26/07/2008
Bullitt (Peter Yates -1968)
Faire un film authentique qui colle a une certaine réalité est une chose pas forcement facile et même si Peter Yates s'y est admirablement employé cela ne suffit pourtant pas a faire de Bullitt un grand film ,effectivement les scènes tournées avec des professionnels en lieu et place de comédiens (policiers , infirmières ,médecins ) donnent un coté très "pris sur le vif "a l'ensemble mais au bout du compte on ne retiendra de Bullitt que peu de chose mis a part une légendaire poursuite automobile dans les rues et les faubourgs de San Francisco.
Le scénario est assez plat et l'intrigue mince comme un fil ,les personnages secondaires (richard Vaughn) sont réduits a des faire valoir ,la présence féminine de la ( très ) belle jacqueline Bisset n'apporte strictement rien car son rôle n'est pas du tout mis en valeur .
Steve Mc Queen l'inspecteur Bullitt est LE personnage central de ce policier ,l'acteur trouve tout de même ici l'un de ses rôles les plus marquants même si sa prestation frôle parfois la caricature.
Alors oui ! il y a dans ce "polar" qui jouit a mon sens d'une réputation surestimé dans le cinéma des années 70 des séquences mémorables et superbes (la longue scène de l'aéroport et bien sur cette inoubliable poursuite entre la Mustang verte de Bullitt et la Dodge noire des tueurs ). Une séquence stupéfiante devenue culte car filmée avec cette sensation d'être a bord du bolide .
Pour le reste si Bullitt se laisse regarder il n'entre cependant pas dans la catégorie des "polars ' de référence de l'époque ( revoyez donc Un apres midi de chien ou " Serpico " de sydney Lumet ou bien évidemment 'french connection " de William Friedkin.) A noter la formidable bande son signée par le maître Lalo Schiffrin qui signera également les thèmes des celebrissimes séries TV "Mannix " et " Mission impossible".
12:38 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bullitt, steve mc queen
16/07/2008
Olé ( Florence Quentin 2005)
C
consternant , affligeant et a la limite du pathétique Olé réalisé par Florence Quentin pourtant une ex scenariste et dialoguiste inspirée '('Tatie danielle " ou encore 'la vie est un long fleuve tranquille " ) est un naufrage absolu malgré le duo alléchant sur le papier .
Depardieu qui comme a son habitude depuis deux décennies tourne tout et n'importe quoi et Gad Elmaleh qui a heureusement depuis redressé la barre sont ici a la dérive totale .
Nous sommes ici proche (très proche) du niveau zéro avec ce navet authentique qui se veut comédie sans jamais l'être ne serais ce l'espace de quelques minutes. a fuir absolument !
11:08 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : olé, gerard depardieu, gad elmaleh
01/07/2008
Phenomènes (M.Night -Shyamalan -2008)
Indiscutablement Shyamalan est un cinéaste important ,on le constate car chaque nouvelle sortie de film est un véritable évenement et depuis le choc en 2000 de Sixième sens ( son premier film et son meilleur a ce jour) le réalisateur s'est auréolé d'un statut de metteur en scène culte . Personnellement je reste convaincu que ce statut est très exagéré et que Shyamalan est avant tout un realisateur qui bénéficie d'une certaine 'hype ' .Toutefois même si je ne peut nier que 'Incassable (2000) est un film plutôt réussi et qui impose un style , une patte indéniable .le cinéma de Shyamalan m'ennuie un peu ( Signes en 2002 et Le village en 2004 ) ne resteront pas de grands souvenirs cinématographiques aussi si le sujet que le réalisateur a choisi d'aborder pour Phenomenes ' me semblait passionnant je redoutais la manière dont Shyamalan allait traiter ce sujet.
Phenomenes se situe a la lisière du cinéma fantastique et du film a suspense, le film nous fait souvent penser a certaines series B des années 50 , des films au titres souvent evocateurs ( "le météore de la nuit " - " les soucoupes volantes attaquent ") mais le clin d'oeil le plus évident ,le plus flagrant n'est pas a chercher uniquement du coté de ces séries B mais également du côté de Hitchcock et bien évidemment des "oiseaux ' cependant ici pas question de mouettes et de corbeaux ici c'est une nature plus discrète ,plus sournoise qui frappe , la nature dans ce qu'elle possède de plus beau , de plus serein les arbres ,les plantes ,les feuilles , les fleurs tout ici devient danger , tout ici devient ennemi . La première partie de 'phénomènes ' est incontestablement la plus maîtrisée ,la plus réussie car une fois la situation d'angoisse en place le rythme ralentit ,le film perd en intensité dans la seconde partie et ne nous captive plus.
Le casting de ce film ne sauve malheureusement pas cette baisse de régime car Disons le tout net Zooey Deschanels qui roule des yeux a nous donner le tournis est une comédienne plus que moyenne ; Mark Walhberg est beau gosse , certes mais niveau jeu d'acteur c'est assez limité . Au final reste un film inégal a dimension prophetique dont certaines scenes sont sublimes (la chute simultanée des corps du building en construction , les suicides en chaines en plein Manhattan) et d'autres qui malheuresuement frisent le ridicule . C 'est cette inconstance qui est regrettable et genante et qui au bout du compte fait de 'Phenomenes ' un film moyen qui laisse quand les lumières se rallument un gout amer de frustation.
02:52 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : phenomenes, shyamalan
18/05/2008
Cyrano de Bergerac ( Jean - Paul Rappeneau - 1990)
Sorti en 1990 le Cyrano de Bergerac signé par jean-paul Rappeneau n'a rien perdu ni de sa fougue , ni de sa splendeur ni encore moins de son panache.
le revoir après toutes ces années procure encore des moments d'émotions , de frissons , de lyrisme tant liés a la beauté du texte de Rostand qu'a l'interprétation inouïe et exceptionnelle d'un Depardieu lumineux et habité .
Le comédien chausse les bottes du plus célèbre des gascons et se coule , se moule , se fond dans la peau du célèbre et truculent héros pour nous offrir une interprétation totalement stupéfiante .Depardieu est tout simplement monumental
Autour de Lui Anne Brochet est magnifique , toute en finesse , en pudeur , en retenue , jacques Weber lui aussi est parfait comme tout les personnages atypiques , cocasses, drôles , émouvants , poétiques qui gravitent autour de l'astre Depardieu . Ce film énorme par l'ampleur du projet et par le résultat éblouissant fait honneur au cinéma , a la poésie et au théâtre français.
L'un des films-clés du cinéma français et un chef d'oeuvre absolu
10:46 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : depardieu, rappeneau, cyrano de bergerac, anne brochet
13/05/2008
La maison du bonheur ( Danny Boon - 2006 )
Évidemment le phénomene désormais incontrôlable autour des ch'tis va jouer en faveur de 'la maison du bonheur ' et beaucoup de gens qui avait ignoré ce premier film de danny Boon (adapté de sa pièce 'la vie de chantier') vont peut-être le trouver très drôle. Que dire sinon que ce film n'est guère plus qu'une comédie franchouillarde toute juste moyenne (et encore)dont on peut se passer aisément et que la séance de rattrapage autour de Danny Boon réalisateur ne s'impose absolument pas .
Si le scénario peut s'avérer amusant le film sombre assez vite dans la caricature malgré toute la bonne volonté sympathique de Danny Boon , ce n'est certes pas les gesticulations fatiguantes de Daniel Prevost (improbable agent immobilier véreux ) ni le duo d'ouvriers bêtes a manger du foin (dont n'importe quel individu doué de raison se serait débarrassé des le premier jour des travaux )qui viendra rehausser le ton comique de ce film ou finalement on ne rit que très peu .Quant a Michèle Laroque on a curieusement l'impression que le cinéma lui propose toujours les mêmes rôles .signalons que Line Renaud déjà très en dessous de ses partenaires dans 'bienvenue chez les ch'tis ' est ici encore d'une nullité confondante. Au bout du compte ' la maison du bonheur ' n'est rien d'autre qu'une comédie simple voire simpliste qui se regarde distraitement et qui s'oublie a peine le téléviseur éteint
15:14 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la maison du bonheur, danny boon
04/05/2008
Deux jours a tuer (jean becker -2008)
On Connaît la qualité de Jean Becker pour les adaptations littéraires rapellons les excellents films que furent "l'été meurtrier "(adapté de sebastien japrisot en 1983) 'les enfants du marais" (d'après georges Montforez en 1994 ou encore "Effroyables jardins " tiré du roman de Michel Quint en 2003) et c'est sans aucune crainte que je décidai de voir "Deux jours a tuer " son dernier film tiré du livre de françois d'Epenoux .
La présence d'Albert Dupontel au générique s'imposait comme une garantie supplémentaire pour un film réussi , Dupontel etant a mon avis l'un des acteurs les plus complets du cinéma français , des rôles de déglingués mémorables ("Bernie", "enfermés dehors") aux personnages fragilisés ("l'ennemi intime "-" un long dimanche de fiançailles" - "fauteuil d'orchestre ") il nous a toujours enthousiasmé et souvent bluffé.
Malheureusement ce film qui trouvera certainement son public par la force de son message ne m'a pas totalement séduit car il pose a mon sens une question cruciale et essentielle a savoir : 'le fait d'être condamné par la maladie donne t'il tous les droits? car c'est bien la le sujet du film et même si le scénario tente de brouiller les pistes par une histoire banale d'adultère ou de crise de la quarantaine on sent très vite qu'il se cache quelque chose de plus profond , de bien plus grave derrière le personnage tourmenté d'Antoine, .
Antoine a réussi professionellement ;il a une jolie femme (marie josée Crozeformidable un role pourtant assez ingrat) une belle maison , deux enfants adorables , des amis , un chien , de l'argent et pourtant le temps d'un week end il va tout remettre en question , tout balayer , tout quitter sans y mettre les formes sans donner d'explications mais plutôt avec violence et fracas. Si 'deux jours a tuer ' n'est pas un mauvais film ' j'en suis ressorti déçu car je n'ai pas adhéré a la philosophie du personnage d'antoine je n'y ai vu ni courage ; ni noblesse mais plutôt une certaine forme de vengeance personnelle cruelle et lâche . De plus l'interprétation de Dupontel souvent irréprochable par le passé m'a semblé dans ce film un peu inégale et parfois approximative , j'aurai préfèré voir ce rôle confié a un comédien plus étoffé plus crédible dans ses colères et ses tourments ( Depardieu ou Auteuil auraient étés formidables) .Il y a certes de jolis moments (notamment l'arrivée d'antoine en irlande) mais d'autres séquences sont totalement clichés et a mon sens un peu faciles (la scène avec l'auto stoppeur, le règlement de comptes au dîner d'anniversaire , la scène de la jaguar) bref au bout du compte un film qui ne m'a pas emballé et qui m'a laissé de marbre .A noter que "deux jours a tuer " se termine par une chanson terrible et sublime de serge Reggiani 'le temps qui reste ' une chanson qui par sa puissance et son impact ,vous donne le frisson et vous cloue sur place .
04:39 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean becker, albert dupontel
10/04/2008
Babel (Alejandro gonzalez Inarritu -2006)
Alessandro gonzalez Inarittu est a mon avis l'un des réalisateurs les plus intéressants parmi toute la vague des metteurs en scène émergants depuis de nombreuses années. Ses précédents films ' amours chiennes (2000)' et " 21 grammes " (2004) restent deux incontestables réussites et s'inscrivent dans une trilogie que vient compléter Babel (2006)
Fidèle aux deux films pré-cités Babel est également un film a tiroirs , une fois encore plusieurs histoires s'emmêlent reliées par un fil conducteur (ici une arme a feu) on se balade du Japon au Maroc en passant par le Mexique et les États -unis .Magnifiquement filmé (beauté des visages et des paysages) Babel est un film fascinant de bout en bout et profondément humain.
Les séquences du désert marocain sont absolument sublimes et sont a mon avis la plus grosse réussite du film et en contrepartie la partie japonaise étant la plus faiblarde .Coté comédiens Brad Pitt est assez étonnant , toujours en retenue son personnage et le couple qu'il forme avec Cate Blanchett est passionnant . Gael garcia Bernal (déjà présent dans 'amours chiennes ') est une fois de plus formidable dans le rôle intense de Santiago
Le film s'oriente autour d'expériences diverses d'incommunicabilité et de solitude , perdus dans le désert, en divers endroits du monde, et étrangers à eux-mêmes les personnages de Babel experimentent tour a tour la peur , le doute et la confusion mais découvrent aussi la valeur de l'amour et du lien qui peut parfois unir les hommes entre eux .
Grand film sur la fragilité et sur la cruauté des hommes Babel est une oeuvre intelligente et ambitieuse qui réussit a la fois a nous interpeller , a nous émouvoir et a nous émerveiller.
16:17 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alejandro gonzalez inarittu, babel, brad pitt
24/03/2008
Husbands (John Cassavetes- 1971)
J'ai pu revoir Husbands peu de temps après avoir revu" le coeur des hommes 2 "(je sais c'est cruel et pas juste pour le pauvre Marc Esposito) mais je m'abstiendrai de faire le moindre parallèle car cela serait comparer Mozart avec André Rieu ou Polnareff avec Obispo (au choix)
Husbands est un film sur la vie et sur les hommes , un film impossible a raconter et inclassable et surtout un chef d'oeuvre intemporel absolu .
C'est un film dont on se souvient longtemps (il date de 1971 et reste d'une modernité époustouflante) et dans lequel chaque être humain y trouvera un peu de soi (et un peu des autres).
Devenu au fil des années un classique incontournable Husbands est un monument du 7ème art formidablement écrit et formidablement interprété ( Falk- Gazzara - Cassavetes sont tout les trois magnifiques).Il est incontestablement (et a mon humble avis de cinéphile) LE plus grand film sur l'amitié jamais réalisé
10:54 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : husbands, john cassavetes, peter falk, ben gazzara
27/02/2008
No country for old men (Joel & Ethan Coen - 2008)
Évidemment je serai allé le voir sans l'oscar (tout a fait mérité par aileurs) car le cinéma des frères Coen est toujours synonyme de grand plaisir pour le spectateur d'autant plus que "No country for old men ' signe le retour des deux frangins surdoués au film noir . Si 'Fargo' reste a mon sens le véritable chef d'oeuvre de la filmographie de Joel & Ethan Coen ce' no country for old man's'inscrit déjà dans la lignée des films incontournables de cette décennie.
les premières vingt minutes sont tout simplement époustouflantes , filmées quasiment sans la moindre parole le début de ce film s'offre un hommage appuyé aux grands westerns américains puis c'est la découverte de la tuerie en plein désert par Llewellyn Moss (Josh Brolin excellent!) qui nous plonge dans un univers terrifiant et halluciné baigné d'une froide et implacable violence. Bienvenue en enfer !
Les frères Coen on le savait dejà sont passés maitres dans l'art de filmer les grands espaces comme personne et ici c'est vraiment du bonheur a l'etat pur. Si certaines séquences sont dejà cultes ( " la poursuite de LLewelyn par les mexicains et leurs pit bulls" - "la tuerie dans le motel ' l'attaque de La pharmacie ' ou encore le pile ou face d'Anton " )il faut également souligner le formidable et étonnant casting de ce film intense et puissant
Tommy Lee Jones en vieux shérif est incroyable , josh Brolin en cow boy courageux qui ne lache rien est parfait , enfin et surtout serais -je tenté de dire Javier Bardem est fulgurant il est LA REVELATION de ce film ,.Dans le rôle d'Anton Chigurn le tueur fou désabusé , incarnation du mal absolu il est totalement époustouflant (on comprend que l'oscar du second rôle ne lui pas échappé) Droopy sanguinaire , imprévisible , loufoque ; morbide et a la limite du métaphysique il nous offre ici une interprétation mémorable passant de la terreur a l'humour en quelques secondes , son look et sa coiffure inoubliable , son regard glacial vont hanter longtemps nos mémoires car il est a mon sens l'un des personnages de 'méchant' les plus inouïs qu'il m'est été donné de voir depuis longtemps .Le film qui est adapté du roman de Cormac Mc Carthy (il s'agit d'ailleurs de la première adaptation originale signée par les Coen) aurait pu être un chef d'oeuvre total mais il ne l'est pas car si les 3/4 du film sont absolument parfaits la fin est cependant ratée . Les quinze dernières minutes surprenantes et déroutantes n'ont pas finies d'engager polémiques , discussions animées et suppositions en tout genre pour tous ceux qui iront voir le film ." No country for old men " est au final un film magistral que l'on déguste comme un grand cru mais qui se termine malheureusement avec un curieux sentiment d'inachevé
01:01 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : joel et ethan coen, no country for old men
18/02/2008
Dans paris (christophe Honoré -2006)
Promu réalisateur favori des cahiers du cinéma ,de Télérama et autres Inrockuptibles Christophe Honoré (lui même ancien écrivain et ancien critique des cahiers) est passé a la réalisation en 2000 avec "17 fois Cecile cassard "un film ambigu qui réunissait Romain Duris et Beatrice Dalle.
Dans Paris est son troisième long -métrage et si on retrouve Romain Duris au générique de ce film on n'échappera pas a Louis Garrel , comédien fétiche d'Honoré qui semble établir avec lui une relation du style Truffaut -Léaud (pour la petite histoire Jean pierre Léaud est le parrain de Louis Garrel , ce dernier étant également le fils de Philippe Garrel le metteur en scène 'underground ' des années 70) . Nous sommes a coup sur devant un film face auquel toute l'intelligentsia cinématographique va se pâmer , une certaine intelligentsia peut être mais sûrement pas moi car s'il est une chose qui a le don de m'agacer tout particulièrement au cinéma ( et dans la vie soit dit en passant) c'est la prétention et c'est justement d'un (gros) excès de prétention que souffre le film de christophe Honoré. Personnellement je dois avouer que je trouve Louis Garrel particulièrement médiocre , son jeu d'acteur surfait , ses poses pédantes , cette impression d'auto satisfaction permanente sont pour moi tout simplement insupportables. Que dire en revanche de Romain Duris sinon qu'il confirme ici qu'il alterne bons et mauvais choix (force est de constater toutefois qu'il choisit souvent des rôles délicats et risqués). rajoutons que ce n'est pas Joanna Preiss nouvelle venue sur les écrans qui viendra relever le niveau , en effet l'actrice qui interprète ici le personnage de Joanna est plus que moyenne (pour ne pas dire mauvaise).
La bonne surprise est a chercher du coté des seconds rôles avec Marie France Pisier disparue du paysage cinématographique depuis de nombreuses années que l'on retrouve avec plaisir et qui est ici épatante ; quant a Guy Marchand comédien irrégulier mais parfois excellent (notamment chez Pascal Thomas) il est formidable d'authenticité et de justesse dans le rôle d'un père incapable de comprendre et d'aider ses fils.
La présence de ces deux acteurs est peut être a mon sens l'une des seules bonnes raisons de voir ce film.
On sait depuis longtemps la fascination que le cinéma de la " nouvelle vague "exerce sur Honoré et on notera dans ce film les clins d'oeil appuyés a Truffaut (domicile conjugal) ,Eustache (la maman et la putain) ou encore Demy et Godard mais si les films de Tous ces réalisateurs emblématiques n'ont jamais rien de vulgaire on ne peut pas en dire autant de 'Dans Paris' film branché pour bobo parisien qui malgré quelques belles scènes reste au final un film 'tendance ' trés (très) largement surestimé.
16:50 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dans paris, christophe honoré, romain duris
02/02/2008
Le transporteur 2 (Louis Leterrier 2005)
Pas de surprise avec cette super production américano-française .
Comme il fallait le craindre cette suite du transporteur (2002) est un naufrage sans survivant et ne mérite qu'un superbe 0 pointé .
Ce film (ou plutôt les quarante premières minutes que j'ai pu supporter) est d'une nullité abyssale .Comédiens nullissimes , scénario ridicule , dialogues bêtes a manger du foin , scènes d'action invraisemblables et grotesques .Si encore tout cela n'était que du second degré mais non! pensez vous ! ca se prend au sérieux . Fort heureusement le ridicule ne tue pas sinon il y aurait des victimes car ici tout est absolument raté .Rien a sauver (la palme aux acrobaties aériennes de Franck (jason Statham toujours aussi mauvais) et de son Audi (jamais une égratignure chapeau !) du grand , du très grand n'importe quoi )
A ce niveau de débilité ce n'est même plus le mot " navet "que l'on peut employer pour qualifier cette bouse qui , phénomène inexplicable, a cartonné lors de sa sortie .il y a des choses qui me laisseront toujours perplexe
Précisons que c'est (encore) un film produit par Luc Besson (celui qui dans une autre vie nous avait offert l'excellent Nikita ) et qui a décidé de ne plus réaliser ,(Je ne saurais que lui conseiller également de ne plus produire) .
Que fait François Berleand (inspecteur Carboni) dans ce role d'une stupidité rare ? Que fait Matthew Modine acteur autrefois inspiré dans ses choix (Birdy - Full métal jacket) , je suppose que la réponse doit se dessiner ainsi $
06:25 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le transporteur
27/01/2008
Celebrity (Woody Allen 1999)
Celebrity est un film a la fois formidable et agaçant. Formidable car Woody Allen , comme a son habitude filme sublimement sa ville de New York (noir et blanc lumineux) , les dialogues sont drôles ;les répliques font mouche et les comédiens sont excellents ,(mention spéciale a Judy Davis a Leonardo di Caprio qui joue une star de cinéma décadente , et a Wynoma Rider qui est absolument craquante .
Agaçant car si les acteurs cités précédemment sont épatants les choses se gâtent avec Mélanie Griffith peu a l'aise en bimbo , avec Joe Mantegna un peu terne et surtout avec Kenneth Brannagh dont la tâche est lourde, car cela ne fait aucun doute , le personnage de Lee Simons est un masque , une façade transparente derrière laquelle se cache Woody Allen lui même .
Ce double jeu évident est quelque peu frustrant non pas que Brannagh soit mauvais acteur ! c'est juste que le fantôme de Woody plane tellement au dessus de son personnage qu'il en étouffe le pauvre Brannagh .
Mis a part le choix curieux du réalisateur de ne pas interpréter ce rôle ,tout le reste est ici savoureux ,Celebrity se pose en auto critique cinglante et aiguisée d'un milieu que Woody ne connait que trop bien . En caricaturant les travers de ce monde déconnecté de toute réalité Woody Allen flingue tous azimuts le star-system et tire a boulets rouges sur une micro société dont son film nous montre les cotés pervers ,parfois attrayants souvent ridicules.
Celebrity est un film d'une irrésistible drôlerie ,comme d'habitude chez Woody Allen les comédiens s'en donnent a coeur joie et certaines scènes sont absolument hilarantes , tout particulièrement celles avec judy Davis absolument géniale dans tous les registres et qui illumine ce film de son talent .
22:55 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : celebrity, woody allen, leonardo di caprio, judy davis
23/01/2008
Ombres et brouillard ( Woody Allen -1992)
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Réalisé entre 'Alice " et " Maris et femmes " "Ombres et brouillard "est un film totalement différent du style de cinéma proposé habituellement par Woody Allen.
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ici pas d'ambiance urbaine survolté l'action se situe dans un improbable pays de l'est , le personnage principal Kleimann ( Woody Allen carrément génial !!!!) est réveillé en pleine nuit par une inquiétante milice qui lui ordonne de participer a une traque pour mettre fin aux agissements d'un cruel étrangleur.
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le pauvre Kleinman terrorisé se lance dans une nuit épaisse et glauque pour une mission dont il ignore tout , est il chasseur ? est il gibier? nul ne le sait ,Une chose est sure la nuit devient de plus en plus noire ,le brouillard de plus en plus épais .
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Si l'ombre de Kafka( kleinman se posant en référence évidente a Joseph K le héros de Kafka) plane sur ce film on peut également y déceler un hommage a peine masqué au cinéma expressionniste allemand , on pensera volontiers a Lang (M le Maudit) ou a Murnau (Nosferatu) . Dans sa lugubre déambulation Kleinman va croiser des personnages atypiques et cocasses , une avaleuse de sabre romantique (Mia Farrow comme toujours impeccable chez Allen) , une trapéziste nymphomane (Madonna), un clown Un peu paumé et lourdaud (John malkovitch ) , des prostituées libérées ( Jodie Foster , Kathy Bates , Lily Tomlin) un médecin légiste un peu cinglé (Donald Pleasence) , un riche étudiant (Johns Cusack) Un vieux magicien (Kenneth Mars).Tous ces personnages vont donner au film une ambiance et un climat indéfinissable et unique.
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Woody Allen qui certes n'a pas choisi la facilité a tourné ce film déroutant dans un noir et blanc crépusculaire et granuleux et a illustré son film par la musique de Kurt Weill . même si a l'évidence "ombres et brouillard" en laissera plus d'un perplexe il faut faire l'effort de pénétrer cet univers étrange ou se mêle adroitement l'absurde et l'angoisse ,la poésie et 'l' humour noir. Les comédiens sont tous excellents ( Woody Allen en couard pleurnichard nous rapelle ici qu'il est un acteur inoui ) et Les répliques drôles (qui n'arrivent jamais la ou on les attend ) font mouches . De plus la dimension quasi surnaturelle de ce film permet même a son auteur de nous proposer une fin adroite en véritable tour de passe - passe . si 'Ombres et brouillard" est un film a part dans la longue filmographie de Woody Allen il constitue en ce qui me concerne une excellente surprise.
00:50 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ombres et brouillard, woody allen
21/01/2008
Odette Toulemonde (Eric Emmanuel Schmitt-2007)
Pour faire un parallèle qui me semble significatif je serai tenté de dire que Odette toulemonde est au cinéma ce que l'eau de cologne est au parfum .
Encore une fois preuve est faite que les bons sentiments ne suffisent pas a faire un bon film. quel dommage de voir deux comédiens que l'on aime dans un film aussi naïf et aussi mal mis en scène .
Odette Toulemonde n'est qu'une suite de clichés et de lieux communs .
Le scénario et les dialogues frisent souvent la bêtise et le message que le film veut faire passer est d'une lourdeur de plomb. Quant aux caissières , secrétaires et autres coiffeuses elles seront très certainement ravies de savoir qu'elles sont incapables de lire de la vraie littérature . Un film tres "cucul la praline " a éviter absolument
23:10 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : odette toulemonde
27/12/2007
Borat (2006)
Ce film est un OVNI total .A la fois film de fiction et documentaire filmé en caméra cachée il nous propose de découvrir l'un des personnages les plus déjantés de toute l'histoire du cinéma Borat reporter venu du Kazakztan (hallucinant sacha baron Cohen irrésistiblement drôle) qui part a la rencontre de Amérique des villes et des campagnes .
Essayer de résumer ce film hors normes est une chose totalement impossible. sachez juste que Borat est crasseux , homophobe ,raciste , antisémite et que le personnage découvre les US et A (selon ses propres termes) a la manière d'un éléphant laché dans un magasin de porcelaine.
Borat se révèle impoli, sans tabous et irrévérencieux au possible et en même temps terriblement attachant .
Évidemment si certains gags sont d'une lourdeur de plomb d'autres sont absolument hilarants et certaines séquences figurent deja parmi les plus droles du cinéma comique américain.
Tout ici est démesure , la loufoquerie absurde et scatologique de ce reporter incontrôlable et unique emporte tout sur son passage. Politiquement et sociologiquement incorrect Borat ne respecte rien ni personne et prouve que l'on peut rire de tout .Le personnage de Borat n'est pas le seul surgi de l'imagination débordante de l'israelo- britannique sacha Baron Cohen , ce dernier a aussi inventé Ali G rappeur engagé en politique et dont les sketches ont donné également une adaptation cinématographique hilarante. Borat (Dont le titre exact est' Borat ' leçons culturelles surl'amerique au profit de la glorieuse nation du Kazakhstan" ) a rencontré de nombreux détracteurs aussi il convient de préciser la nécéssité absolue de prendre l'humour caustique et trash du personnage kazakh au second degré .
17:10 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : borat, sacha baron cohen
12/12/2007
Le terminal ( Steven Spielberg -2004 )
Longtemps les cinéphiles et les critiques ont fait la fine bouche devant les films de Spielberg reconnaissant en lui un grand metteur en scène populaire mais ne le considérant pas comme un "grand"réalisateur du 7ème art.. La liste de Schindler (1994) puis 'il faut sauver le soldat Ryan' en 1998 balayèrent les arguments de tout les sceptiques et installèrent Spielberg dans le cercle fermé des plus grands directeurs d'acteurs du cinéma moderne. Qu'en est t'il alors de 'the terminal 'sorti en 2004 juste après une autre comédie plutôt réussie ("arrêtes moi si tu veux" ) et avant un calamiteux et inutile remake ('la guerre des mondes)?
Capable donc du meilleur comme du pire on peut dire que cette adaptation inspirée de l'histoire vraie de karim Nasser Miran un réfugié iranien sans papier installé depuis 1988 dans le terminal 1 de l'aéroport parisien de Roissy Charles de Gaulle est un film que l'on peut considérer comme mineur dans la filmographie de Spielberg.
Ce n'est pas non plus un film raté loin de là et Tom Hanks sur qui le film repose y est même remarquable (dans un rôle proche de celui de Forrest gump) pourtant on ne prend qu'un plaisir mesuré a suivre les déambulations de Viktor Navorski pauvre bougre venu de Krakozie (un pays inventé pour les besoins du scénario)
Le film rempli d'évidentes bonnes intentions se veut moralisateur sur le droit a la différence et a l'identité culturelle mais si la première partie (l'arrivée dans le terminal de Viktor et son installation ) est savoureuse , la seconde partie peuplée d'invraisemblables personnages secondaires (l'hôtesse de l'air incarnée par Catherine Zeta -Jones) , le vieil homme d'entretien , le manutentionnaire amoureux .....etc.....) est en revanche beaucoup moins intéressante et le film s'enfonce peu a peu dans une suite de gags plus ou moins drôles pour aboutir a une fin convenue. Un divertissement plutôt moyen au bout du compte pour ce film qui se laisse regarder mais qui ne restera pas dans les mémoires des spectateurs comme un grand Spielberg
19:35 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le terminal, steven spielberg, tom hanks
21/11/2007
le rêve de Cassandre ( Woody Allen - 2007)
N'y allons pas par quatre chemins "le rêve de Cassandre "le nouveau Woody Allen est LA GRANDE déception cinématographique de cette année 2007. ce film est tout simplement l'un des plus faibles (le plus faible) de toute la carrière de Woody Allen. C'est aussi le troisième film réalisé en terre anglaise après le formidable et inoubliable "Match Point" (2005) et le nettement moins bon "Scoop" (2006). Cette troisième réalisation hors de New York est d'une incroyable fadeur , d'une insupportable lenteur ,le thème de la culpabilité si merveilleusement traité dans "match point " est ici au centre du sujet de ce 'Rêve de Cassandre" mais cette fois avec infiniment moins de bonheur .le film semble tourner en rond ,les personnages ne décollent jamais (mis a part Colin Farell plutôt bon dans le role de Terryle garagiste alcoolique miné par le remord et rongé par les doutes existentiels) .Pour le reste on peut dire que l'ensemble reste d'une platitude et d'un ennui profond , pas la moindre patte allenienne dans cette histoire même pas au détour d'une réflexion , d'une situation ou d'un dialogue . Une fin bouclée et expédiée en quelques secondes juste avant le générique de fin et qui laisse le spectateur consterné par ce qu'il vient de voir. La règle veut que Woody Allen réalise deux a trois films moyens suivis d'un chef d'oeuvre et il est vrai que son choix quasi obsessionnel de tourner un film par an lui fait effectivement s'exposer a des ratages ou a des demis succès (le sortilège du scorpion de jade - escrocs mais pas trop- Celebrity - Melinda et Melinda) mais dans le cas du 'reve de Cassandre " on peut dire que c'est un film vraiment raté et totalement indigne de la notoriété et du prestige de cet immense metteur en scène.
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15/11/2007
Le coeur des hommes 2 (Marc Esposito 2007)
Si le premier volet des aventures de jeff (Gerard Darmon) , Alex (Marc Lavoine) ,Manu (J.P Darroussin) et Antoine (Bernard Campan) réalisé en 2003 par le même Marc Esposito était un film plutôt réussi , drôle et sympathique ce n'est pas du tout le cas de cette suite inutile que l'on peut considerée comme ratée.
Je serai tenté de dire que si la recette du "coeur des hommes" opus 1 sembait savoureuse ce "coeur des hommes 2"sent quant a lui le réchauffé.
Situations convenues , dialogues d'une banalité consternante , séquences parfois a la limite du ridicule ( les retrouvailles sur le theme d'un homme et une femme) ,le film véhicule de plus un esprit ridiculeusement " macho " d'une lourdeur de plomb et en voulant être drôle Esposito et ses comédiens flirtent souvent avec 'le vulgaire' .
Les clichés et lieux communs ne manquent pas dans ce coeur des hommeS 2 illustré par une bande son mielleuse ;les scènes se succèdent sans logique véritable , on passe d'un personnage a l'autre sans aller au fond des choses.
Fait assez rare pour être souligné le film est si plat et si mièvre que même un acteur comme J.P Darroussin(Manu) et qui en règle générale arrive a tirer son épingle du jeu meme dans des films moyens est ici mauvais et peu crédible du début a la fin .
Esposito nous fait le coup de l'artiste ressuscitée en sortant du formol une Valérie Kaprisky que nous avions oubliée et qui ne manquait pas a grand monde
j'en profite pour rassurer ceux qui n'ont pas encore été voir ce film désolant , elle ne sait toujours pas jouer .Les seules satisfactions a retirer de cette suite sont a chercher du coté des filles ( le comble au vu du titre ) car les compagnes et ex-compagnes (oubliez Kaprisky) sont quant a elle remarquables de Ludmilla Mikael (Françoise) a Zoé Felix (Elsa) , de Florence Thomassin (Juliette) a Catherine Wilkening (Nanou) ,elles sont la bouée de sauvetage de ce coeur des hommes 2 lourdaud et poussif .
01:15 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le coeur des hommes 2, marc esposito
31/10/2007
Paranoid Park ( Gus Van Sant 2007)
OH le vilain film pretentieux que voila ! Oh la grosse déception de la part d'un metteur en scène du calibre de Gus Van Sant réalisateur ces dernieres années de films passionnants et fascinants Will hunting en 1998 et surtout Drugstore cow boys (1990) et "My own private Idaho" (1991) deux authentiques chefs d'oeuvres et deux films de reference symbole d'un renouveau cinématographique americain. Alors comment expliquer de la part d'un des cinéastes les plus intéréssants du circuit un aussi mauvais film ?.
Car soyons tout a fait honnête et avouons que l'on ne sait trop quoi penser de cette chronique adolescente soporifique et totalement décousue?.
Nous suivons Alex (le tres peu expressif Gabriel Nevins) un jeune americain de Portland passionné de skate board (bien qu'il semble preferer regarder les autres que pratiquer lui même) qui traine son ennui dans le no man's land de paranoid park , un refuge glauque pour paumés , skateboardeurs , alcoolos et marginaux en tout genres.
Dans ce monde interlope et décalé le jeune adolescent cultive son détachement du monde (rien ne l'interesse , rien le le passionne ni les filles , ni la musique , ni l'école ) il semble ignorer le monde qui l'entoure et cet état quasi végétatif semble fasciner inexplicablement Van Sant qui focalise sur Alex jusqu'a l'overdose (Alex couché , alex sous la douche , alex qui marche , alex qui revasse ).
Victime de circonstances malheureuses , victime de son ennui , Alex va tuer accidentellement un inconnu et s'enfermer peu a peu dans une spirale de culpabilité et continuer a se detacher d'un monde auquel il semblait deja ne plus faire partie.
Malgré la gravité de son sujet ,malgré les bonnes intentions de son auteur , Paranoid Park est un film qui açace souvent ,dialogues dépourvus du moindre interet , ralentis a outrances , scenes proches du ridicule ( le corps coupé en deux du vigile qui rampe sur le ballast de la voie férrée) , bande son tres en dessous de la moyenne, comédiens épouvantables (le choix des comediens amateurs recrutés suite a un casting sur Internet pose les limites de l'utilisation de non professionnels qui bien que spontanés sont bien souvent approximatifs )
bref on s'ennuie ferme dans ce brouillon de film qu'on croirait même inachevé .Reste au final le portrait d'une jeunesse sans convictions et sans repères dont on ne sait s'il faut envier ou plaindre d'avoir 17 ans dans cette Amérique la.
17:20 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paranoid ^park, gus van sant
29/10/2007
Bienvenue a Gattaca (Andrew Niccol-1997)
Disons le tout net ce film étonnant et remarquablement intelligent se démarque de tout ce que l'on a l'habitude de voir dans le genre. Plus que jamais d'actualité la génétique est au centre du sujet de 'bienvenue a Gattaca' .
l'histoire se passe dans futur proche et a pour cadre une société qui pratique l'eugénisme , terme anodin qui désigne la volonté d'améliorer l'espèce humaine. Ce souhait, qui existe depuis l'antiquité peut se traduire par une politique volontariste d'éradication des caractères jugés handicapant ou de favorisation des caractères jugés bénéfiques .Le terme Gattaca (le nom de l"école d'astronautes dans le film) fait référence aux quatre nucléotides : Guanine, Cytosine, Adénine, Thymine; un nucléotide étant l'élément de base de l'ADN .
Dans ce film passionnant de bout en bout nous assisterons au désir d'un individu dit ' handicapé génétique " de "pirater" le système en utilisant les échantillons biologiques d'un complice génétiquement qualifié . Le but ultime du premier (Vincent interprété par Ethan hawke) étant de réussir a partir pour une mission dans l'espace grâce a l'abnégation et au sacrifice du second - jerôme (interprété par Jude Law). Le premier va ainsi 'devenir' véritablement le second utilisant pour les examens de contrôle ADN nécessaires des échantillons de peau , de cheveux , d'urine et de sang stockés quotidiennement par le second . Il devra de plus veiller a ne laisser sur son lieu de travail aucune trace biologique propre a sa véritable identité .
Les décors du film ,l'ambiance froide proche de l'abstraction n'est pas sans rappeler l'univers dépeint par François Truffaut dans son (trop) méconnu Farenheit 451(adapté du roman de bray Bradbury) ou bien évidemment celui des romans de George Orwell (1984) ou Aldous Huxley (le meilleur des mondes).
Certains y ont vu un parallèle avec l'ideologie nazi et il est vrai que certains détails du film semblent leur donner raison , en effet les tenues, les décors inspirés des années 1930 nous poussent a penser que le réalisateur a bien voulu faire une analogie au parti Nazi, et leur politique de ségrégation raciale et de pureté génétique.
Je ne saurai que vous conseiller ce film qui va vous régaler par sa simplicité et son intelligence ,les comediens y sont formidables et l'histoire véritablement passionnante même si on se désintéresse totalement de la génétique .Bienvenue a Gattaca,première réalisation d'andrew Niccol (chapeau !) est tout sauf un film de science fiction c'est un film qui n'entre dans aucune véritable catégorie cinématographique sauf dans celles des grands films réussis .
17:10 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bienvenue a gattaca, andrew niccol