19/01/2017
Mon Oncle Benjamin (Edouard Molinaro 1969)
C'est un film qui fait du bien , c'est un film que l 'on peut qualifier de jubilatoire et d'une franche paillardise drôle et aiguisée.
Réalisé par Edouard Molinaro qui sortait de deux films 'compliqués ' avec De Funes (les deux hommes ne sont pas entendus du tout tant sur 'Oscar ' que sur ' Hibernatus ' deux adaptations de pièces qui rencontrèrent malgré les tensions Molinaro - De Funes un grand succès.
Pourtant en cette année 1969 Deux drames ternissent la bonne humeur et l 'esprit libertaire voire anarchique de ce film .
En premier lieu le décès dans un crash d'avion de la femme de Molinaro et le diagnostic délivré a Brel et dans lequel ce dernier apprend le mal incurable dont il est atteint.
Cette nouvelle terrible va décider Brel a faire de 'Mon Oncle Benjamin ' une thérapie et l 'acteur qu'on imaginait mal dans le registre de la comédie va s'y révèlera délectable
C'est certainement sa prestation dans le rôle du Docteur benjamin Rathery qui décidera des metteurs en scène comme Claude Lelouch ou Jacques Veber a lui proposer les futurs rôles inoubliables dans deux comédies majeures des années 70 a savoir 'l 'aventure c'est l 'aventure ' (1972) et ' l'emmerdeur ' (1973)
'Mon Oncle Benjamin ' est une comédie en costumes (l'action se passe au XVIIIe) aussi drôle que poétique et qui fait la part belle a la liberté, a l 'amitié aux joies épicuriennes, un film qui écorche clairement la noblesse ( et le clergé) et dans lequel on retrouve autour du grand Jacques inoubliable médecin de campagne un peu ( beaucoup) ivrogne , contestataire , coureur de jupons , méprisant l'argent et éperdu de liberté (et de son célibat) des seconds rôles épatants de Paul Preboist en huissier-poète délirant a Claude Jade délicieuse et craquante sans oublier Armand Mestral , Bernard Blier (irrésistible marquis de Cambise) ou encore Paul Frankeur
Il y a clairement un peu de Cyrano de Bergerac dans Benjamin Rathery et si on rit franchement a ce film insolent et cynique la fin laisse place a une douce mélancolie pour une scène de dernier repas et d'enterrement d'une grande poésie.
un film thérapie a voir de préférences en dégustant une bonne bouteille de vin.
01:15 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
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