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23/01/2007

Truands ( Frédéric Schoendorffer 2006)

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Honnêtement que penser de ce film ? Mais encore faudrait t'il parler ici  de cinéma ? car Truands c'est tout sauf du cinéma , un ersatz de polar , un navet monumental  dans lequel Philippe Caubère se couvre de ridicule en interprétant Claude Corti le caïd de ce film nauséabond (il essaie tout le film de jouer le méchant a la Christopher Walken grimaçant , les sourcils froncés mais là ou un comédien  de la dimension de Walken donne le frisson Caubère lui donne plutôt envie .....de rire et je pense qu'il  risque de traîner longtemps comme un boulet cette performance pathétique.

Pas un acteur , pas une scène ,pas deux lignes de dialogues pour sauver ce film  misogyne et d'un voyeurisme malsain  d'un naufrage total car tout ici  n'est que clichés et lieux communs .Je reste médusé  devant tant  de violence bête et méchante face a ce film qui cherche davantage  a choquer qu'a effrayer au travers de scènes bien plus toc que chocs (la perceuse ,les yeux arrachés a mains nus ,la sodomisation a la batte de base-ball ).

Même Benoît Magimel en truand ténébreux qui s'interroge sur sa condition ne convainc pas  mais pouvait il tirer quelque chose d'un film sans scénario et a la réalisation inexistante ?.

Frédéric Schoendoerffer (qui se croit  même obligé de rendre hommage a son père a travers un scène ou Magimel visionne la 317 ème section réalisé par son père Pierre en 1965) nous a sûrement pondu LE NAVET de l'année voire de la décennie  car même un  film  raté comme le Transporteur  est un chef d'oeuvre comparé a Truands.

Langage ordurier  , allusions graveleuses que l'on ne oserait  même pas dans une production  Marc Dorcel il n'y a vraiment rien a sauver .

La fin ridicule (comme l'ensemble du film)  fait craindre le pire (est ce possible?) car au vu du final un Truands 2 semble probable. Ce sera bien évidemment sans moi.car finalement les véritables truands  ici sont le producteur et le metteur en scène de ce film qui approche le degré cinématographique zéro .

 
 

24/12/2006

Moliere (Ariane Mnouchkine 1978)

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Evidemment il faut se mettre en condition pour s'attaquer a cette longue fresque cinématographique de près de quatre et demie. Divisée en 2 parties bien distinctes elle nous raconte le parcours de Jean Baptiste Poquelin dit MOLIERE depuis son enfance jusqu'a sa mort en 1673.

le rôle délicat du célèbre artiste est joué par Philippe Caubère qui se révèle éblouissant ;il habite son personnage avec une force et une intensité exceptionnelle ,il est tout a fait convaincant dans ce rôle difficile et sa performance rappelle souvent le jeu du regretté Patrick Dewaere. Autour de lui des comédiens essentiellement venus du monde du théatre et peu connus du monde du cinéma (on reconnaîtra cependant Roger Planchon dans le rôle de Colbert et Daniel Mesguisch (dans celui de Philippe d'Orléans).

La reconstitution historique a la fois du vieux Paris ,et de la cour royale sont de toutes beauté  et le soin apportés tant au costumes qu'aux décors  font de Molière un film a la fois culturel et historique . On peut toutefois lui reprocher certaines longueurs (beaucoup de temps consacré a l'affaire Tartuffe puis un saut dans le temps un peu rapide pour aboutir au Malade imaginaire et la mort de Molière (filmée comme un chemin de croix).

On ne peut que  déplorer qu' Ariane Mnouchkine ait zappé certaines périodes clés de l'oeuvre de Molière (l'avare - le bourgeois gentilhomme ) mais dans son ensemble le film est d'une grande qualité et il  bénéficie d'une interprétation talentueuse et irréprochable.