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28/11/2006

balade au musée d'Orsay

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Une petite balade matinale au musée d'orsay est toujours riche en emotions  on y retrouve des sculptures et  des tableaux que l'on connaissait et que l'on aimait dejà et  puis surtout  , on  découvre de nouveaux chefs d'oeuvres qui  l'espace d'un instant vous font oublier tout ce qui existe en dehors du musée.Voici une sélection personnelle des oeuvres qui m'ont le plus touché .

Auguste Rodin : l'homme qui marche (1905)

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Henri de Toulouse-Lautrec : le lit (1890) medium_lit.jpg

 

 

 

 

 

Auguste Rodin :la pensée (1895) medium_ME0000049731_3.jpg

 

 

 

 

 

 

 Léon Frédéric  :les trois âges de l'ouvrier  tryptique 2 - (1897) medium_ME0000053911_3.jpg

 

 

 

 

 

 

 Jacques emile Blanche: portrait de Marcel proust ( 1892) medium_ME0000053540_3.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

jean françois Millet :les glaneuses (1857) medium_glaneuses.jpg

 

 

 

 

 

 

 

Georges Fantin -Latour :la nature se dévoilant a la science (1889)

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Léon augustin Lhermitte :la paye des moissonneurs (1882) medium_ME0000053937_3.jpg 

 

 

 

 

 

 

 

Pierre louis Rouillard: cheval a la herse(1879)

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Fernand Cormon: Cain (1880)

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Louis ernest Barrias  :les chasseurs d'alligators (1894) medium_ME0000049928_3.jpg

 

 

 

 

 

 

 

Eugène Burnand : Pierre et Jean courant au sépulcre medium_burnand2.jpg

 

 

 

 

 

antonin Mercié : le souvenir medium_DSCF0021.2.JPG

 

 

 

 

 

paul Gauguin :femmes tahitiennes

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Edouard Detaille :le rêve medium_detaille_le_reve_1888.2.jpg(1888)

 

 

 

 

 

 

 Claude Monet: la cathédrale de Rouen

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jean baptiste Carpeaux  : la danse medium_Carpeaux_la_danse_1865-69.2.jpg 

 

 

 

 

 

 

 

Auguste Rodin  : balzac 

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Auguste Renoir  :au bal du moulin de la galette (1876)

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 Edouart manet: le dejeuner sur l'herbe

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Gustave Caillebotte:les rabotteurs de parquet (1875)

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Camille Corot  :une matinée ou la danse des nymphes

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Georges Seurat : le cirque (1891)

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François Pompon :ours blanc (1927)

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Edgar Degas : la classe de danse (1873)

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Vincent Van Gogh : auto portrait  (1889) medium_ME0000053250_3.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

Gustave Courbet : l'origine du monde (1866)

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09/11/2006

discographie Live

Tout comme les compilations les disques Live ne peuvent entrer dans un quelconque classement c'est pourquoi ils ont  ont droit a leur propre discographie sélective. Je vous  propose donc cette sélection personnelle déclinée  en 12 albums essentiels  

 

Nirvana : Unplugged  On MTV (1993) 

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c'est un peu la chronique d'une mort annoncée du groupe de Kurt Cobain. Programmée sur MTV, on pouvait mesurer sur la vidéo archi-diffusée l'état de délabrement physique et psychologique de Kurt. Mais c'est pourtant ce soir de novembre 1993 que Nirvana va enregistrer ce qui va devenir son testament ultime. La voix cassée et déchirée de Cobain assisté de Kris Novoselic, Pat Smear(guitares) et Dave Grohl, va délivrer pendant une heure un set époustouflant et mémorable. Dés la première chanson ("About A Girl"), on retient son souffle car on sent qu'il se passe quelque chose ce soir-là. Kurt Cobain chante avec toutes ses tripes et toute son âme, le temps semble s'arrêter, et les titres s'enchaînent avec des moments de grâce totale, pour des versions inoubliables issues de leur répertoire (fantastiques interprétations de "Polly", "Something In The Way", et de "Come As You Are" ) ; ou encore pour des reprises totalement habitées ("Jesus Don't Want Me For A Sunbearn" des Vaselines, ou le célébrissime "The Man Who Sold The World" de Bowie).Invités surpris sur ce live historique, les Meat Puppets ont l’honneur de partager trois titres de leur répertoire avec l’icône grunge (mention spéciale pour l’interprétation de «Plateau».Enfin, les deux derniers titres qui installent définitivement ce live parmi les chef-d'oeuvres : "All Apologies", presque murmuré et pourtant d'une beauté glaçante, à couper le souffle ; et enfin une reprise (encore) "Where Did You Sleep Last Night" de Leadbelly, qui clôture ce set magique. A l'image de l'Unplugged malade et terrifiant d'Alice In Chains, l'Unplugged In New-York de Nirvana va devenir un disque de chevet pour toute une génération qui va installer Cobainparmi ses dieux vivants du rock, pour malheureusement le pleurer quelques mois plus tard .En apprenant son décès un soir d'avril 94, beaucoup d'entre nous ne seront pas surpris, et se rappelleront le regard triste et perdu de Kurt et ses timides sourires effacés lors de l'enregistrement vidéo de cet Unplugged ; le souvenir de Kurt Cobain blafard assis sur son tabouret, dans sa veste en guenille et nous revient alors en mémoire comme une triste prémonition et on se rend compte alors que déjà la légende était en marche.

Bob Dylan: hard rain (1976)

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si il reste difficile voire impossible de détacher un disque de la discographie des albums studios de Dylan  on se doit en toute objectivité  de constater que les Live (Officiels) se révèlent souvent décevants  (live at budokan- 79)  (Dylan & the dead -89) quand ils ne sont pas ratés (real live -84) (MTV Unplugged 95).Ce n'est pas le cas fort heureusement de Hard rain offert au public un an apres  Desire  ( disque qui a rencontré un franc succès). Cet album va pourtant se retrouver noyé dans la masse discographique de la vague punk et pré-reggaequi envahit alors toute la planète ,alors Oui en cette fin de seventies Dylan n'est plus très a la mode quand paraît ce disque bouleversant tant les interprétations de Bob Dylan  sont intenses et chargées d'émotion (idiot wind - shelter from the storm - lay lady lay  - one too many mornings).La pochette est sublime avec un portrait de l'archange Dylan  beau comme  un dieu  ,le regard ténébreux ,les yeux maquillés au khôl véritable image incarnée du poète beatnik. De plus ce live exceptionnel est également le meilleur moyen   pour quiconque souhaiterait partir a la découverte de l'univers dylanien , hard rain permettant   de capter , l'énergie créatrice et la magie d'un artiste  incontournable du XXème siècle

 

Simon & Garfunkel: central park (1981)

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Tant pis si ce n'est pas un choix très rock'n roll mais je persiste a penser que le duo Paul Simon & Art Garfunkel reste ce qui s'est fait de mieux dans le genre pop -folk Ce live enregistré en plein New - York  un jour de septembre 1981 résume la carrière incroyable de ce  tandem composé d'un compositeur et mélodiste hors pair (Simon) et d'un chanteur - troubadour a la voix exceptionnelle. Parfait best-of  ce live at central park regroupe tous les hits planétaires (Mrs Robinson- the sound of silence - Bridge over trouble water - the boxer-Scarborough fair) le duo ose aussi deux reprises plus ou moins réussies (maybellene de chuck Berry ) et wake up little Susie  des Everly brothers) 19 titres pour un double-album enregistré devant 500.000 personnnes et dont il convient de mentionner la qualité inouie  pour un enregistrement plein air  dans une ambiance qui rappelle davantage le climat d'un festival que celui d'un concert.

Le succès sera planétaire pour ce double-album (19 titres) qui clôture une collaboration entamée au début des années 60 ,l'osmose entre les deux amis d'enfance est évidente et  même si ils n'ont plus joué ensemble depuis onze ans , ces retrouvailles  sont un réel bonheur pour le (très) nombreux  public  présent ce jour-là. Certes leur musique folk gentillette et innocente peut paraître un brin démodé mais elle n'en conserve pas moins un indéniable charme qui opère  encore a l'écoute de ce disque consensuel mais néammoins admirable.

 

Woodstock I & II  (1969)

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 Woodstock I & II c'est  un quintuple album soit 10 faces de vinyls  un disque colossal a hauteur de l'évènement de ce festival symbole définitif du mouvement hippie  et d'une certaine conception de la  contre-culture .Tout a été dit sur Woodstock et le  nom même  du festival est aujourd'hui  dans le langage courant  , dès que 20 personnes s'assoient pour une raison quelconque il y aura toujours un petit malin pour  dire ' c'est Woodstock !" alors oui ! Le love & peace ;la pluie ,la boue , les acides ,la marée humaine et  un Dylan qui ne viendra pas dans ce gigantesque  festival gratuit programmé pourtant  tout pres de chez lui dans l'espoir fou d'attirer l'icône , tout a eté dit  et  tout a été même filmé ! le long documentaire réalisé par Michael  Wadleight  sera récompensé  par un  oscar a Hollywood en 70 mais la musique dans tout ca ? qu'en est -il ? 

Forçément 10 faces c'est beaucoup d'autant qu'il y a des absents sur ce live (certainement a cause des maisons de disques ) ,et quels absents ! Exit Janis Joplin , exit  Johnny Winter  exit  le Grateful dead ;quant aux autres il  faut trier car certains artistes ne sont pas  au mieux de leur forme artistique  pour ce concert historique (Ten Year After- Crosby Stills Nash & Young- Paul butterfields blues ) Heureusement  il y aussi des performances éblouissantes Santana donne une interprétation inouie de soul sacrifice  de même que Joe Cocker avec son historique reprise  des beatles  with a little help from my friends .Au rayon des gros plaisirs de ce Woodstock  il ne faut oublier  Richie Havens  , Canned Heat  ,Sly and the family Stone  Jefferson Airplane , The Who , et  Jimi Hendrix  bien sûr  , Hendrix qui clôture ce festival avec un star spangled banner monstrueux et totalement  extra terrestre  qui s'inscrit dans l'histoire de la musique  et de la contestation pacifique .Nous sommes le 17 août 1969 ; les papiers gras  volent sur le campus déjà déserté du dernier jour du festival et la guitare hallucinée  de Hendrix qui reproduit le bruit des bombes s'abattant sur le viet-nam et les notes de Jimi qui montent ..... montent vers le ciel, certaines  y sont encore .

 

The Who  : Live at Leeds (1970)

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Disons le une bonne fois pour toutes Les Who sont l'un des plus grands groupes de tout les temps ,précurseur , avant-gardiste , incroyablement puissant  , hargneux , dénué  de toute morale la bande a Pete Towshend  aura non seulement offert  des singles  epoustouflants et emblématiques ' my generation - substitute - I can't explain -magic bus  - won't get fooled again -j'arrête la ! mais sont aussi l'un des plus grands groupes de scène de l'histoire  ,j'en veux pour exemple ce Live at Leedsfantastique qui ne contient que 6 titres (dont trois cités plus haut avec une une version inouïe de 15' pour un  my generationtotalement dantesque)  mais chaque morceau  est  un pur régal de rock'n roll .Chose incroyable sur ce disque Live les moments de grâce absolus sont des reprises , en effet  i les Who dynamitent et explosent  trois standards du rock  summertimes blues de Cochran   shakin all over de Johnny Kidd et  young man blues de L. Allison  ,alors 6 titres  c'est certes assez peu mais  on n'a pas vraiment  besoin de plus pour etre certain  que ce live at Leeds est  indispensable  ,  on se le  prend en plein face comme une claque monumentale  qui vous laisse K.O . Enregistré au cours de l'hiver 70 ce live installe en a peine plus de trente minutes Daltrey -Moon - Townshend et Enstwitle au panthéon des groupes rock.

A noter que le réedition remastérisée de 1995 est enrichie de 8 titres supplémentaires  mais rappelons aussi  que tout véritable puriste préférera toujours  l'original

 

 

 

 

Lou Reed  : Rock' n roll animal (1973)

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Nous sommes en 1973  et Lou Reed qui vient de livrer coup sur coups deux albums studios mythiques (transformer  et Berlin) est devenu l'incarnation vivante de l'artiste dégénéré et décadent, son allure de zombie et son look terrifiant (maquillage noir -cheveux rasés bracelet de cuir clouté) , son mode vie extrême (alcool -drogues dures et médicaments)  font de lui l'icône de toute une génération de paumés
squelette ambulant plus mort que vivant il enregistre le 21 decembre 1973 cet album live qui va rentrer dans la légende. Cinq  titres (dont  quatre du velvet underground dont Lou s'est pourtant définitivement détaché ) cinq titres absolument fantastiques
épaulé par deux guitaristes (steve Hunter  et Dick wagner) a qui le chanteur laisse libre cours d'exercer leur talent Lou  va égrener  et décortiquer dans l'ordre sweet jane(après une intro  inouie)- heroin - white light white heatLady day  - et conclure par rock'n roll  5 titres point barre (en fait la suite de cette prestation  sera sorti par RCA  en 1975 sous le titre de  Lou Reed live ( 5 titres c'est peu et pourtant cela suffit pour faire de ce disque une tuerie totale , une référence absolue en matière de disque Live (l'incroyable version d'Heroin étirée sur près de 13 minutes et décortiquée  dans une ambiance limite jazzy puis d'une violence de métal brut justifie a elle seule l'achat de cet album un disque qui pour ma part s'est révélée déterminant dans ma vision du rock ,écouté  pour la première fois a 16 ans  sur la radio cassette déglinguée d'un routard du coté d'Avignon un disque important pour ne pas dire essentiel certainement l'un des  4 ou cinq meilleurs live de toute l'histoire du rock

 

The Rolling Stones  : Get yer ya-ya's out  (1970)

medium_h32549nrk9v.jpgContrairement aux Beatles dont la discographie live est quasiment inexistante Les Rolling Stones ont souvent enregistrés des disques live (officiels) de grande qualité et on aurait pu aisément retrouver dans cette selection  Love you live (1977) -Still live ( 1982) ou encore  Rock'n roll circus (paru en 1995) mais il faut reconnaître qu'aucun  d'eux n'égale ce get yer ya-ya's out  enregistré au Madison square garden les 27 et 28 novembre 1969.Le Cd indique total timing 47'53 mais il faut prevenir celui qui  n'a jamais recu ce monument en pleine face que la puissance de ces 47'53 risque de le laisser sous le choc . Dix titres  avec  'cerise sur le gateau  ' deux reprises de Chuck Berry (Carol et little Queenie) et des versions totalement apocalyptiques de Midnight rambler , Jumping jack Flash , honky tonk women  ou encore  sympathy for the devil.Ce Live extraordinaire  enregistré entre deux chefs d'oeuvre Let it bleed (novembre 69) et Sticky fingers (avril 1971) nous donne a entendre rien de moins que  LE  plus grand groupe de rock du monde alors  au sommet de son art , quelques jours seulement avant le concert historiquement désastreux d'Altamont  Jagger et sa bande offrent au monde le testament  live de toute une époque. les Stones  signant avec Get yer ya-ya's out   leur dernier disque pour  Decca et par la même une , encore un numéro 1 dans les charts anglais. 

 

 

 

The velvet Underground  :live at Max Kansas city (1970)

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Il faut obligatoirement  passer outre la qualité moyenne de cet enregistrement live (rappelons d'ailleurs que ce live fût capturé   'a la sauvette' par Brigid Polk proche de Warhol et pilier de la Factory , en enregistrement mono sur un simple magnétophone a cassettes) et aussi que ce concert est le dernier concert du Velvet AVEC Lou Reed  il reste donc  un témoignage musical de son époque et de  l’ambiance unique de ce groupe légendaire. Alors oui ! évidemment   le Live 1969 (qui sortira en 1974) sera bien meilleur en qualité, en choix des titres  alors oui ! ce live at Max kansas city est marqué par l’absence cruelle  de John Cale et de son violon malade et l’ensemble est  quelque peu plombé par la batterie lourde de Billy  Yule en lieu et place de Moe Tucker  mais ce live  restitue indiscutablement  le climat typique autour du  Velvet Underground. Ce soir d’août 70 au célèbre Max Kansas bar-restaurant –salle de concert situé sur Chelsea ( détruit en 1982)  et dans  une ambiance décontractée (on entend par moments des bribes de conversations entre les membres du groupe)  que le groupe  interprète des  titres  incontournables de son répertoire  mais aussi des titres extraits de Loaded le dernier disque en date du groupe. une fantastique version de I’m waiting for  the man  ouvre le set  puis s’enchaînent Sweet jane , Lonesome cow boy bill , pale blue eyesNew age  ,lisa says …….Jusqu’a un After hours rarement joué  auparavant  en public et qui conclut ce disque certes pas très fignolé ,un peu brouillon ,un peu  bancal mais totalement historique.

Janis Joplin : Cheap thrills (1968)

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’en connais qui n’échangerai pas un seul des titres de cet album contre le répertoire intégral de n’importe quelle chanteuse de rock et peut être n’ont-ils pas tout a fait tort. On aura trop vite fait le tour de la discographie studio de Janis et c’est plutôt vers les disques Live qu’il faut chercher  pour se faire une idée de la puissance et de l‘intensité de Janis Joplin. Ballottée de groupe en groupe la gamine de Port Arthur  aura toujours chanté sur scène comme si sa vie en dépendait , avec son cœur, ses tripes, son âme, elle cherchait l’inspiration du côté de ses idoles Bessie Smith ou Billie Holiday qui au paradis des chanteuses n’auront jamais a rougir de la comparaison tant le feu qui brûle dans le chant de Janis  fait d’elle l’une des plus grandes chanteuses de tout les temps. Devenue pour la communauté hippie une icône définitive Janis est au flower power ce que Sid Vicious est au punk ou Kurt Cobain au grunge , une âme damnée, un ange aux ailes brisées.Aucun album mieux que ce Cheap thrills enregistré en 68 après l’explosion du talent de Joplin au festival de Monterey de 67 ne restitue mieux la puissance et la ferveur du jeu de scène de Joplin ,Elle est  entourée ici d’une formation au nom étrange Big brother and the holding compagny  très certainement  le meilleur groupe  qui l’ait jamais accompagnée. Ce disque présenté sous une pochette célèbre dessinée par Robert Crumb cache des trésors absolus ,sept titres brûlants comme de la lave dont  deux d’entre eux au moins sont d’authentiques chefs d’œuvres qui vont façonner la légende  Joplin , ses interprétations du Summertimes de Gershwin et sa reprise habitée et fiévreuse du Ball & chain de Big Mama Thornton  sont  belles a pleurer et donnent des frissons a toute personne normalement constituée.

Deep Purple : made in Japan (1972)

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Réparons tout de suite une énorme injustice  Deep purple est l’un des groupes les plus importants des années 70 et même s’il  n’ont  pas atteint un statut de groupe culte  comme Led Zeppelin  il reste très certainement l’une des plus grandes formations hard de tout les temps. Fort d’un excellent  album studio (Machine Head)  le groupe se fend pour ce made in Japan enregistré a Osaka et Tokyo a l’été 72 de trois titres (sur sept) extraits de ce disque ,3 titres pour un double album ça peut sembler peut mais n’oublions pas que certains morceaux s’étirent  avec des versions  de plus de 12 ’ pour Child in time qui démarre   paisiblement pour terminer en véritable apocalypse sonore , plus de 10 pour l’excellent Lazy et enfin toute une face d’album (soit près de 20 ’) pour le monstrueux space truckin’ et son inoubliable solo de batterie de Ian Paice. Les autres titres ne sont pas en reste avec notamment Highway star frénétique ou Ritchie Blackmore  déchaîne sa guitare sur ce live . Certes Deep purple n’a pas révolutionné l’histoire de la musique  mais ils auront donné au monde l’une des chansons les plus célèbres et l’une des plus joués par tout les apprentis guitaristes de la planète  avec Smoke on the water  et son intro au moins aussi universelle que celle du Satisfaction des Stones. On retrouve cet hymne teigneux et emblématique de toute une époque sur ce made In Japan  témoignage musical important d’un groupe totalement en phase avec son époque et qui défriche le terrain du hard pour des groupes  a venir (MétallicaAC/DC) .Je me souviens a l’évocation de ce disque que lors de sa sortie au début des seventies le vinyle était parfumé au patchouli  ,en le  ressortant  de mes étagères  l’autre jour j’ai pu constater que l’odeur  entêtante  si caractéristique de cette tendance baba-cool était toujours perceptible. J’ai reniflé par contre  l’édition  CD remastérisée acheté  il y a quelques mois évidemment ça ne sentait que le plastique. A noter que le groupe se fendra  quelques années plus tard d’un made In Europe (enregistré a l’olympia) et qui n’aura pas la même répercussion planétaire  que ce made Made in Japan fabuleux

AC/DC: if you want blood you've got it (1978)

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Ce disque d'AC-DC est le sixième après 5 albums studio qui ont installés les australiens emmenés par Bon Scott et Angus Young comme le plus grand des groupes de hard de son époque. Contrairement a bon nombre de formations  sans interet qui vont pulluler au cours des années 80 les australiens puisent leurs raçines dans le blues a l'image de leur modèle avoué Led Zeppelin .ils vont  bientôt définitivement enfoncer le clou avec un disque historique" Highway to hell "en 1979 puis ce sera la terrible disparition de Bon Scott a Londres  en fevrier 1980 et son  remplacement difficile par Brian Johnson et l'incroyable succès de "Back in black " vendu a 40 millions d'exemplaires (deuxième plus grosse vente de l'histoire apres le "thriller" de Michael Jackson

Ce disque live totalement furieux est enregistré a Glasgow lors de la tournée mondiale du groupe ,il reste pour beaucoup le témoignage absolu  de la puissance et du formidable talent de chanteur de Bon Scott  , formidable leader  épaulé  il est vrai par un guitariste  hors du commun Angus Young dont la virtuosité et la folie font merveille sur ce live indispensable .C'est "riff-raff "extrait de "Powerage" qui donne le ton puis c'estla grande messe du hard-rock  déclinée en dix évangiles saignants (il n' y a qu'a voir la pochette avec Angus Young  la guitare plantée dans le  ventre) avec des sommets ( "whole lotta" rosie "- "the jack"  - et un "let there be rock"  d'anthologie) C'est évidemment le volume a fond que l'on écoutera ce "If you want blood" ,  tant pis pour les voisins et tant mieux si comme moi les kids qui s'éclataient sur ce live il y a bientôt trente ans le font écouter aujourd'hui a leurs enfants.  

 

 

 

Alain Bashung : Live tour 85

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en 85 Bashung n'est pas encore l'immense artiste qu'il est aujourd'hui ,il n'a pas enregistré les disques (Chatterton - Fantaisie militaire -l'imprudence) qui vont faire de lui l'incontournable chef de file de toute une génération d'auteurs-compositeurs. En 85 il sort d'un enregistrement  douloureux et l'accouchement de Play blessures se fait dans la douleur , il choisit d'enregistrer ce double live dans des petites salles de province (théatre Rutebeuf de Clichy ou Theatre andré Malraux e Rueil-malmaison)  et le résultat est éblouissant .Pochette noir et blanc sublime , communion avec le public , Musiciens inspirés , choix des titres  tout  ici est admirable . Avec ce double live 85  Bashung réussit la fusion entre le rock des années 50-60 et l'after-punk de Martine boude a Volontaire ou imbécile extraits de play blessures  au standards Vertige de l'amour , S.O.S Amor (avec Paul Personne a la guitare) en passant par une version punkoide de Gaby oh gaby qui nous apparait ici ressuscitée   tout est parfait  , tantôt rocker tantôt crooner (bijou bijou - je fume...... ,toujours sur la ligne blancheBashung synthèse rock'n roll de  Cochran , Gene Vincent , Johnny Kidd et Presley  s'affirme ici comme  l'un des plus grands performers de la scène française ;il éclabousse de sa classe et de son talent ce double live 85  monumental et totalement indispensable 

a noter en bonus  sur la réedition CD  Une version (studio) fantastique de hey Joe qui nous donne des frissons  

 

Et pour quelques disques  live de plus

The Doors : absolutely live  (1970)

David Bowie  Bowie at the Beeb -the best of BBC Radio-sessions 68-72 (2000)

Christophe : live a l'Olympia 2002

Bob Dylan:live 1966 -the royal albert Hall concert (1998)

Donny Hathaway : live (1971)

iggy & the Stooges  :metallic K.O (1974)

Page & Plant  : no quarter - unledded ( 1994)

Depeche mode   :101 ( 1988)

David Bowie  : live at santa Monica (1972)

neil Young : unplugged on MTV (1993)

Ike & Tina Turner :live at  Paris -  Olympia (1971)

Alice in chains : unplugged on MTV (1996)

james Brown:live at the Apollo (1962)

 

 

 

 

 
 
 

 

08/11/2006

L'enquête corse (Alain berberian 2004)

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Rien ou pas grand chose a sauver dans ce film d'une rare stupidité  pourtant adapté d'une excellente bande déssinée de Pétillon. C'est peu dire que Berberian jadis associé aux Nuls pour 'la cité de la peur ' s'est égaré dans ce navet idiot et inutile .pas de second degré ,pas d'ironie  ici tout est  caricatures et  clichés , les gags sont éléphantesques et ne font pas rire ,les personnages de 'gangsters' sont ratés et invraisemblables ,les personnages de flics idem , seule la jolie brune italienne (Caterina Murino que l'on retrouvera au générique des Bronzés 3 ) parvient a réveiller le spectateur qui n'attendra même pas la fin du film pour l'oublier .l'enquête corse ou comment perdre son temps.

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04/11/2006

La mauvaise education (Pedro Almodovar 2005)

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Il n’est jamais très évident de chroniquer avec objectivité l’œuvre d’un artiste que l’on aime tout particulièrement, on est forcement plus exigeant  et la moindre déception  prend alors des proportions  plus importantes que la moyenne.

C’est dans mon cas  toute la difficulté pour  TruffautBertrand Blier, Scorsese, Woody Allen et bien sûr pour Pedro Almodovar dont je suis un fan de la première heure, celle de la période de la Movida madrilène  et des films  trash  et déjantés (Pepi, Luci, Bom et les autres filles du quartier (1980)   qu’est ce que j’ai fait pour mériter çà ? (1984).

J’avais depuis  maintes fois l’occasion de m’enthousiasmer  a juste titre pour les films réalisés par le plus célèbre des réalisateurs espagnols (Femmes au bord de la crise de nerfs (1988) – Attache moi (1990) talons aiguilles (1991)  tout sur ma mère (1999) tant de films formidables, tant de personnages (souvent féminins)   croustillants alors j’attendais beaucoup de  cette mauvaise éducation précédée des critiques dithyrambiques des médias et il m’en coûte d’avouer une certaine  déception , certes c’est un bon film et Almodovar qui a mis beaucoup de lui-même dans ce scénario  filme toujours fougue et passion ses acteurs et certaines séquences sont carrément sublimes  (le ballet de gymnastique , la séquence cabaret  et l’interprétation  merveilleuse  du quizas quizas quizas par Sara Montiel) ,les acteurs sont épatants et le beau et ténébreux  Gaël Garcia Bernal dans le triple  rôle (Juan – Angel -  Zahara)  se  révèle étonnant dans un  jeu tout en retenue et en pudeur .

Mais  il me faut bien convenir que la toile de fond trash –traversti –junkie propre au cinéma du grand Pedro  commence un peu a se répéter, sa dénonciation de l’église (d’une certaine église) reste maladroite et approximative  et c’est regrettable qu’a la passionnante histoire du transfert d’identité Juan –Angel Almodovar préfère s’égarer sur des chemins de traverse qui plombent quelque peu l’histoire.

Même’ si ‘la mauvaise éducation ’ est un film à voir ce n’est pas celui  que je conseillerai a quelqu’un qui voudrait découvrir l’univers particulier d’Almodovar, quant a moi , je souhaiterai davantage le voir se tourner vers des sujets nouveaux et pourquoi pas vers des adaptations  même si son expérience de l’adaptation du roman de Ruth Rendell ‘en chair et en os (1997) se révéla plutôt manqué.

Je reste donc sur une impression mi figue mi-raisin et  ne partage pas l’enthousiasme démesuré qui entoura ce film a sa sortie ‘la mala éducacion  est  un bon Almodovar mais pas le meilleur de sa filmographie , loin de là.

 

 

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31/10/2006

Rosemary's baby (roman Polanski 1968)

je n'avais pas revu depuis de très nombreuses années ce film de Polanski tourné en 1968 et arte a eu la bonne idée de le rediffuser  ces jours derniers .

on peut affirmer sans exagération aucune que ce grand metteur en scène aux films parfois hermétiques et difficiles dans la première partie de sa carrière (cul de sac   - répulsion  - le locataire -le couteau dans l'eau) puis nettement plus consensuel (tess - pirates - le pianiste) aura realisé avec ce film son chef d'oeuvre  et par la même occasion un film-référence du genre.

Polanski ne montre rien ou presque et distille la peur et l'angoisse par petites touches dans cette diabolique et terrifiante histoire.

Rappellons le sujet :

un couple s'installe dans un (grand) appartement new-yorkais et se lie d'amitié avec des voisins curieux et encombrants .La jeune femme (formidable Mia  Farrow totalement habitée par son personnage) tombe enceinte mais autour d'elle les événements deviennents de plus en plus inquietants .

Son époux (John Cassavetes) devient distant avec elle et tisse une intime et étrange relation avec le couple voisin .

Délaissée et inquiète la future maman cherche a en savoir davantage et finit par découvrir une sordide histoire de secte maléfique a laquelle tous ses proches y compris son mari et son médecin sont mélés .

l'horreur atteindra son paroxysme lorsque elle comprendra qu'elle n'a servi que de mère-porteuse pour enfanter le fils de satan et la dernière séquence ou  apres l'accouchement  elle découvre son fils dans un berceau drappé de noir  entourée des membres de la secte diabolique est proprement terrifiante.

avec une économie d'effets et en appliquant le principe que le spectateur a plus peur de ce qu'il ne voit pas plutôt que de ce qu'il voit  rosemary's baby s'avère au bout du compte bien plus efficace que la plupart des films traitant du même sujet.

 La dénonciation et les détails des mécanismes  et des méthodes d'endoctrinement des  sectes fût  si bien établis dans ce film que l'on raconte que Charles Manson assassina l'été suivant ,Sharon Tate l'epouse de Polanski  ainsi que cinq de ses invités dans leur villa californienne en représailles  des torts  portés aux adorateurs du diable par la sortie du film .

Véritable chef d'oeuvre du genre Rosemary's baby reste étonnant dans son élaboration et dans le dévelopement  du délicat sujet de la sorcellerie et bien que réalisé en 1968 c'est aujourd'hui encore un film  incomparable remarquablement réalisé et formidablement interprété.  

ecoutez le théme musical du film chanté par Mia Farrow  :


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29/10/2006

Mellon collie and the infinite sadness :The Smashing Pumpkins (1995)

 
medium_melloncollieandtheinfinitesadness1049588659264806.gifLa pub disait: il est double; il est monumental.
Les années ont passé et le groupe a implosé, indiscutablement Mellon Collie And The Infinite Sadness est leur album pivot; la synthèse de tout ce dont Billy Corgan et son groupe étaient capables.
Il y a tout ce qu'il faut dans ce double album pour en faire un disque essentiel: des singles fulgurants bien épaulés par des videos - clips soignés et archidiffusés (merci MTV), "Bullet With Butterfly Wings", "Tonight Tonight, "1979", "Thirty-Three", des balades somptueuses ("Stumbleine", "By Starlight", "Lily", "Farewell & Goodnight", "To Forgive"), des titres plus expérimentaux et quelques rares titres dispensables ("X.Y.U.", "Jellybelly").
Deux CD de 14 morceaux chacun, on imagine quel album simple Mellon Collie aurait pu être avec une selection de titres un poil plus rigoureuse.
Ne soyons pas difficile: ce double album s'impose comme un poids lourd dans l'histoire de la musique de ces dix dernières années.
Quant à Billy Corgan, je reste persuadé qu'il avait conscience, à la sortie de ce disque, que les Smashing Pumpkins avaient atteint leur sommet artistique; les productions suivantes n'auront pas le même accueil que cet album majeur et il mettra fin a l'aventure Pumpkins quelques années plus tard

 

The Smashing  pumpkins - 'by starlight'


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27/10/2006

Clap yours hands say yeah (Clap yours hands say yeah 2005)

 

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Clap your hands say yeah- the skin of my yellow country teeth

 
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Je m'etais promis , je m' etais juré de ne plus m'emballer sur le simple phénomène hype d'un nouveau groupe rock annoncé un peu partout  comme révolutionaire  ou symbole du renouveau d'un genre musical souvent défini (a tort) comme moribond .

C'est  peu dire la suspicion et la méfiance que je me suis donc imposé pour partir a la découverte du premier album des new yorkais de Clap your hands say yeah 

Alors qu'est ce qui se cache derrière ce nom un brin racoleur dont on ne saurait dire s'il est genial ou ridicule et surtout derrière l'hideuse pochette couleur ocre?

Quel est le constat ?

En toute objectivité je suis forçé  de constater que j'avais tort d'être  méfiant car cet album est bon , il est même très bon ,s'appuyant  sur des  références évidentes (Talkings heads ) Clap your hands say yeah! livre un disque plein de tonus et d'énergie dont la fraîcheur et le dynamisme nous rappelle le premier Strokes is this it.

Après une intro plutôt curieuse  dans laquelle le groupe  s'annonce lui même dans  une ambiance très  rock'n roll circus  les titres s'enchainent  sans laisser le temps a l'auditeur de souffler  les meilleurs sont sans aucun doute les titres 5 Details of the War" et  6 "The Skin of My Yellow Country Teeth' avec  guitares tourbillonnantes et  harmonica furieux  

.Impossible vraiment de ne pas taper du pied  a l'écoute de cet album déchaîné et même si un titre   fait irrémédiablement penser a une célèbre chanson des Who les jeunes musiciens de ce nouveau groupe qui a d'abord conquis le monde du rock via le net (a l'image des Artic monkeys ou de Sufjan Stevens) et fait souffler depuis le pavé new -yorkais un vent nouveau  sur le monde du rock remplissent leur mission  première  a  savoir celle de proposer un bon disque de rock rythmé et dansant

Une chose est sûre avec l'explosion de Clap your hands say yeah!il faut compter désormais a temps plein avec Internet et  le monde des blogueurs pour se faire connaître et ce groupe  n'est qu'un exemple de plus parmi les nombreux  artistes qui ont  d'abord su , relayé par le net ,  se tailler une réputation flatteuse , a nous de trier et de verifier avec le recul nécessaire  car tout n'est pas forcement  de qualité dans les découvertes  pré-albums d'Internet .

Ici dans le cas du groupe emmené tambour battant par Alec Ounsworth  on ne pose pas longtemps la question puisqu'au bout de quelques titres  on est totalement conquis .

Clap your hands say yeah ! a par ailleurs reçu le prix Rolling Stones  2005 en qualité de' Hot new band  '

 

 

 

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26/10/2006

Violator (Depeche mode -1990)

 

Violator  arrive dans la carrière de Depeche Mode  3 ans après un autre disque important et qui restera comme l'album qui aura  fait décoller le groupe (Music for the masses ) pourtant ce disque assez court (9 titres) est a mon sens le meilleur du groupe car il y a une homogénéité évidente  et une cohésion  totale entre tout les morceaux .Sur les  9 titres de Violator  4 vont devenir  des monuments de la discographie  du groupe (World in my eyes  - Personal jesus - Enjoy  the silence  et  Policy of truth) ce qui constitue une moyenne tout a fait exceptionnelle.Personal Jesus et Enjoy the silence sont  notamment deux chansons totalement envoûtantes  et se classent  parmi les plus grandes réussites du groupe tout albums confondus.

 Jamais Dave Gahan n’avait aussi bien posé sa voix  ,jamais les claviers n’ont étés aussi parfaits et si le climat de Violator reste lourd et pesant  , jamais  a aucun moment il ne plombe le disque .Les deux titres les plus faiblards sont relégués en fin d’album avec blue dress et  Clean  un titre curieux dont l’intro semble sortir tout droit du Dark side of the moon de Pink Floyd. Malgré cette fin d’album un peu en deca du reste Violator est le Disque incontournable de Depeche mode .Pour les oreilles aiguisées on retrouvera  deux  interludes musicaux (non crédités sur les notes de pochettes) , le premier entre enjoy the silence (plage 6) et policy of truth (plage  7) le second entre blue dress (plage  8) et Clean (plage 9)


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Depeche  Mode -   policy of truth

 

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17/10/2006

Classement des plus grands albums british de tout les temps

 suite à un sondage organisé par le magazine musical britannique NME auprès de ses fans les plus fidèles le  grand gagnant est: le premier album éponyme des Stone Roses(1989), l'une des pierres angulaires de ce que l'on appelait, à l'époque, l'indie dance. C'est Ian Brown le leader des Stone Roses qui doit être content, même s'il n'est toujours pas prévu de reformation du groupe... "I Wanna Be Adored", certes, mais qu'en est-il de "I Am The Resurrection" ?

Voici le top 10:


1. The Stone Roses 'The Stone Roses'
2. The Smiths'The Queen Is Dead'
3. Oasis 'Definitely Maybe'
4. Sex Pistols'Never Mind The Bollocks'
5. Arctic Monkeys'Whatever People Say I Am, That's What I'm Not'
6. Blur'Modern Life Is Rubbish'
7. Pulp 'Different Class'
8. The Clash '
London Calling'
9.
The Beatles 'Revolver'
10. The Libertines'Up The Bracket'

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16/10/2006

Le Cercle 2 (hidéo Nakata 2005)

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Même en cherchant bien il n'y a rien ou pas grand chose a sauver dans le cercle 2 d'Hidéo Nakata Si le cercle (réalisé par G.Verbinskien 2002) m'avait beaucoup plu cette suite est inutile et déplorable.

Le scénario est triste a pleurer ,les comédiens sont mauvais notamment le garçonnet (david Dorfman)  qui joue le rôle de Aidan qui est carrément insupportable ,quant a Naomi Watts (qui alterne le bon et le mauvais depuis maintenant quelques années) elle se débat dans ce navet assommant et tente de faire ce qu'elle peut. Les scènes - chocs sont a la limite du ridicule (les cerfs - le suicide de la psychiatre) pourtant nous ne sommes pas dans le second degré non ici tout se prend très au sérieux.

Le personnage de Samara fascinant dans le cercle  devient ici une espèce de créature mi humaine mi aquatique qui grogne et gesticule ,pas d'angoisse ni de frissons juste une triste constatation d'être (encore) devant une suite inutile et complètement ratée. Au bout du compte la seule réussite de ce film est la magnifique affiche.

 

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04/10/2006

Every picture tells a story (Rod Stewart 1971)

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Rod Stewart est de retour depuis peu sur ma platine

Pour être tout a fait franc j’avais depuis pas mal de temps laisser tomber ce bon vieux Rod Stewart j’avais pourtant par le passé usé a force d'écoutes répétées trois de ses albums  a savoir Atlantic crossing (1975)  -   A night on the town (1976) avec  sa célèbre pochette détournée du bal du moulin de la galette de Renoir) et surtout Foot loose and fancy free (1976) on trouvait sur ces trois grands disques d'un Rod Stewart alors au sommet de son art  des chansons inoubliables (the first cut is the deepesttonight ‘s the nightyou keep me hanging on -   the killing of Georgie -I don’t want to talk about it – ou encore it’s not the spotlight pour  n’en citer que quelques unes.

 J’ai découvert Every picture tells a story seulement quelques années plus tard et ce fut un choc 8 titres seulement  , essentiellement des reprises, Rod ayant  toujours excellé dans l’art de proposer des reprises  habitées souvent bien supérieures aux enregistrements  originaux

La plus fantastique de celles  proposées sur cet album paru en 1971  est sans doute I Know I’m losing you  a l’origine un titre des Temptations .

Que dire de Maggie may  ou de Mandolin Wind , deux  seules compositions originales de Rod Stewart  sinon que ces deux bijoux font sans doute partie des trois  ou quatre plus grands titres de la carrière du chanteur

Sur Every picture tells a story   on retrouve les musiciens qui l'acompagne depuis quelques années  a commencer par le futur Stones Ron Wood (guitare) entouré ici  de  Mickey Waller (batterie) Pete Sears (piano) Dick Powell (violon) Martin Brandy (guitare) et Ian Mc Lagan (claviers)

Toutes les titres de ce disque superbe donnent le frisson tant la voix éraillée ,le feeling ;l'energie de Rod Stewart font merveille  ;beaucoup s'accordent a dire qu'il s'agit certainement là de son meilleur album  ,c'est possible je préfere personnellement  penser que ce disque le troisieme  de sa discographie solo et qui va permettre a Rod  de voir sa carrière décoller  annonce la série des disques formidables cités plus haut  , cette periode de grâce prenant fin avec le virage disco inévitable du contestable   Blondes are more fun en 1978.

 

 

 

ecoutez I know i'm losing you


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30/09/2006

Eddie Cochran Météorite rock'n roll

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Eddie Cochran  est mort le 17 Avril 1960 à l’âge de 21 ans ; Il incarnait le rock a l’état brut  avec panache, style et pureté et demeure incontestablement l’un des artistes maudits des sixties, une sorte de James Dean musical en quelque sorte.

 

Originaire d’Oklahoma city que sa famille quitte lorsqu’il a douze ans pour Los Angeles  il travaille très tôt comme musicien de studio ayant appris  a jouer de la guitare avec  brio

C’est par l’intermédiaire du cinéma qui vit alors  sa période de gloire dans le genre film musical que Cochran va se faire connaître  notamment grâce au  film de Frank Taschlinthe girl can’t  help it  (1956) avec la plantureuse Jane Mansfield

Malgré son passage météorite dans le milieu du rock il est pourtant l’un des artistes de référence qui marqua son époque tant il avait tout pour lui, la voix ; le jeu de scène, l’attitude, le feeling.

Cochran fût aussi l’un des premiers chanteurs américains à partir  en tournée dans  une  Angleterre qui va bientôt  voir apparaître des groupes  qui vont révolutionner le monde du rock.

Que ce soit  les Beatles, les Stones ou encore les Who tous auront vu un jour Cochran  se produire  sur scène et tous vont rester marquer par la prestation du jeune américain

C’est sur cette île qu’il était venu conquérir que Cochran  va trouver la mort ;bêtement , du côté de Bath ,dans un accident de taxi en compagnie de sa fiancée.

 

Fort d’une réputation de scène hors du commun et de singles époustouflants, véritables hymnes d'une adolescence en pleine ébullition  Eddie Cochran nous laisse en héritage des chansons   qui a l’image  de" c’mon everybody" – "summertimes blues"," something else"  ou encore " twenty flight rock" font désormais partie de l’histoire du rock.  

A l'inverse d'un Elvis Presley qui au fil des ans va se métamorphoser en une triste et grotesque caricature de lui-même Cochran héros malheureux et sacrifié sur l'autel des martyrs du rock reste définitivement jeune  pour l'éternité.

 

 Eddie Cochran  -    'Twenty flight rock '

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09/09/2006

les répliques du grand Woody

 

medium_150x223.jpgJe ne vais pas parler des films de Woody Allen  vous trouverez sur ce blog des chroniques nombreuses sur les films que j'ai aimés de ce génial réalisateur qui est a mon sens l'un des plus grands du cinéma . J’aimerai plutôt vous livrer en vrac des répliques extraites de ses différents films et de ses receuils , c'est un vrai feu d’artifice, un régal car toutes ces petites phrases d'une irrésistible drôlerie et d'un caustique ravageur font mouche a tout les coups.

 

-Un petit mot sur la contraception orale. J’ai demandé à une fille de coucher avec moi et elle a dit "non".

-Confondez-vous amour et sexe?, Non ! pour moi, l'amour va profond, le sexe seulement à quelques centimètres.

-Quand j'écoute trop de Wagner, j'ai envie d'envahir la Pologne. ("Meurtre mystérieux à Manhattan")


-Si Dieu existe, j’espère qu’il a une bonne excuse

-Pour ma part, je suis hétérosexuel mais il faut le reconnaître, le bisexuel a deux fois plus de chances le samedi soir

-Pour écrire une pièce, le truc est de commencer par la fin ,trouver une bonne fin, puis écrire à l'envers j’ai essayé ça une fois,maintenant j'ai une pièce sans commencement 

-j'ai été boy-scout. J'ai gagné d’innombrables badges en plus! Et mon pasteur, qui se trouve actuellement recherché pour pédophilie, pourra répondre de moi. "
 

-Vous étiez réellement sexy ! Sauf que parfois sous certains angles et sous certaines lumières vous aviez un faux air de Mussolini

-Ce n'est pas que j'ai peur de la mort, c'est juste que je n'aimerais pas être là quand ça m'arrivera..."

-J'ai toujours eu de bons rapports avec mes parents, Ils ne m'ont frappé qu'une fois:ils ont commencé le 23 décembre 1942 et se sont arrêtés fin 1944 (Bananas")

-L'amour est une maladie mortelle, sexuellement transmissible »

-La dernière fois que j'ai pénétré une femme, c'était en visitant la statue de la Liberté.

-Dieu reste muet, si seulement nous pouvions convaincre l'être humain d'en faire autant

-J'ai passé un moment super. C'était comme au procès de Nuremberg  (Hannah et ses soeurs)

-L'avantage d'être intelligent, c'est qu'on peut toujours faire l'imbécile, alors que l'inverse est totalement impossible

-Chez nous, on mangeait à la carte.celui qui tirait l'as de pique mangeait

-Je suis Marxiste...Tendance Groucho"

-La différence entre le sexe et la mort, c’est que mourir, vous pouvez le faire seul, et personne ne se moquera de vous

-Si je fais bien l'amour, c'est que je me suis longtemps entraîné tout seul

-L'éternité c'est long surtout vers la fin

-La mère : Bien sûr qu'il y a un Dieu, imbécile!
 Mickey : Mais alors pourquoi tant d'horreurs? Pourquoi les nazis?
 La mère : Dis lui Max!
 Le père : Qu'est ce que j'en sais. Je ne sais même pas me servir d'un ouvre-boîte (Hannah et ses soeurs)

 

 CULTISSIME !!!!!!!!!

07/09/2006

Albert Camus , l'algérois

Publié le 03 août 2006 dans Le Figaro
 
par Anne Fulda
 
j'ai decidé pour une fois de mettre en ligne sur Jimboland un texte qui n'est pas de moi et que j'ai découvert  dans le Figaro.
Ce texte m'a  beaucoup touché et ému
bien entendu  je retirerai ce texte de mon blog si toutefois son auteur  s'opposerait  a sa divulgation  j'en profite pour le remercier de la justesse des mots et du réalisme de son analyse sur l'un de nos plus grands écrivains contemporains et j'espère que vous serez beaucoup a lire ce  texte  magnifique .
 

camus,alger

 

 

Elle a 60 ans environ. Elle est vêtue d'une jupe noire et d'un tee-shirt blanc et porte son sac en bandoulière, tout serré contre elle. Mais, dans son regard, soudain, on sent passer l'effroi. L'effroi et la honte. On est en juillet 2006, à Roissy, au comptoir Air France d'un vol en partance pour Alger, et la personne qui accompagne cette Algérienne qui retourne au pays vient de lâcher à l'hôtesse l'indicible : «C'est compliqué pour elle de voyager seule. Elle ne sait ni lire, ni écrire.»On observe la femme ainsi réduite, en une phrase, une seule, à sa condition d'illettrée et on ne peut s'empêcher de penser à la mère et à la grand-mère d'Albert Camus, toutes deux analphabètes. Oui, Albert Camus, ce «monument» de la littérature française, a passé son enfance dans un appartement misérable d'Alger, dans lequel aucun livre n'avait jamais pénétré. Obligatoirement, cela laisse des traces. Des humiliations ravalées, des affronts essuyés. Des références à jamais absentes. Le sentiment, surtout, de ne pas être comme les autres. D'être à part. À part, avec cette mère taciturne, à demi-sourde et ayant des difficultés de langage. Cette mère «qui ne connaissait pas l'histoire de France, un peu la sienne, et à peine celle de ceux qu'elle aimait».À part, aussi, différent, avec cette grand-mère autoritaire, qui dictait la loi à la maison et empêchait le petit Albert de traîner dans la rue, l'obligeant parfois à faire des siestes à ses côtés dans la moiteur de l'été, à sentir près de lui «l'odeur de chair âgée».À part, enfin, dans ce petit trois-pièces pouilleux où vivaient également son frère aîné, Lucien, et leur oncle, drôle de hère, sourd lui aussi, qui vivait avec son chien et emmenait Albert à la chasse «entre hommes», près d'Alger, ou à la plage des Sablettes. Une plage dont il ne subsiste aujourd'hui qu'un mince ruban de sable, longé de rochers, et qui a été recouverte aux trois quarts par une route à quatre voies avec en fond de paysage les trois colonnes bétonnées et imposantes du monument des Martyrs. Dans l'Alger d'aujourd'hui, rares sont ceux qui connaissent encore Albert Camus. Ce n'est pas comme Zinédine Zidane, autre Français aux racines algériennes, dont on voit la photo s'étaler sur des affiches de 4 mètres sur 3 pour vanter les mérites d'une marque de téléphone portable.


La terre d'Algérie fut pourtant pour Camus sa «vraie patrie», «la terre du bonheur, de l'énergie, et de la création»,celle où il a découvert pêle-mêle sa vocation d'écrivain, sa vulnérabilité – notamment lorsqu'il est atteint de tuberculose –, connu ses premiers émois amoureux et sensuels et cette rage de se distinguer, d'«arracher cette famille pauvre au destin des pauvres qui est de disparaître de l'histoire sans laisser de traces». Mais cette «terre splendide et effrayante»fut aussi celle du questionnement, elle correspondit à l'éveil de sa conscience politique – il adhère au Parti communiste en 1935 avant de s'en éloigner – puis devint une terre de déchirement pour celui à qui on a reproché de ne pas soutenir assez les nationalistes algériens et à qui certains reprochent encore de n'avoir jamais, ou si peu, mentionné dans son oeuvre les Algériens, ceux qu'on appelait à l'époque les «indigènes». Signe que les temps changent ? En avril, dans cette Algérie indépendante qu'il n'aura pas connue, un colloque «international» sur «Albert Camus et les lettres algériennes : l'espace de l'inter-discours» a été organisé à Tipasa. La fin d'un tabou ? Décrispation en tous les cas, à une époque où le président algérien Abdelaziz Bouteflika ne cesse de vouloir réactiver la polémique sur le rôle de la colonisation française. «Camus est dans l'imaginaire algérien, même si on ne le lit plus dans les établissements scolaires et dans les facultés»,analyse aujourd'hui Afifa Bererhi, coordinatrice du colloque. «S'il a été tant contesté à une époque, c'est parce qu'il a provoqué une très grande déception, il a été considéré comme un traître. Mais la lecture idéologique de Camus est aujourd'hui secondaire, c'est le côté esthétique qui est privilégié»,précise cette Algéroise qui dirige le département de français de l'université d'Alger. Sa manière de chanter les beautés de ce pays, «les enchantements solaires» et «les ivresses maritimes»,de décrire les odeurs mêlées de la rue algérienne est donc reconnue. Ainsi, à Tipasa, à une heure d'Alger, au milieu de ces ruines romaines qui ont tant inspiré Camus, la responsable du site propose de faire venir le guide – aujourd'hui à la retraite – qui a assisté à l'installation de la stèle érigée en hommage à l'écrivain.
 
Mais à Alger, pas une plaque, pas une référence. Dans l'ancienne rue de Lyon, devenue rue Mohammed-Belouizdad, les commerçants interrogés aux environs de la supposée demeure d'enfance de l'auteur de La Peste vous regardent avec des yeux ronds. «Albert “Camusse”, connais pas, il faut demander aux anciens.» Deux hommes d'âge respectable, mémoire du quartier, hochent la tête. Assis à l'ombre sur des tabourets posés sur le trottoir encombré, ils sont affirmatifs : «Vous n'êtes pas à la bonne adresse, c'est en face, c'est là qu'il habitait avec sa mère.» En face, difficile d'avoir une confirmation. La vendeuse d'un magasin d'électroménager se marre : «Il y a deux mois, un Japonais est venu nous poser la même question. C'est tout le monde qui cherche Albert Camus !»«Tout le monde» n'est pas d'accord sur l'adresse exacte de l'écrivain. Habitait-il au 91, ou au 93, de la rue de Lyon, comme l'affirme dans sa biographie Olivier Todd ? Au 131, où le locataire du premier étage en a assez d'être dérangé tout le temps, ou au 124, «la vraie adresse»,car, indique l'archevêque d'Alger, Henri Teissier, «c'est celle qui est indiquée sur son acte de baptême» ? Mystère. Une chose est sûre. Dans l'ancien quartier de Belcourt, l'ambiance n'a plus grand-chose à voir avec celle qui régnait lorsque, à la suite de la mort du père d'Albert Camus, sur le front, lors de la bataille de la Marne en 1914, sa veuve, Catherine, née Sintès, vient s'installer à Alger. À l'époque, voix françaises, arabes, espagnoles et italiennes se mêlaient. Aujourd'hui, c'est évidemment l'arabe qui domine, même si des enseignes en français demeurent de-ci de-là, comme au 131, signalé par un panneau «Chirurgien-dentiste-soins-prothèse-détartrage». Les tramways bondés d'ouvriers algériens et français que le petit Albert empruntait, tôt le matin, pour aller au lycée ou se rendre «à Alger», comme on disait pour parler du centre de la ville, ont disparu. Mais la circulation est toujours aussi dense. Les commerces non plus ne sont plus les mêmes. Les éventaires alimentaires tenus par des marchands arabes ont disparu. Cacahuètes, pois chiches séchés et salés, sucres d'orge peints en couleurs violentes, «acidulés poisseux, pâtisseries criardes», «pyramides torsadées de crème recouvertes de sucre rose», «beignets arabes dégoulinants d'huile et de miel», décrits par Camus, ont disparu.
 Aujourd'hui, à côté des magasins établis – bijoutiers, vendeurs de tissus au mètre –, des petits vendeurs ont envahi les trottoirs mais proposent avant tout des objets de la vie quotidienne : duvets aux couleurs criardes, casseroles, chaussures en plastique roses, portables et autres gadgets plastifiés sont vendus, parfois à même le sol, par des Algériens barbus qui observent avec circonspection une femme occidentale non voilée. À quelques mètres, le cinéma Le Musset est fermé. Quand il y accompagnait sa grand-mère, endimanchée, ses cheveux blancs lissés et sa robe noire fermée d'une broche d'argent, le petit Albert vivait un supplice. Le cinéma projetait des films muets, assortis de petits textes. Après que la grand-mère eut lancé assez fort pour être entendue «tu me liras, j'ai oublié mes lunettes»,le petit Albert devait lire à haute voix les résumés du Signe de Zorro,avec Douglas Fairbanks père, ou des Deux Orphelines.Plus loin, l'école communale proche du domicile a été transformée en mosquée. Mais Albert se rendait à une autre école, à dix minutes de là, rue Aumerat. C'est là que son sort a basculé. L'instituteur, M. Germain, modèle républicain du genre, à qui Albert Camus a dédié son prix Nobel, a pris sous son aile ce pupille de la nation. Il lui offrira Les Croix de bois,de Roland Dorgelès, et ira convaincre la grand-mère de le laisser aller au lycée, comme boursier, plutôt que de le faire travailler.

Une nouvelle vie commence. Tous les matins, voyageant souvent sur le marchepied du tramway, Camusse rend au grand lycée d'Alger, rebaptisé Bugeaud en 1930, au sud de Bab-el-Oued. Il découvre que tout le monde n'y est pas aussi pauvre qu'à Belcourt, lui qui hésite à écrire la profession de sa mère, femme de ménage, sur les fiches de renseignement. «Bébert» devient un mordu de football, s'entraînant durant la récréation avant d'entrer au Racing universitaire d'Alger, le RUA. Le lycée est toujours là, façade imposante et blanche, face à la rade d'Alger. Mais il n'y a aucune trace du passage de Camus. À côté, le jardin Marengon'a pas bougé. Mais on n'y voit aujourd'hui que des hommes assis, seuls, sous les bananiers. La plage Padovani n'est plus fréquentée, en ce mois de juillet, que par des jeunes garçons qui se baignent tandis que quelques femmes voilées restent en retrait sur le sable. À dix minutes, l'église Notre-Dame-d'Afrique où le jeune Camus se rendait parfois avec des amis domine toujours la baie d'Alger. Mais les escapades canailles dans les bars frais de Bab-el-Oued, où les hommes commandaient une anisette et les femmes un sirop d'orgeat, ne pourraient plus avoir lieu aujourd'hui : le quartier est devenu islamiste. Les inscriptions sur les murs – Forza Ussma(«Vive Oussama») –, de même que la tenue des femmes – pour certaines voilées de la tête aux pieds, en noir – ne laissent aucun doute. Aucune trace non plus du passage de Camus dans l'ancienne rue Charras, où Edmond Charlot, qui l'édita, tenait une librairie-bibliothèque, au 15 bis. Seul clin d'oeil dans ce lieu qui fut si important pour l'écrivain : de jeunes Algériens vendent sur les marches des livres d'occasion. Dans le tas, entre un exemplaire d'un livre intitulé Du léninisme au stalinisme et un dictionnaire de français, Élise, ou la vraie vie,d'Etcherelli, mais pas un Camus…

 

 Si le texte n'est pas le mien ;les photos en revanche  sont les miennes ,  prises un  apres midi d'été  a Lourmarin sur les traces de l"écrivain  dans le village ou il vécut et ou il est entérré.

La tombe de Camus ( a coté celle de son épouse Françine)

la tombe de Camus pres de celle de son épouse au cimetière de Lourmarin - juillet 2008.JPG

 

 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La maison de Camus dans la rue qui porte désormais son nom a Lourmarin
 
 
la maison de Camus dans le village de Lourmarin - juillet 2008.JPG

16:40 Publié dans arts, Culture, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : camus, alger

Sleepers (barry Levinson )

medium_sleepers.jpgSleepers est un film que beaucoup de gens autour de moi ont adoré, personnellement je ne partage pas leur enthousiasme et le considère comme un film plutôt moyen.

La première partie (l'enfance des quatre gamins  et la vie du quartier d'Hell's kitchen de New -York)  est a mon sens la plus réussie ainsi que  la scène du procès qui également très réaliste. Par contre la partie du film consacrée  a  la maison de  redressement est a mon sens trop caricaturale et reste peu crédible (parce que exagérée a outrance) Kevin Bacon trouve la l'un de ses plus mauvais rôles de son inégale carrière tandis que De Niro reste fidèle a lui même dans un rôle de prêtre pourtant inhabituel (si on veut bien oublier pour toujours un navet dont je ne me souviens plus ou il était prêtre en cavale) mais le  grand De Niro est ici cependant éclipsé par les grandes performances de Dustin Hoffman incroyable  en avocat alcoolique et camé et de Vittorio Gassman carrément génial  dans  celui de King Benny le truand patriarche d'Hell's kitchen

 Bref un film correct et sans surprise qui se situe  dans la moyenne des grosses productions américaines mais comme je l'avais déjà dit a propos de Barry Levinson a propos 'des hommes influences' (de Niro et Hoffman encore!) n'est pas de Palma ou Scorcese qui veut !

Ici cela  se confirme encore et c'est dommage.

16:10 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

01/09/2006

Howl d' Allen Ginsberg manifeste historique et cri de colère

Un grand texte se doit d'avoir un titre génial. Il en va ainsi du poème, absolument «culte», d'Allen Ginsberg, Howl, qu'on traduirait par «hurler» ou «mugir».

Un cri de rage, qui ne retombera pas de sitôt dans le silence ,Clamée pour la première fois  à la Six Gallery de San Francisco le 13 octobre 1955, cette virulente critique du rêve américain sidère son auditoire. Un choc, surtout qu'a cette époque les lectures publiques de poésie étaient de véritables évenements artisitques au même titre que les concerts de folk ou de jazz.

 Comme le symbole de la révolte à venir d'une certaine jeunesse américaine antimilitariste, qui découvrait l'étrange Allen Ginsberg et ses drôles de copains, pionniers du mouvement beatnik , Jack Kerouac, Neal Cassady ou William S. Burroughs compagnons décadents avec lesquels  Ginsberg  expérimente drogues diverses de la   benzédrine  a  la marijuana, ainsi que le sexe sans tabou. Auprès de ses nouveaux amis , Ginsberg découvre l'homosexualité et fréquente les bars gays de Greenwich Village.

Ginsberg qui était Shivaiste (Dieu hindou de la destruction ,de la fécondité et du cannabis) est toujours considéré comme la 'pape ' de la beat-génération  et reste  une veritable icône hippie.

il était le fils  d'un poète et d'une mère militante communiste enfermée tôt dans un hôpital psychiatrique ,elle y mourra quand allen aura 30 ans et il composera a sa mémoire Kaddish un  poème inspiré de la prière pour les morts dans la religion juive .

Les colloques et conférences d'Allen ginsberg  ont très vite attiré partout a travers le monde des milliers  d'admirateurs et de curieux  et tout au long de sa vie l'artiste va défendre le droit des homosexuels ,la légalisation des drogues douces  et l'experimentation du LSD.

Politiquement  il   aura  combattu contre  la guerre au le viet-nam et s'est dréssé contre  les regimes totalitaires (Chine - Cuba -U.R.S.S) choissisant de  prôner l'amour ; liberté  et découverte de soi-même et des autres.

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Howl ,son  manifeste historique d'une esthétique révolutionnaire  et totalement nouvelle ,  a pris figure d'un texte politique et social tant pour les initiés comme pour le public plus large. 
Le teste est divisé en trois parties et s'ouvre sur ces mots:
 «J'ai vu les plus grands esprits de ma génération détruits par la folie, affamés hystériques nus,/ se traînant à l'aube dans les rues négresses à la recherche d'une furieuse piqûre,/initiés à tête d'ange brûlant pour la liaison céleste ancienne avec la dynamo étoilée dans la mécanique nocturne.» S'ensuit une série de propositions lyriques et provocatrices, introduites dans le premier tiers par des pronoms relatifs, chantant les paradis artificiels, la critique politique ou la liberté sexuelle, avec mots fort incorrects pour l'époque.

La syntaxe et les images, ainsi isolées, peuvent dérouter, mais les mots si possible «hurlés» prennent à l'oreille une ampleur proche du meilleur du free jazz (né à peu près à la même époque). Malgré (ou à cause de) la beauté sauvage de l'écriture de Ginsberg, certains crient alors au loup. L'évocation des sujets abordés vaut à Ginsberg la saisie des livres par le service des douanes et la police de San Francisco. Il écope d'un procès pour obscénité, digne des déboires de Flaubert, Baudelaire ou plus proche de nous  Houellebecq. je vous propose de découvrir  ou de relire ce brûlot qui peut parfois vous sembler  sans queue ni tête mais qui plus de 50 ans apres sa parution reste d'une violence  inouie et qui aujourd'hui encore n’a rien perdu de sa fureur et de sa puissance verbale.

J’ai vu les plus grands esprits de ma génération détruits par la folie, affamés hystériques nus,
se traînant à l’aube dans les rues nègres à la recherche d’une furieuse piqûre,
initiés à tête d’ange brûlant pour la liaison céleste ancienne avec la dynamo étoilée dans la mécanique nocturne,
qui pauweté et haillons et oeil creux et défoncés restèrent debout en fumant dans l’obscurité surnaturelle des chambres bon marché flottant par-dessus le sommet des villes en contemplant du jazz,
qui ont mis é nu leurs cerveaux aux Cieux sous le Métro Aérien et vu des anges d’Islam titubant illuminés sur les toits des taudis,
qui ont passé à travers des universités avec des yeux adieux froids hallucinant l’Arkansas et des tragédies à la Blake parmi les érudits de la guerre,
qui ont été expulsés des académies pour folie et pour publication d’odes obscènes sur les fenêtres du crène,
qui se sont blottis en sous-vêtements dans des chambres pas rasés brûlant leur argent dans des corbeilles è papier et écoutant la Terreur à travers le mur,
qui furent arrêtés dans leurs barbes pubiennes en revenant de Laredo avec une ceinture de marihuana pour New ‘rbrk,
qui mangèrent du feu dans des hôtels à peinture ou burent de la térébenthine dans Paradise Alley, la mort, ou !eurs torses purgatoirés nuit après nuit,avec des rêves, avec de la drogue, avec des cauchemars

qui marchent, l’alcool la queue les baises sans fin, incomparables rues aveugles de nuage frémissant et d’éclair dans l’esprit bondissant vers les pôles du Canada,
,qui s’enchaînèrent pleins de benzédrlne sur les rames de métro pour le voyage sans fin de Battery au Bronx  jusqu’à ce que le bruit des roues et des enfants les firent redescendre tremblants
qui errèrent et errèrent en tournant à minuit dans la cour du chemin de fer en se demandant où aller, et s’en allèrent sans laisser de coeurs brisés,
qui allumèrent des cigarettes dans des wagons à bestiaux wagons à bestiaux wagons à bestiaux cahotant à travers neige vers des fermes désolées dans la nuit de grand-père,
qui au Kansas étudièrent Plotin Poe Saint Jean de la Croix la télépathie et la cabale hep parce que le Cosmos vibrait instinctivement à leurs pieds,
qui se sont esseulés le long des rues de l’idaho, cherchant des anges indiens visionnaires,
qui ont pensé qu’ils étaient seulement fous quand Baitimore luisait en extase surnaturelle,
qui ont sauté dans des limousines avec les Chinois de l’Oklahoma sous l’impulsion de la pluie de minuit
qui flénèrent affamés et tout seuls dans Houston cherchant du jazz sexe, soupe, suivirent l’Espagnol brillant pour converser au sujet de l’Amérique et de l’Eternité, tèche sans espoir, et ainsi embarquèrent pour l’Afrique,
qui disparurent à l’intérieur des volcans mexicains ne laissant derrière eux que l’ombre des blue-jeans et la lave et la cendre de poésie éparpillée dans la cheminée de Chicago,
qui réapparurent sur la Côte Ouest enquêtant sur le F.B.l. en barbe et en culottes courtes avec de grands yeux de pacifistes sensuels dans leur peau sombre, distribuant des tracts incompréhensibles
qui hurlèrent à genoux dans le métro et furent traînés du toit en agitant génitoires et manuscrits,
qui se laissèrent enculer par des saints motocyclistes et hurlèrent de joie,
qui sucèrent et furent sucés par ces séraphins humains, les marins, caresses d’amour atlantique et caraïbe,
qui baisèrent le matin et le soir dans les roseraies et sur le gazon des jardins publics et des cimetières répandant leur semence à qui que ce soit jouisse qui pourra, que secouèrent des hoquets Interminables en essayant de rigoler mais qui se retrouvèrent en sanglots derrière la paroi du Bain Turc quand l’ange nu et blond vint les. percer avec une épée,
qui perdirent leurs boys d’amour à trois vieilles mégères du destin la mégère borgne du dollar hétérosexuel la mégère borgne qui cligne de l’oeil dans la matrice et la mégère borgne qui ne fait rien d’autre de rester assise sur son cul et de couper les fils d’or intellectuels du métier à tisser de l’artisan,
qui copulèrent en extase et insatiables avec une bouteille de bière une fiancée un paquet de cigarettes une bougie et tombèrent du lit et continuèrent le long du plancher et dans le couloir et s’arrêtèrent au mur évanouis avec une vision de vagin et de jouissance suprême éludant la dernière éjaculation de conscience.

qui sucèrent le con d’un million de filles tremblantes dans le soleil couchant, et ils avaient leurs yeux rouges au matin mais prêts è sucer le con du soleil levant, étincelant des fesses dans les granges et nus dans le lac,
qui sortirent draguer à travers le Colorado dans des myrlades de voitures de nuit volées, NC héros secret de ces poèmes-cl, baiseur et Adonis de Denver - joie à sa mémoire d’innombrables balsages de filles dans des terrains vagues et dans la cour des restaurants, dans les rangées boiteuses de cinémas, au sommet des montagnes dans des caves ou avec des serveuses maigres dans des soulèvements familiers de combinaison solitaire au bord de la route et joie spécialement aux solipsismes et aux Toilettes secrètes des stations-service et aussi dans les ruelles de la ville natale et qui se dissolvêrent dans de vastes cinémas sordides, furent tranférês en rêve et  se réveillèrent sur un brusque Manhattan

Allen Ginsberg  'Howl '  (extrait)

 

Révélations (Michael Mann -1999)

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Michael Mann  s’est attaqué a  un  ambitieux projet en voulant dénoncer la manipulation des  grandes manufactures de tabac pour accroître la dépendance a la nicotine tout en niant les effets nocifs de  la consommation

Basée sur la véritable histoire de Jeffrey Wigand directeur du département de recherches et développement du troisième plus grand fabricant de cigarettes américaines qui dénonça ses employeurs et les conduisit au tribunal  le film est passionnant  malgré un rythme plutôt lent

Russel Crowe (Jeffrey Wigand) est méconnaissable en homme  dépassé par la tache  qu’il s’est fixé  et qui malgré le désir de justice reste hésitant  ,le réalisateur Michael Mann n’en fait pas un héros bien au contraire il le traite en homme ordinaire avec ses faiblesses et ses lâchetés

Le second personnage du film est interprété par Al Pacino  absolument parfait dans le rôle de Lowell Bergman le journaliste  de l’émission de TV A qui Wigand  décide de confier les aveux exclusifs  de sa dénonciation  contre  le fabricant de cigarettes

Le pouvoir des certaines sociétés dépasse bien souvent celui de la justice et on ne  connaît que trop d’exemples  de  sociétés qui abandonnent toute morale au profit du gain et du développement c’est ici le cas et il y a fort a parier que le raz de marée déclenché par ce scandale dans le monde du tabac s’est avéré être le déclic de la lutte anti-tabac aux Etats-Unis  puis petit a petit  partout sur la planète.  C’est du cinéma américain comme on l’aime  brillamment interprété et brillamment réalisé, on pense a Network (Sydney Lumet) ou aux Hommes du président (Alan.J.,Pakula) grands films  qui traitent  du pouvoir des médias.On retrouve aussi le formidable Christopher Plummer (la mélodie du bonheurl’armée des douze singesun homme d’exceptionMalcolm X) dans le rôle de Mike Wallace  présentateur vedette d’une émission  regardée par des millions de téléspectateurs un peu  dans la lignée du célèbre Dan Rather.

A noter dans leurs propres rôles respectifs Michael Moore (rien a voir avec le  réalisateur de documentaires désormais  célèbre) procureur général du Mississipi et Jack Palladino l'’enquêteur privé a l’origine de toute cette affaire.Al Pacino formidable  comédien (Donnie Brasco -HeatL’impasseun après midi de chien –la saga des Parrains)  mais  qui s’égare parfois dans des films dispensables (insomnia  - Simonel’enfer du dimanche)  retrouve dans ce film de Michael Mann  un très grand rôle qu’il interprète avec une conviction  et une justesse  a la hauteur de son immense talent. 

 
 
 

 

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29/08/2006

Selon Charlie (Nicole Garcia -2006)

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Incontestablement et en ce qui me concerne ce film est la déception de la rentrée

 Nicole Garcia qui jadis avait réalisé de beaux films humains ,  vivants  et  plein de tendresse a l'image de un week-end sur deux  ou du  fils préféré) signe ici un film d'un ennui palpable des les premières minutes et qui malgré un casting de rêve n'est qu'un film prétentieux, faussement intello qui se regarde sans cesse le nombril et en oublie le spectateur.

Il n' y a rien à voir et surtout rien a retenir  dans les navrantes aventures  des personnages qui nous ont proposés

N'est pas Robert Altman ("shorts Cuts") ou Paul thomas Anderson ("magnolia") qui veut  pour nous conter avec talent des petites saynètes qui  finissent  (ou pas) pas se rejoindre

C"est en vain ce qu'a tenté de faire  Nicole Garcia dans ces divers portraits ébauchés d'hommes de différentes générations mais le résultat est totalement raté  ,  ici tout est bâclé , tout sonne creux , les histoires commencent et ne finissent pas , aucun indice, aucun repère pour le pauvre spectateur qui doit donc regarder les comédiens se débattre dans cette flaque cinématographique  digne des pires réalisations de Claude Lelouch

Jean –Pierre Bacri tient ici  l'un de ses rôles les plus improbable, seul Benoît Pooelvoerde (décidément très a l'aise hors du genre de la comédie) est bien, Vincent Lindon traverse le film dans une torpeur agaçante , le pauvre Arnaud Valois dans le rôle d’une star montante du tennis  voit son personnage sacrifié (sûrement le montage) , Quant aux autres (Benoit Magimel et Patrick  Pineau) ils sont énervants de suffisance  et de détachement  et on a donc  vraiment du mal a s'intéresser a leurs mésaventures

Quant au pauvre Charlie qui donne on ne sait trop pourquoi  du haut des 12 ans   son  titre au film  il assiste impuissant et médusé  a ce désastre cinématographique

Je crois me souvenir que Cannes avait hué ce film 

je comprends maintenant pourquoi.

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27/08/2006

1918-1970 Chronologie des libertés

1918 Premier manifeste Dada.

1924 Manifeste du surréalisme, d’André Breton.

1928 Un chien andalou, de Luis Buñuel et Salvador Dali.

1936 En finir avec les chefs-d’oeuvre, d’Antonin Artaud, révolution dans la culture bourgeoise.

1944-1945 Premières grandes années de Saint-Germain-des-Prés “existentialiste” et jazzophile, on découvre Sartre, Vian et Juliette Gréco.

1945 Naissance du jazz “bop”, Charlie Parker.

1945 Tropique du Cancer, d’Henri Miller (publié à Paris).

1947 L’écume des jours, de Bons Vian

1951 Julian Beck et Judith Malina créent à New York le Living Theater. II leur faudra dix ans pour se mettent tout nus sur scene

1952 Première soirée multimédia au Black Mountain College (Californie du Nord). John Cage parle du haut d’une échelle, Merce Cuningham danse ,  Films et diapos sur les murs, toiles au plafond. C’est le premier happening.

1953 Jonas Mekas et Stan Brakhage réalisent les premiers films underground américains : Grand Street et interim. Naissance de The Village Voice, précurseur des Journaux underground

1955 La fureur de vivre, avec James   Dean.

1956 Howl d’Allen Ginsberg, publié par “City Lights Books”son  éditeur Charles Ferlinghetti est condamné pour obscénité.

1956 Avec la chanson Rock around the  clock, Bill  Haley tance la vogue mondiale du rock’n’roll. Elvis Presley devient sa plus grande star et  on commence à baiser sur la banquette  arrière de la voiture de papa.

1957 Guy Debord  fonde  l’internationale Situationniste.

1957 On the road, de Jack Kerouac.

1960 Réédition en France d’Aden Arabie, de Nizan : manifeste anticipé de la révolte de la jeunesse.

1960 Grand tournant de la censure aux Etats-Unis: autorisation de L’amant de Lady Chatterley de D.H. Lawrence.

1960  A bout de souffle, de Jean-Luc Godard.

1960 Album “Free jazz” du double quarter d’Ornette  Coleman, à l’origine du courant dit “ “free jazz”.

1961 un journaliste du new york times Robert Sheldon va ecouter dans un  club de Greenwich village le 'gerde'  un chanteur folk de 20 ans qui n'a encore rien enregistré ,foudroyé   il publie le lendemaion un papier  ou il parle de sa decouverte 'un mélange d'enfant de choeur et de beatnik '  l'artiste s'appelle  Bob Dylan

1962 Ascension vertigineuse des Beatles.

1963 Fondation de la “San Francisco Mime Troupe”: début de la  guérilla théâtre dans la rue.

1963  Assassinat de John Fitzgerald  Kennedy  a Dallas

1963 concert gratuit organisé par Europe 1 place de la nation  pour le premier anniversaire du magazine salut les copains  on attend 30..000 personnes pour voir Hallyday et les chats sauvages il en viendra 200.000

1963 Timothy Leary et son collègue Richard Alpert sont expulsés de l’université pour leurs expériences sur les hallucinogènes, et fondent la “Fondation internationale pour la liberté Intérieure”.

1963 Blowin in the wind de Bob Dylan : le vent tourne.

1963 Marche de deux cent mille personnes sur Washington, avec Martin Luther King.”

1964  Premiers films d’Andy Warhol enfin, du cul!

1964 Révolte étudiante à Berkeley et création du “Free speech movement”.

1964 L’homme uni-dimensionnel!, d’Herbert Marcuse:première analyse de la société ‘postindustrielle”.

1964 Première  tournée triomphale des Beatles aux Etats-Unis.

1965 Fondation du Los Angeles free press.   

1965 Dylan electrifie sa guitare au festival de Newport  sacrilege pour les puristes ,coup de genie pour les visionnaires on sait aujourd'hui que  ce jour la Dylan ecrit une page de l'histoire de la musique   

1965 Début des bombardements américains sur le Nord- Viêt-Nam.

1965 Emeutes raciales de Watts. ‘

1965 Sorcier chimique et électrique, August “Owsley” Stanley III met sur pied son grand laboratoire clandestin de fabrication de LSD, qui lui vaudra le nom du “Ford de l’acide”.

1965  Création du Black  Panther Parry par Huey Newton et Bobby Seale à Oakland.

1965 Ken Kesey et les Merry pranksters partent sur les routes dans un vieux bus bariolé rempli de LSD

1965  un grand happening poetique beat  a l’albert hall de Londres réunit 7000 personnes

1965 les Beatles sont décorés  du M.B.E (member of british empire) peut etre le premier joint fumé dans les toilettes de Buckingham palace

1966 naissance de It  le premier journal ‘underground ‘ anglais

1966 les Beatles plus popuilaires que Jesus  la phrase est  de Lennon  elle  déclenche un raz de marée sans précédent contre les fab Four

1966 six heures pour le Vietnam a la mutualité  et fondation du comite vietnam national

1966 Antoine chante les élucubrations et parle de la pilule  en vente libre et des cheveux longs

1966 Clapton is God  partout sur les murs  de Londres 

1966 ouverture a Londres de l’U.F.O qui fera les grands nuits du psychédélisme anglais

1967 la société du spectacle  de Guy Debord 

1967 grand Be-in autour du golden gate de San Fransisco

1967 les Stones sont arettés   pour possession de drogue

1967 sortie de ‘sergeant pepper’s lonely heart club band  des Beatles

1967 mort de Che Guevara

1967 les(vrais)  hippies qui condamnent la récupération de leur mouvement  mettent en scène un enterrement  officiel du mouvement hippie a San fransisco (avec cercueils et procession)

1967 loi Neuwirth autorisant la contraception en France

1967 arrestation d’Oswley  roi de l’acide  et saisie massive de LSD

1967 Début de la révolution culturelle en Chine

1967 «  la fenêtre rose » première nuit psychédélique a paris  au palais des sports

1967 festival pop de Monterey

1968 le Maharashi, gourou des Beatles en général et d’Harrison en particulier est au sommet de sa gloire

1968 sortie de Electric ladyland  double album phenomenal de Jimi Hendrix  le mélange parfait du blues , du rock  et du psychédelisme -pochette historique

1968 manifestations  violentes de la jeunesse et révolte des étudiants de Columbia

1968 assassinat de Martin Luther King

1968 parution de The electric kool aid acid-test de Tom Wolfe qui retrace l’épopée de Kesey et des merrypranksters

1968 manifestations de Mai à Paris et un peu partout en France

1968 manifest du SCUM (society for cutting up men) Valerie Solanas tire sur Andy Warhol 

1968 premières manifestations du groupe de militantes qui vont fonder le M.L.F

1969 Jim Morrison enlève pour la troisième fois son pantalon sur scène  -six mois de prison (il ne les fera pas)

1969 appartion des premiers skinheads  en grande –Bretagne

1969 naissance du journal Hara-kiri

1969 festival de Woodstock et festival de l’Isle de Wight

1969 manifestation monstre  contre la guerre du Vietnam aux états-unis  30. Millions de personnes se mobilisent

1969 concert gratuit des Rolling Stones a Altamont (1 mort)

1969 Meurtre de Sharon Tate  et de ses invités par Charles Manson

1969  grande campagne de presse anti-hippie

1970 smoke in a Washington pour la législation de la marijuana

1970 interdictions de la plupart des festivals en France

1970 creation du F.H.A.R (front  des homosexuels)

1970 mort de Janis Joplin a Los Angeles   et de  Hendrix a Londres ils sont les premiers martyrs  de la musique Hippie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

25/08/2006

L 'étreinte (Miossec -2006)

 
 
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Et voila Miossec de retour avec un  nouvel album l'étreinte le 6ème depuis la bombe ‘Boire ‘ sorti en 1995 et qui est devenu au fil des ans un disque de référence pour  toute une génération d’auteurs-compositeurs

Désormais installé dans le fauteuil du grand frère et sans pour autant devenir conventionnel  Miossec même s'il n'est plus l'électron libre de la chanson française  a semble t'il calmé ses colères , et sa rage .

Apres une longue période faite de  mal de vivre  et de  noirceur  on voit cette fois  naître des espoirs  ,  et si l’étreinte n’est pas non plus un album  gai  on y trouve des chansons  qui  font penser a juste titre que son auteur a tourné une page  et qu'il a chassé (définitivement ?)fantômes et démons

Comme toujours chez Miossec ce sont les textes qui  font de l’étreinte  un disque qui va du sublime (la grande marée) au bon (mamanmes crimes ,mon châtiment  - la facture d’éléctricité – le loup dans la bergerie –Julia ( qui ressemble un trop a Brest-(1964) )  -la mélancolie(très gainsbourienne) )  au moins bon (  30 ansl’amour et l’air )  voire au carrément raté ( quand je fais la chose )

Coté musique Miossec qui s'est associé dans ce nouveau disque au groupe belge Zita Swoon  nous propose des sonorités tantôt  fidèles a son style passé , tantôt nouvelles (  on peut ici  entendre des chœurs  - des cordes  , et force est de constater que les arrangements sont plus soignés)R

Évidemment les textes  du breton   restent largement parmi ce qui  se fait  de mieux dans la production française de ces 10 dernières et Miossec désormais exilé volontaire a Bruxelles s'impose de plus en plus comme l'héritier des grands auteurs du calibre de Gainsbourg ou de Bashung .

 

 

A L'image de la  pochette colorée (et hideuse) signée par l'artiste belge  Paul Bloas il y a de la couleur dans ce  nouveau disque de Miossec et même si en premier lieu on peut le trouver moins bon que les précédents (Brûle  et 1964) les écoutes répétés nous familiarisent avec cette  'étreinte' qui  tranquillement  va prendre sa place dans la chanson française.

Avec une régularité et une  placide sérénité  Miossec au rythme d'un album tout les deux ans reste constant , sans chercher a bouleverser les genres  ni a créer l'evenement  il s'impose  davantage encore comme un chef de file  et les critiques pointues (le Monde -Libé  et surtout télérama (4F pour l'étreinte)  ont encensés cet album comme pour se racheter d'avoir un peu négligé ses précédentes productions.

 

A l'heure ou les artistes français qui vendent (Raphael - Diam's - Bénabar ...) sont présents sur tout les fronts (Radios -TV , enchainant grandes  salles et concerts complets Miossec remet  avec toute sa sinçerité  habituelle et  tout son talent les choses a leur véritable place

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

15:35 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)