22/07/2008
Histoire d'une Photo -Comme un souvenir de finale (Avignon 2008)
Comme un goût amer de finale de coupe du monde avec ce pochoir vu au hasard d'une rue en plein festival Off en Avignon un apres midi de juillet 2008.
10:30 Publié dans arts, Culture, divers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : finale, zidane, football
16/07/2008
Olé ( Florence Quentin 2005)
C
consternant , affligeant et a la limite du pathétique Olé réalisé par Florence Quentin pourtant une ex scenariste et dialoguiste inspirée '('Tatie danielle " ou encore 'la vie est un long fleuve tranquille " ) est un naufrage absolu malgré le duo alléchant sur le papier .
Depardieu qui comme a son habitude depuis deux décennies tourne tout et n'importe quoi et Gad Elmaleh qui a heureusement depuis redressé la barre sont ici a la dérive totale .
Nous sommes ici proche (très proche) du niveau zéro avec ce navet authentique qui se veut comédie sans jamais l'être ne serais ce l'espace de quelques minutes. a fuir absolument !
11:08 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : olé, gerard depardieu, gad elmaleh
02/07/2008
La belle vie ( Jay Mc Inerney -2007)
Si la tragédie du 11 septembre est le fil conducteur de 'La belle vie ' les évènements terribles de cette journée historique dont on n'a pas fini de mesurer la portée ne sont pourtant pas au centre de l'histoire et c'est plutôt le choc de l'après 11 septembre , la prise de conscience et la remise en question qui constitue la véritable trame et le force de ce roman .
Car l'onde de choc de cette journée inoubliable pour l'humanité est ici traitée d'un point de vue humain .
En mettant volontairement de côté la politique et en se concentrant sur le facteur humain de l'évènement Mc Inerney nous bouleverse .
Jamais son livre ne s'apitoie sur les innocentes victimes , bien au contraire l 'ecrivain ne nous parle que des vivants , des recapés de tout ceux pour qui 'rien ne sera plus jamais comme avant '
Et dans l'horreur de cette tragédie et des décombres fumantes du World trade Center Jay Mc Inerney fait surgir l'espoir et l'amour et remet en question tout un système basé sur des convictions et des sentiments nourris au rêve américain que le 11 septembre a définitivement balayé .
11:19 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jay mc inerney
01/07/2008
Phenomènes (M.Night -Shyamalan -2008)
Indiscutablement Shyamalan est un cinéaste important ,on le constate car chaque nouvelle sortie de film est un véritable évenement et depuis le choc en 2000 de Sixième sens ( son premier film et son meilleur a ce jour) le réalisateur s'est auréolé d'un statut de metteur en scène culte . Personnellement je reste convaincu que ce statut est très exagéré et que Shyamalan est avant tout un realisateur qui bénéficie d'une certaine 'hype ' .Toutefois même si je ne peut nier que 'Incassable (2000) est un film plutôt réussi et qui impose un style , une patte indéniable .le cinéma de Shyamalan m'ennuie un peu ( Signes en 2002 et Le village en 2004 ) ne resteront pas de grands souvenirs cinématographiques aussi si le sujet que le réalisateur a choisi d'aborder pour Phenomenes ' me semblait passionnant je redoutais la manière dont Shyamalan allait traiter ce sujet.
Phenomenes se situe a la lisière du cinéma fantastique et du film a suspense, le film nous fait souvent penser a certaines series B des années 50 , des films au titres souvent evocateurs ( "le météore de la nuit " - " les soucoupes volantes attaquent ") mais le clin d'oeil le plus évident ,le plus flagrant n'est pas a chercher uniquement du coté de ces séries B mais également du côté de Hitchcock et bien évidemment des "oiseaux ' cependant ici pas question de mouettes et de corbeaux ici c'est une nature plus discrète ,plus sournoise qui frappe , la nature dans ce qu'elle possède de plus beau , de plus serein les arbres ,les plantes ,les feuilles , les fleurs tout ici devient danger , tout ici devient ennemi . La première partie de 'phénomènes ' est incontestablement la plus maîtrisée ,la plus réussie car une fois la situation d'angoisse en place le rythme ralentit ,le film perd en intensité dans la seconde partie et ne nous captive plus.
Le casting de ce film ne sauve malheureusement pas cette baisse de régime car Disons le tout net Zooey Deschanels qui roule des yeux a nous donner le tournis est une comédienne plus que moyenne ; Mark Walhberg est beau gosse , certes mais niveau jeu d'acteur c'est assez limité . Au final reste un film inégal a dimension prophetique dont certaines scenes sont sublimes (la chute simultanée des corps du building en construction , les suicides en chaines en plein Manhattan) et d'autres qui malheuresuement frisent le ridicule . C 'est cette inconstance qui est regrettable et genante et qui au bout du compte fait de 'Phenomenes ' un film moyen qui laisse quand les lumières se rallument un gout amer de frustation.
02:52 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : phenomenes, shyamalan
15/06/2008
Alain Bashung - Olympia 14 Juin 2008
Surtout ne pas s'imaginer que les quatre dates de l'Olympia d'Alain Bashung soient complètes a cause de cette satanée maladie qu'il combat depuis des mois dejà et qui a bouleversé le monde de la chanson française. On le disait diminué et il l'est certes , visage marqué par la maldie les traces terribles de la chimiothérapie sont la pour attester l 'état de santé déclinant de l'artiste mais pourtant la voix est la et bien la ,une voix unique , grave , une voix qui vous cloue sur place des les premières secondes de ce concert chargé d'une émotion et d'un magnétisme quasiment palpable. L 'homme est en costume , chemise blanche , bottes de cow boy , chapeau vissé sur le crane pour dissimuler pudiquement une calvitie inévitable , avec son charisme , sa nonchalance il s'avance et déjà la foule est en osmose avec lui . Le premier titre 'comme un lego' une merveille signée Bashung- Manset donne le ton de ce spectacle , la chanson qui s'impose dejà comme une des plus stupéfiantes du répertoire d'alain est chantée dans une ambiance quasi religieuse .
les titres extraits de 'bleu petrole' le dernier album de Bashung s'étirent les uns après les autres ( " hier a Sousse ' ' sur un trapèze" 'venus" '" je t'ai manqué ' " j'ai tué la pianiste' toutes interprétées sobrement a la perfection et avec une classe folle , Bashung fatigué chante tantôt assis sur un tabouret tantôt debout agrippé au pied de micro .Les musiciens autour de lui sont en parfaite harmonie (Yann Pechin formidable a la guitare) et le public conquis d'avance est totalement subjugué , Bashung alterne les titres de 'bleu petrole ' avec des incontournables ' osez Joséphine! - 'vertige de l'amour ' 'la nuit je mens ' mais il s'autorise aussi quelques titres cultes ' volontaire ' 'legere eclaircie"'Titres bien connus des fans de toujours , des chansons incontournables enflamment un Olympiaqui chavire depuis une heure déjà .
Pas de titres extraits de l'imprudence son ténébreux précèdent album mais quelques trésors puisés dans ' chatterton" ( "happe" " a perte de vue " ) ou de" fantaisie militaire "" mes prisons ' " "samuel Hall " " .Le single ' président , résident de la république' tant attendu arrive en fin de concert suivi de deux inévitables rappels avec un madame Reve" absolument enorme ,suivi d'un duo avec Chloé Mons ( madame Bashung a la ville ) pour "bill & jane " un titre aux accents country ' puis le grand , l'immense bashung nous offre 'nights in white satin' des Moody Blues. pour conclure par un 'angora ' beau a pleurer ou les paroles de cette chanson sublime extraite de 'fantaise militaire' prennent désormais un poids et une portée nouvelle
"Les pluies acides décharnent les sapins
J'y peux rien, j'y peux rien
Coule la résine
S'agglutine le venin
J'crains plus la mandragore
J'crains plus mon destin
J'crains plus rien
Le souffle coupé
La gorge irritée
Je m'époumonais
Sans broncher
Sous le choc , enthousiasmé , par ce concert electrique et intense le public crie et hurle son amour a Bashung qui le lui rend bien , l'artiste visiblement est ému ; lui si hermétique si distant par le passé lors des prestations scéniques est cette fois terriblement ébranlé par l'hommage rendu ce soir par son public.
un public qui a compris depuis l'extinction des lumières que l'une des plus bouleversantes pages de l'Olympia s'est écrite ce soir .
Alain bashung -Angora
13:48 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alain bashung, olympia, chloé mons
06/06/2008
Tin drum ( Japan 1981)
Pépite musicale oubliée des années 80 " Tin drum " est LE chef d'oeuvre de David Sylvian et de son groupe Japan . Proposant un mélange des genres totalement nouveau , c'est un album totalement envoutant qui ne peut laisser indiffèrent. Les influences évidentes de Roxy music ou encore des Talkings heads ou bien évidemment de Bowie sont palpables mais laissent néanmoins la place a une vraie originalité dans la musique proposée par ce groupe originaire de la banlieue de Londres
Le soin particulier apporté aux arrangements ( violon , contrebasse, percussions asiatiques), apporte a 'tin drum ' une touche unique qui va démarquer Japan de la plupart des groupes post punks et new wave des années 80. Le soin apporté a la conception de ce disque (le cinquième du groupe) va transformer 'tin drum ' en disque miraculeux auquel malheureusement le groupe ne survivra pas puisque Japan se séparera apres la tournée qui suivit cet album . "Tin drum " est donc un album (re)découvrir , et a réhabiliter de toute urgence , c'est un disque hors du temps et hors des modes qui échappe par son audace et son climat unique aux clichés habituels des disques de la période des années 80 et qui reste malgré sa courte durée (huit titres seulement) un disque essentiel .
Japan - Talking drums
01:38 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
18/05/2008
Cyrano de Bergerac ( Jean - Paul Rappeneau - 1990)
Sorti en 1990 le Cyrano de Bergerac signé par jean-paul Rappeneau n'a rien perdu ni de sa fougue , ni de sa splendeur ni encore moins de son panache.
le revoir après toutes ces années procure encore des moments d'émotions , de frissons , de lyrisme tant liés a la beauté du texte de Rostand qu'a l'interprétation inouïe et exceptionnelle d'un Depardieu lumineux et habité .
Le comédien chausse les bottes du plus célèbre des gascons et se coule , se moule , se fond dans la peau du célèbre et truculent héros pour nous offrir une interprétation totalement stupéfiante .Depardieu est tout simplement monumental
Autour de Lui Anne Brochet est magnifique , toute en finesse , en pudeur , en retenue , jacques Weber lui aussi est parfait comme tout les personnages atypiques , cocasses, drôles , émouvants , poétiques qui gravitent autour de l'astre Depardieu . Ce film énorme par l'ampleur du projet et par le résultat éblouissant fait honneur au cinéma , a la poésie et au théâtre français.
L'un des films-clés du cinéma français et un chef d'oeuvre absolu
10:46 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : depardieu, rappeneau, cyrano de bergerac, anne brochet
13/05/2008
La maison du bonheur ( Danny Boon - 2006 )
Évidemment le phénomene désormais incontrôlable autour des ch'tis va jouer en faveur de 'la maison du bonheur ' et beaucoup de gens qui avait ignoré ce premier film de danny Boon (adapté de sa pièce 'la vie de chantier') vont peut-être le trouver très drôle. Que dire sinon que ce film n'est guère plus qu'une comédie franchouillarde toute juste moyenne (et encore)dont on peut se passer aisément et que la séance de rattrapage autour de Danny Boon réalisateur ne s'impose absolument pas .
Si le scénario peut s'avérer amusant le film sombre assez vite dans la caricature malgré toute la bonne volonté sympathique de Danny Boon , ce n'est certes pas les gesticulations fatiguantes de Daniel Prevost (improbable agent immobilier véreux ) ni le duo d'ouvriers bêtes a manger du foin (dont n'importe quel individu doué de raison se serait débarrassé des le premier jour des travaux )qui viendra rehausser le ton comique de ce film ou finalement on ne rit que très peu .Quant a Michèle Laroque on a curieusement l'impression que le cinéma lui propose toujours les mêmes rôles .signalons que Line Renaud déjà très en dessous de ses partenaires dans 'bienvenue chez les ch'tis ' est ici encore d'une nullité confondante. Au bout du compte ' la maison du bonheur ' n'est rien d'autre qu'une comédie simple voire simpliste qui se regarde distraitement et qui s'oublie a peine le téléviseur éteint
15:14 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la maison du bonheur, danny boon
04/05/2008
Deux jours a tuer (jean becker -2008)
On Connaît la qualité de Jean Becker pour les adaptations littéraires rapellons les excellents films que furent "l'été meurtrier "(adapté de sebastien japrisot en 1983) 'les enfants du marais" (d'après georges Montforez en 1994 ou encore "Effroyables jardins " tiré du roman de Michel Quint en 2003) et c'est sans aucune crainte que je décidai de voir "Deux jours a tuer " son dernier film tiré du livre de françois d'Epenoux .
La présence d'Albert Dupontel au générique s'imposait comme une garantie supplémentaire pour un film réussi , Dupontel etant a mon avis l'un des acteurs les plus complets du cinéma français , des rôles de déglingués mémorables ("Bernie", "enfermés dehors") aux personnages fragilisés ("l'ennemi intime "-" un long dimanche de fiançailles" - "fauteuil d'orchestre ") il nous a toujours enthousiasmé et souvent bluffé.
Malheureusement ce film qui trouvera certainement son public par la force de son message ne m'a pas totalement séduit car il pose a mon sens une question cruciale et essentielle a savoir : 'le fait d'être condamné par la maladie donne t'il tous les droits? car c'est bien la le sujet du film et même si le scénario tente de brouiller les pistes par une histoire banale d'adultère ou de crise de la quarantaine on sent très vite qu'il se cache quelque chose de plus profond , de bien plus grave derrière le personnage tourmenté d'Antoine, .
Antoine a réussi professionellement ;il a une jolie femme (marie josée Crozeformidable un role pourtant assez ingrat) une belle maison , deux enfants adorables , des amis , un chien , de l'argent et pourtant le temps d'un week end il va tout remettre en question , tout balayer , tout quitter sans y mettre les formes sans donner d'explications mais plutôt avec violence et fracas. Si 'deux jours a tuer ' n'est pas un mauvais film ' j'en suis ressorti déçu car je n'ai pas adhéré a la philosophie du personnage d'antoine je n'y ai vu ni courage ; ni noblesse mais plutôt une certaine forme de vengeance personnelle cruelle et lâche . De plus l'interprétation de Dupontel souvent irréprochable par le passé m'a semblé dans ce film un peu inégale et parfois approximative , j'aurai préfèré voir ce rôle confié a un comédien plus étoffé plus crédible dans ses colères et ses tourments ( Depardieu ou Auteuil auraient étés formidables) .Il y a certes de jolis moments (notamment l'arrivée d'antoine en irlande) mais d'autres séquences sont totalement clichés et a mon sens un peu faciles (la scène avec l'auto stoppeur, le règlement de comptes au dîner d'anniversaire , la scène de la jaguar) bref au bout du compte un film qui ne m'a pas emballé et qui m'a laissé de marbre .A noter que "deux jours a tuer " se termine par une chanson terrible et sublime de serge Reggiani 'le temps qui reste ' une chanson qui par sa puissance et son impact ,vous donne le frisson et vous cloue sur place .
04:39 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean becker, albert dupontel
29/04/2008
Exposition Keith Haring -Musée d'art contemporain de Lyon
Inspiré par le graffiti, , soucieux de toucher un large public, Haring commence à dessiner à la craie blanche sur des panneaux publicitaires noirs du métro de New York laissant des traces de son passage un peu partout dans new yorket ,notamment dans l'east village Il va exécuer plusieurs milliers de ces dessins, aux lignes énergiques et rythmées inventant un style identifiable au premier coup d'oeil , répétition infinie de formes synthétiques soulignées de noir avec des couleurs vives On y retrouve bébés , humains , dauphins, crocodiles , postes de télévision, personnages de cartoons et de dessins animés ,chiens qui jappent, serpents qui dansent , silhouettes androgynes, soucoupes volantes, pyramides, . Pour que ses creations soient accessibles a tous Haring ouvre en 1986, dans le quartier de SoHo, a New York (sur Lafayette street ) son Pop Shop, une boutique hallucinante ( malheureusement fermée depuis peu ) où se vendent des objets, vêtements, posters, badges . bijoux illustrés par lui, comme autant d'œuvres , une démarche très controversée dans les milieux artistiques mais néanmoins soutenue par ses proches ( Andy Warhol. Madonna, Grace Jones, Timothy Leary, jean michel Basquiat .)
En 1988, il apprend qu'il est infecté par le virus du sida. Il s'engage dès lors fortement dans la lutte contre cette maladie, mettant tout son art et sa notoriété au service de cette cause et de sa visibilité. Il crée à cet effet la Keith Haring Foundationen 1989 , une association chargée de venir en aide aux enfants et de soutenir les organisations qui luttent contre le sida.L 'artiste donnera beaucoup de son temps aux hôpitaux , maternités et centres pour mineurs en décorant notamment gratuitement Les locaux de divers établissements a travers le monde (Pise , Paris , Monaco ,New york ,Washington , Chicago)
Condamné par la terrible maladie Haring va durant les derniers trimestres de sa vie peindre des tableaux plus difficiles ,plus engagés a l'image de l'étonnant tableau intitulé AIDS (voir ci contre) une oeuvre dérangeante que l'on peut voir dans cette rétrospective.
Rarement un artiste aura légué une oeuvre aussi énergique et foisonnante. Au terme d'une carrière éclair (seulement dix ans), Keith Haring est entré au panthéon des maîtres, tels Picasso et Warhol, artistes dont le style est immédiatement reconnaissable . Objectif atteint pour le créateur new-yorkais qui s'était donné pour mission de rendre l'art accessible à tous en donnant vie au langage des signes .n'en déplaise aux institutions qui n'ont jamais vraiment reconnu son talent de son vivant mais qui l'encense aujourd'hui et même si avant son décès la cote de keith Haring commençait a frémir et a grimper inexorablement elle atteint aujourd'hui des sommets (les plus belles oeuvres sur bâches se négociant autour de 2 millions d'euros et certaines pièces atteignent la barre des 3 millions)
Cette rétrospective lyonnaise ravira a la fois les inconditionnels de cet artiste (dont je fais partie) et permettra aussi a tous ceux qui ne le connaissent pas encore , de découvrir un artiste attachant , un véritable génie visuel , un électron libre du monde artistique disparu trop jeune et qui séduira par l'incroyable sentiment de gaité et de liberté procuré par la vision de ses toiles . Témoin visionnaire et incontestable de son époque Keith haring laisse une oeuvre colossale (dont une toute petite partie seulement (250 tableaux et sculptures) nous est présentée dans cette rétrospective néanmoins passionnante.
site officiel de Keith Haring
11:28 Publié dans arts, Culture, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : keith haring
18/04/2008
Astral Weeks (Van Morrison 1969)
En 1969 Van Morrison avait déjà gagné ses galons de chanteur rock au sein du groupe Them que le hit planétaire G.L.O.R.I.A (repris notamment par Patti Smith et par les Doors) avait installé parmi les groupes les plus intéressants de la scène britanniques faisant d’eux les rivaux des Kinks ou des Animals.
Van Morrison s’échappe une première fois en solo avec un titre éblouissant ‘brown eyed girl composé avec d’autres a new York en 1967 pour un album inachevé. Quelques trimestres plus tard il s'installe à Londres et renoue avec ses origines irlandaises dans ses nouvelles compositions. Entouré de musiciens inspirés il va alors enregistrer en 2 jours astral weeks‘ le chef d’œuvre définitif de sa carrière qui va devenir l’un des disques les plus intenses et les plus stupéfiants de toute l’histoire de la musique.
Suicidaire commercialement parlant puisqu’il ne comporte que 8 titres dont 5 font plus de 6 minutes ce bijou se vendra très peu mais va récolter des critiques dithyrambiques partout dans le monde . Disque hors des modes et hors du temps, disque de troubadour génial et habité astral weeks auréolé d’un culte quasi mystique exprime les tourments intérieurs d’un compositeur qui semble avoir été touché par une grâce absolue. La voix en apesanteur de van Morrison enchaîne les chansons sur ce disque nostalgique qui n’engendre jamais la tristesse mais plutôt une douce mélancolie.
on peut dire sans hésiter que ce disque rivalise avec des albums de la dimension émotionnelle du 'blonde on blonde' de Bob Dylan ou du Five leaves left de Nick drake 'ou encore du 'rock bottom de robert Wyatt
Certains titres frisent la perfection dans l’interprétation et l’orchestration notamment Cyprus avenue, madame George ou encore the way young lover do un titre que reprendra de fort brillante manière le surdoué Jeff Buckley sur Grace son célèbre premier album.
Régulièrement cité dans les listes des albums essentiels de l’histoire de la musique Astral weeks est un diamant à huit plages, un véritable trésor dont on se délecte a chaque écoute il est pour beaucoup le disque idéal et parfait celui qu’on écoute seul presque religieusement au milieu de la nuit et qui vous illumine de toute sa beauté intérieure
Van Morrison - beside you
14:05 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : van morrison, astral weeks
10/04/2008
Babel (Alejandro gonzalez Inarritu -2006)
Alessandro gonzalez Inarittu est a mon avis l'un des réalisateurs les plus intéressants parmi toute la vague des metteurs en scène émergants depuis de nombreuses années. Ses précédents films ' amours chiennes (2000)' et " 21 grammes " (2004) restent deux incontestables réussites et s'inscrivent dans une trilogie que vient compléter Babel (2006)
Fidèle aux deux films pré-cités Babel est également un film a tiroirs , une fois encore plusieurs histoires s'emmêlent reliées par un fil conducteur (ici une arme a feu) on se balade du Japon au Maroc en passant par le Mexique et les États -unis .Magnifiquement filmé (beauté des visages et des paysages) Babel est un film fascinant de bout en bout et profondément humain.
Les séquences du désert marocain sont absolument sublimes et sont a mon avis la plus grosse réussite du film et en contrepartie la partie japonaise étant la plus faiblarde .Coté comédiens Brad Pitt est assez étonnant , toujours en retenue son personnage et le couple qu'il forme avec Cate Blanchett est passionnant . Gael garcia Bernal (déjà présent dans 'amours chiennes ') est une fois de plus formidable dans le rôle intense de Santiago
Le film s'oriente autour d'expériences diverses d'incommunicabilité et de solitude , perdus dans le désert, en divers endroits du monde, et étrangers à eux-mêmes les personnages de Babel experimentent tour a tour la peur , le doute et la confusion mais découvrent aussi la valeur de l'amour et du lien qui peut parfois unir les hommes entre eux .
Grand film sur la fragilité et sur la cruauté des hommes Babel est une oeuvre intelligente et ambitieuse qui réussit a la fois a nous interpeller , a nous émouvoir et a nous émerveiller.
16:17 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alejandro gonzalez inarittu, babel, brad pitt
09/04/2008
Des jeunes gens modernes - Post punk ,Cold wave et Culture Novo en France (1978- 1983) -Galerie du jour - Agnes B
Elli & Jacno -Main dans la main
Le titre ' Des Jeunes Gens Modernes " fait référence a un article paru dans le journal "actuel" en 1980 .
Dans ce numéro historique du cultissime magazine (avec le groupe Marquis de Sade en couverture ) on y parlait d'une tendance musicale et culturelle nouvelle tantôt appellée 'post wave" ou ' cold wave' mais également 'novo-disco ' ou encore ' post -punk'
.Derrière cette étiquette nouvelle on retrouvait toute une scène française émergente de la déferlante 'punk' et qui enterre l'héritage du 'no future ' .
Des formations et des artistes comme Taxi girl , Marie et les garçons , Alain Kan Marquis de Sade, Suicide Roméo, Mathématiques Modernes, Electric callas surgissent de l'underground d'autres plus formatées et conventionnelles comme Lio , Elli & Jacno , ou encore Etienne Daho profitent de cette vague nouvelle , tous vont tenter de proposer un nouveau visage artistique et musical auprès d'une génération qui vient de subir coup sur coup deux phénomènes radicalement opposés a savoir le Punk et le Disco .
Même si le désespoir et la noirceur ne sont jamais loin c'est le temps de la reconstruction apres celui du 'destroy préconisé par le raz de marée punk et celui des paillettes et de l'insouciance des dance floors de la vague disco.
La dynamique de ce souffle nouveau va être relayée par les journalistes influents de l'époque (Alain Pacadis - Yves Adrien )et les égéries qui la représentent ( Elli , Edwige ) et par l'émergence des labels indépendants (new rose -garage records - celluloïde)
ce sont ces labels qui font tenter de faire de ces groupes nouveaux des acteurs essentiels de la culture musicale française . Il n'y aura évidemment pas de place pour tout le monde et seuls quelques uns vont véritablement réussir a exploser (les Rita Mitsouko -Taxi Girl -Elli Medeiros Etienne Daho)
Période culte , période clé du rock français j'ai eu la chance d'être le témoin de cette époque musicale aux inspirations multiples et variées ( Burroughs , la science- fiction, l'électronique , l'expressionnisme allemand ; la robotique) c'est donc avec émotion que je décidai de visiter l'exposition des jeunes gens modernes'' proposée par la Galerie du jour -Agnès B .
Mais c'est une grande déception pour ne pas dire une grande frustration qui m'attendait car cette exposition sous le masque d'un minimalisme un peu facile est en realité 'un foutage de gueule '
Quelques clichés photographiques alignés sur trois murs blancs (minuscules clichés de quelques centimetres a peine plus grands que des diapositives ) , quelques pochettes de disques , une petite dizaine d'ouvrages , quatre ou cinq badges , une video fourre-tout qui tourne en boucle et puis..... rien le vide absolu et au final pas grand chose a voir (on a fait le tour en 5 minutes chrono) . Même l'illustration musicale est en décalage avec le sujet de l'exposition c'est dire ,pourtant il y avait tant de choses a montrer et a développer autour de ce sujet que l'on repart forcément déçu par une exposition aussi inutile que prometteuse
Seule la superbe affiche inspirée du constructivisme soviétique est une réussite pour le reste "C'est circulez y'a rien (ou pas grand chose ) a voir.
Marie et les garçons - re bop
01:26 Publié dans arts, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : post punk, cold wave, novo disco, agnes b
24/03/2008
Husbands (John Cassavetes- 1971)
J'ai pu revoir Husbands peu de temps après avoir revu" le coeur des hommes 2 "(je sais c'est cruel et pas juste pour le pauvre Marc Esposito) mais je m'abstiendrai de faire le moindre parallèle car cela serait comparer Mozart avec André Rieu ou Polnareff avec Obispo (au choix)
Husbands est un film sur la vie et sur les hommes , un film impossible a raconter et inclassable et surtout un chef d'oeuvre intemporel absolu .
C'est un film dont on se souvient longtemps (il date de 1971 et reste d'une modernité époustouflante) et dans lequel chaque être humain y trouvera un peu de soi (et un peu des autres).
Devenu au fil des années un classique incontournable Husbands est un monument du 7ème art formidablement écrit et formidablement interprété ( Falk- Gazzara - Cassavetes sont tout les trois magnifiques).Il est incontestablement (et a mon humble avis de cinéphile) LE plus grand film sur l'amitié jamais réalisé
10:54 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : husbands, john cassavetes, peter falk, ben gazzara
16/03/2008
Miss -Tic au hasard dans Paris
19:39 Publié dans arts, Culture, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : miss-tic
27/02/2008
No country for old men (Joel & Ethan Coen - 2008)
Évidemment je serai allé le voir sans l'oscar (tout a fait mérité par aileurs) car le cinéma des frères Coen est toujours synonyme de grand plaisir pour le spectateur d'autant plus que "No country for old men ' signe le retour des deux frangins surdoués au film noir . Si 'Fargo' reste a mon sens le véritable chef d'oeuvre de la filmographie de Joel & Ethan Coen ce' no country for old man's'inscrit déjà dans la lignée des films incontournables de cette décennie.
les premières vingt minutes sont tout simplement époustouflantes , filmées quasiment sans la moindre parole le début de ce film s'offre un hommage appuyé aux grands westerns américains puis c'est la découverte de la tuerie en plein désert par Llewellyn Moss (Josh Brolin excellent!) qui nous plonge dans un univers terrifiant et halluciné baigné d'une froide et implacable violence. Bienvenue en enfer !
Les frères Coen on le savait dejà sont passés maitres dans l'art de filmer les grands espaces comme personne et ici c'est vraiment du bonheur a l'etat pur. Si certaines séquences sont dejà cultes ( " la poursuite de LLewelyn par les mexicains et leurs pit bulls" - "la tuerie dans le motel ' l'attaque de La pharmacie ' ou encore le pile ou face d'Anton " )il faut également souligner le formidable et étonnant casting de ce film intense et puissant
Tommy Lee Jones en vieux shérif est incroyable , josh Brolin en cow boy courageux qui ne lache rien est parfait , enfin et surtout serais -je tenté de dire Javier Bardem est fulgurant il est LA REVELATION de ce film ,.Dans le rôle d'Anton Chigurn le tueur fou désabusé , incarnation du mal absolu il est totalement époustouflant (on comprend que l'oscar du second rôle ne lui pas échappé) Droopy sanguinaire , imprévisible , loufoque ; morbide et a la limite du métaphysique il nous offre ici une interprétation mémorable passant de la terreur a l'humour en quelques secondes , son look et sa coiffure inoubliable , son regard glacial vont hanter longtemps nos mémoires car il est a mon sens l'un des personnages de 'méchant' les plus inouïs qu'il m'est été donné de voir depuis longtemps .Le film qui est adapté du roman de Cormac Mc Carthy (il s'agit d'ailleurs de la première adaptation originale signée par les Coen) aurait pu être un chef d'oeuvre total mais il ne l'est pas car si les 3/4 du film sont absolument parfaits la fin est cependant ratée . Les quinze dernières minutes surprenantes et déroutantes n'ont pas finies d'engager polémiques , discussions animées et suppositions en tout genre pour tous ceux qui iront voir le film ." No country for old men " est au final un film magistral que l'on déguste comme un grand cru mais qui se termine malheureusement avec un curieux sentiment d'inachevé
01:01 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : joel et ethan coen, no country for old men
24/02/2008
Speedy Graffito au hasard des rues
18:55 Publié dans arts | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : speedy graffito
18/02/2008
Dans paris (christophe Honoré -2006)
Promu réalisateur favori des cahiers du cinéma ,de Télérama et autres Inrockuptibles Christophe Honoré (lui même ancien écrivain et ancien critique des cahiers) est passé a la réalisation en 2000 avec "17 fois Cecile cassard "un film ambigu qui réunissait Romain Duris et Beatrice Dalle.
Dans Paris est son troisième long -métrage et si on retrouve Romain Duris au générique de ce film on n'échappera pas a Louis Garrel , comédien fétiche d'Honoré qui semble établir avec lui une relation du style Truffaut -Léaud (pour la petite histoire Jean pierre Léaud est le parrain de Louis Garrel , ce dernier étant également le fils de Philippe Garrel le metteur en scène 'underground ' des années 70) . Nous sommes a coup sur devant un film face auquel toute l'intelligentsia cinématographique va se pâmer , une certaine intelligentsia peut être mais sûrement pas moi car s'il est une chose qui a le don de m'agacer tout particulièrement au cinéma ( et dans la vie soit dit en passant) c'est la prétention et c'est justement d'un (gros) excès de prétention que souffre le film de christophe Honoré. Personnellement je dois avouer que je trouve Louis Garrel particulièrement médiocre , son jeu d'acteur surfait , ses poses pédantes , cette impression d'auto satisfaction permanente sont pour moi tout simplement insupportables. Que dire en revanche de Romain Duris sinon qu'il confirme ici qu'il alterne bons et mauvais choix (force est de constater toutefois qu'il choisit souvent des rôles délicats et risqués). rajoutons que ce n'est pas Joanna Preiss nouvelle venue sur les écrans qui viendra relever le niveau , en effet l'actrice qui interprète ici le personnage de Joanna est plus que moyenne (pour ne pas dire mauvaise).
La bonne surprise est a chercher du coté des seconds rôles avec Marie France Pisier disparue du paysage cinématographique depuis de nombreuses années que l'on retrouve avec plaisir et qui est ici épatante ; quant a Guy Marchand comédien irrégulier mais parfois excellent (notamment chez Pascal Thomas) il est formidable d'authenticité et de justesse dans le rôle d'un père incapable de comprendre et d'aider ses fils.
La présence de ces deux acteurs est peut être a mon sens l'une des seules bonnes raisons de voir ce film.
On sait depuis longtemps la fascination que le cinéma de la " nouvelle vague "exerce sur Honoré et on notera dans ce film les clins d'oeil appuyés a Truffaut (domicile conjugal) ,Eustache (la maman et la putain) ou encore Demy et Godard mais si les films de Tous ces réalisateurs emblématiques n'ont jamais rien de vulgaire on ne peut pas en dire autant de 'Dans Paris' film branché pour bobo parisien qui malgré quelques belles scènes reste au final un film 'tendance ' trés (très) largement surestimé.
16:50 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dans paris, christophe honoré, romain duris
03/02/2008
Bob Dylan ,une biographie (François Bon -2007)
19:40 Publié dans Culture, Livre, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : françois bon, bob dylan
02/02/2008
Le transporteur 2 (Louis Leterrier 2005)
Pas de surprise avec cette super production américano-française .
Comme il fallait le craindre cette suite du transporteur (2002) est un naufrage sans survivant et ne mérite qu'un superbe 0 pointé .
Ce film (ou plutôt les quarante premières minutes que j'ai pu supporter) est d'une nullité abyssale .Comédiens nullissimes , scénario ridicule , dialogues bêtes a manger du foin , scènes d'action invraisemblables et grotesques .Si encore tout cela n'était que du second degré mais non! pensez vous ! ca se prend au sérieux . Fort heureusement le ridicule ne tue pas sinon il y aurait des victimes car ici tout est absolument raté .Rien a sauver (la palme aux acrobaties aériennes de Franck (jason Statham toujours aussi mauvais) et de son Audi (jamais une égratignure chapeau !) du grand , du très grand n'importe quoi )
A ce niveau de débilité ce n'est même plus le mot " navet "que l'on peut employer pour qualifier cette bouse qui , phénomène inexplicable, a cartonné lors de sa sortie .il y a des choses qui me laisseront toujours perplexe
Précisons que c'est (encore) un film produit par Luc Besson (celui qui dans une autre vie nous avait offert l'excellent Nikita ) et qui a décidé de ne plus réaliser ,(Je ne saurais que lui conseiller également de ne plus produire) .
Que fait François Berleand (inspecteur Carboni) dans ce role d'une stupidité rare ? Que fait Matthew Modine acteur autrefois inspiré dans ses choix (Birdy - Full métal jacket) , je suppose que la réponse doit se dessiner ainsi $
06:25 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le transporteur