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18/03/2005

Remember joe strummer -East Village -new york city

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En balade du coté de l'east village a New -York j'ai vu cette fresque -hommage a joe Strummer qui a provoquée instantanément une vive émotion et un pincement au coeur

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27/02/2005

The stones roses (the stone roses 1989)

 







il ne sont pas légion les groupes a avoir pu offrir a la planète un premier album de tel niveau
Outre le fait de placer (avant les frères Gallagher) Manchester sur la carte mondiale du Pop -rock les Stone Roses s'affirment comme l'un des groupes les plus novateurs de la fin des années 80 ouvrant la voie a tout un courant indie -dance aussi passionnant que éphémère ce premier album s'impose (a égalité avec "pills thrills & bellyaches" des happys mondays) comme l'étendard de ce mouvement qui réconciliera pop-rock et pistes de danses
produit et arrangé de fort belle manière ce premier album éponyme est une véritable machine a danser a l'image de  ces  deux titres historiques que sont I'm the ressurection  et I Wanna be adored .
Tout ici est énorme ! les arrangements ,l'utilisation des instruments, les nappes sonores psychédéliques et envoûtantes.
Le climat totalement cosmique qui se révèle a l'écoute de cet album en fait assurément l'un des Disques les plus incontournables de ces 20 dernières années
têtes pensantes et géniales des Stones Roses Ian brown et John Squire ne sauront pas profiter du  succès inespéré de ce premier album encensé a la fois par les critiques et le public.
leur égo surdimensionné les fera rapidement déraper , tout comme d'autres groupes pointilleux et perfectionnistes comme talk talk ou my bloody valentine ils passeront des années a digérer ce disque énorme qui va au bout du compte les dévorer.

The Stone Roses - I  Wanna be adored


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29/01/2005

Zep up in the sky


Septembre 1970 : Pour la première fois depuis de nombreuses années les Beatles ne sont pas élus ‘groupe de l’année ‘ par les lecteurs du très sérieux et très influent Melody Maker, ils viennent pourtant d’enregistrer un de leur album  clé : Abbey Road, coup de tonnerre donc ! Qui ose ainsi détrôner les 4 de Liverpool de leur confortable piédestal ? – les Stones ? Les Doors? Non ce groupe Trouble fête est celui qui va tout révolutionner sur la scène rock des seventies , d'ailleurs ce n’est pas vraiment qu’un groupe c’est plutôt une véritable machine infernale pour qui on va carrément inventer une étiquette ,un genre qu’on appellera le heavy metal et plus tard  le hard rock .
Fondé sur le cadavre des Yardbirds laissé fumant par Jimmy Page l’ange surdoué de la guitare le groupe va d’abord s’appeler The New Yardbirds pour rapidement se rebaptiser Led Zeppelin nom qui selon la légende lui aurait inspiré par Keith Moon, batteur des Who et autre timbré devant l’éternel qui découvrant la musique puissante et lourde de Page et sa bande l’aurait comparé a un dirigeable de plomb prêt a s’écraser.
Jimmy Page, ancien requin de studio (il a joué pour Them , the Kinks the Who , mais aussi pour notre Hallyday national ainsi que pour Polnareff va s’entourer d’un alter –égo Robert Plant qui sera la voix féline et inoubliable de cette formation ,les deux autres musiciens du ZEP seront   John Bonham dit ‘Bonzo ‘ batteur genial et cinglé et John Paul Jones qui sera le bassiste appliqué de ce quatuor en marche
Sex , Drugs & Rock’n roll, c'est la maxime classique maintes fois mise en application dans le monde du rock déjanté et très libéré des années 70 et plus que tout autre Led Zeppelin va se l’approprier pour en faire un mode de vie ,un mode de pensée ,une raison d’être ;  entre albums- événements sans titre sinon qu’une simple numérotation (les fameux I, II, III, IV ) les tournées marathons ,les  prestations scéniques colossales et inoubliables , mais aussi les scandales en tout genres, accusations diverses fondées ou fantaisistes (les viols collectifs , le satanisme)  , et les drogues présentes partout dans l’entourage du groupe et bien sur au sein du groupe lui même
Pageet sa bande vont dévaster dix ans durant le paysage musical de leur époque et à l’image d’ Attila et sa horde de huns la ou le Zep va passer plus rien ne repoussera.
A l’époque les puristes du blues feront néanmoins la fine bouche scandalisés de voir plagiés certains standards mais si Led Zeppelin s’inspire sans se cacher des bluesmen comme Willie Dixon ou Howlin’ Wolf le groupe ne se contente pas de reproduire leurs standards ils les dynamitent, les restructurent et les habillent d’une aura nouvelle au point de se les approprier définitivement.
Pendant 10 ans d’un règne presque sans partage le dirigeable de plomb va voler haut, très haut et le groupe n’aura de cesse de défrayer la chronique et d’enrichir les tabloïds en imposant l’image d’un groupe de rock totalement imprévisible tant a la scène qu’a la ville , de Page rachetant pour s’y installer la maison d’Alistair Crowleyhaute figure de l’occultisme qu’on disait véritable sorcier) aux pochettes de disques ,textes et symboles subliminaux en passant par les consommations effrénées et gargantuesques d’alcool , de drogues diverses et de groupies de tout age, d’autant plus qu’il ne fallait pas compter sur Peter Grant le manager du groupe pour ramener ces garçons dans le droit chemin ce dernier se révélant a lui seul encore plus dingue que les 4 musiciens réunis.
Cette spirale infernale va se terminer tragiquement pour l’un d’entre eux en Septembre 80 a la suite d’une beuverie gigantesque dans l’appartement de Pagea Londres John Bonham s’écroule et ne se relève pas alors bien sûr la mort d’un individu capable de boire en 2 jours autant de vodka que vous et moi en toute une vie ne surprendra personne mais cette tragédie va sonner le glas d’un groupe qui depuis quelques années et surtout depuis la fin de son contrat chez Atlantic ne livre plus que des albums moyens en regard notamment du fameux carré magique I II III et IV .Il est vrai que lorsqu’on a jeté a la face du monde des chansons du calibre de "stairway to heaven" – "dazed and confused "–"going to California "ou encore "Kashmir" on n’est plus tenu de prouver son talent .
Et bien évidemment tout ces titres comme tous ceux d'ailleurs  du répertoire du Zep prennent de  dimensions  lorsqu’ils sont joués ‘Live’, triturés , décortiqués , étirés dans  des versions apocalyptiques de parfois 20- 25 minutes le groupe invente a cette occasion des sons , des riffs ,des enchaînements totalement sidérants, la voix chaude et sensuelle de Plant associé a la puissance des fûts de Bonham , epaulée par le virtuosité exceptionnelle de Page et la solidité de Jones font de Led Zeppelin l’un des groupes LE groupe pour certains) le plus complet de tout les temps.

 

Led Zeppelin -the battle  of evermore


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25/01/2005

The piper at the gates of dawn -disque intemporel




 

 

 

 

 

 

On peut posséder un album réputé indispensable sans pour autant l’écouter régulièrement mais y être profondémént attaché.
C’est le cas du premier album enregistré par l’un des groupes les plus célèbres de la planète ( et d’ailleurs….)Pink Floyd
Précisons d’abord une chose primordiale , cet album gravé en 1967 en pleine explosion du mouvement psychédélique est d’abord et avant tout un disque de Syd Barrett ,le génie et fondateur du groupe de Canterbury,il compose ,chante et joue la plupart des parties guitares sur la quasi-totalité des morceaux qui composent ‘the piper’ .

C’est bien sûr la personalité unique ,fantasque et totalement hors-normes de barrett qui va donner a ce premier album un ton si particulier et qui va faire de ‘the piper ‘ la pierre philosophale ,le mètre-étalon du mouvement musical psychédélique de toute la planète et tout comme il y avait eu un avant et un après ‘sergeant Pepper’s ’ il y aura un avant et un après ‘the piper at the gates of dawn ’ et on peut affirmer qu'il se doit de figurer dans tous les discothèques dignes de ce nom
‘the piper at the gates of dawn’qui doit son titre mystérieux a un poème de William Blake une des idoles de Syd Barrett va révolutionner son époque ,évidemment et cela ne surprendra personne c’est la découverte du L.S.D très en vogue a l’époque , qui va influencer la création et la composition de ce disque au point que Syd Barrett, déjà sérieusement perturbé ne se remettra jamais des abus de sa consommation excessive et suicidaire , sa santé mentale va vite décliner rapidement au point d’etre écarté du groupe qu’il avait crée Incapable d’assurer les premières tournées du groupe ,il sera remplacé par David Gilmour pour devenir un artiste maudit enregistrant quelques albums solos qui dévoileront davantage encore l’étendue de la paranoïa de son cerveau malade.
Sue ce premier Pink floyd on ne retrouvera pas les singles déjà enregistrés et encensés par le public et les critiques britanniques ;pas de Arnold Layne donc ni encore moins de See Emily play titres tous deux complètement renversants et signes évidents du génie visionnaire du groupe et de son approche nouvelle dans la façon de composer.
Ces absences remarqués font faire grincer les dents du public londonien branché qui ne comprend pas que des chansons symboles et aussi représentatives d'un courant et d'une époque abouties soient ainsi écartées mais le Floyd ne fait que répéter le coup de poker réussi par les Beatles qui avait fait de même pour la sortie de ‘sergeant Pepper’s ‘ignorant a l’époque d’y faire figurer deux singles classés pourtant tres haut dans les Charts ‘penny lane ‘ et ‘Strawberry fields for ever’ .
Autour de la comète Barrett Pink floyd se compose de Roger Waters à la basse , Nick Mason a la batterie et Rick Wright aux claviers et ce quatuor va bouleverser la face musicale du monde , des envolées cosmiques et sidérales d’Astronomy domine qui ouvre cet album historique en passant par Interstellar overdrive c’est une succession de titres inouïs alternant douces mélodies , explosions sonores , souffles , échos , bruitages ….
les Etats-Unis venaient de passer a l’âge adulte du rock avec l’arrivée du Velvet Underground ,les anglais font faire de même en consacrant les Floyd comme le groupe définitif du psychédélisme , Nous sommes en 1967et si Pink floyd ne joue encore que dans une petite salle mythique de l’underground londonien l’U.F.O, Barrett et sa bande nous propose déjà la musique de l’an 2000.
Bien des années plus tard ,selon un procéssus qui parfois va leur échapper ils vont devenir une machine de guerre pour atteindre une dimension universelle en 1973 avec le célèbrissime Dark side of the moon.
Depuis longtemps Syd Barrett aura artistiquement disparu laissant Waters et Gilmour se disputer des années durant et jusque devant les tribunaux le rôle de capitaine du vaisseau ils n’oublieront jamais ce qu’ils doivent au ‘crazy diamond’ (surnom de Barrett) et le titre Shine on you crazy diamond surWish you were here ' en 1975 lui rendra un hommage tardif mais sinçère
Années après années Le Floyd comme un ogre insatiable va grossir pour devenir le groupe emblématique que l’on sait mais les prémices de tout ce qu’ils vont composer durant toute leur prolifique carrière sont déjà présents sur ‘ the piper at the gates of dawn ‘ disque fondamental , étrange , moderne , un peu schizophrène ,génial toujours novateur ,un disque totalement intemporel .

Pink Floyd   "lucifer Sam "

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22/01/2005

T.V Personalities : météorite géniale des années post-punk

 

 

 

 

 

 

 

 

De Nirvana à Primal Scream de Jesus and Mary Chain aux Lemonheads tous ont reconnus dans ce groupe atypique l’un des groupes phares du rock psychédélique -
Les T.V personalities vont offrir toute une série de singles époustouflants et essentiels : "part-time punk" / " Smashing time" /"salvador dali’s garden party" / "3 wishes" /"How I know to love the bomb" et l’incroyable "I know where Syd Barrett lives".
Le fondateur des T.V personalities Dan Treacy largement influencé par les premiers albums du Floyd mais aussi par des groupes psychédéliques commes Slade ou T.Rex va faire de ce groupe un objet de culte.

Une compilation confidentielle parue en 1995 sous le titre : Yes, darling but is it art ? réhabilite ce groupe devenu culte malgré lui et qui aura été à l’aube des années 80 durant quelques trimestres et sans le savoir l’un des tout meilleurs groupes du monde.

TV Personalities -   'part-time Punk '


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21/01/2005

Le dernier concert des Stooges

 


Il existe un disque pirate officiel français (Sky dog records) enregistré à Detroit au Michigan palace en Janvier 1974 Ce disque  ou plutot cet "objet sonore 's’appelle Métallic K.O et rarement un album n’aura eu titre plus approprié que ce live ahurissant d’Iggy Pop & the Stooges

Iggy et ses musiciens atteignent  un summum de déferlement nihiliste et de chaos total avec cet album dont on peut dire qu’il est vraiment le seul ou on peut  entendre les canettes de bières se fracasser contre les cordes de guitare des musiciens.
Pour mieux essayer de comprendre l’univers des concerts des Stooges il me faut citer le célèbre journaliste et critique Lester Bangs qui raconte dans son ouvrage Psychotic Réactions qu’il a assisté deux jours avant l’enregistrement de ce mythique album à un concert des Stooges à Warren dans le Michigan.
Ce soir là l’auditoire était uniquement composé de Bikers témoignant une farouche hostilité a Iggy,  celui ci soudain stoppa net au milieu d’une chanson et s’adressant a la foule il hurla " O.K bande de connards tout ce que vous avez envie d’entendre c’est "Louie Louie"O.K vous allez l’avoir, et Iggy et les stooges ont entamés  joué une version inouie de Louie louie de 45 minutes avec Iggy, improvisant des paroles du genre
« Vous pouvez venir me sucer la queue", bande de bikers pédés ».
Soudain il s’en prend à un mec qui s’était montré particulièrement agressif -« Ecoute connard si tu continues, je descends te botter le cul »
- « Va te mettre petite pédale» rétorque le biker.
Et voilà Iggy qui saute dans la foule et qui bien sûr se fait exploser la tête par le motard.
Il finit à l’hôpital et dès le lendemain le gang des bikers baptisé les Scorpions menace de le tuer si ce dernier monte sur la scène du Michigan palace.
Le lendemain soir Iggy et son groupe grimpent tranquillement sur scène, et c’est ce soir là que sera enregistré l’ultime performance scénique des Stooges qui portera le nom de Metallic K.O , le chaos absolu et total  une sorte d' apocalypse  rock définitif 

14/01/2005

Je n'ai besoin de personne sans Harley-Davidson


Ah la moto ! élément indispensable et indissociable du rock’ n roll,Brando déjà dans l’équipée sauvage, Easy rider bien sûr et le blouson orné du drapeau américain de Peter Fonda et Duane Allman des Allman brothers s’encastrant dans un camion un soir d’Octobre 71 tragiquement imité par son bassiste Berry Oakley quasiment au même endroit un an plus tard , Steven Tyler donné pour mort dans la ferraille de sa moto sur une route de Los Angeles en 81, Billy Idol rescapé miraculeux sur le sunset boulevard d'Hollywood Stepenwolf et Born to be wild l’hymne motard éternel et Bardot évidemment toute de cuir vêtue dans l’hommage définitif a la Harley ecrit composé en quelques heures par un Gainsbourg génial et éperdu d’amour.
L’accident de Dylan se brisant les cervicales sur sa Triumph 500 le 30 Octobre 1966 fît circuler des rumeurs sur sa mort éventuelle mais le Zim choisi de tout larguer pour vivre en communauté avec son groupe The Band, en communauté avec femmes et enfants ensemble réunis sur les hauteurs d’une ville qui deviendra trois ans plus tard le symbole absolu du mouvement hippie Woodstock.
Organisé en été 69 tout près de chez lui dans le but évident de l’attirer Bob Dylan préférera décliner l'invitation pour  se produire au concert de l’Isle de Wight.
" Je ne suis qu’un musicien ordinaire "déclarera t’il aux journalistes du magazine Rolling Stone en 70 quelques mois plus tard.
Nous sommes en 1970 et Dylan a le monde a ses pieds sait il déjà qu'il est le plus grand et le plus influent des artistes musicaux vivants sur cette planète ?

11/01/2005

Tom Waits ; le clochard celeste


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ecoutez "Roméo is bleeding "


C’est en empruntant le titre d’un roman de Jack Kérouac que j’ai choisi de définir Tom Waits  et ce n’est pas totalement un hasard car l’auteur culte de la beat-génération est définitivement l’idole absolue du plus atypique des chanteurs américains.
Tom Waits est l’incarnation d’une certaine Amérique ,loin des clichés de l’underground new-yorkais et loin du revival hippie post 68 et ,il représente l’Amérique profonde ,celle des grandes plaines , des chevaux ,des motels ,des bouteilles de bourbon planquées dans les sacs en papier celle des liquor-stores et des voies férrées bref une certaine Amérique que Edward Hooper  a souvent peinte
costume noir frippé ,chapeau cabossé , des cheveux n’ayant rarement ou jamais rencontré un peigne , le débraillé est avec lui est une forme d’art ,un véritable style , une attitude et si son style est si peu conventionnel ,sa voix quant a elle est réellement unique et ne ressemble a rien de connu le tabac et l’alcool lui apportant années a près années cette tonalité rocailleuse et totalement a part
Tom waits fût souvent a ses débuts (1973) comparé a Springsteen , autre représentant de cette Amérique là mais la comparaison s’arrête la, leur conception et l‘élaboration de leur musique étant totalement opposés ; fan de bluesman comme Leadbelly ou Muddy Watersveritables pères spirituels pour lui Tom Waits n’empruntera jamais la moindre voie commerciale pour preferer des chemins plus tordus ,plus sinueux , certes plus risqués mais tellement plus enrichissants
Artiste complet Tom Waits est non seulement un auteur compositeur de talent mais également un comédien savoureux a qui on a pratiquement toujours demandé au cinéma de n’etre finalement que … lui-même ,tenancier de bar chez Coppola (Rusty James),clochard trash chez Altman (Shorts cuts) barman encore chez Coppola (cotton club) mais ses deux rôles marquants lui seront offert par Robert Franck (candy mountain) et par Jim Jarmush (Down by law) , dans ce dernier il se révélera irrésistible de drôlerie nonchalante auprès de Roberto Begnini et d’un autre musicien-acteur John Lurie le leader des Lounge Lizards
Cette collaboration le conduira a ecrire quelques années plus tard la musique du nouveau film de JarmushNight on earth’, Coppola lui ayant plusieurs années auparavant demandé d’ecrire la musique de Coup de cœur le film maudit du génial réalisateur d’Apocalypse now
Musicalement Tom waits demeure un artiste qui aura toujours su conserver une indépendance vis a vis des maisons de disques et qui mène sa carrière au gré du vent ,capable d’offrir des albums somptueux Blue valentine (1978) Heart-attack vine (1980) ou encore swordfishtrombones (1983) rain dogs (1985) ou bone machine (1988)

Le point fort de Waits est d’avoir réussi a échapper a l’image pourtant répandue du chanteur alcoolo largué et d’avoir pu mettre en avant ses textes et sa poésie
Des collaborations avec Rickie Lee jones, ex petite amie des années 74-75 ou Waits devient résident permanent du legendaire Tropicana club,un hotel mythique de Los Angeles version californienne du célèbre Chelsea hotel  new yorkais a celles avec William Burroughs et Bob wilson (the black rider -1980) ou Keith Richards il a su toujours rebondir et a l’image d’un Johnny Cash ou d’un Dylan  il est en route pour faire partie du patrimoine culturel américain.
De sa vie privée on se contentera de savoir qu’il vit depuis 1983 avec Kathleen Brennan sa muse et inspiratrice, celle qui certainement lui a permit de rester en vie après l’époque des excès en tout genres , retiré aujourd’hui du coté de Santa Rosa un no man’s land californien , il nous revient de temps a autre avec des albums plus ou moins réussis mais avec une constante et totale authenticité ;le culte grandissant autour de lui et de son œuvre semble glisser sur lui et ne pas l’atteindre Tom Waits avec sa dégaine de clodo lunaire reste est immense artiste l’un des rares dont on dépose le disque tard , très tard dans la nuit pour soi ,pour la femme qu’on aime ou pour les amis qui sont restés et a l’écoute de cette voix unique on se laisse emporter ,on se laisse bercer et la nuit qui nous engloutit prend des teintes bleutées.



29/12/2004

Sticky fingers ou les allusions explicites a la drogue

 

  

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Pour Mick Jagger et les Stones le but recherché bien souvent  la provocation, celle-ci pouvait prendre la forme d’un titre d’album (their satanic majesties request) ou encore par le contenu de chansons explicites ("sympathy for the devil" , "Jumping Jack flash ") soit enfin en parlant ouvertement de leur dépendances aux drogues dures

L’album a la célébrissime pochette avec la braguette dessinée par Andy Warhol en personne Sticky fingers traite le sujet sous différentes angles possibles.



Du point de vue d’un junkie malade :


Sister morphine

Here I lie in my hospital bed
Tell me, sister morphine
When are you coming around again?
Oh! I don’t think I can wait that long
Oh! You see that I’m not that strong

Je suis là, allongé sur un lit d’hôpital
Dis moi, sœur morphine
Quand viendra tu faire un tour par ici ?
Oh je ne crois pas pouvoir attendre si longtemps
Oh tu ne vois pas, je ne suis pas si fort



Sister morphine

Sweet cousin cocaine ,lay your cool hands on my head
Ah! Come on sister morphine, you better make up my bed
Cause you know and I know in the morning I’ll be dead
You can sit around and you can watch all the clean white sheets stained red

Douce cousine cocaïne pose tes mains fraîches sur mon front
Ah ! Sœur morphine, fais donc mon lit
Car tous les deux savons bien que demain je serais mort
Assieds toi là et tu verras mes draps blancs tâchés de rouge





Du point de vue de la dépendance elle-même :



Dead flowers



I know you think you’re the queen of the underground
And you can send me dead flowers every morning
Send me dead flowers by the mail
Send me dead flowers to my wedding
And I won’t forget to put roses on your grave
Well! When you’re sitting back in your long pink Cadillac
Making bets on Kentucky derby day
Ah! I’ll be on my basement room
With a needle and a spoon
And another girl to take my pain away



Tu penses que tu es la reine de l’underground
Et tu peux m’envoyer des fleurs fanées par la poste
M’envoyer des fleurs fanées pour mon mariage
Et moi, je penserai à mettre des roses sur ta tombe
Bon, quand tu seras sur le siège arrière de ta Cadillac rose
En faisant des paris sur le derby du Kentucky
Ah je serai à la cave avec mon aiguille et ma cuillère
Et une autre fille pour soulager ma douleur

 

 

Brown sugar :



Ah brown sugar how come you taste so good
Ah Brown sugar just like a young girl should


Ah Sucre brun comment peux tu avoir si bon goût ?
Ah Sucre brun juste ce goût que devrait avoir une jeune fille

Du point de vue de la recherche désespérée du dealer



Can’t your hear me knocking



Can’t you hear me knocking on your window?
Can’t you hear me knocking on your door ?
Can’t you hear me knocking down the dirty street
Hey Help me baby ,I ain’t no stranger

Ne m’entends tu pas frapper a ta fenêtre ?
Ne m’entends tu pas frapper a ta porte ?
Ne m’entends tu pas me cogner dans cette sale rue ?
Hey aide-moi petite, je ne suis pas un étranger



Du point de vue de la relation Amour/ haine envers les stupéfiants :



Bitch

Yeah! when you call my name
I salivate like a Pavlov’dog
Yeah! When you lay me out
My heart starts beating like a big bass drum alright
Yeah! You got to mix it child
Ya got to fix it must be love
It’s a bitch

Oui! Quand tu prononces mon nom
Je salive comme un chien de Pavlov
Oui quand je suis a ta merci
Mon cœur se met à battre comme un gros tambour, très bien
Oui il faut bien mélanger mon vieux
Puis il faut te la mettre avec amour
C’est une garce



Enfin, il faut signaler que c’est avec l’album Sticky fingers qu’apparaît pour la première fois le logo célèbre des Stones (la bouche rouge tirant la langue). Avec le choix de ce logo, le groupe résume bien la recherche constante de la provocation et la sympathie pour le diable. En effet en plus du caractère provocateur du geste, la langue symbolise pêché et sexe libidineux, c’est la langue du serpent animal maudit de la genèse et symbole démoniaque dans la religion chrétienne.

 

The Rolling Stones - sister morphine


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23/12/2004

Horses (Patti Smith 1975)

Sorti en 1975 Horses le premier album de Patti Smith va secouer le rock poussif du milieu des seventies. Produit par un John Cale toujours aussi visionnaire, ce disque se pose en éclaireur de la déferlante 'punk' qui va bientôt secouer la planète.
Avec Horses, Patti Smith réussit la synthèse entre le rock urbain du Velvet Underground, la liberté des textes de Bob Dylan,et les poètes français Verlaine et Rimbaud que la chanteuse de Chicago idôlatre depuis l'adolescence.
Adepte et proche de William Burroughs, le vénéré poète et écrivain de la beat génération, elle propose avec ce premier album magistral un savant mélange de soie et d'asphalte.
Les chansons véritables hymnes créés ou repris par Patti sont brûlants et palpitants de fougue et de rage contenue.
Dès l'intro, elle annonçe la couleur "Jesus died for somebody sins but not mine" clame-t-elle avant d'enchaîner avec une époustouflante version du "Gloria" de Van Morrison.
Cet album fera naître mille vocations sur le pavé new-yorkais et dès sa parution, les critiques parlant de Patti évoquent tour à tour Miles Davis, Bob Dylan ou encore Charlie Mingus.
Horses et sa légendaire pochette entrent de plein pied et avec fracas dans l'histoire du rock.
A noter que la réedition CD propose un "bonus" grandiose avec une version live de Patti Smith et John Cale sur une reprise apocalyptique du "My Generation" des Who

Patti Smith -  Redondo beach


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21/12/2004

The velvet underground (1969)

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The velvet underground - some kinda love 
 
 
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Nous sommes en 1969 et le Velvet Underground panse ses plaies .
C'est au tour de John Cale, après Nico, de quitter le navire, Andy Warhol s'est fait flinguer par Valérie Solanas qui l'a laissé pour mort. Warhol  ne s'en remettra vraiment jamais.
C'est en 1969 que paraît Ce troisieme Velvet qu'on appellera aussi "l'album au canapé", ce canapé défoncé et recupéré selon la légende sur le trottoir devant la Factory et ou posent avachis les 3 rescapés du Velvet originel accompagné de Doug Yule le nouveau venu qui remplace John Cale au pied levé.
Les choses sont bien différentes et il y a sur ce disque (plage 6) une chanson qui pourrait à elle seule résumer l'état d'esprit du groupe, elle se nomme "Beginning To See The Light", et en effet c'est une étrange impression d'apaisement et de calme qui domine tout au long de ce troisième album, tantôt gai, tantôt mélancolique et qui propose un subtil mélange de chansons aux climats et aux ambiances diverses "Candy Says" (hommage à un travesti qui fréquentait la Factory), Pale Blue Eyes (écrite par Lou Reed pour une femme dont il était tombé fou amoureux), "Beginning To See The Light" (chanson d'espoir et de renouveau) , "That's The Story Of My Life" (chanson sur le bien et le mal),' Some kinda love  (avec son texte plutôt mysterieux )' "After Hours", chanté par Maureen Tucker (comptine qui sous des abords gentillette est en verité une ôde à la nuit, aux bars et à la fête, "What Goes On" (qui donnera son nom au plus important fanzine du groupe); seul le curieux et torturé "The Murder Mystery" nous renvoie au Velvet experimental de 67-68.
"The Velvet Underground" est le premier disque du Velvet que l'on peut raisonnablement mettre entre toutes les oreilles, c'est un disque inespéré de la part du groupe notamment apres le terrifiant "White Light / White Heat" paru un an plus tôt.
Jamais la voix de Lou Reed n'a été si envoûtante, jamais les chansons n'ont eu cette légèreté et cette grâce , c'est un album-charnière pour le groupe, après le chaos et le fracas et avant les chemises a fleurs de Loaded.
Pour ces différentes raisons c'est un album totalement essentiel et incontournable

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20/12/2004

The trinity Session ( CowBoy Junkies 1985)


the Trinity Sessions ” enregistré en 1988 dans une église canadienne pour la somme de 250 Dollars est une oeuvre musicale unique et magique.
Elle est l’œuvre d’une chanteuse de Toronto :Margo Timmins accompagnée de ses deux frères Michael et Peter ainsi que d’un bassiste venu de Montréal Alan Anton.
La formation porte l’un des plus joli noms du paysage pop-rock Cow-boys junkies.

Le disque ne comporte aucun instrument électrique ,il est épuré de toute musique country traditionnelle et nous laisse dès la première écoute une incroyable impression d’apesanteur et d’éternitée anesthésiée. La voix chuchotée de Margo nous entraîne dans un univers somptueux ,feutré et vénéneux.
On y trouve des reprises de Hank Williams (I’m so lonesome I could cry) d’Elvis Presley (blue moon revisited) et de Patsy Cline ( walking after midnight) mais c’est avant tout la version inoubliable du Sweet jane du Velvet Underground qui fait entrer ce disque dans la légende.


Lou Reed qu’on sait pourtant avare de compliments et qui n’aime guère qu’on reprenne ses chansons déclara a la première écoute qu’il n’avait jamais entendu une de ses chansons reprise avec tant de sinçérité et d’intensité.

Les albums des Cow boys junkies ne rencontrèrent pas le succès mérité et malgré la qualité des compositions et la voix de margo (déchirante cover de Neil Young ‘ powderfinger’) le groupe cessa vite d’interesser le public .
Plus dure sera la chute et d’autres albums suivront ‘the Trinity sessions’ jusqu'à ‘the miles from home ‘ en 1998 ,depuis longtemps les fans ,même ceux de la première heure ont décrochés et les Cow Boys Junkies sont devenus un groupe pour initiés , un groupe –référence certes mais dont la carrière est maintenant derrière lui .
Jamais il ne réussiront a retrouver la magie éblouissante de leur premier album et on peut affirmer aujourd’hui que ce premier album plein de ferveur et de grâce a obtenu sa place dans le panthéon des disques-cultes .

 

Cow boy junkies - sweet jane


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18/12/2004

New Order sur le toit du monde

 
 

Le destin tragique de Ian Curtis installe pour toujours Joy Division dans le petit cercle des formations mythiques .En formant New Order et surtout et en se débarrassant de la violence psychiatrique symbolisée par les albums Closer et Unknow pleasures les autres membres du groupe (Barney Summer Peter Hook et Steven Morris) vont réussir l’un des plus beaux virages de l’histoire de la pop-music.
Dès 1982 New Order compose des titres susceptibles de séduire les amateurs de disco futuriste ou d’avant- garde techno .Le premier single sera  'temptation 'et il révèle déjà ce qui deviendra la marque de fabrique du groupe : la pop mélancolique.
Viendra ensuite le légendaire Blue Monday, qui pourtant disponible uniquement en format Maxi et annoncé comme un suicide commercial sera en définitive le maxi le plus vendu de tout les temps (on le retrouvera sur l'album power ,corruption and lies)
Avec son intro incroyable, sa rythmique affolante et un son de basse synthé ce single restera comme l’un des actes fondateurs de la House.

le premier album sorti en 1982 va s'appeler 'movement ' comme pour trancher avec  le  titre du dernier album de Joy Division 'still (figé)
L’album suivant Power, corruption & lies va imposer définitivement le groupe comme les héritiers de Kraftwerk le modèle absolu du groupe (c’est d’ailleurs Ian Curtis qui fera découvrir Kraftwerk aux autres membres du groupe ).
Quelques anées plus tard New order va découvrir  le son de New- York, a l’été 1983, ils sont invités a jouer au Paradise garage (le club qui donnera naissance au mouvement musical du même nom) et ce sera immédiatement une révélation.
A partir de ce moment le groupe ne cessera de naviguer entre deux écoles, deux sons : Manchester et New- york.
A Manchester ils sont en terrain conquis et ils inaugurent bientôt ce qui va devenir la plus importante discothèque anglaise des années 80 :L’hacienda
C’est ici que vont débuter entre autres les Happy Mondays et les Stones Roses mais au-delà de l’hacienda c’est New Order qui permet l’explosion baptisée Mad-Chester et le mariage entre le rock , la pop et la dance-music..
Personne n’est donc surpris lorsque fin 1988 New order déclenche la gigantesque révolution indie-dance en enregistrant ,dans un état de défonce permanente a Ibiza l’album mythique Technique , puis en interprétant fine time en direct a l ‘émission top of the pops ,les yeux effroyablement ectasiés .
La furia est ouverte et deux ans durant l’Angleterre ne vivra plus qu’au rythme halluciné de Manchester.

 



 

Le Velvet Underground ,ma tour de babel


le Velvet
Le velvet enfin !
Alors voilà que j’ose m’attaquer a la tour de Babel du rock’n roll ? Une chronique tant de fois réfléchie, commençée puis au bout du compte abandonnée, Oui je vais oser parler du Velvet Underground.
Je ne pourrai pas avec quelques mots faire partager ni faire comprendre l ‘émotion qui fût la mienne lorsque le Velvet débarqua dans ma vie un soir au milieu des années 80.
J’adresse par ailleurs mes sinçères remerciements a Etienne Daho qui bien que baignant (malgré lui) dans la variété française, certes de qualité fût l’un des tout premiers a oser parler du Velvet mais aussi de Joy division ou encore de Jesus and mary Chain dans les interviews réalisés pour la télévision française et pour les radios.
Mais de qui donc parle t’il ? me disai-je a l’époque ? A une période ou tout artiste se revendique des beatles , des Stones ou du Zep voilà un chanteur qui parle d’artistes ignorés du grand public (celui qui achète les disques).
Découvrir coup sur coup les 3 premiers albums du velvet est un choc tant musical que culturel et c’est évidemment avec le premier fameux album dit ‘ la banane ‘ (the Velvet Underground & Nico) pierre philosophale du rock moderne que j’entrai chez le Velvet comme on entre en religion.
D’abors rappelons la célébrissime pochette d’Andy Warhol qui profita pour inscrire a jamais son nom dans l’histoire d’un rock’n roll qu’il détestait pourtant. (Il récidivera de fort briillante manière avec la non moins célèbre pochette de Stincky fingers des Rolling stones.
C’est lui également qui imposa Nico sur trois titres de légende ‘femme fatale ‘venus in furs’ I’ll be your mirror ‘et ‘All tomorrow’s parties ‘ La chanson préférée de Warhol
Parmi les autres titres de cet album citons I’ m waiting for the man et Heroin deux des plus grandes chansons de dope de tout les temps (avec le ‘stairway ‘ du Zep) ‘Black ‘s angel death song’ et ‘Européan song ‘ ou plane l’ombre et le souvenir de Delmore Schwartz le seul vrai héros de Lou Reed
Ajoutons ‘Run ,run , run’There she goes again ‘ et Sunday morning ‘ et les onze titres sont là ? Définitivement la!
Derrière le Velvet on sent presque palpable l’odeur de New york mais aussi la dope, l’acide ; le souffle d’une époque ou se télescopent Burroughs, Kenneth Anger, Gerard Malanga, la belle Eddie Sedgwick ; le Plastic inevitable explosion et la Factory. Lou Reed et John Cale qui pourtant  ne s’aimaient guère (mais il est vrai que le Lou n’aimait personne.. a part lui !) vont réussir le tour de force de fixer a jamais une ville et une ambiance unique  sur une galette de vinyl.
Les deux autres membres du groupe Maureen Tucker et Sterling Morrison vont entrer bien malgré eux dans l’histoire et resteront  toujours dans l’ombre de ces deux frères ennemis.
Pareil au fouet qui claque sur Severine ; comme l’alto crissant et furieux de John Cale le Velvet Underground vous remue ,  et vous torture  les entrailles , il vous marque au fer rouge pour laisser des marques  a jamais  dans votre esprit

voir The Velvet underground : sunday Morning (1967)

http://www.youtube.com/watch?v=SOqrIQqnE0c




 


 

Are you experienced :plus rien ne sera jamais comme avant

 

 

 

On utilise trop facilement l’adjectif révolutionnaire dans le monde musical et pourtant s’il est un disque qui mérite ce qualificatif c’est bien Are you experienced , Le premier album de Jimi Hendrix.
Ce disque est non seulement celui par lequel Hendrix dévoila ce que pourrait être l’avenir de la guitare électrique mais aussi celui qui démontre que le monde du rock alors en pleine explosion et pleine évolution allait devoir compter avec lui mais avant toute chose on peut dire que cet enregistrement aujourd’hui mythique annonce la réinvention du rock en tant que forme d’art.
Le morceau titre are you experienced  présage déjà l’arrivée des événements culturels de l’année a venir ,la chanson se développe avec une grâce majestueuse tandis  que les paroles sont chantées d’une voix quasi prophétique.
On mesure rapidement l’étendue du talent de l’Experience notamment en raison de la diversité des morceaux, on navigue dans cet album de la douce balade (the wind cries Mary /Can you see me ?)a  l’extrême distorsion (Manic dépression/Foxy lady).
L'album   va obtenir un enorme succes et se vendre a plus de quatre millions d'exemplaires , produit par Chas Chandler il contient des  chansons qui vont devenir  des titres emblématiques du groupe a commencer par " Hey Joe" (une reprise mais que Jimi hendrix réinvente et s'appoprie avec tant de talent que la chanson est devenue sienne)sans oublier  "purple haze " ou encore fire. L’influence d’un tel chef-d’œuvre n’est pas mesurable aujourd’hui mais on peut sans aucun doute affirmer qu’ après are you experienced  plus rien ne sera plus tout a fait comme avant.

ecoutez 'the wind cries mary'

podcast

 




 

Le roi lézard fait ce qu'il veut



Nous sommes en Décembre 1968 ; le 13 pour être tout a fait précis et la scène se déroule dans une salle de concert de Los Angeles : Le Forum .
C’est le grand retour pour Jim Morrison et les Doors dans leur ville depuis leur mémorable concert de l’Hollywood Bowl le 5 Juillet .
Le groupe est en train d’enregistrer les premières chansons de leur prochain album mais depuis quelques mois Jim Morrison est devenu incontrôlable déjà miné par l’alcool et une ahurissante quantité de drogues diverses et ses proches savent qu’a chaque représentation il faut s’attendre au pire ou espérer le meilleur.
Les conflits au sein du groupe sont un problème quotidien mais n’y accorde aucune espèce d’importance il est seul , tout seul sur sa planète et sa lente spirale narcotique et alcoolique l’emporte chaque jour davantage plus loin des autres mais cependant ce 13 décembre il va se passer quelque chose d’unique et d’inouï . Le concert très médiatisé (flashs TV , affiches placardées dans tout L.A ) est archi- complet et l’attente est immense.
Le public ignora toute la première partie bavardant pendant qu’un musicien invité par Ray Manzanek tentait de jouer son répertoire folk . Il siffla copieusement Jerry Lee Lewis n’accordant aucun respect pour le killer du rock’n roll .Tout le monde réclamait les Doorsmais surtout on attendait Morrison le sulfureux ; celui qui déclenchait des émeutes , le roi lézard qui faisait souffler un vent de folie , défonçé au point de basculer hors de la scène ,oubliant les paroles et poussant des hurlements a la place , planant si haut qu’on s’attendait a le voir s’écrouler pour ne plus se relever .Du spectacle ,du jamais vu ; un truc dingue !
Dès son entrée sur la scène du Forum le public en choeur réclama en hurlant ‘ Light my fire’ ; on jeta des bouteilles vides et des pétards allumés sur Jim le manquant de peu Morrison s’avança au bord de la fosse puis  la musique  cessa brusquement « Hé Mec ! » dit-il à la foule a travers les 32 amplis « Arrête de foutre ta merde et ferme ta gueule ! ».Murmures et rires étouffés dans l’assistance
« Qu’est ce t’attends Mec ? .Pourquoi t’es là ce soir ? ». Pas de réponse
« On peut jouer toute la nuit mais ce n’est pas vraiment ce que tu veut non, ? ,tu veux autre chose ,quelque chose de plus ; plus grandiose que ce que tu as jamais vu ;n’est ce pas ? » La foule hurla .
« Eh bien va te faire foutre ! Nous on est venu pour jouer de la musique » et aussitôt  le groupe se mit a entamer la célébration du lézard. L’introduction sinistre et lente pourrait inciter les détracteurs a s’exprimer mais personne ne dit rien .Les musiciens entamèrent la chanson devant un public attentif et en firent une exécution parfaite ou chaque mot souligné devint comme imprégné d’une passion nouvelle . Jim ne dansa pas , il ne cria pas , la chanson dura quarante minutes et quand elle prit fin le public resta immobile , pas d’ovation , presque pas d’applaudissements . les Doors ne saluèrent pas et ne firent aucun signe d’adieu , ils quittèrent la scène et regagnèrent leur loge.
La foule restait assise immobile , abasourdie et assommée . Les lumières se rallumèrent et le public abasourdi se dispersa dans la nuit noire et froide de Los Angeles.

Référendum les inrockuptibles 1975-2000

Référendum musical 1975-2000
Les inrockuptibles (22 Decembre 1999)
a la fin du dernier millénaire le magazine ‘les inrockuptibles’ a demandé a ses lecteurs (dont je fais partie) d’établir une liste de 25 albums couvrant les 25 dernières années.Le résultat est le suivant :

.1 Grace (jeff Buckley 1994)
.2 The queen is dead (the Smiths 1986)
.3 O.K Computer (Radiohead 1997)
.4 Dummy (Portishead 1994)
.5 Doolitle (The Pixies )
.6 Blue lines (Massive attack 1991)
.7 Nevermind (Nirvana 1991)
.8 Closer (Joy division 1980)
.9 Automatic for the people (R.E.M 1992)
.10 London calling (the Clash 1979)
.11 Homogénic (Bjork 1997)
.12 Loveless (my bloody valentine 1991)
.13 Mezzanine (Massive attack 1998)
.14 The bends (Radiohead 1995)
.15 Maxinquaye (Tricky 1994)
.16 The stones roses (the stones roses 1989)
.17 Fantaisie militaire (Alain Bashung 1998)
.18 To bring you my love (P.J Harvey 1995)
.19 Début (Bjork 1993)
.20 Dry (P.J Harvey 1992)
.21 Day dream nation (Sonic youth 1988)
.22 Odelay (Beck 1996)
.23 Vauxhall & I (Morrissey 1994)
.24 First (Tindersticks 1993)
.25 If you’re feeling sinister (Belle & Sebastian 1995)



La redaction du journal n’a pas établi sa liste ;il aurait été intéressant de pouvoir la comparer a celle de leurs lecteurs .
Personnellement après de cruels dilemmes ma liste personnelle est la suivante :



.1 The queen is dead (The smiths 1986)
.2 L’homme a tête de chou (serge Gainsbourg 1977)
.3 Horses (Patti Smith 1975)
.4 Never mind the bollocks (the Sex pistols 1977)
.5 The modern lovers (the Modern lovers 1976)
.6 Suicide (Suicide 1977)
.7 Marquee moon (Télévision 1977)
.8 Broken english (marianne Faithfull 1979)
.9 Play loud (the B 52’s 1979)
.10 Remain in light ( the Talking heads 1981)
.11 Play blessures (Alain Bashung 1982)
.12 Y’a une route (Gérard Manset 1975)
.13 Blue lines (Massive attack 1991)
.14 Unplugged on MTV (Nirvana 1994)
.15 Crazy rythms (the Feelies 1980)
.16 Maxinquaye (Tricky 1994)
.17 Automatic for the people (R.E.M 1992)
.18 Protection (Massive attack 1994)
.19 London Calling (the Clash 1979)
.20 The man-machine (Kraftwerk 1978)
.21 blood on the tracks ( bob dylan 1975)
.22 The idiot (Iggy pop 1977)
.23 OK Computer  (radiohead- 1997)
.24 Dummy(Portishead 1994)
.25 If you’re feeling sinister (Belle & Sebastian 1996)

Is this it ( The Strokes - 2001)


podcast
Ecoutez  Barery legal

 

Alors voilà que c'est le tour des Strokes d'incarner le renouveau du rock'n roll, il y a quelques mois encore c'etait les Black Rebel Motorcycle Club qui avaient cette lourde tâche et bientôt on cherchera du coté des White Stripes ou des libertinesmedium_is_this_it.jpg sans oublier The Kills, The Vines; les Yeahs Yeahs Yeahs, l'histoire ne les retiendra pas tous.
Concernant The Strokes, ils sont l'image même du groupe américain élevé au son CBGB (Velvet , Television ), et ils appliquent avec talent les recettes-clés du succès- chansons speedées, tempo irrésistible et accrocheur; look fin 70's soigné, chanteur charismatique, le tout agrémenté de prestations live plus que correctes.
Au bout du compte, Is This It est un album urbain très rock,  illustré par une pochette admirable (qui a connu quelques soucis avec la censure américaine), contenant quelques hits imparables ("The Modern Age", "Hard To Explain", Barely Legal) et qui sans changer le cours de l'histoire du rock moderne saura trouver une place de choix dans le coeur des amateurs de rock sincère et authentique

 

 

 

 

 

04:15 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

Chambre 1742 - hotel Queen Elizabeth -Montreal 1969

En décidant de s’enfermer pendant sept jours et sept nuits dans une chambre d’hôtel canadienne, John Lennon & Yoko Ono entraient malgré eux dans l’histoire. Ce bed-in improvisé mais surtout très médiatisé par les radios et télévisions de l ‘époque va donc s’inscrire dans les grands événements politiques de cette période instable de la société américaine.
Très impliquée et se sentant très concernée par le conflit vietnamien la jeunesse américaine s’engouffre dans la philosophie hippie alors a son apogée après le ‘ summer of love ‘de San Fransisco et surtout le concert de Woodstock.
Auto-proclamé porte –parole de la paix dans le monde l’ex-Beatles va durant une semaine recevoir leaders syndicaux, hommes politiques, chroniqueurs télés et radios et il va intervenir en direct au milieu des événements de l’université de Berkeley.

John Lennon accompagné de Yoko Ono (et de leur petite Kyoko) se permettent le culot de répondre aux interviews, couchés, vêtus de pyjamas ou d’une tunique blanche.
C’est un John Lennon christique, barbu et squelettique (on connaît son accoutumance a dame Héroïne) que le monde entier découvre dans les reportages et photographies consacrés a ce bed-in .
Comme un grand adolescent un peu benêt il va tenter de faire passer son message de paix et d’amour avec plus ou moins de réussite face a des interlocuteurs Pas toujours acquis à sa cause.
On se souviendra des images d’un Lennon hilare faisant le signe de paix avec ses pieds devant la caméra, de Kyoko lançant des pétales de fleurs aux invités et journalistes, des paroles chocs de John à un journaliste canadien très agressif je suis une rock-star droguée et pervertie.
Enfin et surtout l’inoubliable improvisation de Lennon qui interprète ce qui va devenir l’un des plus grands hymnes de paix ' Give peace a chance'. Dans une ambiance de fête Lennon a la guitare assis sur le lit Yoko a ses côtés et toute la chambrée qui tape dans les mains chantant a l’unisson .Au pied du lit par terre, torse nu et queue de cheval, le visage empli d’ une joie évidente qui frise la béatitude on aperçoit timothy Leary, le pape du L.S.D en personne et on peut dire aujourd’hui que ce qui s’est passé ce 1er juin 1969 dans cette chambre d’hôtel fût magique et fait désormais partie de l’histoire de la pop-music.
Bien entendu tout cela n’a pas servi a grand chose et les hommes politiques ainsi que les militaires ne vont pas en aucun cas donner une chance a la paix, mais le souvenir de John et Yoko visiblement très amoureux l’un de l’autre et porteurs d’un message de paix et d’union universelle reste d’une sincérité troublante.
Lennon se rappellera de cette expérience enrichissante quelques années plus tard et composera Imagine la chanson ultime de l’amour et de la paix sur terre.

voir la video give peace a chance


http://www.youtube.com/watch?v=I-NRriHlLUk






 

 

La mort solitaire de Janis Joplin

 

Dans les années 70 l’héroïne est beaucoup plus populaire que sa petite sœur : la cocaïne.
Dans les cas de décès par overdose le médecin légiste conclut souvent à une surdose ; voire a l’utilisation d’une poudre de mauvaise qualité.
La mort de Janis Joplin survenue le 4 octobre 1970 à l’hôtel Landmark de Los Angeles reste cependant assez troublante.
La police locale dépêchée sur les lieux a inspectée avec minutie la chambre de la chanteuse sans y trouver la moindre trace de drogue, certes on retrouve une seringue vide près de l’armoire mais pas le moindre petit gramme d’héroïne mais quand W.Noguchi, médecin légiste arrive dans la chambre 301 ; il trouve immédiatement un petit sachet rouge contenant cinq grammes d’héroïne.


Après enquête et analyse du corps la conclusion ne surprend personne : Janis s’est effectivement shootée a l’héroïne, toutefois elle ne s’est pas injectée une dose supérieure qu’a l’accoutumée et selon l’étude de ses veines l’ex chanteuse du Big brother se serait piquée déjà une bonne centaine de fois alors pourquoi ce 4 Octobre 1970 ce geste lui sera t’il fatal ?.


La réponse viendra de l’analyse du petit sachet rouge trouvé par Noguchi dans la chambre d’hôtel.

Il convient de savoir qu’une dose classique contient environ 3% d’héroïne pure ; le reste se compose (selon le dealer) de lactose, de quinine, de cocaïne, de P.C.P  (appellé également Angel dust ) et de talc , cette substance étant très dangereuse car comme tous les dérivés de l’amiante, le talc reste collé aux poumons.
Le sachet trouvé ce jour-là chambre 301 s’avère être, après étude scientifique une véritable bombe car son analyse fait apparaître 35% d’héroïne pure soit dix fois la dose que Janis avait pour habitude de s’injecter.
Pour terminer cet épisode navrant de l’histoire de la pop-music il faut remarquer qu’un tel drame ne serait sûrement pas arrivé si Janis avait été mieux entourée ,en effet, les relations entre la big-mama du rock et son groupe The Fult Tilt Boogie-band se limitait a des rapports professionnels et il est certain que si elle avait été en compagnie de son précédent groupe the Big Holdind Compagny jamais ces musiciens plus  proches d 'elle ne l’aurait laissée seule pour se shooter et surtout  ils ne l’aurait sûrement pas laissée overdoser sans appeler les secours mais ce jour la les jeunes canadiens du Boogie-band ne se sont rendus compte de rien et ont prévenu les secours plus d’une heure après le coma de leur chanteuse.
L’album Pearl qu’elle était en train d’enregistrer et qui n’était pas terminé sera aussitôt lancé bien qu’ inachevé sur le marché afin profiter de l’impact de cette mort tragique et médiatique , il deviendra rapidement N° 1 des Charts.
Cet album testament contient l’une des plus belles chansons de Janis Joplin  me and bobby Mc Gee' une reprise de Kris Kristofersson ,belle a pleurer que la grande Janis immortalise ici pour l’éternité.