09/12/2005
Le pélerin de Compostelle -Paolo Coelho 1987)
Lorsque tu voyages tu fais une expérience très pratique de l'acte de renaissance .
Tu te trouves devant des situations complètement nouvelles ,le jour passe plus lentement et la plupart du temps tu ne comprends pas la langue que parlent les gens exactement comme un enfant qui vient de sortir du ventre de sa mère.
Dans ces conditions tu te mets a accorder beaucoup plus d'importance a ce qui t'entoure parce que ta survie en dépend ;tu deviens plus accessible aux gens car ils pourront t'aider dans des situations difficiles et tu reçois alors la moindre faveur des dieux comme une grande allégresse un peu comme s'il s'agissait d'un épisode dont on doit se souvenir toute sa vie restante. En même temps comme tout est nouveau tu ne distingues plus dans les choses que la beauté et tu es alors plus heureux de vivre
Paolo Coehlo :le pèlerin de Compostelle (extrait)
16:35 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paolo coelho
La plus petite tempête de neige jamais recensée - extrait du receuil de nouvelles Tokyo-Montana express - Richard Brautigan 1980)
il y a une heure de ça dans le jardin derrière chez moi s'est produite la plus petite tempête de neige jamais recensée , elle a due faire dans les deux flocons ,moi j'ai attendu qu'il en tombe d'autres mais ça n'a pas été plus loin , deux petits flocons voilà ce qu'a été ma tempête.
Ils sont tombés du ciel avec tout le poignant dérisoire d'un film de Laurel et Hardy qu'ils leur ressemblaient bien un peu un peu comme si nos deux compères s'étaient transformés en flocons de neige pour jouer a la plus petite tempête de neige jamais recensée dans l'histoire du monde.
Avec leur tartes a la crème sur la gueule mes deux flocons ont parus mettre un temps fou a tomber du ciel ;ils ont faits des efforts désespérément comiques pour tenter de garder leur dignité dans un monde qui voulait la leur enlever parce que lui ,ce monde il avait l'habitude de tempêtes beaucoup plus vastes ,genre soixante centimètres par terre et plus et que; là deux flocons il y a de quoi froncer le sourcil.
Et puis ils ont faits un joli atterrissage sur des restes de tempêtes précédentes car cet hiver nous en avons déjà eu une douzaine ;après ça il y a eu un moment d'attente et j'en ai profité pour lever les yeux au ciel histoire de voir si ça allait continuer puis j'ai compris que deux flocons coté tempête c'était aussi complet que Laurel et Hardy alors je suis sorti et j'ai essayé de les retrouver et tout en les cherchant je m'inventais des manières de les installer dans le congélateur afin qu'ils se sentent bien ,qu'on puisse leur donner toute l'attention ,toute l'admiration qu'ils mettaient tant de grâce a mériter.
Sauf que vous , vous avez déjà essayer de retrouver deux flocons de neige dans un paysage d'hiver que la neige recouvre depuis des mois ?
Je me suis propulsé dans la direction de leur point de chute et me voila a chercher deux flocons de neige dans un univers ou il y en avait des milliers sans parler de la crainte de leur marcher dessus.
j'ai mis assez de temps a comprendre tout ce que ma tentative avait de désespérée et de constater que la plus petite tempête de neige jamais recensée était perdue a jamais, qu'il n'y avait aucun moyen de la distinguer de tout le reste.
Il me plaît néanmoins de songer qu'unique en son genre le courage de cette tempête a deux flocons survit dieu sait comment dans un monde ou semblable qualité n'est pas toujours appréciée alors je suis rentré a la maison laissant mes deux Laurel et Hardy se perdre dans la neige
Richard Brautigan (la plus petite tempête de neige jamais recensée -
extrait du recueil de nouvelles Tokyo-Montana express )
16:25 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : brautigan
01/12/2005
Match point (Woody Allen 2005)
Des qu'il rentre dans la pièce ou Nola Rice (scarlett Johanson belle et sexy a couper le souffle ) joue au ping-pong on devine instantanément que la vie de Chris Wilton (Jonathan Rys- Meyer) va basculer .
Chris est marié a Chloé (Emily Mortimer) la fille (très) riche d'un magnat britannique des affaires qu'il a rencontré par Tom le frère de cette dernière (Matthew Goode) alors qu'il n'était qu'un simple professeur de tennis.
Depuis , bien sur la situation a bien changée et parachuté dans les sphères financières par son beau-père , Chris est devenu un homme d'affaire avisé qui mène la grande vie avec ce qu'elle comporte de loisirs et de mondanités.
Nola Rice fiancée de son beau -frère n'est qu'une aspirante comédienne américaine exilée a Londres et qui n'arrive pas a percer malgré un physique de rêve .
Foudroyé instantanément par l’amour Chris devra gérer une situation de plus en plus délicate les amants vont s'aimer , se perdre pour , plusieurs années après se retrouver Nola Rice désormais est célibataire et elle veut croire a cette histoire d'amour inaboutie et absolue et tandis que Chris s'enfonce davantage dans la spirale infernale des mensonges et des non-dits la situation tourne vite a la catastrophe prévisible.
Nola enceinte exige que Chris quitte Chloé pour vivre avec elle sa passion mais pour cela Chris doit renoncer a tout ce qu'il a réussit a construire et renoncer a un confort social et financier. Chris déboussolé hésite ,ment ,trahit et va alors déraper totalement
Le film remarquablement mis en scène par un Woody Allen plus jeune que jamais et pour une fois loin de ses terres new-yorkaises bascule alors de la comédie de mœurs classique au film noir car Chris Wilton n'a plus qu'une solution irrémédiable et terrible , le crime passionnel qu'il va accomplir froidement en le déguisant en crime crapuleux.
Basé sur le thème de la chance , de l'amour et de ses compromis Match point est un film vraiment remarquable au scénario parfait notamment par son dénouement surprenant.
Nettement supérieur a ses dernières réalisations Match point est un Woody Allen grand cru qui a su pour ce nouveau film prendre des risques avec des acteurs nouveaux ,s'écartant d'ailleurs lui même de la distribution (ça ne lui a pourtant pas souvent réussi car les meilleurs Woody Allen restent ceux dans lequel le réalisateur se met en scène lui même ).
On s'aperçoit aussi qu'il filme tout aussi magnifiquement Londres que son cher New York et il nous prouve encore par sa direction d’acteur et son savoir-faire son immense génie
17:40 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
24/11/2005
A propos de Robert Smith et d'une certaine image Rock'n Roll
Expliquer l’attitude rock’ n roll relève d’une chose parfaitement impossible que ce soit le costard blanc de Lennon, le pantalon de Morrison roi lézard éternel ,le blouson rouge de James Dean dans ‘rebel without a cause, les 'Reppetto blanches' de Serge Gainsbourg ;les boots pointues de keith Richards , le débardeur blanc en coton de Brando dans ‘on the waterfront ‘ mais aussi les robes a fleurs de Janis ou de Grace Slick ,la veste napoléonienne de Jimi ,le pantalon lamé argent de l’iguane Iggy Pop ; les droogs de a Clock-work Orange de Kubrick le visionnaire ou encore la coupe rasée oxygénée ,tee shirt résille et ongles peints en noir du Lou Reed fantomatique de 74 et les New York Dolls maquillés a outrance démolissant le ‘stranded in the jungle ‘ des Jayhawks l’attitude et l’expression de cette attitude rock' n roll ne s’explique pas par des formules mais seulement par des émotions
Tout ceux (et celles) qui ont voulu un jour copier tant soit peu le look d’une de leur idole se sont rendus compte (je l’espère en tout cas) de leur propre ridicule.
Renaud avait avoué dans une interview qu’il était choqué et consterné de voir se multiplier les petits et grands ‘Gerard Lambert’ qui comme lui portaient blouson noir et bandana rouge autour du cou.
L’exception concerne peut-être Robert Smith ,le leader des Cure popularisant a défaut de l’inventer ce qu’on appellera le look corbeau , baskets explosés portés languettes retournées , mascara et rouge a lèvre gras mal dessinés et cheveux hérissés entrant de plain-pied dans la liste des personnages incontournables des années 80.
Robert Smith et The Cure auront survécus a l’hécatombe qui emportera les formations de cette époque (Simple Minds ,Tears for Fears et autres Sisters of mercy ) pour ne citer qu’eux mais Smith aura eu le mérite de ne pas céder comme tant de leaders mégalos persuadés d’être le génie du groupe au projet d’album solo .
A cela plusieurs raisons possibles pas envie , pas prêt ,peur de perdre le public acquis du groupe lui seul le sait. nous n’attendons plus rien ni de lui ni encore moins des Cure .leur Sommet fût atteint avec Seventeen seconds ,Pornography et Faith indéniable trilogie indispensable (et qui peut rappeler la démarche artistique de la trilogie berlinoise de Bowie (Heroes- Low -Lodger).
Cette période fut suivie par des albums plus que respectables et écoutables encore aujourd’hui (The Head on the door –Kiss me kiss me , kiss me ou Disintegration) et Cure restera certainement un des groupes majeurs et des plus influents de la musique des trente dernières années.
On peut dire qu’en définitive ils incarnent a eux seuls l’image de la culture new-Wave partagée entre désenchantement et nihilisme .
Etre toujours la en 2005 (avec un dernier album l’année dernière plutôt réussi) et marquer de leur influence considérable une quantité de jeunes groupes (Bloc Party en est le dernier exemple récent) prouve bien la marque indéniable de leur génie et de leur talent.
The Cure I 'm Cold
The Cure - six différents ways
The Cure - play for today
12:30 Publié dans Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
10/11/2005
Revoir Jimi
supporter une heure durant Johnny Hallyday dans une interview télévisée conventionnelle (TF1) pour la sortie de son nouvel album ;entendre encore et encore les lieux communs et les poncifs habituels auquel le personnage nous a habitué ....et soudain au détour de quelques images d'archives revoir Jimi hendrix hilare ,bouteille a la main faisant des ronds de fumée quelque part sur la terre a la fin des années soixante illuminant l'écran de sa classe naturelle et de son charisme pour au final se dire qu'on a pas perdu une heure pour rien .
13:20 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0)
05/11/2005
Cop (James.B.Harris 1987)
Les romans policiers de James Ellroy ont révolutionnés le genre et on aurait pu penser que tous ces admirables livres auraient pu servir de scénario en béton armé pour des adaptations cinématographiques or il n'en est rien puisque de tout les romans du génial (et un peu félé) écrivain américain seul a ce jour L.A Confidential a pu jouir d'une adaptation de tout premier ordre (réalisé par Curtis Hanson avec Russel Crowe , Kevin Spacey et Kim Basinger)
IL existe cependant un film réalisé en 1987 par James .B.Harris ancien co-producteur de Stanley Kubrick(dans la première partie de la carrière du célèbre réalisateur) qui malheureusement souhaita passer a la réalisation sans grande réussite.
Il choisit d'apapter en 1987 Lune sanglante le premier roman d'Ellroy consacré a la trilogie de Lloyd Hopkins flic peu conventionnel toujours a la limite de la légalité que l'on retrouvera dans deux autres romans moins inspirés -la colline aux suicidés et a cause de la nuit
le film sera baptisé Cop et Harris choisit le talentueux et torturé James Woods pour incarner le sergent Hopkins ;le film bien que correct ne fait malheureusement que survoler l'énigme du tueur en série admirablement écrite par Ellroy dans son roman,de plus le sergent Hopkins du grand écran hormis le faît de posséder un mauvais caractère n'est qu'un agneau en comparaison du flic inventé par Ellroy ,personnage déglingué qui carbure aux amphétamines et aux alcools forts , ne respectant rien ni personne et travaillant selon ses propres codes
la fin d'ailleurs pourrait porter a une polémique sur la justice puisque dans Cop le flic déchu de ses responsabilités par ses supérieurs suite a ses débordements et ses prises de position se pose en justicier abattant froidement le criminel au lieu de l'arrêter .
Ce dernier étant un sadique pervers doublé d'un tueur en série redoudable il ne viendrait a personne de regretter le choix du policier mais on notera que rares sont les fins de long-métrage proposant un issue de la sorte.
Cette fin est toute a l'image du personnage d'Ellroy lui-même ,écrivain génial et très controversé et critiqué pour ses prises de position nettement a droite
quant a Cop c'est un 'polar ' agréable a regarder et James Woods s'y révèle excellent comme souvent ,le film cependant passera inaperçu et il reste plutôt méconnu
on attend avec impatience (projets souvent avortés)une adaptation des formidables livres -cultes de l'écrivain :le grand nulle part - clandestin -american tabloïd - et surtout le dahlia noir chef 'd'oeuvre incontestable qui est certainement l'un des plus grands livres policiers de l'histoire de la littérature contemporaine
13:10 Publié dans cinéma, Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
30/10/2005
Think tank -Blur (2004)
au milieu des années 90 l'opposition stupide entre Oasis et Blur avait largement tournée en faveur des premiers
la machine Oasis dominait alors le monde du rock liam gallagher prenant la place d'icône laissait vacante par la disparition de kurt cobain
succès public et critiques -tournées mondiales sold-out - scandales et couvertures de magazines partout dans le monde -déclarations sulfureuses dans la presse ,tout semblait plié Oasis c'etait rock'n roll et blur c'etait... de la musique pour minets
les années ont passées et les choses ont bien changés Blur est devenu tranquillement l"un des groupe fondamental et le travail au sein de son groupe et des formations parallèles de damon Albarn(mali music - gorillaz ) n'ont rien de comparable avec tout ce qu'a pu produire la bande Gallagher depuis 'What's the story morning glory '.l 'ultime album avant l 'essoufflement du groupe des deux frères ennemis
think tank puisque c 'est de cet album dont il s'agit ici est un disque magistral tant dans son élaboration que dans l'utilisation des sons et des instruments , une merveille que l'on peut classer au niveau des meilleurs Radiohead (le rôle de leader et son action au sein du groupe de Damon n'est d'ailleurs pas sans rappeler celui de Yorke)
quelques titres s'envolent très haut a l'écoute de cet album out of time bien sûr totalement magique et aérien mais aussi good times - jets - brothers & sisters. c'est un disque radieux qui mele les genres avec une maestria absolue passant allégrement de l'electro a la pop en flirtant avec le hip-hop .
les influences africaines sont omni-présentes du Mali au Maroc pour un résultat qui fait de think tank non seulement le plus abouti des disques de Blur mais aussi l'un des disques essentiels de la scène pop- rock de ces dernieres années.
ecoutez ' battery in your legs
14:20 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
Se souvenir de Marie Trintignant a l'occasion de la sortie du nouveau Cd-Dvd de Noir Desir
On ne verra plus le visage magnifique de la belle marie ,on n’entendra plus sa voix unique au timbre envoûtant .et de savoir si Noir desir doit ou ne doit pas sortir un double cd assorti d’un double dvd m’importe finalement peu, tout ca est aussi ne l’oublions pas l’affaire des maisons de disques qui n’ont pas on le sait beaucoup de scrupules ainsi que des autres membres du groupe dont la carrière musicale est forcement remise en question. Je préfère parler ici Marie Trintignant comédienne inoubliable mais aussi femme fatale qui aura vécu sa vie amoureuse avec une intensité rare et une authenticité pour au bout du compte d’y laisser sa peau .
On a dit tout et n’importe quoi sur marie ,on a parlé de sa fragilité psychologique , de l’alcool et de la drogue qui certes faisait semble t’il partie du quotidien de la comédienne mais c’est surtout sa personnalité et son charisme qui faisait d’elle une sorte de mante religieuse capable de faire tourner la tête aux hommes sur qui elles jetaient son dévolu.
Le pauvre Bertrand Cantat a perdu les pédales pour cette déesse et les pires facettes de sa personnalité ont alors fait (refait) surface :colère - intolérance -jalousie -violence pour aboutir a la tragédie que l'on sait
J’avais rencontré trois fois la belle Marie et son charme hypnotique était je peux en témoigner une évidence qui sautait aux yeux , finalement ,au bout du compte le choc entre Marie et Bertrand deux etres tourmentés jetés en pâture dans les médias fut terrible ,une nuit qui tourne au cauchemar , une situation qui échappe a tout contrôle ,et Marie dans le coma luttant contre la mort a vilnius loin du monde du rock et de la jet-set pour finir par mourir a Neuilly sous les flashs des vautours de journalistes.
Marie Trintignant assassinée par un homme qui ne maîtrisait plus rien ou une histoire d'amour fou qui se solde par une fin glauque et sinistre.
Sinistres comme le seront touts les lamentables épisodes qui suivront cette triste affaire ou les comportements humains ont encore franchis les limites de l’indécence et de la honte.
De Marie je préfère me rappeler son vidage apeuré dans Série noire d’Alain Corneauou a quinze ans , déjà fascinante elle irradiait l’écran dans le rôle d’une adolescente pour qui Dewaere dérape et devient un assassin ou encore dans Betty son plus beau personnage dans un film sublime de Claude Chabrol qui parle chose rare , de l’alcoolisme des femmes ,Marie comme toujours y mettait beaucoup d’elle même et s’y révélait intense et entière comme elle l’aura eté toute sa vie partagée sur le fil du rasoir entre rêve et réalité
02:25 Publié dans cinéma, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
29/10/2005
Les noces funèbres de tim burton (2005)
Personne ne contestera l'évidence de considérer Tim Burton comme l'un des metteurs en scène les plus doués et les plus novateurs de ces vingt dernières années .
3 chef-d'oeuvres au moins dans sa filmographie impeccable a savoir "Edward aux mains d'argent " ,merveilleux film a la lisière du fantastique et bercé d'une poésie profonde , l" 'étrange noël de monsieur Jack" qui est certainement l'un des films d'animation les plus réussis de l'histoire du cinéma et " Big fish conte moderne et féerique qui enchanta a juste titre public et critiques l'année dernière .
on pouvait penser tout d'abord que les noces funèbres de Tim Burton( pourquoi accoler son nom au titre du film ,Burton n'en a nul besoin tant sa griffe cinématographique est identifiable des les premières minutes du film?) serait une suite donnée au merveilleux "L'étrange Noël de Monsieur Jack "près de dix ans après la sortie de ce chef d'oeuvre incontesté or il n'en est rien ,utilisant la même toile de fond (le monde des vivants et celui des morts) Tim Burton réalise là un film d'animation qui bien que réussi nous laisse un peu sur notre faim.
certes Burton et son équipe nous projettent dans un univers totalement envoûtant et la galerie cocasse des personnages est savoureuse ;les morts sont sympathiques ;les vivants un peu moins ,la musique (toujours Danny Elfman) est en harmonie totale ,l'utilisation modérée des couleurs (les seules teintes utilisées étant hormis le noir et blanc ,le gris et le bleu) apporte un coté surréaliste presque expressionniste au film mais on a peu un peu l'impression que le metteur en scène nous a proposé un court-métrage tant le film est court (a peine plus d'une heure dix) et même si il vaut mieux un film réussi d'une heure qu'un ratage interminable du double on est quand même en droit de se demander si en proposant son film avec la stricte durée minimale pour l'exploitation en salles en qualité de long-métrage tim Burton n'a pas assuré le minimum , bref s'est t'il un peu économisé?
Ce film livré juste avant les fêtes d'Halloween et celles de Noël ne sert t'il pas a remplir les caisses pour permettre l'aboutissement d'un projet plus complexe et onéreux ?
Burton nous avait déjà fait le coup en acceptant un film de commande en 2001 en signant le remake (a demi réussi) de La planète des singes.
Ce gros succès public (les critiques par contre l'avait dans l'ensemble démoli) lui a permis de mettre en place le projet donnant corps au sublime Big fish.
Faut-il donc aller voir ces noces funèbres ? Evidemment oui car le cinéma et la magie poétique de ce grand metteur en scène, l’un des rares, (avec Miyasaki a faire des films pour enfants que les grands adorent, vont vous émerveiller et vous faire passer un délicieux moment mais il faut bien l’avouer ; un délicieux moment malheureusement trop court car c'est bien connu on est toujours trop exigeant avec ceux que l'on aime et c'est peut-être la raison qui nous conduit a trouver ces noces funèbres un peu, un tout petit peu bâclé.
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20/10/2005
Mr & Mrs Smith (doug Liman 2005)
09:40 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
22/09/2005
Astral weeks (van morrison 1969)
En 1969 Van Morrison avait déjà gagné ses galons de chanteur rock au sein du groupe Them que le hit planétaire "G.L.O.R.I.A "(repris notamment par Patti Smith et par les Doors) avait installé parmi les groupes les plus intéressants de la scène britanniques faisant d’eux les rivaux des Kinks ou des Animals.
Van Morrison s’échappe une première fois en solo avec un titre éblouissant ‘brown eyed girlcomposé avec d’autres musiciens a new York en 1967 pour un album inabouti.
Quelques trimestres plus tard il s'installe à Londres et renoue avec ses origines irlandaises dans ses compositions
C'est entouré de musiciens inspirés qu'il va alors enregistrer en 2 jours 'astral weeks ' le chef d’œuvre absolu de sa carrière qui va devenir l’un des disques les plus intenses de toute l’histoire de la musique.
Suicidaire commercialement parlant puisqu’il ne comporte que 8 titres dont 5 font plus de 6 minutes ce bijou se vendra très peu mais va récolter des critiques dithyrambiques partout dans le monde .
Disque hors des modes et hors du temps, disque de troubadour auréolé d’un culte quasi mystique Astral weeks exprime les tourments intérieurs d’un compositeur qui semble avoir été touché par la grâce absolue.
La voix en apesanteur de van Morrison enchaîne les chansons sur ce disque nostalgique qui n’engendre jamais la tristesse mais plutôt une douce mélancolie.
on peut dire sans hesiter que ce disque rivalise avec des albums de la dimension émotionnelle du 'blonde on blonde' de Bob Dylan ou du Five leaves left de Nick drake 'ou encore du 'rock bottom de robert Wyatt
Certains titres frisent la perfection dans l’interprétation et l’orchestration notamment Cyprus avenue, madame George ou encore the way young lover do que reprendra de fort brillante manière le surdoué Jeff Buckley sur Grace son célèbre premier album.
Regulièrement cité dans les listes des albums essentiels de l’histoire de la musique Astral weeksest un diamant à huit plages, véritable trésor dont on se délecte a chaque écoute il est pour beaucoup le disque idéal, celui qu’on écoute seul presque religieusement au milieu de la nuit et qui vous illumine de toute sa beauté intérieure.
Van Morrison - Beside you
00:45 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
12/09/2005
Like a Rolling Stones .. ou pourquoi j'aime toujours les Stones en 2005 !
Septembre 2005 les Rolling Stones sortent a bigger band leur nouvel album, le 34 ème sans les compilations mais albums live compris)
Fan des Stones depuis pas mal d’années j’ai évidemment jeté une oreille attentive sur le contenu de ce disque.
Que dire sinon qu’il contient 16 titres et que c’est beaucoup pour tenir l’auditeur en haleine mais malgré le fait évident qu’on n’attends plus rien des Stones depuis des lustres ces derniers n’ayant par ailleurs plus rien a prouver, le disque reste largement honorable, il est emmené par Streets of love, single redoutable qui inonde les radios depuis quelques jours déjà.
Pour des musiciens a la soixantaine bien dépassés le résultat est cependant étonnant et certains titres rappellent même l’ambiance d’exile on main street ou de let it bleed mais malheureusement en voulant livrer un album de 16 titres (plus d’une heure) on décroche car les morceaux sont malgré tout d'une qualité inégale
Il aurait peut-être était préférable d’éliminer quelques chansons et de proposer un album de 11 -12 titres car l’époque n’est plus à l’écoute de disques trop longs
La sortie d’un nouvel album des Rolling Stones est toujours un événement et au delà du tapage médiatique qui entoure sortie d’album et tournée mondiale de l’un des derniers dinosaures de l’industrie du disque il convient de rappeler toute l’importance de la bande a Jagger sur l’histoire de la musique rock.
Je serai très certainement au stade de France au printemps ou a l’été 2006 quand les Stones nous feront l’honneur d’une date en France et déjà je sais que comme des milliers de fans issus de plusieurs générations je ne m’y rendrai pas pour entendre j’y serai malgré tout surement contraint) les titres de "a bigger's band " et que j’attendrai impatiemment les titres qui ont inscrit et façonnés la légende des Stones.
Je sais d'avançe que le public chavirera des les premières mesures de "honky tonk woman " , de "sympathy for the devil " ou encore de "under my thumb "pour ne citer que trois titres légendaires et je sais évidemment que la magie sera comme toujours au rendez vous .
On tachera d’oublier alors que Sir Jagger n’est plus et depuis longtemps un révolté ou que Keith Richards sera bientôt au générique de Pirates des Caraïbes 2 ; on ne fera pas attention aux approximations d’un Ron Wood vieillissant ou d’un Charlie Watts peu concerné (mais c 'est un peu sa marque de fabrique) .
On se souviendra alors que personne n’a vraiment pris la place de Bill Wyman l’imperturbable bassiste , l’homme de l’ombre qui déjà en 1974 avait pris ses distances en étant le premier a oser un album solo mais au bout du compte oui au final on leur pardonnera tout.
On sera bon public parce que ces "papys rock’n’roll " rappelleront a nos oreilles qu’ils ont étés le plus grand groupe de l’histoire et on se dira que les albums de légende qu’ils ont offerts a la planète quelques décennies plus tôt sont gravés dans les mémoires
De "aftermath" (1966) a "beggar’s banquet " (1968) et "let it bleed "(1969) de " sticky fingers "(1971) a "exile on a main street "(1972) sans oublier les lives monumentaux comme get yer ya-ya’ s out (1970) ou encore still life ( 1982) toutes ces pépites font oublier les albums moins glorieux black & blue (1976) tattoo you (1981) voire totalement dispensables "undercover" (1983) "dirty works" ( 1989) ou "voodoo lounge "(1994).
Et on dansera et on tapera des pieds et des mains parce que c’est eux et personne d’autre on le fera aussi pour Brian Jones tout la haut au paradis des anges du rock.
Ce jour la on emmènera ses enfants s’ils sont en age d’écouter de la musique un peu comme si on les conduisait au musée mais en plus bruyant et plus festif tout de même et on tachera de se souvenir afin de mieux leur raconter comment Nous on les a découverts les Stones bien avant l’arrivée du compact en leur expliquant avec quel bonheur infini nous posions jadis la galette de vinyle sur le tourne disque et combien a l’époque les Stones divisait parents et adolescents.
Il faudra aussi leur dire qu’ il convenait aussi de choisir son camp et qu’être Beatles ou Stones pouvait engendrer des débats sans fin et terribles dans les cours de récréation des lycées
On leur parlera des pochettes historiques de leurs disques et de la braguette Warholienne de sticky fingers et on leur en mettra plein la vue en reconnaissant instantanément des l' intro 'Paint it Black " "Start me up" ou " Jumping jack flash".
On verra passer des tas de gamins avec des tee-shirts ornés de la fameuse langue rouge et on leur dira que nous aussi on un jour ou l'autre porté ce tee –shirt
On précisera que le premier 45 t du groupe est sorti en juin 1963 ("come on") et le premier album (the Rolling Stones) en avril 64 et composé uniquement (comme les trois albums a venir) de reprises de ' rythm'n blues'
On jouera encore les érudits en leur expliquant l’origine du nom du groupe ou en leur parlant de Godard et de one + one du Swinging London de 66-67 et on leur expliquera Altamont et les Hell’s angels ; les overdoses de Keith et la mise a l'écart en 1969 par les membres du groupe de Brian Jones l’enfant prodige ; le surdoué lunaire aussi talentueux que camé et on se dira que même si les Rolling Stones n’ont aujourd’hui plus rien de subversif ni de dangereux ils ont accompagnés depuis plusieurs générations de garçons et de filles en leur fournissant la plus formidable bande-son pour illustrer leur époque.
Car OUI Les Stones ls ont survécu a tout , sont revenus de tout et sont dorénavant sans discussion possible l’incarnation vivante du rock.
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06/09/2005
Le pornographe (Bertrand Bonello 2001)
C'est évidemment un film difficile , un univers délicat a pénétrer et qui demande un effort et que nous n'avons pas toujours a faire devant un écran
imprégné d'un climat et d'une ambiance qui rappelle les films de jean Eustache ou de léos Carax, (le ton des comédiens et la lenteur délibérée du traitement de l'histoire ) ce film peut irriter et je suppose que nombreux sont ceux qui n'ont pas étés au bout de ce "pornographe".
Et pourtant si on prend le temps d'envisager le cinéma différemment alors , le film peut faire chavirer et devenir captivant.
jean-pierre Leaud s'y révèle splendide encore une fois et peut faire a tout moment d'une banale scène anodine un moment de grâce absolue, son phrasé ,son aura , sa présence ,son économie de gestes et ses regards sont autant de pure magie visuelle .
Autour de lui les comediens (dont certains sont de veritables professionnels du cinéma X ) lui donnent la réplique avec soin et avec la platitude caractéristique du cinéma d'auteur (encensé par les uns , vomi par les autres) .
Dans ce film hermétique de Bertrand Bonnello il n'y a jamais une once de vulgarité ? bien au contraire il s'en dégage des émotions pudiques et une tendresse palpable et touchante.
Au dela de l'étude de la profession de pornographe ,mot qui semble venu d'un autre âge , le film nous raconte surtout l'histoire d'un homme qui cherche la paix avec lui-même ,qui cherche a s'aimer encore dans le regard des autres puisqu'il y a longtemps déjà qu'il a céssé de s'aimer dans le sien
Filmer la lente déprime et la désillusion de soi n'est pas chose aisée et n'attirera certes pas les foules ,ca peut pourtant etre une forme de thérapie chez tous ceux qui sauront derriere la facade de ce film profond entrevoir l'humanité et la tolérance dont le monde a tant besoin .
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05/09/2005
Atomik Circus ( Didier et Thierry Poiraud 2004)
Un ovni cinématographique qui nous vient tout droit de Belgique voila comment définir ce film très original et loufoque des frères Poiraud qui de plus réunit une distribution croustillante ,a commençer par la trop rare (et peu inspirée ces dernières années) Vanessa Paradis ,le truculent jean -pierre Marielle et le plus célèbre belge du cinéma actuel Benoit Poelvoorde déchainé dans ce film complètement barré.
pari gonflé mais cependant a demi réussi car le film pèche par une fin décevante et un manque de clarté dans son épilogue .
il est bon toutefois de savoir que Atomik circus est un mélange des genres inédit (comédie - film trash - mais aussi film musical - ou encore science fiction) et qu'il est habité d'une vraie folie a l'image de films comme "Delicatessen" ou des réalisations espagnoles d'alex de la iglesias .
On peut rajouter enfin que les effets spéciaux sont a la fois de tout premier ordre et totalement kitsch (costumes minables tout droits sortis des mauvais films SF des années 50),que la belle vanessa y chante des chansons nouvelles et qu'on retrouve toujours avec un infini bonheur un jean pierre Marielle en grande forme
En résumé il faut voir ce film unique et fou qui ne ressemble a rien de connu et dont le principal mérite reste son culot et son originalité.
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04/08/2005
36 quai des orfevres
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03/08/2005
New Order -festival des vieilles charrues 2005
Annonçée comme la seule date francaise de l'été 2005, la venue de New Order dès le premier soir du Festival des Vieilles Charrues s'imposait donc comme un évènement incontournable.
La question que le public se posait en attendant l'arrivée sur scène du groupe historique de Manchester, était la suivante : New Order était-il venu pour présenter leur dernier album (plutôt moyen), ou allait-il faire plaisir à leurs nombreux fans français en proposant un échantillon de leurs grands standards ?
A 23 Heures pétantes, les voilà qui surgissent sur scène devant une foule considérable toute acquise à leur cause, pour un concert qui va durer 1H30 (durée moyenne des sets pendant le festival) ; et le moins que l'on puisse dire, c'est que sans trop vraiment forcer, ils vont livrer un concert plutôt réussi mais sans grande passion.
Ils vont ainsi passer en revue l'essentiel de leur carrière post Joy Division ("Bizarre Love Triangle" - "Confusion" - "Thieves Like Us" et un "True Faith" qui a fait chavirer la foule).
Ils n'oublieront pas Les grands classiques de l'époque où Ian Curtis tenait le micro ("Love Will Tear Us Apart", "Ceremony", et un "She's Lost Control" fantastique !). Barney Summer et Peter Hook ne se risqueront qu'à quelques titres extraits des deux derniers albums, bien conscients de l'attente de ce public de festivaliers.
Ceux qui comme moi espéraient danser sur "Fine Time" du fantastique album Technique seront déçus, car ils n'interpréteront pas de titres extraits de cet opus (qui est pourtant à mon sens leur meilleur).
Un rappel avec un "Blue Monday" attendu et réclamé à corps et à cris par la foule, et c'est déjà terminé. New Order est parti.
Pas de grands frissons sur la scène Glenmor de Carhaix, mais plutôt le sentiment d'avoir passé un bon moment
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01/08/2005
Mickey 3 D - Les vieilles charrues 2005
La chronologie des concerts au Festival des Vieilles Charruesest souvent fatale à certains artistes ; aussi ce 23 juillet, quand la foule se presse sous une pluie discontinue pour voir Iggy et ses Stooges revenants, on ne donne pas cher de la peau des deux groupes qui vont précéder la machine stoogienne et son déferlement de décibels ...
C'est Bertignac qui en fera les frais, mais jouant sur une scène plus loin, sa prestation bien qu'anodine, se déroulera pour ainsi dire normalement.
Sur la scène Glenmor où on hurle déjà le nom de l' Iguane, les joyeux musiciens de Mickey 3D débarquent avec la ferme intention de faire oublier la pluie qui a transformé le site en marécage.
Que dire du gentillet concert des stéphanois ? Rien de bien formidable sinon que leur côté éternels ados commence à sentir un peu le renfermé, et que leurs chansons mi engagées mi fleur bleue, tendance écolo (ça ratisse plus large) conviennent mieux à un printemps de Bourges ou un Solidays. qu'a un festival (avec un public qui de plus attend iggy & the stooges comme le retour du messie sur terre) Pas de surprises donc ! plutôt du convenu, une version de "Il Faut Que Tu Respires" massacrée par une tentative rap : "Vous aimez le rap ?" demande le chanteur ... "Nous on fait du rap écolo !!" (A cette info, notre regretté Coluche dirait : "c'est nouveau ! ça vient de sortir") ; en rappel une reprise d'une chanson qui leur appartient quand même un peu, et nouveau massacre avec "J'ai Demandé A La Lune" raté, idem pour "Les Gens Raisonnables" qui perd de son ironie dans une version lente et sans âme.
Je ne sauverai du naufrage que la courte chanson "Jacques"dédicacée à une certaine Bernadette, et "La France A Peur" relativement bien interprétée.
C'est donc peu pour que ce concert ait réchauffé un public transi et glacé ; mais les festivaliers sont des gens tenaces et têtus, car après la cour de récré de Mickey 3D, surgit torse nu comme un diable devant des fans conquis d'avance un Iggy Pop qui nous rappela vite fait pourquoi nous étions là
16:10 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vieilles charrues-mickey 3d
26/07/2005
Iggy & the Stooges -festival des vieilles charrues 2005
Il est 23 h10 sur la scène Glenmor , la scène principale du festival des vieilles charrues 2005 .
Il est 23 h 10 et ca fait des heures qu'il pleut a verses , la pluie a transformé le terrain en gadoue epaisse et poisseuse et ce n'est ni Mickey 3D ni Bertignac qui auront reussit a rechauffer les dizaines de milliers de festivaliers déchainés et impatients malgré les Difficiles conditions climatiques
il est 23h10 et les dizaines de photographes qui avait passablement ignorés les groupes précedents se massent devant la scene
il est 23 h 10 et c'est Ray Cokes En personne le legendaire presentateur de MTV qui vient annoncer en maitre de cérémonie l'attraction majeure de ce festival 2005
"Ladies & gentleman please Welcome to the fabulous STOOGES !!!!!"
il est 23 h 12 et voila l'iguane en jean taille basse et torse nu qui surgi comme un diable et attaque immédiatement "Loose " puis enchaine sans souffler sur "Down on the street "et deja c'est l'apocalypse
on a vite compris qu'il n'y aura au menu de du " Stooges " et qu'on peut faire une croix sur les standards de l'iguane en solo
iggy d'ailleurs ne se prive pas de nous le rappeller ' we are The Fucking STOOGES' hurle t'il au public aussi déchainé que lui
et tout ou presque va y passer de "I wanna be your dog - a 1969" (Atomique ) de "TV Eyes " (effrayant de fureur et de folie) - a l'incroyable "dirt"
Les Asheton brothers derrière l'iguane assurent avec une puissance inouïe , des monstres ce sont des monstres
Mike Watt remplace a la basse Dave Alexander le seul stooges original absent retenu au paradis du rock depuis 1975 , le son est énorme , devant la scene c'est la folie totale ! c'est l'evangile du rock selon saint -Iggy l'iguane fait son show ca saute , ca rampe ,ca grimpe partout , ca descend de la scene et ca fout le bordel sur "No fun " quand Iggy demande aux fans survoltés de monter le rejoindre sur scène
beaucoup vont tenter de passer les hordes de vigiles qui s'opposent a cet envahissement de scene mais une poignée vont réussir a rejoindre iggy sur scene pour pogoter autour de lui
et a ce moment l'iguane n'a plus 58 ans il a 15 ans entourés de tout ces 'fans ' qui s'eclatent a ses cotés
Trois Generations sont présentes pour cette communion rock 'n roll et pour ce concert historique un peu comme celui donné par Deep purple la veille
juste la folie en plus
juste la folie en plus.......
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20/07/2005
Technique (1989)
Nous sommes en 1983 et New Order s'impose avec l'album Power, Corruption & Lies comme les héritiers de Kraftwerk LE modèle absolu du groupe.
Cinq ans plus tard, fort de quelques singles mémorables pour ne pas dire historiques ("Thieves Like Us", "Blue Monday", "Confusion"), le groupe de Barney Summer & Peter Hook découvre le son de New-York en étant invité a jouer au Paradise Garage (club mythique qui donnera son nom au mouvement musical)
Pour New order c'est une révélation et des lors le groupe ne cessera de naviguer entre deux le son Manchester et celui de New-York.
A Manchester, ils sont en terrain déjà conquis depuis qu'il ont inauguré en 1980 ce qui restera comme la plus grande discothèque de l'histoire de la pop anglaise: l'Hacienda (où débuteront, entre autres, Happy Mondays et Stones Roses.
c'est New Order qui a permis au mouvement, que l'on baptisera Mad-chester, d'exploser en proposant un mélange dance-rock-indie totalement novateur et inédit.
Personne n'est donc surpris lorsque, en 1988, le groupe déclenche une révolution musicale en enregistrant dans un état de défonce permanente a Ibiza l'album Technique,monument a la gloire des pistes de dance-floor et des substances qui souvent les accompagnent a cette époque.
Le groupe enfoncera encore le clou en interprétant "Fine Time" a l'émission Top Of The Pops, les yeux effroyablement extasiés déclanchant une furia qui durera deux ans,
Technique va truster les plus hautes places des charts européens et va incendier les clubs pour faire danser des nuits durant des milliers d'ados; Toute l'Angleterre et le reste de Europe ne vivant plus alors qu'au rythme de Manchester.
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11/07/2005
Exposition Chaplin et les images -Musée du jeu de Paume - Paris 2005
Le musée du jeu de paume près de la place de la concorde a Paris propose une magnifique exposition qui a pour thème : Chaplin et les images
Cette exposition accessible aux petits et grands nous rappelle grâce aux montages vidéos illustrés d'affiches ,photos , gravures et dessins combien le génie de Chaplin a illuminé le monde du cinéma et du spectacle durant un demi-siècle
Voir les enfants , les adultes et les seniors de toutes nationalités rire aux éclats devant les facéties du plus grand comique de tout les temps est quelque chose qui me donne une grande bouffée d'oxygène et qui me rassure face a la médiocrité quotidienne environnante a l'heure ou les français se précipitent pour rire bêtement aux gaffes vulgaires et idiotes d'un calamiteux Brice de Nice au coefficient intellectuel proche du zéro , n'hésitant pas a reproduire autour d'eux les gags stupides vus au cours de ce film navrant.
A l'heure ou les comiques de tout poils s'improvisent comédiens avec le même degré de talent cité plus haut , j'en veux pour exemple Eric et Ramzy infligeant une insulte suprême a Goscinny en adaptant honteusement les Daltons , a l'heure ou le rire est devenu indissociable de vulgarité je mesure le fossé abyssal qui sépare Jacques Tati de Jean Duchardin et Charles Chaplin de Ramzy.
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