07/01/2017
Love Song (Philippe Djian )
Je ne me l 'explique pas mais le fil semble être rompu entre Djian et Moi
cet écrivain que j'ai aimé , que j'ai adoré ne me procure plus les sensations et les émotions du lecteur assidu de ses bouquins que j 'ai longtemps été.
Les signes avant- coureurs de mon désintérêt progressif ont commencés au seuil des années 2000 avec 'vers les blancs ' puis avec ' Incidences 'ces deux ouvrages n 'ayant rien en commun en terme d'impact que ceux qui m'avaient envoutés dans les années 80-90.
J 'ai découvert Djian avec ' Echine ' ' Lent dehors ' ' Crocodiles ' 'zone érogène ' maudit manège' ' Sotos ' et bien sur ' 37°2 , le matin et sa formidable adaption par Jean -Jacques Beineix
Non seulement je pénétrais un univers littéraire qui m'ensorcelait et me parlait mais Djian m'ouvrait vers des horizons nouveaux , c'est par lui (au travers des préfaces, des entretiens , des interviews) que je découvrais Richard Brautigan , John Fante , C'est lui qui me ramenait aussi vers Charles Bukowski que j'avais tres peu (trop peu) lu bref Djian était a mes yeux un auteur contemporain Français qui comptait dans ma vie culturelle et dont l'œuvre m 'enchantait véritablement .
Love Song donc , un bien joli titre de bouquin avec un sujet et des personnages qui me laissaient entrevoir qu'entre lui et moi ca pouvait a nouveau fonctionner mais malheureusement entre nous a l'image de Daniel et Rachel le couple de 'love song ', les choses se sont désintégrées et la magie n'opère plus
j 'ai donc subit ( a défaut d'apprécier ) la lecture de ce roman , évidemment j 'aurais tellement aimé qu'il en soit autrement , mais rien au fil des pages n 'a rallumé la flamme.
Sans doute je m'attendais un peu trop a retrouver la plume acide et très rock 'n roll de mon Djian passé ce n'est assurément pas le cas ici ou du personnage central de Daniel aux autres protagonistes décalés de ce livre triste et plat rien dans 'love song ' ne m'a ému ni même sensibilisé
Même le milieu de la musique que Philippe Djian pourtant connaît plutôt bien (ses références musicales de Dylan a Leonard Cohen sont irréprochables et on connaît la valeur de sa collaboration depuis des années avec Stephan Eicher ), est décrit ici avec une fadeur qui jamais ne nous passionne.
Ou sont passées les fulgurances , qu'est devenu le ton acéré d'écriture du plus americain de nos auteurs Français ? J'ai clairement passé la lecture de ce roman a me le demander
trop exigeant.....sans doute mais nous le sommes toujours davantage avec ceux qu'on aime ou qu'on a aimé.
10:38 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
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