15/01/2017
Sur le Rock (François Gorin )
François Gorin a été journaliste à Rock and Folk, puis au Matin de Paris, mais également à L'Événement et aux Inrockuptibles. Il est aujourd'hui critique de cinéma à Télérama.
Il a publié en 1996 aux Éditions de l'Olivier Sur le rock , un livre dont la lecture m'a non seulement passionné mais qui fut absolument fondamental pour moi.
Derrière cette magnifique couverture ou on retrouvait Dylan illustré par Guy Pellaert se cachait un drole de recueil présenté en neuf chapitres et qui contient près d'une centaine de réflexions de l'auteur sur la musique (pas seulement rock) et de ce qu'il en reste a l 'aube de l 'an 2000.
cet ouvrage est tout sauf une succession de dates ou d'évènements , il ne dresse pas non plus de listes ou ne propose aucun classement bien au contraire il se présente plutôt comme une balade et évoque avec pudeur et poesie des instantanés , des moments suspendus dans l 'histoire et dans le temps
Avec justesse, et sens de l épure , sans jamais chercher a convaincre ni a influencer le lecteur François Gorin nous emmène en balade au travers des neufs chapitres comme dans un évangile rock dont on ressort enrichi.
Avec lui pour guide nous traversons les époques , les genres musicaux nous croisons évidemment ceux que nous avons aimés , adorés, ceux que nous avions oubliés ,il y aussi ceux que nous découvrons pour la première fois
Comme un grand frère qui nous ouvre sa discothèque personnelle Francois Gorin nous régale , nous étonne , nous surprend et se fait le porte parole et le témoin de toutes les générations , de toutes les tendances,
A l' heure de "you tube" relire cet ouvrage en 2017 (je l'avais lu lors de sa sortie ) est un regal car on peut instantanément trouver l'illustration sonore dont parle l'auteur et ceci permet de mieux renforcer dans l'instant l 'impact du livre
Et puis il faut bien l'avouer c'est la lecture en 98 de cette" bible musicale" qui m'a donné l 'envie, le gout avec mes modestes connaissances et mes quelques phrases de vocabulaire (d'essayer) de chroniquer a mon tour
Avec Le temps qui sait ? j'arrivais a écrire une chronique qui pourrait atteindre 'au jardin de l 'intouchable' la merveilleuse reflexion de Francois Gorin sur 'five leaves left ' de Nick Drake , un pur moment de magie litteraire que je tiens évidemment a partager ici en conclusion.
Au jardin de l'intouchable - chronique de Francois Gorin ( sur le rock)
Au dessus de la photo il y a ecrit Nick drake en lettres anglaises et le titre 'Five leaves left ' on est en 1976 et l inconnu est mort depuis deux ans deja , il est mort méconnu a l 'âge de 26 ans
Serait-il vivant que rien n 'y changerait , sa voix est d'au delà , elle est comme une brise , elle est comme en équilibre sur des cordes qui auraient l 'épaisseur d'un fil, les cordes de guitare ou ses doigts se raccrochent et glissent, les cordes de violons d'un quatuor de chambre.
On rapporte le disque chez soi et soudain c'est un secret qui s'exhale comme le parfum d'une fleur .
On a découvert le plus beau disque du monde
Sa voix est un repli ; comme évaporée elle chante pour quelqu'un qui n'est même pas la qu'elle parle d'une femme ou d'une mouche les chansons sont proches de l'abstrait
c'est un frémissement qui les matérialise mais celui qui le ressent voir alors s 'ouvrir l'univers
10:42 Publié dans Culture, Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
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