04/02/2016
Rock n' roll animal (Lou Reed -1974)
Nous sommes en 1973 et Lou Reed qui vient de livrer coup sur coups deux albums studios mythiques (transformer et Berlin) est devenu l'incarnation vivante de l'artiste dégénéré et décadent, son allure de zombie et son look terrifiant (maquillage noir -cheveux rasés bracelet de cuir clouté) , son mode vie extrême (alcool -drogues dures et médicaments) font de lui l'icône de toute une génération de paumés .
squelette ambulant plus mort que vivant il enregistre le 21 decembre 1973 cet album live qui va rentrer dans la légende
5 titres (dont 4 du velvet underground dont Lou s'est pourtant définitivement détaché ) 5 titres absolument fantastiques
épaulé par deux guitaristes (steve Hunter et Dick wagner) a qui le chanteur laisse libre cours d'exercer leur talent Lou va égrener et décortiquer dans l'ordre sweet jane (après une intro inouïe)- heroin - white light white heat - Lady day - et conclure par rock'n roll
5 titres point barre (en fait la suite de cette prestation sera sorti par RCA en 1975 sous le titre de " Lou Reed live" ( 5 titres c'est peu et pourtant cela suffit pour faire de ce disque une tuerie totale une référence absolue en matière de disque Live (l'incroyable version d'"Heroin " étirée sur près de 13 minutes et décortiquée dans une ambiance limite jazzy puis d'une violence de métal brut justifie a elle seule l'achat de cet album
un album qui pour ma part s'est révélée déterminant dans ma vision du rock ,écouté pour la première fois a 16 ans sur la radio cassette déglinguée d'un routard du coté d'Avignon un disque important pour ne pas dire essentiel certainement l'un des 4 ou cinq meilleurs live de toute l'histoire du rock
Lou Reed - sweet Jane
21:52 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lou reed
02/09/2007
Reconnaisance eternelle pour lou Reed et le routard de l'été 1977
Nos orientations musicales dépendent souvent de l’environnement dans lequel nous baignons dès que l’on est en âge de comprendre tant soit peu la musique. Pour certains ce sont les parents pour d’autres le frère ou la sœur ou le (la) meilleur(e) ami(e)qui seront détonateurs des goûts musicaux futurs.
En ce qui me concerne rien au cours de l’été de mes 16 ans ne laissait envisager
Le choc révélateur dont j’allais être victime cette année là.J’avais découvert les Beatles par la double et très commerciale compilation rouge et bleu regroupant les hits incontournables des 4 de Liverpool, j’avais aussi écouté un peu de hard-rock très tendance en cette fin des seventies (Deep Purple / status Quo / ….) et comme la planète entière j’avais succombé aux chansons des Eagles et de Simon & Garfunkel.
Je travaillais donc au cours de cet été (6 jours sur 7 et 12 heures par jour, le tout sans salaire ou presque) dans le cadre du stage d’été professionnel de mon école hôtelière. Les jours passaient et je m’interrogeait sur l’abolition de l’esclavage sur mineurs dans les pays civilisés.(Lol)
Mon exploiteur ; Pardon ! Mon employeur embaucha pour quelques jours un routard pour faire la ‘plonge et il m’informa aussi que je devrais partager avec lui la chambre qu’il m’allouait .Après avoir fait connaissance le routard sortit de son sac a dos une cassette au boîtier démantibulé et me demanda si je possédais un lecteur, lui répondant par l’affirmative il enclencha le bouton Play et les premières notes de Rock’n roll animal résonnèrent. Ce fut une vraie révélation les 5 titres de cet album firent sur moi l’effet d’un électrochoc. Aujourd’hui encore je me souviens de l’intro énorme, monumentale annonçant Sweet jane puis Heroin dont mon anglais balbutiant parvenait toutefois a comprendre le sens de la chanson déjà la première face se terminait et la seconde démarrait tout aussi fort avec White light White heat suivis bientôt de Lady day et de rock’n roll.
J’eu l’incroyable impression que tout ce que mes oreilles avaient entendues avant n’existait plus balayé par le rouleau compresseur de ce live époustouflant.
Ma vie musicale s’en trouva changée , Lou Reed venait d'entrer dans ma vie et rapidement je découvris les albums ' studio ' Transformer puis Berlin puis naturellement le Velvet Underground (4 titres sur 5 sur Rock’n roll animal) puis le rock de New York et celui Detroit.J'écoutais tout des Talking Heads – a Television en passant par les New.York .Dolls , Modern Lovers –Patti Smith les fabuleux Mc 5 et inévitablement les Stooges ….)
Logiquement je m’intéressait ensuite au continent anglais et m’enrichi des Pistols –Clash –Stranglers –et autres Buzzcocks et les années passèrent berçées par la New –Wave , la Cold –wave , l’arrivée du Rock français ;puis le Bristol –sound et le Grunge, mais je sais aujourd’hui que ce fut cet été là que pour moi tout démarra véritablement .
Bien sûr d’autres révélations musicales me terrassèrent par la suite (Dylan – les Stones –le premier album du Velvet underground –les Smiths _Le premier Stooges -Bashung , Nick Drake , New Order – Gainsbourg, Bjork,.) j’ai maintenant 40 ans passées et la musique est toujours une occupation essentielle de ma vie ; comme un élixir de jeunesse Rock’n roll animal me procure toujours des frissons et le CD parmi des centaines d’autres occupe une place privilégiée sur mes étagères
A toi le routard co-locataire de ces quelques journées magiques je dédie ces lignes que tu ne lira sans doute jamais , tu dois approcher de la cinquantaine ,je suis certain que tu as racheté Rock n roll animal en compact-disc et que tout comme moi chaque écoute te bouleverse comme ce jour de 1977 ou dans une minuscule chambre d’hôtel de la campagne avignonnaise tu alluma ce feu qui brûle encore aujourd'huaprès toute ces années
chronique perso de 'rock'n roll animal sur Jimboland
http://jimboland.hautetfort.com/archive/2005/10/13/lou-re...
01:45 Publié dans Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lou reed
04/06/2007
Berlin - Lou Reed (1973)
Berlin est beaucoup plus qu'un disque, C'est une oeuvre musicale dont l'écoute se révéle une véritable et intense expérience. Je ne pense pas qu'en enregistrant ce disque, véritable diamant noir des années 70.
le Lou avait il réellement conscience de son importance future dans le monde du rock ?
Beau et sublime comme seuls peuvent l'être certains disques touchés par la grâce absolue,"Berlin" n'est pas accessible immédiatement ; mais une fois les clés d'accés décryptées, on entre dans un univers totalement envoûtant à la fois vénéneux et magique, où le génie total de Lou Reed crache son mal de vivre, ses angoisses et ses psychoses au travers des névroses et du mal être de Caroline et Jim les deux personnages hantés de ce disque furieux et sulfureux
Alors "Berlin" nous laisse K.O , le souffle coupé devant tant de beauté glacée et de frissons confondus.
Lou Reed - Sad Song
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02:55 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lou reed, berlin