04/05/2008
Deux jours a tuer (jean becker -2008)
On Connaît la qualité de Jean Becker pour les adaptations littéraires rapellons les excellents films que furent "l'été meurtrier "(adapté de sebastien japrisot en 1983) 'les enfants du marais" (d'après georges Montforez en 1994 ou encore "Effroyables jardins " tiré du roman de Michel Quint en 2003) et c'est sans aucune crainte que je décidai de voir "Deux jours a tuer " son dernier film tiré du livre de françois d'Epenoux .
La présence d'Albert Dupontel au générique s'imposait comme une garantie supplémentaire pour un film réussi , Dupontel etant a mon avis l'un des acteurs les plus complets du cinéma français , des rôles de déglingués mémorables ("Bernie", "enfermés dehors") aux personnages fragilisés ("l'ennemi intime "-" un long dimanche de fiançailles" - "fauteuil d'orchestre ") il nous a toujours enthousiasmé et souvent bluffé.
Malheureusement ce film qui trouvera certainement son public par la force de son message ne m'a pas totalement séduit car il pose a mon sens une question cruciale et essentielle a savoir : 'le fait d'être condamné par la maladie donne t'il tous les droits? car c'est bien la le sujet du film et même si le scénario tente de brouiller les pistes par une histoire banale d'adultère ou de crise de la quarantaine on sent très vite qu'il se cache quelque chose de plus profond , de bien plus grave derrière le personnage tourmenté d'Antoine, .
Antoine a réussi professionellement ;il a une jolie femme (marie josée Crozeformidable un role pourtant assez ingrat) une belle maison , deux enfants adorables , des amis , un chien , de l'argent et pourtant le temps d'un week end il va tout remettre en question , tout balayer , tout quitter sans y mettre les formes sans donner d'explications mais plutôt avec violence et fracas. Si 'deux jours a tuer ' n'est pas un mauvais film ' j'en suis ressorti déçu car je n'ai pas adhéré a la philosophie du personnage d'antoine je n'y ai vu ni courage ; ni noblesse mais plutôt une certaine forme de vengeance personnelle cruelle et lâche . De plus l'interprétation de Dupontel souvent irréprochable par le passé m'a semblé dans ce film un peu inégale et parfois approximative , j'aurai préfèré voir ce rôle confié a un comédien plus étoffé plus crédible dans ses colères et ses tourments ( Depardieu ou Auteuil auraient étés formidables) .Il y a certes de jolis moments (notamment l'arrivée d'antoine en irlande) mais d'autres séquences sont totalement clichés et a mon sens un peu faciles (la scène avec l'auto stoppeur, le règlement de comptes au dîner d'anniversaire , la scène de la jaguar) bref au bout du compte un film qui ne m'a pas emballé et qui m'a laissé de marbre .A noter que "deux jours a tuer " se termine par une chanson terrible et sublime de serge Reggiani 'le temps qui reste ' une chanson qui par sa puissance et son impact ,vous donne le frisson et vous cloue sur place .
04:39 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean becker, albert dupontel
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