forever breathes the lonely world dont il est ici question est leur sixième album et le second depuis leur signature chez creation record en 1986 (le premier disque signé étant un projet instrumental sans grand interet baptisé let the snakes crinkles their heads to death on peut donc considérer qu’il s’agit la de leur véritable premier disque pour ce fameux label écossais qui signa entre autres des groupes majeurs comme Jésus & Mary Chain, House of love, Primal scream, My bloody valentine et qui décrocha le jackpot en 1993 avec Oasis).
Auréolé d’un statut de disque culte il n’est pourtant pas le meilleur album du groupe et on peut lui préférer "Me and the monkey on the moon" paru en1989 qui lui est a mon sens supérieur.
Ce disque court (8 titres) est un peu monotone , voir répétitif ;les intros sont parfois lourdes et pompeuses , de plus pas un seul titre ne se dégage vraiment hormis le cynique ‘ All the people I like are those that are dead et même si la voix suave de Lawrence Edwards reste toujours agréable il faut avouer que dans l’ensemble ce disque ne séduit pas vraiment.
Paru plutôt confidentiellement en 1986 forever breathes the lonely world semble pourtant avoir grandement influencé un autre groupe venu d’Ecosse Lloyd Cole and the commotions qui sortira l’année suivante ‘Mainstream ‘ un excellent album auquel ce disque de The Felt fait souvent penser.
The Felt - all the people I like are those that are dead
19:12 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the felt, creation records
10/01/2017
Fame ( Alan Parker 1980)
Que dire de 'Fame ' sinon que ma deception est a la hauteur du temps qu'il m'aura fallu pour visionner ce film sorti en 1980 ?
Certes l'époque n 'est plus la même 37 années se sont écoulées depuis sa sortie et ca laisse évidemment des traces.
Depuis la fin des années 70 et tout au long des années 1980 le réalisateur anglais Alan Parker vit une période artistique assez faste ; les succès s'enchainent ("Midnight express' (1978) " The Wall ' (1982) ' Birdy' (1984) ' Angel heart ' (1987).' Fame ' est réalisé juste après le raz de marée 'Midnight express ' le film sera un enorme succes mais force est de reconnaître que les années ne l'ont pas bonifié bien au contraire
dialogues stéréotypés , personnages clichés , le film donne une impression très indigeste de fourre tout comme si ¨Parker avait voulu en 'mettre' un maximum dans un format de 2 h
On assiste donc a une succession de saynètes sans s'intéresser ni s'accrocher a un seul des personnages de cette école du spectacle ou Parker balaye large on y voit des apprentis comédiens, des apprentis danseurs, d'autres appelés a être artistes de stand -up ou musiciens ou bien encore chanteuses en devenir ..... bref tout ce beau monde reuni dans une cacophonie et une anarchie générale ahurissante.
De toute évidence 'Fame ' aborde trop de sujets et trop de thèmes variés , de plus les acteurs s'y révèlent assez moyen a commencer par Irene Cara enbellâtre de service totalement ahurissante de médiocrité
La musique elle aussi n 'a pas survécu au péril des années les chansons (on retrouve l insupportable Irène Cara) sont datées et dépassées a l'image des chorégraphies proposées dans cette comédie musicale qui si incontestablement fut un phénomène de société n'en demeure pas moins un indigeste film sans grand intérêt.
14:06 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
Nico ou la vie et la triste fin d'une icône
C’est par une dépêche brève et sèche que l’on appris la mort brutale de Nico en Juin 1988, une fin sans bruit et sans gloire pour la femme fatale, une hémorragie cérébrale et une minable chute de vélo sur un bas-côté quelque part a Ibiza clôturant une vie passée entre palaces et bas-fonds, entre paillettes et poubelles.
Personne ne venant réclamer le corps de l'ex diva du Velvet Underground un journaliste local écrira dans un journal local " Just another junkie looking for drugs in the sun ". Comme pour Jim Morrison, Brian Jones , ou Kurt Cobain et a l'égal de son mentor Andy Warhol la mort était en avance sur la légende .
Nico répétait : « Je suis sûre que mes disques se vendront bien mieux quand je ne serait plus en vie » et l'avenir lui donna malheureusement raison.
Depuis de nombreuses années plus personne n'attendait grand-chose de Nico, on se contentait de la savoir vivante, ou plutôt survivante quelque part en Europe, la belle et vénéneuse Nico, la mystérieuse Nico personnage hallucinée et autodestructeur du monde du rock et de la jet-set et ui vivait incognito sur l'ile d'ibiza pas encore devenue un des lieux mythique de la jet-set mondiale .
Elle aura été la protégée d’Andy Warhol qui la filmera avant de l’inviter a rejoindre le balbutiant et déjà légendaire Velvet Underground et lui permettre d'entrer a jamais dans la légende du rock
Si la silhouette sculpturale de la belle Nico est a jamais associée au Velvet Underground il faut rappeler qu'avant d'être la voix féminine d'outre -tombe du plus grand groupe new-yorkais de tout les temps la légende Nico était déjà en marche
Née à Cologne en 1943 sous les bombes, Christa Paffgen a 2 ans lorsque son père meurt dans un camp de concentration allemand, elle vit alors entre l'Allemagne et l'Italie et devient a 15 ans mannequin et modèle puis rencontre le photographe Nico Papatakis qu'il la rebaptise de son propre prénom, ce changement d'identité sera la deuxième naissance de la jeune fille. Elle tourne en 1958 pour Fédérico Fellini (la Dolce Vita) puis rencontre au hasard du tournage d'un film mineur le jeune premier Alain Delon dont elle tombe follement amoureuse celui ci l'abandonne rapidement sans savoir qu'un enfant naîtra de cette aventure, il se prénommera Ari et ne sera jamais reconnu malgré sa ressemblance frappante par son père, il sera élevé par Edith Boulogne la propre mère du comédien dans une triste banlieue parisienne du coté de Bourg-la Reine.
Nico a le don (ou la chance) de faire les bonnes rencontres, elle enregistre en 1962 a l'occasion d'un film secondaire 'strip-tease' une chanson (du même titre) signée Serge Gainsbourg puis rencontre plus tard Brian Jones, le pierrot lunaire des Rolling Stones qui l'emmène découvrir New-York et la présente a Bob Dylan qui plus tard composera pour elle.
Elle enregistre en 1965 son premier 45 t 'I'm not saying ' sous la houlette du producteur des Rolling Stones Andrew loog Oldham accompagnée de Jimmy page , en personne a la guitare puis elle rencontre le poète Gérard Malanga qui l'introduit dans le circuit très fermé du pape du pop art Andy Warhol .
Elle s'installe alors a New -York et s'impose comme un satellite de la planète Warhol ,le peintre est alors en pleine période de doute ou il se lasse de la peinture ,désireux d'explorer d'autres univers il s'attache a promouvoir un groupe sulfureux mené par Lou Reed et John Cale et d'y associer la voix unique de la belle Nico le reste appartient a l'histoire et l'album 'The Velvet Underground & Nico' va devenir l'album Culte parmi les cultes une référence absolue ,le mètre étalon de tout ce qui va s'enregistrer dans les années a venir
Nico ne chante que sur une poignée de titres mais sa voix présente et obsessionnelle sur 'All tomorrow's parties (la chanson préférée de Warhol) ' ' Femme fatale ' ou 'I'll be your mirror' marquera des générations d'artistes
La collaboration avec le Velvet ne durera que le temps de cet album magique et dès la fin de l'année 1967 Nico signe pour MGM et livre son premier album solo un diamant noir, brut et froid comme de l’acier : Chelsea girls Bob Dylan en personne lui écrit 2 chansons ,Jackson Browne jeune prodige musical de 17 ans lui en écrit également deux ( dont l'inoubliable 'These days' ) Tim Hardin lui offre le magnifique 'eulogy to Lenny Bruce' qui clôture le disque ,le reste des compositions étant signés par les anciens complices Lou Reed et John Cale et ce dernier produira même l'album.
Par la suite Nico se partagera entre le cinéma underground après sa rencontre avec le cinéaste français d'avant garde Philippe Garrel dont elle devient la muse ,elle tourne des films difficiles condamnés a n'être vu que par une poignées d'initiés (La cicatrice intérieure - les hautes solitudes) et la musique .
Son second album 'The marble index ' (elektra-1969) est totalement inclassable mais artistiquement très intéressant ,malheureusement la suite de sa carrière ne sera plus qu'une succession d'albums studios et de disques live plus ou moins bien enregistrés et souvent mal produits ,la drogue , l'impitoyable héroïne celle qui déjà a emporté Janis ,s'installe dans les habitudes de la chanteuse , errances , désoeuvrements , déchéances physique et morale deviennent le quotidien de Nico et malgré la rencontre et l'histoire d'amour fulgurante avec Jim Morrison 'le roi -lézard des légendaires Doors , le déclin est en marche
Nico ne supporte plus son image de femme fatale, elle se plait a dire qu'elle ne se lave plus et affirme aimer ses dents pourries, son visage bouffi devient méconnaissable, les yeux exorbités par le manque de sommeil et par le poison qui coule dans ses veines elle choisit délibérément de se lancer dans une auto destruction volontaire et prétend n'avoir aucun regret excepté celui de ne pas être un homme
On la retrouve au cours de tournées minables dans les rues glauques des grandes villes d’Europe de Paris a Copenhague en passant par Amsterdam, Berlin ou Barcelone toujours a la recherche de ce qui dirige maintenant son existence,toujours plus loin d’elle même .
Exilée a la fin de sa vie a Ibiza, refuge des hippies désenchantés et merveilleusement dépeint par Barbet> Schroeder dans son film 'More ' elle trouvera répit en tentant une cure de méthadone mais celle qui ne vivait que dans l'ombre ne trouvera pas la paix ni le réconfort sous le soleil brûlant, elle tire sa révérence en juillet 1988, sa mort n'étonne personne, beaucoup ne la savait même plus en vie.
Aujourd’hui l’œuvre et l’artiste ne font désormais plus qu’un : Nico est devenue LA Chelsea girl éternelle icône immortelle, grande sœur des futures PJ Harvey, Patti Smith, Marianne Faithfull (qui lui rendra hommage avec une superbe chanson ‘ song for Nico ‘ Nico devient alors l’objet d’un culte grandissant, en devenant tout a la fois la Belle au bois dormant et la Fée Carabosse du monde musical
Nico : These days
Nico - Chelsea Girls
Nico - Winter song
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08/01/2017
Magnolia ( Paul Thomas Anderson 1999)
Modèle de film choral ou les personnages et les histoires se croisent et se confondent "Magnolia " est , malgré sa longueur et ses 182 minutes intenses un film remarquable en tout point.
Certes , il faut s'accrocher car le cinéma vu et imaginé par Paul Thomas Anderson se mérite et peut parfois dérouter mais si on pénètre l'univers du réalisateur l'émerveillement est total
certes le sujet n' est pas de matière a se réjouir et les sujets abordés sont graves et douloureux ( la maladie , la mort, les regrets, le pardon , l'abandon, le deuil et les rendez vous manqués , ) mais on y parle aussi de suicides , de maladies incurables , de pères indignes mais aussi d'enfants prodiges, de sexe, de Télévision , d'amour et de rencontres.
Définir en quelques lignes un tel film relèverait d'un exploit dont je n'ai pas ici la prétention mais pour embarquer le spectateur dans le long voyage qu'est 'Magnolia ' il faut compter sur les comédiens incroyables qui composent les histoires de ce film incroyable
De Julianne Moore (sublime comme souvent) a Philip Seymour Hoffman (émouvant), de Tom Cruise (étonnant ) a William H Macy (bouleversant) sans oublier la révélation (pour moi) de ce grand film génial et malade Melora Walters fantastique en junkie désespérée et au bout du rouleau.
Tous ici sont les maillons d'une chaine humaine pleine de fureur et d'intensité Incarnant tour a tout les forces et de faiblesses de la condition humaine.
Portée par une jolie bande son qui mêle compositions de Jon Brion et chansons diverses ( Aimée Mann, Supertramp , Gabrielle) 'Magnolia ' Nous réserve , outre les prestations impeccables d'acteurs habités de purs moments visuels d'une force et d'un lyrisme foudroyant (la pluie de grenouilles) et des faces a faces d'une grande force émotionnelle , l'interview de Franck Mc kay (Tom Cruise) par la journaliste ,la rencontre entre le policier timide ( John C Reilly ) dans l'appartement refuge de Claudia (Melora Walters) ou encore le face a face desepéré de Linda ( Julianne Moore ) avec son vieux mari mourrant (jason Robards) en sont de plus bouleversants exemples parmi d'autres.
Pour toutes ces multiples raisons et pour plein d'autres qui vous appartiendront Magnolia s'impose avec force comme un film majeur du cinéma US et comme un grand film sur le hasard et la destinée .
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07/01/2017
Love Song (Philippe Djian )
Je ne me l 'explique pas mais le fil semble être rompu entre Djian et Moi
cet écrivain que j'ai aimé , que j'ai adoré ne me procure plus les sensations et les émotions du lecteur assidu de ses bouquins que j 'ai longtemps été.
Les signes avant- coureurs de mon désintérêt progressif ont commencés au seuil des années 2000 avec 'vers les blancs ' puis avec ' Incidences 'ces deux ouvrages n 'ayant rien en commun en terme d'impact que ceux qui m'avaient envoutés dans les années 80-90.
J 'ai découvert Djian avec ' Echine ' ' Lent dehors ' ' Crocodiles ' 'zone érogène ' maudit manège' ' Sotos ' et bien sur ' 37°2 , le matin et sa formidable adaption par Jean -Jacques Beineix
Non seulement je pénétrais un univers littéraire qui m'ensorcelait et me parlait mais Djian m'ouvrait vers des horizons nouveaux , c'est par lui (au travers des préfaces, des entretiens , des interviews) que je découvrais Richard Brautigan , John Fante , C'est lui qui me ramenait aussi vers Charles Bukowski que j'avais tres peu (trop peu) lu bref Djian était a mes yeux un auteur contemporain Français qui comptait dans ma vie culturelle et dont l'œuvre m 'enchantait véritablement .
Love Song donc , un bien joli titre de bouquin avec un sujet et des personnages qui me laissaient entrevoir qu'entre lui et moi ca pouvait a nouveau fonctionner mais malheureusement entre nous a l'image de Daniel et Rachel le couple de 'love song ', les choses se sont désintégrées et la magie n'opère plus
j 'ai donc subit ( a défaut d'apprécier ) la lecture de ce roman , évidemment j 'aurais tellement aimé qu'il en soit autrement , mais rien au fil des pages n 'a rallumé la flamme.
Sans doute je m'attendais un peu trop a retrouver la plume acide et très rock 'n roll de mon Djian passé ce n'est assurément pas le cas ici ou du personnage central de Daniel aux autres protagonistes décalés de ce livre triste et plat rien dans 'love song ' ne m'a ému ni même sensibilisé
Même le milieu de la musique que Philippe Djian pourtant connaît plutôt bien (ses références musicales de Dylan a Leonard Cohen sont irréprochables et on connaît la valeur de sa collaboration depuis des années avec Stephan Eicher ), est décrit ici avec une fadeur qui jamais ne nous passionne.
Ou sont passées les fulgurances , qu'est devenu le ton acéré d'écriture du plus americain de nos auteurs Français ? J'ai clairement passé la lecture de ce roman a me le demander
trop exigeant.....sans doute mais nous le sommes toujours davantage avec ceux qu'on aime ou qu'on a aimé.
10:38 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
05/01/2017
Merci Patron! ( Francois Ruffin 2016)
Arnault ton Univers impitoyable!
Ainsi pourrait -on sous titrer cet hallucinant documentaire passionnant et a voir absolument
il en résulte un constat sinistre et édifiant quant a notre monde moderne et ses dérives financières sans limites ni contrôles
Jamais larmoyant ni pleurnichard ce documentaire réalisé et conduit de main de maitre par François Ruffin (Robin des Bois moderne avec le cynisme en plus) nous donne tantôt envie de rire tantôt envie de vomir et s'il ne résoudra évidemment pas les dérives scandaleuses de notre société actuelle il a au moins le mérite et le courage de ne pas prendre de gant et de mettre les pieds dans le plat
Pour une fois que" le pot de terre gagne contre le pot de fer " ce n'est pas si souvent donc Bravo et Ruffin et Bravo a la famille Klur qui nous offre a sa manière une grande leçon de modestie de courage et d'humour.
a voir absolument
15:33 Publié dans cinéma, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
02/01/2017
Sign O the times ( Prince 1987)
On aura tout dit, tout écrit sur Roger Nelson Alias Prince , disparu brutalement en 2016
une chose ne peut être remise en question il est certainement l'un des artistes "blacks" les plus doués de toute l'histoire de la musique avec,entre autres John Coltrane , Miles Davis , Jimi Hendrix Stevie Wonder , James Brown Ray Charles ,ou encore Michael Jackson
.Ce n’est pas un hasard si j’ai cité ces noms d’artistes « blacks » car le génie de Minneapolis est en fait un savant mélange de tous ces artistes d'exception, une synthèse a lui tout seul.
Lorsqu’il sort Sign O the Times en 1987 Prince n’a pas 30 ans et jouit déjà d’une réputation et d’une popularité artistique quasi-universelle, ses derniers albums " purple rain"(1984)- "parade"1985) " around the world in a day (1985) "sont ahurissants de modernité et regorgent de titres d’anthologie
Prince n’a déjà plus rien a prouver de ses qualités exceptionnelles de musicien et d’arrangeur,ses concerts sont parmi les plus réputés et du haut de ses 1 mètre 50…il surclasse tout le monde et tutoie les anges.
Il ne lui manque que LE Disque définitif, celui qu’on retrouvera dans tous les classements et les play-lists celui qui résumera a lui seul la carrière fantastique de son auteur. Ce sera chose faite avec Sign O the times double album monumental qui fêtera ses trente ans prochainement et qui reste tout simplement ahurissant
fusion torride entre funk , blues , pop et jazz et teinté de hip-hop, ' Sign O the times ' est un disque de surdoué , du single ‘Sign O the times ‘ a ‘the balad of Dorothy Parker ‘(en hommage a Joni mitchell) en passant par "U got the look" , if I was your girl friend ,ou " the cross ", on ne trouve que des chefs d’œuvre , une succession continue de titres exceptionnels .
Pas moins de 15 plages musicales de rêve sur ce double album d’anthologie classé parmi les plus grands albums de tout les temps par bon nombre de magazines spécialisés
.Pour nous avoir laissé en héritage musical ce disque colossal et indispensable on pardonnera tout a Prince, des bandes originales de films approximatives (‘ graffiti bridge’ ‘Batman ’ )aux jeux de pistes identitaires entre Love symbol ’ou ‘ the artist ‘une mégalomanie galopante qui l'éloignera par la suite d'une partie de son public.
La réalité et l 'évidence de son genie nous rattrapera malheureusement un 21 avril 2016 , triste journée ou le Kid de Minneapolis nous laisse orphelin de sa musique et de son talent.
Prince - the balad of Dorothy Parker
15:51 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
01/01/2017
Walk the line (James Mangold 2005)
Avec les Biopic on est toujours ( et a juste raison ) un peu méfiant surtout quand le sujet est sensible et délicat
Ici il s'agit de Johnny Cash artiste que je venere bien que l'ayant découvert tres tard (appliquant a moi même le principe que "tres tard n 'est jamais trop tard")
le film de James Mangold nous ramène a l'enfance traumatisée de Johnny Cash puis a son ascension musicale et chaotique dans le milieu de la musique folk et country des années 50
il nous dresse le portrait sans concession d'un homme qui va vivre deux vies, la première douloureuse et pleine de traumatismes liés a une enfance rude et tragique qui se situe avant sa rencontre avec June Carter enfant star devenue chanteuse folk et qui va irradier la vie de Johnny Cash ( fantastique Reese Whiterspoon , oscarisée pour ce rôle ) et la seconde dans sa recherche éperdue de l 'amour et d'une rédemption qui passera par des sacrifices et des moments tres difficiles ( alcoolisme , drogue, dépression)
Le film dresse , en outre le portrait d'une Amérique profonde qui va vivre une révolution culturelle sans précèdent (le rock'n roll) , on croisera (entre autres) en chemin Presley , Roy Orbison , Jerry Lee Lewis compagnons de route et d'aventures d'un Johnny Cash qui va peu a peu s'imposer (aux USA ) comme une légende vivante
L'ouverture du film merveilleusement orchestrée par Mangold sur le concert historique donné par Johnny Cash a la prison d'état de Folsom en 1968 donne le ton a ce film épatant et ou les risques pris par Joaquin Phoenix ( Johnny Cash) et Reese Whiterspoon ( June carter) sont importants
Choisis par le couple Cash / Carter tous deux encore en vie (avant de décéder a quatre mois d'intervalle en 2003 ) durant la préparation du film les comédiens décident d'interpréter eux meme tout les titres de la bande son et Joaquin Phoenix décide d'apprendre la guitare pour mieux mimétisme la gestuelle particulière de Johnny cash
Ils sont tout les deux incroyables et habités dans leurs rôles respectifs et toutes leurs scènes communes reflètent une belle émotion et une grande intensité
Un formidable Biopic que l'on peut véritablement considérer comme un des meilleurs du genre realisés a ce jour.
extrait de Walk the line - Joaquin Phoenix & Reese Whiterspoon - it' ain't me babe ici
14:18 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)