14/05/2017
Lennon ( David Foenkinos )
C 'est un petit livre incroyable et étonnant
David Foenkinos formidable auteur de 'la délicatesse ' tente ( et reussit) un pari fou et insensé
écrire sur Lennon comme si il était Lennon lui même
Ainsi au travers des chapitres , chacun d'eux étant présenté comme une séance de psychanalyse On se balade dans la vie de John Lennon
Foenkinos se glisse avec malice et délicatesse dans la peau de Lennon et imagine cette séance de psychanalyse entre 1975 et son assassinat le 8 décembre 1980.
Le choix de cette période s 'explique par la mise en parenthèses artistique de Lennon , l'auteur d'Imagine" avait mis sa carrière entre parenthèses pour elever son deuxieme fils" Sean "
de L'enfance et ses déchirures terribles , du premier groupe de John a la rencontre avec Paul , george et Ringo , des premiers concerts chaotiques a Hambourg au ' cavern club ' mythique salle de Liverpool a jamais liée a l histoire des Beatles on se balade dans le cerveau torturé d'un artiste en construction
Des amours contrariés de jeunesse au mariage avec Cynthia , de l'arrivée de Yoko Ono dans sa vie aux rencontres multiples avec les grands artistes de son époque tout est passionnant car on croyait connaître Lennon et pourtant on le découvre ici sous ses bons (et moins bons) aspects
Foenkinos s'invente ici un double qui n 'est autre que Lennon lui même pour aborder les multiples facettes de cet artiste devenu universel
tout les sujets sont abordés sans complaisance (l'infidélité, la drogue, la vie avec et sans les Beatles, , la politique , l'inde et le Maharishi , la célébrité, la paternité le mal de vivre puis la renaissance a new York jusqu'à l'épilogue tragique final
Le tour de force de ce roman formidable est de nous faire oublier progressivement que ce n 'est pas de la plume de John Lennon que sortent ces mots qui nous bouleversent , nous etonnent , nous enchantent mais de celle de David Foenkinos qui l 'espace d'un roman reussit a entrer dans la peau et dans le crane de Lennon raconté ici sans concession ni pudeur et avec une authenticité formidable.
extrait
Il y avait toujours un con pour me dire qu'il adorait plus que tout Yesterday.
Je ne disais rien, mais bon, j'en ai rien à foutre de cette chanson. Elle est de Paul. Elle est complètement Paul.
J'ai dîné tellement de fois ans des restaurants où les musiciens du coin se mettaient à jouer Yesterday pour me faire plaisir. Faut être vraiment con pour croire que ça pourrait me mettre en joie.
extrait
Combien de cadavres dans notre armée ?
Bian Jones, Janis Joplin, Jimy Hindrix, Jim Morrison et tant d'autres.
De toute façon, je sais bien que, sans Yoko, je serai sur cette liste.
Elle m'a accompagné dans ma dérive, et ça a tout changé.
On meurt rarement à deux
extrait
J'ai trouvé ma moitié, celle avec qui je ne formerai qu'une personne. Partout où j'irai, elle sera avec moi. Certains y ont vu une aliénation du couple, alors que c'était tout le contraire. Avec elle, je venais de trouver la liberté. La liberté suprême, celle qui est au sein de toute fusion
01:35 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
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