23/12/2012
Les blessures assassines (Jean Pierre Denis 2000)
le 2 février 1933, au Mans, deux domestiques , les soeurs Christine et Léa Papin, assassinent leur patronne et sa fille. Ce crime inexplicable a depuis inspiré les plus grands auteurs et il est devenu l'un des faits divers les plus célèbres de l'entre deux guerres
Mais qui étaient ces deux Soeurs quasi-orphelines, que le quotidien n'a cessé de ramener à elles-mêmes, en les isolant du monde réel et de la raison ?
C 'est autour de ce fait divers réel et sinistre que jean Pierre Denis construit ce très beau film , lent , applique et sublimée par une Sylvie Testud habitée par son personnage de Christine Papin (cesar du meilleur espoir feminin 2000)
l'autre soeur C 'est Lea , c 'est encore une enfant , fragile , influençable et fascinée par Christine sa soeur aînée qui va l'entrainer dans sa folie assassine , elle est ici brillamment interprété par une jeune comédienne étonnante Marie Julie Parmentier
Film sobre, qui enchaîne les séquences courtes et qui retrace ce fait divers qualifie a l'epoque de "crime social " Les blessures assassines ( quel beau titre ) nous est présente sans voyeurisme aucun, le réalisateur insistant sur la complexité du crime , son aspect inexplicablement brutal et sauvage sans omettre de mettre en avant le mysticisme qui a entoure toujours la vie de misère des deux jeunes soeurs.
De Meme l'homosexualite incestueuse des soeurs Papin est ici affichée avec une grande pudeur ,loin des outrances du fait divers a scandale jean Pierre Denis nous propose une tragédie ou le meurtre si abominable soit il apparaît comme le cri de désespoir de deux êtres prives d'amour et de droit a l'existence
21:35 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
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