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28/01/2006

Flaubert , encore !

Quelques lignes absolument somptueuses  extraites  de la deuxième partie de madame Bovary  ,le  chef d'oeuvre  de Flaubert  juste pour rappeller ce que grande littérature et génie littéraire signifient .

Alors on vit s'avancer sur l'estrade une vieille femme de maintien craintif et  qui paraissait se ratatiner dans ses propres vêtements.

Elle avait aux pieds de grosses galoches de bois et le long des hanches  un grand tablier bleu ,son vidage maigre entouré d'un béguin sans bordure était plus plissé q'une pomme de reinette flétrie et des manches de sa camisole rouge dépassaient deux longues mains a articulations noueuses.

La poussière des granges  ,la potasse des lessives les avaient si bien encroutées , éraillées , durçies qu'elles semblaient sales  quoiqu'elles fussent rinçées a l'eau claire  et a force d'avoir servies elles restaient entrouvertes , comme pour présenter l'humble témoignage de souffrances subies.

quelque chose d'une rigidité monacale relevait l'expression de sa figure ; rien de triste ou d'attendri n'amollissait ce regard pâle .

Dans la fréquentation des animaux elle avait pris leur mutisme et leur placidité.

C'était la première fois qu'elle se voyait au milieu d'une compagnie si nombreuse  et intérieurement éfarouchée par les drapeaux , par les tambours ,par les messieurs  en habit noir et par la croix d'honneur du conseiller elle demeurait toute immobile ne sachant s'il fallait s'avancer ou s'enfuir .

Ainsi se tenait devant ces bourgeois épanouis ce demi-siècle de servitude

 

Gustave Flaubert  : Madame Bovary (extrait )

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23/01/2006

Flaubert , comme une evidence

 

 

 

 

 

 

 

 

En  relisant Madame Bovary chef d'oeuvre immortel de la littérature le génie de Gustave Flaubert m'a encore sauté aux yeux et je me suis rendu compte que la grace absolue de cet écrivain (peut -etre le plus grand de tous) réside dans le fait que chaque mot , chaque ponctuation est  parfaitement a sa place avec pourtant une économie dans leur utilisation et il  se dégage une impression  de force concentrée et d'harmonie  totale   a la lecture  de cet écrivain génial dont le talent  foudroie le lecteur .

 j'ai choisi pour illustrer ce sentiment , un extrait  tiré de la première partie de madame Bovary ,   roman sublime et intemporel

Naturellement , par nonchalance il en vient a se délier de toutes les résolutions qu'il s'était faites.

Une fois il manqua la visite , le lendemain son cours et  , savourant la paresse  , peu a peu , n'y retourna plus.

Il prit l'habitude du cabaret , avec la passion des dominos.

S'enfermer chaque soir dans un sale appartement public pour y taper sur des tables de marbre de petits os de mouton marqués de points noirs  lui semblait un acte précieux de sa liberté , qui le réhaussait d'estime vis à vis de lui-même .

C'était  comme l'initiation du monde ,l'accès des plaisirs défendus et , en entrant  il posait la main sur le bouton de la porte avec une joie presque sensuelle.

Alors beaucoup de choses comprimées en lui  , se dilatèrent  ; il apprit par coeur des couplets qu'il chantait aux bienvenues , s'enthousiasmer pour Béranger , sut faire du punch et connut  enfin l'amour.

 

Gustave  Flaubert  (Madame Bovary -extrait)

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19/01/2006

Charlie's angels :les anges se déchainent (2003)

On touche le fond !

rien a sauver dans ce deuxième volet des trois anges de Charlie  et si le premier  film (Charlie et ses drôles de dames) consacré aux aventures  de Natalie (Cameron Diaz), Dylan   (Drew Barrymore ) et Alex (Lucy Liu) pouvait se vanter d'être une bonne comédie d'aventures  plutôt honnête et sans prétention  nous sommes face a ce charlie's angel  2 devant un objet cinématographique uniquement dédié aux effets speciaux numériques  a la plastique des trois filles (bien que Drew Barrymore soit un peu enrobée pour pouvoir esperer etre crédible dans la majorité  de ce qu'elle fait a l'écran) c'est aussi le pretexte pour certains comediens (John Cleese  - Demi Moore -matt Leblanc)  d'interpreter  un petit role anecdotique (et d'encaisser certainement  par la même un gros chèque).

regarder une telle ineptie nécéssite un  véritable effort car plus le film avance plus le gouffre de betise , de vulgarité ; de débilité  se creuse pour faire de Charlie's angels 2  un navet sans fond

Tout et n'importe quoi , surtout n'importe quoi (scènes de danse totalement inutiles , dialogues affligeants , costumes ridicules, personnages stéréotypés et convenus... la liste serait longue) et ni la bonne humeur ni  le sourire de Cameron Diaz ne suffisent pas a sauver ce film du naufrage total.

ce n'est même pas un film a consommer et a oublier on peut l'oublier sans même perdre son temps a le consommer.

 

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17/01/2006

Good night and good luck (Georges Clooney -2006)

C’est le petit film dont toute la critique parle (on murmure qu’il est ‘oscarisable’ ) et il est réalisé par George Clooney dont c’est le troisième film après Solaris et ‘confessions d’un homme dangereux ‘.
Clooney  a choisi de nous parler d’un douloureux sujet qui hante la mémoire de l’Amérique depuis  plus de cinquante ans :le maccarthysme .
Rappelons que le sénateur Mac Carthyest resté  tristement célèbre pour avoir entraîné les Etats-Unis dans une psychose paranoïaque sur ‘la peur des rouges ‘ ,chassant les communistes par tout les moyens (interrogatoires , encouragements a la délation).

Cette période noire de l’histoire sociale et politique américaine est restée dans toutes les mémoires sous le nom de ‘’chasse aux sorcières et toutes les catégories professionnelles et particulièrement les milieux artistiques  furent confrontées a ce climat de suspicion permanente.

Clooney  a donc choisi un sujet délicat  et il ose prendre des risques qui vont plutôt a l’encontre des critères de succès commercial  ,le personnage de Mac Carthy n’est pas interprété par un comédien et volontairement pour  en renforcer le poids nous ne verrons que des images d’archives du redoutable et fanatique sénateur aussi , forcément le film est  en noir et blanc ,un noir et blanc superbe  transcendé par une ambiance jazzy  et bercé par une musique (Dianne Reeves) de grande qualité.

C’est donc un sujet qui semblerait ne pas obtenir d’écho en France de par le caractère strictement américain des faits   et de par leur  date (les années 50) or il n’en est rien puisque le sujet est traité au regard  d'un outil qui est plus que présent dans notre quotidien :la télévision

Le personnage central du film est un présentateur TV très populaire qui anime une émission hebdomadaire baptisée ‘good Night  and good luck, ‘ ,inconnu de par chez nous il reste une icône de la défense du droit a la parole et des libertés fondamentales d'expressions  son nom :Edward Murrow  (magnifiquement et sobrement interprété a l’écran par David Straham) et c’est en utilisant la télévision qu’il va tenter de réveiller la conscience de millions d’américains endoctrinés par un système   de  désinformation .
Les collaborateurs de Murrow  , tous engagés et courageux  sont interprétés par de remarquables comédiens (Robert Downey Jrpatricia Clarckson  franck Langella ,Clooney  se réservant un petit rôle secondaire  ,celui de Fred Friendly  bras droit et confident de Murrow)
Il ne faut chercher bien loin pour comprendre qu’au dela  du  rappel de ces faits douloureux ‘good night and good luck ‘ est  une attaque a peine déguisé   contre le gouvernement en place et contre son président Georges .W.Bush.
Aidé dans la production par Steven Soderbergh , autre réalisateur lui aussi politiquement  très engagé  George Clooney réussit un film  de tout premier ordre  qui lui permet sans aucun doute d’amorcer un virage important dans sa carrière .
Imitant  un autre comédien (Clint Eastwood) qui passé derrière la caméra a réalisé d’authentiques chefs  d’œuvres Clooneypourrait se révéler comme un metteur en scène a part entière  et définitivement débarrassé de l’image play boy qu ‘il traîne avec lui depuis pas mal d’années.
Réservé toutefois a un public averti ‘good night and good luck ‘  n’est certes pas un film tout public mais  il faut saluer la volonté  artistique de George Clooney  qui sort grandi de ce projet  et sur lequel public et critiques portent désormais un regard différent

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16/01/2006

Exposition Vienne 1900 (Klimt -Schiele-Moser-Kokoschka)

15 Janvier 2006 .Il était temps La magnifique exposition proposée par les galeries nationales du grand Palais  a Paris touche a sa fin (le 23).

cette exposition  a rencontrée un véritable  triomphe  et la file d'attente était encore impressionnante ce dimanche malgré le froid hivernal .

Parmi les quatre artistes propsés le plus connu est sans contexte Gustav Klimt(1862-1918) mais cette rétrospective de l'école de peinture viennoise  (et plus particulièrement du mouvement baptisé 'la sécession') permettait d'admirer ou et de découvrir également  Egon Schiele (1890-1918) -Koloman Moser ( 1868-1918) et Oskar Kokoschka ( 1886-1980).

Je vous propose une (petite) sélection des oeuvres exposées

 

 

 

 

 

 

 

Gustav Klimt :Danae (1907-1908)

 

 

 

 

 

 

 

Gustav Klimt :les trois âges de la femme (1905)

 

 

 

 

 

 

 

Gustav Klimt : femme avec chapeau et boa de plumes ( 1910)

 

 

 

 

 

 

 

Egon Schiele : cardinal et nonne (1912)

 

 

 

 

 

 

 

Koloman Moser : Venus dans la grotte (1914-1915)

 

 

 

 

 

 

 

Egon Schiele : quatre arbres

 

 

 

 

 

 

 

 

Oskar Kokoschka: portrait D'adolph Loos

 

 

 

 

 

 

 

 

Oskar Kokoschka  : la fiançée du vent (1914)

 

 

 

 

 

 

 

Koloman moser : autoportrait ( 1916)

 

 

 

 

 

 

 

Egon Schiele : nu assis (1910)

 

 

 

 

 

 

 

Gustav Klimt :  verger aux roses (1911-1912)

 

 

 

 

 

 

 

Egon Schiele : agonie (1912

 

 

 

 

 

 

 

 

Egon Schiele :portrait d'Edouard Kosmack (1910)

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07/01/2006

Beaumarchais l'insolent (edouard Molinaro -1995)

 

Adaptation d’une pièce de Sacha Guitry par Edouard Molinaro qu’on a connu plus inspiré (mon oncle benjamin – l’emmerdeur –la cage aux folles mais c ‘était il y a bien longtemps déjà) Beaumarchais ,l’insolent  met en scène  la tumultueuse période de la vie de Beaumarchais entre la fin du règne de louis XV et le début de celui de louis XVI.

Horloger , dramaturge ,politicien , espion , tantôt adulé des foules ,tantôt jeté en prison le personnage haut en couleurs fait partie des grandes figures de notre histoire de France.

C’est Fabrice Luchini  qui interprète le rôle de Beaumarchais et on peut dire qu’il s’en titre plutôt bien  ,avec élégance et subtilité cependant son cabotinage  est parfois  agaçant .

Autour de lui pléiade de seconds rôles (Claire NeboutManuel BlancSandrine Kiberlain)  et une multitude de grands comédiens qui honorent le film de quelques répliques (Michel SerraultJacques WeberJean Claude BrialyMichel PiccoliJean YanneMartin LamotteAlain Chabat))

Malgré toute la bonne volonté de tout ce beau monde  , malgré des décors soignés  , un scénario  et des dialogues appliqués , le film ne décolle jamais et reste d’une platitude assez ennuyeuse .

Mis a part  Luchini  , peu de comédiens arrivent a s’exprimer tant leur registre  est mince , leur présence n’étant  qu’un faire-valoir au personnage de Beaumarchais .

Claire Nebout qui interprète le personnage du fameux  chevalier d’Eon ,autre figure  de l’histoire de France est totalement  hors sujet , seul Manuel Blanc dans le rôle de Gudin de la Brennelerie  ,conseiller fidèle et dévoué de Beaumarchais  s’en sort plutôt bien.

Un film médiocre réalisé par un metteur en scène inégal qui au bout du compte ne restera pas dans les mémoires.

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29/12/2005

La guerre des Rose (Danny De Vito -1990)

 Archétype même du film familial ‘La guerre des Rose’nous raconte les mésaventures d’un couple de ‘quadras’ californiens et les péripéties rocambolesques autour de leur divorce tumultueux.Michael  Douglas toujours aussi insupportable dans le cabotinage intégral se révèle une fois de plus assez navrant tandis que Kathleen Turner s’en tire plutôt mieux.

Le film n'est qu'une succession inégale de gags  invraisemblables et les comédiens se démènent comme ils peuvent pour nous faire croire a leur rocambolesque histoire de divorce tumultueux (le mot est faible)

Cette réalisation  de Danny de Vito (par ailleurs comédien dans le film puisqu’il interprète l’avocat  et ami des ‘Rose’) reste donc un spectacle assez moyen malgré quelques séquences comiques réussies.

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Conte d'été (eric Rohmer 1996)

Le cinéma d’ Eric Rohmer  est toujours léger, délicat ; subtil mais il est aussi parfois agaçant et même si le style académique de ce genre de cinéma authentique possède, il est vrai un charme certain  reconnaissons qu’il peut également nous insupporter.
Les comédiens sont souvent monocordes et les émotions semblent aseptisées et contenues, toutefois Eric Rohmer  âgé de bientôt 80 ans lors de la réalisation de conte d'été  réussit a nous livrer une vision du monde  décalée et en même temps très  proche du quotidien.
Son cinéma est ancré dans une vraie réalité sociale mais le sujet de conte d’été et les préocuppations secondaires des héros peuvent nous paraître souvent désuètes et dérisoires.

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Nell (Michael Apted -1994)

Visiblement Michael Apted a vu L’enfant sauvage de François Truffaut, film quasi-expérimental réalisé en 1969, et visiblement le metteur en scène n’a pas été inspiré par le très beau film du réalisateur français.

Il conviendra donc d’ajouter Nell a sa filmographie déjà plus que moyenne et de classer son dernier film dans la catégorie très encombrée des films inutiles et ratés .

Pauvre Jodie Foster qui après le planétaire succès du Silence des agneaux  se fourvoie dans ce  mélodrame lourd et pataud ou elle frise souvent le ridicule

Nell est donc un film plus que dispensable car en toute objectivité il n’y a pas grand chose a sauver dans ce film consternant

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28/12/2005

The Snapper (stephen Frears - 1992)

 

The Snapper  c'est le surnom irlandais   donné au gosse , au marmot , au mioche , au moutard ..... c'est donc  l'enfance  et l'adolescence qui sont la toile de fond  de ce  film réalisé par l'un des cinéastes les plus intérésants de ces quinze dernières années .

Excellente surprise donc  !  que ce petit film semi-indépendant certes Stephen Frears n’est pas le premier venu et on lui doit déjà des films importants et réussis (les liaisons dangereuses/ Prick up your ears/My beautiful laundrette) mais il est vrai que la sortie de the snapper fût plutôt confidentielle et ce film reste confidentiel dans la carrière du metteur en scène

Tout aussi à l’aise dans les films à gros budgets que pour proposer un cinéma intimiste et personnel ; on retrouve avec the snapper l’ambiance des premières réalisations de Stephen Frears.

Le film se révèle une critique sociale de premier ordre ou on bascule du rire à l’émotion d’une scène a l’autre et on  s’attache a cette famille irlandaise dont les difficiles rapports père - mère  - enfants constituent le fil conducteur de l’histoire.

Frearsévite habilement les clichés habituels sur les drames de l'Irlande déchirée et de la condition sociale des ouvriers irlandais pourtant son film  n'est  jamais larmoyant ni mélodramatique ,au contraire c'est son réalisme  poignant  baigné de pudeur et d'humour qui font de 'the Snapper ' un excellent  film .

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Plein soleil (rené Clement -1959)

 

 

 

 

 

 

Tourné en pleine révolution ‘nouvelle vague’ dont René Clément ne fera pas partie ,Plein soleil est un polar noir admirablement adapté d’un roman de Patricia Highsmith.  Interprété avec efficacité par Alain Delon et Maurice Ronet alors débutants.
Il raconte le mécanisme diabolique d’un meurtrier qui assassine puis endosse l’identité de ses victimes.
Le scénario fait froid dans le dos et Delon en play-boy carnassier et arriviste est remarquable trouvant là l’un des rôles les plus marquants de sa prolifique et inégale carrière.
Réalisé avec rigueur mais sans véritable génie, Plein soleil s’impose comme l’un des meilleurs films noirs français de l’histoire du cinéma .Les deux remakes américains "calme blanc"" et "le talentueux Mr Ripley "vne seront jamais du niveau cette première adaptation.

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27/12/2005

Etat des lieux (jean -François Richet-1994)

Beaucoup plus underground mais surtout  moins médiatisé que La haine de Mathieu Kassovitz, Etat des lieux  première réalisation de Jean-françois Richet traite du même délicat sujet : la banlieue.,un sujet qui  malheureusement fait toujours l'actualité comme le prouve les évènements de cet automne 2005

Le film de Richet échappe au côté branché qui caractérisait et pouvait agacer chez Kassovitz ; pourtant avec infiniment moins de moyens il parvient à un résultat plus authentique  et d’un réalisme nettement  plus évident.
Ce film est aussi un incroyable pari puisque le réalisateur et son complice (Patrick Dell ’isola étonnant premier rôle) ont monté et conclu leur projet de long-métrage grâce a une somme gagnée au casino.
Avec 100.000 francs (et quelques partenaires financiers courageux) ils ont bricolés ce petit film chaotique pas vraiment abouti mais d’une transparente sincérité
Etat des lieux constitue sans aucun doute l’une des meilleures surprises du jeune cinéma d’auteur de ces quinze dernières années.

17:35 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

24/12/2005

The Truman -show (Peter weir -1998)

 Un film moyen dans son ensemble malgré un scénario étonnant et très certainement inspiré par la série culte le Prisonnier.
Même si le rôle est délicat, jamais Jim Carrey ne parvient à être tout a fait convaincant.
The truman-showaurait pu être infiniment plus intéressant mais Peter Weir a  volontairement entraîné son sujet vers un onirisme plutôt déplaisant.

On retiendra surtout l’originalité et la qualité du scénario de Andrew Nichols qui avait su dès 1998  anticiper sur l'importance d'une  télé-réalité  devenue  aujourd'hui un véritable phénomène de société .

Malheureusement le  réalisateur n’a pas su tirer le meilleur avantage de ce sujet pourtant propice a une critique  et a une analyse intéréssante , au bout du compte  the Truman -show  est un film moyen dans la filmographie inégale de  Peter Weir dont la meilleure réalisation  reste  le magnifique 'cercle des poètes disparus  réalisé en 1989.

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23/12/2005

Dark city (Alex Proyas - 1999)

 Alex Proyas est l’auteur du premier volet de  the crow inspiré de la célèbre bande dessinée américaine ,devenu depuis film culte des ‘nineties’(notamment a cause de la présence de Brandon Lee , fils de l’icône du kung-fu et décédé dans de mystérieuses circonstances durant le tournage).

Il nous livre avec  Dark city un film honnête a  mi-chemin entre polar futuriste et science-fiction et dont la beauté visuelle nous rappelle l’univers de Enki Bilal mais aussi celui de  blade runner  avec une petite touche de ‘Gotham city ‘.

Le scénario est original et passionnant et on passe un agréable moment avec ce film qui saura trouver ses amateurs a la fois tant chez les teenagers dingues de S.F  que chez les adeptes de polars modernes.

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22/12/2005

Nos funérailles (Abel Ferrara -1997)

C’est sans doute le plus abouti et le plus réussi des films du turbulent et imprévisible Abel Ferrara.

Le scénario et les acteurs sont excellents (Chris Penn, Benicio Del toro, Vincent Gallo, mais surtout Christopher Walken  immense dans le rôle d’un chef de famille mafieuse.

Comme toujours chez  Ferrara ; le thème de la rédemption et de l’équilibre délicat entre le bien et le mal est omniprésent.

Le crescendo apocalyptique de la destinée fatale du clan de la famille Tempio fait froid dans le dos, de plus le réalisateur se démarque de la plupart des films de gangsters contemporains en situant son action dans les années trente et il fait régner tout au long du déroulement de son film un  climat de mort a la fois pesant et fascinant.

Nos funérailles n'est jamais morbide mais plutôt réaliste , Ferrara très inspiré réussit avec une économie de scènes -chocs  (ce qui devient plutôt rare dans le cinéma contemporain) a faire de ce film l'un des plus remarquables sur le thème de la mafia et passe du statut de cinéaste provocateur et sulfureux a celui de grand metteur en scène urbain.
Depuis the King of New york sorti confidentiellement(et déjà avec Christopher Walken) on savait Abel Ferrara a l’aise dans ce genre cinématographique aussi ce film très réussi et très maîtrisé ne fait donc que confirmer l’éclat et l’évidence de son talent  .

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21/12/2005

OK Computer -Radiohead (1997)

 

Radiohead - No surprises

 


podcast




Après Pablo Honey premier album  passé plutôt inaperçu et repêché par un hit planétaire  tardif (Creep) puis un second album (The Bends) truffé de hits mais sans véritable cohésion d'ensemble ) OK Computer  troisième album  de la bande de Thom Yorke est sans conteste un album charnière  qui  va  totalement changer la donne et installer la bande d'Oxford parmi l'élite de la scène rock.
C'est aussi un disque charnière pour le rock tout court  comme l'ont étés par le passé des trésors du calibre de the velvet underground & nico, the White album , let it bleed  ou encore Electric ladyland
Ok computer
   qui  va faire l'unanimité tant sur les campus  qu'auprès de la scène rock alternative est une pure merveille dont les titres ( Paranoid Android  - no surprises  -Karma police ) pour n'en citer que trois comptent parmi les plus belles compositions de ces dix dernières années mais c'est aussi  , chose rare  un disque qui se bonifie écoute après écoute et qui arrive a surprendre encore par  sa qualité  et son  intensité.

C'est   aussi  avec O.K Computer  que  Radiohead   va entrer définitivement  dans la cour des grands grâce  a un  son novateur , une production (Nigel  Godrich ) parfaite  mais aussi  des  textes intelligents , des  arrangements somptueux  et la voix irréelle  et habitée de Thom Yorke  qui plâne très haut  sur cet album magique et envoûtant.
Etiquetté  dans la  catégorie des groupes dits 'intelligents'  (c'est sous cette même étiquette qu'on classait jadis le Velvet , Pink floyd  ou Soft machine ) Radiohead va  pourtant  s'envoler  vers les cimes d'un succès et réussir l'incroyable pari de devenir  un groupe  a la fois culte  et populaire  qui va enchanter public  et critiques  car impossible de faire la fine bouche devant ce disque  intemporel ,élu  en 2005 meilleur album de tout les temps par 400.000 sondés pour Channel 4dans le cadre de son programme '100 greatest albums' (devant The joshua tree (1987)de U2  et Nevermind (1991) de Nirvana.
 OK computer est une étoile qui illumine le monde du rock , un astre lumineux  qui guide depuis  8 ans déjà   tous les jeunes  groupes qui  rêvent de livrer a la face de ce monde  leur  témoignage musical  et qui ont trouvés là  plus qu'un  modèle ,une référence absolue.

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18/12/2005

Tombe les filles et tais-toi (Herbert Ross 1972)

 

Oubliez tout de suite la traduction française  ridicule du titre digne de l'âge d'or des films de bidasses  et autres Charlots ,le titre américain d'origine (play  it again Sam) fait référence a la célèbre réplique d'Ingrid Bergman a Humphrey Bogart  dans le mythique  Casablanca  LE chef d'oeuvre de Michael Curtiz.

Ecrit par Woody Allen d'après sa pièce 'une aspirine pour Deux 'et interprété par ce dernier  c'est toutefois  Herbert Ross qui dirige la mis en scène de cette comédie .

On y trouve néammoins  la mouture de tout les personnages  des films que  Woody Allen réalisera au cours des années a venir  avec le succès que l'on connaît.Le duo Woody Allen -Diane Keaton (qui se rencontrent ici pour la première fois) fonctionne a merveille et il atteindra son apogée quelques années plus tard avec Annie Hall.l'originalité réside dans les interventions de Bogart "him-self " (interprété par un sosie étonnant) dans les scènes de doutes du personnage principal torturé et angoissé  joué bien évidemment par Woody Allen.la séquence ou le destin du héros finit par rejoindre celui de Bogart dans Casablanca est d'une grande tendresse  et d'une originalité totalement nouvelle  et même si le film s'essoufle un peu dans la dernière demie-heure il reste d'une grande eficacité comique. Notons que Woody Allen utilisera a nouveau l'idée de l'intervention  réelle d'un  personnage  fictif de cinéma dans l'un de ses plus grands succès de sa prolifique carrière :" la rose pourpre du caire"

 

 

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Mr Vertigo -(Paul Auster 1994)

 

j'avais douze ans la première fois que j'ai marché sur l'eau , c'est 'homme aux habits noirs  qui m'avait appris a le faire et je ne prétendai pas avoir pigé le truc du jour au lendemain;

Quand Maître Yéhudin m'avait découvert ,petit orphelin mendiant dans les rues de st-Louis ,je n'avais que neuf ans  et avant de me laisser m'exhiber en public il avait travaillé avec moi sans relâche pendant trois ans.

C'était en 1927 l'année de Babe Ruth et de Charles  Lindbergh ,l'année même ou la nuit  a commençée a envahir le monde pour toujours ,j'ai continué  jusqu'a la veille de la grande crise et ce que j'ai accompli est plus grand que tout ce dont auraient pu rêver ces deux cracks.

J'ai fait ce qu'aucun américain n'avait fait avant moi , ce que personne n'a fait depuis.

Mr Vertigo -Paul Auster (extrait)

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16/12/2005

L'insoutenable légéreté de l'être (Milan Kundera -1984)

 

L'idée qu'il ne pouvait absolument rien faire le plongeait dans un état de stupeur mais en même temps le tranquillisait .Personne ne l'obligeait a prendre une décision ;il n'avait pas besoin de contempler le mur  de l'immeuble d'en face et de se demander s'il voulait ou ne voulait pas vivre avec elle , Tereza avait  elle même décidé de tout.

Il alla déjeuner au restaurant ,il se sentit triste mais ,  pendant le repas son désespoir initial parût se lasser comme s'il avait perdu de sa vigueur  et qu'il n'en restât que la mélancolie. Il jetait un regard en arrière  sur les années passées avec elle et se disait que leur histoire  ne pouvait pas mieux se terminer  ,l'eût -on inventée ,on n'aurait pu la conclure autrement .

Un jour Tereza était venue chez lui sans prévenir  puis un jour elle était repartie de la même manière ,elle était arrivée avec une lourde valise  ,avec une lourde valise elle était repartie .

il paya , sortit du restaurant  et alla faire un tour dans les rues plein d'une mélancolie de plus en plus délicieuse ;il avait derrière lui sept ans de vie avec Tereza et voilà qu'il constatait que ces années étaient plus belles dans le souvenir qu'a l'instant ou il les avaient vécues

L'amour entre lui et Tereza était certainement beau mais aussi fatiguant ; il fallait toujours trouver , cacher quelque chose  , dissimuler ,feindre ,réparer ;lui remonter le moral ;la consoler ;lui prouver continuellement qu'il l'aimait  subir les reproches de sa jalousie , de sa souffrance et de ses rêves , se sentir capable , se justifier , s'excuser  ,maintenant cette fatigue avait disparue et il ne restait que la beauté.

La soirée du samedi commencait  et  pour la première fois il se promenait seul  et aspirait le parfum de sa liberté ,l'aventure guettait a chaque coin de rue et l'avenir redevenait un mystère.

Il revenait a la vie de célibataire , cette vie a laquelle il était certain autrefois d'être destiné car c'était la seule ou il pouvait être  tel qu'il était vraiment . Il avait vécu enchaîné a Tereza pendant sept ans et elle avait suivi du regard chacun de ses pas , a présent ses pas étaient soudain devenus plus légers ,il planait presque , il se trouvait dans l'espace magique de Parménide , il savourait la douce  légéreté de l'être mais dès qu'il se retrouverait avec une autre il savait d'avance que le souvenir de Tereza lui causerait une insoutenable douleur .

 

Milan Kundera -l'insoutenable légéreté de l'être (Extrait )

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10/12/2005

Les mouches : Jean-paul Sartre (1947)

 

 

 

 

 

Bzz Bzz Bzz Bzz !

nous nous poserons sur ton coeur pourri comme des mouches sur une tartine ,coeur pourri , coeur saigneux , coeur délectable, nous butinerons comme des abeilles le pus et la sanie de ton coeur , nous en ferons du miel tu verras! du bon miel vert .

Quel  amour  nous comblerait autant que la haine? Bzz Bzz Bzz Bzz ! nous serons les yeux fixes des maisons ;le grondement du molosse qui découvrira les dents sur ton passage ,le bourdonnement qui volera dans le ciel au desssus de ta tête,les bruits de la fôret ,les sifflements  ,les craquements ,les chuintements ,les hululements.

nous serons la nuit ;l'épaisse nuit de ton âme Bzz Bzz Bzz Bzz ! nous sommes les suçeuses de pus ,les mouches!

Nous partagerons tout avec toi , nous irons chercher  la nourriture dans ta bouche  et le rayon de lumière  au fond de tes yeux , nous  t'escorterons jusqu'a la tombe et nous ne céderont la place qu'aux vers.

jean -paul Sartre- les mouches (extrait )

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