18/04/2007
La vie revée des anges (Erick Zonca 1998)
Des premieres réalisations d’une telle audace,d’une telle maîtrise sont rares dans le paysage cinématographique français même si le réalisateur Erick Zonca nous avait livré quelques courts-métrages d’une grande qualité ;il faut admettre que son premier ‘long’ est une totale réussite
Les comédiennes Natacha Régnier et Elodie Bouchez sont éblouissantes et on comprend le jury du Festival de Cannes qui leur a décernées le double prix d’interprétation .
La caméra de Zonca suit , sans voyeurisme et avec beaucoup de réalisme et de pudeur le quotidien des deux jeunes filles et nous montre avec cruauté mais beaucoup de justesse l’univers des ‘petits boulots’ , de la ‘galère’ et la survie sociale de Marie et Isa , la première rebelle farouche et révoltée , la seconde généreuse et d’un optimisme désarmant.
Toutes deux verront leur vie bouleversées , l’une par une rencontre amoureuse dévastatrice avec un homme qui pourtant représente tout ce qu’elle déteste , l’autre par la découverte du journal intime d’une jeune fille plongée dans un coma profond. On pense parfois a Sandrine Bonnaire dont les personnages de Mona (Sans toit,ni loi)et celui de Suzanne ( a nos amours) pourraient être la grande ou la petite sœur d’Isa et Marie.
La vie rêvée des anges (quel beau titre !) est un film remarquable et Erick Zonca s'impose des sa première réalisation un metteur en scène de grand talent
18:30 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la vie revée des anges, erick zonca
12/04/2007
Funeral ( Arcade fire - 2004)
j'avoue m'être beaucoup méfié , méfié de la hype et d'une certaine aura un peu prétentieuse autour de Funeral alors clairement mes premières écoutes furent quelque peu faussées.
C'est pourquoi il m'a fallu du temps pour mesurer combien ce disque était exceptionnel , différent , hors courant .totalement réjouissant et novateur
Un disque pareil s'aborde avec délicatesse on essaie de comprendre d'abord ce qu'il a de plus sinon le talent , le culot puis on plonge dedans sans retenue et écoute après écoute l'évidence nous apparaît Ce disque est un des chef d'œuvre des années 2000 indiscutablement .
Il faut donc oublier l'evervescence autour du groupe ,oublier les innombrables couvertures de magazines , les critiques dithyrambiques , et ouvrir grand ses oreilles et avouer qu'elles (nos oreilles) n'ont pas étés a pareille fête depuis bien longtemps.
Funeral est un disque vraiment magique par ses orchestrations inattendues , l'utilisation de certains instruments (accordéon , banjo) ou la structure de certains titres. Ici on ne se contente pas de l'habituel refrain -couplet , non la chanson évolue et prend de l'altitude au fur et a mesure que le morceau avance a l'image de l'envoûtant 'une année sans lumière' qui soudain décolle dans une furia pogo hallucinée et frénétique ou encore du final énorme de 'Neighborhood 2 # Laika #' . la voix de Regine Chassagne qui rappelle parfois celle de Bjork dont l'ombre plane sur ce disque inouï fait des miracles .
A propos d'ombres planantes on ne pourra qu'évidemment pas ignorer celles ( totalement revendiquées par le groupe ) des Talking heads ou encore de David Bowie fan inconditionnel de la première heure .
Bref , Un grand , un très grand disque qui vient tutoyer les monuments que sont OK Computer , Astral Weeks ou Remain in light . et si il me faut faire une critique ,une seule petite critique elle sera pour la pochette orangeâtre immonde qui cache ce diamant qui méritait un bien plus joli écrin.
Ce disque exceptionnel et fascinant d'un groupe qui a pris tout le monde a contre-pied est devenu très vite une référence . Construit autour de l'ossature du couple Win Butler -Regine Chassagne Arcade Fire contrairement a la majorité des groupes qui ont explosés ces dernières années ne se revendiquent pas de Radiohead ou des Pixies mais plutôt de Neil Young , de Bowie ou encore de Bob Dylan.
la consécration d'Arcade Fire ne fait que Confirmer l'évidence d'un riche terreau musical émergeant de la scène canadienne depuis quelques années (Godspeed you black emperor - A Silver Mountain Zion) et dont désormais Arcade Fire se pose de manière indiscutable en chef de file devenant par ailleurs le temps de ce premier album somptueux l'objet d'un véritable culte
Arcade fire 'une année sans lumière"
17:25 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the arcade fire, funeral
10/04/2007
Transformer ( Lou Reed 1972)
Dès la photo de la pochette, dès le titre de l'album, le ton est donné. "Transformer" est et restera pour toujours l'album définitif des déviances et des perversions, un cocktail de sexe, de poudre, de sang et de sperme. Lou Reed, aidé dans cette entreprise par David Bowie plus visionnaire que jamais, nous offre avec ce chef-d'oeuvre une galerie de portraits désespérés, du mal de vivre urbain , personnages rescapés du pavé new-yorkais et zombies plus morts que vifs. Lou Reed nous offre un album qui bien qu'étant devenu aujourd'hui un classique absolu, n'a rencontré à l'époque qu'un mince succés, le leader du Velvet ayant déjà pour beaucoup un pied dans la tombe . l'essentiel des titres parmi les onze proposés dans cet album essentiel, sont devenus des chansons cultes ("Satellite Of Love", "Perfect Day", "Vicious"... ), Lou Reed va obtenir avec "Transformer", son seul et unique véritable 'hit', le célébrissime "Take a Walk On The Wild Side" chanson universellement connue,( davantage encore que son créateur lui-même), et qui dresse une croustillante galerie de portraits des personnages-clés de la Factory warholienne.
Lou Reed - Andy's chest
17:30 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : transformer, lou reed ;andy warhol, david bowie
31/03/2007
Slow train coming ou l'album de la convertion de Bob Dylan
Avril 1979 Bob Dylan s’apprête a faire un changement radical qui va bouleverser sa vie personnelle et artistique .
Le chanteur culte de toute une génération, celui qui par ses textes et ses mélodies aura définitivement bouleversé la musique de son époque va soudain se convertir au christianisme.
D’origine Juive né Robert Zimmermann cette conversion va lui apparaître comme une évidence au vu d’une inspiration divine.
en effet lors d’un concert a San Diego un spectateur lui lance une petite croix en argent le chanteur la ramasse et la conserve, puis quelques jours plus tard alors qu’il se trouve en Arizona , Dylan examine cette croix lorsqu’il ressentit une ‘ présence ‘ .Troublé par cette sensation intérieure il s’inscrit dans une école d’enseignement biblique californienne encouragé par sa nouvelle compagne Mary Alice Artes et décide bientôt de se convertir a la religion catholique
L’album qui suivit cette crise mystique fût ‘slow train coming ‘ paru en Août 1979 dont les chansons composées entre Avril 1979 et mai 1979 s’inspirent presque toutes (a l’exception de Do right to me, baby écartée de l’album précédent 'street legal’) de la bible et de l’ancien testament .
A la guitare on trouve sur ce disque Mark Knopfler le guitariste de Dire straits un groupe qui est en train de conquerir le monde et c’est d’ailleurs en allant les voir sur scène a Los Angeles que Dylan eut l’idée de demander au musicien de participer a son album .
Nous sommes alors en plein période post –punk ,la vague disco déferle et le reggae commence son invasion planétaire aussi rien d’étonnant a ce que l’un des plus gros succès de ‘ slow train coming ‘ soit Man gave names to all the animals un titre au rythme chaloupé très inspiré du reggae et qui mènera Dylan jusque sur les dance –floors.
Ce titre s’inspirant clairement de la genèse 2 :20 "Et l’homme donna des noms a tout le ;bétail ,aux oiseaux du ciel et a tout les animaux des champs "Mais cette chanson même si elle rencontre un grand succès n’est pas la meilleure de ce disque du Dylan nouveau et Il faut plutôt a mon sens retenir ‘Gotta serve somebody"
You might be a rock'n roll adict prancing on a stage you might have drugs at your comand , women in a cage But youre gonna serve somebody yes You're gonna have to serve somebody, Well, it may be the devil or it may be the Lord But you're gonna have to serve somebody."
"Vous pouvez être un fou du rock'n'roll qui se déhanche sur scène, Vous pouvez avoir des drogues quand vous le voulez, des femmes en cage Mais vous devrez servir quelqu'un, oui Vous devrez servir quelqu'un, Ca pourra être le diable ou ça pourra être le Seigneur Mais vous devrez servir quelqu'un."
Cette chanson superbe est assurément le chef d’œuvre de l’album et Dylan recevra d’ailleurs un grammy award (son premier) pour ce titre dans lequel le Zim fraîchement converti propose de choisir entre le diable et le seigneur.
De même dans " precious Angel " le texte est explicite
"Sister, let me tell you about a vision I saw.
You were drawing water for your husband, you were suffering under the law.
You were telling him about Buddha, you were telling him about Mohammed in the same breath.
You never mentioned one time the Man who came and died a criminal's death"
"Ma sœur, laisse moi te raconter une vision que j'ai eue.
Tu puisais de l'eau pour ton mari, tu souffrais sous le joug de la loi.
Tu lui parlais de Bouddha, tu lui parlais également de Mahomet dans le même souffle
Tu n'as jamais une seule fois mentionné l'Homme qui est venu et mourut comme un criminel"
Même chose pour I believe in you ou il décline cette fois le thème cher a son cœur celui du vagabond solitaire mais ici l’homme n’est plus seul car il croit en Dieu
"I believe in you even through the tears and the laughter,
I believe in you even though we be apart.
I believe in you even on the morning after"
"Je crois en toi même au milieu des larmes et des rires
Je crois en toi même si nous sommes séparés.
Je crois en toi même le jour d'après."
Enfin dans When you gonna wake up le refrain qui donne son titre a la chanson est tiré mot pour mot de la bible révélation 3 :2 ,
"There 's a man up on a cross and he's been crucufied
do you have any idéa why or for who he died ?"
"Il y a un homme en haut d'une croix et Il a été crucifié."
"As tu la moindre idée de pour quoi et pour qui Il est mort? ".
Il est clair au vu des textes de ‘slow train coming ‘ que Dylan s’improvise dorénavant comme un prophète des temps modernes qui veut mettre en garde la société contre ses travers et ses écarts de conduite.
C’est cette ferveur chrétienne qui ne le quittera plus et le conduira a demander a être reçu par Sa sainteté Jean Paul II bien des années plus tard affirmant alors aux yeux du monde une profonde et réelle conviction religieuse que les fans anglophiles auront perçue depuis longtemps dans les textes de nombreuses de ses chansons en général et bien evidemment dans ce 'slow train coming' qui s'impose comme un magnifique et bouleversant album de transition tant musical que personnelle.
Bob Dylan - Man gaves names to all the animals
06:30 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bob dylan, slow train coming, christianisme
28/03/2007
Egéries Sixties ( Fabrice Gaignault -Fayard-2006)
Début des années 1960. Des filles se rencontrent à Paris dans l'agence de mannequins de Catherine Harlé : Nico, Anita Pallenberg, Amanda Lear, . Libres, extravagantes, gonflées , elles font les beaux jours et les belles nuits de la Rive gauche et croisent d'autres beautés.
Plus qu'une bande, ces femmes libérées incarnent un état d'esprit, un look , un mode de vie une allure , et vont influencer profondément leurs amants, des figures du cinéma ou du rock : Brian Jones, Philippe Garrel ,Keith Richards, David Bowie, parmi tant d'autres.
Peindre l'existence de ces véritables stars, c'est remonter le fil qui relie la mode de Carnaby Street à celle du boulevard saint-Germain. C'est s'inviter à des parties hallucinantes, des deux côtés du Channel mais C'est aussi entrevoir, à travers ces égéries touche-à-tout le souffle de liberté et de créativité des sixties dont tout les artistes se revendiquent aujourd'hui encore .
C'est ressusciter le temps de la lecture de ce livre passionnant les figures légendaires de Donald Cammell, dont l'appartement de Montparnasse fut le haut lieu de l'axe Paris-Londres, et de Talitha Getty, dont le palais de Marrakech fut le théâtre d'orgies mémorables ou encore d'Andy Warhol dont la Factory new yorkaise fut un vivier de l'expérimentation musicale et artistique .
Suivre la destinée de ces femmes exceptionnelles, c'est surtout dessiner une certaine idée des années 1960 avec tempêtes sexuelles, riffs de guitares , provocations vestimentaires et déferlements de poudre ".
Lire ce livre formidable c'est aussi mesurer le fossé qui sépare notre société actuelle de ces années qui bien que décadentes n'en restent pas moins marquées d'une soif de liberté et de rencontres fascinantes .
Cette génération qui baignée par un Mai 68 dont elle ne semble pourtant avoir cure applique au quotidien le mode de vie d'un titre emblématique du célèbre film de Godard " Vivre pour vivre " . Dans ce monde interlope ou on croise aussi bien des artistes cultes (Dali , Warhol , Dylan , Gainsbourg ,Polanski , Beatles et Stones , Brando , Hendrix , ) que des anges maudits (Pardo -Clementi ,) on y parle surtout de ces filles étonnantes en osmose avec leur temps , De Zouzou a Marianne Faithfull , de Birkin a Valerie Lagrange ,de Caroline de Bendern a Talulah Getty d'Eddie Sedgwick a Tina Aumont , de Nico a Marianne Faithfull , d'Amanda Lear a Anita Pallenberg d'Anna Karina a Deborah Dixonelles accompagnées d' autres beautés inconnues ou célèbres , egéries de l'ombre ou de la lumiére ,toutes sont des femmes incontournables qui ont marquées chacune a leur façon leur époque.
Ce livre formidable témoignage d'une époque révolue qui a laissée tant de traçes indélébiles est signé Fabrice Gaignault rédacteur en chef culturel du journal Marie -Claire .
15:05 Publié dans arts, Culture, Livre, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fabrice gaignault, sixties, égéries
La triste fin du CBGB
Dimanche 15 Octobre 2006 fût un jour bien triste pour tous les aficionados de rock
le CBGB le club mythique du 315 Bowery a new -York a définitivement fermé ses portes.
On savait le club au bord de la fermeture harcelé par des promoteurs immobiliers sans scrupules mais on aurait pu penser que la municipalité déciderait de classer le CBGB monument historique et de préserver cet endroit unique considéré par beaucoup comme le saint des saints en matière de club de rock.
Sale, délabré, ce haut lieu de la musique et de la contre culture américaine fascinait pourtant depuis sa création en 1973 tout ceux qui aimaient les atmosphères de musique live authentiques et conviviales le CBGB était un endroit qui ne ressemblait a aucun autre, y pénétrer se révélait une expérience inoubliable avec cette curieuse impression que les fantômes de tous les groupes passés sur la petite scène du club hantaient encore les lieux.
Lorsque un soir de Mars 2005 après tant d’années à l’ imaginer je passai a mon tour la porte du CBGB ce fût un choc tout était comme je me l’imaginais, stickers, affiches, graffitis partout, chaises, banquettes et plafonds défoncés, le bar sombre et kitsch ; et cette scène sur laquelle tant de mes artistes favoris avaient joués des Talkings heads aux New york Dolls en passant par Suicide et les Ramones bien sûr , Blondie et Patti Smith (présentes toutes deux pour le dernier concert du 15 octobre) sans oublier Télévision ou encore Richard Hell la liste est longue.
C’est donc bel et bien terminé, le fondateur de ce lieu historique Hilly Kristal n’aura pu sauver son club malgré les associations qui ont tout tentés.
Avec la disparition du CBGB c’est une partie de la mémoire vivante de la musique rock qui s’éteint et c’est bien regrettable ;je pense a tous les fous de rock qui comme moi ont réves de ce lieu mythique avec l’espoir d’y mettre un jour les pieds juste histoire de dire j’’y suis allé , " j’ai pissé dans le même urinoir que Joey Ramone ou Richard Hell"
A l’inverse de moi ils ne concrétiseront pas leur rêve et j’en suis désolé pour eux . Si je lève les yeux de mon clavier je peux apercevoir l’affiche que j’ai ramené de ma soirée au CBGB ce soir la , un obscur petit groupe The Nerve Agents était au programme ,un groupe de rock comme le club en aura programmé des milliers et qui n’avait qu’une idée en tête s’éclater et jouer leur musique live,je me souviens aussi que dans le décor décadent et unique du CBGB le temps ce soir la semblait s’être arrêté.
Cette fermeture désolante me rappelle un autre endroit mythique qui pourrit lentement dans une honteuse indifférence, rue du Faubourg Montmartre a Paris Le Palace haut lieu des nuits parisiennes crève lentement attendant un projet, une idée qui lui redonnerait vie mais c’est certainement trop demander aux pouvoirs publics que de s’y intéresser.
Voir la vidéo de la fermeture officielle du CBGB http://www.youtube.com/watch?v=Pba2ooXLlx8
01:10 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cbgb, new york
13/03/2007
Le Nombre 23 (Joel Schumacher 2007)
J'avais oublié, j'avais malheureusement oublié l'affligeante filmographie de Joël Schumacher (mis a part 'Phone games en 2003) j'avais oublié le dispensable et nauséabond 'Chute libre' (1993) ou les deux catastrophiques suites données aux épisodes 'Batman" oublié aussi le pitoyable 'droit de tuer '(1996)'ou bien encore le douteux "8 millimètres" (1999).
Fidèle donc a lui même le réalisateur livre ici un film totalement raté et d'une rare bêtise.
Le Nombre 23 censé traiter de l'obsession et de la paranoïa nous entraîne plutôt dans le n'importe quoi .
Le film démarre lentement et s'enlise rapidement avant de sombrer très vite.
Pour le spectateur piégé il ne reste plus qu’à tenter de s'accrocher à un scénario aussi invraisemblable que ridicule dans cette histoire rocambolesque ou malgré tout le talent d'un Jim Carrey on s'ennuie ferme.
Les séquences flash-back sont d'une laideur épouvantable, les comédiens autour de Jim Carrey sont approximatifs et l'ensemble est d'une lourdeur de plomb .
Le Nombre 23 qui essaie désespérément de lorgner du coté de films comme "Mémento" "La Septième porte "ou encore " Angel Heart " n'arrive jamais a intéresser le spectateur qui attend dans un demi coma cinématographique une fin qui le sortira d'une torpeur profonde.
01:10 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le nombre 23, jim carrey, joel schumacher
10/03/2007
Polnareff -Retour gagnant
D'abord une clameur et une ovation a la hauteur de l'attente et de l'importance de l'évenement puis une ombre derrière la scène et soudain les premiers accords de "la poupée qui fait non " répétés plusieurs fois puis le rideau qui se léve et le voici ENFIN ! Polnareff en chair et en os devant son public qui l'attend depuis 34 ans.
J'attendais et redoutais a la fois ces retrouvailles avec le plus talentueux de nos exilés ,des retrouvailles encore inespérées voici un an encore et il ne m’a fallu que quelques secondes pour être rassuré sur la voix , presque inchangée toujours parfaitement dosée, avec cette curieuse impression d'incroyable facilité.
Michel Polnareff se balade dans l'interprétation des tubes de sa carrière avec des moments d'émotion pure ("l'homme qui pleurait des larmes de verre"- redécouverte par un public médusé -" Marilou" - "Lettre a France" - avec aussi des classiques absolus revisités "Le bal des lazes" presque heavy metal -" je suis un homme" qui ouvre magnifiquement le concert "la Mouche ""Tout ,tout pour ma chérie " formidablement remis au goût du jour et aussi des surprises "y'a qu'un ch'veu sur la tête a Mathieu" ré orchestrée "western" qui enflamme Bercy ,un palais omnisport de Bercy transformé le temps d'un "On ira tous au paradis" en immense karaoké géant ou le public communie avec l’artiste et lui prouve toute sa fidélité et son respect .
Pas une seconde on ne peut supposer que Polnareff est parti si longtemps tant l'osmose avec son public est palpable. Un mot sur la scène carrément grandiose avec des jeux de lumiére de toute beauté qui s'harmonisent avec les titres des chansons.
Autour de Michel Polnareff des musiciens américains ultra professionnels (peut-être un poil trop rock par moments) et des choristes de grande classe, la classe au final c'est le mot définitif pour résumer tout ce que nous avons eu la chance d'admirer ce 7 Mars a Bercy pour le cinquième concert parisien (sur 10) de Polnareff . Un grand moment, un immense souvenir déjà.
17:55 Publié dans Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polnareff, bercy
08/03/2007
La Môme (Olivier Dahan - 2007)
Evidemment s'attaquer a un tel projet se révèle extrêmement courageux et plutôt culotté .
On aurait pu craindre au vu du projet téméraire qu'Olivier Dahan ne serait pas a la hauteur de ses ambitions .
En effet ce n'est pas avec "le petit Poucet " (2001) et encore moins davantage avec la suite inutile et grotesque des "rivieres pourpres " (2005) que Dahan pouvait inspirer confiance dans la réalisation d'un grand film . Pourtant Dahan semble avoir tellement mis de conviction dans son incroyable projet qu'il a réussit a nous bluffer et a faire de ' la môme ' un grand film chargé d'émotion et teinté d'humour , un film assez exceptionnel sur le destin non moins exceptionnel celui d'une petite chanteuse misérable des rues devenue un mythe planétaire absolu.
Pour incarner la Môme il semblerait que Dahan ait pensé immediatement a Marion Cotillard comédienne que l'on a pu voir chez Tim Burton (big fish ) ou chez Jean pierre Jeunet (un long dimanche de fiançailles) deux excellents films mais aussi dans des long-métrages beaucoup plus dispensables (la saga des 'Taxi' ou encore 'jeux d'enfants' de Yann samuel )
Quoiqu'il en soit ce choix est une bénédiction car l'actrice est tout simplement prodigieuse et obtient la , trés certainement le rôle de sa vie.
Il y aura forcement pour elle un avant et un après "La Môme." Son interprétation de Piaf est littéralement époustouflante dans chaque séquence du film , son travail de mimétisme et de play-back sur le jeu de scene et dans l'interprétation des chansons apporte une émotion et une intensité qui lui permet non pas de jouer mais de devenir véritablement la môme Piaf .
La distribution autour d'elle est d'une très grande qualité Gerard Depardieu (formidable en Louis Leplée le découvreur d'Edith) - Pascal Gregorry le manager fidèle Louis Barrier - Jean paul Rouve et Clotilde Coureau (les parents d'Edith) - Sylvie testud (Momone l'amie de toujours) ou encore Jean pierre Martins (musicien du groupe de rock Silmaris) qui campe un Marcel Cerdan plus vrai que nature).
Rajoutons les deux jeunes comediennes bouleversantes (Manon Chevalier et Pauline Burlet ) qui incarnent Edith enfant , un travail de maquillage phénoménal , une reconstitution soignée du Paris des années 30 , un montage en flash-back trés intelligent et evidemment un choix de chansons qui font partie de notre mémoire collective . Déja favori dans toutes les categories pour les prochains césars La Môme aura d'ici la été vu par des milliers de spectacteurs qui sortiront pour la plupart de leur scéance émus et enthousiastes .
A l'évidence le film de Dahan s'impose comme la belle surprise de ce début d'année 2007.
17:10 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la mome, edith piaf, marion cotillard
04/03/2007
Le monde selon Garp (Georges Roy Hill -1982)
j'avais conservé un souvenir mémorable du formidable roman de John Irving publié en 1978 et il est évident que les formidables destins croisés de la mére et du fils (Jenny Fields et Garp) faisait un sujet forcement intéréssant a adapter au grand écran. Si les comédiens sont formidables (Robin Williams trouve la un de ses meilleurs rôles et on découvre Glen Close dans l'un de ses premiers film important)
Cette adaptation manque toutefois un peu de rythme et cela est sans doute du a un réalisateur un peu frileux ,un peu trop académique . Non pas que Georges Roy Hill soit un metteur en scène de second ordre mais disons plutôt que sa réalisation reste plutôt plate et convenue.
Heureusement le scénario truffé d'idées et de personnages truculents parvient a faire du "Monde selon garp un film passionnant; de plus le film aborde avec justesse des thémes délicats ( l'absence du père - l' ambition de devenir écrivain , le féminisme , la fidélité )
Il convient aussi de mentionner l'incroyable prestation livré par John Lightow dans la peau d'un transsexuel ex -champion de football ,le comédien est tout simplement exceptionnel et bouleversant.
Si cette adaptation ne restitue pas toujours la magie du roman le film reste profondémént humain et poétique , c'est un film qui donne envie d'aimer la vie et qui donne envie d'aimer les gens. Une film qui fait du bien , une franche réussite.
19:45 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le monde selon garp, georges roy hill, john irving, robin williams, glen close
01/03/2007
Andy Warhol (1928-1987)
Il y a vingt ans tout juste que Andy Warhol est mort (le 22 février 1987) , adulé , glorifié , starifié mais aussi raillé de son vivant l'homme occupe désormais une place de choix parmi les artistes incontournables de notre siècle. Icône mondaine, dandy chic et pop star visionnaire Andy Warhol reste pourtant un personnage énigmatique totalement hors normes. J'ai eu envie a l'occasion du vingtième anniversaire de sa mort de lui rendre un petit hommage personnel.
Le monde est un supermarché ou tout est a vendre les objets, la peinture ; l'art et même la vie privée, c'est en appliquant ce concept révolutionnaire qu' Andy Warhol va devenir l'artiste absolu des temps nouveaux. Dans une société ou triomphe marchandises et publicité il va appliquer a la peinture les techniques de la reproduction et devenir ainsi LE peintre emblématique du mouvement pop art et l'un des artistes les plus célèbres de tout les temps. Artiste universel, artiste industriel, symbole de la réussite du rêve américain, tout en lui est singulier tout en lui est passionnant . Né Andrew Warhola le 28 septembre 1928 a Forest city en Pennsylvanie de parents tchèques émigrés le jeune Andy va des son jeune âge se démarquer de la plupart des enfants de son âge. Souvent alité car de santé précaire le jeune garçon va se passionner pour le monde des stars. Hollywoodle fascine et il s'invente au fond de son lit un monde imaginaire de paillettes et de strass. Le dessin va prendre une place prépondérante dans sa vie, il collectionne, colle, découpe, dessine et fait déjà preuve de prédispositions exceptionnelles.Toute sa vie il conservera et classera des quantités inouies de documents ,papiers ,photos , petits objets de toute nature ( qu'il archivera a partir de 1974 un jour dans des boites numérotés qu'il va baptiser "Time Capsules) " . Il a tout juste 21 ans lorsqu'il s'installe a New -York ou il travaille comme illustrateur pour magazines de mode et semble avoir une prédilection pour les chaussures et durant une dizaine d'années le jeune homme va devenir l'un des plus brillants illustrateurs new yorkais ,il a déjà changé "Andrew "en "Andy" et supprimé le A de son nom de famille et semble promis a une belle carrière dans le milieu de la mode. iI reste cependant très attaché a sa mère qui l'a rejoint des 1952 et qui habitera avec lui a toutes les adresses successives au cours des années. C'es également a cette periode qu'il adopte le port de la perruque grise et longue qui va devenir une partie de son identité au fil des ans ,il travaille toujours dans la mode mais parallèlement crée des modèles de papiers peints et de papiers d'emballage. Les premiers tableauxsont peints vers 1959 inspirés des personnages de bande dessinées (Popeye - Superman ) ;il se passionne pour le travail de jasper Johns de Roy Lichtenstein et de Robert Rauschenberg trois artistes de l'avant garde américaine et décide de peindre lui aussi d'après l'iconographie publicitaire et c'est l'apparition de la bouteille de Coca-cola et de la boite de soupe Campbell's. 1962 C'est l'explosion d'un nouveau courant dans la peinture moderne ,les galeries exposent des artistes qui ont pour nom Rosenquist , Oldenburg ,Lichtensteinet Warhol va s’en inspirer pour créer les séries des « Do it yourself « ( a faire soi même) des Timbres poste , des timbres épargne , des bouteilles de coca , des dollars ,des boites de soupes ;il travaille désormais d'après photo et adopte le procédé de l'écran de sérigraphie obtenu par clichage photographique C’est l’époque de la première série des Marylin . Il expose à la galerie Stableet participe à l'exposition « the New realists » a la galerie Sydney Kanis. Cette exposition va confirmer l'importance des nouvelles tendances qui s'opposent a l'expressionnisme abstrait . En 1963 Warhol expose en compagnie de Johns ,Rauschenberg , Lichtenstein au Solomon .Guggenheim Museum, c'est également une periode ou la mort semble prendre une place particulière dans son oeuvre.(séries des accidents , des suicides , des émeutes raciales , des armes a feux , des chaises electriques) Il rencontre un jeune etudiant poéte du nom de Gerard Malanga qui devient son assistant ensemble il vont travailler énormement stimulés par l'absortion d'amphetamines et multipliant notamment les séries inspirées des effigies de stars (Marlon Brando - Liz Taylor - Elvis Presley) .Bientôt Warholachete une caméra et passe a la réalisation avec un film totallement d'avant garde "Sleep" ou on voit en temps réel un comedien (John Giorno) en train de dormir le film dure plus de 8 h , comme en peinture Warhol s'attaquant au cinéma ne fait rien comme les autres et crée l'evenement et la polémique. Il fait la rencontre de Jonas Mekas Cinéaste visionnaire et directeur de la film maker ccoperative qui va devenir un solide appui pour Warhol dans le monde du cinéma. Toujours en 1963 Warhol s'installe dans un grand loft qu'il baptise la " Factory "et qui va devenir le centre nevralgique de toute la culture pop new yorkaise. Il entrepend la serie des "jackie Kennedy" et participe a l'exposition universelle de New-York avec "Most wanted men"une fameuse serie de panneaux représentant des photographies agrandies d'hommes recherchés par la police puis en Avril il presente a la Stable gallery les célebres "Brillo boxes"d'apres copies conformes de cartons d'emballage empilées comme dans un entrepot .cette exposition souléve scandales et polémiques mais Warhol devient un artiste incontournable .Il récidive au cinéma et tourne "Empire "un long plan sequence de 7 h représentant" l'Empire state building " et "Couch" un film ou l'on voit des personnages faire l'amour sur un divan . Parrallelement il expose a la celebre galerie Léo Castelli . En 1965 il fait jouer Mario Montez et Edie Sedgwickdans ses films , grace a lui ils vont devenir deux stars absolues du cinéma underground .Il réalise également la serie "Flowers" pour la galerie Ileana Sonnabend puis il rencontre Paul Morrisey qui va devenir son bras droit cinématographique . En octobre l'exposition présenté a Philadelphie par Warhol tourne a l'émeute ,la foule venu en masse voir le couple Warhol -Sedgwick se bouscule comme dans un concert de rock et des incidents se produisent. "Nous n'étions pas a l'exposition , Nous etions L'exposition " commentera l'artiste ravi .
Nous sommes en 1966 et Warholva rencontrer un groupe obscur des bas fonds new yorkais 'The velvet underground " mené par Lou Reed et John Cale . il va produire le groupe dans des différents lieux nocturnes de New york ou il fait conjuguer musique du velvetavec projections de ses films et effets de lumiére psychédéliques . Le groupe va devenir la coqueluche branché de new -york ,Warholleur associant une chanteuse -mannequin qui va devenir celebre sous le nom de Nico c'est lui qui permettra au Velvet underground d'enregistrer son mythique premier album "the velvet underground & Nico " appelé la plupart du temps l'album 'a la banane'Warhol dessinant pour l'occasion rien de moins que l'une des plus celebres pochettes de l'histoire de la musique Il organise aussi sa seconde exposition chez Castelliet propose la serie des "Vaches" présentée dans un décor de nuages argentés flottants.Concernant le cinéma il tourne ce qui sera son seul film accessible a tout public "Chelsea girls" qui met en scene les plus celebres travestis de la nuit new yorkaise qui on le sait exercent depuis longtemps sur Andy Warhol une véritable fascination . Les films suivants (" my hustler " - "bike boy " -" nude restaurant " reflétent quant a eux l'influence évidente de Morrissey. Iles tcontacté par des universités pour donner des conférences mais il se lasse trés vite et envoie des amis acteurs grimés en Andy warhol a sa place ; la supercherie dera découverte au bout de plusieurs mois et déclenchera un scandale . Warhol va tourner fin 67 un autre film qui sera matiére a polémique " Lonesome cow boys " parodie de western ou les cow boys sont tous gays et se draguent les uns les autres en parlant de choregraphie ,c'est a cette époque que la "Factory" déménage au 33 Union square. 1968 c'est Stockholm qui sera la première ville européenne a acceuillir une exposition warhol ;l'artiste y montre ses peintures les plus connus (fleurs , chaises electriques ,cartons de Brillo , series des "Marylin ") et dix de ses films. le 23 juin survient un drame assez inexplicable une jeune artiste Valerie Solanas membre du SCUM(society for cuting up men) penetre a la factory et tire a bout portant sur l'artiste .Warhol reste entre la vie et la mort plusieurs jours . gueri il aimera a exhiber ses cicatrices tel que l'immortalisera le photographe Richard Avedon En 1969 Il commence a publier 'Interview ' un mensuel consacré aux stars du cinéma ;les couvertures de ce magazine sont restées célebres ,il produit également "Flesh " le film de Morrissey . Le Whitney museum of american art lui consacre une grande rétrospective en 1971 puis c''st au tour de Paris de l'acceuillir au musée Galliera ou il montre sa série de toiles sur "Mao ".Il decide de travailler sur commandes et multiplie les portraits pour des gens fortunés (industreils , hommes politiques , stars du show -bizz ) et il travaille donc pour Gerald Ford , Willy Brandt ,ou encore Jimmy Carter .Il semble s'éloigner du milieu underground et evolue parmi la jet-set internationale ,son style semble changer et les monochromes lisses des années 60 s'aggrémentent dorénavant d'effets de matiére au pinceau un peu a la maniere d'un expressionniste . 1976 Warhol réalise les series "Skull" (crâne) que beaucoup consideront comme une veritable oeuvre de dimension politique (Warhol peignant un crane nous rappelant l'égalité du genre humain quant l'enveloppe a disparue) , "Hammer & Sickle" (faucille et marteau) ainsi que la serie des portraits des grands champions du monde sportif (Muhammad Ali - Pelé). Nouvelle polemique en 1978 avec la serie des "oxydations" oeuvres realisées avec de la peinture de cuivre sur laquelle l'auteur et ses assistants on turinés provoquant des réactions chimiques a la surface de la toile ,il subit tres certainement l'influence d'un autre artiste qui s'impose comme l'un des plus grands peintres de l'art contemporains 'jackson Pollock créateur des fameux 'Drippings ' noirs et blancs. A cette même période Warhol éxécute la série des "Shadows " qui donne a voir des ombres non identifiables puis enchaine avec la série "Retro - Versions" ou l'artiste reprend certains de ses thémes fétiches (Marylin -boites Campbell's -Chaises electriques) et les associe sur une meme toile. Au début des années 80 il publie POPism -the Warhol 60'stémoignage sur le phénomene pop a New-York ,il rencontre un artiste marginal , un peintre issu du milieu underground jean michel Basquiat et se lie d'amitié avec lui ,il réaliseront ensemble des peintures collectives que l'on découvrira lors de l'exposition Warhol -Basquiat Painting a la gaelrie Tony Schafrazi . Il s'intéréssera aussi de pres a la carriére d'un jeune taggeur qui va devenir un des plus grands artistes pop de la fin du siécle Keith Haring . Malade depuis son operation lié a la tentative d'assassinat ,il commence a souffrir enormement et réalise néammoins ses derniers autoportraits en 1986 . Il meurt a new york en 1987 des suites d'une operation de la vesicule billiaire.
Selection d'oeuvres d'Andy Warhol
Superman (1960)
Flowers (1968)
Mao (1973)
electric chair (1968)
Dollar (1962)
Marylin(1964)
Brillo boxes (1964)
pochette "the velvet underground & nico (1967)
Pochette "Love you live (The rolling stones 1973)
Cow (1966)
Jackies (1964)
Skull (1976)
Guns (1981)
Shoes (1955)
Elvis Presley (1963)
Pochette Sticky fingers (the rolling stones 1971)
Autoportrait (1966)
Autoportrait (1985)
Coca-Cola (1962)
Campbell soup (1962)
autoportrait (1986)
Suicide (1963)
Andy Warhol en quelques photos
Avec The velvet Underground (de gauche a droite Nico -Warhol - Moe Tucker - Lou Reed -Sterling Morisson -John Cale )
Andy Warhol et Jean Michel Basquiat Devant une toile commune
Andy Warhol par Richard Avedon
Exposition " The times capsules "A partir de 1974, Andy Warhol scelle et entreposant mensuellement les rebuts de sa vie quotidienne : documents divers,photos , courier , dessins , vêtements, etc. Près de 600 boîtes s’accumulent jusqu’à sa mort. Contrairement à la « Time Capsule» historique qui découle d’un choix d’éléments représentatifs, Warhol laisse en partie le hasard décider du contenu mis de côté. . Il est alors perçu par la critique comme l’emblème de l’artiste Pop dépourvu d’identité et assujetti aux demandes du marché de l’art. Rétrospectivement, les « Capsules» semblent se saisir de cette matière subjective que refoulent les œuvres. Outre quelques énoncés dans son journal, Warhol parle peu de ce corpus qui sera donc ignoré jusqu’à sa mort. Dans les années 1990, la fondation Warhol entreprend d’en dresser l’inventaire. Depuis, plusieurs chercheurs exploitent ce matériau désormais indexé aux divers catalogues raisonnés de l’artiste.
Warhol ,avec Gerard Malanga et Bob Dylan a la Factory
Andy Warhol et Edie Sedgwick
Andy Warhol et Keith Haring
02:40 Publié dans arts, cinéma, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : andy warhol, pop art
27/02/2007
La disparition de Richey James Edwards
Né en décembre 1967,guitariste rythmique et compositeur des "Manic street preachers " l'un des groupes les plus populaires du milieu des années 90 ,Richey James Edwards a disparu voici maintenant une douzaine d'années sans que la lumière définitive soit faite sur cette disparition. Il semble cependant probable au vu de la fragiolité psychologique du musicien que celui se soit suicidé mais le fait de n'avoir jamais retrouvé son corps laisse a penser qu'il est encore peut être vivant c'est ce que persistent a croire les autres membres du groupe qui n'ont jamais cessés de verser des royalties sur le compte bancaire du guitariste.
Les Manic street preachers sont un groupe formé autour de James dean Bradfield , Sean moore et Nicky Wire amis de lycée et originaires de Blackwool ,bientôt ils sont rejoint par un jeune guitariste du nom de Richey James Edwards . D''abord connus sous le nom de Betty Blue (hommage au film de jean jacques Beineix 37°2 ,le matin;il changent leur nom de scéne et débarquent a Londres ou ils obtiennent le succés des la parution de leur premier album "Generation Terrorists " en 1992 suivi en 1993 de " gold against the soul" ou deja le groupe se taille une solide réputation de groupe engagé politiquement .
Mais c'est le troisième album Holy Bible sorti en 1994 chez Epic qui va les projeter sous les feux de la rampe. Richey le guitariste des Manic street preachers, déjà ne va pas trés bien , dépressif , il ne cache pas son mal de vivre ,il boit énormément et s'automutile fréquemment ;les textes qu'il écrit pour le groupe reflétent évidemment ce mal -être permanent et malsaiN
Holy Bible se classe en tête des ventes et le groupe décroche le jackpot avec cet album qui les consacre comme l'un des groupes majeurs de la scène britannique. Tous semble alors sourire aux Manic street preachers mais le 1er fevrier 1995 a la veille d'une tournée Richey disparaît sans laisser de traçes alors qu'il était logé a l'Embassy hotel de Londres . On retrouvera sa voiture le 14 février prés du pont suspendu reliant Bristol (G.B) a Montmouthshire (pays de Galles)
Il sera considéré comme mort et malgré le choc de sa disparition qui semble selon toutes vraisemblances être un suicide , le groupe va continuer sans lui. Les Manic Street preachers sortent en 1996 un nouvel album "everything must go " qui contient cinq titres écrits (ou co-écrits) par Richey (dont le titre qui va devenir le plus succès 'single ' du groupe A design for life" ) .L'album obtient le très convoité Mercury Prize et les Manic street preachers remportent les titres de meilleur groupe et de meilleur album aux brit awards de 1996.
la suite de leur carrière sera malheureusement déclinante le groupe ayant semble t'il atteint ses limites artistiques et n'ayant pas pu (ou pas su) se renouveler. Il conserve néammoins une très grande tribu de fans qui restent trés attachés au souvenir de Richey
The manic street preachers : a design for life
10:00 Publié dans Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : richey james edwards, the manic street preachers, the holy bible, everything must go
25/02/2007
The Good ,The Bad & The Queen (2007)
Finalement de tous les projets parallèles a Blur réalisés par damon Albarn je dois avouer que 'the good ,the bad & the queen est celui qui m'aura le plus décu .Pourtant j'avais découvert l'album par le 'single' "herculean " ( a mon sens le meilleur titre ) et je pensais vraiment être a nouveau bluffé par cette collaboration entre Damon et des musiciens tous issus de groupes importants Paul Simonon (ex bassiste des légendaires Clash) , Simon Tong (ex guitariste de The Verve) et Tony Allen (ex batteur de Femi Kuti);mais malheureusement le disque de ce "super-groupe " tourne un peu en rond et ne décolle jamais vraiment ; les choeurs tendance fifties me laissent de marbre et les morceaux donnent parfois même l'impression de se ressembler quelque peu. je ne peux donc que constater l'évidence : j'écoute ce disque sans y prendre un réel plaisir. peut être m'attendais-je a beaucoup mieux surtout après Think thank (Blur) et Demon days(Gorillaz) , deux disques qui m'avaient totalement enchantés ; Qui sait ? en tout cas il est dejà certain en ce qui me conçerne que cet album ne restera pas parmi les grandes sensations musicales de ce début d'année 2007.
The good , the bad & the queen " herculean"
17:50 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the good the bad & the queen, damon albarn
07/02/2007
Toutes les filles s'appellent Patti
Ecoutez patti Smith : Rock'n roll nigger
On a la madone qu’on peut ou celle qu’on mérite et qu'on se choisit, pour moi Patti Smith sur la pochette de ‘Easter ‘ c’était comme une image pieuse, regard de braise, mine boudeuse , débardeur informe , et le bras relevé sur la touffe de poils sous les bras.
Autour de moi personne évidemment ne semblait se douter combien je la trouvais sexy ; je la revais soeur ou copine je la voulais près de moi en chair et en os.
A elle toute seule elle incarnait le versant féminin du rock’n roll .
Qui d'autre avant elle ? Janis et Tina sûrement et la Faithfull aussi .Suzi Quatro ? Peut-être bien.
Et qui d’autre après ? Debbie Harry, Courtney love pourquoi pas ? La Polly jean O.K !
Mais il a fallu attendre combien de temps. Yoko était trop moche, Nico trop belle et Bjork n’habite pas sur Terre.
Patti Smith ,elle, personnifiait le macadam, elle était l'âme de la rue , la diva des bas fonds new yorkais son idôle absolue était Rimbaud au point de venir habiter a Paris , rue campagne-première et de venir réciter des poèmes devant la Coupole , boulevard du Montparnasse
‘ Jésus die for somebody sins but not mine’ hurlait t’elle en intro de son hallucinante reprise du Gloria’ de Them et quel culot que de s’attaquer a une tour de babel rock’n roll en reprenant ‘my Génération’ des Who avec une rage qui failli lui coûter la vie lorsqu’elle chuta de cinq mètres de haut sur une scène de Floride un soir de 77.
De passage au centre Pompidou en 2002 elle choisit de réciter des textes plutôt que de chanter et se présenta a son public pieds nus sur la terre de ce Paris qu’elle aime tant.
‘ So you want to be a rock’n roll star comme tu l’as chanté Patti et toutes les chanteuses du monde peuvent bien s’agiter en vain Piaf chantant ‘l’homme a la moto’, Joplin chantant ‘Mercedez Benz ‘ a cappella Tracy Chapman surgit de nulle part pour chanter la révolution avec une guitare aussi grosse qu’elle ou toi Patti , ma grande sœur éternelle hurlant ‘rock’n roll nigger’ vous serez toujours cent fois plus authentiques ,mille fois plus rock’n roll que la plupart d'entre elle.
C’est la grâce , une chose magique et intense qui ne s’explique pas vraiment et qui vient du fond du cœur et de l’âme , c’est surement cela qu’on appelle ‘le feu sacré’.
02:40 Publié dans Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : patti smith, easter
Polnareff ,un retour trés attendu
Tout a débuté un soir comme un autre au journal télévisé de 20H sur TF1- présenté par Claire Chazal en Duplex de Los Angeles un homme aux cheveux longs se présente ce soir la 'De dos a la caméra A la demande de la présentatrice il se retourne et nous apparaît , visage lisse ; grosses lunettes a montures blanches , tignasse blonde tirée en arrière , musclé , bodybuildé l'image d'un esprit sain dans un corps sain.
On le reconnait pourtant immédiatement car c'est bel et bien lui ! Cet homme c'est Michel Polnareff notre exilé californien depuis tant et tant d'années artiste mythique mais capricieux qui aura cependant réussi a toujours rester présent dans le coeur des français.
'Que ceux qui ne m'aiment pas , que ceux qui n'aiment pas mes chansons ne viennent pas a Bercy du 2 au 11 Mars 2007 parce que j'y serai '
C'est donc ainsi par cette pirouette verbale cocasse que Michel Polnareff nous annonce officiellement son retour a la scène.
Absent depuis....33 ans il vient lui même suite a des rumeurs de plus en plus persistantes d'officialiser ce retour tant espéré et tant attendu par ses admirateurs
. Si le public a répondu en masse a cette annonce officielle d’une série de concert a Paris (40.000 tickets vendus en une seule journée et deux dates rajoutées a la hâte pour faire face a la demande on est en droit de se demander : Qu’attendre d’un retour de Michel Polnareff ?
Michel Polnareff tel un highlander de la musique moderne est resté incroyablement jeune il a pourtant 62 ans
Il est loin le troubadour bohème qui grattait sa guitare sur les marches du sacré cœur avant d’être repéré par et d’être engagé par la maison de disques AZ qui va lui offrir l’opportunité d’enregistrer a Londres le désormais mythique ‘la poupée qui fait non ‘ qui propulse instantanément son auteur dans les hautes sphères du succès.
Pour l’anecdote il faut souligner la présence a la guitare sur ce single historique de Jimmy Page bientôt canonisé guitar héro des seventies avec Led zeppelin
Polnareff fait de la Pop music et il ne sont pas bien nombreux dans ces années soixante ou la plupart des artistes se contentent de copier les modèles américains (avec plus ou moins de réussite), il a un regard nouveau sur la conception et l’élaboration de son art, il s’attache a la production ; au travail en studio et son perfectionnisme frôle l’obsession.
De l’autre côté de l’Atlantique on a déjà tendu l’oreille sur les chansons de ce chanteur français qui ne jure que par les Byrds ou les Zombies .
Le leader des beatniks Scott Mc kenzie immortel auteur de l’hymne hippie ‘San fransisco‘ (repris par notre Hallyday national) reprend ‘la poupée qui fait non ‘ et Sandie Shaw la petite chanteuse de ‘Puppet on a string’ reprend ‘love me please love me‘ une autre composition magique de Polnareff figurant sur son magnifique premier album.
Dans une France qui s’apprête a vivre une des grandes pages de son histoire avec les évènements de mai 68 , Polnareff livre encore des titres sublimes (Ame câline – le roi des fourmis ou encore le bal des laze et son influence Procol harum) Il ne semble pourtant pas encore se rendre compte de son poids dans l’industrie musicale puisque il écrit en même temps des titres plus que léger comme ‘y’a qu’un cheveu sur la tête a Mathieu comptine qui fera les beaux jours des feux de camps de tout les scouts de France et de Navarre.
A l'aube des années 70 La France découvre un Polnareff nouveau avec perruque frisée ,caché en permanence derrière de grosses lunettes blanches ;on le dit paranoiaque , homosexuel , marginal , obsédé ; Il collabore avec Jean Claude Vannier l’arrangeur du célèbre Melody Nelson de Serge Gainsbourg et les titres se suivent avec toujours la marque du talent ( dans la maison vide – je suis un homme- dans la maison vide , tout les bateaux, tout les oiseaux qui cachera en face B un titre pop de tout premier ordre ‘tout tout pour ma chérie ‘ .
Polnareff sans bien savoir pourquoi devient a cette époque un artiste fétiche de la jeunesse japonaise qui adore sa musique et ses textes Gérard Oury alors réalisateur incontournable du cinéma français lui demande en 1971 de composer la musique de ‘la folie des grandeurs puis un autre album suivra qui contiendra des chansons passées depuis a la postérité (Holidays – on ira tous au paradis – la mouche).Nous sommes en 1972 et bientôt éclate la fameuse affaire de l'affiche du concert de l'olympia ou le chanteur pose nu de dos, les fesses a l’air .
Tollé général et scandale énorme et 60.000 Frs d’amende a la clé , une fortune pour l’époque. Mais les ennuis ; les gros ennuis arrivent quelques mois plus tard, escroqué par son agent il doit 6 millions de Francs au fisc.
Le chanteur se réfugie aux Etats-Unis a New York d’abord , puis a Los Angeles, une nouvelle vie commence le mythe Polnareff est en route.
Pourtant le premier album réalisé aux états unis est un flop total ‘fame a la mode ‘ sorti en 1975 et chanté entièrement en anglais passe presque inaperçu , on dit Polnareff fini. Nous sommes en pleine vague disco et Polnareff va composer le thème de Lipstick réalisé par Lamont Johnson et si le film ne passe pas a la postérité, l’instrumental créé par Polnareff va toutefois faire danser dans toutes les discothèques de la planète
Malgré la distance , malgré les ennuis judiciaires des chansons continuent de traverser l’atlantique, Polnareff lui est interdit de séjour en France , bientôt arrive sur les ondes I love you because balade romantique de toute beauté, et surtout lettre a France qui va devenir l’une des plus grandes chansons de son répertoire paru sur un album en demi teinte au titre en clin d’œil coucou me revoilou! (1978).
En 1981 paraîtra "Bulles" un album qui va se vendre par milliers d’exemplaires et qui tranche définitivement avec le Polnareff mélodique notamment par l’utilisation massive de synthés (phénomène très en vogue a l’aube des années 80) ce disque est un véritable succès pour la maison de disque AZ qui vient de re-signer le chanteur a qui elle avait donné sa chance 15 ans plus tôt et Bulles 'va permettre a Polnareff de reconquérir le public français a qui il offre un inoubliable concert pour le réveillon 1981 sur TF1.
Les problèmes juridiques semblent résolus et on pense alors que le chanteur va revenir dans une France qui ne l’a pas oublié mais malgré de fréquents voyages pas de déménagements en vue pour notre exilé californien
L’album suivant sorti en 1985 sera Incognito disque résolument électronique en osmose avec les technologies du moment mais qui ne rencontrera pas le même succès que ‘Bulles ; il contient la chanson ‘la belle veut sa revanche ‘ écrite pour le film de Gérard Oury ‘la vengeance du serpent a plumes ‘ disque court (8 titres), peu inspiré il reste l’un des disques les plus dispensables dans la discographie de Polnareff .
Apres un silence de 3 ans un titre ‘good bye marilou envahit les ondes, sans aucune promo la chanson devient un tube énorme on y retrouve un Polnareff mélodieux et inspiré pourtant le chanteur est dans une période difficile de sa vie il a quitté les Etats-Unis et s'installe dans une petite commune de Seine & marne fontenay trevisy ou il se fond dans la population locale ,on le voit souvent au café du coin ou il a élu domicile ou dans une chambre d'hôte ou on peut le surprendre servant lui même a boire aux clients .
il prend le temps et réfléchit , déambule en survêtement et pour être tout a fait honnête se néglige un peu caché derrière une barbe d'ermite il se veut méconnaissable
Il attend surtout le feu vert pour enregistrer son nouvel album et bientôt il quitte son petit coin secret et emménage dans un palace parisien le Royal Monceau a Paris , il boit beaucoup et sombre dans une terrible dépression il vit reclus , entouré de gadgets électroniques comme un ermite a la fois en contact et totalement coupé du monde il restera 800 nuits dans la chambre 128 de ce palace ou il va enregistrer l’album Kama sutra(1990) le disque aux tendances erotico -porno n’est pas très bon mais il pourtant rencontrer pourtant un grand succès et forge la légende de son auteur
Polnareff décide de se faire opérer de la terrible myopie qui le rend quasiment aveugle et profite de ce long retour en France pour le faire en octobre 1994, l’opération sera une réussite et le chanteur retrouve une vue presque normale.
Mais l’Amérique lui manque et il repart et s’installe a Los Angeles au peninsula hotel ou il recrée un univers identique a celui du royal Monceau.
C’est la qu’il va préparer son retour à la scène et il va se produire le 27 septembre 1995 au mythique Roxy sur Sunset Boulevard profitant de l’occasion pour enregistrer un live mémorable.
Depuis c’est le silence total ,Polnareff brouille les pistes , il apparait sur quelques rares photos avec un look totalement look extravagant , donne une interview exclusive et hallucinante au magazine 'les inrockuptibles ' en 1997 , écrit ses mémoires avec l'aide de Philippe Manoeuvre ,on raconte qu'il s'est forgé un corps d'athlète par une pratique intense de la culture physique mais il garde le contact avec ses fans sur son site Internet particulièrement élaboré.
Son retour aujourd'hui est un pari immense qui répond a une attente constante du public pour qui Polnareff reste un artiste incontournable et hors du commun. Avec ce come-back inespéré en Mars prochain Polnareff brisera lui même le mythe qu'il a entretenu tout au long de ses années d'exil et la série de concerts annoncée a Bercy constitue a l'évidence l'évènement musical de l'année 2007.Il n'est plus reparu sur une scène française depuis 1972 ,son public concentré sur trois générations sera au rendez vous et lui fera confiance pour nous étonner comme il a toujours su le faire , c'est la raison pour laquelle nous l'attendons avec impatience.
01:40 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polnareff, bercy
04/02/2007
Help
Acheté cet apres midi sur un stand du marché aux puces de Montreuil un CD a la pochette bigarrée sans indication aucune sur le(les) artiste(s) le disque s'appele Help et aprés recherches il s'avère que cet album est un disque de charité enregistré en 1995 pour le label Go disc records.
Sensibilisés par le drame de la guerre en Bosnie des artistes britanniques et irlandais décident de sortir un album baptisé Help dont les ventes furent reversées aux aides humanitaires pour l'enfance .
Chaque artiste proposa donc un titre inédit et on retrouve des pointures de la scène anglaise (Oasis - Stones Roses -Radiohead - Blur) mais également des artistes de la scène trip-hop (Massive attack - Portishead )Concernant son contenu il y a du bon , du moins bon mais aussi du dispensable ,soulignons la magnifique cover proposée par Sinéad O'connor du 'ode to Billy Joe' de Bobby Gentry et celle de 'Shipbuilding' de Elvis Costello par Suede. oasis ne se foule pas trop avec un fade Away plutôt miévre , même constat concernant les Stones roses (love spread) tout comme Portishead (mourning ear)
quant a Radiohead pas encore a l'époque sur le toit du monde musical la bande de thom Yorke proposait un titre (Lucky) qu'il integreront plus tard sur le mythique OK Computer.
Les Manic street preachers n' offrent qu'une reprise convenue d'un standard de la folk country (raindrops keep falling on my head) ' .
Côté déceptions Blur ( Eine klein lift music) ou le duo Salad -Terry Hall qui ne se foule pas trop avec une version un peu cul-cul de 'dream a little dream. Enfin , Un super groupe baptisé pour l'occasion the smokin' Mojo filters formé de Noel Gallagher -Paul Weller -Steve Cradock qui sous la surveillance bienveillante de Paul Mc Cartney conclut ce disque en massacrant joyeusement dans la joie et la bonne humeur le Come together des Beatles.
Sinead O Connor - ode to billie joe
21:30 Publié dans Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : help
23/01/2007
Truands ( Frédéric Schoendorffer 2006)
Honnêtement que penser de ce film ? Mais encore faudrait t'il parler ici de cinéma ? car Truands c'est tout sauf du cinéma , un ersatz de polar , un navet monumental dans lequel Philippe Caubère se couvre de ridicule en interprétant Claude Corti le caïd de ce film nauséabond (il essaie tout le film de jouer le méchant a la Christopher Walken grimaçant , les sourcils froncés mais là ou un comédien de la dimension de Walken donne le frisson Caubère lui donne plutôt envie .....de rire et je pense qu'il risque de traîner longtemps comme un boulet cette performance pathétique.
Pas un acteur , pas une scène ,pas deux lignes de dialogues pour sauver ce film misogyne et d'un voyeurisme malsain d'un naufrage total car tout ici n'est que clichés et lieux communs .Je reste médusé devant tant de violence bête et méchante face a ce film qui cherche davantage a choquer qu'a effrayer au travers de scènes bien plus toc que chocs (la perceuse ,les yeux arrachés a mains nus ,la sodomisation a la batte de base-ball ).
Même Benoît Magimel en truand ténébreux qui s'interroge sur sa condition ne convainc pas mais pouvait il tirer quelque chose d'un film sans scénario et a la réalisation inexistante ?.
Frédéric Schoendoerffer (qui se croit même obligé de rendre hommage a son père a travers un scène ou Magimel visionne la 317 ème section réalisé par son père Pierre en 1965) nous a sûrement pondu LE NAVET de l'année voire de la décennie car même un film raté comme le Transporteur est un chef d'oeuvre comparé a Truands.
Langage ordurier , allusions graveleuses que l'on ne oserait même pas dans une production Marc Dorcel il n'y a vraiment rien a sauver .
La fin ridicule (comme l'ensemble du film) fait craindre le pire (est ce possible?) car au vu du final un Truands 2 semble probable. Ce sera bien évidemment sans moi.car finalement les véritables truands ici sont le producteur et le metteur en scène de ce film qui approche le degré cinématographique zéro .
01:20 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : truands, benoit magimel, schoendorffer, philippe caubère
21/01/2007
keith Moon le batteur fou et génial des Who
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Un jour qu’il séjournait incognito dans un petit hôtel de Los Angeles keith Moon écoutait a fond dans sa chambre rien d’autre qu’une cassette des Who , le Volume était au maximum et les murs en tremblaient .
Rapidement le gérant vint le trouver furieux lui ordonnant de stopper ce vacarme
-« J’écoute de la musique ‘ répondit Keith
-« De la musique ? Du bruit ! Vous voulez dire ? répliqua le gérant
Keith Moon tranquillement stoppa la musique et le silence revint dans l’hôtel.
Quelques minutes plus tard une explosion terrible retentit et la porte d’entrée de l’établissement vola en éclats ,terrorisé le gérant se précipita affolé dans le hall pour y trouver un Keith Moon hilare qui lui dit aussitôt –
Ce que vous venez d’entendre Monsieur ça c’est du bruit ‘ par contre ce que vous entendiez tout a l’heure c’était les Who vous saisissez la différence maintenant .
le batteur des Who venait simplement de faire exploser la porte d'entrée de l'hotel grâce aux explosifs qu'il emportait toujours avec lui adorant les manipuler quand l'envie lui en prenait
Cette anecdote totalement véridique résume a elle seule la folie qui habitait Keith Moon le batteur des Who, personnage totalement incontrôlable et musicien exceptionnel qui avez néanmoins choisi de brûler sa vie par les deux bouts et de vivre vite et dangereusement faisant d’un mode de vie rock n’ roll son quotidien.
Toujours a propos de son gout pour les explosions il faut de souvenir aussi d'une prestation TV en septembre 67 ou il introduisit dans sa batterie un explosif si puissant qu'il sera bléssé aux jambes lors de la détonation ,le guitariste pete Towshend aura l'ouie endommagée et les cheveux brulés ,la comédienne bette Davis presente sur le plateau s'évanouira dans les bras de Mickey Rooney pour le plus grand plaisir d'un Keith Moon encore une fois mort de rire
Personnage complètement givré mais pas toujours drôle j’en veux pour exemple cette mascarade sinistre ou il débarqua a l’aéroport de Los Angeles déguisé en maréchal Rommel (il renouvellera cette farce idiote a Londres quelques mois après).
Keith Moon surnommé Moon the loon (Moon le taré) avait un faible pour les voitures et véhicules en tout genre qu’il collectionnait aussi facilement qu’il lesdétruisait.(il possédait son propre aéroglisseur dont l’utilité reste sûrement a prouver encore aujourd’hui.
Pour lui dévaster une chambre d'hôtel ou jeter une voiture dans une piscine,(une Rolls-Royce de préférence ) étaient des actes purement rock’n roll,
La légende veut aussi que ce soit lui qui trouva le nom du groupe que voulait former Jimmy Page et Roberts Plant en écoutant leurs démos il s’écria c’est la musique d’un groupe qui va s’écraser comme un zeppelin de plomb (la suite prouva qu’il se trompait lourdement)
Son inconscience coûta la vie a son chauffeur Neil Holand qu’il écrasa en faisant marche arrière précipitamment voulant échapper a une horde de fans déchaînés a l’entrée d’une discothèque dans le Hertfordshire.
Keith Moon immense batteur totalement irresponsable avait depuis longtemps perdu tout sens des réalités tant sa consommation quotidienne de drogues et d’alcool lui faisait faire tout et n’importe quoi
Ces anecdotes d’une époque ou les stars du rock mettaient largement en pratique " sexe –drugs & rock’n roll "ne doivent pas faire oublier le talent inouï de Keith que l’on peut sans aucun doute considérer comme l’un des plus grands batteurs de l’histoire du rock.
A l’image de son groupe les Who qui cultivaient un goût pour la démesure et le sacage systématique du matériel il avait fait de sa propre vie un chaos et une confusion qui le menèrent droit a une mort certaine tant les excès de ce génial musicien relevait de l’auto -destruction
Moon the Loon avait choisi de vivre vite a défaut de vivre longtemps il est mort dans son sommeil a 32 ans le 7 juillet 1978 vraisemblablement d’une overdose due aux médicaments qu’il prenait pour luttait contre l’alcoolisme
22:38 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : keith moon, the who;
17/01/2007
L'Acétate du Velvet Underground
02:25 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : acétate, velvet underground, ebay
16/01/2007
Les Infiltrés (Martin Scorsese 2006)
On aborde pas le nouveau long-métrage d'un réalisateur de la trempe de Scorsese comme si il s'agissait d'un quelconque metteur en scène , n'oublions pas que l'homme nous a dejà livré des chefs d'oeuvres absolus (les affranchis - Casino - Taxi driver - Raging bull ou a un degré moindre gangs of new York ,c'est pourquoi on est en droit d'attendre quelque chose de grandiose surtout lorsque le sujet traité reste celui dans lequel le réalisateur excelle a savoir le film de gangsters . Malheureusement je dois avouer que cette fois Scorsese m'a décu non pas que les infiltrés soit un mauvais film loin de la mais je n'ai pas été séduit par ce film et ce pour diverses raisons .
En premier lieu j'ai trouvé le film long et embrouillé (surtout la premiere heure ) de plus , le scénario evidemment extrémement violent utilise plus souvent une forme de violence souvent gratuite ,les roles de policiers sont caricaturaux et parfois grotesques (il passent au moins autant de temps a se battre entre eux qu'a traquer les véritables truands) ;le langage ordurier est assez déplaçé et ne s'imposait pas vraiment , le role du 'méchant ' tenu par un Jack Nicholson qui en fait des tonnes (on croirait retrouver le Joker par moments) est peu crédible et frise le ridicule ; le seul personnage féminin ,celui de la psychologue interprété par vera Farmiga est bâclé.
la fin du film semble également expédiée a la va vite et peut laisser le spectateur perplexe , enfin Matt Damon ne m'a pas trop convaincu dans son rôle a double facettes et au final il reste une heure (la seconde) très réussie (mis a part les 15 dernieres minutes) et palpitante et surtout un Leonardo Di Caprio carrément époustouflant
irradiant chacune de ses scènes d'un charisme et d'une présence l'acteur prouve une fois encore combien il a su evoluer malgré les étiquettes persistantes qu'on continue de lui coller.
Les infiltrés est un remake d'un film policier asiatique assez récent (infernal affairs réalisé en 2004 par Andrew Lau ) curieuse idée de faire un remake d'un film sorti il y a a peine deux ans et si Scorsese avait plutot réussi son précédent remake 'les nerfs a vif en 1992 il est cette fois moins inspiré .
Les infiltrés reste cependant un polar qui se laisse regarder avec plaisir mais qui ne s'inscrira pas parmi les plus brillantes reussites de son réalisateur.
16:55 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : martin scorsese, di caprio, matt damon, jack nicholson