28/03/2007
Egéries Sixties ( Fabrice Gaignault -Fayard-2006)
Début des années 1960. Des filles se rencontrent à Paris dans l'agence de mannequins de Catherine Harlé : Nico, Anita Pallenberg, Amanda Lear, . Libres, extravagantes, gonflées , elles font les beaux jours et les belles nuits de la Rive gauche et croisent d'autres beautés.
Plus qu'une bande, ces femmes libérées incarnent un état d'esprit, un look , un mode de vie une allure , et vont influencer profondément leurs amants, des figures du cinéma ou du rock : Brian Jones, Philippe Garrel ,Keith Richards, David Bowie, parmi tant d'autres.
Peindre l'existence de ces véritables stars, c'est remonter le fil qui relie la mode de Carnaby Street à celle du boulevard saint-Germain. C'est s'inviter à des parties hallucinantes, des deux côtés du Channel mais C'est aussi entrevoir, à travers ces égéries touche-à-tout le souffle de liberté et de créativité des sixties dont tout les artistes se revendiquent aujourd'hui encore .
C'est ressusciter le temps de la lecture de ce livre passionnant les figures légendaires de Donald Cammell, dont l'appartement de Montparnasse fut le haut lieu de l'axe Paris-Londres, et de Talitha Getty, dont le palais de Marrakech fut le théâtre d'orgies mémorables ou encore d'Andy Warhol dont la Factory new yorkaise fut un vivier de l'expérimentation musicale et artistique .
Suivre la destinée de ces femmes exceptionnelles, c'est surtout dessiner une certaine idée des années 1960 avec tempêtes sexuelles, riffs de guitares , provocations vestimentaires et déferlements de poudre ".
Lire ce livre formidable c'est aussi mesurer le fossé qui sépare notre société actuelle de ces années qui bien que décadentes n'en restent pas moins marquées d'une soif de liberté et de rencontres fascinantes .
Cette génération qui baignée par un Mai 68 dont elle ne semble pourtant avoir cure applique au quotidien le mode de vie d'un titre emblématique du célèbre film de Godard " Vivre pour vivre " . Dans ce monde interlope ou on croise aussi bien des artistes cultes (Dali , Warhol , Dylan , Gainsbourg ,Polanski , Beatles et Stones , Brando , Hendrix , ) que des anges maudits (Pardo -Clementi ,) on y parle surtout de ces filles étonnantes en osmose avec leur temps , De Zouzou a Marianne Faithfull , de Birkin a Valerie Lagrange ,de Caroline de Bendern a Talulah Getty d'Eddie Sedgwick a Tina Aumont , de Nico a Marianne Faithfull , d'Amanda Lear a Anita Pallenberg d'Anna Karina a Deborah Dixonelles accompagnées d' autres beautés inconnues ou célèbres , egéries de l'ombre ou de la lumiére ,toutes sont des femmes incontournables qui ont marquées chacune a leur façon leur époque.
Ce livre formidable témoignage d'une époque révolue qui a laissée tant de traçes indélébiles est signé Fabrice Gaignault rédacteur en chef culturel du journal Marie -Claire .
15:05 Publié dans arts, Culture, Livre, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fabrice gaignault, sixties, égéries
31/12/2006
Discographie Seventies
Ceux qui ont pris le temps de se balader au hasard de ce blog n’ignorent plus l’importance de la culture des années 70 a mes yeux. Période clé pour les gens de ma génération la culture des années 70 me sert souvent de référence et d’unité de mesure pour tout ce que je peux voir ou entendre depuis de nombreuses années
Sur le plan musical s’il me fallait résumer la discographie idéale de cette période elle se résumerai a ces 12 albums (sans classification particulière tant la richesse ces trésors ne peut se hiérarchiser).
Bob Dylan: Highway 61 revisited (1965)
Combien d’auteur compositeur vendrait leur âme pour un jour avoir pondu une chanson comme ‘like a rolling stone?. Pierre angulaire du rock moderne cette chanson fût élue plus grande chanson de tout les temps par un jury issu des rédactions des plus grands magazines de rock. rien que ça. C’est en effet ce chef d’oeuvre absolu , bien plus qu’une chanson en fait qui ouvre ce Highway 61 revisited album de Bob Dylan sorti en 65 dans une période sociale tourmentée (assassinat de Malcolm X – émeutes de Watts) et alors que musicalement ça explose de partout (formation du velvet Underground - tournée américaine hystérique des Beatles après la sortie de Rubber Soul – riff de Satisfaction qui sort du cerveau embrumé de Keith Richards – Beach Boys enregistrant Pet Sounds) Robert Zimmermann frappe un grand coup avec ce disque incontournable très inspiré par le mouvement beatnik en général et par Jack Kérouacen particulier.Sur la pochette on peut découvrir un Dylan qui affiche toute sa jeunesse ,pose de rebelle ,yeux de braise chemise bariolée sur tee- shirt Triumph .c'est un véritable archange du folk qui est en train de conquérir le monde , la tête haute ,le regard fier ;il donne a un genre considéré mineur ses lettres de noblesse car Dylan ne respecte pas les règles mais en invente de nouvelles il redistribue les cartes et toute une vague nouvelle va surgir derrière lui se reconnaissant dans le personnage et dans sa musique inspirée et habitée d’un souffle nouveau Alors oui sur cet album on retrouve l'incroyable Like a rolling stone mais ce n’est qu’une partie de cet iceberg musical il y a également Balad of a thin man Tombstone blues ,From a buick 6 , Queen Jane approximately – et bien sur Desolation row qui avec ses 11 minutes inoubliables chantées par un Dylan au sommet de son art parachève ce monument de la musique. tout ici est grandiose.Tout ici appartient désormais a l’histoire.
The Doors: L.A Woman (1971)
Dernier Disque des Doors avant le passage a la postérité de Jim Morrison l’insoumis le poète fou de Rimbaud et des voyages artificiels. Un disque testament chargé de pur rock’n roll avec un Jim bouffi et au bout du rouleau mais qui le temps de quelques chansons immortelles (Riders on the storm – The wasp Texas radio and the big beat – L.A Woman ) tutoie les étoiles qu’ils rejoindra bientôt.
Bob Dylan : Blonde on blonde (1966)
Dylan le beatnik, Dylan le poète, Dylan le rebelle , Dylan ,le james Dean du rock Dylan celui qui a pu , le temps de quelques chansons faire vraiment penser que la musique allait changer le monde , Dylan génie visionnaire et halluciné d’une époque en pleine mutation , ,Dylan qui enterre Robert Zimmerman pour l'éternité et livre avec le double album (le premier de l'histoire) Blonde on blonde(un titre longtemps mysterieux qui au final n'est qu'une référence a B(blonde) O (on) B(blonde) .Incontestablement l’un des trois ou quatre chefs d’œuvres absolus des cinquante dernières années.Incontournable , inégalé et définitivement hors compétition. Pour la petite histoire rappelons aussi que c'est très certainement le premier album ou n'apparait pas le nom de l'artiste (Led Zeppelin en fera une marque de fabrique quelques années plus tard)
Janis Joplin: pearl (1969)
Album -testament et inachevé sorti dans l’urgence (dans l’exploitation) de la mort de Joplin overdosée a l’hôtel Landmark de L.A quelques mois plus tôt (Octobre 70) ce disque est pour toujours associé a la plus grande chanteuse de Blues et de rock des seventies.La voix fantastique de Janis nous fait frissonner quand elle entonne Me and Bobby Mc Gee ou Mercedez benz accompagnée ici par Le full-tilt boogie band son troisième groupe de musiciens (en 3 albums) .Avec Pearl (le surnom de Janis) la petite junkie de Port Arthur laisse son empreinte pour l’éternité profitant de son court passage sur Terre pour décomplexer à jamais les voix féminines avant de s’en aller rejoindre au paradis du blues Bessie Smith son idole et modèle absolu.
Iggy & the Stooges : raw power (1973)
Une pochette sublime avec un Iggy Pop totalement animal pour ce disque monumental qui jette en quelques titres les premières pierres du punk rock quatre ans avant l’arrivée des Pistols Iggy Pop accompagné des Stooges (les frères Asheton et James Williamson) aligne des titres féroces et sauvages qui font de Raw Power un déferlement électrique et sauvage qui reflète bien le chaos de son époque. De Search & destroy a Gimme danger sans oublier l’hymne qui donne son titre a l’album Iggy et sa bande de furieux écrivent une page de l’histoire de la musique au plomb fondu et au vitriol.
The Rolling Stones: beggar’s banquet (1968)
Pourquoi Beggar’s banquet plutôt que Sticky Fingers (1971) ou encore Let it bleed (1969)? tout simplement parce que c’est avec ce disque bouillant que Les Stones reviennent au rock’n roll pur après la dérive psychédélique de Their satanic majesties request sorti en 67 en réponse au tremblement de terre Sergent peppers' et aussi parce que l’osmose Jagger –Richards atteint ici des sommets l’album qui s’ouvre avec le monumental sympathy for the devil est énorme Jagger n’a peut-être jamais aussi bien chanté ( no expectations –parachute woman –stray cat blues) la guitare de Keith est acérée comme jamais , ,Brian Jones l'enfant terrible est encore là ( même si sa contribution peut se limiter a no expectations ) Nous sommes en 1968 Keith Richards file le parfait amour avec Anita pallenbeg (chipée a Brian) et Jagger est très amoureux de la belle Marianne Faithfull bref les glimmer twins sont amoureux et prennent leur pied a faire de la musique et a composer ensemble ça s’entend a l’écoute de ce disque charnière du groupe.Cet album a la pochette célébrissime (les toilettes et le mur barbouillé de graffitis) est tout simplement colossal presque 40 ans après sa sortie il n’a rien perdu de sa puissance et dégage toujours une énergie dévastatrice. Pour info la maison de disque Decca préférera sortir en premier lieu ce disque sous une pochette plus conventionnelle figurant un carton d'invitation, (voir ci dessous) l'histoire bien entendu retiendra la pochette originale
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The velvet Underground The velvet Underground & Nico (1967)
L’importance de ce disque dans la chronologie du rock contemporain est impossible à mesurer. tant ce disque mythique est révolutionnaire
The Velvet Underground And Nico fait partie des albums repères dans l'histoire au même titre que Sgt. Pepper's ou Blonde On Blonde.
Autour de Lou Reed et John Cale, véritables fondateurs du groupe, on trouve en invitée surprise a la demande du mentor Andy Warhol (sans qui le Velvet n'aurait jamais enregistré), Christa Pfaggen alias Nico qui apporte sa grâce intemporelle et sa voix unique sur les chansons les plus célèbres de cet album historique ("Femme Fatale", "All Tomorrow's Parties", la chanson préférée de Warhol, "Venus In Furs", "Sunday Morning", "I'll Be Your Mirror").
Les autres titres font déjà partie de la légende du Velvet: "I'm Waiting For The Man" et "Heroin" deux chansons de dope illustres, et deux OVNIS musicaux baptisés "European Son" et "The Black Angel's Death Song".
L'influence du Velvet Underground n'est à ce jour pas mesurable tant ce premier album a suscité des vocations et sert aujourd'hui encore de repères pour tout le rock urbain.De son vivant, le groupe ne rencontra que mépris et indifférence, mais avec le recul on peut affirmer que le Velvet Underground, mieux que tout autre groupe au monde, a su représenter la quintessence du rock contemporain. Jamais un disque ne saura mieux cristalliser l'évidence du rock'n roll, jamais un disque n'aura cette aurasulfureuse et ce goût d'interdit comme si avec cet album le rock entrait de plein pied dans l'âge adulte pour atteindre une nouvelle dimension artistique et culturelle.
Franck Zappa & the mothers of invention: freak out ! (1966)
Même si le réécouter aujourd’hui relève de l’exploit il ne faut pas négliger l’importance de Freak Out Franck Zappa personnage unique et totalement a part dans l’industrie de la musique accouche de cet O.V.N.I musical, d’avant-garde mélange a la fois complexe et fantaisiste de sons, d’instruments et de bruitsl va pour cela s’entourer d’une bande de doux dingues the Mothers of Invention ‘ et donner a son disque un titre qui rend hommage aux Freaks surnom donné aux hippies par le Los Angeles Free Press. ce disque qui va être (avec Blonde on Blonde) l’un des premiers doubles albums de l’histoire sera pour certains un disque culte et révolutionnaire et pour d’autres un disque incompris et inaccessible. Quoiqu’il en soit il n’en demeure pas moins un disque important et représentatif d’une liberté créative sans limite qui dépasse de loin la frontière du rock.
The Beatles Sgt Pepper's lonely hearts club band (1967)
On se plait a dire de cet album qu'il est le plus important de toute l’histoire de la musique, le plus novateur ,le plus révolutionnaire , celui qui a définitivement tout changé Evidemment dans ma liste des incontournables seventies il a une place tout a fait particulière Il ne s’agit pas donc de tenter d’expliquer cette œuvre complexe et qui parait si simple, une chose est sure il y a un avant et un après Sgt Pepper's comme il y eut un avant et un après Blonde on Blonde Nous sommes devant un disque dont le travail de production est absolument phénoménal, Les Beatles ayant déjà a cette période pratiquement cessé de se produire sur scène, c’est au cours des innombrables séances dans les studios d’E.M.I que l’alchimie magique qui illumine ce disque va se révéler. Jamais un tel mélange de genre n’était parvenu jusqu'à nos oreilles, des trouvailles et des expérimentations musicales a la pelle pour aboutir a des chansons qui s’installent pour toujours dans les mémoires collectives. De Sgt Pepper’s qui ouvre le disque et donne son titre a l’album jusqu’au final ahurissant de A day in the life c’est 13 plages musicales de pur bonheur Ce disque qui va très vite devenir une référence absolu va placer John Paul George et Ringo sur un inaccessible nuage et bouleverser toutes les données dans la façon de faire ou de concevoir la musique moderne car effectivement plus rien ne sera pareil par la suite ni pour eux ni pour le monde musical en général . Ici encore nous sommes face a une pochette mythique que les fans conquis et éblouis vont décortiquer comme ils tenteront d’analyser chaque morceau, chaque minute de ce disque dont l’influence artistique est à ce jour impossible a mesurer
Led Zeppelin : Led Zeppelin II (1969)
Quand ce disque mythique est apparu un jour d'octobre 1969 dans les bacs a disques américains il fut baptisé le Brown Bomber par une toute jeunesse qui allait recevoir cet objet sonore en pleine face.Aujourd’hui encore on ne ressort pas indemne d’une première écoute de ' Whole lotta love ' de ' Ramble on ' ou de ‘Heartbreaker ' Page –Plant –Bonham- Jones ou le carré magique d’une osmose musicale hors norme qui vont réussir avec ce Led Zeppelin II à bouleverser une époque pourtant riche en talents de tout genre confondus pour laisser au bout du compte un héritage inépuisable et incalculable.Avec le Zep place a l’apocalypse, place a la furie dévastatrice ,place a un déluge de sons , de cris et de hurlements , et si les Stooges sont indiscutablement les pionniers du punk rock on peut sans risque aucun assurer que c’est avec ce groupe fabuleux et en particulier avec cet album incroyable que va naître et prendre forme le hard rock et le heavy- métal C'est aussi grace a ce disque phénoménal (enregistré en 2 jours)que Led Zeppelin va détroner en Septembre 1970 Les Beatles pour le titre de groupe de l'année déçerné par les lecteurs du Melody Maker.Ce disque révolutionnaire qui envoûte et sidère génération apres génération fascine aujourd'hui encore et procure aux auditeurs le même plaisir renouvelé ,la même jouissance musicale.Led Zep II incontournable donc pour John Bonham qui tape sur ses fûts comme si sa vie en dépendait pour Robert Plant qui hurle comme un animal blessé , pour John Paul Jones l’homme de l’ombre du Zep qui se contente juste d’être l’un des plus grands bassistes de l’histoire et enfin pour Jimmy Page qui a chaque écoute de ce disque inouï n’est rien de moins que le plus grand guitariste du monde.
Jimi Hendrix: Electric ladyland :(1968)
Encore un double album ,encore une pochette sublime et encore un enregistrement historique un objet sonore qui va tout balayer sur son passage Electric ladyland est le symbole de la fusion et de l'alchimie entre le blues le , le psychédélisme folk et le rock.Cet album sidérant est a la fois tout cela et bien davantage encore. Explorateur halluciné Hendrix accouche d’un disque qui nous semble venir d’ailleurs et dont les titres appartiennent dorénavant a la légende. De Voodoo Chile a Crossdown traffic de the Burning of the midnight lamp en passant par la fantastique reprise de Dylan All along the watchtower tout ici est nouveau , tout ici est remarquable, la musique prend feu et explose en mille particules qui se téléscopent dans l’espace sous les doigts magiques d’un musicien exceptionnel touché par une aura et une grâce sans égal .Un disque cosmique et intemporel .
Jefferson Airplane : After bathing baxter (1967)
Sans aucun doute le plus grand de tout les groupes de San Francisco et du flower-power ,After Bathing baxter est porté par la voix habitée de Grace Slick chanteuse de l’Airplane qui célébrait l’amour et la paix et sonnait la révolte anti - guerre en tentant d’éveiller par la force de la musique la bonne conscience de la jeunesse américaine. Porte-parole de toute une époque qualifiée aujourd’hui d’utopique le Jefferson Airplane a enregistré cet album quelques mois leur fantastique prestation au festival de Monterrey et un an après leur inoubliable ' Surrealistic pillow ’
Et pour quelques albums de +
The Doors : The doors (1967)
Love : forever changes (1967)
Robert Wyatt :rock bottom (1974)
Lou Reed : Berlin (1973)
Pink Floyd dark side of the moon (1973)
The Stooges: the stooges (1969)
The Byrds : younget rhan yesterday (1969)
Nick Drake : five leaves left ( 1969)
John Lennon : Plastic ono band (1970)
Rod Stewart : every picture tells a story ( 1971)
Roxy music :for your pleasure ( 1973)
The NewYork Dolls : The New York Dolls (1973)
The Stooges :fun house ( 1970)
Serge Gainsbourg : l'histoire de Melody nelson (1971)
The Beatles :revolver (1966)
Jefferson airplane : surrealistic pillow (1967)
The Beatles : The Beatles (1968)
James Brown : Sex Machine (1970)
Jimi Hendrix :are you experienced (1967)
The rolling stones : sticky fingers (1971)
The Rolling stones :let it bleed (1968)
Sly and the family stone : stand (1969)
The Velvet underground : white light white heat (1968)
Marvin Gaye :what's goin' on (1971)
Lou Reed : transformer (1972)
T.Rex : electric warrior (1971)
Van Morrison : astral weks (1968)
Ike & Tina Turner : river deep ,mountain high (1966)
Stevie Wonder : innervisions (1973)
03:45 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : discographie, sixties