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30/10/2005

Se souvenir de Marie Trintignant a l'occasion de la sortie du nouveau Cd-Dvd de Noir Desir

On ne verra plus le visage magnifique de la belle marie ,on n’entendra plus sa voix unique au timbre envoûtant .et  de savoir si Noir desir doit ou ne doit pas sortir un double cd assorti d’un double dvd m’importe finalement peu, tout ca est aussi ne l’oublions pas l’affaire des maisons de disques qui n’ont pas on le sait beaucoup de scrupules ainsi que des autres membres du groupe dont la carrière musicale est forcement remise en question. Je préfère parler ici  Marie Trintignant comédienne inoubliable mais aussi femme fatale qui aura vécu sa vie amoureuse avec une intensité rare et une authenticité pour au bout du compte  d’y laisser sa peau .

On a dit tout et n’importe quoi sur marie ,on a parlé de sa fragilité psychologique , de l’alcool et de la drogue qui certes faisait semble t’il partie du quotidien de la comédienne mais c’est surtout sa personnalité  et son charisme qui faisait d’elle une sorte de mante religieuse capable de faire tourner la tête aux hommes sur qui elles jetaient son dévolu.

Le pauvre Bertrand Cantat a perdu les pédales pour cette déesse et les pires facettes de sa personnalité ont alors fait (refait) surface :colère - intolérance -jalousie -violence pour aboutir a la tragédie que l'on sait

J’avais rencontré trois fois la belle Marie et son charme hypnotique était je peux en témoigner une évidence qui sautait aux yeux  , finalement  ,au bout du compte le choc entre Marie et Bertrand deux etres tourmentés jetés en pâture dans les médias fut terrible ,une nuit qui tourne au cauchemar , une situation qui échappe a tout contrôle ,et Marie dans le coma luttant contre la mort a vilnius loin du monde du rock et de la jet-set pour finir par mourir a Neuilly  sous les flashs des vautours de journalistes.

Marie  Trintignant assassinée par un  homme qui ne maîtrisait  plus rien ou une histoire d'amour fou qui se solde par une fin glauque et sinistre.

Sinistres comme le seront touts les lamentables épisodes qui suivront cette triste  affaire ou les comportements humains ont encore franchis les limites de l’indécence et de la honte.

De Marie je préfère me rappeler son vidage apeuré dans Série noire d’Alain Corneauou a quinze ans , déjà fascinante elle irradiait l’écran dans le rôle d’une adolescente pour qui Dewaere dérape et devient un assassin ou encore dans Betty son plus beau personnage dans un film sublime de Claude Chabrol qui parle chose rare , de l’alcoolisme des femmes ,Marie comme toujours y mettait beaucoup d’elle même et s’y révélait intense et entière comme elle l’aura eté toute sa vie partagée sur le fil du rasoir  entre rêve et réalité

22/09/2005

Astral weeks (van morrison 1969)

En 1969 Van Morrison avait déjà gagné ses galons de chanteur rock au sein du groupe Them  que le hit planétaire "G.L.O.R.I.A "(repris notamment par Patti Smith et par les Doors) avait installé parmi les groupes les plus intéressants de la scène britanniques faisant d’eux les rivaux des Kinks ou des Animals.
Van Morrison  s’échappe une première fois en solo avec un  titre éblouissant ‘brown eyed girlcomposé avec d’autres musiciens  a new York en 1967  pour un album inabouti.
Quelques trimestres plus tard il s'installe à Londres et renoue avec ses origines irlandaises dans ses compositions 
C'est entouré de musiciens inspirés qu'il va alors enregistrer en 2 jours  'astral weeks '  le chef d’œuvre absolu de sa carrière qui va devenir l’un des disques les plus intenses de toute l’histoire de la musique.
Suicidaire commercialement parlant puisqu’il  ne comporte que 8 titres dont 5 font plus de 6 minutes ce bijou se vendra très peu mais va récolter des critiques dithyrambiques  partout dans le monde .
Disque hors des modes et hors du temps, disque de troubadour   auréolé d’un culte quasi mystique Astral weeks exprime les tourments intérieurs d’un compositeur qui semble avoir été touché par la grâce absolue.
 La voix en  apesanteur  de van Morrison  enchaîne les chansons sur ce disque nostalgique qui n’engendre jamais la tristesse mais plutôt  une douce mélancolie.

on peut dire sans hesiter que ce disque rivalise avec des albums de la dimension émotionnelle  du 'blonde on blonde' de Bob Dylan ou du Five leaves left de Nick drake 'ou encore du 'rock bottom de robert Wyatt
         Certains titres frisent la perfection dans l’interprétation et l’orchestration notamment Cyprus avenue, madame George  ou encore the way young lover do que reprendra de fort brillante manière le surdoué Jeff Buckley sur Grace son célèbre premier album.

Regulièrement cité dans les listes des albums essentiels de l’histoire de la musique Astral weeksest un diamant à huit plages,  véritable trésor  dont on se délecte a chaque écoute il est pour beaucoup le disque idéal, celui  qu’on écoute seul presque religieusement au milieu de la nuit  et qui vous illumine de toute sa beauté intérieure.

 

Van Morrison - Beside  you


podcast

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12/09/2005

Like a Rolling Stones .. ou pourquoi j'aime toujours les Stones en 2005 !

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Septembre 2005  les Rolling Stones sortent  a bigger band  leur nouvel album, le 34 ème sans les compilations mais albums live compris)

Fan des Stones depuis pas mal d’années j’ai évidemment jeté une oreille  attentive sur le contenu de ce disque.

Que dire sinon qu’il contient 16 titres et que c’est beaucoup pour tenir l’auditeur en haleine mais malgré le fait évident qu’on n’attends plus rien des Stones depuis des lustres ces derniers n’ayant par ailleurs plus rien a prouver, le disque reste largement honorable, il est emmené par Streets of love, single redoutable qui inonde les radios depuis quelques jours déjà.
Pour des musiciens  a la soixantaine bien dépassés le résultat est cependant étonnant et certains titres rappellent même l’ambiance d’exile on main street ou de let it bleed mais malheureusement en voulant livrer un album  de  16 titres (plus d’une heure) on décroche car les morceaux sont malgré tout d'une qualité inégale
Il aurait peut-être était préférable d’éliminer quelques chansons et de proposer un album de 11 -12 titres car l’époque n’est plus à l’écoute de disques trop longs
La sortie d’un nouvel album des Rolling Stones est toujours un événement  et au delà du  tapage médiatique qui entoure sortie d’album et tournée mondiale de l’un des derniers dinosaures de l’industrie du disque  il convient de rappeler toute l’importance  de la bande a Jagger sur l’histoire de la musique rock.
Je serai très certainement au stade de France au printemps ou a l’été 2006 quand les Stones nous feront l’honneur d’une date en France et déjà je sais que comme des milliers de fans issus de plusieurs générations je ne m’y rendrai pas pour entendre  j’y serai malgré tout surement  contraint) les titres de "a bigger's band " et que j’attendrai impatiemment les titres qui ont inscrit et façonnés  la légende des Stones.
Je sais d'avançe que le  public chavirera des les premières mesures de "honky tonk woman " , de "sympathy for the devil " ou encore de "under my thumb "pour ne citer que trois titres légendaires et je sais évidemment que la  magie sera comme toujours au rendez vous .
On tachera d’oublier alors  que Sir Jagger n’est plus et depuis longtemps un révolté ou que Keith Richards sera bientôt au générique de Pirates des Caraïbes 2 ; on ne fera pas attention aux approximations d’un Ron Wood  vieillissant ou d’un Charlie Watts  peu concerné (mais c 'est un peu sa marque de  fabrique) .
On se souviendra alors que personne n’a vraiment pris la place de Bill Wyman  l’imperturbable bassiste , l’homme de l’ombre qui déjà en 1974 avait pris ses distances en étant le premier a oser un album solo mais au bout du compte oui  au final  on leur pardonnera tout.
On sera bon public parce que ces "papys rock’n’roll " rappelleront a nos oreilles  qu’ils ont étés le plus grand groupe de l’histoire et on  se dira que les albums de légende qu’ils ont offerts a la planète quelques décennies plus tôt sont gravés dans les mémoires
De "aftermath" (1966) a "beggar’s banquet " (1968) et "let it bleed "(1969)  de " sticky fingers "(1971) a "exile on a main street "(1972) sans  oublier  les lives monumentaux comme get yer ya-ya’ s out (1970)  ou  encore still life ( 1982) toutes ces pépites font oublier les albums moins glorieux black & blue (1976) tattoo you (1981) voire totalement dispensables "undercover" (1983)  "dirty works" ( 1989) ou "voodoo lounge "(1994).


Et on dansera et on tapera des pieds et des mains  parce que c’est eux et personne d’autre on le fera aussi pour Brian Jones tout  la haut au paradis des anges du rock.
Ce jour la  on  emmènera ses enfants s’ils sont en age d’écouter de la musique un peu comme si on les conduisait au  musée mais en plus bruyant et plus festif tout de même et on tachera de se souvenir afin de mieux leur raconter comment Nous on les a découverts les Stones bien avant l’arrivée du compact en leur expliquant avec quel  bonheur infini nous posions jadis  la galette de vinyle sur le tourne disque et  combien  a l’époque les Stones divisait parents et adolescents.
Il faudra aussi leur dire qu’ il convenait aussi  de choisir son camp  et qu’être Beatles ou Stones  pouvait engendrer des  débats sans fin et  terribles dans les cours de récréation des lycées
On leur parlera des pochettes historiques de leurs disques et de la braguette Warholienne de sticky fingers et on leur en mettra plein la vue en reconnaissant instantanément des l' intro 'Paint it Black  "   "Start me up"   ou  " Jumping jack flash".

On verra passer des tas de gamins avec des tee-shirts ornés de la fameuse langue  rouge et on leur dira que nous aussi on  un jour  ou l'autre  porté ce tee –shirt  

On précisera que le premier 45 t du groupe est sorti en juin 1963 ("come on") et le premier album (the Rolling Stones) en avril 64 et composé uniquement  (comme les trois albums a venir) de reprises de ' rythm'n blues'

On jouera encore les érudits en leur expliquant l’origine du nom du groupe ou en leur parlant de Godard et de one + one du Swinging London de 66-67  et on leur expliquera  Altamont  et les Hell’s angels ; les overdoses de Keith  et la mise a l'écart  en 1969 par les membres du groupe de Brian Jones  l’enfant prodige ;  le surdoué lunaire aussi talentueux que camé et on se dira  que  même si  les Rolling Stones n’ont aujourd’hui  plus rien de subversif  ni de dangereux ils ont accompagnés depuis  plusieurs générations de garçons et de filles en leur fournissant la plus formidable bande-son pour illustrer leur époque.

Car OUI  Les Stones ls ont survécu a tout , sont  revenus  de  tout et sont dorénavant sans discussion possible  l’incarnation vivante du rock.

                        

03/08/2005

New Order -festival des vieilles charrues 2005

Annonçée comme la seule date francaise de l'été 2005, la venue de New Order dès le premier soir du Festival des Vieilles Charrues s'imposait donc comme un évènement incontournable.
La question que le public se posait en attendant l'arrivée sur scène du groupe historique de Manchester, était la suivante : New Order était-il venu pour présenter leur dernier album (plutôt moyen), ou allait-il faire plaisir à leurs nombreux fans français en proposant un échantillon de leurs grands standards ?
A 23 Heures pétantes, les voilà qui surgissent sur scène devant une foule considérable toute acquise à leur cause, pour un concert qui va durer 1H30 (durée moyenne des sets pendant le festival) ; et le moins que l'on puisse dire, c'est que sans trop vraiment forcer, ils vont livrer un concert plutôt réussi mais sans grande passion.
Ils vont ainsi passer en revue l'essentiel de leur carrière post Joy Division ("Bizarre Love Triangle" - "Confusion" - "Thieves Like Us" et un "True Faith" qui a fait chavirer la foule).
Ils n'oublieront pas Les grands classiques de l'époque où Ian Curtis tenait le micro ("Love Will Tear Us Apart", "Ceremony", et un "She's Lost Control" fantastique !). Barney Summer et Peter Hook ne se risqueront qu'à quelques titres extraits des deux derniers albums, bien conscients de l'attente de ce public de festivaliers.
Ceux qui comme moi espéraient danser sur "Fine Time" du fantastique album Technique seront déçus, car ils n'interpréteront pas de titres extraits de cet opus (qui est pourtant à mon sens leur meilleur).
Un rappel avec un "Blue Monday" attendu et réclamé à corps et à cris par la foule, et c'est déjà terminé. New Order est parti.
Pas de grands frissons sur la scène Glenmor de Carhaix, mais plutôt le sentiment d'avoir passé un bon moment

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01/08/2005

Mickey 3 D - Les vieilles charrues 2005

La chronologie des concerts au Festival des Vieilles Charruesest souvent fatale à certains artistes ; aussi ce 23 juillet, quand la foule se presse sous une pluie discontinue pour voir Iggy et ses Stooges revenants, on ne donne pas cher de la peau des deux groupes qui vont précéder la machine stoogienne et son déferlement de décibels ...
C'est Bertignac qui en fera les frais, mais jouant sur une scène plus loin, sa prestation bien qu'anodine, se déroulera pour ainsi dire normalement.
Sur la scène Glenmor où on hurle déjà le nom de l' Iguane, les joyeux musiciens de Mickey 3D débarquent avec la ferme intention de faire oublier la pluie qui a transformé le site en marécage.
Que dire du gentillet concert des stéphanois ? Rien de bien formidable sinon  que leur côté éternels ados commence à sentir un peu  le renfermé, et que leurs chansons mi engagées mi fleur bleue, tendance écolo (ça ratisse plus large) conviennent mieux à un printemps de Bourges  ou un Solidays. qu'a un festival (avec un public qui de plus attend iggy & the stooges comme le retour du messie sur terre) Pas de surprises donc ! plutôt  du convenu, une version de "Il Faut Que Tu Respires" massacrée par une tentative rap : "Vous aimez le rap ?" demande le chanteur ... "Nous on fait du rap écolo !!" (A cette info, notre regretté Coluche dirait : "c'est nouveau ! ça vient de sortir") ; en rappel une reprise d'une chanson qui leur appartient quand même un peu, et nouveau massacre avec "J'ai Demandé A La Lune" raté, idem pour "Les Gens Raisonnables" qui perd de son ironie dans une version lente et sans âme.
Je ne sauverai du naufrage que la courte chanson "Jacques"dédicacée à une certaine Bernadette, et "La France A Peur" relativement bien interprétée.
C'est donc peu pour que ce concert ait réchauffé un public transi et glacé ; mais les festivaliers sont des gens tenaces et têtus, car après la cour de récré de Mickey 3D, surgit torse nu comme un diable devant des fans conquis d'avance un Iggy Pop qui nous rappela vite fait pourquoi nous étions là

26/07/2005

Iggy & the Stooges -festival des vieilles charrues 2005

Iggy Pop- vieilles charues 2005.jpg 

 

Il est 23 h10 sur la scène Glenmor , la  scène principale du festival des vieilles charrues 2005 .

Il est 23 h 10 et ca fait des heures qu'il pleut a verses , la pluie a transformé le terrain en gadoue epaisse et poisseuse et ce n'est ni   Mickey 3D ni Bertignac qui auront reussit a rechauffer les dizaines de milliers de festivaliers déchainés et impatients malgré les Difficiles  conditions climatiques
il est 23h10 et les dizaines de photographes qui avait passablement ignorés les groupes précedents se massent devant la scene
il est 23 h 10 et c'est Ray Cokes En personne le legendaire presentateur de MTV qui vient annoncer en maitre de cérémonie l'attraction majeure de ce festival 2005
"Ladies & gentleman  please Welcome to the fabulous STOOGES !!!!!"
il est 23 h 12 et voila l'iguane en jean taille basse et  torse nu qui surgi comme un diable et attaque immédiatement  "Loose " puis enchaine sans souffler sur "Down on the street "et deja c'est l'apocalypse
on a vite compris  qu'il n'y aura au menu de du " Stooges " et qu'on peut faire une croix sur les standards de l'iguane en solo
iggy d'ailleurs ne se prive pas de nous le rappeller ' we are The Fucking STOOGES' hurle t'il au public aussi déchainé  que lui
et tout ou presque va y passer  de "I wanna be your dog  -  a 1969"  (Atomique ) de  "TV Eyes " (effrayant de fureur et de folie) - a l'incroyable  "dirt"
Les Asheton brothers derrière l'iguane  assurent  avec une puissance inouïe ,  des monstres ce sont des monstres

Mike Watt remplace a la basse Dave Alexander le seul stooges original absent retenu au paradis du rock depuis 1975 ,  le son est énorme ,  devant la scene c'est la folie totale ! c'est l'evangile du rock selon saint -Iggy  l'iguane fait son show ca saute , ca rampe ,ca grimpe partout , ca descend de la scene et ca fout le bordel sur  "No fun " quand Iggy demande aux fans survoltés de monter le rejoindre sur scène
beaucoup vont tenter de passer les hordes de vigiles qui s'opposent a cet envahissement  de  scene  mais une poignée vont réussir a rejoindre iggy sur scene pour pogoter autour de lui
et a ce moment l'iguane n'a plus 58 ans il a 15  ans entourés de  tout ces 'fans '  qui s'eclatent a ses cotés

Trois Generations sont présentes  pour cette  communion rock 'n roll et  pour ce concert historique un peu comme celui donné par  Deep purple la veille
juste la folie en plus
juste la folie en plus.......

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20/07/2005

Technique (1989)

Nous sommes en 1983 et New Order s'impose avec l'album Power, Corruption & Lies comme les héritiers de Kraftwerk LE modèle absolu du groupe.
Cinq ans plus tard, fort de quelques singles mémorables pour ne pas dire historiques ("Thieves Like Us", "Blue Monday", "Confusion"), le groupe de Barney Summer & Peter Hook découvre le son de New-York en étant invité a jouer au Paradise Garage (club mythique qui donnera son nom au mouvement musical)

Pour New order c'est une révélation et des lors le groupe ne cessera de naviguer entre deux le son Manchester et celui de New-York.
A Manchester, ils sont en terrain déjà conquis depuis qu'il ont inauguré en 1980 ce qui restera comme la plus grande discothèque de l'histoire de la pop anglaise: l'Hacienda (où débuteront, entre autres, Happy Mondays et Stones Roses.
c'est New Order qui a permis au mouvement, que l'on baptisera Mad-chester, d'exploser en proposant un mélange dance-rock-indie totalement novateur et inédit.
Personne n'est donc surpris lorsque, en 1988, le groupe déclenche une révolution musicale en enregistrant dans un état de défonce permanente a Ibiza l'album Technique,monument a la gloire des pistes de dance-floor et des substances qui souvent les accompagnent a cette époque.
Le groupe enfoncera encore le clou en interprétant "Fine Time" a l'émission Top Of The Pops, les yeux effroyablement extasiés déclanchant une furia qui durera deux ans,
Technique va truster les plus hautes places des charts européens et va incendier les clubs pour faire danser des nuits durant des milliers d'ados; Toute l'Angleterre et le reste de Europe ne vivant plus alors qu'au rythme de Manchester.

 

 

 

 

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23/06/2005

The 13th floor elevators ou la météorite psychédélique

L’histoire brève et chaotique des 13 th Floor Elevators est l’exemple type de ces épopées psychédéliques qui virent à la débandade des idées utopiques noyées dans un torrent de boue et ruinées par les drogues qui les ont inspirées
Musicalement le groupe est pourtant assez moyen, leur musique se présente comme un mélange pêle-mêle de folk, de rock et de rythm & blues.
Des membres originaux : l’un a été assassiné, le second est devenu scientologue, le troisième junkie et le leader Roky Erickson a lentement continué sa dégringolade sur les pentes de la folie et de la schizophrénie.
Accro a la méthadone dès 1967, Roky transporte son groupe de San Francisco à Austin ou très vite il se fait repérer puis coffrer par les autorités locales où on lui propose de choisir entre prison et hôpital psychiatrique. Il préfère la seconde option et le voilà enfermé. Il s’échappe, on le rattrape pour finalement l’interner à la clinique psychiatrique de Shoal Creek où il passera 3 longues années soumis à un traitement à la Thorazine et aux électrochocs
Libéré, il flirte à nouveau avec la méthadone et l’héroïne mais réussit à enregistrer pour un budget de 100 dollars grâce à Doug Sham (leader du groupe Sir douglas quintet) un 4 titres dont le single red temple prayer sortira en 1976, sous un obscur petit label .
C’est à cette époque que leur ancien leader refait timidement surface. Les 13 th Floor Elevators deviennent brutalement une référence musicale en partie grâce à Tom Verlaine et Richard Hell, les deux têtes pensantes du groupe Télévision qui délirent sur le groupe et reprennent sur scène Fire engine une vieille chanson des Elévators
Puis viennent successivement Père Ubu et Patti Smith qui citent le groupe comme l’une de leur principale source d’inspiration. On assiste alors à la réapparition dans les bacs des 4 albums du groupe, épuisés depuis bien longtemps. Ils deviennent des albums-références.

Les 13 th Floor Elévators et leur leader Roky Erickson -sorte de croisement musical entre Syd Barrett et Iggy Pop- quittent alors l’anonymat pour entrer dans le cercle très fermé et très prisé des groupes cultes



The 13 Th Floor elevators - are you gonna miss me '
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22/06/2005

Le fil 2005

 

 

C’est le gros coup de cœur de cette année 2005
Surgie de nulle part une jeune chanteuse nous livre son second album baptisé le fil et réalisé avec un concept totalement inouï puisqu’ enregistré avec une seule note (la note Si) fil conducteur permanent de cet album lumineux et intelligent
Chanteuse sur 4 titres du groupe Nouvelle vaguequi nous livra un très bel album de reprises voici quelques mois Camille réussit a nous étonner et a forcer notre admiration car ce qu’elle propose ne ressemble a rien de connu chez nous
Expérimental ; minimaliste ,avant-garde, vous pourrez adapter le qualifitatif que vous souhaitez pour définir ce disque magique
Petite sœur (artistiquement parlant) de Dominique.A ou fille spirituelle de la grande Brigitte Fontaine on peut situer Camillequelque part entre la new-yorkaise Laurie Anderson, l’islandaise Bjork et notre Emilie Simon (autre révélation française de ces derniers semestres) Camille s’impose comme une artiste a part dans notre monde musical stéréotypé et insipide
Les titres principaux (la jeune fille aux cheveux blancsta douleur - vouspour que l’amour me quitteau port) sont reliés tout au long de l’album par une délicieuse comptine entêtante.
Le fil devrait de part sa qualité et son originalité faire de Camille une artiste reconnue, une chose est sure cet album pas tout a fait comme les autres  va squatter ma platine pour un bon bout de temps

Camille -  'pour que l'amour me quitte'

 

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The Modern Lovers (the modern lovers 1976)

 

Formé en 1972 par Jonathan richman fan inconditionnel du velvet underground (on raconte qu'il dormait par terre dans les studios quand Lou Reed et sa bande enregistrait les albums de légende que l'on connaît) the Modern Lovers est un groupe historique et cet album baptisé simplement the modern lovers est l'une pierre angulaire de la musique pop rock de la fin des glorieuses seventies
Enregistré sur la cote ouest pour échapper a la tentaculaire New York et produit par l’inévitable John cale le groupe est composé de musiciens qui deviendront tous membres a part entière de groupes importants
On retrouvera en effet Jerry Harrison (claviers) chez les Talkings Heads, David Robinson (batterie) chez les Carset , Ernie Brooks (basse) avec Elliot Murphy, tous sont profondément marqués par l’explosion culturelle du velvet underground et cela s’entend
C’est véritablement un disque étourdissent totalement irrésistible qui contient l’un des plus grands hymnes du rock le célébrissime ‘roadrunner’ auxquels tous les apprentis guitaristes vont s’essayer
Les autres titres proposés sont de pures merveilles du ‘ I’m straight ’ a ‘ astral plane’ très marqué Doors de ‘Pablo Picasso’ (que reprendront entre autres John Cale et David Bowie) a’ someone I care about’ou la voix de trainante de Richman explose tous les morceaux sont ici exceptionnels
Malheureusement le même Richman qu’on aurait pu penser combler d’avoir su insuffler une telle énergie et d’avoir livré un tel album va être mal inspiré puisqu’il va rejeter cet album et dissoudre le groupe pour continuer avec beaucoup moins de brio
Disque unique –disque mythique –disque charnière appelez le comme vous voulez  mais une chose est sure c’est un disque indispensable et  complètement représentatif d’une époque, ce disque qui a failli ne jamais voir le jour (3 ans entre les premières répétitions et sa sortie en 75 sur le marché ) est un chef d'oeuvre de bout en bout .

 

The Modern Lovers - I' m straight


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19/06/2005

Rencontre avec une legende vivante

pour un fan de rock comme moi pouvoir passer un peu de temps (3 heures environ) avec l'une des 5 ou 6 plus grandes rock -stars vivantes restera un moment inoubliable
hier soir avant de donner un concert évènement a Bercy lundi 20 juin 2005 le 'Boss' était pour moi tout seul et fidèle a son image j'ai rencontré un type épatant d'une grande disponibilité et d'une infinie gentillesse -terriblement rock'n roll ,toujours aussi engagé dans les luttes contre la pauvreté et les injustices de notre société
discuter , dialoguer , rire et partager de tels moments avec un artiste comme Bruce Springsteen est pour moi un immense privilège
grand moment d'émotion et de fierté mélangées pour moi ,fan des  premières heures qui écoutait deja "Nebraska "ou "born to run" depuis tant d'années
photo du mois donc ! que dis-je photo du mois ,photo de l'année !

16/05/2005

Disparus Brian Jones, Jim Morrison et Ringo Starr et John Lennon


Qui de Paul mac Cartney ou de Ringo Starr sera le dernier survivant de la chanson de Jane Birkin "Ex-fan des sixties" ?
Ecrite par Serge Gainsbourg au milieu des Seventies la chanson dresse une liste des idoles disparues du pop rock.
Survenue en plein mixage de la chanson la mort inattendue d’Elvis Presley contraint Gainsbourg a modifier son texte afin d’ajouter le ‘King’ a son triste inventaire.
C’est dans la seconde strophe ou elle énonce les noms des quatre Beatles que l’on retrouve les dernières rock stars toujours en vie a défaut d’être en activité
Évidemment au delà du phénomène ‘ I Want to die before I get old’ il est évident que l’aura et le charisme d’un Brian Jones ou d’un Jim Morrison ne peuvent être comparée aux personnalités fades et tièdes d'un Paul Mc Cartney ou d’un Ringo Starr (ce nom dejà !)
Bizarrement on remarquera que l’on ne retrouve pas dans la chanson d’autres membres des Rolling Stones excepté le beau Brian ,exit donc Jagger et Richards( de même que Dylan ou Clapton autres icônes incontournables de la scène pop rock de l'époque ) ;
De la a penser que Serge Gainsbourg préférait les Beatles aux Stones il n’y a qu’un pas que je ne franchirai pas.
Peut-être avait-il déjà glissé un indice dans ‘ "qui est In qui est Out "? Avec la rime ‘rue Fontaine il y a foule’ -‘pour les petits gars de Liverpool’
Cependant je pencherai plutôt pour une représentation des quatre Beatles en tant que groupe artistiquement mort indissociables les uns des autres contrairement aux Stones dont les seventies constituent certainement une apogée tant médiatique que discographique (" let it bleed "– "sticky fingers "– "some girls").
Quelques années plus tard dans les délires et fantasmes masturbatoires de Melody plus traces cette fois des Beatles mais place a Lou Reed , aux Rolling Stones et a T.Rex …..Tiens ! Encore T.Rex
De la a penser que notre Gainsbourg préférait Bolan aux Beatles il n’y a encore qu’un pas que je ne franchirai toujours pas.
De toutes façons et il l’a assez répété c’était Cochran son idole absolue mais Serge a su souvent prendre le sens du vent et retourner sa veste au gré des modes et des courants. Nous sommes en 2005 et Serge Gainsbourg (qui l’eût cru) fait maintenant partie du patrimoine national s’ennuyant un peu au paradis des artistes auprès de Férré, Trenet ou Brassens.
Paul mac Cartney a rempli voici déjà quelques mois le palais omnisport de Paris-Bercy, sa carrière solo ou après-Beatles (the Wings) reste respectable jusqu’au début des années 80 ,il a ensuite fait un peu tout et n’importe quoi (les duos avec Michael Jackson ou encore Stevie Wonder pour ne citer que les plus connus) .A Bercy le public des quadras ‘avant c’était bien ‘ attendra que Macca daigne interpréter les standards de la glorieuse époque de Liverpool.
Ringo Starr quant a lui a tranquillement traversé ces 30 dernières années sur les cendres du plus célèbre de tout les groupes de l’histoire du rock, il s’appelait (et s’appelle toujours) Richard Starkey mais qui s’en souçie vraiment, lui aussi a fait un peu tout et n’importe quoi avec une nette préférence délicate et discrète pour le n’importe quoi.
Disparus Brian Jones, Jim Morrison, Eddie Cochran, Buddy Holly c’est pareil Mac Cartney , Georges Harrison et Ringo Starr et John Lennon.cherchez l'intrus !
Dans quelques années la liste sera complète et tous auront définitivement disparus, celui qui aura composé cette chanson nous a quitté un soir de Mars 91 laissant orphelin une génération entière qui l’aura tardivement reconnu.
Je n’ai pas attendu la gainsbourmania pour savoir qu’il avait sa place auprès des idoles qu’il vénérait : Janis Joplin, Otis Redding , Billie Holliday ,Eddie Cochran ou John Lennon.
Ex-fan des sixties je ne suis pas une baby-doll et je danse de moins en moins souvent le rock’n roll mais votre musique coule en moi et vos chansons pourtant tant écoutées font a jamais partie de ma vie

07/05/2005

The libertines

 
 
 
 

Deux petits tours et puis s'en vont.
Exit donc les Libertines! (aux dernières nouvelles, mais je pense que c'est bel et bien terminé, le climat sulfureux et toxique qui entourait Carl Barat et Pete Doherty a eu raison de leur cohésion musicale et de leur amitié).


Donc, il nous reste quoi ? Deux albums.
Seulement quelques chansons, dont les dernières sont regroupées sur ce second disque baptisé sobrement '"The Libertines".

Pochette superbe avec un contenu qui, il faut bien l'avouer, sonne terriblement rock'n roll ! Bref, un disque qui bien que dopé par le split soudain du groupe quelques mois à peine après sa parution, donne furieusement envie de taper du pied et de danser, et qui installe le groupe parmi les dignes successeurs d'autres grands groupes des années 70-80 ( Clash -Kinks).
Les titres s'enchaînent avec des sommets ("Can't Stand Me Now" qui entame l'album bille en tête, "The Man Who Would Be King", "What Katie Did" , "Music When The Light Goes Out", ..). Ce disque pourrait être parfait si on ne trouvait en plage 3'don't be shy "  un ratage intégral, avec ce calamiteux "mal joué et surtout mal chanté. Comme une verrue, cette chanson vient gâcher le plaisir et l'homogénéité de l'ensemble. Mais on leur pardonnera, car le reste est excellent et ne peut que nous faire nourrir à nous auditeurs, des regrets de savoir que le disque qui tourne sur ma platine sera le dernier de cette bande de furieux !

Et il faut bien avouer que  personne mieux que les Libertinesne chante les 'wap doo wap' ("What Katie Did") ou les lala la-lala ("The Man Who Would Be King").
Finalement le plus triste dans ce disque formidable, c'est qu'il soit malgré lui le testament d'un groupe victime de lui-même qui avait sûrement plein de choses encore à nous montrer

 

ecoutez 'music when the light goes out '
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30/04/2005

Kings of leon ! la claque


Découverte du mois


il etait temps on est le 30 avril !

kings of leon groupe américain surgi de Nashville bien loin du pavé new yorkais ,loin de Detroit et  plus loin encore des poseurs éphèmeres du rock anglais
Avec eux pas de surprises  , de la musique , des riffs de guitares , de l'énergie , du véritable rock'n roll sans colorant; du brut de brut on pourrait facilement  croire en les écoutantqu'ils sont  issus d"un clônage -creedence- lynyrd skynyrd relevés d'une pointe de MC5 et la voix particulière du chanteur nous rappelle par moment le regretté" Bon Scott premier chanteur mythique d'AC/DC
Bref a l'écoute de leurs deux FULGURANTS albums aux drôles de noms ("youth & youg manhood" et "aha shake heartbreak") il semble clair que seuls les amputés ou les sourds ne taperont pas du pied)
j'ai malgré tout la curieuse impression que La France va passer a coté de ce phenomène musical renversant qui est loin d'être une mode mais (et cette fois -ci c'est VRAI!) une totale révélation
a vos platines VITE les kings of leon sont là

Ecoutez ' red morning light'


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26/04/2005

Brian jones ,l'ange déchu des Sixties


Dans la nécrologie du magazine Rolling Stones de Juillet 1969 Geil Marcus expliquait que la mort de Brian Jones n’avait causé aucun choc à ses yeux, il résumait la vie du musicien en ces termes Brian a vécu a tombeau ouvert, il ne lui restait plus qu’a tomber dedans
En fait Brian Jones n'eut  réellement  qu'un seul ennemi, lui-même car il a véritablement usé et abusé de son talent et s’est brûlé les ailes comme un papillon de nuit aux fantasmes rock’n roll de son époque

Dès 1965,il ne joue que rarement de la guitare avec les Stones et toutes les prises studio doivent être doublées par Keith Richards car Brian est soit malade , soit absent et la plupart du temps trop défoncé.
Fréquemment hospitalisé pour dépressions nerveuses ou abus de drogues il s’éclipse bientôt totalement de la scène et les quatre autres membres du groupe commencent a le détester.
A l’image d’un autre anglais le génial Syd Barrett fondateur des Pink Floyd qui fut incapable de tenir la barre du groupe qu’il avait fondé Brian Jones n’est plus q’un boulet pour les autres membres des Stones qui sont en train de conquérir la planète rock’n roll
Le beau et mystérieux Brian fût cependant l’incarnation de la douce et malsaine époque du londres Seventies et il subjuguait le Tout Londres lors de ses apparitions au côté d’Anita Pallenberg dans les clubs et les boîtes de la capitale
Leur idylle passionnée et tumultueuse dura de Septembre 1966 au printemps 1967 puis Anita quitta Brian pour Keith Richards.
Après cette séparation il eût toutes les excuses pour se démolir a corps perdu, sa consommation de drogues atteignant des sommets inquiétants et son attitude devenait véritablement suicidaire frôlant chaque jour le point de non-retour il répétait d’ailleurs souvent
Je n’atteindrai pas 30 ans
il se mis ensuite a ressembler a un Louis XIV sous acide , au bord du gouffre , homme- pharmacie mélangeant cocaïne , Mandrax , acides, speed , morphine mais son principal problème restait l’accoutumance aux barbituriques dont il perçait les gélules afin que leur contenu passe plus vite dans le sang. Malgré le soutien des amis proches (dont le batteur du groupe Charlie Watts) il n’avait pas le réel désir de guérir et lorsqu’il rentrait en clinique il y amenait les drogues qui l’y avaient conduit.
Viré définitivement des Stones en 1969 après avoir échappé de peu à la prison pour deux affaires de drogues, il quitte Londres pour s’installer à la campagne et cinq jours seulement après la séparation du groupe on le retrouve mort noyé, le légiste concluant à un décès accidentel.
En réalité, on suppose qu’il est mort noyé voulant se baigner et nager après une prise de drogue importante.
Diverses thèses sur la possibilité d’un coup monté ont circulées et même l’hypothèse farfelue d’un assassinat fût envisagée puis rapidement écartée.
Dans les documents d’archives filmées sur les Rolling Stones on peut voir Brian ; pierrot lunaire au visage bouffi , absent , décalé déjà plus tout a fait sur terre ,déjà ailleurs ,déjà parti

20/04/2005

The rapture : echoes (2003)

 

 

 

 

 

 

 

A l'ecoute de Echoes l'album des Americains de The Rapture, je ne peux m'empêcher de ressentir une frustration tant ma déception est à la hauteur des espérances fondées par l'écoute du premier titre de l'album, le fabuleux "Olio", véritable tube post-punk electro qui démarre cet album en fanfare.
Malheureusement la suite n'est qu'une suite de désillusions, dès la plage 3 on touche le fond avec l'horrible "I Need Your Love" et on ne trouvera plus sur l'ensemble des compositions une seule raison de se réjouir.
La comparaison avec Public Image Limited, fondé par l'épileptique John Lydon et le visionnaire Jah Wobble, dans la période tumultueuse de l'après punk (fin 70's début 80's), s'impose mais là où les fous furieux de P.I.L avait su livrer des disques mémorables (Metal Box, This Is What You Want...This Is What You Get), The Rapture ne nous propose ici qu'un album dispensable, noyé dans une production dont le groupe n'arrive pas a relever le niveau.
Déception donc pour ce  Echoes ou  seul la  puissance frénétique  de "Olio " surnage  et evite au disque d' etre un  album d'un naufrage  totalement raté..

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Benjamin Biolay : a l'origine (2005)

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Benjamin Biolay semblait parti pour devenir le chanteur dandy de la chanson française, ses mélodies, sa voix, son look et surtout tout son talent que l'on avait pu découvrir tant au service des autres (Keren Ann, Henri Salvador, Francoise Hardy) que pour ses 2 premiers albums solos (Rose Kennedy en mars 2002 et Négatif en septembre 2004) et pour l'album pourtant plutôt insipide réalisé en duo avec sa muse et compagne Chiara mastroianni (Home- Juin 2004). Bref tout semblait tracé pour le beau et romantique Biolay, heritier gainsbourien tout  désigné.
Mais en 2005, lassé de ne pas faire partie du paysage rock francais voila que Biolay s'est mis en tête de nous livrer un album plus rock et le résultat est plus que décevant et frise parfois le ridicule !
L'illusion ne dure que le temps du premier titre qui donne son nom à l'album. Le très réussi et mélodieux "A L'origine" est du pur Biolay et la chanson un petit bijou, et puis...
Plus rien ou pas grand chose. Succession de titres stéréotypés où Biolay tente de faire du sous-Miossec ("Dans Mon Dos", "Même Si Tu Pars") ou du sous-Daniel Darc ("Ma Chair Et Tendre").
Une utilisation de boîtes à rythmes à la limite de l'écoeurement ("Cours"), une tentative faussement rap presque risible ("L'appart") des chansons rentre-dedans ("L'histoire D'un Garçon", "Tant Le Ciel Était Sombre").
La belle Chiara ("Paris/Paris") et Francoise Hardy ("Adieu Triste Amour") en invitées de luxe sur cet album dispensable ne parviennent pas à éviter le naufrage qui se dessine au fur et a mesure que le disque avance.
A L'origine est surement l'un des flops de la rentrée musicale du Printemps 2005 et Biolay se ramasse pour avoir voulu jouer le rockeur sombre et méchant.
De vous a moi avec cette jolie tête d'ange, franchement, qui aurait pu le croire ne serais ce qu'un seul instant ?

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19/04/2005

Seventeen seconds (- The Cure 1980)


 Seventeen seconds, troisième album des Cure,  est un disque qui réconcilie public et critiques.

En effet, sur les playlists et dans les classements des magazines les plus divers il est toujours plébiscité et cité comme étant le meilleur de la discographie du groupe emmené depuis la fin des seventies par Robert Smith.
Sorti en mars 80 alors que The Cure est dans une logique de production de singles (et quels singles essentiels si on se souvient de "Boys Don't Cry" ou Killing An Arab") cet album peut être 25 ans plus tard qualifié d'historique tant il synthétise avec talent tout le mouvement new-wave/cold-wave de son époque.
Premier volet d'une trilogie (17 seconds - Faith - Pornography) touchée par la grâce et réalisé en a peine 2 ans, c'est un album qui fera date dans l'histoire.
Robert Smith va inventer un univers, une ambiance, un climat assorti d'un look reconnaissable instantanément et des milliers de jeunes a travers le monde vont s'identifier a cet album qui tournera sur les platines de toute une jeunesse désenchantée et qui trouvera en Smith son mentor, son alter-ego.
Sous la pochette nébuleuse (on est loin du frigo de Three Imaginary Boys ou du dessin naïf de Boys Don' t Cry), une économie de titres (10) et un single phénoménal (le monumental "A Forest") qui font de Seventeen Seconds un album indispensable pour toutes les discothèques dignes de ce nom.
25 ans après la sortie de ce disque essentiel la voix hantée et les murmures de Robert Smith distillent encore de la magie a l'écoute de ce disque somptueux et épuré jusqu'à l'abstraction.


ecoutez "seventeen seconds"

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09/04/2005

Silent Alarm - ( Bloc party - 2005)


Bon  c'est donc au tour de Bloc Party d'être sous les feux de la rampe et de prendre le relais du flambeau du renouveau rock'n roll.
Lourde tâche, mais on se fiche un peu (beaucoup) de savoir si oui ou non ils sont le nouveau 'meilleur groupe' du moment. Ce qui est sûr, c'est que Bloc Party me semble être un groupe plutôt authentique et honnête.
Alors oui, bien sûr, ça sent le Cure des années 80 à plein nez.
Alors oui, l'intro de "Like Eating Glass" fait énormément penser au "Love Will Tear Us Apart" de Joy Division.
Alors oui, la voix du chanteur Kele Oreke ressemble quelque peu a celle de Robert Smith.
Alors oui, la pochette froide et dépouillée rappelle inévitablement le design des pochettes du Cure période Faith et Seventeen Seconds.
Mais tout compte fait, je préfère voir des gosses dans la rue mettre Silent Alarm dans leur lecteur CD, que n'importe quelle autre daube polluante qui garnissent les devantures des fnac et autres virgin megastores.
Bloc Party, n'est sûrement pas le grand groupe qui va révolutionner le monde musical, mais juste une formation qui reusit plutôt bien  la jonction entre " eighties" et notre époque, créant un pont musical entre une génération qui dansait sur "A Forest",et une jeunesse qui danse aujourd'hui sur l'entetant "This Modern Love".


Bloc Party  'tulips'


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23/03/2005

La triste déchéance du Captain Fantastic


Avant d’être le triste maître de cérémonie de notre calamiteuse Star Academy, avant d’être le grossier personnage qui se permet des propos inacceptables vis-à-vis de ses confrères du monde musical (1) avant d’être devenu une sorte de V.I.P de la chanson internationale, avant de devenir l’un des plus virulents détracteurs du téléchargement sur Internet et surtout avant d’inonder les radios et télés du monde entier avec des chansons et des albums stéréotypés dénués de tout intérêt Mr Reginald Dwight était un grand artiste compositeur doublé d’un musicien hors pair.
Sir Elton John puisque c’est de lui qu’il s’agit était une véritable rock star qui a offert au monde de la musique quelques disques essentiels qui marquèrent leur époque "Honky château "(enregistré en France au château d’Hérouville 1972) et "Good bye yellow brick road "(titre et pochette inspirés du magicien d’Oz) l’année suivante constitueront sans aucun doute l’apogée de la carrière du fantasque chanteur précurseur et chef de file d’un mouvement Glam qui atteindra son zénith au début de ces brillantes années 70 associé au parolier Bernie Taupin il formeront un fameux tandem.


Ami de Marc Bolan ,qu’il accompagnera souvent en tournée il n’hésitera pas a utiliser sur scène toute la panoplie traditionnelle du mouvement glitter , agrémenté d’une liberté vestimentaire emprunté au music-hall et parfois a la limite du ridicule (lunettes surdimensionnées ,plat-forms boots monumentales, costume de Donald).


Ses plus belles compositions datent sans aucune hésitation de cette faste période et on pourrait citer des titres comme ‘your song ’ - ‘ Bennie & the jets’ sorry seems to be the hardest words ‘rocket man’ ou encore ‘ candle in the wind ’ (je parle évidemment de la merveilleuse chanson composée en 1973 pour Marylin Monroe et non pas de l’escroquerie musicale de 1997 ré enregistrée a la hâte sur le cadavre encore chaud de Lady Di.


Loin désormais des concerts grandioses et décadents, loin des costumes hallucinants et des fêtes cocaïnées et insensées de cette glorieuse époque, il faut reconnaître que Sir Elton puisque il a été anobli par la reine entre temps (c’est a cette occasion qu’il aurait du revêtir a nouveau son costume de Donald géant voila qui aurait été rock ‘ n roll) est devenu un personnage peu sympathique et plutôt grotesque

Pale caricature de lui même qui continue années après années a nous livrer des disques sans grand  intérêt qui polluent la bande F.M de toutes les radios de la planète n’hésitant pas pour cela a creuser dans toutes les tranchées variant de l’album symphonique live (le pompeux live in Australia en 1987 a l’inévitable album de duos improbables (le travesti Ru-Paul – le péroxydé Nick Kershaw – le fade Paul Young– pour Duets 1993- ou encore de la Bande originale de film raté (the Muse 1999) sans oublier bien entendu son plus gros filon la musique pour film Disney (the Lion King en 1994 – Road to El dorado en 2000)
Il faut reconnaître cependant qu’il a toujours su livrer des singles qui archi diffusés par les radios et les chaînes a vidéos –clips sont devenus des standards incontournables aussi impossible pour le commun des mortels d échapper a des chansons comme Blue eyes (82), I’m still standing (83) Nikita (86), ou Sacrifice (1991).


En 2004 Elton John nous a proposé Peachtree road son 43ème album ce qui me fait penser que pour un artiste né en 1947 une telle production relève davantage de l’asservissement que de la véritable création.
43 albums live et best-of compris l’histoire de la musique n’en retiendra que quelques uns (les  premiers  sont ,   reconnaissons le  vraiment  excellents ) mais on ne  pourra pas oublier le personnage fabriqué par Reginald et affiné au cours des années jusqu'à la caricature d’aujourd’hui, star parmi les stars et archétype de ce qui peut exister de plus puant dans le monde du spectacle.


Beaucoup plus intéressant que tout les disques moisis qu’ils nous livre depuis 25 ans son implication dans le cadre de la lutte contre le sida est d’une toute autre nature car bien avant la mode des vagues de charité qui va s’emparer du monde du show-biz Elton va s’investir dans l’information et dans le combat avec son association ‘L’Elton John AIDS Foundation ’.


Malgré cette facette louable et inattaquable notre Elton international n’est malheureusement plus qu’un chanteur grassouillet déjà usé et vieux avant l’heure et qui visiblement ne peut se résoudre a raccrocher, en effet faut-il désespérément aimer les sunlights du star-system pour se corrompre dans une émission affligeante comme la star –academy ?.


Son sourire béat sur les plateaux télés est une insulte au grand artiste qu’il a jadis été ,  il n’est plus désormais qu’un triste clown un peu risible moins expressif encore que sa statue de cire du musée londonien de madame Tussaud , loukoum a perruques ou momie vivante millionnaire en dollars , celui qui un jour s’était carrément payé une équipe de football (épinglé a cette occasion par Pink Floyd dans ‘Money’ ) organise aujourd’hui des ventes aux enchères d’objets personnels de son passé de rock star ,une manière sans doute de tirer un trait ce que qui pourtant a représenté la plus belle façade de sa créativité artistique.

(1)Pour mémoire : Accusant Madonna de ne chanter qu’en play-back et véxé de la voir retenue dans le cadre des Grammys en catégorie ’Prestation Live ’ il déclara « tous ceux qui chantent sur scène en play back devraient etre abattus sur le champ les invitant ensuite d’aller tous se faire F….. »
On appréciera a sa juste mesure l’élégance et la courtoisie des propos.



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