01/12/2006
discographie des années 2000
Sufjan Stevens : come on feel the illinoise (2005)
Attention ! chef d'oeuvre .Dans la floppée quotidienne des nouveaux artistes ,des nouveaux albums on guette sans cesse l'émergence de celui ou celle qui saura de par son talent , son originalité , son opportunité proposer LEdisque qui va se détacher de la masse des productions musicales. On attend le disque qui va faire l'unanimité , celui devant qui personne ne peut faire la fine bouche et il faut avouer (et c'est tant mieux !) que ca n'arrive pas souvent et le dernier exemple qui me vient a l'esprit est Grace du regrétté Jeff Buckley qui avait enchanté la planète a la sortie de son premier album devenu depuis une référence incontournable . Nous n'avons pas affaire avec 'come on feel the illinoise' a un premier album mais plutôt a la suite d'une expérience musicale annoncée ,un projet délirant et complétement fou puisque ce disque est le second d'une série de 50 albums que Sufjan Stevensva consacrer aux Etats-Unis Amérique (1 disque par état vous l'aurez sans doute compris) . Apres Michigan déjà prometteur voici donc 'come on feel the illinoise' et le moins qu'on puisse dire c'est que c'est une pure merveille .22 titres (avec les instrumentaux ) et dès les premières secondes de Concerning the UFO Sighting near Highland, Illinoison est totalement sous le charme de la voix et de la mélodie puis tout s'enchaine comme dans un rêve The black hawk war or, How to Demolish an Entire Civilization and Still Feel Good About Yourself in the Morning, or, We Apologize for the Inconvenient but You’re Going to Have to Leave Now, or, "I have fought the Big Knives and will continue to fight them until they are off our lands!" (oui c'est bien le titre) -John Wayne Gacy, Jr.(plage 4) -Jacksonville(plage5)-Chicago (plage9)-Casimir pulaski day (plage 10) The Man of Metropolis Steals Our Hearts(plage 12) tout n'est que féerie et enchantement .Le disque pourrait bien s'arrêter et on s'en contenterait aisément mais nous n'en sommes qu'a la moitié et même si la seconde partie est un peu en deça on y croise encore quelques chansons pour nous faire frissonner The Predatory Wasp of the Palisades Is Out to Get Us!(plage 15)ou encore They Are Night Zombies!! They Are Neighbors!! They Have Come Back from the Dead!! Ahhhh!(plage 16) et tout s'écoule limpide jusque Out of Egypt, into the Great Laugh of Mankind, and I shake the dirt from my sandals as I run magnifique instrumental qui clotûre ce disque bouleversant.
Que Sufjan Stevenssoit pétri de talent l'écoute de ce disque ne pourra que vous le prouver mais le plus étonnant c'est de constater la maitrise dans l'élaboration de ce disque ,cette curieuse impression que tout est a sa place alors que l'on sait que come on feel the illinoise est un disque de bric et de broc ,un disque bricolé par un artiste totalement génial hors des modes et hors du temps .Certains disques (Astral weeks - Five leaves left - Chelsea girls - Rock bottom ...) semblent arrêter le temps quand on les écoutent Come on feel the illinoise fait indiscutablement partie de ces rares disques là .
Bjork : Homogenic (1997)
Avec Post en 1994 la petite fée islandaise avait déjà frappé très fort mais cette fois avec Homogenic elle nous offre un disque d’une grande maîtrise musicale et d’une grande maturité qui installe Bjork parmi les artistes les plus importants des dernières décennies.Incroyablement visuelle la musique délivrée dans ce disque aux sonorités limpides est une alchimie parfaite entre l’électronique distillée par Mark Bell (ex leader du groupe L.F.O), la voix de cristal de Bjork et l’harmonie des cordes de l’Iceland string octet .Le résultat est magique, certains titres sont absolument stupéfiants par leur beauté glaçante à commencer par le merveilleux Hunter qui ouvre l’album et qui donne suite a Jogà En deux titres déjà on devine que cet album va compter, Bjork souvent déroutante par le passé semble avoir trouvée ici une inspiration nouvelle
Avec des titres aériens et envoûtants comme Bachelorette ou All si full of love Homogenic s’impose a l'évidence comme le grand album de Bjork et même si 2 titres ne décollent pas vraiment ( le cacophonique 5 years et le technoide Pluto) ) Homogenic atteint des sommets de grâce et d’évasion sonore ; il nous conduit vers des contrées inexplorées, hors du temps , loin du monde , plus tout a fait sur terre.
Bloc party : silent alarm (2005)
nous sommes en 2005 et c'est au tour de Bloc Party d'être sous les feux de la rampe et de prendre leur tour le delicat du flambeau du renouveau rock'n roll.
Lourde tâche certes mais on se fiche un peu (beaucoup) de savoir si oui ou non ils sont le nouveau 'meilleur groupe' du moment. Ce qui est sûr, c'est que Bloc Party me semble être un groupe plutôt authentique et honnête. Alors oui, bien sûr, ça sent le Cure des années 80 à plein nez. Alors oui, l'intro de "Like Eating Glass" fait énormément penser au "Love Will Tear Us Apart" de Joy Division.
Alors oui, la voix du chanteur Kele Oreke ressemble a celle de Robert Smith.
Alors oui, la pochette froide et dépouillée rappelle le design des pochettes du Cure periode Faith et Seventeen Seconds..Bloc Party, n'est certes pas le grand groupe qui va révolutionner le monde musical, c'est juste une formation qui reussit a fairze honnetement la jonction entre les eighties et les années 2000 et qui dresse un pont entre une génération qui dansait sur "A Forest", et une jeunesse qui danse aujourd'hui sur l'entetant "This Modern Love"
The Libertines :The libertines (2004)
Deux petits tours et puis s'en vont , au final il nous reste quoi des Libertines ? Deux albums seulement et quelques chansons, dont les dernieres sont regroupées sur ce second disque baptisé sobrement '"The Libertines".
Il nous est présenté sous une poohette superbe et son contenu , il faut bien l'avouer, sonne terriblement rock'n roll ! Bref, un disque qui bien que dopé par le split soudain du groupe quelques mois à peine après sa parution, donne furieusement envie de taper du pied et de danser, et qui installe le groupe parmi les dignes successeurs d'autres grands groupes des années 70-80 ( Clash -Kinks).. Les titres s'enchaînent avec des sommets ("Can't Stand Me Now" qui entame l'album bille en tête, "The Man Who Would Be King", "What Katie Did" , "Music When The Light Goes Out", ..). Ce disque pourrait être parfait si on ne trouvait en plage 3 'don't be shy " un ratage intégral, avec ce calamiteux "mal joué et surtout mal chanté. Comme une verrue, cette chanson vient gâcher le plaisir et l'homogénéité de l'ensemble. Mais on leur pardonnera, car le reste est excellent et ne peut que nous faire nourrir à nous auditeurs, des regrets de savoir que le disque qui tourne sur ma platine sera le dernier de cette bande de furieux ! Et il faut bien avouer que personne mieux que les Libertines ne chante les 'wap doo wap' ("What Katie Did") ou les lala la-lala ("The Man Who Would Be King").
Finalement le plus triste dans ce disque formidable, c'est qu'il soit malgré lui le testament d'un groupe victime de lui-même et qui avait sûrement plein de choses encore à nous montrer.
Alain Bashung : l'imprudence (2002)
Un disque monstrueux ,un monolithe , un astre noir ,un ovni sonore voila quelques mots pour définir " l'imprudence" le 13ème album d'Alain bashung.
Si les précédents disques de l'alsacien nous avaient enchantés (Chatterton en 1994 et surtout Fantaisie militaire paru en 1998) L'imprudence est un disque fascinant ,obsédant et qui est a coup sûr le sommet incontestable de la carrière de cet immense artiste . Sur ce disque qui n'a que peu d'équivalent dans la chanson française les textes sont jean Fauque (deja co-auteur de la totalité de l'album Chatterton et de cinq titres sur osez joséphine en 91) sont somptueux , les arrangements dépouillés voire cliniques et Bashung joue avec les mots comme un jongleur de la langue française il faut dire que Bashung s'est particulièrement bien entouré avec notamment la présence aux guitares de Marc Ribot et d'Arto Lindsay et celle de Steve Nieve l'ancien pianiste d'Elvis Costello. Miossec auteur decidement très demandé signe ici un titre magnifique 'faisons envie ' que Bashung chante en duo avec sa compagne Chloé Mons mais aucune des 13 chansons ne se détache vraiment car l'album tout en entier est en état de grace ,et il s'en dégage comme un sentiment d'apesanteur . Evidemment il faut se donner la peine de vouloir pénétrer dans le monde clos et hermétique de Bashung dont j'ai pour habitude de dire qu'il plane 'tout en haut ' de la chanson française car l'imprudence est un Everest de mots et de sons qu'il faut gravir a tatons guidés par la magie des textes et de la musique du plus grand artiste français vivant .
Camille : le fil (2005)
Surgie de nulle part une jeune chanteuse nous livre son second album baptisé le fil et réalisé avec un concept totalement inouï puisque enregistré autour d'une seule note (la note Si) fil conducteur permanent de cet album lumineux et intelligent
Chanteuse sur 4 titres du groupe Nouvelle vague (qui livra en 2005 un très bel album de reprises) Camille réussit a nous étonner et a forcer notre admiration car ce qu’elle propose ne ressemble a rien de connu chez nous
Expérimental ; minimaliste ,avant-garde, les qualifitatifs sont nombreux pour définir ce disque magique et unique dont l'originalité ne pourra pas laisser l'auditeur indifférent
Petite sœur (artistiquement parlant) de Dominique.A ou de Thomas Fersen ou fille spirituelle de la grande Brigitte Fontaine on peut situer Camille quelque part entre la new-yorkaise Laurie Anderson et l’islandaise Bjork. La jeune femme s’impose en tout cas comme une artiste a part dans un univers musical de plus en plus stéréotypé et insipide ,une sorte d'électron libre un peu incontrôlable et qui va aussi a coup sûr en énerver plus d'un. Sur ce fil Les titres principaux (la jeune fille aux cheveux blancs –ta douleur - vous – pour que l’amour me quitte – au port) sont reliés par une délicieuse comptine entêtante ,les textes sont pertinents et originaux melant brillamment humour et tendresse. Après un premier album plutôt banal (le sac des filles paru en 2002) Camille frappe donc un grand coup avec ce disque talentueux devenue en quelques mois seulement Le Fil une référence de la nouvelle chanson française. Ce n'est pas un fil que la jeune artiste est venue tendre sur la chanson française mais plutôt une balise qui va permettre a quantité d'artistes (Anais , Jeanne Cherhal -Anis )de se jetter a l'eau inspirées et confortées dans une volonté de proposer une musique différente.
The Strokes : Is this it (2001)
The Strokes sont l'incarnation même du groupe americain élévé au 'son CBGB' (Velvet , Television ), et ils apppliquent avec talent les recettes-clés du succès , chansons speedées, tempo irresistible et accrocheur; look fin 70's plutôt soigné, chanteur charismatique et désinvolte , le tout agrémenté de prestations live plus que correctes.
Au bout du compte, Is This It est un album urbain très rock,illustré par une pochette admirable (qui a connu quelques souçis avec la censure américaine), contenant quelques hits imparables ("The Modern Age", "Hard To Explain", Barely Legal) et qui sans changer le cours de l'histoire du rock moderne saura trouver une place de choix dans le coeur des amateurs de rock sincères et authentiques
Blur : Think thank (2004)
Blur est devenu année après année l"un des groupe fondamental de la scène musicale pop-rock evitant les dérives mediatiques et tapageuses a la Oasis ou Libertines .Le groupe que l'on peut qualifier de 'sage' est dirigé avec brio par Damon Albarn dont le travail tant au sein de son groupe qu'en compagnies de diverses formations parallèles (Mali music - Gorillaz ) est exemplaire d'inventitivé ,et de recherches sonores.'Think tank est un disque magistral dans son élaboration mais également dans l'utilisation des sons et des instruments , une totale réussite artistique que l'on peut classer au niveau des meilleurs Radiohead (le rôle de leader et son action au sein du groupe de Damon n'est d'ailleurs pas sans rappeler celui de Yorke). Quelques titres s'envolent tres haut a l'écoute de cet album out of time bien sûr totalement magique et aérien mais aussi good times - jets -brothers & sisters .C'est un disque radieux qui mêle les genres avec une maestria absolue passant allégrement de l'electro a la pop en flirtant avec le hip-hop ;les influences africaines sont omni-présentes du Mali au Maroc pour un resultat qui fait de think tank non seulement le plus abouti des disques de Blur mais aussi l'un des disques essentiel et incontournable de la scene pop- rock de ces dernieres années.
Radiohead : OK Computer (1997)
Après Pablo Honey premier album passé plutôt inaperçu et repêché par un hit planétaire tardif (Creep) puis un second album (The Bends) truffé de hits mais sans véritable cohésion d'ensemble ) OK Computer troisième album de la bande de Thom Yorkeest sans conteste un album charnière qui va totalement changer la donne et installer la bande d'Oxford parmi l'élite de la scène rock. C'est aussi un disque charnière pour le rock tout court comme l'ont étés par le passé des trésors du calibre de the velvet underground & nico, the White album , let it bleed ou encore Electric ladyland
Ok computer qui va faire l'unanimité tant sur les campus qu'auprès de la scène rock alternative est une pure merveille dont les titres ( Paranoid Android - no surprises -Karma police ) pour n'en citer que trois comptent parmi les plus belles compositions de ces dix dernières années mais c'est aussi , chose rare un disque qui se bonifie écoute après écoute et qui arrive a surprendre encore par sa qualité et son intensité.
C'est aussi avec O.K Computer que Radiohead va entrer définitivement dans la cour des grands grâce a un son novateur , une production (Nigel Goldrich ) parfaite mais aussi des textes intelligents , des arrangements somptueux .Quant a la voix irréelle et habitée de Thom Yorke elle plâne très haut sur cet album magique et envoûtant. Etiquetté (a tort) dans la catégorie des groupes dits 'intelligents' (c'est sous cette même étiquette qu'on classait jadis le Velvet , Pink floyd ou Soft machine ) Radiohead va pourtant s'envoler vers les cimes du succès et réussir l'incroyable pari de devenir un groupe a la fois culte et populaire qui va enchanter public et critiques car impossible de faire la fine bouche devant ce disque intemporel ,élu en 2005 meilleur album de tout les tempspar 400.000 sondés pour Channel 4 dans le cadre de son programme '100 greatest albums'(devant The joshua tree (1987)de U2 et Nevermind (1991) de Nirvana.OK computer est une étoile qui illumine le monde du rock , un astre lumineux qui guide depuis 8 ans déjà tous les jeunes groupes qui rêvent de livrer a la face de ce monde leur témoignage musical et qui ont trouvés là plus qu'un modèle ,une référence absolue.
Miossec : Boire (1995)
Parler une décennie apres sa sortie de ce premier album de Christophe Miossec permet de mesurer aujourd"hui toute l'importance et la force de ce disque véritable cataclysme dans la scène rock francaise .
Le Brestois alors inconnu et surgi de nulle part, débarque en 1995 avec un single emblématique et sans concession (Non, Non, Non, Non... Je Ne Suis Plus Saoûl), le phrasé fait parfois penser à Gainsbourg et la force des textes, nous font tendre immédiatement l'oreille.L'album s'appelle "Boire" et il defriche sans concession le terrain du rock et de la chanson française et sur le terreau de ce disque sombre et fascinant va bientôt éclore toute une nouvelle génération d'artistes . Les chansons ici nous parlent d'alcool, de dérives, de ruptures, d'espoir, d'amitié et de révoltes, et Miossecen profite pour exhumer au passage et faire renaitre la fille a qui je pense une magnifique chanson du répertoire deJohnny Hallyday.
Belle & Sebastian : If you're feeling sinister (1997)
C'est un groupe qui nous vient de Glasgow en Ecosse ,un petit groupe un peu mysterieux qui a toujours voulu conserver une certaine distance une grande confidentialité avec les médias (pas de promos ,peu ou pas d'interviews, pas de photos (même pas sur les pochettes de leurs disques) Ils ont choisis leur nom d'après le livre pour enfants de cecile Aubry (adapté a la télévision au milieu des années 60).If you're feeling sinister est leur deuxième album apres Tigermilk paru en 1996 (d'abord en série limitée puiis réédité en 1999) c'est aussi leur chef d'oeuvre car jamais par la suite Belle and Sebastian ne retrouvera la grace et la magie qui irradie chaque chanson de cet album précieux.
like dylan in the movies - the fox in the snow - get me away from here I' m dying ou n'importe lequel des 10 titres est une petite merveille de pop mélancolique les influences sont nombreuses elles vont de Gainsbourg aux Beatles en passant par Nick drake ou the La's ; les arrangements sont soignés et les voix délicieuses de stuart Murdoch et d'Isobel Campbell (qui quittera le groupe en 2002) sont un enchantement .c'est harmonieux , c'est mélodique tout a fait le genre de disque qu'on est content d'avoir découvert d'abord pour soi puis pour le faire partager aux autres comme un petit trésor caché .
Radiohead : Kid A (2000)
En 1997 OK Computer hissait Thom Yorke et Radiohead sur le toit du monde et l’accueil réservé a ce disque monumental fut a la hauteur du contenu. Trois années ont passées et Radiohead est partout, chouchou des campus universitaires, présent dans tout les baladeurs des lycéens et sur toutes les play-lists des radios rock on ne compte plus les couvertures de magazines musicaux, Radiohead est sur orbite, au dessus du lot il est devenu en cette fin de siècle LE groupe de référence. C’est dans ce climat euphorique que le groupe va frapper un grand coup et prendre a contre-pied a la fois public et critiques c’est peu dire pourtant que la suite d’OK Computer était attendue comme le messie aussi quand le nouvel album baptisé Kid A débarque, tout ceux qui n’attendait qu’une continuité ;un OK Computer BIS vont devoir se faire une raison , la page rock a forte influence floydienne est désormais tournée , place au Radiohead des années 2000 , place aux machines et a l’électronique. C’est un peu comme si le passage au nouveau millénaire avait poussé Radiohead a regarder vers une autre rive, a faire table rase du passé musical et disons le tout net au risque de froisser les inconditionnels de Yorke ce disque est surtout et avant tout celui de Johnny Greenwood le génial guitariste ( qui ne l’oublions pas avait composé la totalité des titres d’OK Computer ) ici c’est lui le maître a bord, et c’est Thom Yorke le leader qui se met au diapason des mélodies électro composées par Greenwood car c’est bien l’électronique l’ossature de ce grand disque malade.Pour la peine Greenwood exhume même un vieil instrument des années 20 appelé les ondes Martenot , il utilise aussi le vocoder qui va déstructurer la voix de Yorke ainsi que des synthétiseurs rythmiques pour donner a Kid A une ambiance inspirée d’Aphex Twin ou d’Autechre ,deux défricheurs de sons que Greenwood affectionne particulièrement. Radiohead franchit donc le millénaire avec un disque bric a brac inattendu et complètement fascinant dont certains titres s’envolent haut ; très haut ; Que ce soit le savant mélange electro - guitares acoustiques d’Everything in a right place ,la basse monstrueuse colonne vertébrale de the National Anthem titre inouï qui flirte du coté du free-jazz ,la lente et obsédante montée en puissance du frénétique Idiothèque ;l’acoustique épurée de How to disappear completly ou les 7 minutes du final somptueux de Motion picture soundtrack tout ici est hypnotisant , tout ici est bluffant. C’est incontestablement le travail d’un groupe qui ne fait QUE ce qu’il a envie de faire qui n’obéit a aucunes règle, a aucune contrainte commerciale et rien non rien ici ne rappelle OK Computer et c’est la aussi , l’un des principal attrait de ce disque totalement en harmonie avec son temps Soulignons enfin qu’a l’heure ou les artistes multiplient les protections anti-copies Radiohead mis a disposition légalement et gratuitement l’intégralité de Kid A sur Internet plusieurs semaines avant sa sortie officielle prouvant encore leur désir de privilégier l’artistique au commercial. Malgré ce qui aurait pu s’avérer être un suicide commercial Kid A remporta néanmoins un énorme succès et fut classé album de l’année pour Rock & Folk , new Musical Express ; Mojo , Q et Spin magazine. il a indiscutablement sa place dans cette selection discographique des années 2000.
Et pour quelques disques de plus
The verve : Urban hymns (1997)
Royksopp : melody A.M (2001)
The White stripes :elephant (2003)
The WHite stripes : white blood cells (2002)
Nick cave and the bad seeds :the boatman call (1997)
Madonna :music (2001)
PJ Harvey :stories from the cities stories from the sea (2000)
daft punk :homework (1996)
Oasis : what's the story morning glory (1995)
Gorillaz : demon days (2005)
Moby :play (1999)
The Fugees: the score (1998)
Jay-Jay Johanson : whiskey ( 1997)
Arcade fire : funeral (2005)
14:25 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : discographie, années 2000
09/11/2006
discographie Live
Tout comme les compilations les disques Live ne peuvent entrer dans un quelconque classement c'est pourquoi ils ont ont droit a leur propre discographie sélective. Je vous propose donc cette sélection personnelle déclinée en 12 albums essentiels
Nirvana : Unplugged On MTV (1993)
c'est un peu la chronique d'une mort annoncée du groupe de Kurt Cobain. Programmée sur MTV, on pouvait mesurer sur la vidéo archi-diffusée l'état de délabrement physique et psychologique de Kurt. Mais c'est pourtant ce soir de novembre 1993 que Nirvana va enregistrer ce qui va devenir son testament ultime. La voix cassée et déchirée de Cobain assisté de Kris Novoselic, Pat Smear(guitares) et Dave Grohl, va délivrer pendant une heure un set époustouflant et mémorable. Dés la première chanson ("About A Girl"), on retient son souffle car on sent qu'il se passe quelque chose ce soir-là. Kurt Cobain chante avec toutes ses tripes et toute son âme, le temps semble s'arrêter, et les titres s'enchaînent avec des moments de grâce totale, pour des versions inoubliables issues de leur répertoire (fantastiques interprétations de "Polly", "Something In The Way", et de "Come As You Are" ) ; ou encore pour des reprises totalement habitées ("Jesus Don't Want Me For A Sunbearn" des Vaselines, ou le célébrissime "The Man Who Sold The World" de Bowie).Invités surpris sur ce live historique, les Meat Puppets ont l’honneur de partager trois titres de leur répertoire avec l’icône grunge (mention spéciale pour l’interprétation de «Plateau».Enfin, les deux derniers titres qui installent définitivement ce live parmi les chef-d'oeuvres : "All Apologies", presque murmuré et pourtant d'une beauté glaçante, à couper le souffle ; et enfin une reprise (encore) "Where Did You Sleep Last Night" de Leadbelly, qui clôture ce set magique. A l'image de l'Unplugged malade et terrifiant d'Alice In Chains, l'Unplugged In New-York de Nirvana va devenir un disque de chevet pour toute une génération qui va installer Cobainparmi ses dieux vivants du rock, pour malheureusement le pleurer quelques mois plus tard .En apprenant son décès un soir d'avril 94, beaucoup d'entre nous ne seront pas surpris, et se rappelleront le regard triste et perdu de Kurt et ses timides sourires effacés lors de l'enregistrement vidéo de cet Unplugged ; le souvenir de Kurt Cobain blafard assis sur son tabouret, dans sa veste en guenille et nous revient alors en mémoire comme une triste prémonition et on se rend compte alors que déjà la légende était en marche. Bob Dylan: hard rain (1976)
si il reste difficile voire impossible de détacher un disque de la discographie des albums studios de Dylan on se doit en toute objectivité de constater que les Live (Officiels) se révèlent souvent décevants (live at budokan- 79) (Dylan & the dead -89) quand ils ne sont pas ratés (real live -84) (MTV Unplugged 95).Ce n'est pas le cas fort heureusement de Hard rain offert au public un an apres Desire ( disque qui a rencontré un franc succès). Cet album va pourtant se retrouver noyé dans la masse discographique de la vague punk et pré-reggaequi envahit alors toute la planète ,alors Oui en cette fin de seventies Dylan n'est plus très a la mode quand paraît ce disque bouleversant tant les interprétations de Bob Dylan sont intenses et chargées d'émotion (idiot wind - shelter from the storm - lay lady lay - one too many mornings).La pochette est sublime avec un portrait de l'archange Dylan beau comme un dieu ,le regard ténébreux ,les yeux maquillés au khôl véritable image incarnée du poète beatnik. De plus ce live exceptionnel est également le meilleur moyen pour quiconque souhaiterait partir a la découverte de l'univers dylanien , hard rain permettant de capter , l'énergie créatrice et la magie d'un artiste incontournable du XXème siècle
Simon & Garfunkel: central park (1981)
Tant pis si ce n'est pas un choix très rock'n roll mais je persiste a penser que le duo Paul Simon & Art Garfunkel reste ce qui s'est fait de mieux dans le genre pop -folk Ce live enregistré en plein New - York un jour de septembre 1981 résume la carrière incroyable de ce tandem composé d'un compositeur et mélodiste hors pair (Simon) et d'un chanteur - troubadour a la voix exceptionnelle. Parfait best-of ce live at central park regroupe tous les hits planétaires (Mrs Robinson- the sound of silence - Bridge over trouble water - the boxer-Scarborough fair) le duo ose aussi deux reprises plus ou moins réussies (maybellene de chuck Berry ) et wake up little Susie des Everly brothers) 19 titres pour un double-album enregistré devant 500.000 personnnes et dont il convient de mentionner la qualité inouie pour un enregistrement plein air dans une ambiance qui rappelle davantage le climat d'un festival que celui d'un concert. Le succès sera planétaire pour ce double-album (19 titres) qui clôture une collaboration entamée au début des années 60 ,l'osmose entre les deux amis d'enfance est évidente et même si ils n'ont plus joué ensemble depuis onze ans , ces retrouvailles sont un réel bonheur pour le (très) nombreux public présent ce jour-là. Certes leur musique folk gentillette et innocente peut paraître un brin démodé mais elle n'en conserve pas moins un indéniable charme qui opère encore a l'écoute de ce disque consensuel mais néammoins admirable.
Woodstock I & II (1969)
Woodstock I & II c'est un quintuple album soit 10 faces de vinyls un disque colossal a hauteur de l'évènement de ce festival symbole définitif du mouvement hippie et d'une certaine conception de la contre-culture .Tout a été dit sur Woodstock et le nom même du festival est aujourd'hui dans le langage courant , dès que 20 personnes s'assoient pour une raison quelconque il y aura toujours un petit malin pour dire ' c'est Woodstock !" alors oui ! Le love & peace ;la pluie ,la boue , les acides ,la marée humaine et un Dylan qui ne viendra pas dans ce gigantesque festival gratuit programmé pourtant tout pres de chez lui dans l'espoir fou d'attirer l'icône , tout a eté dit et tout a été même filmé ! le long documentaire réalisé par Michael Wadleight sera récompensé par un oscar a Hollywood en 70 mais la musique dans tout ca ? qu'en est -il ? Forçément 10 faces c'est beaucoup d'autant qu'il y a des absents sur ce live (certainement a cause des maisons de disques ) ,et quels absents ! Exit Janis Joplin , exit Johnny Winter exit le Grateful dead ;quant aux autres il faut trier car certains artistes ne sont pas au mieux de leur forme artistique pour ce concert historique (Ten Year After- Crosby Stills Nash & Young- Paul butterfields blues ) Heureusement il y aussi des performances éblouissantes Santana donne une interprétation inouie de soul sacrifice de même que Joe Cocker avec son historique reprise des beatles with a little help from my friends .Au rayon des gros plaisirs de ce Woodstock il ne faut oublier Richie Havens , Canned Heat ,Sly and the family Stone Jefferson Airplane , The Who , et Jimi Hendrix bien sûr , Hendrix qui clôture ce festival avec un star spangled banner monstrueux et totalement extra terrestre qui s'inscrit dans l'histoire de la musique et de la contestation pacifique .Nous sommes le 17 août 1969 ; les papiers gras volent sur le campus déjà déserté du dernier jour du festival et la guitare hallucinée de Hendrix qui reproduit le bruit des bombes s'abattant sur le viet-nam et les notes de Jimi qui montent ..... montent vers le ciel, certaines y sont encore .
The Who : Live at Leeds (1970)
Disons le une bonne fois pour toutes Les Who sont l'un des plus grands groupes de tout les temps ,précurseur , avant-gardiste , incroyablement puissant , hargneux , dénué de toute morale la bande a Pete Towshend aura non seulement offert des singles epoustouflants et emblématiques ' my generation - substitute - I can't explain -magic bus - won't get fooled again -j'arrête la ! mais sont aussi l'un des plus grands groupes de scène de l'histoire ,j'en veux pour exemple ce Live at Leedsfantastique qui ne contient que 6 titres (dont trois cités plus haut avec une une version inouïe de 15' pour un my generationtotalement dantesque) mais chaque morceau est un pur régal de rock'n roll .Chose incroyable sur ce disque Live les moments de grâce absolus sont des reprises , en effet i les Who dynamitent et explosent trois standards du rock summertimes blues de Cochran shakin all over de Johnny Kidd et young man blues de L. Allison ,alors 6 titres c'est certes assez peu mais on n'a pas vraiment besoin de plus pour etre certain que ce live at Leeds est indispensable , on se le prend en plein face comme une claque monumentale qui vous laisse K.O . Enregistré au cours de l'hiver 70 ce live installe en a peine plus de trente minutes Daltrey -Moon - Townshend et Enstwitle au panthéon des groupes rock. A noter que le réedition remastérisée de 1995 est enrichie de 8 titres supplémentaires mais rappelons aussi que tout véritable puriste préférera toujours l'original .
Lou Reed : Rock' n roll animal (1973)
Nous sommes en 1973 et Lou Reed qui vient de livrer coup sur coups deux albums studios mythiques (transformer et Berlin) est devenu l'incarnation vivante de l'artiste dégénéré et décadent, son allure de zombie et son look terrifiant (maquillage noir -cheveux rasés bracelet de cuir clouté) , son mode vie extrême (alcool -drogues dures et médicaments) font de lui l'icône de toute une génération de paumés
The Rolling Stones : Get yer ya-ya's out (1970) Contrairement aux Beatles dont la discographie live est quasiment inexistante Les Rolling Stones ont souvent enregistrés des disques live (officiels) de grande qualité et on aurait pu aisément retrouver dans cette selection Love you live (1977) -Still live ( 1982) ou encore Rock'n roll circus (paru en 1995) mais il faut reconnaître qu'aucun d'eux n'égale ce get yer ya-ya's out enregistré au Madison square garden les 27 et 28 novembre 1969.Le Cd indique total timing 47'53 mais il faut prevenir celui qui n'a jamais recu ce monument en pleine face que la puissance de ces 47'53 risque de le laisser sous le choc . Dix titres avec 'cerise sur le gateau ' deux reprises de Chuck Berry (Carol et little Queenie) et des versions totalement apocalyptiques de Midnight rambler , Jumping jack Flash , honky tonk women ou encore sympathy for the devil.Ce Live extraordinaire enregistré entre deux chefs d'oeuvre Let it bleed (novembre 69) et Sticky fingers (avril 1971) nous donne a entendre rien de moins que LE plus grand groupe de rock du monde alors au sommet de son art , quelques jours seulement avant le concert historiquement désastreux d'Altamont Jagger et sa bande offrent au monde le testament live de toute une époque. les Stones signant avec Get yer ya-ya's out leur dernier disque pour Decca et par la même une , encore un numéro 1 dans les charts anglais.
The velvet Underground :live at Max Kansas city (1970)
Il faut obligatoirement passer outre la qualité moyenne de cet enregistrement live (rappelons d'ailleurs que ce live fût capturé 'a la sauvette' par Brigid Polk proche de Warhol et pilier de la Factory , en enregistrement mono sur un simple magnétophone a cassettes) et aussi que ce concert est le dernier concert du Velvet AVEC Lou Reed il reste donc un témoignage musical de son époque et de l’ambiance unique de ce groupe légendaire. Alors oui ! évidemment le Live 1969 (qui sortira en 1974) sera bien meilleur en qualité, en choix des titres alors oui ! ce live at Max kansas city est marqué par l’absence cruelle de John Cale et de son violon malade et l’ensemble est quelque peu plombé par la batterie lourde de Billy Yule en lieu et place de Moe Tucker mais ce live restitue indiscutablement le climat typique autour du Velvet Underground. Ce soir d’août 70 au célèbre Max Kansas bar-restaurant –salle de concert situé sur Chelsea ( détruit en 1982) et dans une ambiance décontractée (on entend par moments des bribes de conversations entre les membres du groupe) que le groupe interprète des titres incontournables de son répertoire mais aussi des titres extraits de ‘Loaded’ le dernier disque en date du groupe. une fantastique version de I’m waiting for the man ouvre le set puis s’enchaînent Sweet jane , Lonesome cow boy bill , pale blue eyes , New age ,lisa says …….Jusqu’a un After hours rarement joué auparavant en public et qui conclut ce disque certes pas très fignolé ,un peu brouillon ,un peu bancal mais totalement historique. Janis Joplin : Cheap thrills (1968)
’en connais qui n’échangerai pas un seul des titres de cet album contre le répertoire intégral de n’importe quelle chanteuse de rock et peut être n’ont-ils pas tout a fait tort. On aura trop vite fait le tour de la discographie studio de Janis et c’est plutôt vers les disques Live qu’il faut chercher pour se faire une idée de la puissance et de l‘intensité de Janis Joplin. Ballottée de groupe en groupe la gamine de Port Arthur aura toujours chanté sur scène comme si sa vie en dépendait , avec son cœur, ses tripes, son âme, elle cherchait l’inspiration du côté de ses idoles Bessie Smith ou Billie Holiday qui au paradis des chanteuses n’auront jamais a rougir de la comparaison tant le feu qui brûle dans le chant de Janis fait d’elle l’une des plus grandes chanteuses de tout les temps. Devenue pour la communauté hippie une icône définitive Janis est au flower power ce que Sid Vicious est au punk ou Kurt Cobain au grunge , une âme damnée, un ange aux ailes brisées.Aucun album mieux que ce Cheap thrills enregistré en 68 après l’explosion du talent de Joplin au festival de Monterey de 67 ne restitue mieux la puissance et la ferveur du jeu de scène de Joplin ,Elle est entourée ici d’une formation au nom étrange Big brother and the holding compagny très certainement le meilleur groupe qui l’ait jamais accompagnée. Ce disque présenté sous une pochette célèbre dessinée par Robert Crumb cache des trésors absolus ,sept titres brûlants comme de la lave dont deux d’entre eux au moins sont d’authentiques chefs d’œuvres qui vont façonner la légende Joplin , ses interprétations du Summertimes de Gershwin et sa reprise habitée et fiévreuse du Ball & chain de Big Mama Thornton sont belles a pleurer et donnent des frissons a toute personne normalement constituée. Deep Purple : made in Japan (1972) Réparons tout de suite une énorme injustice Deep purple est l’un des groupes les plus importants des années 70 et même s’il n’ont pas atteint un statut de groupe culte comme Led Zeppelin il reste très certainement l’une des plus grandes formations hard de tout les temps. Fort d’un excellent album studio (Machine Head) le groupe se fend pour ce made in Japan enregistré a Osaka et Tokyo a l’été 72 de trois titres (sur sept) extraits de ce disque ,3 titres pour un double album ça peut sembler peut mais n’oublions pas que certains morceaux s’étirent avec des versions de plus de 12 ’ pour Child in time qui démarre paisiblement pour terminer en véritable apocalypse sonore , plus de 10 pour l’excellent Lazy et enfin toute une face d’album (soit près de 20 ’) pour le monstrueux space truckin’ et son inoubliable solo de batterie de Ian Paice. Les autres titres ne sont pas en reste avec notamment Highway star frénétique ou Ritchie Blackmore déchaîne sa guitare sur ce live . Certes Deep purple n’a pas révolutionné l’histoire de la musique mais ils auront donné au monde l’une des chansons les plus célèbres et l’une des plus joués par tout les apprentis guitaristes de la planète avec Smoke on the water et son intro au moins aussi universelle que celle du Satisfaction des Stones. On retrouve cet hymne teigneux et emblématique de toute une époque sur ce made In Japan témoignage musical important d’un groupe totalement en phase avec son époque et qui défriche le terrain du hard pour des groupes a venir (Métallica – AC/DC) .Je me souviens a l’évocation de ce disque que lors de sa sortie au début des seventies le vinyle était parfumé au patchouli ,en le ressortant de mes étagères l’autre jour j’ai pu constater que l’odeur entêtante si caractéristique de cette tendance baba-cool était toujours perceptible. J’ai reniflé par contre l’édition CD remastérisée acheté il y a quelques mois évidemment ça ne sentait que le plastique. A noter que le groupe se fendra quelques années plus tard d’un made In Europe (enregistré a l’olympia) et qui n’aura pas la même répercussion planétaire que ce made Made in Japan fabuleux AC/DC: if you want blood you've got it (1978)
Ce disque d'AC-DC est le sixième après 5 albums studio qui ont installés les australiens emmenés par Bon Scott et Angus Young comme le plus grand des groupes de hard de son époque. Contrairement a bon nombre de formations sans interet qui vont pulluler au cours des années 80 les australiens puisent leurs raçines dans le blues a l'image de leur modèle avoué Led Zeppelin .ils vont bientôt définitivement enfoncer le clou avec un disque historique" Highway to hell "en 1979 puis ce sera la terrible disparition de Bon Scott a Londres en fevrier 1980 et son remplacement difficile par Brian Johnson et l'incroyable succès de "Back in black " vendu a 40 millions d'exemplaires (deuxième plus grosse vente de l'histoire apres le "thriller" de Michael Jackson Ce disque live totalement furieux est enregistré a Glasgow lors de la tournée mondiale du groupe ,il reste pour beaucoup le témoignage absolu de la puissance et du formidable talent de chanteur de Bon Scott , formidable leader épaulé il est vrai par un guitariste hors du commun Angus Young dont la virtuosité et la folie font merveille sur ce live indispensable .C'est "riff-raff "extrait de "Powerage" qui donne le ton puis c'estla grande messe du hard-rock déclinée en dix évangiles saignants (il n' y a qu'a voir la pochette avec Angus Young la guitare plantée dans le ventre) avec des sommets ( "whole lotta" rosie "- "the jack" - et un "let there be rock" d'anthologie) C'est évidemment le volume a fond que l'on écoutera ce "If you want blood" , tant pis pour les voisins et tant mieux si comme moi les kids qui s'éclataient sur ce live il y a bientôt trente ans le font écouter aujourd'hui a leurs enfants.
Alain Bashung : Live tour 85
en 85 Bashung n'est pas encore l'immense artiste qu'il est aujourd'hui ,il n'a pas enregistré les disques (Chatterton - Fantaisie militaire -l'imprudence) qui vont faire de lui l'incontournable chef de file de toute une génération d'auteurs-compositeurs. En 85 il sort d'un enregistrement douloureux et l'accouchement de Play blessures se fait dans la douleur , il choisit d'enregistrer ce double live dans des petites salles de province (théatre Rutebeuf de Clichy ou Theatre andré Malraux e Rueil-malmaison) et le résultat est éblouissant .Pochette noir et blanc sublime , communion avec le public , Musiciens inspirés , choix des titres tout ici est admirable . Avec ce double live 85 Bashung réussit la fusion entre le rock des années 50-60 et l'after-punk de Martine boude a Volontaire ou imbécile extraits de play blessures au standards Vertige de l'amour , S.O.S Amor (avec Paul Personne a la guitare) en passant par une version punkoide de Gaby oh gaby qui nous apparait ici ressuscitée tout est parfait , tantôt rocker tantôt crooner (bijou bijou - je fume...... ,toujours sur la ligne blanche ) Bashung synthèse rock'n roll de Cochran , Gene Vincent , Johnny Kidd et Presley s'affirme ici comme l'un des plus grands performers de la scène française ;il éclabousse de sa classe et de son talent ce double live 85 monumental et totalement indispensable a noter en bonus sur la réedition CD Une version (studio) fantastique de hey Joe qui nous donne des frissons
Et pour quelques disques live de plus The Doors : absolutely live (1970) David Bowie Bowie at the Beeb -the best of BBC Radio-sessions 68-72 (2000) Christophe : live a l'Olympia 2002 Bob Dylan:live 1966 -the royal albert Hall concert (1998) Donny Hathaway : live (1971) iggy & the Stooges :metallic K.O (1974) Page & Plant : no quarter - unledded ( 1994) Depeche mode :101 ( 1988) David Bowie : live at santa Monica (1972) neil Young : unplugged on MTV (1993) Ike & Tina Turner :live at Paris - Olympia (1971) Alice in chains : unplugged on MTV (1996) james Brown:live at the Apollo (1962)
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29/10/2006
Mellon collie and the infinite sadness :The Smashing Pumpkins (1995)
La pub disait: il est double; il est monumental.
Les années ont passé et le groupe a implosé, indiscutablement Mellon Collie And The Infinite Sadness est leur album pivot; la synthèse de tout ce dont Billy Corgan et son groupe étaient capables.
Il y a tout ce qu'il faut dans ce double album pour en faire un disque essentiel: des singles fulgurants bien épaulés par des videos - clips soignés et archidiffusés (merci MTV), "Bullet With Butterfly Wings", "Tonight Tonight, "1979", "Thirty-Three", des balades somptueuses ("Stumbleine", "By Starlight", "Lily", "Farewell & Goodnight", "To Forgive"), des titres plus expérimentaux et quelques rares titres dispensables ("X.Y.U.", "Jellybelly").
Deux CD de 14 morceaux chacun, on imagine quel album simple Mellon Collie aurait pu être avec une selection de titres un poil plus rigoureuse.
Ne soyons pas difficile: ce double album s'impose comme un poids lourd dans l'histoire de la musique de ces dix dernières années.
Quant à Billy Corgan, je reste persuadé qu'il avait conscience, à la sortie de ce disque, que les Smashing Pumpkins avaient atteint leur sommet artistique; les productions suivantes n'auront pas le même accueil que cet album majeur et il mettra fin a l'aventure Pumpkins quelques années plus tard
The Smashing pumpkins - 'by starlight'
23:25 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
27/10/2006
Clap yours hands say yeah (Clap yours hands say yeah 2005)
Clap your hands say yeah- the skin of my yellow country teeth
Je m'etais promis , je m' etais juré de ne plus m'emballer sur le simple phénomène hype d'un nouveau groupe rock annoncé un peu partout comme révolutionaire ou symbole du renouveau d'un genre musical souvent défini (a tort) comme moribond . C'est peu dire la suspicion et la méfiance que je me suis donc imposé pour partir a la découverte du premier album des new yorkais de Clap your hands say yeah Alors qu'est ce qui se cache derrière ce nom un brin racoleur dont on ne saurait dire s'il est genial ou ridicule et surtout derrière l'hideuse pochette couleur ocre? Quel est le constat ? En toute objectivité je suis forçé de constater que j'avais tort d'être méfiant car cet album est bon , il est même très bon ,s'appuyant sur des références évidentes (Talkings heads ) Clap your hands say yeah! livre un disque plein de tonus et d'énergie dont la fraîcheur et le dynamisme nous rappelle le premier Strokes is this it. Après une intro plutôt curieuse dans laquelle le groupe s'annonce lui même dans une ambiance très rock'n roll circus les titres s'enchainent sans laisser le temps a l'auditeur de souffler les meilleurs sont sans aucun doute les titres 5 Details of the War" et 6 "The Skin of My Yellow Country Teeth' avec guitares tourbillonnantes et harmonica furieux .Impossible vraiment de ne pas taper du pied a l'écoute de cet album déchaîné et même si un titre fait irrémédiablement penser a une célèbre chanson des Who les jeunes musiciens de ce nouveau groupe qui a d'abord conquis le monde du rock via le net (a l'image des Artic monkeys ou de Sufjan Stevens) et fait souffler depuis le pavé new -yorkais un vent nouveau sur le monde du rock remplissent leur mission première a savoir celle de proposer un bon disque de rock rythmé et dansant Une chose est sûre avec l'explosion de Clap your hands say yeah!il faut compter désormais a temps plein avec Internet et le monde des blogueurs pour se faire connaître et ce groupe n'est qu'un exemple de plus parmi les nombreux artistes qui ont d'abord su , relayé par le net , se tailler une réputation flatteuse , a nous de trier et de verifier avec le recul nécessaire car tout n'est pas forcement de qualité dans les découvertes pré-albums d'Internet . Ici dans le cas du groupe emmené tambour battant par Alec Ounsworth on ne pose pas longtemps la question puisqu'au bout de quelques titres on est totalement conquis . Clap your hands say yeah ! a par ailleurs reçu le prix Rolling Stones 2005 en qualité de' Hot new band ' |
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26/10/2006
Violator (Depeche mode -1990)
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03:34 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
17/10/2006
Classement des plus grands albums british de tout les temps
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04/10/2006
Every picture tells a story (Rod Stewart 1971)
Rod Stewart est de retour depuis peu sur ma platine
Pour être tout a fait franc j’avais depuis pas mal de temps laisser tomber ce bon vieux Rod Stewart j’avais pourtant par le passé usé a force d'écoutes répétées trois de ses albums a savoir Atlantic crossing (1975) - A night on the town (1976) avec sa célèbre pochette détournée du bal du moulin de la galette de Renoir) et surtout Foot loose and fancy free (1976) on trouvait sur ces trois grands disques d'un Rod Stewart alors au sommet de son art des chansons inoubliables (the first cut is the deepest – tonight ‘s the night – you keep me hanging on - the killing of Georgie -I don’t want to talk about it – ou encore it’s not the spotlight pour n’en citer que quelques unes.
J’ai découvert Every picture tells a story seulement quelques années plus tard et ce fut un choc 8 titres seulement , essentiellement des reprises, Rod ayant toujours excellé dans l’art de proposer des reprises habitées souvent bien supérieures aux enregistrements originaux
La plus fantastique de celles proposées sur cet album paru en 1971 est sans doute I Know I’m losing you a l’origine un titre des Temptations .
Que dire de Maggie may ou de Mandolin Wind , deux seules compositions originales de Rod Stewart sinon que ces deux bijoux font sans doute partie des trois ou quatre plus grands titres de la carrière du chanteur
Sur Every picture tells a story on retrouve les musiciens qui l'acompagne depuis quelques années a commencer par le futur Stones Ron Wood (guitare) entouré ici de Mickey Waller (batterie) Pete Sears (piano) Dick Powell (violon) Martin Brandy (guitare) et Ian Mc Lagan (claviers)
Toutes les titres de ce disque superbe donnent le frisson tant la voix éraillée ,le feeling ;l'energie de Rod Stewart font merveille ;beaucoup s'accordent a dire qu'il s'agit certainement là de son meilleur album ,c'est possible je préfere personnellement penser que ce disque le troisieme de sa discographie solo et qui va permettre a Rod de voir sa carrière décoller annonce la série des disques formidables cités plus haut , cette periode de grâce prenant fin avec le virage disco inévitable du contestable Blondes are more fun en 1978.
ecoutez I know i'm losing you
03:10 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
30/09/2006
Eddie Cochran Météorite rock'n roll
Eddie Cochran est mort le 17 Avril 1960 à l’âge de 21 ans ; Il incarnait le rock a l’état brut avec panache, style et pureté et demeure incontestablement l’un des artistes maudits des sixties, une sorte de James Dean musical en quelque sorte.
Originaire d’Oklahoma city que sa famille quitte lorsqu’il a douze ans pour Los Angeles il travaille très tôt comme musicien de studio ayant appris a jouer de la guitare avec brio C’est par l’intermédiaire du cinéma qui vit alors sa période de gloire dans le genre film musical que Cochran va se faire connaître notamment grâce au film de Frank Taschlin ‘the girl can’t help it (1956) avec la plantureuse Jane Mansfield Malgré son passage météorite dans le milieu du rock il est pourtant l’un des artistes de référence qui marqua son époque tant il avait tout pour lui, la voix ; le jeu de scène, l’attitude, le feeling. Cochran fût aussi l’un des premiers chanteurs américains à partir en tournée dans une Angleterre qui va bientôt voir apparaître des groupes qui vont révolutionner le monde du rock. Que ce soit les Beatles, les Stones ou encore les Who tous auront vu un jour Cochran se produire sur scène et tous vont rester marquer par la prestation du jeune américain C’est sur cette île qu’il était venu conquérir que Cochran va trouver la mort ;bêtement , du côté de Bath ,dans un accident de taxi en compagnie de sa fiancée.
Fort d’une réputation de scène hors du commun et de singles époustouflants, véritables hymnes d'une adolescence en pleine ébullition Eddie Cochran nous laisse en héritage des chansons qui a l’image de" c’mon everybody" – "summertimes blues"," something else" ou encore " twenty flight rock" font désormais partie de l’histoire du rock. A l'inverse d'un Elvis Presley qui au fil des ans va se métamorphoser en une triste et grotesque caricature de lui-même Cochran héros malheureux et sacrifié sur l'autel des martyrs du rock reste définitivement jeune pour l'éternité.
Eddie Cochran - 'Twenty flight rock '
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27/08/2006
1918-1970 Chronologie des libertés
1918 Premier manifeste Dada.
1924 Manifeste du surréalisme, d’André Breton.
1928 Un chien andalou, de Luis Buñuel et Salvador Dali.
1936 En finir avec les chefs-d’oeuvre, d’Antonin Artaud, révolution dans la culture bourgeoise.
1944-1945 Premières grandes années de Saint-Germain-des-Prés “existentialiste” et jazzophile, on découvre Sartre, Vian et Juliette Gréco.
1945 Naissance du jazz “bop”, Charlie Parker.
1945 Tropique du Cancer, d’Henri Miller (publié à Paris).
1947 L’écume des jours, de Bons Vian
1951 Julian Beck et Judith Malina créent à New York le Living Theater. II leur faudra dix ans pour se mettent tout nus sur scene
1952 Première soirée multimédia au Black Mountain College (Californie du Nord). John Cage parle du haut d’une échelle, Merce Cuningham danse , Films et diapos sur les murs, toiles au plafond. C’est le premier happening.
1953 Jonas Mekas et Stan Brakhage réalisent les premiers films underground américains : Grand Street et interim. Naissance de The Village Voice, précurseur des Journaux underground
1955 La fureur de vivre, avec James Dean.
1956 Howl d’Allen Ginsberg, publié par “City Lights Books”son éditeur Charles Ferlinghetti est condamné pour obscénité.
1956 Avec la chanson Rock around the clock, Bill Haley tance la vogue mondiale du rock’n’roll. Elvis Presley devient sa plus grande star et on commence à baiser sur la banquette arrière de la voiture de papa.
1957 Guy Debord fonde l’internationale Situationniste.
1957 On the road, de Jack Kerouac.
1960 Réédition en France d’Aden Arabie, de Nizan : manifeste anticipé de la révolte de la jeunesse.
1960 Grand tournant de la censure aux Etats-Unis: autorisation de L’amant de Lady Chatterley de D.H. Lawrence.
1960 A bout de souffle, de Jean-Luc Godard.
1960 Album “Free jazz” du double quarter d’Ornette Coleman, à l’origine du courant dit “ “free jazz”.
1961 un journaliste du new york times Robert Sheldon va ecouter dans un club de Greenwich village le 'gerde' un chanteur folk de 20 ans qui n'a encore rien enregistré ,foudroyé il publie le lendemaion un papier ou il parle de sa decouverte 'un mélange d'enfant de choeur et de beatnik ' l'artiste s'appelle Bob Dylan
1962 Ascension vertigineuse des Beatles.
1963 Fondation de la “San Francisco Mime Troupe”: début de la guérilla théâtre dans la rue.
1963 Assassinat de John Fitzgerald Kennedy a Dallas
1963 concert gratuit organisé par Europe 1 place de la nation pour le premier anniversaire du magazine salut les copains on attend 30..000 personnes pour voir Hallyday et les chats sauvages il en viendra 200.000
1963 Timothy Leary et son collègue Richard Alpert sont expulsés de l’université pour leurs expériences sur les hallucinogènes, et fondent la “Fondation internationale pour la liberté Intérieure”.
1963 Blowin in the wind de Bob Dylan : le vent tourne.
1963 Marche de deux cent mille personnes sur Washington, avec Martin Luther King.”
1964 Premiers films d’Andy Warhol enfin, du cul!
1964 Révolte étudiante à Berkeley et création du “Free speech movement”.
1964 L’homme uni-dimensionnel!, d’Herbert Marcuse:première analyse de la société ‘postindustrielle”.
1964 Première tournée triomphale des Beatles aux Etats-Unis.
1965 Fondation du Los Angeles free press.
1965 Dylan electrifie sa guitare au festival de Newport sacrilege pour les puristes ,coup de genie pour les visionnaires on sait aujourd'hui que ce jour la Dylan ecrit une page de l'histoire de la musique
1965 Début des bombardements américains sur le Nord- Viêt-Nam.
1965 Emeutes raciales de Watts. ‘
1965 Sorcier chimique et électrique, August “Owsley” Stanley III met sur pied son grand laboratoire clandestin de fabrication de LSD, qui lui vaudra le nom du “Ford de l’acide”.
1965 Création du Black Panther Parry par Huey Newton et Bobby Seale à Oakland.
1965 Ken Kesey et les Merry pranksters partent sur les routes dans un vieux bus bariolé rempli de LSD
1965 un grand happening poetique beat a l’albert hall de Londres réunit 7000 personnes
1965 les Beatles sont décorés du M.B.E (member of british empire) peut etre le premier joint fumé dans les toilettes de Buckingham palace
1966 naissance de It le premier journal ‘underground ‘ anglais
1966 les Beatles plus popuilaires que Jesus la phrase est de Lennon elle déclenche un raz de marée sans précédent contre les fab Four
1966 six heures pour le Vietnam a la mutualité et fondation du comite vietnam national
1966 Antoine chante les élucubrations et parle de la pilule en vente libre et des cheveux longs
1966 Clapton is God partout sur les murs de Londres
1966 ouverture a Londres de l’U.F.O qui fera les grands nuits du psychédélisme anglais
1967 la société du spectacle de Guy Debord
1967 grand Be-in autour du golden gate de San Fransisco
1967 les Stones sont arettés pour possession de drogue
1967 sortie de ‘sergeant pepper’s lonely heart club band des Beatles
1967 mort de Che Guevara
1967 les(vrais) hippies qui condamnent la récupération de leur mouvement mettent en scène un enterrement officiel du mouvement hippie a San fransisco (avec cercueils et procession)
1967 loi Neuwirth autorisant la contraception en France
1967 arrestation d’Oswley roi de l’acide et saisie massive de LSD
1967 Début de la révolution culturelle en Chine
1967 « la fenêtre rose » première nuit psychédélique a paris au palais des sports
1967 festival pop de Monterey
1968 le Maharashi, gourou des Beatles en général et d’Harrison en particulier est au sommet de sa gloire
1968 sortie de Electric ladyland double album phenomenal de Jimi Hendrix le mélange parfait du blues , du rock et du psychédelisme -pochette historique
1968 manifestations violentes de la jeunesse et révolte des étudiants de Columbia
1968 assassinat de Martin Luther King
1968 parution de The electric kool aid acid-test de Tom Wolfe qui retrace l’épopée de Kesey et des merrypranksters
1968 manifestations de Mai à Paris et un peu partout en France
1968 manifest du SCUM (society for cutting up men) Valerie Solanas tire sur Andy Warhol
1968 premières manifestations du groupe de militantes qui vont fonder le M.L.F
1969 Jim Morrison enlève pour la troisième fois son pantalon sur scène -six mois de prison (il ne les fera pas)
1969 appartion des premiers skinheads en grande –Bretagne
1969 naissance du journal Hara-kiri
1969 festival de Woodstock et festival de l’Isle de Wight
1969 manifestation monstre contre la guerre du Vietnam aux états-unis 30. Millions de personnes se mobilisent
1969 concert gratuit des Rolling Stones a Altamont (1 mort)
1969 Meurtre de Sharon Tate et de ses invités par Charles Manson
1969 grande campagne de presse anti-hippie
1970 smoke in a Washington pour la législation de la marijuana
1970 interdictions de la plupart des festivals en France
1970 creation du F.H.A.R (front des homosexuels)
1970 mort de Janis Joplin a Los Angeles et de Hendrix a Londres ils sont les premiers martyrs de la musique Hippie
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25/08/2006
L 'étreinte (Miossec -2006)
Et voila Miossec de retour avec un nouvel album l'étreinte le 6ème depuis la bombe ‘Boire ‘ sorti en 1995 et qui est devenu au fil des ans un disque de référence pour toute une génération d’auteurs-compositeurs
Désormais installé dans le fauteuil du grand frère et sans pour autant devenir conventionnel Miossec même s'il n'est plus l'électron libre de la chanson française a semble t'il calmé ses colères , et sa rage .
Apres une longue période faite de mal de vivre et de noirceur on voit cette fois naître des espoirs , et si l’étreinte n’est pas non plus un album gai on y trouve des chansons qui font penser a juste titre que son auteur a tourné une page et qu'il a chassé (définitivement ?)fantômes et démonsComme toujours chez Miossec ce sont les textes qui font de l’étreinte un disque qui va du sublime (la grande marée) au bon (maman – mes crimes ,mon châtiment - la facture d’éléctricité – le loup dans la bergerie –Julia ( qui ressemble un trop a Brest-(1964) ) -la mélancolie(très gainsbourienne) ) au moins bon ( 30 ans – l’amour et l’air ) voire au carrément raté ( quand je fais la chose )
Coté musique Miossec qui s'est associé dans ce nouveau disque au groupe belge Zita Swoon nous propose des sonorités tantôt fidèles a son style passé , tantôt nouvelles ( on peut ici entendre des chœurs - des cordes , et force est de constater que les arrangements sont plus soignés)R
Évidemment les textes du breton restent largement parmi ce qui se fait de mieux dans la production française de ces 10 dernières et Miossec désormais exilé volontaire a Bruxelles s'impose de plus en plus comme l'héritier des grands auteurs du calibre de Gainsbourg ou de Bashung .
A L'image de la pochette colorée (et hideuse) signée par l'artiste belge Paul Bloas il y a de la couleur dans ce nouveau disque de Miossec et même si en premier lieu on peut le trouver moins bon que les précédents (Brûle et 1964) les écoutes répétés nous familiarisent avec cette 'étreinte' qui tranquillement va prendre sa place dans la chanson française.
Avec une régularité et une placide sérénité Miossec au rythme d'un album tout les deux ans reste constant , sans chercher a bouleverser les genres ni a créer l'evenement il s'impose davantage encore comme un chef de file et les critiques pointues (le Monde -Libé et surtout télérama (4F pour l'étreinte) ont encensés cet album comme pour se racheter d'avoir un peu négligé ses précédentes productions.
A l'heure ou les artistes français qui vendent (Raphael - Diam's - Bénabar ...) sont présents sur tout les fronts (Radios -TV , enchainant grandes salles et concerts complets Miossec remet avec toute sa sinçerité habituelle et tout son talent les choses a leur véritable place
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19/08/2006
Moi , ma fille et les Rolling Stones ou "le grand rendez vous manqué"
2006 aurait du être l’année de mes retrouvailles avec les Rolling Stones ,je les avais volontairement zappé lors de leur tournée précédente mais depuis j’étais désireux de les revoir sur scène et j’étais surtout impatient et fier de les faire découvrir a ma fille aînée qui a eue 16 ans cette année le plus grand groupe de l’histoire du rock avant que ces derniers vaincus par l’âge ne soient définitivement contraints de mettre un terme a leur carrière déjà impressionnante de longévité .
J’avais expliqué dans un long papier sur ce blog (le 12 -09_2005) toutes les raisons qui me poussait a ne pas rater l’évènement de leur passage a Paris dans le cadre de la tournée ‘ A bigger tour ‘.
Mes billets étaient donc la a portée de main ,achetés des les premiers jours de leur mise en vente
L’événement s’annonçait grandiose ;les fans de toutes générations confondues se jetaient sur les points de vente et il fallut très vite ajouter une date supplémentaire .
Les Stones allaient faire l’Evènement ça ne faisait aucun doute.
Nous étions nombreux a penser a juste titre que cette tournée française serait peut être la dernière, chacun des membres originels du groupe affichant allégrement plus de soixante ans au compteur.
Mais voila ! il en fût autrement ,tout débuta par des rumeurs sur les forums des fans qui se confirmèrent rapidement Keith Richards ,le vieux pirate ; le guitariste rescapé de l’alcool et de la dope , le musicien qui illustre a lui seul l’incarnation du mode vie rock’n roll , le légendaire guitariste était bêtement tombé d’un arbre , d’un cocotier pour être tout a fait précis.
Victime d’une grave commotion à la tête il était hospitalisé a l’autre bout du monde a Auckland en Nouvelle Zélande.
Et la rumeur s’enflamma on appris qu’un caillot de sang nécessitait une première opération d’urgence suivie bientôt d’une seconde ; le numéro de téléphone de l’hôpital fut rapidement saturé et toujours pas de déclaration officielle , Les fans commencèrent donc a penser qu’on se moquait d’eux car évidemment on se doutait que la tournée était plus que compromise.
Bientôt la nouvelle tomba sans surprendre personne : le concert était reporté a une date ultérieure seul le concert du 8 août prévu a Nice restait maintenu.
On cherchât donc des informations plus précises sur les sites Internet et on vit apparaître d’autres rumeurs, on murmurait que Keith n’était pas tombé d’un arbre, on voyait des photos du musicien a sa sortie de l’hôpital avec un drôle de pansement ….dans le cou significatif d’un accident cardio-vasculaire lié aux excès conjugués de l’alcool et de la cigarette.
C’est vrai qu’on serait moins surpris par un accident médical au vue de toutes les années de chaos et des dégâts infligés a son propre organisme par Keith que par une chute improbable d’un cocotier mais c'est pourtant bien la version de la chute qui va bientôt être définitivement officielle.
Mais au-delà de la santé du musicien tout un dilemme s’empare des détenteurs de billets
Que faire des entrées ? Le concert aura-t-il lieu cet été ? Si oui a quelle date ?
Personne n’est en mesure de fournir le moindre renseignement vérifiable.
Silence total !
Keith a soixante ans passé et un tel souci de santé n’est pas une mince affaire et même si l’homme est costaud il lui faudra beaucoup de convalescence
Une chose est sure il faut faire son deuil du concert du 3 juin, certains pensent même que la tournée va etre tout simplement annuléeOn attend donc mais rien ne vient .
Beaucoup veulent alors revendre leurs billets mais dans les points de vente on nous explique qu’il faut attendre la decision définitive des organisateurs de la tournée
Enfin le la nouvelle tombe enfin. les concerts du groupe sont reportés a une seule et meme date le 28 juillet
Ouf ! La date est connue
que faire a présent des billets?
On apprend qu'il faut les échanger et refaire la queue pour obtenir les nouveaux tickets .
Beaucoup comme moi sont mécontents du choix de cette date , nous sommes nombreux a avoir programmé nos vacances ;personnellement je serais a 2000 kms de Paris et mes billets d’avion sont la tout a coté d’une enveloppe "Virgin " qui contient les billets du concert des Stones, j’espérai sans trop y croire vraiment une date fin août ou début septembre , bref ! me voici donc en route chez Virgin pour me faire rembourser
Je ne verrai donc pas les Stones tant pis ; c’est navrant et ma fille enchantée de cette rencontre avec la légende doit se résoudre a ce rendez vous manqué
Aura-t-elle un jour avec ou sans son papa l’occasion de voir Mick, Keith , Charlie et Ron et d’assister a cette magie collective propre aux concert des Stones ?
je n’en sais rien
Ce 3 juin qui aurait du s’inscrire dans sa mémoire et lui servir de repère dans sa façon de concevoir, de ressentir et d’écouter de la musique, cette date qui aurait pu devenir un pont culturel entre nos générations ne sera finalement qu’un jour comme les autres
Le 28 juillet les pieds dans l’eau, sur une plage de la Méditerranée j’ai pensé a ceux qui se bousculer vers le stade de France pour applaudir, chanter et danser, en regrettant de ne pas être au milieu de cette foule pour participer a cette grande messe rock’n roll
Aujourd’hui a l’heure ou je publie ce papier les Stones ont repris leur tournée avec succès
A Milan ils ont même fait monter avec eux sur scène ( Ah les Salopards!) l’équipe d’Italie qui nous a privée d’une coupe du monde pourtant méritée.
Sur les photos de la tournée 2006 Keith Richards semble totalement guéri ;ce mec est incroyable , crânement il affiche ce sourire hilare qu’on lui connaît si bien et quelque soit la véritable raison de cette opération l’essentiel c’est qu’il soit maintenant hors de danger
Sacré Keith ! que diable est t’il allé donc aller faire sur un arbre ? C’est sur , je ne regarderai plus jamais les cocotiers de la même façon
02:50 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
23/05/2006
Claudine Longet : Star et pourtant méconnue
Elle fût de 1964 a 1974 une star aux Etats –Unis enchaînant disques, séries et émissions TV en tout genres, elle côtoya les plus grandes vedettes du show bizz et fût de toutes les fêtes hollywoodiennes et de plus eue la chance d’interpréter le principal rôle féminin dans l’une des plus grandes comédies de l’histoire du cinéma l’irrésistible ‘the Party’ réalisé par Blake Edwards au ou elle joue le rôle de Michèle Monnet apprentie comédienne au coté d’un Peter Sellers inoubliable dans son personnage d’acteur indien déchaîné et dévastateur Partie de rien pour conquérir l’Amérique elle quitta la France a 16 ans et réalisa toute seule son rêve américain avant que le destin ne la rattrape un soir de mars 1976 Nous sommes en 1961 sur une route du coté de Las Vegas ou elle travaille comme danseuse dans une revue de music-hall ; la jeune Claudine , 19 ans fait de l’auto-stop et la voiture qui s’arrête ce jour-la va changer le cours de sa vie. Au volant ,Andy Williams, chanteur , crooner , une figure de la jet-set qui a sa propre émission de télévision , la rencontre (malgré la différence d’âge ) se termine par un mariage et la carrière de la jeune française musicale décolle instantanément un premier album baptisée Claudine ’ sort en 1967 et recueille de forts jolies critiques la demoiselle chante de sa voix légère et feutrée n’hésitant pas a reprendre Beatles (here there and everywhere) ou encore le thème d’un homme et une femme film de Claude Lelouch qui triompha a Cannes et qui obtint un oscar a Hollywood en 1967. En 2003 un petit label ‘Vampisoul ‘ proposa une excellente compilation ‘Cuddle up with Claudine Longet ‘qui regroupe les plus belles chansons et interprétations de sa carrière .
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17:50 Publié dans cinéma, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
20/04/2006
Rencontre
côté boulot les jours se suivent et ne ressemblent pas et c'est tant mieux! Rencontre inattendue mercredi soir avec l'arrivée des Red Hot Chili Peppers (enfin seul le leader Anthony Kiedis et le batteur Chad Smith étaient présents ) Le groupe est de passage a Paris pour une prestation parisienne privée a la Cigale et j'ai passé trois heures en leur compagnie .J'ai pu ainsi confier a Kiedis le bonheur de réécouter souvent Bloodsugarsxmagik qui est a mon sens le meilleur album jamais enregistré par cette bande de furieux (même si c'est aussi le plus commercial) c'est sur ce disque vendu a des millions d'exemplaires que figure 'give it away ' l'un des hymnes du groupe ainsi que la balade 'under the bridge ' illustrée a l'époque par un vidéo-clip hallucinant .Il est étonnant que ce groupe de rock fusion qui s'inscrit dans la ligne de formations tels que Bad Brains ou Living colour propose toujours dans ces albums de très belles et mélodieuses balades ce fut encore le cas dans l'album One hot Minute qui suivit Bloodsugarsexmagik et ou l'on trouve My friends l'une de mes chansons favorites du groupe d'Anthony KiedisCes dernières années j'ai un peu décroché des Red Hot Chili Peppers même s'il m'arrive de mettre Californication sur ma platine assez souvent mais cela je me suis bien gardé de le confier a Kiedis trop heureux d'etre quelques heures durant en sa compagnie.A noter l'infinie patience et gentillesse du batteur Chad Smith qui surprit par une horde de fans dinant dans la salle d'a coté s'est livré a une longue scéance photo avec deux classes de jeunes étudiantes canadiennes qui l'assaillirent litéralement durant de longues minutes.
01:15 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : red hot chili peppers
15/04/2006
Unfinished music - -cité de la Musique 2006
Plus encore que le Lennon membre O Combien important de la montagne Beatles c'est surtout le Lennon post-Beatles qui m'a toujours fasciné et intéréssé au plus haut point. Vous trouverez d'ailleurs d'autres chroniques archivées sur ce blog sur l'intéréssé si tout comme moi le personnage vous passionne.
Depuis quelques mois dejà , l'affiche de John signée Andy Warhol m'avait souvent rappellé au quatre coins des rues de Paris de ne pas louper cette exposition qui se terminera en Juin 2006. J'avais donc une petite appréhension en me rendant samedi dernier a l'expo Unfinished music a la cité de la Musique car je craignais que cette rétrospective ne soit un peu trop axée sur la période Beatles de Lennon mais fort heureusement ces craintes n'étaient pas fondées car c'est bien une expo sur Lennon en tant qu'artiste individuel qui nous est présentée .
Un magnifique montage de diverses photos et portraits de John sur tout un pan de mur voila la première chose que l'on découvre en pénétrant sur le lieu de l'expo on y retrouve entre autre la célèbre sérigraphie de Warhol reprise pour l'affiche officielle de l'expo ainsi que sur la pochette de l'album posthume Men love avenue (paru six ans après sa mort) .
Cette magnifique reproduction côtoie tous les différents visages que Lennon offrit a son public et a ses proches ,la plus belles des photos restant sans aucun doute celle de Richard Avedon.
Un second mur nous permet de parcourir dates après dates la vie de Lennon de sa naissance en 1940 jusqu'a sa mort tragique en 1980 puis nous pénétrons dans une première salle qui nous trace le parcours de John avec les Beatles (vidéos - expos d'instruments de musique -photos - manuscrits - objets collectors d'époque - enregistrements divers -)ainsi qu'une collection des plus célèbres costumes portés par John du classique smoking gris des débuts a la redingote de la période psychédélique
Au fond de cette première salle nous trouvons un mini cinéma qui diffuse en boucle des extraits des films des Beatles (yellow submarine - Magical mystery tour .....) puis une magnifique reconstitution d'un studio d'enregistrement de Abbey Road qui permet de rendre hommage au passage a Georges Martin le mythique arrangeur des Beatles souvent appellé le cinquième Beatles .
L'exposition prend un visage totalement différent dans sa seconde partie ,celle consacrée a la période post-Beatles
On mesure très rapidement l'importance de la rencontre entre John Lennon et la mystérieuse Yoko Onoartiste avant gardiste dejà reconnue dans les milieux undergrounds newyorkais ,cette rencontre déterminante pour la suite de la carrière artistique de John aura pourtant lieu a Londresa la galerie Indica en Novembre 1966 ou l'artiste propose une exposition conceptuelle qui ne laissera pas John indifférent.On peut voir a la cité de la musique la réplique du fameux escabeau blanc et de la loupe accrochée qui permettait aux visiteurs de lire un tout petit mot indicible a l'oeil nu écrit sur le plafond ,ce Mot tout simple " Yes " sera le premier contact entre les deux artistes qui vont dès lors sceller leur destin ensemble.
On retrouve également des répliques de certaines oeuvres exposées par Yoko Ono les demis-objets - la planche a clous -les glands envoyés aux chefs d'états du monde entier ou encore la fameuse pomme verte ( la légende raconte que Lennon la croqua a pleines dents le jour du vernissage....) et on comprend avec ces oeuvres surprenantes combien la vision artistique de Yokoétait liée a l'active participation du public qui doit planter lui ausi son clou sur la planche ;grimper sur l'escabeau , imaginer la seconde partie des demis-objets ...ect....).
A la vue de cette reconstitution certains prétendront que Yoko Ono n'était qu'une illuminée , je n'en fais pas partie et je considère plutôt que c'est une chance pour Lennon de l'avoir rencontrée car il s'est totalement révélé a son contact.
Leur collaboration musicale sera tout d'abord proche des experiences bruitistes de John Cage ou La monte Young a l'image des Albums Unfinished music n°1 et sa célèbre pochette censurée qui valu au disque de n'être vendu que sous emballage kraft
On se souviendra ou on apprendra grâce aux nombreux documents d'archives que John et Yoko par dérision se marièrent a Gibraltar, territoire britannique et qu'il glissèrent une photo de leur noces dans chacune des copies de l'album qu'il enregistrèrent a leur retour et qu'il appellèrent 'the Wedding album'
Bien evidemment la plus émouvante partie de ce second volet de l'exposition est consacrée a l'engagement des deux artistes pour la paix et la liberté et on retrouve les éléments qui accompagnèrent ces engagements (le grand lit du bed-in de Montréal - les affiches Peace & Love- la campagne war is over )accompagnés de vidéos célèbres (imagine - give peace a chance -le live in new York- working class hero..) et d'enregistrements audios de la nouvelle formation de lennon le Plastic ono band qui musicalement prend définitivement ses distances a la pop des Beatles .(God- Working class hero -mother - Jealous guy ...)
John Lennon 'God'
Un grand pan de mur rend un vibrant hommage au disque 'Sometimes in New-york city, disque politiquement et socialement très engagé et qui aborde des thèmes tres divers notamment les droits des femmes avec la fameuse chanson 'Woman is the nigger of the world '
L'expo nous retrace aussi une periode moins connue de Lennon qu'on baptisa le lost week end(la séparation de John & Yoko) avec la présentation des enregistrements réalisés durant cette période (mind games - rock'n roll ) qui verra John faire un retour inattendu aux sources du rock'n roll en proposant cette album de reprises des grands standards du rock comme stand by me ou be bop a lula ).
On se laissera émouvoir avec la reconstitution de la mythique salle blanche et du piano de l'enregistrement désormais imtemporel de 'imagine ' et du dernier disque inspiré par les retrouvailles des deux amants (double fantasy)
A propos de l'assassinat de Lennon il faut saluer que rien de morbide n'a été retenu pour cette exposition et que seul une vidéo silencieuse tournée par le vidéaste Raymond Depardon présent tout a fait par hasard a New York en decembre 1980 et qui nous montre le rassemblement silencieux dans Central park des fans foudroyés par l'annonce du meurtre suffit nous donner des frissons et a nous faire mesurer la dimension de la perte d'un tel artiste.
Enfin pour parfaire le symbole de paixqui entoure a jamais John & Yoko nous pouvons dans la troisième salle écrire notre propre voeu pour l'accrocher a l'arbre de paixinauguré par Yoko en personne lors de l'avant première de cette exposition .
A chacun donc avant de quitter l'exposition de souhaiter ce qu'il espère pour lui même ou pour ses proches ,de l'ecrire sur un petit papier mis a sa disposition et de l'accrocher soi même a l'arbre .
Je garderai pour moi le voeu exaucé cet après midi là , ou durant quelques heures j'ai partagé l'univers de cet artiste hors du commun mort a quarante ans et laissant des milliers de fans orphelins.
un quart de siècle après etre tombé sous les balles de Mark Chapman Lennon a réussi a devenir un représentant universel de la paix ,son visage au meme titre que celui de Che Guevara pour la cause révolutionnaire est désormais partout sur la planète synonyme d'amour et de fraternité.
20:05 Publié dans arts, Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
05/04/2006
Fires in distant buildings (Gravenhurst 2005)
C'est un disque qui ne comporte que huit titres (dont un instrumental) mais il n'en faut pas plus pour le ranger déjà parmi les disques indispensables de l'année 2005.
Quelque part entre les Cure -période Pornography ou Faith- et le Nick Drake de Five Leaves Left voici donc Fires In Distant Buildings qui déroule ses harmonieuses mélodies envoûtantes et son climat habité et fiévreux.
Surfant sur la tendance néo-folk qui nous livrée quelques merveilles ces derniers mois mais en s'en démarquant intelligemment grâce a des influences évidentes Gravenhurst nous propose un excellent disque dont l'écoute peut s'apprécier dans toutes les circonstances.
Derrière ce nom de scène obscur se cache Nick Talbot, l'âme torturé de Gravenhurst qui possède une voix magnifique notamment sur "Cities Beneath The Sea" (plage 6) qui nous donne le grand frisson ou sur "Nicole" (plage 4) qui est certainement le joyau de cet album superbe.
Tout l'album est d'un remarquable niveau a l'exception, peut être de la reprise des Kinks légèrement en deçà des sept autres titres.
Ce disque entre feu et glace trouvera sa place tant chez les curieux de la nouvelle scène britannique que chez les amateurs de belles mélodiess.
Pour le définir on peut dire qu'il est une remarquable synthèse entre la cold-wave des années 80, le Bristol sound du milieu des années 90 et la Nouvelle scène néo-folk actuelle.
16:05 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
31/03/2006
The Trap (the Hushpuppies -2005)
Vous en connaissez beaucoup ,vous des groupes qui osent sans complexe sortir un album entièrement en anglais allez ! Avouons le ! ça ne court pas les rues alors saluons comme il se doit 'the trap' album dynamique et jouissif des Hushpuppies qui nous viennent de Perpignan comme un certain...Cali autre perpignanais dont la carrière a décollé depuis ces deux dernières années.
Comme la plupart des groupes régionaux les Hushpuppiessont 'montés' a Paris et les voila aujourd'hui avec cet album étonnant plein d'influences psychédéliques qui n'a rien a envier a une quelconque production anglo-saxonne
Avec un culot monstre Les Hushpuppies proposent des chansons aux titres souvent clins d'oeil a certains de leurs ainés du monde musical -radiohead -velvet underground - kraftwerk mais ne nous y trompons pas leurs références évidentes sont a chercher dans le rock garage des sixties (the Kinks , the yardbirds - the Sonics)
Sans l'aide des médias qui on le sait on d'autres chats a fouetter ou plutôt d'autres artistes (n'exagérons rien) a promouvoir a grands coups de video-clips , de passage télé répétés ou encore de multi-diffusion sur certaines radios F.M Les Hushpuppies traçent cependant leur route aidés par l'engouement suscité pour leur disque sur les blogs musicaux
On connaît désormais l'importance de ces blogs quand on se souvient du phénomène Artic Monkeys( voir l'article du 17 /02/2006 sur ce blog) ou encore si l'on prend en compte l'émergence d'artistes comme Devandra Banhart ;Arcade Fire, the clap say yeah ou Sufjan Stevens tous révélés sur le net avant leur explosion médiatique due a leur formidable talent.
Les Hushpuppies ont donc a leur tour profité de ce support nouveau mais qui va peser de plus en plus au cours des années a venir et il est vrai que l' on a vu souvent leur disque dans les classements et les chroniques des accros du net .
Soyons objectif 'the trap' est un disque réussi qui mérite qu'on s'y intéresse mais nul doute qu'il ne bouleversera pas le paysage musical toutefois il mérite indéniablement le détour , écoutez donc marthelot 'n glavencine , you're gonna say yeah ou encore bassautobahn et sa longue intro hypnotique et vous me direz si vous avez l'impression d'être en train d'écouter un groupe français
On souhaite donc aux sympathiques et talentueux Hushpuppies de devenir bientôt un groupe fer de lance d'une nouvelle scène musicale française qui a bien besoin de groupes d'une telle authenticité avec une telle énergie; c'est tout le mal que l'on peut leur souhaiter.
A ce qui pourrait prétendre que The Hushpuppies n'est q'un phénomène de mode je répondrai simplement que The trap revient régulièrement sur ma platine et que son écoute provoque toujours plusieurs mois après sa sortie le même plaisir renouvelé
13:10 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the huspuppies
17/02/2006
Arctic monkeys ou le triomphe de la cyber musique
Au Royaume -Uni , la prise en compte des titres téléchargés sur les sites payants ( puisque on ne peut évidemment pas contrôler les téléchargements illégaux des P2P) a bousculé les idées reçues et permet de restituer une image beaucoup plus proche de la réalité en ce qui conçerne les goûts et les attentes musicales de la jeunesse actuelle.
On pressentait déjà que le monde de l'Internet allait bouleverser toutes les données du monde musical et on constate que certains groupes ou artistes jouissent depuis quelques mois d'une exceptionnelle notoriété essentiellement provoquée par un engouement sans précédent sur les webzines et autre blogs musicaux un peu partout dans le monde
Les exemples sont nombreux (on peut mentionner Arcade fire , the Rakes -Clap your hands say yeah! _ Sufjan Stevens - Devendra Banhart.....) Tous ont suscités un enthousiasme massif indiscutablement déclenché par une forme de cyber-bouche a oreille grandissant cependant le phénomène sans précédent des Artic Monkeys est un véritable séisme dans le milieu de l'industrie musicale.
Les chiffres des ventes du premier album du groupe ' Whatever people Iam that's what I'm not sont tout simplement ahurissants puisqu'on parle de 350.000 copies vendues en une seule semaine .
Pour bien mesurer l'incroyable résultat de cette première semaine dans les bacs a disques anglais il convient de rappeller a titre de comparaison la sortie de ce qui fût l'un des premiers albums les plus attendus de l'histoire de la pop-music a savoir le 'definitely maybe ' l'historique premier album d'Oasis paru en 1994 qui se vendît a 150.000 exemplaires la première semaine chiffre alors qualifié d'exceptionnel .
ce résultat est avant tout une grosse gifle pour tout ceux qui n'ont cesse de râbacher que l'Internet ne fait que nuire a l'industrie du disque , en effet tous ces gamins qui se sont rués sur ce premier album de leur groupe favori aurait pu se contenter de le télécharger (légalement ou illégalement) mais au contraire des idées reçues ils ont investit les magasins de disques et se sont procurés l'objet de leur convoitise contre livres sterling sonnantes et trébuchantes .
Quels aurait étés les chiffres de vente de ce premier disque sans le formidable tremplin proposé par l'outil Internet ? A l'évidence jamais de tels résultats auraient étés atteints.
Surtout ne pas croire non plus que , si les Artic Monkeys raflent aujourd'hui la mise ils ne laissent aux autres que des miettes a se partager car il suffit de voir les incroyables performances et le succes grandissant des groupes cités plus haut pour se convaincre d'un indéniable phénomène provoqué par l'effet Internet dans les ventes que dans la notoriété des artistes .
j'en veux pour exemple le second album de Sufjan Stevens 'come on feel the illinoise ' ou celui d'Arcade fire ' funéral' tout deux paru en 2005 et tout deux toujours extremement bien placés (souvent dans le tiercé de tête) dans le top des meilleurs albums de l'année des principaux magazines musicaux de la planète.
Pour terminer en faisant un parallèle amusant avec notre bonne vieille France je dirai que nous avons eu nous aussi notre star de la cyber musique , beaucoup moins rock'n roll et a des années-lumières des gamins déchaînés et trépidants d'Artic Monkeys il suffit de se souvenir de Lorie qui a explosé grace a la mise en ligne en 2001 sur peoplesound.fr de son premier single et qui fort de quelques 150.000 téléchargements signa chez Sony-epic quelques mois plus tard.
De la a conclure qu'on a les cyber-stars qu'on merite je vous laisse seuls juges.
Ecoutez I Bet you look good on the dancefloor
.
22:15 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
21/12/2005
OK Computer -Radiohead (1997)
Radiohead - No surprises
Après Pablo Honey premier album passé plutôt inaperçu et repêché par un hit planétaire tardif (Creep) puis un second album (The Bends) truffé de hits mais sans véritable cohésion d'ensemble ) OK Computer troisième album de la bande de Thom Yorke est sans conteste un album charnière qui va totalement changer la donne et installer la bande d'Oxford parmi l'élite de la scène rock.
C'est aussi un disque charnière pour le rock tout court comme l'ont étés par le passé des trésors du calibre de the velvet underground & nico, the White album , let it bleed ou encore Electric ladyland
Ok computer qui va faire l'unanimité tant sur les campus qu'auprès de la scène rock alternative est une pure merveille dont les titres ( Paranoid Android - no surprises -Karma police ) pour n'en citer que trois comptent parmi les plus belles compositions de ces dix dernières années mais c'est aussi , chose rare un disque qui se bonifie écoute après écoute et qui arrive a surprendre encore par sa qualité et son intensité.
C'est aussi avec O.K Computer que Radiohead va entrer définitivement dans la cour des grands grâce a un son novateur , une production (Nigel Godrich ) parfaite mais aussi des textes intelligents , des arrangements somptueux et la voix irréelle et habitée de Thom Yorke qui plâne très haut sur cet album magique et envoûtant.
Etiquetté dans la catégorie des groupes dits 'intelligents' (c'est sous cette même étiquette qu'on classait jadis le Velvet , Pink floyd ou Soft machine ) Radiohead va pourtant s'envoler vers les cimes d'un succès et réussir l'incroyable pari de devenir un groupe a la fois culte et populaire qui va enchanter public et critiques car impossible de faire la fine bouche devant ce disque intemporel ,élu en 2005 meilleur album de tout les temps par 400.000 sondés pour Channel 4dans le cadre de son programme '100 greatest albums' (devant The joshua tree (1987)de U2 et Nevermind (1991) de Nirvana.
OK computer est une étoile qui illumine le monde du rock , un astre lumineux qui guide depuis 8 ans déjà tous les jeunes groupes qui rêvent de livrer a la face de ce monde leur témoignage musical et qui ont trouvés là plus qu'un modèle ,une référence absolue.
01:55 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
24/11/2005
A propos de Robert Smith et d'une certaine image Rock'n Roll
Expliquer l’attitude rock’ n roll relève d’une chose parfaitement impossible que ce soit le costard blanc de Lennon, le pantalon de Morrison roi lézard éternel ,le blouson rouge de James Dean dans ‘rebel without a cause, les 'Reppetto blanches' de Serge Gainsbourg ;les boots pointues de keith Richards , le débardeur blanc en coton de Brando dans ‘on the waterfront ‘ mais aussi les robes a fleurs de Janis ou de Grace Slick ,la veste napoléonienne de Jimi ,le pantalon lamé argent de l’iguane Iggy Pop ; les droogs de a Clock-work Orange de Kubrick le visionnaire ou encore la coupe rasée oxygénée ,tee shirt résille et ongles peints en noir du Lou Reed fantomatique de 74 et les New York Dolls maquillés a outrance démolissant le ‘stranded in the jungle ‘ des Jayhawks l’attitude et l’expression de cette attitude rock' n roll ne s’explique pas par des formules mais seulement par des émotions
Tout ceux (et celles) qui ont voulu un jour copier tant soit peu le look d’une de leur idole se sont rendus compte (je l’espère en tout cas) de leur propre ridicule.
Renaud avait avoué dans une interview qu’il était choqué et consterné de voir se multiplier les petits et grands ‘Gerard Lambert’ qui comme lui portaient blouson noir et bandana rouge autour du cou.
L’exception concerne peut-être Robert Smith ,le leader des Cure popularisant a défaut de l’inventer ce qu’on appellera le look corbeau , baskets explosés portés languettes retournées , mascara et rouge a lèvre gras mal dessinés et cheveux hérissés entrant de plain-pied dans la liste des personnages incontournables des années 80.
Robert Smith et The Cure auront survécus a l’hécatombe qui emportera les formations de cette époque (Simple Minds ,Tears for Fears et autres Sisters of mercy ) pour ne citer qu’eux mais Smith aura eu le mérite de ne pas céder comme tant de leaders mégalos persuadés d’être le génie du groupe au projet d’album solo .
A cela plusieurs raisons possibles pas envie , pas prêt ,peur de perdre le public acquis du groupe lui seul le sait. nous n’attendons plus rien ni de lui ni encore moins des Cure .leur Sommet fût atteint avec Seventeen seconds ,Pornography et Faith indéniable trilogie indispensable (et qui peut rappeler la démarche artistique de la trilogie berlinoise de Bowie (Heroes- Low -Lodger).
Cette période fut suivie par des albums plus que respectables et écoutables encore aujourd’hui (The Head on the door –Kiss me kiss me , kiss me ou Disintegration) et Cure restera certainement un des groupes majeurs et des plus influents de la musique des trente dernières années.
On peut dire qu’en définitive ils incarnent a eux seuls l’image de la culture new-Wave partagée entre désenchantement et nihilisme .
Etre toujours la en 2005 (avec un dernier album l’année dernière plutôt réussi) et marquer de leur influence considérable une quantité de jeunes groupes (Bloc Party en est le dernier exemple récent) prouve bien la marque indéniable de leur génie et de leur talent.
The Cure I 'm Cold
The Cure - six différents ways
The Cure - play for today
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30/10/2005
Think tank -Blur (2004)
au milieu des années 90 l'opposition stupide entre Oasis et Blur avait largement tournée en faveur des premiers
la machine Oasis dominait alors le monde du rock liam gallagher prenant la place d'icône laissait vacante par la disparition de kurt cobain
succès public et critiques -tournées mondiales sold-out - scandales et couvertures de magazines partout dans le monde -déclarations sulfureuses dans la presse ,tout semblait plié Oasis c'etait rock'n roll et blur c'etait... de la musique pour minets
les années ont passées et les choses ont bien changés Blur est devenu tranquillement l"un des groupe fondamental et le travail au sein de son groupe et des formations parallèles de damon Albarn(mali music - gorillaz ) n'ont rien de comparable avec tout ce qu'a pu produire la bande Gallagher depuis 'What's the story morning glory '.l 'ultime album avant l 'essoufflement du groupe des deux frères ennemis
think tank puisque c 'est de cet album dont il s'agit ici est un disque magistral tant dans son élaboration que dans l'utilisation des sons et des instruments , une merveille que l'on peut classer au niveau des meilleurs Radiohead (le rôle de leader et son action au sein du groupe de Damon n'est d'ailleurs pas sans rappeler celui de Yorke)
quelques titres s'envolent très haut a l'écoute de cet album out of time bien sûr totalement magique et aérien mais aussi good times - jets - brothers & sisters. c'est un disque radieux qui mele les genres avec une maestria absolue passant allégrement de l'electro a la pop en flirtant avec le hip-hop .
les influences africaines sont omni-présentes du Mali au Maroc pour un résultat qui fait de think tank non seulement le plus abouti des disques de Blur mais aussi l'un des disques essentiels de la scène pop- rock de ces dernieres années.
ecoutez ' battery in your legs
14:20 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)