21/08/2016
Que le spectacle commence ( Bob Fosse 1979)
Musical, oui, déroutant évidemment , et c'est bien ce qui peut poser problème pour totalement entrer dans le scenario orchestré ( de main de maitre) par le génial Bob Fosse encore auréolé du triomphe de 'Cabaret 'et de sa pluie d'oscars en 1972
Ici le message est clairement autobiographique puisque le héros, un chorégraphe célèbre (Roy Scheider qui s'est carrément fait la tête de Bob Fosse...), est en train de mourir.
Face a la mort et pour la representer Bob Fosse choisit Jessica Lange , ange mystérieux tout de blanc vétu et c'est devant elle et au travers de scenes paralleles au scénario que Joe Giddeon notre choregraphe fait le bilan de sa vie.
Il a trompé les femmes , il s 'est montré mauvais pere, mauvais mari , il a souvent été injuste et cruel , il s'est beaucoup trompé lui-même, il a couru, hurlé , pesté jusqu'à l'épuisement mais au final qu'en restera t'il ? Oui clairement ! cette question existentielle qui ronge le heros est bien le veritable sujet du film de Bob Fosse.
le film qui aurait tres bien s'apeller '' que le spectacle s'achève "est une Critique acerbe non déguisée du show-biz à l'américaine et un portrait fascinant d'un personnage hors du commun mais en définitive simple mortel
Bob Fosse nous propose dans son film des séquences aussi étincelantes que morbides comme celle , où Joe Gideon, dans le coma, contemple son double en train de tourner des séquences oniriques avec les trois amours de sa vie : sa femme, sa maîtresse et sa fille. car ne nous y trompons pas..... le vrai et seul personnage du film n' est en réalité que LA MORT elle même.
La séquence finale sur fond d'un vieux standards ("bye bye love" des Everly Brothers) reste un modèle du genre
Le film qui a remporté la Palme d'or à Cannes en 1980 reste a ce jour un temoignage sans concession du milieu artistique du monde du spectacle.
Bourreau de travail jusqu'à l'épuisement Bob Fosse son metteur en scènes réalisera encore un film en 1980 (Star 80) puis va mourir d'une crise cardiaque en 1987
14:24 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
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