12/09/2005
Like a Rolling Stones .. ou pourquoi j'aime toujours les Stones en 2005 !
Septembre 2005 les Rolling Stones sortent a bigger band leur nouvel album, le 34 ème sans les compilations mais albums live compris)
Fan des Stones depuis pas mal d’années j’ai évidemment jeté une oreille attentive sur le contenu de ce disque.
Que dire sinon qu’il contient 16 titres et que c’est beaucoup pour tenir l’auditeur en haleine mais malgré le fait évident qu’on n’attends plus rien des Stones depuis des lustres ces derniers n’ayant par ailleurs plus rien a prouver, le disque reste largement honorable, il est emmené par Streets of love, single redoutable qui inonde les radios depuis quelques jours déjà.
Pour des musiciens a la soixantaine bien dépassés le résultat est cependant étonnant et certains titres rappellent même l’ambiance d’exile on main street ou de let it bleed mais malheureusement en voulant livrer un album de 16 titres (plus d’une heure) on décroche car les morceaux sont malgré tout d'une qualité inégale
Il aurait peut-être était préférable d’éliminer quelques chansons et de proposer un album de 11 -12 titres car l’époque n’est plus à l’écoute de disques trop longs
La sortie d’un nouvel album des Rolling Stones est toujours un événement et au delà du tapage médiatique qui entoure sortie d’album et tournée mondiale de l’un des derniers dinosaures de l’industrie du disque il convient de rappeler toute l’importance de la bande a Jagger sur l’histoire de la musique rock.
Je serai très certainement au stade de France au printemps ou a l’été 2006 quand les Stones nous feront l’honneur d’une date en France et déjà je sais que comme des milliers de fans issus de plusieurs générations je ne m’y rendrai pas pour entendre j’y serai malgré tout surement contraint) les titres de "a bigger's band " et que j’attendrai impatiemment les titres qui ont inscrit et façonnés la légende des Stones.
Je sais d'avançe que le public chavirera des les premières mesures de "honky tonk woman " , de "sympathy for the devil " ou encore de "under my thumb "pour ne citer que trois titres légendaires et je sais évidemment que la magie sera comme toujours au rendez vous .
On tachera d’oublier alors que Sir Jagger n’est plus et depuis longtemps un révolté ou que Keith Richards sera bientôt au générique de Pirates des Caraïbes 2 ; on ne fera pas attention aux approximations d’un Ron Wood vieillissant ou d’un Charlie Watts peu concerné (mais c 'est un peu sa marque de fabrique) .
On se souviendra alors que personne n’a vraiment pris la place de Bill Wyman l’imperturbable bassiste , l’homme de l’ombre qui déjà en 1974 avait pris ses distances en étant le premier a oser un album solo mais au bout du compte oui au final on leur pardonnera tout.
On sera bon public parce que ces "papys rock’n’roll " rappelleront a nos oreilles qu’ils ont étés le plus grand groupe de l’histoire et on se dira que les albums de légende qu’ils ont offerts a la planète quelques décennies plus tôt sont gravés dans les mémoires
De "aftermath" (1966) a "beggar’s banquet " (1968) et "let it bleed "(1969) de " sticky fingers "(1971) a "exile on a main street "(1972) sans oublier les lives monumentaux comme get yer ya-ya’ s out (1970) ou encore still life ( 1982) toutes ces pépites font oublier les albums moins glorieux black & blue (1976) tattoo you (1981) voire totalement dispensables "undercover" (1983) "dirty works" ( 1989) ou "voodoo lounge "(1994).
Et on dansera et on tapera des pieds et des mains parce que c’est eux et personne d’autre on le fera aussi pour Brian Jones tout la haut au paradis des anges du rock.
Ce jour la on emmènera ses enfants s’ils sont en age d’écouter de la musique un peu comme si on les conduisait au musée mais en plus bruyant et plus festif tout de même et on tachera de se souvenir afin de mieux leur raconter comment Nous on les a découverts les Stones bien avant l’arrivée du compact en leur expliquant avec quel bonheur infini nous posions jadis la galette de vinyle sur le tourne disque et combien a l’époque les Stones divisait parents et adolescents.
Il faudra aussi leur dire qu’ il convenait aussi de choisir son camp et qu’être Beatles ou Stones pouvait engendrer des débats sans fin et terribles dans les cours de récréation des lycées
On leur parlera des pochettes historiques de leurs disques et de la braguette Warholienne de sticky fingers et on leur en mettra plein la vue en reconnaissant instantanément des l' intro 'Paint it Black " "Start me up" ou " Jumping jack flash".
On verra passer des tas de gamins avec des tee-shirts ornés de la fameuse langue rouge et on leur dira que nous aussi on un jour ou l'autre porté ce tee –shirt
On précisera que le premier 45 t du groupe est sorti en juin 1963 ("come on") et le premier album (the Rolling Stones) en avril 64 et composé uniquement (comme les trois albums a venir) de reprises de ' rythm'n blues'
On jouera encore les érudits en leur expliquant l’origine du nom du groupe ou en leur parlant de Godard et de one + one du Swinging London de 66-67 et on leur expliquera Altamont et les Hell’s angels ; les overdoses de Keith et la mise a l'écart en 1969 par les membres du groupe de Brian Jones l’enfant prodige ; le surdoué lunaire aussi talentueux que camé et on se dira que même si les Rolling Stones n’ont aujourd’hui plus rien de subversif ni de dangereux ils ont accompagnés depuis plusieurs générations de garçons et de filles en leur fournissant la plus formidable bande-son pour illustrer leur époque.
Car OUI Les Stones ls ont survécu a tout , sont revenus de tout et sont dorénavant sans discussion possible l’incarnation vivante du rock.
03:55 Publié dans Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
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