27/01/2008
Histoire d'une photo Joan et Bob (28 aout 1963)
Bob Dylan -the times they are A changin'
Sur la photo ci dessus Joan Baez et Bob Dylan ont tout les deux 22 ans .
Cette photo fut prise lors d'une journée historique pour les Etats-Unis d'Amérique le 28 aout 1963 a Washington , a savoir la fameuse marche des droits civiques organisée par le syndicaliste noir Philip Randolph qui rassembla 250.000 citoyens américains .Cette journée qui entra dans l'histoire a jamais fut celle du célèbre discours de Martin Luther King ' I have a dream' prononcée sur les marches du Lincoln mémorial .La date qui n 'a pas été choisie au hasard honore les cents ans de l'abolition de l'esclavage par Abraham Lincoln En cette fin du mois d'août 63 Le pasteur a encore quelques années a vivre et J.F.Kennedy quelques semaines a peine , l' heure est encore aux messages d'espoir et de paix mais l'assassinat du président le 22 Novembre de cette même année 1963 va créer un electro- choc et précipiter l'Amérique dans la confusion. A l'heure de cette photo Dylan est encore un 'pied tendre' dans le monde de la musique et même si il a déjà composé quelques chefs 'd'oeuvre qui vont s'imposer comme des standards il n'a pas encore acquis la dimension qui va pourtant devenir la sienne assez rapidement . Son deuxième album ' the Freewheeling' Bob Dylan ' est sorti a la fin du mois de mai et l'onde de choc que va provoquer cet enregistrement ne s'est pas encore tout a fait ressentir.
Joan Baez de son coté est déjà une icône folk propulsée par les ventes (plus d'un million d'exemplaires) de son premier album éponyme "Joan baez"(1960) , un disque de chansons traditionnelles enregistré alors qu'elle n'a que 19 ans. Il se sont déjà rencontrés très rapidement en 1962 au célèbre Gerdes club de New-York mais il se sont a peine parlés tant le fossé de la notoriété est important entre cette artiste qui explose et le jeune génie qui va bientôt éblouir la planète. La véritable rencontre n'aura pas lieu a new York mais a Boston au club 47 le 21 avril 1963, ce soir la Dylan joue de l'harmonica et accompagne Ramblin ' jack Elliott , Baez qui a chanté a Boston la veille entre dans la salle,l'histoire est en marche
Comme souvent après le concert , les musiciens se retrouvent , ce soir cela se passe chez la propriétaire du club Dylan bien évidemment est présent Joan aussi ,mais Dylan ne semble pas intéréssé par la jeune chanteuse dont le coté sérieux l'impressionne très certainement il en profite plutôt pour essayer de lui proposer une de ses compositions , la chanson 'with god on our side' un portrait caustique de l'Amérique qui semble être écrit sur mesure pour Baez ,elle qui ne s'est pas encore lancée dans ce que l'on va appeler bientôt le 'protest-song' . En découvrant les paroles de cette chanson qui s'inscrit parfaitement dans le contexte de son époque , Baez prend instantanément conscience du talent évident du jeune artiste qui l'aborde fièrement. Dylanlui chante une seconde chanson le sublime ' masters of war' " puis il frappe un coup , un grand coup il lui propose l'exclusivité d'entendre 'The times they are a changin" une composition inédite ,une chanson que personne a ce jour n'a encore entendue. C est un titre que Dylan a choisi pour ouvrir son troisième album a paraître prochainement et dire que la chanson est historique serait un mot bien faible car cette chanson va s'installer pour toujours dans la mémoire collective .
Trois semaines plus tard Dylan doit se rendre au festival de Montereysur la cote Ouest une region ou Dylan est (encore) quasiment inconnu et ou il ne suscite a peine que de la grande curiosité, dans le journal local on le présente comme le james Dean du folk . A l'affiche du festival ce 17 mai 1963 il y a parmi les têtes d'affiches le groupe Peter Paul & Mary une formation qui a permis a Dylan de se faire vraiment connaître quand le trio a repris 'Blowin in the wind' l'une des plus grandes chansons du répertoire dylanien
Quand Dylan monte sur scène il semble ne susciter auprès du public qu'un intérêt limité il chante 'masters of war ' dans une indifférence presque totale alors Joan Baez excédée par le mépris affiché par la foule monte sur la scène a son tour et s'adresse a l'auditoire en prononçant un seul mot "Écoutez ! " . La réaction est immédiate car si le public ne connaît pas Dylan en revanche il connaît parfaitement Joan ; alors le silence se fait et les deux artistes chantent ensemble "with God on our side ' . Ce jour la 20.000 personnes retiendront le nom de Bob Dylan et c'est a Joan Baez que Dylan le devra .
Le lendemain ils passent la journée ensemble et repartent toujours ensemble dans la Jaguar de Joan pour Carmel et c'est pendant ce week end improvisé que Dylan va montrer a Joan les mécanismes de sa musique et de ses textes ,pour Joan Baez ce sera une révélation , elle écrira a sa soeur Mimi ' j'ai découvert un génie!"
L'histoire d'amour est née (elle durera deux ans) et si elle leur appartient nous garderons quant a nous les fruits de cette collaboration artistique entre deux jeunes gens faits pour se rencontrer pour partager et pour échanger . Entre celle que le magazine 'Time' va surnommer 'la vierge Marie ' du folk et Dylan qui va changer la face du monde de la musique moderne une page d'histoire est écrite a tout jamais dans une époque ou l'on croyait encore que les chansons pouvaient changer le monde.
19:15 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bob dylan, joan baez
15/12/2007
Volta ( Bjork - 2007)
Dur de constater la pente glissante sur laquelle la petite islandaise pourtant surdouée dégringole depuis quelques albums . Si Vespertine (2001) et 'Medulla' (2004) étaient des albums plus que moyens que dire de l' immonde bouillon musical incohérent et ennuyeux que nous propose Bjork avec ce "volta" (qui s'affirme déjà comme LA GROSSE déception de cette année 2007) . sur cet album " calamiteux ou il n'y rien a quasiment rien a sauver , pas un seul titre qui se dégage (saut peut être " I see who you are " . C'est encore plus difficile pour tout ceux qui , comme moi ont encensé 'Post "(1995) ou 'Homogenic" (1997) et la déception est au moins a la hauteur du talent de la petite fée de Reykjavik qui s'obstine avec entêtement et pour notre plus grande désillusion a s'enfermer dans le style étouffant , plombé et prétentieux de ces dernières années .Bjork est malheureusement a des années lumières de ce qu'elle a été capable d'enregistrer par le passé et son évolution musicale continue de semer le trouble (et la déception) auprès de ses admirateurs .
Non ! Bjork avec tout le respect que l'on doit a son indéniable talent n'a pas le droit que sortir un album aussi médiocre .Espérons que tous les adolescents qui l'a découvriront en 2007 auront la présence d'esprit d'aller fureter vers les disques qu'elle a enregistrés dans ses grandes années de créativité musicale sinon ils risquent de ne pas comprendre le statut d'artiste culte acquis au cours de ces vingt dernières années par l'ex chanteuse des sugarcubes qui livre ici (et de loin) le pire album de sa carrière .
bjork I see who you are
11:20 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bjork, volta
28/11/2007
Fred Chichin ( R.I.P 1954-2007)
C'est la sale nouvelle de cette fin Novembre Fred Chichin le legendaire guitariste des Rita Mitsouko est mort d'un cancer foudroyant ce mercredi.
On le savait malade depuis quelques temps et il avait du laisser Catherine assurer seule les dernieres dates de leur tournée mais la nouvelle fait pourtant l'effet d'une veritable bombe car le personnage est a l'image de la carriere du groupe formé avec sa compagne depuis pres de 30 ans c'est a dire totalement hors du commun
Ensemble ils auront apporté un souffle nouveau a la musique française a partir des années 80 .leur second album 'the no-comprendo" paru en 1986 reste a ce jour encore l'un des disques les plus importants du rock français toutes époques confondues .
Choississant souvent de rester en retrait d'une Catherine Ringer beaucoup plus médiatisée ; c'est pourtant lui l'homme de l'ombre ,l'ex punk de paname et compagnon des premiers jours des mythiques Taxi Girl et Gazoline (avec le disparu Alain Khan) qui va apporter ce son influencé par ses idoles ( T.Rex , The Sparks) grace a son talent et son ecclectisme musical (guitare,basse, claviers ,batterie).
Arborant ce look unique entre décadance et dandysme chic et rétro Fred aura marqué toute une génération par sa classe, sa discrétion et le choix d'une carrire ou le désir de renouvellement fut de mise et les prises de risques nombreuses.
La discographie est exceptionelle de la bombe 'Marcia baila ' en 1984 a " the No comprendo "(1986) rappelons les albums 'Marc et Robert " disque qui surprit les fans (duos avec leurs idoles 'the sparks ' sur plusieurs titres de ce disque inclassable et d'un avant garde étonnant) puis 'System D " (1993) " cool frénésie " (2000) et "la femme trombone" en 2002 .
La force de chaque album du duo est de ne ressembler a aucun des autres ; preuve d'un souci permanent de recherche musicale et de renouvellement artistique .
Fred Chichin deja affaibli par une hépatite C qui avait contraint le groupe a un repos forcé durant plusieurs années est donc décédé d'un cancer foudroyant diagnostiqué a la fin de l'été 2007 , il nous quitte a l'heure ou Les Rita Mitsouko entamait une tournée de promotion pour leur dernier album 'Variety" sorti en Avril de cette année ,un disque encore une fois étonnant et qui la particularité d'etre exploité en deux versions ; l'une française , l'autre anglaise.
Les Rita mitsouko - l'hotel particulier
Les Rita Mitsouko 'Mandolino city '
Les Rita Mitsouko les histoires d'A (live)
Les Rita mitsouko - C 'est comme ca (live)
la tombe de fred Chichin - au cimetiere de Montmartre (Paris)
19:10 Publié dans arts, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fred chichin, rita mitsouko
30/09/2007
23 avril 1978- Sid Vicious dynamite" my way "
C’est le 23 avril 1978 à l’Olympia de Paris que fût filmé la fameuse scène légendaire de Sid Vicious dans son interprétation de la célèbre chanson My Way que Sinatra avait popularisée quelques années auparavant et qui assura toute sa vie au bellâtre Claude François une rente a vie plus que confortable
Cette scène sera incluse dans le film posthume des Sex Pistols : The great rock’n roll swindle et traduit en français : la grande escroquerie du rock'n roll).
Dans la vidéo qui accompagne ce film on y voit Sid méprisant et le regard allumé descendre les marches vers la scène en chantant SA version apocalyptique de ce standard sacré devant un parterre de bourgeois d'abord ravis puis rapidement effrayés par la tournure de la chanson puis sortant un revolver de sa poche le Sid dégomme au hasard dans la foule en panique avant de lâcher son flingue et de repartir en coulisses ironique et hautain
La version personnelle de cette chanson fût jugée si puissante et si convaincante que Malcolm mac Laren ,manager -requin des Pistols décida de l’éditer et c'est ainsi que le 45 t sortit en Juin avec le titre ‘ no one is innocent ‘sur la face B un titre interprété par Ronald Biggs, le célèbre truand de l’attaque du train postal Glasgow Londres.
Ce sulfureux 45t atteignit le top-10 britannique dès sa sortie.
On retrouve cette interprétation de 'my way ' sur l’album posthume de Sid Vicious Sid sings sorti en 1979 après le décès de ce dernier et regroupant des chansons ( mal ) enregistrées lors de ses dernières apparitions sur scène au mythique Max Kansas’s cityde New – York. Ces enregistrements à la qualité sonore plus que médiocre ( pour ne pas dire inaudibles) datent de septembre 1978 ;on y retrouve Sid Vicious accompagné par un groupe local de second ordre les Pure hells.
A lécoute de ce disque il est triste de constater que le seul album officiel du plus célèbres des punks fût commercialisé a la hâte après la tragique et pathétique disparition de celui-ci mais le mépris des maisons de disques envers le 'bad boy ' des ephémères 'Pistols ' n'empechera pas la légende Sid Vicious de se mettre en marche
ecoutez Sid Vicious : My Way
22:21 Publié dans Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sid vicious, my way, the sex pistols
02/09/2007
Reconnaisance eternelle pour lou Reed et le routard de l'été 1977
Nos orientations musicales dépendent souvent de l’environnement dans lequel nous baignons dès que l’on est en âge de comprendre tant soit peu la musique. Pour certains ce sont les parents pour d’autres le frère ou la sœur ou le (la) meilleur(e) ami(e)qui seront détonateurs des goûts musicaux futurs.
En ce qui me concerne rien au cours de l’été de mes 16 ans ne laissait envisager
Le choc révélateur dont j’allais être victime cette année là.J’avais découvert les Beatles par la double et très commerciale compilation rouge et bleu regroupant les hits incontournables des 4 de Liverpool, j’avais aussi écouté un peu de hard-rock très tendance en cette fin des seventies (Deep Purple / status Quo / ….) et comme la planète entière j’avais succombé aux chansons des Eagles et de Simon & Garfunkel.
Je travaillais donc au cours de cet été (6 jours sur 7 et 12 heures par jour, le tout sans salaire ou presque) dans le cadre du stage d’été professionnel de mon école hôtelière. Les jours passaient et je m’interrogeait sur l’abolition de l’esclavage sur mineurs dans les pays civilisés.(Lol)
Mon exploiteur ; Pardon ! Mon employeur embaucha pour quelques jours un routard pour faire la ‘plonge et il m’informa aussi que je devrais partager avec lui la chambre qu’il m’allouait .Après avoir fait connaissance le routard sortit de son sac a dos une cassette au boîtier démantibulé et me demanda si je possédais un lecteur, lui répondant par l’affirmative il enclencha le bouton Play et les premières notes de Rock’n roll animal résonnèrent. Ce fut une vraie révélation les 5 titres de cet album firent sur moi l’effet d’un électrochoc. Aujourd’hui encore je me souviens de l’intro énorme, monumentale annonçant Sweet jane puis Heroin dont mon anglais balbutiant parvenait toutefois a comprendre le sens de la chanson déjà la première face se terminait et la seconde démarrait tout aussi fort avec White light White heat suivis bientôt de Lady day et de rock’n roll.
J’eu l’incroyable impression que tout ce que mes oreilles avaient entendues avant n’existait plus balayé par le rouleau compresseur de ce live époustouflant.
Ma vie musicale s’en trouva changée , Lou Reed venait d'entrer dans ma vie et rapidement je découvris les albums ' studio ' Transformer puis Berlin puis naturellement le Velvet Underground (4 titres sur 5 sur Rock’n roll animal) puis le rock de New York et celui Detroit.J'écoutais tout des Talking Heads – a Television en passant par les New.York .Dolls , Modern Lovers –Patti Smith les fabuleux Mc 5 et inévitablement les Stooges ….)
Logiquement je m’intéressait ensuite au continent anglais et m’enrichi des Pistols –Clash –Stranglers –et autres Buzzcocks et les années passèrent berçées par la New –Wave , la Cold –wave , l’arrivée du Rock français ;puis le Bristol –sound et le Grunge, mais je sais aujourd’hui que ce fut cet été là que pour moi tout démarra véritablement .
Bien sûr d’autres révélations musicales me terrassèrent par la suite (Dylan – les Stones –le premier album du Velvet underground –les Smiths _Le premier Stooges -Bashung , Nick Drake , New Order – Gainsbourg, Bjork,.) j’ai maintenant 40 ans passées et la musique est toujours une occupation essentielle de ma vie ; comme un élixir de jeunesse Rock’n roll animal me procure toujours des frissons et le CD parmi des centaines d’autres occupe une place privilégiée sur mes étagères
A toi le routard co-locataire de ces quelques journées magiques je dédie ces lignes que tu ne lira sans doute jamais , tu dois approcher de la cinquantaine ,je suis certain que tu as racheté Rock n roll animal en compact-disc et que tout comme moi chaque écoute te bouleverse comme ce jour de 1977 ou dans une minuscule chambre d’hôtel de la campagne avignonnaise tu alluma ce feu qui brûle encore aujourd'huaprès toute ces années
chronique perso de 'rock'n roll animal sur Jimboland
http://jimboland.hautetfort.com/archive/2005/10/13/lou-re...
01:45 Publié dans Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lou reed
19/07/2007
100 th Window - Massive Attack (2003)
Pas évident lorsque on est devenu un groupe emblématique de ces quinze dernières années de rester au sommet . alors même si Massive attack ( ou ce qu'il en reste a savoir robert Del naja désormais seul maître a bord) reste un groupe incontournable il faut bien admettre que 100 th window est nettement le plus faible des albums du groupe .
la présence de Sinéad o' connor sur trois titres dont l'aérien "special cases" apporte un sentiment de legereté (on est loin du climat obscur et sombre de mezzanine) on reste toutefois un peu sur sa faim a l'écoute de ce disque souvent monotone
.Heureusement en toute fin d'album Massive attack nous sort un titre ahurissant qui mettra tout le monde d'accord "anti star"phénoménal morceau qui clôture l'album et qui nous rappelle par moments ' a tribe called quest ' C'est indiscutablement le chef d'oeuvre du disque et rien que pour ce titre absolument monstrueux on pardonnera l'apathie de l'ensemble de ce "100 th Window.
14:25 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : massive attack, 100 th window
18/07/2007
14 juillet 2007 - Champ de Mars- Paris - Polnareff bis !
Polnareff est décidément incroyable et....infatigable . Ce qui ne devait être qu'un come -back (forcémént exceptionnel) st devenu depuis Mars 2007 un véritable raz de marée médiatique , dates supplémentaires dans un palais omnisports de Bercy archi comble a chaque fois , tournée française triomphale et pour finir une apothéose au Champ de Mars ce 14 juillet pour un show devant 600.000 personnes . Même le soleil qui boudait la capitale depuis des semaines était au rendez vous pour voir l'immense artiste nous offrir 14 chansons pour un 14 juillet mémorable .Michel Polnareff nous a donc offert une fois encore 'la poupée qui fait non - un 'lettre a france ' chargé d'émotion un 'Good bye Marilou 'sublime ; un 'y'a qu'un ch'veu furieux qui a dut faire trembler notre vieille tour Eiffel et comme a Bercy ( j' y etais le 7 mars ) un final éblouissant avec 'on ira tous au paradis ' repris en coeur par une foule comblée . Entré en scène enveloppé dans un drapeau bleu blanc rouge le chanteur nous a rappelé combien il aimait la france .Cas a peu près unique dans l'histoire de la chanson française Michel Polnareff jouit d'une cote d'amour aupres du public sans précédent .La Polnareff -mania a envahi le pays et l'artiste fort d'un répertoire d'une qualité exceptionnelle a pu encore une fois verifier combien nous l'aimions et combien nous aimions ses magnifiques chansons .
12:00 Publié dans Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polnareff;14 juillet
17/07/2007
1964 - ( Miossec 2004)
si ‘Brûle’ avait été pour Miossec l'album de transition après ‘ Baiser’ et ‘A prendre’ disques pourtant forts intéressants mais plutôt boudés par Miossec , 1964 (l'année de naissance du breton) s'impose comme le disque de la maturité voire même d'une certaine sérénité.Bien évidemment Miossec continue de décortiquer les thèmes qui lui sont chers a savoir : le couple (essayons) , l'amour (ta chair ; ma chère) les amitiés viriles ( les gueules cassées) ,les relations hommes femmes (le superbe ' pentecôte ' et le magnifique 'je m'en vais ') mais il semble également ici faire le point sur lui- même (en quarantaine/ rester en vie). La grande force de ce cinquième album est dans la sincérité et dans l'intensité qui se dégage a son écoute , de plus les textes de la plupart des chansons sont magnifiques exception faite de 'Rose ' un peu en dessous du reste de l'album avec 2 mentions spéciales pour Brest (écrite a l'intention d'une certaine presse bretonne lui ayant souvent reproché son départ ) et 'Désolé pour la poussière ' magnifique chanson inspirée sur et les remords et les regrets. le premier single tiré de ce grand disque sera ' Je m'en vais ' que Miossec va généreusement partager avec Cali en interprétant en duo ce titre sur la plupart de sa tournée a tel point que la chanson semble désormais appartenir aux deux artistes .Cette très belle chanson qui ouvre l’album reprend l'intégralité du monologue de la lettre d'adieu écrite par Anna Galiena qui se suicide par amour dans le film de patrice Leconte 'Le mari de la coiffeuse' 1964 n’est pas simplement pour Miossec le disque de la maturité , il est aussi celui d'une véritable consécration car la tournée qui suivra la sortie de l’album sera triomphale pour le breton qui va enchaîner (avec plus ou moins de réussites) un nombre impressionnant de concerts . Désormais débarrassé de certains fantômes Miossec nous aura livré avec 1964 un album abouti ,plus sage et conventionnel certes , mais totalement réussi
Miossec "Ta chair ; ma chère
02:55 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : miossec;1964
10/07/2007
Friendly fire (Sean Lennon -2006)
Oubliez le nom de famille , faites abstraction de l"heritage du pere (meme si c'est parfois difficile notamment quand on entend certaines intonations de la voix de Sean)et concentrons nous plutôt sur la qualité evidente et la grace de ce disque sans doute l'un des plus etonnants de l'année 2006 .
Dix titres de pop aérienne et legère pour ce Friendly Fire qui contient un chef d'oeuvre absolu "Parachute" et une succesion de melodies admirables ('spectacle -Headlights - Would I be the one ) Un disque qui sans nous faire hurler au génie nous transporte assez haut .
Friendly fire est bien davantage qu'une curiosité c'est une bonne , une excellente surprise.
Un dernier détail la pochette est vraiment hideuse
Sean Lennon - parachute
.
02:10 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : friendly fire, sean lennon
The queen is dead (the Smiths -1986)
Apres réflexion je me dis qu'au final c'est peut-être celui ci l'album le plus fascinant de ces trentes dernieres années
Pourtant lorsque paraît 'The queen is dead ' en 1986, le quatuor de Manchester a déjà un vrai statut de groupe culte ils sont devenus les représentants ultimes des laissés-pour-compte de la triste période Tatcher,et Morissey et sa bande incarnent plus que tout autre groupe l'incarnation du désenchantement, du dégoût de soi et de la dégringolade des valeurs morales du Royaume-Uni.
Toute une partie de la jeunesse se reconnaîtra dans la musique et les textes chargés d'une profonde mélancolie et où l'on sent gronder la révolte.
Sans pour autant devenir un groupe commercial, The Smiths va s'auréoler d'un culte sans précédent au sein de cette jeunesse sans repères.
The queen is dead contient au moins trois monuments (« there is a light that never goes out », « cemetry gates » et « bigmouth strikes again ») et il restera leur chef d'œuvre absolu.
Cet album indispensable et légendaire va devenir la pierre angulaire de la pop anglaise et le mètre étalon sur lequel tout les groupes à venir mesureront leur créativité et leur talent
The Smiths - some girls are bigger than others
01:05 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the smiths, the queen is dead
10/06/2007
L'homme a tête de chou ( Serge Gainsbourg -1975)
Nous sommes en 1976 et deja cinq ans se sont ecoulés depuis la sortie du chef d'oeuvre L'Histoire De Melody Nelson.
Entre temps, Serge a sorti deux albms complètement a contre-courant et essuyé deux bides consécutifs: Vu De L'Exterieur (73) et Rock Around The Bunker (75) n'ont pas rencontrés d'échos tant auprès du public qu'auprès des critiques qui passent totalement a côté du phénomène Gainsbourg à cette époque-là.
C'est donc dans une grande confidentialité que sort ce nouveau concept-album baptisé L'Homme A Tête De Chou; les aventures d'un quadragénaire qui tombe amoureux d'une shampouineuse délurée. Apres Melody quelques années plus tôt, voici Marilou qui fait tourner en bourrique un pauvre bougre et les douze chansons de cet album nous racontent sa lente descente aux enfers.
"Je suis l'homme à tête de chou
moitié légume et moitié mec
pour les beaux yeux de Marilou
je suis aller porter au clou
ma Remington et puis mon break"
Dès l'ouverture de ce disque, le ton est donné autour de la lente la spirale de l'amour fou et aveugle qui conduira cet ' homme a tête de chou ' jusqu'au meurtre.
Véritable œuvre artistique totalement maitrisée et aboutie (réécoutez "Variations Sur Marilou"), L'Homme A Tête De Chou sera (encore) un échec commercial et il lui faudra attendre encore de nombreuses années avant d'etre redécouverte par un public et une jeunesse qui va alors se choisir Gainsbourg comme nouvel héros moderne .
Entre temps, Serge, toujours a l'avant-garde, est passé a autre chose: il enregistre Aux Armes et Cætera (qui sera son premier disque d'or), et fait decouvrir le reggae a une France scandalisée et médusée.
Largement réhabilité depuis, encensé et régulièrement cité parmi les oeuvres les plus influentes de notre patrimoine musical, L'Homme A Tête De Chou est sans doute l'un des disques les plus novateurs de la chanson francaise
Serge Gainsbourg - Premiers symptômes
13:45 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : l'homme a tête de chou, serge gainsbourg
05/06/2007
Come on feel the illinoise ( Sufjan Stevens- 2005)
Attention chef d'oeuvre!
Dans la floppée quotidienne des nouveaux artistes ,des nouveaux albums on guette sans cesse l'émergence de celui ou celle qui saura de par son talent,son originalité , son opportunité proposer LE disque qui va se détacher de la masse des productions musicales. On attend le disque qui va faire l'unanimité , celui devant qui personne ne peut faire la fine bouche et il faut avouer (et c'est tant mieux !) que ca n'arrive pas souvent. Le dernier exemple qui me vient a l'esprit est Grace du regrétté Jeff Buckley qui avait enchanté la planète a la sortie de son premier album devenu depuis une référence incontournable .
Nous n'avons pas affaire avec 'come on feel the illinoise' a un premier album mais plutot a la suite d'une expérience musicale annoncée ,un projet délirant et complétement fou puisque ce disque est le second d'une série de 50 albums que Sufjan Stevens va consacrer aux Etats-Unis d'Amerique (1 disque par état vous l'aurez sans doute compris) .Apres Michigan déjà prometteur voici donc 'come on feel the illinoise ' et le moins qu'on puisse dire c'est que c'est une pure merveille
.22 titres (avec les instrumentaux ) et dès les premières secondes de Concerning the UFO Sighting near Highland, Illinoison est totalement sous le charme de la voix et de la mélodie puis tout s'enchaine comme dans un rêve The black hawk war or, How to Demolish an Entire Civilization and Still Feel Good About Yourself in the Morning, or, We Apologize for the Inconvenient but You’re Going to Have to Leave Now, or, "I have fought the Big Knives and will continue to fight them until they are off our lands!" (oui c'est bien le titre) -John Wayne Gacy, Jr.(plage 4) -Jacksonville(plage5)-Chicago (plage9)-Casimir pulaski day (plage 10) The Man of Metropolis Steals Our Hearts(plage 12) tout n'est que féerie et enchantement . Le disque pourrait bien s'arrêter et on s'en contenterait aisément mais nous n'en sommes qu'a la moitié et même si la seconde partie est un peu en deça on y croise encore quelques chansons pour nous faire frissonner The Predatory Wasp of the Palisades Is Out to Get Us!(plage 15)ou encore They Are Night Zombies!! They Are Neighbors!! They Have Come Back from the Dead!! Ahhhh!(plage 16) et tout s'écoule limpide jusque Out of Egypt, into the Great Laugh of Mankind, and I shake the dirt from my sandals as I run magnifique instrumental qui clotûre ce disque bouleversant.
Que Sufjan Stevens soit pétri de talent l'écoute de ce disque ne pourra que vous le prouver mais le plus étonnant c'est de constater la maitrise dans l'élaboration de ce disque ,cette curieuse impression que tout est a sa place alors que l'on sait que come on feel the illinoise est un disque de bric et de broc ,un disque bricolé par un artiste totalement génial hors des modes et hors du temps . Certains disques (Astral weeks - Five leaves left - Chelsea girls - Rock bottom ...) semblent arrêter le temps quand on les écoutent Come on feel the illinoise fait indiscutablement partie de ces rares disques là .Evidemment les références vont bon train , de Nick Drake a Robert Wyatt en passant par Van Morrison ou Van Dyke Park et c'est vrai qu'il y a un peu de tout cela chez ce surdoué mais pas seulement fort heureusement car on sent a l'écoute de ce disque une véritable personnalité ,une conception dans l'élaboration de la musique complétement a part .Les internautes et autres bloggeurs passionnés ont , bien avant les magazines musicaux de références encensé ce disque que l'on retrouvera aux premières places dans tout les inévitables classements de fin d'année 2005 mais pas besoin des conseils d'un quelconque magazine pour ressentir l'émotion qui se dégage a l'ecoute de ce joyau , cette harmonie , cette impression de paix mélancolique et de lumière qui auréolent ce disque incontournable et essentiel.
Alors , Achetez ,offrez , faites écoutez, partagez ! ce disque magnifique avec ceux que vous aimez et pourquoi pas aussi avec ceux que vous n'aimez pas.
Sufjan Stevens - casimir Pulaski days
01:25 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sufjan stevens, come on feel the illinoise
04/06/2007
Crazy Rythmns - The Feelies (1980)
Il est urgent de réhabiliter The Feelies, car le fait que ce groupe pétri de talent soit méconnu -voire inconnu- est une totale hérésie.
"Crazy Rythmns" paru en 1980, est leur premier album et c'est une merveille absolue.Tout ici est éblouissant ,de la façon nouvelle de mêler voix et guitares aux riffs giclants , des envolées tourbillonantes a la rythmique époustouflante qui rythme dans un tempo unique ce disque qui lorgne évidemment du coté du Velvet Underground, ( dont The Feelies se revendiquent les fils spirituels).
Élu en 78 meilleur groupe underground de New-York, The Feelies sont déjà un groupe culte de la scène branchée américaine à la sortie de ce premier disque.
Le rendez -avec le succés public n'aura pas lieu, mais il est urgent de redécouvrir des titres proprement ahurissants comme "The Boy With The Perpetual Nervousness"et son intro survitaminée, "Loveless Love", ou encore "Raised Eyebrow" (premier 45 T du groupe).
En plage 4 de cet album essentiel, une des plus extraordinaires reprises d'une chanson des Beatles (et dieu sait qu'il y en a ...) : The Feelies ayant pour leur part choisi de reprendre "Everybody's Got Something To Hide Except Me And My Monkey", extrait du double blanc célèbrississime des 4 de Liverpool. Le résultat est inouï et véritablementfrénétique .Réhabilitation d'urgence.
The Feelies - loveless love
18:00 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the feelies, crazy tythmns
Berlin - Lou Reed (1973)
Berlin est beaucoup plus qu'un disque, C'est une oeuvre musicale dont l'écoute se révéle une véritable et intense expérience. Je ne pense pas qu'en enregistrant ce disque, véritable diamant noir des années 70.
le Lou avait il réellement conscience de son importance future dans le monde du rock ?
Beau et sublime comme seuls peuvent l'être certains disques touchés par la grâce absolue,"Berlin" n'est pas accessible immédiatement ; mais une fois les clés d'accés décryptées, on entre dans un univers totalement envoûtant à la fois vénéneux et magique, où le génie total de Lou Reed crache son mal de vivre, ses angoisses et ses psychoses au travers des névroses et du mal être de Caroline et Jim les deux personnages hantés de ce disque furieux et sulfureux
Alors "Berlin" nous laisse K.O , le souffle coupé devant tant de beauté glacée et de frissons confondus.
Lou Reed - Sad Song
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03/06/2007
Boire - Miossec (1995)
Chroniquer en 2007 le premier album de Christophe Miossec permet de mesurer toute l'importance et la force de ce disque paru en 1995.
Le Brestois alors inconnu et surgi de nulle part, débarque cette année là avec un single emblématique et sans concession (Non, Non, Non, Non... Je Ne Suis Plus Saoûl),le phrasé qui fait parfois penser à Gainsbourg et la force des textes, nous font tendre immédiatement l'oreille.
L'album s'appelle "Boire" et il defriche le terrain du rock et de la chanson française où bientôt vont éclore toute une nouvelle génération.
Les chansons nous parlent d'alcool, de dérives, de ruptures, d'espoir, d'amitié et de révoltes, et Miossec en profite pour exhumer et faire renaître une magnifique chanson du répertoire 70's d'Hallyday ("La Fille A Qui Je Pense").Le tandem Christophe Miossec et Guillaume Jouan réussit la un album coup de poing que l'on peut qualifier aujourd'hui d'essentiel
03:19 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : miossec, boire, guillaume jouan
Five leaves left - Nick Drake (1969)
Ecoutez cello's song
Cité maintes fois comme une influence majeure ou une référence par bon nombre d'artistes et de groupes, Nick Drake ne m'avait pas particulièrement attiré (allez savoir pourquoi ?), jusqu'au jour ou j'ai eu entre les mains l'objet qui alimente cette chronique et dont l'écoute, je le confesse, m'a plongé dans un état d'émerveillement total.
Five Leaves Left, paru en 1969, est le premier album enregistré par ce pur génie (suivront deux autres albums tout aussi merveilleux) et sa découverte bien que tardive m'a plongé dans le même état de ravissement bouleversant identique a celui eprouvé le jour ou j'ai posé pour la première fois Astral Weeks de Van Morrison sur ma platine.
Les superlatifs habituels employés ne sauraient être en mesure de décrire la magie et la pureté de ce disque composé de 10 joyaux aux mélodies et aux arrangements poignants dont la beauté frise l'abstraction.Dès la première écoute, on sait que Five Leaves Left va faire partie de notre vie et entrer directement dans la catégorie des essentiels de la musique.
Sur la pochette verso, on découvre Nick adossé dans une quelconque rue, chez lui a Birmingham ,il semble tout droit sorti du 'Blow-Up' d'Antonioni, mi-poète mi-dandy, le regard perdu et triste , Nick est deja loin, son mal de vivre est palpable et les démons qui le hante sont le terreau sur lequel Five Leaves Left va grandir. Nick Drake, mort d'une overdose de tristesse et de medicaments en 74, n'était pas de notre planète et il laisse au monde un héritage musical éternel avec cet album somptueux véritable miracle de beauté glaciale et unique. Bouleversant et beau à pleurer.
03:08 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nick drake, five leaves left
Ego War (Audio Bullys - 2003)
Vous avez forcement entendu 'Snake ' le titre qui démarre 'Ego War ' le premier album du duo londonien 'Audiobullys' . En effet cet excellent 'single' illustra a l'époque la publicité pour la Toyota Yaris .Ce titre archi diffusé permit a Simon Frank et Tom Dinsdale les deux blancs- becs cachés derrière le nom d'Audiobullys ' de décoller mais au dela de ce titre , tube planétaire instantané qu'en est 'il du reste de l'album?
Entre morceaux furieusement dansants et d'autres plus mollasons j'aurai tendance a dire que 'Ego War ' est un disque inégal .Il faut retenir en priorité outre 'Snake ' qui place d'emblée la barre assez haut "Real Life " - " we don't care" ou " the things " trois bombes des dance -floors qui fusionnent avec talent l'electro ,le hip-hop et le rap. En revanche d'autres titres sont un peu a la traine ( "the snow "- "hit the ceiling " "face in a cloud" ) nettement moins jouissifs .Les influences avouées d'Audiobullys sont a chercher tant du coté des Specials , de Linton Kwesi Johnson que des Chemical brothers ou de New Order. Le groupe apres un démarrage en trombe avec ce premier disque semble avoir marqué le pas depuis mais Ego War reste encore quatre ans apres sa sortie un disque dynamique et toujours plaisant a réecouter .
Ecoutez real life
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12/04/2007
Funeral ( Arcade fire - 2004)
j'avoue m'être beaucoup méfié , méfié de la hype et d'une certaine aura un peu prétentieuse autour de Funeral alors clairement mes premières écoutes furent quelque peu faussées.
C'est pourquoi il m'a fallu du temps pour mesurer combien ce disque était exceptionnel , différent , hors courant .totalement réjouissant et novateur
Un disque pareil s'aborde avec délicatesse on essaie de comprendre d'abord ce qu'il a de plus sinon le talent , le culot puis on plonge dedans sans retenue et écoute après écoute l'évidence nous apparaît Ce disque est un des chef d'œuvre des années 2000 indiscutablement .
Il faut donc oublier l'evervescence autour du groupe ,oublier les innombrables couvertures de magazines , les critiques dithyrambiques , et ouvrir grand ses oreilles et avouer qu'elles (nos oreilles) n'ont pas étés a pareille fête depuis bien longtemps.
Funeral est un disque vraiment magique par ses orchestrations inattendues , l'utilisation de certains instruments (accordéon , banjo) ou la structure de certains titres. Ici on ne se contente pas de l'habituel refrain -couplet , non la chanson évolue et prend de l'altitude au fur et a mesure que le morceau avance a l'image de l'envoûtant 'une année sans lumière' qui soudain décolle dans une furia pogo hallucinée et frénétique ou encore du final énorme de 'Neighborhood 2 # Laika #' . la voix de Regine Chassagne qui rappelle parfois celle de Bjork dont l'ombre plane sur ce disque inouï fait des miracles .
A propos d'ombres planantes on ne pourra qu'évidemment pas ignorer celles ( totalement revendiquées par le groupe ) des Talking heads ou encore de David Bowie fan inconditionnel de la première heure .
Bref , Un grand , un très grand disque qui vient tutoyer les monuments que sont OK Computer , Astral Weeks ou Remain in light . et si il me faut faire une critique ,une seule petite critique elle sera pour la pochette orangeâtre immonde qui cache ce diamant qui méritait un bien plus joli écrin.
Ce disque exceptionnel et fascinant d'un groupe qui a pris tout le monde a contre-pied est devenu très vite une référence . Construit autour de l'ossature du couple Win Butler -Regine Chassagne Arcade Fire contrairement a la majorité des groupes qui ont explosés ces dernières années ne se revendiquent pas de Radiohead ou des Pixies mais plutôt de Neil Young , de Bowie ou encore de Bob Dylan.
la consécration d'Arcade Fire ne fait que Confirmer l'évidence d'un riche terreau musical émergeant de la scène canadienne depuis quelques années (Godspeed you black emperor - A Silver Mountain Zion) et dont désormais Arcade Fire se pose de manière indiscutable en chef de file devenant par ailleurs le temps de ce premier album somptueux l'objet d'un véritable culte
Arcade fire 'une année sans lumière"
17:25 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the arcade fire, funeral
10/04/2007
Transformer ( Lou Reed 1972)
Dès la photo de la pochette, dès le titre de l'album, le ton est donné. "Transformer" est et restera pour toujours l'album définitif des déviances et des perversions, un cocktail de sexe, de poudre, de sang et de sperme. Lou Reed, aidé dans cette entreprise par David Bowie plus visionnaire que jamais, nous offre avec ce chef-d'oeuvre une galerie de portraits désespérés, du mal de vivre urbain , personnages rescapés du pavé new-yorkais et zombies plus morts que vifs. Lou Reed nous offre un album qui bien qu'étant devenu aujourd'hui un classique absolu, n'a rencontré à l'époque qu'un mince succés, le leader du Velvet ayant déjà pour beaucoup un pied dans la tombe . l'essentiel des titres parmi les onze proposés dans cet album essentiel, sont devenus des chansons cultes ("Satellite Of Love", "Perfect Day", "Vicious"... ), Lou Reed va obtenir avec "Transformer", son seul et unique véritable 'hit', le célébrissime "Take a Walk On The Wild Side" chanson universellement connue,( davantage encore que son créateur lui-même), et qui dresse une croustillante galerie de portraits des personnages-clés de la Factory warholienne.
Lou Reed - Andy's chest
17:30 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : transformer, lou reed ;andy warhol, david bowie
31/03/2007
Slow train coming ou l'album de la convertion de Bob Dylan
Avril 1979 Bob Dylan s’apprête a faire un changement radical qui va bouleverser sa vie personnelle et artistique .
Le chanteur culte de toute une génération, celui qui par ses textes et ses mélodies aura définitivement bouleversé la musique de son époque va soudain se convertir au christianisme.
D’origine Juive né Robert Zimmermann cette conversion va lui apparaître comme une évidence au vu d’une inspiration divine.
en effet lors d’un concert a San Diego un spectateur lui lance une petite croix en argent le chanteur la ramasse et la conserve, puis quelques jours plus tard alors qu’il se trouve en Arizona , Dylan examine cette croix lorsqu’il ressentit une ‘ présence ‘ .Troublé par cette sensation intérieure il s’inscrit dans une école d’enseignement biblique californienne encouragé par sa nouvelle compagne Mary Alice Artes et décide bientôt de se convertir a la religion catholique
L’album qui suivit cette crise mystique fût ‘slow train coming ‘ paru en Août 1979 dont les chansons composées entre Avril 1979 et mai 1979 s’inspirent presque toutes (a l’exception de Do right to me, baby écartée de l’album précédent 'street legal’) de la bible et de l’ancien testament .
A la guitare on trouve sur ce disque Mark Knopfler le guitariste de Dire straits un groupe qui est en train de conquerir le monde et c’est d’ailleurs en allant les voir sur scène a Los Angeles que Dylan eut l’idée de demander au musicien de participer a son album .
Nous sommes alors en plein période post –punk ,la vague disco déferle et le reggae commence son invasion planétaire aussi rien d’étonnant a ce que l’un des plus gros succès de ‘ slow train coming ‘ soit Man gave names to all the animals un titre au rythme chaloupé très inspiré du reggae et qui mènera Dylan jusque sur les dance –floors.
Ce titre s’inspirant clairement de la genèse 2 :20 "Et l’homme donna des noms a tout le ;bétail ,aux oiseaux du ciel et a tout les animaux des champs "Mais cette chanson même si elle rencontre un grand succès n’est pas la meilleure de ce disque du Dylan nouveau et Il faut plutôt a mon sens retenir ‘Gotta serve somebody"
You might be a rock'n roll adict prancing on a stage you might have drugs at your comand , women in a cage But youre gonna serve somebody yes You're gonna have to serve somebody, Well, it may be the devil or it may be the Lord But you're gonna have to serve somebody."
"Vous pouvez être un fou du rock'n'roll qui se déhanche sur scène, Vous pouvez avoir des drogues quand vous le voulez, des femmes en cage Mais vous devrez servir quelqu'un, oui Vous devrez servir quelqu'un, Ca pourra être le diable ou ça pourra être le Seigneur Mais vous devrez servir quelqu'un."
Cette chanson superbe est assurément le chef d’œuvre de l’album et Dylan recevra d’ailleurs un grammy award (son premier) pour ce titre dans lequel le Zim fraîchement converti propose de choisir entre le diable et le seigneur.
De même dans " precious Angel " le texte est explicite
"Sister, let me tell you about a vision I saw.
You were drawing water for your husband, you were suffering under the law.
You were telling him about Buddha, you were telling him about Mohammed in the same breath.
You never mentioned one time the Man who came and died a criminal's death"
"Ma sœur, laisse moi te raconter une vision que j'ai eue.
Tu puisais de l'eau pour ton mari, tu souffrais sous le joug de la loi.
Tu lui parlais de Bouddha, tu lui parlais également de Mahomet dans le même souffle
Tu n'as jamais une seule fois mentionné l'Homme qui est venu et mourut comme un criminel"
Même chose pour I believe in you ou il décline cette fois le thème cher a son cœur celui du vagabond solitaire mais ici l’homme n’est plus seul car il croit en Dieu
"I believe in you even through the tears and the laughter,
I believe in you even though we be apart.
I believe in you even on the morning after"
"Je crois en toi même au milieu des larmes et des rires
Je crois en toi même si nous sommes séparés.
Je crois en toi même le jour d'après."
Enfin dans When you gonna wake up le refrain qui donne son titre a la chanson est tiré mot pour mot de la bible révélation 3 :2 ,
"There 's a man up on a cross and he's been crucufied
do you have any idéa why or for who he died ?"
"Il y a un homme en haut d'une croix et Il a été crucifié."
"As tu la moindre idée de pour quoi et pour qui Il est mort? ".
Il est clair au vu des textes de ‘slow train coming ‘ que Dylan s’improvise dorénavant comme un prophète des temps modernes qui veut mettre en garde la société contre ses travers et ses écarts de conduite.
C’est cette ferveur chrétienne qui ne le quittera plus et le conduira a demander a être reçu par Sa sainteté Jean Paul II bien des années plus tard affirmant alors aux yeux du monde une profonde et réelle conviction religieuse que les fans anglophiles auront perçue depuis longtemps dans les textes de nombreuses de ses chansons en général et bien evidemment dans ce 'slow train coming' qui s'impose comme un magnifique et bouleversant album de transition tant musical que personnelle.
Bob Dylan - Man gaves names to all the animals
06:30 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bob dylan, slow train coming, christianisme