06/09/2010
R.I.P Jim Carroll (1950-2009)
Il aura choisi une drôle de date pour tirer sa révérence comme un pied de nez a cette Amérique dont il était devenu l'un des enfants terribles les plus emblématiques
Né a New york le 1er août 1950 ce personnage atypique et fascinant est donc mort le 11 septembre d'un arrêt cardiaque , Écrivain, poète et musicien punk américain il était notamment connu pour son livre autobiographique The Basketball Diaries qui a fait en 1995 l'objet d'un film dans lequel joue un Leonardo DiCaprio alors quasiment inconnu .Avec son look entre Tom Verlaine et David Bowie Jim Carroll s'etait imposé comme l'un des plus brillants représentants de la contre culture des années 70-80 ,proche de Patti Smith , de Warhol , Burroughs, ou encore de Lou Reed il évoluait comme un poisson dans l'eau dans cet univers new yorkais underground qui le fascinait et ou il se sera comme tant d'autres brulé les ailes
Publié en 1978" the basket ball diaries " décrit sans complaisance la décadence de Jim, un jeune homme blanc prometteur, joueur de basket brillant, dans le New York des années 1960. L'écriture d'un journal intime et la passion qu'il a pour le basket ne l'empêcheront pas de sombrer dans la dépendance à l'héroïne, de se faire renvoyer de son école ainsi que de son équipe puis de se brouiller avec sa mère et ses amis. Ce livre autobiographique est devenu dès sa parution l'une des oeuvres cultes de la littérature contemporaine américaine ;le film réalisé par Scott kalvert en 1995 et dans lequel Di Caprio se révèle absolument stupéfiant ne rencontrera malheureusement qu'un succès d'estime
Carroll formera ensuite a l'aube des années 80 un groupe punk 'The Jim Carroll band ' le groupe sera composé de Brian Linsley (guitar) ,Wayne Woods (drums) , Stephen Linsley (bass) et Terell Wynne (guitar) et leur premier album en 1980 'catholic boy ' rencontrera un succès mitigé .
Par la suite Jim Carroll se partagera entre musique (5 autres albums plutôt confidentiels) et l'écriture de nombreuses poésies .
Jim Carroll band - People who died
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27/08/2010
Finistériens - (Miossec -2009)
Pour la reprise de ce blog après une longue pause conséquente (et volontaire)j'ai choisi de chroniquer 'Finistériens ' le 7ème album de Christophe Miossec paru en Septembre dernier
pochette sublime toute en sobriété et qui rapelle un peu celle de 'boire ' le disque mythique de 1995 et titre qui semble reconcilier le brestois avec ses raçines ,Miossec a d'ailleurs fait appel a son copain Yann Tiersen pour la production de cet album
'A Montparnasse ' le' single ' diffusé sur les ondes laissait esperer un album de belle facture mais pourtant apres plusieurs écoutes il en ressort un curieux sentiment d'irregularité et de fadeur car on a l'impression que le disque est un peu baclé, un peu monotone.
Si certains titres font mouche a la fois par les textes et la voix toujours pleine d'emotion de Miossec 'les joggers du dimanche ", "seul ce que j'ai perdu " (hommage a jeff Bodart son pote BRUXELLOIS décédé en Mai 2008), " jésus au PMU ' " une fortune de mer ' et ' A Montparnasse ' ,le reste est plutot moyen ("nos plus belles années " " CDD " ) voire carrément dispensable ("hais moi " , " les chiens de paille ') un disque mi figue mi raisin pour le breton qui de toute évidence semble s'être certes assagi mais peut etre aussi un petit peu (trop ) assoupi.
Miossec - Les joggers du dimanche
23:44 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : miossec, finisteriens
20/03/2009
Play Blessures (alain bashung 1982)
alain Bashung - j'envisage
En 1982 paraissait un album qui allait sur le tard s’affirmer comme l’un des disques les plus importants de la chanson française des trente dernières années tout genres confondus.
La rencontre de Bashung héritier rock’n roll d'une génération perdue quelque part entre Cochran et Gene Vincent avec Gainsbourg va s’avérer éblouissante. Serge a toujours fait chanter des voix féminines avec plus ou moins de réussites mais ses collaborations masculines ne sont a ce jour que dispensables (Chamfort) pourtant cette fois c’est une osmose complète entre le maître et celui qui n'est encore qu'un élève
play blessures va se révéler totalement éblouissant avec ses textes au couteau au langage codée de circonstance, sur fond de new –wave étourdissante , personne en France ne tiendra la distance face aux deux acolytes qui vont s'entendre comme larrons en foire ; leur goût commun pour la nuit et la déglingue les rapproche et ensemble ils vont accoucher de ce diamant musical noir et froid comme la nuit. Fils spirituel de Gainsbourg , Bashung va tourner une page importante pour la suite de sa carrière avec ce disque inouï de ‘martine Boude ‘ a ‘Volontaire ' en passant par ‘ j’envisage ' les titres s'enchaînent dans ce disque glauque , plein de souterrains et de secrets , berçé par une ambiance lunettes noires , alcool et clopes et un climat malsain pas forcement accessible aux premières écoutes mais qui reviendra toujours hanter l’auditeur qui aura su trouvé les clefs pour rentrer dans cet univers fascinant.
Play blessures sera comme une seconde naissance pour Bashung qui chante de sa voix unique, traînante et habitée dans ce disque ou l’alsacien enterre défintivement le chanteur a tubes de vertige de l'amour ou de Gaby oh Gaby ! Je dédie cette angoisse a un chanteur disparu mort de soif dans le désert de Gaby ‘ dit il d'ailleurs dans ‘j’croise aux hébrides’ Play Blessures donnera l’audace a Bashung de réaliser ‘Novice ‘ quelques années plus tard tout seul comme un grand mais qui s’avérera finalement un chef d’œuvre maudit .Il se dégage aujourd'hui encore une curieuse impression a l'écoute de ce Play blessures car s’agissant d’une collaboration Bashung- Gainsbourg on a l’étrange impression que le grand Serge conscient du talent de son protégé est pour une fois resté dans l’ombre laissant a Bashung le soin de prendre son envol
13:54 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
19/03/2009
j'etais censé
Mes bras connaissent ou Bashung au sommet , tout en haut , inaccesible et magnifique immense moment je le sais ,j'etais dans la salle devant ,au premier rang tout pres de l'artiste , tout pres d''un Bashung astral et solaire
J'étais censé t'étourdir
Sans avion sans élixir
J'étais censé te soustraire
À la glu
Les impasses
Les grands espaces
Mes bras connaissent
Mes bras connaissent
Une étoile sur le point de s'éteindre
J'étais censé te ravir
À la colère de Dieu
La douceur d'un blindé
Le remède à l'oubli
Mes bras connaissent
Mes bras connaissent
Mes bras connaissent
La menace du futur
Les délices qu'on ampute
Pour l'amour d'une connasse
J'étais censé t'encenser
Mes hélices se sont lassées
De te porter aux nues
Je me tue à te dire
Qu'on ne va pas mourir
Sauve toi
Sauve moi
et tu sauras où l'acheter le courage
J'étais censé t'étourdir
Sans aviron sans élixir
J'étais censé te couvrir
À l'approche des cyclones
Mes bras connaissent
Mes bras connaissent
Sur le bout des doigts
La promesse d'un instant
La descente aux enfers
Mes bras connaissent
Mes bras mesurent la distance
Sauve toi
Sauve moi
Et tu sauras où l'acheter le courage
J'étais censé t'étourdir
Sans aviron sans élixir
J'étais censé t'extraire
Le pieu dans le coeur
Qui t'empêche de courir
Mes bras connaissent
Mes bras connaissent
Mes bras connaissent
Une étoile sur le point de s'éteindre
Mes bras connaissent
Mes bras connaissent
Sur le bout des doigts
Mes bras connaissent
Mes bras connaissent
Une étoile sur le point de s'éteindre
Mes bras connaissent
Sauve toi
Sauve moi
Mes bras connaissent
Alain Bashung - mes bras connaissent ( live au bataclan 2003 )
15:04 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bashung
14/03/2009
R.I.P Alain bashung (1947-2009)
On le redoutait mais on osait croire que le destin se tromperait , il n'en fut malheureusement rien
Certes pour l'avoir vu diminué lors de la dernière tournée a l'Olympia on pouvait craindre le pire mais l'homme malgré la maladie restait tellement présent ,tellement vivant
la présence aucun autre mot ne peut mieux définir le sentiment dégagé par Bashung , présence, talent, humilité, intensité ,pudeur,
"un jour je parlerai moins jusqu'au jour ou je ne parlerai plus " le sens des paroles de 'président résident de la république' titre majeur de 'bleu pétrole" son ultime chef d'oeuvre plébiscité par la critique et par le public prend aujourd'hui une bien triste signification
Bashung pour moi était le plus grand de tous , un astre noir , le diamant brut de la chanson française , un intouchable , un inclassable , LA référence définitive ,ni variété, ni rock mais tout cela a la fois , il planait haut bien au dessus des autres .Depuis des décennies il nous régalait de chansons tantôt sublimes ( la nuit je mens - madame rêve -angora -les grands voyageurs - comme un lego) tantôt décalées ( what's in a bird - vertige de l'amour- osez joséphine) il illuminait aussi chaque chanson qu'il reprenait en se l'appropriant ( écoutez sa version bouleversante des 'mots bleus ' ou de ' avec le temps ' il était de son vivant l'égal d'un Gainsbourg avec qui il avait collaboré pour le fantastique 'play blessures" en 1982 ou d'un Férré , sa mort tragique et prématurée le hisse encore plus haut dans la légende ;il laisse tous ceux qui l'aimait orphelin de son talent , de sa poésie et de sa générosité
alain bashung -avec le temps
20:47 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bashung
06/02/2009
C'est Chic (Chic -1978)
19:21 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chic
03/02/2009
La jeunesse de Manu
18:59 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : manu dibango
29/01/2009
Fear of a black planet (Public Enemy 1990)
Public Enemy - 911 is a joke
Sur scène les New Yorkais de Public Enemy se produisait avec un service d'ordre auto proclamé ' sécurité du premier monde ' armés de pistolets mitrailleurs Uzis , leur slogan se définissait en ces termes brûlants ' l'apocalypse a deja eu lieu mais vous ne vous en êtes pas rendus compte' Tout un programme
Sens certain de la provocation et de la mise en scène ou motivation réelle d'activisme politique issue de l'héritage des 'blackpanthers ' et du 'black po ' il est incontestable en tout cas que le groupe propose un électro choc musical et revendique clairement l'affirmation du peuple noir et de ses droits , voire de sa supériorité
le titre de cet album en dit deja assez long sur la menace annoncée par Chuck D , Flavor Flav , Professor Griff , et Terminator X ' "Fear of a black planet (la peur d'une planete noire)
"Utilisons au mieux le rap notre CNN noir a nous " ironise le leader Chuck D et le moins que le moins puisse dire c'est qu'il parviennent parfaitement avec 'fear of a black planet" cette bombe incendiaire , disque phare du rap , troisième disque du groupe et énorme succès commercial du début des années 1990.
Si l'album précédent ' It takes a nation of million to hold us back' (il faut une nation de millions de personnes pour nous retenir) avait mis tout le monde en garde cet album lui passe a la vitesse supérieure et enfonçe le clou avec une fureur inouie .Chuck D s'auto proclamant 'rebel without a pause ' (rebelle a plein temps) en clin d'oeil a James Dean l'icone des fifties 'et 'rebel without a cause ' (rebelle sans raison)
L'hymne définitif du rap se trouve peut être même sur ce disque avec 'fight the power ' ,plus qu'une chanson ce titre enragé est un brulôt politique d'une violence ahurissante qui dépasse le cadre même de la musique , titre emblématique du mouvement il est au rap ce que 'get up stand up ' est au reggae a savoir son manifeste universel
13:47 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : public enemy
28/01/2009
24 Mai 1966 Le caprice parisien de Dylan
Nous sommes le 24 Mai 1966 et Bob Dylan est a Paris , a l'Olympia plus précisément , il n'a que 25 ans mais dejà ses premiers albums ont déclenché partout un cataclysme musical et culturel sans précédent .
Dylan a aussi défrayé la chronique en passant de la guitare folk traditionnelle a la guitare électrique . Comme a son habitude il va proposer au public présent ce soir la un concert divisé en deux parties bien distinctes , une première partie 'folk' ou seul sur scène il va interpréter les incontournables protest-songs déjà légendaires ainsi que les titres inspirés du répertoire de cette Amérique profonde qui a fait de lui l'icône de toute une génération puis une seconde partie ou il va débouler avec une horde de 'freaks déchainés et défoncés pour un déluge de métal et de feu.
Dylan est alors miné par les drogues ,les rumeurs les plus folles courent a son sujet ,on raconte qu'il ne dort jamais , qu'il avale des quantités ahurissantes d'hallucinogènes ,on le dit défoncé a la benzédrine ,au L.S.D , a l'héroïne bref , ils sont nombreux ceux qui lui prédisent un bien sombre avenir et rares sont ceux qui parmi le public de l'Olympia de ce mois de Mai 1966 pourrait imaginer un seul instant que l'homme serait encore sur les routes un demi siècle plus tard .
La première partie du concert est terminée , durant ce set acoustique Dylan a de nombreuses reprises a apostrophé son public , l'ambiance est tendue ,les sifflets et les murmures de mécontentement , d'incompréhension explosent regulièrement dans la salle ,Dylan n'en a cure et rétorque même " j 'ai autant envie que vous de rentrer chez moi "
Quelque part dans la foule une jeune fille assiste médusée a ce concert ,elle a quittée le plateau du film ' Grand prix ' ou elle tourne sous la direction de John Frankenheimer en compagnie de Yves Montand, ce n'est pourtant pas une comédienne mais une jeune chanteuse de la génération yé-yé , elle ne connaît pas Dylan personnellement bien sûr mais il fait partie de ses idoles .
Curieusement Bob Dylan de son côté l'a dejà remarqué notamment dans les pages des magazines ou sa beauté éclate depuis quelques mois , instantanément il est tombé sous son charme
nous sommes en 1966 et cette beauté époustouflante fait tourner toutes les têtes des hommes qui la croise , elle a 22 ans , elle s'appelle Francoise Hardy.
Dylan a disparu de la scène depuis une demie heure déjà ,on s'impatiente dans la salle lorsque un inconnu se penche a l'oreille de Francoise Hardy et lui chuchote "Mr Dylan ne reviendra sur scène que si vous m'accompagniez dans les loges immédiatement pour le rencontrer "
Elle se lève surprise et avec un brin d'angoisse suit l'inconnu qui la conduit dans les loges de l'Olympia ou elle y découvre un Dylan hilare apparemment très content que son 'caprice ' ait été exaucé ,
Il lui propose avant de repartir sur scène de le rejoindre pour la 'party' qui aura lieu a l'hôtel Georges V après le concert ,il lui précise aussi qu'elle vienne avec toute sa bande de copains présents dans la salle ,la jeune françoise accepte et puis de toutes manières "" comment refuser a Dylan ?"
La jeune chanteuse est non seulement surprise du comportement de Dylan mais elle est surtout stupéfaite de l'état de délabrement physique de l'artiste ,on est loin de l'image du troubadour véhiculé par les pochettes de ses premiers albums elle dira plus tard avoir l'impression de rencontrer un "zombie" , un être malade dont la vie ne tient qu'a un fil "
Après ce concert houleux elle rejoindra le Georges V accompagnée de Johnny Hallyday , Zouzou égerie et chanteuse des sixties et Hugues Auffray ( qui a déjà beaucoup oeuvré a faire connaître Dylan en France).
Sur place la 'party' bat son plein mais de Dylan point , il reste deséspérement enfermé dans sa chambre isolé de tous ,isolé du monde apparemment peu enclin a prendre part aux festivités.
Ce n'est qu'au bout de 2 heures que la porte s'ouvre ,Dylan entre parmi les invités prend Françoise par la main et l'emmène dans sa chambre refermant la porte derrière lui
C'est la , devant une Françoise Hardy terrorisée ,que Dylan comme un gamin lui propose d'écouter quelques titres de son nouvel album sorti 8 jours auparavant aux États-Unis , le titre de ce nouvel album c'est 'Blonde on blonde "précise t'il 'qu'en pensez vous? lui demande t'il ? puis il pose le disque sur la platine et lui donne la primeur de découvrir deux titres qui vont devenir bientôt mythiques et légendaires de la discographie de Dylan (et de la musique pop tout court )
I Want you " 'et 'Just like a Woman'
Cette histoire racontée souvent par l'intéréssée elle même fait partie de la légende des 'sixties ' , certains prétendent pourtant que ce n'est pas Francoise Hardy que Dylan a attiré dans sa chambre mais plutôt Zouzou la belle icône des années soixante , actrice underground et twisteuse des années soixante mais aussi petite amie de Brian Jones allez donc savoir?
00:57 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dylan, francoise hardy
28/11/2008
histoire d'une photo : Un ange at the Sin-é
Les quelques rares clients assis dans ce café desert se souviennent ils de ce jeune homme seul avec sa guitare habité par une foi musicale quasi religieuse et qui tout les lundi vers 21h00 venait chanter devant un public qui l'écoutait d'une oreille distraite en lisant le journal en sirotant une bière ou en se réchauffant autour d'un café ?. Le Sin-é qui depuis est entré dans la légende n'était qu'un bar parmi tant d'autre situé dans le Lower East Side, un quartier branché de Manhattan. Le destin tragique d'un artiste hors du commun a transformé ce petit bistrot irlandais minuscule en un lieu désormais mythique
A partir de 1992 chaque lundi et dans une indifférence glaciale un certain Jeff Buckley jouera dans ce petit bar et c'est la qu'il construira les fondations de sa future légende. Shane Doyle, le patron du bar ne se doutait certainement pas que le jeune musicien qu'il a déniché deviendrait bientôt un artiste culte et une référence mondiale.Grâce a un bouche a oreille fulgurant qui va se répandre dans New York Buckley va se tailler une solide réputation et très vite chaque lundi soir le sin-é va afficher complet. C'est dans ce minuscule café que Jeff Buckley sera découvert par les maisons de disque alertées du phénomène et c'est Sony (pour le label Columbia)et par l'intermédiaire de steve Berkowitz qui va décrocher le gros lot et signer puis permettre au jeune artiste d'enregistrer avec une totale liberté artistique son premier album . Ce sera le live at the sin-é(enregistré le 17 aout et sorti le 23 novembre 1993)
Cette photo signée Merri Cyr est a la fois terrible et pathétique mais elle est aussi chargée d'une incroyable poésie , on y voit Jeff seul dans son coin et on l'imagine chanter "Eternal life " " mojo - pin " ou reprendre une chanson d'une de ses idoles Van Morrison , Piaf ou encore Dylan .C 'est Merri Cyr une jeune photographe alors inconnue qui a pris ce magnifique cliché en noir et blanc , un cliché qui sera choisi pour illustrer la pochette du ' mini album ' Live at the siné La même Merri Cyr fera quelque temps plus tard la pochette devenue célèbre de 'Grace ' le premier ( et unique album paru de son vivant ) de Jeff Buckley qui va époustoufler toute la planète et faire du jeune garçon timide une icône absolue . L'album 'Grace' sortira en Aout 1994 et va connaître un succès planétaire.
le 29 mai 1997 alors qu'il prépare son second album " Sketches For My Sweetheart The Drunk" Jeff Buckley se noie a Memphis dans le Mississippi ,le jeune artiste surdoué disparaît a l'âge de 30 ans en pleine gloire ; son album inachevé sortira en mai 1998.
Jeff Buckley - j'n'en connais pas la fin
05:32 Publié dans Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jeff buckley
26/10/2008
Gainsbourg 2008
Serge Gainsbourg - mes petites odalisques
Pour l'inconditionnel de Gainsbourg que je suis c'était évidemment un rendez vous que je ne pouvais manquer .Cette exposition au musée de la musique pour rendre hommage a cet immense artiste qui aurait eu 80 ans cette année s'affirmait comme un évenement culturel totalement incontournable.
La première partie de cette exposition rassemble la quasi totalité des 45 tours de la carrière de Serge ,Chanteur et auteur , .Entre raretés , bizzareries, collectors ,musiques de film, pressages étrangers (notamment japonais) et grands classiques de l'oeuvre de Serge chacun trouvera de quoi satisfaire sa curiosité .Impossible de les nommer tous mais sachez qu'on croisera Jean claude Pascal ; Michèle Arnaud (ronsard 68- la chanson de Prevert- douze belles dans la peau) Juliette greco (les amours perdus - l'amour a la papa) Hugues Auffray (la javanaise -mes petites odalisques) Francoise hardy(l'anamour) Zizi Jeanmaire ,les frères jacques (le poiçonneur des lilas) ;catherine Sauvage (Baudelaire - les goémons -black trombone) isabelle Aubret(la chanson de prevert) , Birkin Evidemment mais aussi toutes les femmes qu'ils aura fait chanter , Deneuve, Adjani, Bambou, Regine , France Gall, Bardot , vanessa Paradis , sans oublier les hommes (Julien Clerc, Chamfort, Bashung ,Philippe Clay.......) je ne peux les citer tous mais tout ce que Gainsbourg a enregistré ou a composé (en format 45t) nous est ici présenté en un mur de 45 tours stupéfiant qui nous prouve l'incroyable diversité insensée et toute l'originalité de l"oeuvre artistique de Gainsbourg.
Serge Gainsbourg - douze belles dans la peau
la seconde partie de l'expo nous fait pénétrer dans l'univers du maître elle s’articule autour de quatre grandes périodes :
La période bleue (1958 - 1965)
Les idoles (1965 - 1969)
La décadanse (1969 - 1979)
Ecce homo (1979 - 1991)
Gainsbourg avait du gout on le savait et on le constate en découvrant sa collection personnelle, La Chasse aux papillons, de Salvador Dali, Mauvaises nouvelles des étoiles, de Paul Klee, et L'homme à tête de chou, sculpture de Claude Lalanne. Les deux derniers ayant inspiré titre et contenu à deux albums de Gainsbourg.
Gainsbourg avait du gout on le savait et on le constate en découvrant sa collection personnelle, La Chasse aux papillons, de Salvador Dali, Mauvaises nouvelles des étoiles, de Paul Klee, et L'homme à tête de chou, sculpture de Claude Lalanne. Les deux derniers ayant inspiré titre et contenu à deux albums de Gainsbourg.
Ces oeuvres sont présentées dans une vitrine-miroir latérale qui jouxte l'installation. On y trouvera également ses manuscrits et la bimbeloterie de la rue de Verneuil, moult fois détaillée par les visiteurs : l'écorché de Louis Auzouxqui tronait dans son salon , la collection de médailles acquise auprès de ses amis de la police,une photo inédite et rare de marylin Monroe a la morgue, l'exemplaire de la marseillaise de Rouget de Lisleacheté a Drouot peu de temps juste apres le scandale de 'aux armes ect....'
l'homme a tête de chou la merveilleuse et intriguante sculpture signé Claude Lalanne
Toujours dans cette même salle le plasticien sonore Frédéric Sanchez.propose un labyrinthe de colonnes associant des images (photos ou films) et des sons (les textes sont lus par les interprètes, Birkin, Deneuve, Dutronc...) le tout mettant en relation l'oeuvre de Gainsbourg avec les courants (le surréalisme et le jazz , la pop et le pop art...) et les personnalités qui l'ont marqué (Bela Bartok, Boris Vian, Francis Bacon...).
Ce dispositif dynamique, visant à "provoquer des images avec le son", explique Frédéric Sanchez, réussit le tour de force d'être pédagogique tout en intrigant les connaisseurs
bref une expo qui bien que peu être un peu trop concentrée est totalement captivante que l'on soit inconditionnel de gainsbourg ou pas .
Inconterstablement cette exposition s'affirme comme l'un des grands rendez vous culturel de cette fin d'année 2008 et comme un évenement artistique a ne rater sous aucun pretexte.
Serge gainsbourg - ford mustang
10:09 Publié dans arts, cinéma, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : serge gainsbourg
28/09/2008
Just another diamond day -Vashti Bunyan (1970)
Vashti Bunyan - Glow worms
Le revival folk aidant on rédécouvre des trésors cachés , des bijoux , des merveilles ,des disques oubliés et qui ressurgissent du passé pour nous émerveiller .
Artiste culte du folk psychédelique anglais Vashti Bunyan a enregistré un disque , un seul ce fabuleux et crépusculaire 'just another diamond day' en 1970 puis la jeune femme s'est totalement retirée du monde de l'industrie du disque .La légende prétend qu'elle a enregistré ce disque bouleversant lors d'un périple en roulotte et on veut bien y croire tant le climat est pur , serein un disque écrit avec l'inspiration de la nature , des arbres , des oiseaux , des rivières un disque mythique réedité près de 40 ans après sa sortie .Vashti Bunyan n'est certes pas devenue célèbre (le voulait t'elle?) mais quoiqu'il en soit elle est devenue l'égérie de toute une génération de chanteurs folks qui ne jurent désormais que par elle , Devandra Banhart en tête (il l'a invité sur son nouvel album) mais aussi Animal collective ou encore piano magic.
Si le revival folk nous a permit de découvrir récemment des chanteuses fantastiques comme Alela Diane ou Mariée Sioux projetons nous quelques décennies en arrière et rendons hommage aux pionnières de la trempe de Bunyan qui eurent la sagesse de chercher a rendre intacte l'essence du folk en se moquant d'obtenir ou pas la reconnaissance du public .
Avec ce disque lumineux et totalement magique elle est devenue malgré toutes ces années de silence et d'oubli une artiste incontournable de l'histoire de la musique folk
15:50 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vashti bunyan
24/09/2008
Madonna - Sticky and sweet tour - Stade de France 21 septembre 2008
Incontestablement Madonna fait partie des grandes stars de la planète aussi lorsque la chanteuse décide de délaisser le palais omnisports de Bercy et choisit le stade de France pour sa nouvelle tournée 2008 cela devient forçément l'événement musical de cette année .
La première date rapidement complète Madonna a vite rajouté un second concert et les places se sont arrachées malgré un prix plutot élevé (rien a moins de 75 €) .
L'album qui sert de support a cette tournée 2008 n'a toutefois pas reçu un très bon accueil , en effet 'Hard candy ' malgré l'apport de Justin Timberlake ("4 minutes" ) ,de Kanye West ('beat goes on ' ) , la production des très demandés Timbaland et Pharell Williams , et le 'single 'give it 2 me' que toutes les radios diffusent largement a été accueilli plutôt fraichement par la critique .
Coté public le raz de marée (numero 1 partout ou presque) confirme toutefois que Madonna continue de drainer un large public
3 ans apres ' confessions on a dance floor ' ou Madonna renouait avec le disco et la musique dance revoici donc Madonna a Paris pour defendre un nouvel album assez critiqué ,le tout dans un climat sulfureux de provocations ( comme souvent avec Madonna) et de scandales en tout genres (un "like a virgin "dédié au Pape lors du concert de Rome , une biographie pas franchement a son avantage publiée en pleine tournée par.....son frère , une vidéo controversée 'get stupid' qui dénonce John Mc Cain assimilé aux grands tyrans de la planète ( Hitler ,Khomeiny)et un Barack Obama assimilé à Martin luther King ou a Ghandi ) bref tout ce qui faut pour faire monter la sauce.
J'étais donc present pour le second concert de la Madonne ( un choix du au hasard mais semble t'il bien inspiré car de l'avis unanime ce second concert fut largement superieur a celui donné la veille par la chanteuse) .
Apres une (longue) attente compensée par Bob Sinclar et 'big Ali' alors que le stade de France se remplit (curieusement le concert ne fut cependant pas tout a fait complet ) a 21h30 dans un deluge d'effet spéciaux voici qu'apparait enfin , toute de cuir vetue Madonna , 50 ans cette année ,une peche et une énergie incroyable et 2 heures durant la star va nous offrir un show qui oscille entre le (très) bon et le moins bon
La voix d'abord ; les rumeurs prétendent que le play back est de rigueur avec elle , les 'fans évidemment s'en offusqueront mais a l'evidence je pense que si certains titres sont effectivement chantés d'autres ( 'die another day ' -" get stupid ' ' rain' mixé avec une reprise d'Eurythmics 'here comes the rain again' ) sont simplement 'mis en scène ' avec une bande - son (sans la presence sur scène de Madonna qui tres certainement en profite pour de changer et souffler) ) .
Madonna de toute évidence se donne néanmoins a fond et offre a son public un véritable tour de force athlétique , elle chante , saute , court , grimpe , fait des pompes, du saut a la corde, elle se dépense sans compter et c'est cette énergie incroyable qui force le respect .
Entourée d'une armada de danseurs et danseuses qui n'ont pas la moitié de son âge Madonna assure le spectacle elle n'est jamais en reste , et disons le tout net ! sa performance scénique est tout simplement hallucinante.
Si le choix des chansons fera inévitablement débat (8 titres de hard & candy aucun de 'erotica ' un seul de 'music ' ) , les standards incontournables sont la et bien la ('la isla bonita' revue et corrigée façon gipsy et mixée avec 'lela pala tute " de Gogol Bordello , 'into the groove' mixé a 'jump' sur une animation fabuleuse en hommage a Keith Haring son ami disparu devenu depuis une icône de l'art contemporain, 'ray of light' dans une version technoide et dans un déluge de lasers et d'effets speciaux ' like a virgin' chantée a capella avec la foule ( dommage) mais subtilement enchainée avec ' hung up ' dans un registre plus proche de Métallica que d'Abba , 'like a prayer ' totalement revisité (ambiance énorme et immense moment) ' 'vogue ' (l'un de mes titres préférés) et qui m'a un peu laissé sur ma faim malgré des danseurs incroyables autour de la chanteuse 'music ' (encore un grand moment du concert) .'four minutes ' l'enorme tube et l'apparition en vidéo de justin Timberlake , bref des choix classiques mais aussi des prises de risques avec tout d'abord 'incroyable 'human nature ' (extrait de 'bedstime stories ' ) et interprété par une Madonna sublime a peine vetue , guitare a la main bottes de cuir montantes et haut de forme (et britney Spears en fond d'ecran) ' 'borderline' totalement massacré et interprété également a la guitare (peut etre le plus gros ratage de cette soirée) un 'you must be love 'inutile et exhumé de la bande originale de 'Evita ' ou encore un ' 'she's not me ' (extrait de hard and candy) ou Madonna déchainée en mini short rouge et lunettes de Lolita revisite avec dédain et mépris toutes les anciens personnages qui ont fait sa légende ( la Madonna Marylin ,la Madonna vierge éffarouchée , la Madonna blonde , elle termine cette incroyable prestation par un baiser a pleine bouche avec une danseuse (clin d'oeil évident au scandale britney Spears de 2004)
Comme toujours avec Madonna le final est brutal , apres un " give it 2 me ", pas de rappel c'est deja fini game over ! comme l'affiche l'ecran du stade de France les lumières se rallument Madonna est partie , arrivée sur scène en grande star 23 chansons plus tôt (au son de 'candy shop ') elle repart en grande star et en dépit des polémiques et reste depuis 25 ans et sans discussion aucune l'une des plus grandes artistes de la scène internationale.
Certes chacun regrettera l'absence de certains titres évidemment attendus ( don't tell me - what a feel like for a girl - material girl - papa don't preach - erotica - frozen - holiday - lucky star - take a bow )- la liste est longue pourtant de toute évidence et comme pour Polnareff en 2007 ce concert etait l'evenement a NE PAS RATER. La venue a Paris dans ce désormais mythique stade de france ou un certain Zinedine Zidane ( présent dans les loges V.I.P pour ce concert mémorable) a pour l'eternité marqué voila deja dix ans deux buts historiques restera pour beaucoup un souvenir mémorable .
01:22 Publié dans Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : madonna
12/09/2008
Crime of the century ( Supertramp 1974)
La pochette est devenue célébre et elle n'est pas sans rappeler celle du mythique ' dark side of the moon' des Pink Floyd parue un an auparavant . L 'influence du Floyd (et celle de Génésis) est par ailleurs omni présente dans ce disque de Supertramp ( mise en avant des claviers, bruitages )
Et pourtant ce disque vendu a des millions d'exemplaires et qui fera la fortune de la bande a Richard Davies et Roger Hodgson les deux tètes pensantes du groupe aurait tres bien pu ne jamais voir le jour.
En effet après la sortie en 1971 d "'indelibily stamped' le groupe qui ne décolle pas est sur le point de se séparer ,les musiciens sont quasiment tous démissionaires et l'aventure semble alors prendre fin d'autant plus que le milliardaire et mécéne hollandais stanley august Miesegaes qui avait permis a Supertramp d'enregistrer ses premiers albums se désengage et leur coupe les vivres.
C'est donc dans cette situation plus que délicate que la maison de disques A & M tente un dernier coup et rappelle les musiciens puis accepte de publier un nouvel album .
Cet album sera le légendaire 'crime of the century ' .Enregistré dans une ferme isolée du Somerset , ce disque va devenir l'une des plus grosses ventes des années 70 et le succès de Supertramp va rayonner sur toute la planète .
Dans une période glam -rock deja moribonde et avant la déferlante punk qui va souffler bientot ce disque va s'imposer comme la réference en matière de musique 'planante ' Avec cette ambiance moins psychédélique , moins narcotique sans doute que le Floyd plus lisse aussi et plus standardisée que des groupes concurrents (Yes - Génésis) le disque va séduire un tres large public et va hisser Supertramp au sommet , un Sommet que le groupe tiendra jusqu'à 'breakfast in America' en 1979 , un album tout aussi célèbre qui reste encore a ce jour leur chef d'oeuvre absolu (20 millions de copies vendues) ,un autre disque historique mais qui sera aussi leur chant du cygne.
Supertramp - school
16:58 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : supertramp
06/08/2008
La Madeleine
Avec son prénom qui fleure bon l'avant -guerre et son nom qu'on croirait sorti d'un roman de Balzac ou Flaubert voici Madeleine Peyroux l'une des découvertes musicales les plus intéressantes de ces dernières années.
Née aux États-unis a Athens dans l'état de Géorgie elle doit son nom d'origine française a un père acadien tandis que le prénom lui vient de sa mère professeur de français et amoureuse de l'oeuvre de Marcel Proust, enfant elle voyage beaucoup entre la Californie , New-york et Paris ou elle rencontre des artistes de rues avec qui elle fera ses premiers pas en tant que musicienne avant d'être découverte assez tardivement (elle a alors 22 ans) par un manager de maison de disques new-yorkais qui lui fait enregistrer en 1996 un premier album 'Dreamlands ' un disque aux sonorités country et folk qui se vendra plutôt bien (200.000 exemplaires)
.Madeleine découvre la scène assurant les premières parties des concerts d'une autre chanteuse folk Sarah mc Laghlan et de Césaria Evora
Subitement elle disparaît complètement des scènes et se coupe du monde jusqu'en 2004 ou elle réapparaît avec dans ses bagages deux albums' Got you on my mind' un album tres jazzy préparé en collaboration avec William Galison son compagnon de l'époque (elle y reprend notamment le jealous Guy de Lennon brillamment ) et 'careless love ' une compilation de reprises de grands standards ( Leonard Cohen , Bob Dylan , Elliot Smith pour une merveilleuse cover de 'between the bars' ,ou encore Josephine Baker ou Bessie Smith ,) .
Au cours de l'année 2005 elle s'évanouit a nouveau dans la nature et reste introuvable au point que sa maison de disques (Universal) lance un détective privé a sa recherche, on la retrouve au final alors qu'elle était tout simplement réfugiée pour des vacances a New -york chez son compagnon. Elle est de retour en septembre 2006 avec son nouvel album half the perfect world .
Souvent (et inutilement) comparée a Billie Holiday c'est avec ce nouveau disque lumineux (ou elle glisse malicieusement un hommage a la France avec une version de la Javanaise l'une de nos chansons classée Monument Historique ) qu'elle décroche enfin la place qu'elle mérite , pétrie de talent , d'une sincérité et d'une simplicité rares Madeleine Peyroux se situe a l'opposée d'une très médiatique Norah jones(qui vient d'ailleurs de lui emboîter le pas en sortant son nouvel album ces jours ci) et je ne saurai que vous conseiller de partir a la découverte de cette chanteuse atypique et passionnante et nul doute que vous succomberez comme moi a sa voix et a son charme délicat.
Careless love (2004)
Half the perfect world (2006)
Madeleine Peyroux : J'ai deux amours
Madeleine Peyroux : la javanaise
15:04 Publié dans Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : madeleine peyroux
15/06/2008
Alain Bashung - Olympia 14 Juin 2008
Surtout ne pas s'imaginer que les quatre dates de l'Olympia d'Alain Bashung soient complètes a cause de cette satanée maladie qu'il combat depuis des mois dejà et qui a bouleversé le monde de la chanson française. On le disait diminué et il l'est certes , visage marqué par la maldie les traces terribles de la chimiothérapie sont la pour attester l 'état de santé déclinant de l'artiste mais pourtant la voix est la et bien la ,une voix unique , grave , une voix qui vous cloue sur place des les premières secondes de ce concert chargé d'une émotion et d'un magnétisme quasiment palpable. L 'homme est en costume , chemise blanche , bottes de cow boy , chapeau vissé sur le crane pour dissimuler pudiquement une calvitie inévitable , avec son charisme , sa nonchalance il s'avance et déjà la foule est en osmose avec lui . Le premier titre 'comme un lego' une merveille signée Bashung- Manset donne le ton de ce spectacle , la chanson qui s'impose dejà comme une des plus stupéfiantes du répertoire d'alain est chantée dans une ambiance quasi religieuse .
les titres extraits de 'bleu petrole' le dernier album de Bashung s'étirent les uns après les autres ( " hier a Sousse ' ' sur un trapèze" 'venus" '" je t'ai manqué ' " j'ai tué la pianiste' toutes interprétées sobrement a la perfection et avec une classe folle , Bashung fatigué chante tantôt assis sur un tabouret tantôt debout agrippé au pied de micro .Les musiciens autour de lui sont en parfaite harmonie (Yann Pechin formidable a la guitare) et le public conquis d'avance est totalement subjugué , Bashung alterne les titres de 'bleu petrole ' avec des incontournables ' osez Joséphine! - 'vertige de l'amour ' 'la nuit je mens ' mais il s'autorise aussi quelques titres cultes ' volontaire ' 'legere eclaircie"'Titres bien connus des fans de toujours , des chansons incontournables enflamment un Olympiaqui chavire depuis une heure déjà .
Pas de titres extraits de l'imprudence son ténébreux précèdent album mais quelques trésors puisés dans ' chatterton" ( "happe" " a perte de vue " ) ou de" fantaisie militaire "" mes prisons ' " "samuel Hall " " .Le single ' président , résident de la république' tant attendu arrive en fin de concert suivi de deux inévitables rappels avec un madame Reve" absolument enorme ,suivi d'un duo avec Chloé Mons ( madame Bashung a la ville ) pour "bill & jane " un titre aux accents country ' puis le grand , l'immense bashung nous offre 'nights in white satin' des Moody Blues. pour conclure par un 'angora ' beau a pleurer ou les paroles de cette chanson sublime extraite de 'fantaise militaire' prennent désormais un poids et une portée nouvelle
"Les pluies acides décharnent les sapins
J'y peux rien, j'y peux rien
Coule la résine
S'agglutine le venin
J'crains plus la mandragore
J'crains plus mon destin
J'crains plus rien
Le souffle coupé
La gorge irritée
Je m'époumonais
Sans broncher
Sous le choc , enthousiasmé , par ce concert electrique et intense le public crie et hurle son amour a Bashung qui le lui rend bien , l'artiste visiblement est ému ; lui si hermétique si distant par le passé lors des prestations scéniques est cette fois terriblement ébranlé par l'hommage rendu ce soir par son public.
un public qui a compris depuis l'extinction des lumières que l'une des plus bouleversantes pages de l'Olympia s'est écrite ce soir .
Alain bashung -Angora
13:48 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alain bashung, olympia, chloé mons
06/06/2008
Tin drum ( Japan 1981)
Pépite musicale oubliée des années 80 " Tin drum " est LE chef d'oeuvre de David Sylvian et de son groupe Japan . Proposant un mélange des genres totalement nouveau , c'est un album totalement envoutant qui ne peut laisser indiffèrent. Les influences évidentes de Roxy music ou encore des Talkings heads ou bien évidemment de Bowie sont palpables mais laissent néanmoins la place a une vraie originalité dans la musique proposée par ce groupe originaire de la banlieue de Londres
Le soin particulier apporté aux arrangements ( violon , contrebasse, percussions asiatiques), apporte a 'tin drum ' une touche unique qui va démarquer Japan de la plupart des groupes post punks et new wave des années 80. Le soin apporté a la conception de ce disque (le cinquième du groupe) va transformer 'tin drum ' en disque miraculeux auquel malheureusement le groupe ne survivra pas puisque Japan se séparera apres la tournée qui suivit cet album . "Tin drum " est donc un album (re)découvrir , et a réhabiliter de toute urgence , c'est un disque hors du temps et hors des modes qui échappe par son audace et son climat unique aux clichés habituels des disques de la période des années 80 et qui reste malgré sa courte durée (huit titres seulement) un disque essentiel .
Japan - Talking drums
01:38 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
18/04/2008
Astral Weeks (Van Morrison 1969)
En 1969 Van Morrison avait déjà gagné ses galons de chanteur rock au sein du groupe Them que le hit planétaire G.L.O.R.I.A (repris notamment par Patti Smith et par les Doors) avait installé parmi les groupes les plus intéressants de la scène britanniques faisant d’eux les rivaux des Kinks ou des Animals.
Van Morrison s’échappe une première fois en solo avec un titre éblouissant ‘brown eyed girl composé avec d’autres a new York en 1967 pour un album inachevé. Quelques trimestres plus tard il s'installe à Londres et renoue avec ses origines irlandaises dans ses nouvelles compositions. Entouré de musiciens inspirés il va alors enregistrer en 2 jours astral weeks‘ le chef d’œuvre définitif de sa carrière qui va devenir l’un des disques les plus intenses et les plus stupéfiants de toute l’histoire de la musique.
Suicidaire commercialement parlant puisqu’il ne comporte que 8 titres dont 5 font plus de 6 minutes ce bijou se vendra très peu mais va récolter des critiques dithyrambiques partout dans le monde . Disque hors des modes et hors du temps, disque de troubadour génial et habité astral weeks auréolé d’un culte quasi mystique exprime les tourments intérieurs d’un compositeur qui semble avoir été touché par une grâce absolue. La voix en apesanteur de van Morrison enchaîne les chansons sur ce disque nostalgique qui n’engendre jamais la tristesse mais plutôt une douce mélancolie.
on peut dire sans hésiter que ce disque rivalise avec des albums de la dimension émotionnelle du 'blonde on blonde' de Bob Dylan ou du Five leaves left de Nick drake 'ou encore du 'rock bottom de robert Wyatt
Certains titres frisent la perfection dans l’interprétation et l’orchestration notamment Cyprus avenue, madame George ou encore the way young lover do un titre que reprendra de fort brillante manière le surdoué Jeff Buckley sur Grace son célèbre premier album.
Régulièrement cité dans les listes des albums essentiels de l’histoire de la musique Astral weeks est un diamant à huit plages, un véritable trésor dont on se délecte a chaque écoute il est pour beaucoup le disque idéal et parfait celui qu’on écoute seul presque religieusement au milieu de la nuit et qui vous illumine de toute sa beauté intérieure
Van Morrison - beside you
14:05 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : van morrison, astral weeks
09/04/2008
Des jeunes gens modernes - Post punk ,Cold wave et Culture Novo en France (1978- 1983) -Galerie du jour - Agnes B
Elli & Jacno -Main dans la main
Le titre ' Des Jeunes Gens Modernes " fait référence a un article paru dans le journal "actuel" en 1980 .
Dans ce numéro historique du cultissime magazine (avec le groupe Marquis de Sade en couverture ) on y parlait d'une tendance musicale et culturelle nouvelle tantôt appellée 'post wave" ou ' cold wave' mais également 'novo-disco ' ou encore ' post -punk'
.Derrière cette étiquette nouvelle on retrouvait toute une scène française émergente de la déferlante 'punk' et qui enterre l'héritage du 'no future ' .
Des formations et des artistes comme Taxi girl , Marie et les garçons , Alain Kan Marquis de Sade, Suicide Roméo, Mathématiques Modernes, Electric callas surgissent de l'underground d'autres plus formatées et conventionnelles comme Lio , Elli & Jacno , ou encore Etienne Daho profitent de cette vague nouvelle , tous vont tenter de proposer un nouveau visage artistique et musical auprès d'une génération qui vient de subir coup sur coup deux phénomènes radicalement opposés a savoir le Punk et le Disco .
Même si le désespoir et la noirceur ne sont jamais loin c'est le temps de la reconstruction apres celui du 'destroy préconisé par le raz de marée punk et celui des paillettes et de l'insouciance des dance floors de la vague disco.
La dynamique de ce souffle nouveau va être relayée par les journalistes influents de l'époque (Alain Pacadis - Yves Adrien )et les égéries qui la représentent ( Elli , Edwige ) et par l'émergence des labels indépendants (new rose -garage records - celluloïde)
ce sont ces labels qui font tenter de faire de ces groupes nouveaux des acteurs essentiels de la culture musicale française . Il n'y aura évidemment pas de place pour tout le monde et seuls quelques uns vont véritablement réussir a exploser (les Rita Mitsouko -Taxi Girl -Elli Medeiros Etienne Daho)
Période culte , période clé du rock français j'ai eu la chance d'être le témoin de cette époque musicale aux inspirations multiples et variées ( Burroughs , la science- fiction, l'électronique , l'expressionnisme allemand ; la robotique) c'est donc avec émotion que je décidai de visiter l'exposition des jeunes gens modernes'' proposée par la Galerie du jour -Agnès B .
Mais c'est une grande déception pour ne pas dire une grande frustration qui m'attendait car cette exposition sous le masque d'un minimalisme un peu facile est en realité 'un foutage de gueule '
Quelques clichés photographiques alignés sur trois murs blancs (minuscules clichés de quelques centimetres a peine plus grands que des diapositives ) , quelques pochettes de disques , une petite dizaine d'ouvrages , quatre ou cinq badges , une video fourre-tout qui tourne en boucle et puis..... rien le vide absolu et au final pas grand chose a voir (on a fait le tour en 5 minutes chrono) . Même l'illustration musicale est en décalage avec le sujet de l'exposition c'est dire ,pourtant il y avait tant de choses a montrer et a développer autour de ce sujet que l'on repart forcément déçu par une exposition aussi inutile que prometteuse
Seule la superbe affiche inspirée du constructivisme soviétique est une réussite pour le reste "C'est circulez y'a rien (ou pas grand chose ) a voir.
Marie et les garçons - re bop
01:26 Publié dans arts, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : post punk, cold wave, novo disco, agnes b
27/01/2008
1+1= 1
Le Lennon chevelu, barbu en costard blanc, baskets et lunettes rondes maigre comme un clou m’a toujours fasciné.
Sur ce cliché il est avec Yoko que tout le monde (ou presque ) détestait car , cordialement accusée et rendue responsable de la séparation de la bande des quatre de Liverpool. (Rien que ça!)
Pourtant Yoko Ono surgie tout droit de l’underground new-yorkais n’en avait rien a battre des Beatles mais une chose est certaine elle aimait John et John l’aimait.
Il suffit juste de les regarder ensemble dans les documents filmés de l’époque, (le live a Toronto en 69, le Bed-in de Montréal, les séances d’enregistrements a new york) pour constater que leur amour fusionnel traverse l'écran et ne fait aucun doute
Quel couple magnifique il formait tout les deux ,un couple attachant hors des modes , hors du temps et des convenances; il fallait oser la pochette unfinished music N°1 – two virgins à poil tous les deux recto et verso s’il vous plaît, oui ! il fallait oser les braillements et cris gutturaux de ce premier album commun que la censure obligea à sortir dans une enveloppe de papier kraft un objet sonore qui se démarque de tout ce qu'avait bien pu proposer Lennon depuis le debut des sixties.
Avec Yoko a ses cotés on a bien compris que Lennon a lé désir de couper le cordon avec les trois autres , une page est désormais tourné et certaines paroles de chansons l'illustre sans ambiguité aucune.
‘I don’t believe in the Beatles ‘
‘I don’t believe in Kennedy’
‘I don’t believe in Buddha’
‘I don’t believe in Jesus’
‘I just believe in me ‘
‘Yoko and me ‘
1+1 = 1
Mais doucement et sûrement alors que déjà arrive le second album unfinished music N° 2-life with the lions un disque pourtant tout aussi inaudible que le premier, tout doucement l’héroïne mange le couple de l’intérieur et commençe a dicter sa triste loi
1+1=1
Ca y est John et Yoko se marient a Gibraltar, nous sommes en mars et paraît le troisième album the wedding album’ avec photo du gâteau de mariage a l’intérieur.
le couple est sur un nuage même si musicalement on attend toujours un album enfin reconnu car il faut bien avouer que" the wedding album "est plutôt moyen.
Engagés dans la dénonciation et la condamnation de la guerre du Viêt-Nam John et Yoko vont enregistrer un 45 t qui va devenir l’hymne absolu de la contestation Ce sera "Give peace a chance" une curiosité bricolée dans une chambre d’hôtel de Toronto et créditée sous le nom du Plastic Ono band.
Quelques jours plus tard John annonce officiellement qu’il quitte les Beatles, définitivement, ironie suprême car a la même période The Balad of John and Yoko devient le 17ème N° 1 des Beatles dans les Charts (pochette du single avec les 4 et Yoko)
Puis viendront ‘Cold Turkey ‘ (écrite par John pour le groupe mais refusé par Paul) ‘ Instant karma , Jealous Guy , Power to the People et le premier album du Plastic Ono band sobrement appelé John Lennon & the plastic Ono band puis le monde découvrira un titre qui va devenir mythique Imagine qui sera LA chanson qui fera entrer Lennon au panthéon des grands compositeurs modernes
Imagine LA chanson ultime sur la paix
you may say I’m a dreamer
But I’m not the only one
I hope someday you’ll join us
and the world will be as one
Ensuite arrivera l’album sous-estimé Rock’n roll composé de reprises des standards de rock qu’adorait John (avec au passage une pochette sublime ou l'on voit John adossé au mur de briques , un perfecto de cuir noir sur le dos)
De 75 a 80 John Lennon se retire de la vie publique entretenant un mystère autour de lui , son retour en 80 crée l’événement avec l’album Double Fantasy et les singles Just like starting over et Woman
John et Yoko bonheur retrouvé 1+1 = toujours 1
Le costard blanc, maigre comme un clou , lunettes rondes et baskets plates je me souviens de John et de sa silhouette longiligne dans le film-hommage Imagine et je le revois marcher autour du lac tenant Yoko d’une main et Sean, leur fils né en 1977 de l’autre.
1+1= 3
8 Decembre 1980 j 'ai 19 ans et le monde entier va encaisser le choc , le Dakota hôtel , David Chapman, l’autographe et l’attrape cœur de JD Salinger sous le bras du tueur et au bout du compte la mort a deux pas de central park
En nous quittant, en me quittant j’eu l’impression de perdre comme un grand frère lointain mais pourtant si proche de moi.
John est mort et cette fois c’est terriblement vrai, pas de farce médiatique à la Paul is dead et de mystères a découvrir ou de vérités masquéés (pochette d’Abbey road).
Dans les radios du monde entier on entendra les jours suivants les aveux de l’amour éternel de Yoko
Please let me explain
I never mean to cause you sorrow or pain
So let me tell you for again and again
I love you now and forever
1 – 1 = 2
John Lennon - woman
19:20 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : yoko ono, john lennon