27/01/2008
Celebrity (Woody Allen 1999)
Celebrity est un film a la fois formidable et agaçant. Formidable car Woody Allen , comme a son habitude filme sublimement sa ville de New York (noir et blanc lumineux) , les dialogues sont drôles ;les répliques font mouche et les comédiens sont excellents ,(mention spéciale a Judy Davis a Leonardo di Caprio qui joue une star de cinéma décadente , et a Wynoma Rider qui est absolument craquante .
Agaçant car si les acteurs cités précédemment sont épatants les choses se gâtent avec Mélanie Griffith peu a l'aise en bimbo , avec Joe Mantegna un peu terne et surtout avec Kenneth Brannagh dont la tâche est lourde, car cela ne fait aucun doute , le personnage de Lee Simons est un masque , une façade transparente derrière laquelle se cache Woody Allen lui même .
Ce double jeu évident est quelque peu frustrant non pas que Brannagh soit mauvais acteur ! c'est juste que le fantôme de Woody plane tellement au dessus de son personnage qu'il en étouffe le pauvre Brannagh .
Mis a part le choix curieux du réalisateur de ne pas interpréter ce rôle ,tout le reste est ici savoureux ,Celebrity se pose en auto critique cinglante et aiguisée d'un milieu que Woody ne connait que trop bien . En caricaturant les travers de ce monde déconnecté de toute réalité Woody Allen flingue tous azimuts le star-system et tire a boulets rouges sur une micro société dont son film nous montre les cotés pervers ,parfois attrayants souvent ridicules.
Celebrity est un film d'une irrésistible drôlerie ,comme d'habitude chez Woody Allen les comédiens s'en donnent a coeur joie et certaines scènes sont absolument hilarantes , tout particulièrement celles avec judy Davis absolument géniale dans tous les registres et qui illumine ce film de son talent .
22:55 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : celebrity, woody allen, leonardo di caprio, judy davis
1+1= 1
Le Lennon chevelu, barbu en costard blanc, baskets et lunettes rondes maigre comme un clou m’a toujours fasciné.
Sur ce cliché il est avec Yoko que tout le monde (ou presque ) détestait car , cordialement accusée et rendue responsable de la séparation de la bande des quatre de Liverpool. (Rien que ça!)
Pourtant Yoko Ono surgie tout droit de l’underground new-yorkais n’en avait rien a battre des Beatles mais une chose est certaine elle aimait John et John l’aimait.
Il suffit juste de les regarder ensemble dans les documents filmés de l’époque, (le live a Toronto en 69, le Bed-in de Montréal, les séances d’enregistrements a new york) pour constater que leur amour fusionnel traverse l'écran et ne fait aucun doute
Quel couple magnifique il formait tout les deux ,un couple attachant hors des modes , hors du temps et des convenances; il fallait oser la pochette unfinished music N°1 – two virgins à poil tous les deux recto et verso s’il vous plaît, oui ! il fallait oser les braillements et cris gutturaux de ce premier album commun que la censure obligea à sortir dans une enveloppe de papier kraft un objet sonore qui se démarque de tout ce qu'avait bien pu proposer Lennon depuis le debut des sixties.
Avec Yoko a ses cotés on a bien compris que Lennon a lé désir de couper le cordon avec les trois autres , une page est désormais tourné et certaines paroles de chansons l'illustre sans ambiguité aucune.
‘I don’t believe in the Beatles ‘
‘I don’t believe in Kennedy’
‘I don’t believe in Buddha’
‘I don’t believe in Jesus’
‘I just believe in me ‘
‘Yoko and me ‘
1+1 = 1
Mais doucement et sûrement alors que déjà arrive le second album unfinished music N° 2-life with the lions un disque pourtant tout aussi inaudible que le premier, tout doucement l’héroïne mange le couple de l’intérieur et commençe a dicter sa triste loi
1+1=1
Ca y est John et Yoko se marient a Gibraltar, nous sommes en mars et paraît le troisième album the wedding album’ avec photo du gâteau de mariage a l’intérieur.
le couple est sur un nuage même si musicalement on attend toujours un album enfin reconnu car il faut bien avouer que" the wedding album "est plutôt moyen.
Engagés dans la dénonciation et la condamnation de la guerre du Viêt-Nam John et Yoko vont enregistrer un 45 t qui va devenir l’hymne absolu de la contestation Ce sera "Give peace a chance" une curiosité bricolée dans une chambre d’hôtel de Toronto et créditée sous le nom du Plastic Ono band.
Quelques jours plus tard John annonce officiellement qu’il quitte les Beatles, définitivement, ironie suprême car a la même période The Balad of John and Yoko devient le 17ème N° 1 des Beatles dans les Charts (pochette du single avec les 4 et Yoko)
Puis viendront ‘Cold Turkey ‘ (écrite par John pour le groupe mais refusé par Paul) ‘ Instant karma , Jealous Guy , Power to the People et le premier album du Plastic Ono band sobrement appelé John Lennon & the plastic Ono band puis le monde découvrira un titre qui va devenir mythique Imagine qui sera LA chanson qui fera entrer Lennon au panthéon des grands compositeurs modernes
Imagine LA chanson ultime sur la paix
you may say I’m a dreamer
But I’m not the only one
I hope someday you’ll join us
and the world will be as one
Ensuite arrivera l’album sous-estimé Rock’n roll composé de reprises des standards de rock qu’adorait John (avec au passage une pochette sublime ou l'on voit John adossé au mur de briques , un perfecto de cuir noir sur le dos)
De 75 a 80 John Lennon se retire de la vie publique entretenant un mystère autour de lui , son retour en 80 crée l’événement avec l’album Double Fantasy et les singles Just like starting over et Woman
John et Yoko bonheur retrouvé 1+1 = toujours 1
Le costard blanc, maigre comme un clou , lunettes rondes et baskets plates je me souviens de John et de sa silhouette longiligne dans le film-hommage Imagine et je le revois marcher autour du lac tenant Yoko d’une main et Sean, leur fils né en 1977 de l’autre.
1+1= 3
8 Decembre 1980 j 'ai 19 ans et le monde entier va encaisser le choc , le Dakota hôtel , David Chapman, l’autographe et l’attrape cœur de JD Salinger sous le bras du tueur et au bout du compte la mort a deux pas de central park
En nous quittant, en me quittant j’eu l’impression de perdre comme un grand frère lointain mais pourtant si proche de moi.
John est mort et cette fois c’est terriblement vrai, pas de farce médiatique à la Paul is dead et de mystères a découvrir ou de vérités masquéés (pochette d’Abbey road).
Dans les radios du monde entier on entendra les jours suivants les aveux de l’amour éternel de Yoko
Please let me explain
I never mean to cause you sorrow or pain
So let me tell you for again and again
I love you now and forever
1 – 1 = 2
John Lennon - woman
19:20 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : yoko ono, john lennon
Histoire d'une photo Joan et Bob (28 aout 1963)
Bob Dylan -the times they are A changin'
Sur la photo ci dessus Joan Baez et Bob Dylan ont tout les deux 22 ans .
Cette photo fut prise lors d'une journée historique pour les Etats-Unis d'Amérique le 28 aout 1963 a Washington , a savoir la fameuse marche des droits civiques organisée par le syndicaliste noir Philip Randolph qui rassembla 250.000 citoyens américains .Cette journée qui entra dans l'histoire a jamais fut celle du célèbre discours de Martin Luther King ' I have a dream' prononcée sur les marches du Lincoln mémorial .La date qui n 'a pas été choisie au hasard honore les cents ans de l'abolition de l'esclavage par Abraham Lincoln En cette fin du mois d'août 63 Le pasteur a encore quelques années a vivre et J.F.Kennedy quelques semaines a peine , l' heure est encore aux messages d'espoir et de paix mais l'assassinat du président le 22 Novembre de cette même année 1963 va créer un electro- choc et précipiter l'Amérique dans la confusion. A l'heure de cette photo Dylan est encore un 'pied tendre' dans le monde de la musique et même si il a déjà composé quelques chefs 'd'oeuvre qui vont s'imposer comme des standards il n'a pas encore acquis la dimension qui va pourtant devenir la sienne assez rapidement . Son deuxième album ' the Freewheeling' Bob Dylan ' est sorti a la fin du mois de mai et l'onde de choc que va provoquer cet enregistrement ne s'est pas encore tout a fait ressentir.
Joan Baez de son coté est déjà une icône folk propulsée par les ventes (plus d'un million d'exemplaires) de son premier album éponyme "Joan baez"(1960) , un disque de chansons traditionnelles enregistré alors qu'elle n'a que 19 ans. Il se sont déjà rencontrés très rapidement en 1962 au célèbre Gerdes club de New-York mais il se sont a peine parlés tant le fossé de la notoriété est important entre cette artiste qui explose et le jeune génie qui va bientôt éblouir la planète. La véritable rencontre n'aura pas lieu a new York mais a Boston au club 47 le 21 avril 1963, ce soir la Dylan joue de l'harmonica et accompagne Ramblin ' jack Elliott , Baez qui a chanté a Boston la veille entre dans la salle,l'histoire est en marche
Comme souvent après le concert , les musiciens se retrouvent , ce soir cela se passe chez la propriétaire du club Dylan bien évidemment est présent Joan aussi ,mais Dylan ne semble pas intéréssé par la jeune chanteuse dont le coté sérieux l'impressionne très certainement il en profite plutôt pour essayer de lui proposer une de ses compositions , la chanson 'with god on our side' un portrait caustique de l'Amérique qui semble être écrit sur mesure pour Baez ,elle qui ne s'est pas encore lancée dans ce que l'on va appeler bientôt le 'protest-song' . En découvrant les paroles de cette chanson qui s'inscrit parfaitement dans le contexte de son époque , Baez prend instantanément conscience du talent évident du jeune artiste qui l'aborde fièrement. Dylanlui chante une seconde chanson le sublime ' masters of war' " puis il frappe un coup , un grand coup il lui propose l'exclusivité d'entendre 'The times they are a changin" une composition inédite ,une chanson que personne a ce jour n'a encore entendue. C est un titre que Dylan a choisi pour ouvrir son troisième album a paraître prochainement et dire que la chanson est historique serait un mot bien faible car cette chanson va s'installer pour toujours dans la mémoire collective .
Trois semaines plus tard Dylan doit se rendre au festival de Montereysur la cote Ouest une region ou Dylan est (encore) quasiment inconnu et ou il ne suscite a peine que de la grande curiosité, dans le journal local on le présente comme le james Dean du folk . A l'affiche du festival ce 17 mai 1963 il y a parmi les têtes d'affiches le groupe Peter Paul & Mary une formation qui a permis a Dylan de se faire vraiment connaître quand le trio a repris 'Blowin in the wind' l'une des plus grandes chansons du répertoire dylanien
Quand Dylan monte sur scène il semble ne susciter auprès du public qu'un intérêt limité il chante 'masters of war ' dans une indifférence presque totale alors Joan Baez excédée par le mépris affiché par la foule monte sur la scène a son tour et s'adresse a l'auditoire en prononçant un seul mot "Écoutez ! " . La réaction est immédiate car si le public ne connaît pas Dylan en revanche il connaît parfaitement Joan ; alors le silence se fait et les deux artistes chantent ensemble "with God on our side ' . Ce jour la 20.000 personnes retiendront le nom de Bob Dylan et c'est a Joan Baez que Dylan le devra .
Le lendemain ils passent la journée ensemble et repartent toujours ensemble dans la Jaguar de Joan pour Carmel et c'est pendant ce week end improvisé que Dylan va montrer a Joan les mécanismes de sa musique et de ses textes ,pour Joan Baez ce sera une révélation , elle écrira a sa soeur Mimi ' j'ai découvert un génie!"
L'histoire d'amour est née (elle durera deux ans) et si elle leur appartient nous garderons quant a nous les fruits de cette collaboration artistique entre deux jeunes gens faits pour se rencontrer pour partager et pour échanger . Entre celle que le magazine 'Time' va surnommer 'la vierge Marie ' du folk et Dylan qui va changer la face du monde de la musique moderne une page d'histoire est écrite a tout jamais dans une époque ou l'on croyait encore que les chansons pouvaient changer le monde.
19:15 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bob dylan, joan baez
23/01/2008
Ombres et brouillard ( Woody Allen -1992)
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Réalisé entre 'Alice " et " Maris et femmes " "Ombres et brouillard "est un film totalement différent du style de cinéma proposé habituellement par Woody Allen.
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ici pas d'ambiance urbaine survolté l'action se situe dans un improbable pays de l'est , le personnage principal Kleimann ( Woody Allen carrément génial !!!!) est réveillé en pleine nuit par une inquiétante milice qui lui ordonne de participer a une traque pour mettre fin aux agissements d'un cruel étrangleur.
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le pauvre Kleinman terrorisé se lance dans une nuit épaisse et glauque pour une mission dont il ignore tout , est il chasseur ? est il gibier? nul ne le sait ,Une chose est sure la nuit devient de plus en plus noire ,le brouillard de plus en plus épais .
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Si l'ombre de Kafka( kleinman se posant en référence évidente a Joseph K le héros de Kafka) plane sur ce film on peut également y déceler un hommage a peine masqué au cinéma expressionniste allemand , on pensera volontiers a Lang (M le Maudit) ou a Murnau (Nosferatu) . Dans sa lugubre déambulation Kleinman va croiser des personnages atypiques et cocasses , une avaleuse de sabre romantique (Mia Farrow comme toujours impeccable chez Allen) , une trapéziste nymphomane (Madonna), un clown Un peu paumé et lourdaud (John malkovitch ) , des prostituées libérées ( Jodie Foster , Kathy Bates , Lily Tomlin) un médecin légiste un peu cinglé (Donald Pleasence) , un riche étudiant (Johns Cusack) Un vieux magicien (Kenneth Mars).Tous ces personnages vont donner au film une ambiance et un climat indéfinissable et unique.
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Woody Allen qui certes n'a pas choisi la facilité a tourné ce film déroutant dans un noir et blanc crépusculaire et granuleux et a illustré son film par la musique de Kurt Weill . même si a l'évidence "ombres et brouillard" en laissera plus d'un perplexe il faut faire l'effort de pénétrer cet univers étrange ou se mêle adroitement l'absurde et l'angoisse ,la poésie et 'l' humour noir. Les comédiens sont tous excellents ( Woody Allen en couard pleurnichard nous rapelle ici qu'il est un acteur inoui ) et Les répliques drôles (qui n'arrivent jamais la ou on les attend ) font mouches . De plus la dimension quasi surnaturelle de ce film permet même a son auteur de nous proposer une fin adroite en véritable tour de passe - passe . si 'Ombres et brouillard" est un film a part dans la longue filmographie de Woody Allen il constitue en ce qui me concerne une excellente surprise.
00:50 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ombres et brouillard, woody allen
21/01/2008
Odette Toulemonde (Eric Emmanuel Schmitt-2007)
Pour faire un parallèle qui me semble significatif je serai tenté de dire que Odette toulemonde est au cinéma ce que l'eau de cologne est au parfum .
Encore une fois preuve est faite que les bons sentiments ne suffisent pas a faire un bon film. quel dommage de voir deux comédiens que l'on aime dans un film aussi naïf et aussi mal mis en scène .
Odette Toulemonde n'est qu'une suite de clichés et de lieux communs .
Le scénario et les dialogues frisent souvent la bêtise et le message que le film veut faire passer est d'une lourdeur de plomb. Quant aux caissières , secrétaires et autres coiffeuses elles seront très certainement ravies de savoir qu'elles sont incapables de lire de la vraie littérature . Un film tres "cucul la praline " a éviter absolument
23:10 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : odette toulemonde
27/12/2007
Borat (2006)
Ce film est un OVNI total .A la fois film de fiction et documentaire filmé en caméra cachée il nous propose de découvrir l'un des personnages les plus déjantés de toute l'histoire du cinéma Borat reporter venu du Kazakztan (hallucinant sacha baron Cohen irrésistiblement drôle) qui part a la rencontre de Amérique des villes et des campagnes .
Essayer de résumer ce film hors normes est une chose totalement impossible. sachez juste que Borat est crasseux , homophobe ,raciste , antisémite et que le personnage découvre les US et A (selon ses propres termes) a la manière d'un éléphant laché dans un magasin de porcelaine.
Borat se révèle impoli, sans tabous et irrévérencieux au possible et en même temps terriblement attachant .
Évidemment si certains gags sont d'une lourdeur de plomb d'autres sont absolument hilarants et certaines séquences figurent deja parmi les plus droles du cinéma comique américain.
Tout ici est démesure , la loufoquerie absurde et scatologique de ce reporter incontrôlable et unique emporte tout sur son passage. Politiquement et sociologiquement incorrect Borat ne respecte rien ni personne et prouve que l'on peut rire de tout .Le personnage de Borat n'est pas le seul surgi de l'imagination débordante de l'israelo- britannique sacha Baron Cohen , ce dernier a aussi inventé Ali G rappeur engagé en politique et dont les sketches ont donné également une adaptation cinématographique hilarante. Borat (Dont le titre exact est' Borat ' leçons culturelles surl'amerique au profit de la glorieuse nation du Kazakhstan" ) a rencontré de nombreux détracteurs aussi il convient de préciser la nécéssité absolue de prendre l'humour caustique et trash du personnage kazakh au second degré .
17:10 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : borat, sacha baron cohen
15/12/2007
Volta ( Bjork - 2007)
Dur de constater la pente glissante sur laquelle la petite islandaise pourtant surdouée dégringole depuis quelques albums . Si Vespertine (2001) et 'Medulla' (2004) étaient des albums plus que moyens que dire de l' immonde bouillon musical incohérent et ennuyeux que nous propose Bjork avec ce "volta" (qui s'affirme déjà comme LA GROSSE déception de cette année 2007) . sur cet album " calamiteux ou il n'y rien a quasiment rien a sauver , pas un seul titre qui se dégage (saut peut être " I see who you are " . C'est encore plus difficile pour tout ceux qui , comme moi ont encensé 'Post "(1995) ou 'Homogenic" (1997) et la déception est au moins a la hauteur du talent de la petite fée de Reykjavik qui s'obstine avec entêtement et pour notre plus grande désillusion a s'enfermer dans le style étouffant , plombé et prétentieux de ces dernières années .Bjork est malheureusement a des années lumières de ce qu'elle a été capable d'enregistrer par le passé et son évolution musicale continue de semer le trouble (et la déception) auprès de ses admirateurs .
Non ! Bjork avec tout le respect que l'on doit a son indéniable talent n'a pas le droit que sortir un album aussi médiocre .Espérons que tous les adolescents qui l'a découvriront en 2007 auront la présence d'esprit d'aller fureter vers les disques qu'elle a enregistrés dans ses grandes années de créativité musicale sinon ils risquent de ne pas comprendre le statut d'artiste culte acquis au cours de ces vingt dernières années par l'ex chanteuse des sugarcubes qui livre ici (et de loin) le pire album de sa carrière .
bjork I see who you are
11:20 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bjork, volta
12/12/2007
Le terminal ( Steven Spielberg -2004 )
Longtemps les cinéphiles et les critiques ont fait la fine bouche devant les films de Spielberg reconnaissant en lui un grand metteur en scène populaire mais ne le considérant pas comme un "grand"réalisateur du 7ème art.. La liste de Schindler (1994) puis 'il faut sauver le soldat Ryan' en 1998 balayèrent les arguments de tout les sceptiques et installèrent Spielberg dans le cercle fermé des plus grands directeurs d'acteurs du cinéma moderne. Qu'en est t'il alors de 'the terminal 'sorti en 2004 juste après une autre comédie plutôt réussie ("arrêtes moi si tu veux" ) et avant un calamiteux et inutile remake ('la guerre des mondes)?
Capable donc du meilleur comme du pire on peut dire que cette adaptation inspirée de l'histoire vraie de karim Nasser Miran un réfugié iranien sans papier installé depuis 1988 dans le terminal 1 de l'aéroport parisien de Roissy Charles de Gaulle est un film que l'on peut considérer comme mineur dans la filmographie de Spielberg.
Ce n'est pas non plus un film raté loin de là et Tom Hanks sur qui le film repose y est même remarquable (dans un rôle proche de celui de Forrest gump) pourtant on ne prend qu'un plaisir mesuré a suivre les déambulations de Viktor Navorski pauvre bougre venu de Krakozie (un pays inventé pour les besoins du scénario)
Le film rempli d'évidentes bonnes intentions se veut moralisateur sur le droit a la différence et a l'identité culturelle mais si la première partie (l'arrivée dans le terminal de Viktor et son installation ) est savoureuse , la seconde partie peuplée d'invraisemblables personnages secondaires (l'hôtesse de l'air incarnée par Catherine Zeta -Jones) , le vieil homme d'entretien , le manutentionnaire amoureux .....etc.....) est en revanche beaucoup moins intéressante et le film s'enfonce peu a peu dans une suite de gags plus ou moins drôles pour aboutir a une fin convenue. Un divertissement plutôt moyen au bout du compte pour ce film qui se laisse regarder mais qui ne restera pas dans les mémoires des spectateurs comme un grand Spielberg
19:35 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le terminal, steven spielberg, tom hanks
28/11/2007
Fred Chichin ( R.I.P 1954-2007)
C'est la sale nouvelle de cette fin Novembre Fred Chichin le legendaire guitariste des Rita Mitsouko est mort d'un cancer foudroyant ce mercredi.
On le savait malade depuis quelques temps et il avait du laisser Catherine assurer seule les dernieres dates de leur tournée mais la nouvelle fait pourtant l'effet d'une veritable bombe car le personnage est a l'image de la carriere du groupe formé avec sa compagne depuis pres de 30 ans c'est a dire totalement hors du commun
Ensemble ils auront apporté un souffle nouveau a la musique française a partir des années 80 .leur second album 'the no-comprendo" paru en 1986 reste a ce jour encore l'un des disques les plus importants du rock français toutes époques confondues .
Choississant souvent de rester en retrait d'une Catherine Ringer beaucoup plus médiatisée ; c'est pourtant lui l'homme de l'ombre ,l'ex punk de paname et compagnon des premiers jours des mythiques Taxi Girl et Gazoline (avec le disparu Alain Khan) qui va apporter ce son influencé par ses idoles ( T.Rex , The Sparks) grace a son talent et son ecclectisme musical (guitare,basse, claviers ,batterie).
Arborant ce look unique entre décadance et dandysme chic et rétro Fred aura marqué toute une génération par sa classe, sa discrétion et le choix d'une carrire ou le désir de renouvellement fut de mise et les prises de risques nombreuses.
La discographie est exceptionelle de la bombe 'Marcia baila ' en 1984 a " the No comprendo "(1986) rappelons les albums 'Marc et Robert " disque qui surprit les fans (duos avec leurs idoles 'the sparks ' sur plusieurs titres de ce disque inclassable et d'un avant garde étonnant) puis 'System D " (1993) " cool frénésie " (2000) et "la femme trombone" en 2002 .
La force de chaque album du duo est de ne ressembler a aucun des autres ; preuve d'un souci permanent de recherche musicale et de renouvellement artistique .
Fred Chichin deja affaibli par une hépatite C qui avait contraint le groupe a un repos forcé durant plusieurs années est donc décédé d'un cancer foudroyant diagnostiqué a la fin de l'été 2007 , il nous quitte a l'heure ou Les Rita Mitsouko entamait une tournée de promotion pour leur dernier album 'Variety" sorti en Avril de cette année ,un disque encore une fois étonnant et qui la particularité d'etre exploité en deux versions ; l'une française , l'autre anglaise.
Les Rita mitsouko - l'hotel particulier
Les Rita Mitsouko 'Mandolino city '
Les Rita Mitsouko les histoires d'A (live)
Les Rita mitsouko - C 'est comme ca (live)
la tombe de fred Chichin - au cimetiere de Montmartre (Paris)
19:10 Publié dans arts, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fred chichin, rita mitsouko
21/11/2007
le rêve de Cassandre ( Woody Allen - 2007)
N'y allons pas par quatre chemins "le rêve de Cassandre "le nouveau Woody Allen est LA GRANDE déception cinématographique de cette année 2007. ce film est tout simplement l'un des plus faibles (le plus faible) de toute la carrière de Woody Allen. C'est aussi le troisième film réalisé en terre anglaise après le formidable et inoubliable "Match Point" (2005) et le nettement moins bon "Scoop" (2006). Cette troisième réalisation hors de New York est d'une incroyable fadeur , d'une insupportable lenteur ,le thème de la culpabilité si merveilleusement traité dans "match point " est ici au centre du sujet de ce 'Rêve de Cassandre" mais cette fois avec infiniment moins de bonheur .le film semble tourner en rond ,les personnages ne décollent jamais (mis a part Colin Farell plutôt bon dans le role de Terryle garagiste alcoolique miné par le remord et rongé par les doutes existentiels) .Pour le reste on peut dire que l'ensemble reste d'une platitude et d'un ennui profond , pas la moindre patte allenienne dans cette histoire même pas au détour d'une réflexion , d'une situation ou d'un dialogue . Une fin bouclée et expédiée en quelques secondes juste avant le générique de fin et qui laisse le spectateur consterné par ce qu'il vient de voir. La règle veut que Woody Allen réalise deux a trois films moyens suivis d'un chef d'oeuvre et il est vrai que son choix quasi obsessionnel de tourner un film par an lui fait effectivement s'exposer a des ratages ou a des demis succès (le sortilège du scorpion de jade - escrocs mais pas trop- Celebrity - Melinda et Melinda) mais dans le cas du 'reve de Cassandre " on peut dire que c'est un film vraiment raté et totalement indigne de la notoriété et du prestige de cet immense metteur en scène.
14:35 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le reve de cassandre, woody allen
15/11/2007
Le coeur des hommes 2 (Marc Esposito 2007)
Si le premier volet des aventures de jeff (Gerard Darmon) , Alex (Marc Lavoine) ,Manu (J.P Darroussin) et Antoine (Bernard Campan) réalisé en 2003 par le même Marc Esposito était un film plutôt réussi , drôle et sympathique ce n'est pas du tout le cas de cette suite inutile que l'on peut considerée comme ratée.
Je serai tenté de dire que si la recette du "coeur des hommes" opus 1 sembait savoureuse ce "coeur des hommes 2"sent quant a lui le réchauffé.
Situations convenues , dialogues d'une banalité consternante , séquences parfois a la limite du ridicule ( les retrouvailles sur le theme d'un homme et une femme) ,le film véhicule de plus un esprit ridiculeusement " macho " d'une lourdeur de plomb et en voulant être drôle Esposito et ses comédiens flirtent souvent avec 'le vulgaire' .
Les clichés et lieux communs ne manquent pas dans ce coeur des hommeS 2 illustré par une bande son mielleuse ;les scènes se succèdent sans logique véritable , on passe d'un personnage a l'autre sans aller au fond des choses.
Fait assez rare pour être souligné le film est si plat et si mièvre que même un acteur comme J.P Darroussin(Manu) et qui en règle générale arrive a tirer son épingle du jeu meme dans des films moyens est ici mauvais et peu crédible du début a la fin .
Esposito nous fait le coup de l'artiste ressuscitée en sortant du formol une Valérie Kaprisky que nous avions oubliée et qui ne manquait pas a grand monde
j'en profite pour rassurer ceux qui n'ont pas encore été voir ce film désolant , elle ne sait toujours pas jouer .Les seules satisfactions a retirer de cette suite sont a chercher du coté des filles ( le comble au vu du titre ) car les compagnes et ex-compagnes (oubliez Kaprisky) sont quant a elle remarquables de Ludmilla Mikael (Françoise) a Zoé Felix (Elsa) , de Florence Thomassin (Juliette) a Catherine Wilkening (Nanou) ,elles sont la bouée de sauvetage de ce coeur des hommes 2 lourdaud et poussif .
01:15 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le coeur des hommes 2, marc esposito
31/10/2007
Paranoid Park ( Gus Van Sant 2007)
OH le vilain film pretentieux que voila ! Oh la grosse déception de la part d'un metteur en scène du calibre de Gus Van Sant réalisateur ces dernieres années de films passionnants et fascinants Will hunting en 1998 et surtout Drugstore cow boys (1990) et "My own private Idaho" (1991) deux authentiques chefs d'oeuvres et deux films de reference symbole d'un renouveau cinématographique americain. Alors comment expliquer de la part d'un des cinéastes les plus intéréssants du circuit un aussi mauvais film ?.
Car soyons tout a fait honnête et avouons que l'on ne sait trop quoi penser de cette chronique adolescente soporifique et totalement décousue?.
Nous suivons Alex (le tres peu expressif Gabriel Nevins) un jeune americain de Portland passionné de skate board (bien qu'il semble preferer regarder les autres que pratiquer lui même) qui traine son ennui dans le no man's land de paranoid park , un refuge glauque pour paumés , skateboardeurs , alcoolos et marginaux en tout genres.
Dans ce monde interlope et décalé le jeune adolescent cultive son détachement du monde (rien ne l'interesse , rien le le passionne ni les filles , ni la musique , ni l'école ) il semble ignorer le monde qui l'entoure et cet état quasi végétatif semble fasciner inexplicablement Van Sant qui focalise sur Alex jusqu'a l'overdose (Alex couché , alex sous la douche , alex qui marche , alex qui revasse ).
Victime de circonstances malheureuses , victime de son ennui , Alex va tuer accidentellement un inconnu et s'enfermer peu a peu dans une spirale de culpabilité et continuer a se detacher d'un monde auquel il semblait deja ne plus faire partie.
Malgré la gravité de son sujet ,malgré les bonnes intentions de son auteur , Paranoid Park est un film qui açace souvent ,dialogues dépourvus du moindre interet , ralentis a outrances , scenes proches du ridicule ( le corps coupé en deux du vigile qui rampe sur le ballast de la voie férrée) , bande son tres en dessous de la moyenne, comédiens épouvantables (le choix des comediens amateurs recrutés suite a un casting sur Internet pose les limites de l'utilisation de non professionnels qui bien que spontanés sont bien souvent approximatifs )
bref on s'ennuie ferme dans ce brouillon de film qu'on croirait même inachevé .Reste au final le portrait d'une jeunesse sans convictions et sans repères dont on ne sait s'il faut envier ou plaindre d'avoir 17 ans dans cette Amérique la.
17:20 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paranoid ^park, gus van sant
29/10/2007
Bienvenue a Gattaca (Andrew Niccol-1997)
Disons le tout net ce film étonnant et remarquablement intelligent se démarque de tout ce que l'on a l'habitude de voir dans le genre. Plus que jamais d'actualité la génétique est au centre du sujet de 'bienvenue a Gattaca' .
l'histoire se passe dans futur proche et a pour cadre une société qui pratique l'eugénisme , terme anodin qui désigne la volonté d'améliorer l'espèce humaine. Ce souhait, qui existe depuis l'antiquité peut se traduire par une politique volontariste d'éradication des caractères jugés handicapant ou de favorisation des caractères jugés bénéfiques .Le terme Gattaca (le nom de l"école d'astronautes dans le film) fait référence aux quatre nucléotides : Guanine, Cytosine, Adénine, Thymine; un nucléotide étant l'élément de base de l'ADN .
Dans ce film passionnant de bout en bout nous assisterons au désir d'un individu dit ' handicapé génétique " de "pirater" le système en utilisant les échantillons biologiques d'un complice génétiquement qualifié . Le but ultime du premier (Vincent interprété par Ethan hawke) étant de réussir a partir pour une mission dans l'espace grâce a l'abnégation et au sacrifice du second - jerôme (interprété par Jude Law). Le premier va ainsi 'devenir' véritablement le second utilisant pour les examens de contrôle ADN nécessaires des échantillons de peau , de cheveux , d'urine et de sang stockés quotidiennement par le second . Il devra de plus veiller a ne laisser sur son lieu de travail aucune trace biologique propre a sa véritable identité .
Les décors du film ,l'ambiance froide proche de l'abstraction n'est pas sans rappeler l'univers dépeint par François Truffaut dans son (trop) méconnu Farenheit 451(adapté du roman de bray Bradbury) ou bien évidemment celui des romans de George Orwell (1984) ou Aldous Huxley (le meilleur des mondes).
Certains y ont vu un parallèle avec l'ideologie nazi et il est vrai que certains détails du film semblent leur donner raison , en effet les tenues, les décors inspirés des années 1930 nous poussent a penser que le réalisateur a bien voulu faire une analogie au parti Nazi, et leur politique de ségrégation raciale et de pureté génétique.
Je ne saurai que vous conseiller ce film qui va vous régaler par sa simplicité et son intelligence ,les comediens y sont formidables et l'histoire véritablement passionnante même si on se désintéresse totalement de la génétique .Bienvenue a Gattaca,première réalisation d'andrew Niccol (chapeau !) est tout sauf un film de science fiction c'est un film qui n'entre dans aucune véritable catégorie cinématographique sauf dans celles des grands films réussis .
17:10 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bienvenue a gattaca, andrew niccol
24/10/2007
Hors de prix (Pierre Salvadori -2006)
Hors de Prix est une gentille comédie française (une de plus serais -je tenté de dire!) mais cette comédie bien réalisée et brillamment interprétée ne restera pourtant pas dans les annales du cinéma français .Les acteurs y sont pourtant bons (Audrey Tautou est même plutôt étonnante dans un registre nouveau pour elle tandis que Gad Elmaleh reste égal a lui -même jouant une fois de plus le garçon lunaire et ahuri ) mais il manque ce 'je ne sais quoi ' ce "petit plus " qui aurait pu faire décoller le film .
Rapidement l'histoire (un peu tirée par les cheveux avouons le !) s'installe et alors que l'on se ne fait aucune illusion quant a l"épilogue final le rythme s'alourdit peu a peu ,les gags deviennent moins percutants, les situations de plus en plus convenues .Cette comédie sur le pouvoir de l'argent manque cruellement de culot , d'audace ; de cynisme . On a parfois l'impression que Salvadori se contente de montrer , d'étaler le luxe sans entrer dans le débat autour de son maléfique pouvoir et de son irrésistible attraction .On a par le passé connu le réalisateur mieux inspiré (cible émouvante (1993)- les apprentis(1995) -ou encore comme elle respire (1998) . " hors de prix' n 'est ni un mauvais film ni un film raté c'est juste comme souvent un film que l'on regarde ....et que l'on oublie
17:40 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hors de prix, gad elmaleh, audrey tautou
18/10/2007
Tango (Patrice Leconte 1993)
C'est assez cruel a dire mais 'Tango' est tres certainement le plus décevant des films réalisés par Patrice Leconte .
Comment un metteur en scène qui a pu par le passé nous proposer des films aussi subtils ,émouvants , étonnants comme "le mari de la coiffeuse ","ridicule" "Mr Hire" , ou "Tandem"a t'il pu mettre en scene un tel navet?.
Rien a faire même en faisant preuve d'indulgence pour sauver ce film du desastre , Ni Richard Bohringer , ni Philippe Noiret (quel personnage ridicule que ce juge au comportement fantasque et invraisemblable) ni encore moins un Thierry Lhermitte totalement a coté de son personnage ne donnent corps a ce scenario qui va lorgner du coté de l'absurde a la Bertrand Blier ; le talent en moins la vulgarité en plus.
Ce film n'est ni sulfureux , ni absurde , ni décalé , il n 'est qu'une suite de scènettes misogynes sans grand intérêt mises a bout a bout .
Quelle est donc le message subliminal caché qu'a voulu faire passer Leconte ? Allez savoir !
Indéniablement doué pour la comédie (Viens chez moi j'habite chez une copine' la saga des " bronzés) le réalisateur semble s'etre ici totalement égaré dans un genre qui ne lui convient pas.
Outre un scénario abracadabrant a la limite du ridicule signalons également des dialogues d'une betise profondes (davantage vulgaires que droles) et pour finir des comediens si peu (ou pas) inspirés qui donnent l'étrange et la douloureuse impressionde subir ce film désolant et raté .
17:00 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tango, patrice leconte
30/09/2007
23 avril 1978- Sid Vicious dynamite" my way "
C’est le 23 avril 1978 à l’Olympia de Paris que fût filmé la fameuse scène légendaire de Sid Vicious dans son interprétation de la célèbre chanson My Way que Sinatra avait popularisée quelques années auparavant et qui assura toute sa vie au bellâtre Claude François une rente a vie plus que confortable
Cette scène sera incluse dans le film posthume des Sex Pistols : The great rock’n roll swindle et traduit en français : la grande escroquerie du rock'n roll).
Dans la vidéo qui accompagne ce film on y voit Sid méprisant et le regard allumé descendre les marches vers la scène en chantant SA version apocalyptique de ce standard sacré devant un parterre de bourgeois d'abord ravis puis rapidement effrayés par la tournure de la chanson puis sortant un revolver de sa poche le Sid dégomme au hasard dans la foule en panique avant de lâcher son flingue et de repartir en coulisses ironique et hautain
La version personnelle de cette chanson fût jugée si puissante et si convaincante que Malcolm mac Laren ,manager -requin des Pistols décida de l’éditer et c'est ainsi que le 45 t sortit en Juin avec le titre ‘ no one is innocent ‘sur la face B un titre interprété par Ronald Biggs, le célèbre truand de l’attaque du train postal Glasgow Londres.
Ce sulfureux 45t atteignit le top-10 britannique dès sa sortie.
On retrouve cette interprétation de 'my way ' sur l’album posthume de Sid Vicious Sid sings sorti en 1979 après le décès de ce dernier et regroupant des chansons ( mal ) enregistrées lors de ses dernières apparitions sur scène au mythique Max Kansas’s cityde New – York. Ces enregistrements à la qualité sonore plus que médiocre ( pour ne pas dire inaudibles) datent de septembre 1978 ;on y retrouve Sid Vicious accompagné par un groupe local de second ordre les Pure hells.
A lécoute de ce disque il est triste de constater que le seul album officiel du plus célèbres des punks fût commercialisé a la hâte après la tragique et pathétique disparition de celui-ci mais le mépris des maisons de disques envers le 'bad boy ' des ephémères 'Pistols ' n'empechera pas la légende Sid Vicious de se mettre en marche
ecoutez Sid Vicious : My Way
22:21 Publié dans Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sid vicious, my way, the sex pistols
24/09/2007
Tout pour plaire ( Cecile Telerman -2005)
J'avais veritablement envie de voir ce film ,premiere réalisation de la belge Cécile Telerman annonçée comme 'un Sex & The city " a la mode française.
Il ne m'a pourtant pas fallu bien longtemps pour me rendre compte que cette tentative était vaine ,en effet , la ou la serie americaine décapante ,moderne , pertinente faisait mouche et collait a une certaine réalité féminine ce " tout pour plaire ' (titre o combien casse-gueule !) n'est qu'une pale comedie poussive et convenue.
Ici les actrices surjouent jusqu'a l'agacement (Mathilde Seigner en tête) ;les dialogues sonnent creux et les situations sont téléphonées, rien d'original , rien qui ne puisse sauver ce film du lent naufrage dans lequel il s'enfonce peu a peu . Aucune des actrices du trio ne tire véritablement son épingle du jeu ; on peut même dire sans méchanceté qu'elles sont a la limite du supportable.
Un film sans interet et totalement dispensable.
00:20 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tout pour plaire, cecile telerman
02/09/2007
Reconnaisance eternelle pour lou Reed et le routard de l'été 1977
Nos orientations musicales dépendent souvent de l’environnement dans lequel nous baignons dès que l’on est en âge de comprendre tant soit peu la musique. Pour certains ce sont les parents pour d’autres le frère ou la sœur ou le (la) meilleur(e) ami(e)qui seront détonateurs des goûts musicaux futurs.
En ce qui me concerne rien au cours de l’été de mes 16 ans ne laissait envisager
Le choc révélateur dont j’allais être victime cette année là.J’avais découvert les Beatles par la double et très commerciale compilation rouge et bleu regroupant les hits incontournables des 4 de Liverpool, j’avais aussi écouté un peu de hard-rock très tendance en cette fin des seventies (Deep Purple / status Quo / ….) et comme la planète entière j’avais succombé aux chansons des Eagles et de Simon & Garfunkel.
Je travaillais donc au cours de cet été (6 jours sur 7 et 12 heures par jour, le tout sans salaire ou presque) dans le cadre du stage d’été professionnel de mon école hôtelière. Les jours passaient et je m’interrogeait sur l’abolition de l’esclavage sur mineurs dans les pays civilisés.(Lol)
Mon exploiteur ; Pardon ! Mon employeur embaucha pour quelques jours un routard pour faire la ‘plonge et il m’informa aussi que je devrais partager avec lui la chambre qu’il m’allouait .Après avoir fait connaissance le routard sortit de son sac a dos une cassette au boîtier démantibulé et me demanda si je possédais un lecteur, lui répondant par l’affirmative il enclencha le bouton Play et les premières notes de Rock’n roll animal résonnèrent. Ce fut une vraie révélation les 5 titres de cet album firent sur moi l’effet d’un électrochoc. Aujourd’hui encore je me souviens de l’intro énorme, monumentale annonçant Sweet jane puis Heroin dont mon anglais balbutiant parvenait toutefois a comprendre le sens de la chanson déjà la première face se terminait et la seconde démarrait tout aussi fort avec White light White heat suivis bientôt de Lady day et de rock’n roll.
J’eu l’incroyable impression que tout ce que mes oreilles avaient entendues avant n’existait plus balayé par le rouleau compresseur de ce live époustouflant.
Ma vie musicale s’en trouva changée , Lou Reed venait d'entrer dans ma vie et rapidement je découvris les albums ' studio ' Transformer puis Berlin puis naturellement le Velvet Underground (4 titres sur 5 sur Rock’n roll animal) puis le rock de New York et celui Detroit.J'écoutais tout des Talking Heads – a Television en passant par les New.York .Dolls , Modern Lovers –Patti Smith les fabuleux Mc 5 et inévitablement les Stooges ….)
Logiquement je m’intéressait ensuite au continent anglais et m’enrichi des Pistols –Clash –Stranglers –et autres Buzzcocks et les années passèrent berçées par la New –Wave , la Cold –wave , l’arrivée du Rock français ;puis le Bristol –sound et le Grunge, mais je sais aujourd’hui que ce fut cet été là que pour moi tout démarra véritablement .
Bien sûr d’autres révélations musicales me terrassèrent par la suite (Dylan – les Stones –le premier album du Velvet underground –les Smiths _Le premier Stooges -Bashung , Nick Drake , New Order – Gainsbourg, Bjork,.) j’ai maintenant 40 ans passées et la musique est toujours une occupation essentielle de ma vie ; comme un élixir de jeunesse Rock’n roll animal me procure toujours des frissons et le CD parmi des centaines d’autres occupe une place privilégiée sur mes étagères
A toi le routard co-locataire de ces quelques journées magiques je dédie ces lignes que tu ne lira sans doute jamais , tu dois approcher de la cinquantaine ,je suis certain que tu as racheté Rock n roll animal en compact-disc et que tout comme moi chaque écoute te bouleverse comme ce jour de 1977 ou dans une minuscule chambre d’hôtel de la campagne avignonnaise tu alluma ce feu qui brûle encore aujourd'huaprès toute ces années
chronique perso de 'rock'n roll animal sur Jimboland
http://jimboland.hautetfort.com/archive/2005/10/13/lou-re...
01:45 Publié dans Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lou reed
28/08/2007
la science des rêves (Michel Gondry - 2006)
La science des reves est le troisième long-métrage de Michel Gondry ( mais le premier réalisé en France) . Ancien musicien ( il fût batteur du groupe Oui-Oui) , passionné des images Gondry s'est d'abord taillé une solide réputation internationale de réalisateur de vidéos -clips ( Radiohead - Bjork -the White stripes - The Rollings Stones - The Vines) .
La science des reves semble etre un projet dans lequel Gondry aura mis beaucoup de lui -même et le résultat est étonnant et se situe a mi-chemin entre le film expérimental et la comédie burlesque , On aimera ou on on detestera cet O.V.N.I cinématographique décalé et poétique mais on ne pourra pas nier ni son originalité ni le savoir faire de Gondry pour nous embarquer dans son univers totalement délirant et enchanté, un monde parrallèle ou le rêve et la réalité se côtoient.
Pour interpréter Stephane Miroux le doux rêveur ,mélancolique Gondry a choisi l'acteur mexicain Gael Garcia Bernal (déja formidable dans ' carnets de voyage' de walter Salles en 2004 ou il interprétait le "Che ""et dans 'la mauvaise éducation' de pedro Almodovar toujours en 2004).
il est ici épatant dans un personnage d'inventeur lunatique inspiré de Jacques Tati et Buster Keaton .
Autour de lui et pour notre plus grand plaisir une pléiade de stars tous excellents (Charlotte Gainsbourg -Alain Chabat - Sacha Bourdo -Emma De Caunes- Miou-Miou ).
Quant au scénario il est totalement inracontable , a chacun de se faire sa propre opinion sur cet étrange film qui ne ressemble a aucun autre.
10:35 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la science des reves, michel gondry
22/08/2007
je vais bien , ne t'en fais pas (philippe Lioret -2006)
Ancien ingenieur du son reconnu Philippe Lioret s'est lançé dans la realisation en 1993 avec 'tombés du ciel ' 'je vais bien ne t'en fais pas ' est son cinquième long metrage. magnifiquement adapté du roman (du meme titre) de Olivier Adam . Le film permet la confirmation definitive du talent d'acteur de kad Merad (qui s'affirme de plus en plus comme un surprenant comedien multi role) et de melanie Laurent formidable ici dans un role difficile , certes , on l'avait croisée dans 'de battre mon coeur s 'est arreté " ou encore dans ' embrassez qui vous voudrez' mais cette fois elle explose vraiment dans ce film ou elle incarne le personnage central de l 'histoire.
"je vais bien ne t'en fais pas " est un beau film plein de pudeur , de silence , de colère ; un film grave mais jamais lourd ni ennuyeux , plein de délicatesse et de retenue . Cest aussi l'histoire d'un rendez vous manqué entre un fils et un pere , l'histoire d'un amour sans limite entre un frere et une soeur , l'histoire d'une therapie familiale et d'une survie face aux blessures du destin .
17:45 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : je vais bien ne t'en fais pas, philippe lioret, kad merad, melanie laurent