01/12/2006
discographie des années 2000
Sufjan Stevens : come on feel the illinoise (2005)
Attention ! chef d'oeuvre .Dans la floppée quotidienne des nouveaux artistes ,des nouveaux albums on guette sans cesse l'émergence de celui ou celle qui saura de par son talent , son originalité , son opportunité proposer LEdisque qui va se détacher de la masse des productions musicales. On attend le disque qui va faire l'unanimité , celui devant qui personne ne peut faire la fine bouche et il faut avouer (et c'est tant mieux !) que ca n'arrive pas souvent et le dernier exemple qui me vient a l'esprit est Grace du regrétté Jeff Buckley qui avait enchanté la planète a la sortie de son premier album devenu depuis une référence incontournable . Nous n'avons pas affaire avec 'come on feel the illinoise' a un premier album mais plutôt a la suite d'une expérience musicale annoncée ,un projet délirant et complétement fou puisque ce disque est le second d'une série de 50 albums que Sufjan Stevensva consacrer aux Etats-Unis Amérique (1 disque par état vous l'aurez sans doute compris) . Apres Michigan déjà prometteur voici donc 'come on feel the illinoise' et le moins qu'on puisse dire c'est que c'est une pure merveille .22 titres (avec les instrumentaux ) et dès les premières secondes de Concerning the UFO Sighting near Highland, Illinoison est totalement sous le charme de la voix et de la mélodie puis tout s'enchaine comme dans un rêve The black hawk war or, How to Demolish an Entire Civilization and Still Feel Good About Yourself in the Morning, or, We Apologize for the Inconvenient but You’re Going to Have to Leave Now, or, "I have fought the Big Knives and will continue to fight them until they are off our lands!" (oui c'est bien le titre) -John Wayne Gacy, Jr.(plage 4) -Jacksonville(plage5)-Chicago (plage9)-Casimir pulaski day (plage 10) The Man of Metropolis Steals Our Hearts(plage 12) tout n'est que féerie et enchantement .Le disque pourrait bien s'arrêter et on s'en contenterait aisément mais nous n'en sommes qu'a la moitié et même si la seconde partie est un peu en deça on y croise encore quelques chansons pour nous faire frissonner The Predatory Wasp of the Palisades Is Out to Get Us!(plage 15)ou encore They Are Night Zombies!! They Are Neighbors!! They Have Come Back from the Dead!! Ahhhh!(plage 16) et tout s'écoule limpide jusque Out of Egypt, into the Great Laugh of Mankind, and I shake the dirt from my sandals as I run magnifique instrumental qui clotûre ce disque bouleversant.
Que Sufjan Stevenssoit pétri de talent l'écoute de ce disque ne pourra que vous le prouver mais le plus étonnant c'est de constater la maitrise dans l'élaboration de ce disque ,cette curieuse impression que tout est a sa place alors que l'on sait que come on feel the illinoise est un disque de bric et de broc ,un disque bricolé par un artiste totalement génial hors des modes et hors du temps .Certains disques (Astral weeks - Five leaves left - Chelsea girls - Rock bottom ...) semblent arrêter le temps quand on les écoutent Come on feel the illinoise fait indiscutablement partie de ces rares disques là .
Bjork : Homogenic (1997)
Avec Post en 1994 la petite fée islandaise avait déjà frappé très fort mais cette fois avec Homogenic elle nous offre un disque d’une grande maîtrise musicale et d’une grande maturité qui installe Bjork parmi les artistes les plus importants des dernières décennies.Incroyablement visuelle la musique délivrée dans ce disque aux sonorités limpides est une alchimie parfaite entre l’électronique distillée par Mark Bell (ex leader du groupe L.F.O), la voix de cristal de Bjork et l’harmonie des cordes de l’Iceland string octet .Le résultat est magique, certains titres sont absolument stupéfiants par leur beauté glaçante à commencer par le merveilleux Hunter qui ouvre l’album et qui donne suite a Jogà En deux titres déjà on devine que cet album va compter, Bjork souvent déroutante par le passé semble avoir trouvée ici une inspiration nouvelle
Avec des titres aériens et envoûtants comme Bachelorette ou All si full of love Homogenic s’impose a l'évidence comme le grand album de Bjork et même si 2 titres ne décollent pas vraiment ( le cacophonique 5 years et le technoide Pluto) ) Homogenic atteint des sommets de grâce et d’évasion sonore ; il nous conduit vers des contrées inexplorées, hors du temps , loin du monde , plus tout a fait sur terre.
Bloc party : silent alarm (2005)
nous sommes en 2005 et c'est au tour de Bloc Party d'être sous les feux de la rampe et de prendre leur tour le delicat du flambeau du renouveau rock'n roll.
Lourde tâche certes mais on se fiche un peu (beaucoup) de savoir si oui ou non ils sont le nouveau 'meilleur groupe' du moment. Ce qui est sûr, c'est que Bloc Party me semble être un groupe plutôt authentique et honnête. Alors oui, bien sûr, ça sent le Cure des années 80 à plein nez. Alors oui, l'intro de "Like Eating Glass" fait énormément penser au "Love Will Tear Us Apart" de Joy Division.
Alors oui, la voix du chanteur Kele Oreke ressemble a celle de Robert Smith.
Alors oui, la pochette froide et dépouillée rappelle le design des pochettes du Cure periode Faith et Seventeen Seconds..Bloc Party, n'est certes pas le grand groupe qui va révolutionner le monde musical, c'est juste une formation qui reussit a fairze honnetement la jonction entre les eighties et les années 2000 et qui dresse un pont entre une génération qui dansait sur "A Forest", et une jeunesse qui danse aujourd'hui sur l'entetant "This Modern Love"
The Libertines :The libertines (2004)
Deux petits tours et puis s'en vont , au final il nous reste quoi des Libertines ? Deux albums seulement et quelques chansons, dont les dernieres sont regroupées sur ce second disque baptisé sobrement '"The Libertines".
Il nous est présenté sous une poohette superbe et son contenu , il faut bien l'avouer, sonne terriblement rock'n roll ! Bref, un disque qui bien que dopé par le split soudain du groupe quelques mois à peine après sa parution, donne furieusement envie de taper du pied et de danser, et qui installe le groupe parmi les dignes successeurs d'autres grands groupes des années 70-80 ( Clash -Kinks).. Les titres s'enchaînent avec des sommets ("Can't Stand Me Now" qui entame l'album bille en tête, "The Man Who Would Be King", "What Katie Did" , "Music When The Light Goes Out", ..). Ce disque pourrait être parfait si on ne trouvait en plage 3 'don't be shy " un ratage intégral, avec ce calamiteux "mal joué et surtout mal chanté. Comme une verrue, cette chanson vient gâcher le plaisir et l'homogénéité de l'ensemble. Mais on leur pardonnera, car le reste est excellent et ne peut que nous faire nourrir à nous auditeurs, des regrets de savoir que le disque qui tourne sur ma platine sera le dernier de cette bande de furieux ! Et il faut bien avouer que personne mieux que les Libertines ne chante les 'wap doo wap' ("What Katie Did") ou les lala la-lala ("The Man Who Would Be King").
Finalement le plus triste dans ce disque formidable, c'est qu'il soit malgré lui le testament d'un groupe victime de lui-même et qui avait sûrement plein de choses encore à nous montrer.
Alain Bashung : l'imprudence (2002)
Un disque monstrueux ,un monolithe , un astre noir ,un ovni sonore voila quelques mots pour définir " l'imprudence" le 13ème album d'Alain bashung.
Si les précédents disques de l'alsacien nous avaient enchantés (Chatterton en 1994 et surtout Fantaisie militaire paru en 1998) L'imprudence est un disque fascinant ,obsédant et qui est a coup sûr le sommet incontestable de la carrière de cet immense artiste . Sur ce disque qui n'a que peu d'équivalent dans la chanson française les textes sont jean Fauque (deja co-auteur de la totalité de l'album Chatterton et de cinq titres sur osez joséphine en 91) sont somptueux , les arrangements dépouillés voire cliniques et Bashung joue avec les mots comme un jongleur de la langue française il faut dire que Bashung s'est particulièrement bien entouré avec notamment la présence aux guitares de Marc Ribot et d'Arto Lindsay et celle de Steve Nieve l'ancien pianiste d'Elvis Costello. Miossec auteur decidement très demandé signe ici un titre magnifique 'faisons envie ' que Bashung chante en duo avec sa compagne Chloé Mons mais aucune des 13 chansons ne se détache vraiment car l'album tout en entier est en état de grace ,et il s'en dégage comme un sentiment d'apesanteur . Evidemment il faut se donner la peine de vouloir pénétrer dans le monde clos et hermétique de Bashung dont j'ai pour habitude de dire qu'il plane 'tout en haut ' de la chanson française car l'imprudence est un Everest de mots et de sons qu'il faut gravir a tatons guidés par la magie des textes et de la musique du plus grand artiste français vivant .
Camille : le fil (2005)
Surgie de nulle part une jeune chanteuse nous livre son second album baptisé le fil et réalisé avec un concept totalement inouï puisque enregistré autour d'une seule note (la note Si) fil conducteur permanent de cet album lumineux et intelligent
Chanteuse sur 4 titres du groupe Nouvelle vague (qui livra en 2005 un très bel album de reprises) Camille réussit a nous étonner et a forcer notre admiration car ce qu’elle propose ne ressemble a rien de connu chez nous
Expérimental ; minimaliste ,avant-garde, les qualifitatifs sont nombreux pour définir ce disque magique et unique dont l'originalité ne pourra pas laisser l'auditeur indifférent
Petite sœur (artistiquement parlant) de Dominique.A ou de Thomas Fersen ou fille spirituelle de la grande Brigitte Fontaine on peut situer Camille quelque part entre la new-yorkaise Laurie Anderson et l’islandaise Bjork. La jeune femme s’impose en tout cas comme une artiste a part dans un univers musical de plus en plus stéréotypé et insipide ,une sorte d'électron libre un peu incontrôlable et qui va aussi a coup sûr en énerver plus d'un. Sur ce fil Les titres principaux (la jeune fille aux cheveux blancs –ta douleur - vous – pour que l’amour me quitte – au port) sont reliés par une délicieuse comptine entêtante ,les textes sont pertinents et originaux melant brillamment humour et tendresse. Après un premier album plutôt banal (le sac des filles paru en 2002) Camille frappe donc un grand coup avec ce disque talentueux devenue en quelques mois seulement Le Fil une référence de la nouvelle chanson française. Ce n'est pas un fil que la jeune artiste est venue tendre sur la chanson française mais plutôt une balise qui va permettre a quantité d'artistes (Anais , Jeanne Cherhal -Anis )de se jetter a l'eau inspirées et confortées dans une volonté de proposer une musique différente.
The Strokes : Is this it (2001)
The Strokes sont l'incarnation même du groupe americain élévé au 'son CBGB' (Velvet , Television ), et ils apppliquent avec talent les recettes-clés du succès , chansons speedées, tempo irresistible et accrocheur; look fin 70's plutôt soigné, chanteur charismatique et désinvolte , le tout agrémenté de prestations live plus que correctes.
Au bout du compte, Is This It est un album urbain très rock,illustré par une pochette admirable (qui a connu quelques souçis avec la censure américaine), contenant quelques hits imparables ("The Modern Age", "Hard To Explain", Barely Legal) et qui sans changer le cours de l'histoire du rock moderne saura trouver une place de choix dans le coeur des amateurs de rock sincères et authentiques
Blur : Think thank (2004)
Blur est devenu année après année l"un des groupe fondamental de la scène musicale pop-rock evitant les dérives mediatiques et tapageuses a la Oasis ou Libertines .Le groupe que l'on peut qualifier de 'sage' est dirigé avec brio par Damon Albarn dont le travail tant au sein de son groupe qu'en compagnies de diverses formations parallèles (Mali music - Gorillaz ) est exemplaire d'inventitivé ,et de recherches sonores.'Think tank est un disque magistral dans son élaboration mais également dans l'utilisation des sons et des instruments , une totale réussite artistique que l'on peut classer au niveau des meilleurs Radiohead (le rôle de leader et son action au sein du groupe de Damon n'est d'ailleurs pas sans rappeler celui de Yorke). Quelques titres s'envolent tres haut a l'écoute de cet album out of time bien sûr totalement magique et aérien mais aussi good times - jets -brothers & sisters .C'est un disque radieux qui mêle les genres avec une maestria absolue passant allégrement de l'electro a la pop en flirtant avec le hip-hop ;les influences africaines sont omni-présentes du Mali au Maroc pour un resultat qui fait de think tank non seulement le plus abouti des disques de Blur mais aussi l'un des disques essentiel et incontournable de la scene pop- rock de ces dernieres années.
Radiohead : OK Computer (1997)
Après Pablo Honey premier album passé plutôt inaperçu et repêché par un hit planétaire tardif (Creep) puis un second album (The Bends) truffé de hits mais sans véritable cohésion d'ensemble ) OK Computer troisième album de la bande de Thom Yorkeest sans conteste un album charnière qui va totalement changer la donne et installer la bande d'Oxford parmi l'élite de la scène rock. C'est aussi un disque charnière pour le rock tout court comme l'ont étés par le passé des trésors du calibre de the velvet underground & nico, the White album , let it bleed ou encore Electric ladyland
Ok computer qui va faire l'unanimité tant sur les campus qu'auprès de la scène rock alternative est une pure merveille dont les titres ( Paranoid Android - no surprises -Karma police ) pour n'en citer que trois comptent parmi les plus belles compositions de ces dix dernières années mais c'est aussi , chose rare un disque qui se bonifie écoute après écoute et qui arrive a surprendre encore par sa qualité et son intensité.
C'est aussi avec O.K Computer que Radiohead va entrer définitivement dans la cour des grands grâce a un son novateur , une production (Nigel Goldrich ) parfaite mais aussi des textes intelligents , des arrangements somptueux .Quant a la voix irréelle et habitée de Thom Yorke elle plâne très haut sur cet album magique et envoûtant. Etiquetté (a tort) dans la catégorie des groupes dits 'intelligents' (c'est sous cette même étiquette qu'on classait jadis le Velvet , Pink floyd ou Soft machine ) Radiohead va pourtant s'envoler vers les cimes du succès et réussir l'incroyable pari de devenir un groupe a la fois culte et populaire qui va enchanter public et critiques car impossible de faire la fine bouche devant ce disque intemporel ,élu en 2005 meilleur album de tout les tempspar 400.000 sondés pour Channel 4 dans le cadre de son programme '100 greatest albums'(devant The joshua tree (1987)de U2 et Nevermind (1991) de Nirvana.OK computer est une étoile qui illumine le monde du rock , un astre lumineux qui guide depuis 8 ans déjà tous les jeunes groupes qui rêvent de livrer a la face de ce monde leur témoignage musical et qui ont trouvés là plus qu'un modèle ,une référence absolue.
Miossec : Boire (1995)
Parler une décennie apres sa sortie de ce premier album de Christophe Miossec permet de mesurer aujourd"hui toute l'importance et la force de ce disque véritable cataclysme dans la scène rock francaise .
Le Brestois alors inconnu et surgi de nulle part, débarque en 1995 avec un single emblématique et sans concession (Non, Non, Non, Non... Je Ne Suis Plus Saoûl), le phrasé fait parfois penser à Gainsbourg et la force des textes, nous font tendre immédiatement l'oreille.L'album s'appelle "Boire" et il defriche sans concession le terrain du rock et de la chanson française et sur le terreau de ce disque sombre et fascinant va bientôt éclore toute une nouvelle génération d'artistes . Les chansons ici nous parlent d'alcool, de dérives, de ruptures, d'espoir, d'amitié et de révoltes, et Miossecen profite pour exhumer au passage et faire renaitre la fille a qui je pense une magnifique chanson du répertoire deJohnny Hallyday.
Belle & Sebastian : If you're feeling sinister (1997)
C'est un groupe qui nous vient de Glasgow en Ecosse ,un petit groupe un peu mysterieux qui a toujours voulu conserver une certaine distance une grande confidentialité avec les médias (pas de promos ,peu ou pas d'interviews, pas de photos (même pas sur les pochettes de leurs disques) Ils ont choisis leur nom d'après le livre pour enfants de cecile Aubry (adapté a la télévision au milieu des années 60).If you're feeling sinister est leur deuxième album apres Tigermilk paru en 1996 (d'abord en série limitée puiis réédité en 1999) c'est aussi leur chef d'oeuvre car jamais par la suite Belle and Sebastian ne retrouvera la grace et la magie qui irradie chaque chanson de cet album précieux.
like dylan in the movies - the fox in the snow - get me away from here I' m dying ou n'importe lequel des 10 titres est une petite merveille de pop mélancolique les influences sont nombreuses elles vont de Gainsbourg aux Beatles en passant par Nick drake ou the La's ; les arrangements sont soignés et les voix délicieuses de stuart Murdoch et d'Isobel Campbell (qui quittera le groupe en 2002) sont un enchantement .c'est harmonieux , c'est mélodique tout a fait le genre de disque qu'on est content d'avoir découvert d'abord pour soi puis pour le faire partager aux autres comme un petit trésor caché .
Radiohead : Kid A (2000)
En 1997 OK Computer hissait Thom Yorke et Radiohead sur le toit du monde et l’accueil réservé a ce disque monumental fut a la hauteur du contenu. Trois années ont passées et Radiohead est partout, chouchou des campus universitaires, présent dans tout les baladeurs des lycéens et sur toutes les play-lists des radios rock on ne compte plus les couvertures de magazines musicaux, Radiohead est sur orbite, au dessus du lot il est devenu en cette fin de siècle LE groupe de référence. C’est dans ce climat euphorique que le groupe va frapper un grand coup et prendre a contre-pied a la fois public et critiques c’est peu dire pourtant que la suite d’OK Computer était attendue comme le messie aussi quand le nouvel album baptisé Kid A débarque, tout ceux qui n’attendait qu’une continuité ;un OK Computer BIS vont devoir se faire une raison , la page rock a forte influence floydienne est désormais tournée , place au Radiohead des années 2000 , place aux machines et a l’électronique. C’est un peu comme si le passage au nouveau millénaire avait poussé Radiohead a regarder vers une autre rive, a faire table rase du passé musical et disons le tout net au risque de froisser les inconditionnels de Yorke ce disque est surtout et avant tout celui de Johnny Greenwood le génial guitariste ( qui ne l’oublions pas avait composé la totalité des titres d’OK Computer ) ici c’est lui le maître a bord, et c’est Thom Yorke le leader qui se met au diapason des mélodies électro composées par Greenwood car c’est bien l’électronique l’ossature de ce grand disque malade.Pour la peine Greenwood exhume même un vieil instrument des années 20 appelé les ondes Martenot , il utilise aussi le vocoder qui va déstructurer la voix de Yorke ainsi que des synthétiseurs rythmiques pour donner a Kid A une ambiance inspirée d’Aphex Twin ou d’Autechre ,deux défricheurs de sons que Greenwood affectionne particulièrement. Radiohead franchit donc le millénaire avec un disque bric a brac inattendu et complètement fascinant dont certains titres s’envolent haut ; très haut ; Que ce soit le savant mélange electro - guitares acoustiques d’Everything in a right place ,la basse monstrueuse colonne vertébrale de the National Anthem titre inouï qui flirte du coté du free-jazz ,la lente et obsédante montée en puissance du frénétique Idiothèque ;l’acoustique épurée de How to disappear completly ou les 7 minutes du final somptueux de Motion picture soundtrack tout ici est hypnotisant , tout ici est bluffant. C’est incontestablement le travail d’un groupe qui ne fait QUE ce qu’il a envie de faire qui n’obéit a aucunes règle, a aucune contrainte commerciale et rien non rien ici ne rappelle OK Computer et c’est la aussi , l’un des principal attrait de ce disque totalement en harmonie avec son temps Soulignons enfin qu’a l’heure ou les artistes multiplient les protections anti-copies Radiohead mis a disposition légalement et gratuitement l’intégralité de Kid A sur Internet plusieurs semaines avant sa sortie officielle prouvant encore leur désir de privilégier l’artistique au commercial. Malgré ce qui aurait pu s’avérer être un suicide commercial Kid A remporta néanmoins un énorme succès et fut classé album de l’année pour Rock & Folk , new Musical Express ; Mojo , Q et Spin magazine. il a indiscutablement sa place dans cette selection discographique des années 2000.
Et pour quelques disques de plus
The verve : Urban hymns (1997)
Royksopp : melody A.M (2001)
The White stripes :elephant (2003)
The WHite stripes : white blood cells (2002)
Nick cave and the bad seeds :the boatman call (1997)
Madonna :music (2001)
PJ Harvey :stories from the cities stories from the sea (2000)
daft punk :homework (1996)
Oasis : what's the story morning glory (1995)
Gorillaz : demon days (2005)
Moby :play (1999)
The Fugees: the score (1998)
Jay-Jay Johanson : whiskey ( 1997)
Arcade fire : funeral (2005)
14:25 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : discographie, années 2000