15/01/2017
Silent Hill (Christophe Gans - 2006 )
Quelle daube monumentale et prétentieuse !!!!.
Rien absolument rien a sauver dans ce salmigondis cinématographique sans queue ni tête ( a part la très belle affiche)
Christophe Gans déjà auteur de l'exasperant 'Pacte des loups' s'enfonce encore davantage dans un style qui veut en mettre plein la vue au dépens du reste .Malheureusement si les effets spéciaux sont a la mesure des moyens offerts au réalisateur il manque l'essentiel a savoir tout ce qui peut faire un bon film -
Histoire embrouillée incompréhensible et invraisemblable , comediens totalement a coté de la plaque ,au final cette adaptation d'un jeu vidéo tout culte qu'il soit n'est qu'une perte de temps pour le spectateur qui finit par rire du ridicule abyssal de ce qu'il voit sur l'ecran (ah les zombies a la Thriller quel grand moment de rigolade) .I
l n'y a rien a comprendre ,rien a sauver du début a la fin . Bien plus qu'un ratage c'est un naufrage total !
23:26 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : silent hill, christophe gans
French Connection (William Friedkin -1971)
Il existe de nombreux films qu’on préfère éviter de revoir de peur de constater qu’il n’ont pas résistés au temps qui passe, on dit de ces films la qu’ils ont mal vieillis.
Je pourrais citer de très nombreux exemples mais une chose est sûre ‘French Connection ‘ le thriller malade de William Friedkin réalisé en 1971 ne fait pas partie de ces films usés par les années. J’aurais même tendance a penser le contraire car en revoyant ce film on peut mesurer tout l’avant-garde cinématographique dans le travail de mise en scène de Friedkin .
Ambiance crépusculaire, décors urbain trash a l’image d’un New York que l’on disait alors ‘ ville de tout les dangers 'car c’est bien une ville délabrée et apocalyptique que nous montre le réalisateur . délabré est également l’adjectif qui convient le mieux au personnage central de ce thriller Popeye Doyle le flic aux méthodes douteuses incarné par un Gene Hackman totalement éblouissant (oscar du meilleur acteur) . Inspiré d’un fait divers criminel authentique French Connection obtint cette année là l’oscar du meilleur film .Selon la légende la fameuse séquence de poursuite sous le métro fût filmé en temps réel caméra a l’épaule (par un Friedkin planqué dans la voiture d’Hackman) et les accidents durant la folle poursuite ne furent pas prémédités.
Légende ou prise de risque énorme (à la limite de l’irresponsabilité) quoiqu’il en soit le résultat est époustouflant et nous bluffe aujourd’hui encore.
Toute la maestria de Friedkin se mesure aussi dans la séquence de filature de Charnier (Fernando Rey) par Doyle (Hackman) c'est une vraie leçon de cinéma et un vrai bonheur de cinéphile , bonheur renforcé par la présence de Roy Scheider grand comédien des années 70 et qui incarne ici Russo, le partenaire de Doyle.
A noter que la fin laisse présager une suite (qui sera réalisée par John Frankenheimer) mais n’obtiendra qu’un succès relatif le second volet n’étant évidemment pas du niveau de ce chef d’œuvre mythique signé par un réalisateur qui pour son premier long métrage frappait un grand coup et offrait aux cinéphiles un polar urbain inoubliable.
23:20 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : french connection, william friedkin, gene hackman
Les Bas-Fonds (Jean Renoir 1936)
Adapté d’un livre de Maxime Gorki Les bas-fonds reste avant tout un grand film de comédiens.
Louis Jouvet dans le rôle d'un mondain déchu et désabusé y est savoureux tandis que face a lui Jean Gabin lui oppose sa force et son appétit de vivre.
toutes leurs scènes en commun de ces deux immenses comédiens sont magnifiques.
Ce classique du cinéma d’avant-guerre est une critique pertinente et cynique de la méchanceté et de l’hypocrisie de la race humaine dans lequel Renoir nous montre une société à deux vitesses avec les bourgeois et les nantis d’un côté et la misère populiste de l’autre avec son cortège de misère et de souffrances.
Pépel (Gabin) et le baron (Jouvet) tentent tous deux d’échapper a leur sinistre destin ; le premier y parviendra grâce l’amour et a la confiance d’une femme tandis que le second trouvera dans cette société d’oubliés le repos et la paix intérieure qu’il cherchait depuis toujours .
Beaucoup plus engagé qu’il n’y paraît les bas-fonds est un modèle de critique sociale de l’époque , un classique avec un grand C.
18:20 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
10/01/2017
Fame ( Alan Parker 1980)
Que dire de 'Fame ' sinon que ma deception est a la hauteur du temps qu'il m'aura fallu pour visionner ce film sorti en 1980 ?
Certes l'époque n 'est plus la même 37 années se sont écoulées depuis sa sortie et ca laisse évidemment des traces.
Depuis la fin des années 70 et tout au long des années 1980 le réalisateur anglais Alan Parker vit une période artistique assez faste ; les succès s'enchainent ("Midnight express' (1978) " The Wall ' (1982) ' Birdy' (1984) ' Angel heart ' (1987).' Fame ' est réalisé juste après le raz de marée 'Midnight express ' le film sera un enorme succes mais force est de reconnaître que les années ne l'ont pas bonifié bien au contraire
dialogues stéréotypés , personnages clichés , le film donne une impression très indigeste de fourre tout comme si ¨Parker avait voulu en 'mettre' un maximum dans un format de 2 h
On assiste donc a une succession de saynètes sans s'intéresser ni s'accrocher a un seul des personnages de cette école du spectacle ou Parker balaye large on y voit des apprentis comédiens, des apprentis danseurs, d'autres appelés a être artistes de stand -up ou musiciens ou bien encore chanteuses en devenir ..... bref tout ce beau monde reuni dans une cacophonie et une anarchie générale ahurissante.
De toute évidence 'Fame ' aborde trop de sujets et trop de thèmes variés , de plus les acteurs s'y révèlent assez moyen a commencer par Irene Cara enbellâtre de service totalement ahurissante de médiocrité
La musique elle aussi n 'a pas survécu au péril des années les chansons (on retrouve l insupportable Irène Cara) sont datées et dépassées a l'image des chorégraphies proposées dans cette comédie musicale qui si incontestablement fut un phénomène de société n'en demeure pas moins un indigeste film sans grand intérêt.
14:06 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
Nico ou la vie et la triste fin d'une icône
C’est par une dépêche brève et sèche que l’on appris la mort brutale de Nico en Juin 1988, une fin sans bruit et sans gloire pour la femme fatale, une hémorragie cérébrale et une minable chute de vélo sur un bas-côté quelque part a Ibiza clôturant une vie passée entre palaces et bas-fonds, entre paillettes et poubelles.
Personne ne venant réclamer le corps de l'ex diva du Velvet Underground un journaliste local écrira dans un journal local " Just another junkie looking for drugs in the sun ". Comme pour Jim Morrison, Brian Jones , ou Kurt Cobain et a l'égal de son mentor Andy Warhol la mort était en avance sur la légende .
Nico répétait : « Je suis sûre que mes disques se vendront bien mieux quand je ne serait plus en vie » et l'avenir lui donna malheureusement raison.
Depuis de nombreuses années plus personne n'attendait grand-chose de Nico, on se contentait de la savoir vivante, ou plutôt survivante quelque part en Europe, la belle et vénéneuse Nico, la mystérieuse Nico personnage hallucinée et autodestructeur du monde du rock et de la jet-set et ui vivait incognito sur l'ile d'ibiza pas encore devenue un des lieux mythique de la jet-set mondiale .
Elle aura été la protégée d’Andy Warhol qui la filmera avant de l’inviter a rejoindre le balbutiant et déjà légendaire Velvet Underground et lui permettre d'entrer a jamais dans la légende du rock
Si la silhouette sculpturale de la belle Nico est a jamais associée au Velvet Underground il faut rappeler qu'avant d'être la voix féminine d'outre -tombe du plus grand groupe new-yorkais de tout les temps la légende Nico était déjà en marche
Née à Cologne en 1943 sous les bombes, Christa Paffgen a 2 ans lorsque son père meurt dans un camp de concentration allemand, elle vit alors entre l'Allemagne et l'Italie et devient a 15 ans mannequin et modèle puis rencontre le photographe Nico Papatakis qu'il la rebaptise de son propre prénom, ce changement d'identité sera la deuxième naissance de la jeune fille. Elle tourne en 1958 pour Fédérico Fellini (la Dolce Vita) puis rencontre au hasard du tournage d'un film mineur le jeune premier Alain Delon dont elle tombe follement amoureuse celui ci l'abandonne rapidement sans savoir qu'un enfant naîtra de cette aventure, il se prénommera Ari et ne sera jamais reconnu malgré sa ressemblance frappante par son père, il sera élevé par Edith Boulogne la propre mère du comédien dans une triste banlieue parisienne du coté de Bourg-la Reine.
Nico a le don (ou la chance) de faire les bonnes rencontres, elle enregistre en 1962 a l'occasion d'un film secondaire 'strip-tease' une chanson (du même titre) signée Serge Gainsbourg puis rencontre plus tard Brian Jones, le pierrot lunaire des Rolling Stones qui l'emmène découvrir New-York et la présente a Bob Dylan qui plus tard composera pour elle.
Elle enregistre en 1965 son premier 45 t 'I'm not saying ' sous la houlette du producteur des Rolling Stones Andrew loog Oldham accompagnée de Jimmy page , en personne a la guitare puis elle rencontre le poète Gérard Malanga qui l'introduit dans le circuit très fermé du pape du pop art Andy Warhol .
Elle s'installe alors a New -York et s'impose comme un satellite de la planète Warhol ,le peintre est alors en pleine période de doute ou il se lasse de la peinture ,désireux d'explorer d'autres univers il s'attache a promouvoir un groupe sulfureux mené par Lou Reed et John Cale et d'y associer la voix unique de la belle Nico le reste appartient a l'histoire et l'album 'The Velvet Underground & Nico' va devenir l'album Culte parmi les cultes une référence absolue ,le mètre étalon de tout ce qui va s'enregistrer dans les années a venir
Nico ne chante que sur une poignée de titres mais sa voix présente et obsessionnelle sur 'All tomorrow's parties (la chanson préférée de Warhol) ' ' Femme fatale ' ou 'I'll be your mirror' marquera des générations d'artistes
La collaboration avec le Velvet ne durera que le temps de cet album magique et dès la fin de l'année 1967 Nico signe pour MGM et livre son premier album solo un diamant noir, brut et froid comme de l’acier : Chelsea girls Bob Dylan en personne lui écrit 2 chansons ,Jackson Browne jeune prodige musical de 17 ans lui en écrit également deux ( dont l'inoubliable 'These days' ) Tim Hardin lui offre le magnifique 'eulogy to Lenny Bruce' qui clôture le disque ,le reste des compositions étant signés par les anciens complices Lou Reed et John Cale et ce dernier produira même l'album.
Par la suite Nico se partagera entre le cinéma underground après sa rencontre avec le cinéaste français d'avant garde Philippe Garrel dont elle devient la muse ,elle tourne des films difficiles condamnés a n'être vu que par une poignées d'initiés (La cicatrice intérieure - les hautes solitudes) et la musique .
Son second album 'The marble index ' (elektra-1969) est totalement inclassable mais artistiquement très intéressant ,malheureusement la suite de sa carrière ne sera plus qu'une succession d'albums studios et de disques live plus ou moins bien enregistrés et souvent mal produits ,la drogue , l'impitoyable héroïne celle qui déjà a emporté Janis ,s'installe dans les habitudes de la chanteuse , errances , désoeuvrements , déchéances physique et morale deviennent le quotidien de Nico et malgré la rencontre et l'histoire d'amour fulgurante avec Jim Morrison 'le roi -lézard des légendaires Doors , le déclin est en marche
Nico ne supporte plus son image de femme fatale, elle se plait a dire qu'elle ne se lave plus et affirme aimer ses dents pourries, son visage bouffi devient méconnaissable, les yeux exorbités par le manque de sommeil et par le poison qui coule dans ses veines elle choisit délibérément de se lancer dans une auto destruction volontaire et prétend n'avoir aucun regret excepté celui de ne pas être un homme
On la retrouve au cours de tournées minables dans les rues glauques des grandes villes d’Europe de Paris a Copenhague en passant par Amsterdam, Berlin ou Barcelone toujours a la recherche de ce qui dirige maintenant son existence,toujours plus loin d’elle même .
Exilée a la fin de sa vie a Ibiza, refuge des hippies désenchantés et merveilleusement dépeint par Barbet> Schroeder dans son film 'More ' elle trouvera répit en tentant une cure de méthadone mais celle qui ne vivait que dans l'ombre ne trouvera pas la paix ni le réconfort sous le soleil brûlant, elle tire sa révérence en juillet 1988, sa mort n'étonne personne, beaucoup ne la savait même plus en vie.
Aujourd’hui l’œuvre et l’artiste ne font désormais plus qu’un : Nico est devenue LA Chelsea girl éternelle icône immortelle, grande sœur des futures PJ Harvey, Patti Smith, Marianne Faithfull (qui lui rendra hommage avec une superbe chanson ‘ song for Nico ‘ Nico devient alors l’objet d’un culte grandissant, en devenant tout a la fois la Belle au bois dormant et la Fée Carabosse du monde musical
Nico : These days
Nico - Chelsea Girls
Nico - Winter song
00:16 Publié dans cinéma, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nico;andy warhol, the velvet underground
08/01/2017
Magnolia ( Paul Thomas Anderson 1999)
Modèle de film choral ou les personnages et les histoires se croisent et se confondent "Magnolia " est , malgré sa longueur et ses 182 minutes intenses un film remarquable en tout point.
Certes , il faut s'accrocher car le cinéma vu et imaginé par Paul Thomas Anderson se mérite et peut parfois dérouter mais si on pénètre l'univers du réalisateur l'émerveillement est total
certes le sujet n' est pas de matière a se réjouir et les sujets abordés sont graves et douloureux ( la maladie , la mort, les regrets, le pardon , l'abandon, le deuil et les rendez vous manqués , ) mais on y parle aussi de suicides , de maladies incurables , de pères indignes mais aussi d'enfants prodiges, de sexe, de Télévision , d'amour et de rencontres.
Définir en quelques lignes un tel film relèverait d'un exploit dont je n'ai pas ici la prétention mais pour embarquer le spectateur dans le long voyage qu'est 'Magnolia ' il faut compter sur les comédiens incroyables qui composent les histoires de ce film incroyable
De Julianne Moore (sublime comme souvent) a Philip Seymour Hoffman (émouvant), de Tom Cruise (étonnant ) a William H Macy (bouleversant) sans oublier la révélation (pour moi) de ce grand film génial et malade Melora Walters fantastique en junkie désespérée et au bout du rouleau.
Tous ici sont les maillons d'une chaine humaine pleine de fureur et d'intensité Incarnant tour a tout les forces et de faiblesses de la condition humaine.
Portée par une jolie bande son qui mêle compositions de Jon Brion et chansons diverses ( Aimée Mann, Supertramp , Gabrielle) 'Magnolia ' Nous réserve , outre les prestations impeccables d'acteurs habités de purs moments visuels d'une force et d'un lyrisme foudroyant (la pluie de grenouilles) et des faces a faces d'une grande force émotionnelle , l'interview de Franck Mc kay (Tom Cruise) par la journaliste ,la rencontre entre le policier timide ( John C Reilly ) dans l'appartement refuge de Claudia (Melora Walters) ou encore le face a face desepéré de Linda ( Julianne Moore ) avec son vieux mari mourrant (jason Robards) en sont de plus bouleversants exemples parmi d'autres.
Pour toutes ces multiples raisons et pour plein d'autres qui vous appartiendront Magnolia s'impose avec force comme un film majeur du cinéma US et comme un grand film sur le hasard et la destinée .
11:24 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
05/01/2017
Merci Patron! ( Francois Ruffin 2016)
Arnault ton Univers impitoyable!
Ainsi pourrait -on sous titrer cet hallucinant documentaire passionnant et a voir absolument
il en résulte un constat sinistre et édifiant quant a notre monde moderne et ses dérives financières sans limites ni contrôles
Jamais larmoyant ni pleurnichard ce documentaire réalisé et conduit de main de maitre par François Ruffin (Robin des Bois moderne avec le cynisme en plus) nous donne tantôt envie de rire tantôt envie de vomir et s'il ne résoudra évidemment pas les dérives scandaleuses de notre société actuelle il a au moins le mérite et le courage de ne pas prendre de gant et de mettre les pieds dans le plat
Pour une fois que" le pot de terre gagne contre le pot de fer " ce n'est pas si souvent donc Bravo et Ruffin et Bravo a la famille Klur qui nous offre a sa manière une grande leçon de modestie de courage et d'humour.
a voir absolument
15:33 Publié dans cinéma, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
01/01/2017
Walk the line (James Mangold 2005)
Avec les Biopic on est toujours ( et a juste raison ) un peu méfiant surtout quand le sujet est sensible et délicat
Ici il s'agit de Johnny Cash artiste que je venere bien que l'ayant découvert tres tard (appliquant a moi même le principe que "tres tard n 'est jamais trop tard")
le film de James Mangold nous ramène a l'enfance traumatisée de Johnny Cash puis a son ascension musicale et chaotique dans le milieu de la musique folk et country des années 50
il nous dresse le portrait sans concession d'un homme qui va vivre deux vies, la première douloureuse et pleine de traumatismes liés a une enfance rude et tragique qui se situe avant sa rencontre avec June Carter enfant star devenue chanteuse folk et qui va irradier la vie de Johnny Cash ( fantastique Reese Whiterspoon , oscarisée pour ce rôle ) et la seconde dans sa recherche éperdue de l 'amour et d'une rédemption qui passera par des sacrifices et des moments tres difficiles ( alcoolisme , drogue, dépression)
Le film dresse , en outre le portrait d'une Amérique profonde qui va vivre une révolution culturelle sans précèdent (le rock'n roll) , on croisera (entre autres) en chemin Presley , Roy Orbison , Jerry Lee Lewis compagnons de route et d'aventures d'un Johnny Cash qui va peu a peu s'imposer (aux USA ) comme une légende vivante
L'ouverture du film merveilleusement orchestrée par Mangold sur le concert historique donné par Johnny Cash a la prison d'état de Folsom en 1968 donne le ton a ce film épatant et ou les risques pris par Joaquin Phoenix ( Johnny Cash) et Reese Whiterspoon ( June carter) sont importants
Choisis par le couple Cash / Carter tous deux encore en vie (avant de décéder a quatre mois d'intervalle en 2003 ) durant la préparation du film les comédiens décident d'interpréter eux meme tout les titres de la bande son et Joaquin Phoenix décide d'apprendre la guitare pour mieux mimétisme la gestuelle particulière de Johnny cash
Ils sont tout les deux incroyables et habités dans leurs rôles respectifs et toutes leurs scènes communes reflètent une belle émotion et une grande intensité
Un formidable Biopic que l'on peut véritablement considérer comme un des meilleurs du genre realisés a ce jour.
extrait de Walk the line - Joaquin Phoenix & Reese Whiterspoon - it' ain't me babe ici
14:18 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
31/12/2016
L 'amour est un crime parfait ( Jean Marie et Arnaud Larrieu 2013)
Déjà déçu par " incidences" le roman de Philippe Djian (en perte constante de vitesse) que les Freres Larrieu adapte sous ce titre accrocheur que dire de cet affligeant navet intello lent et surtout prétentieux?
Courage Fuyons !
Même des comédiens qui parviennent habituellement a tirer quelque chose d'un film moyen (Viard. Amalric) sont ici epouvantablement mauvais
Quant à Maiwenn c est une énigme que dire de l'abyssale nullité de son jeu?
Que dire des dialogues ridicules et pompeux?
Que dire de l invraisemblance absolue d'un scénario décousu à l extrême?
A part la beauté des paysages enneigés des Alpes et le décor incroyable du campus universitaire futuriste tout ici est à jeter
Et dire que certains critiques osent citer Hitchcock...... C'est à hurler de rire ou à pleurer de consternation .
Passez donc votre chemin et circulez donc y' a rien a voir.
09:06 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
Qu'est il arrivé a Baby Jane ? (Robert Aldrich 1962)
Indiscutablement ce film de Robert Aldrich réalisateur de quelques trésors cinématographiques , citons "Vera Cruz " en 1954 avec Gary Cooper , '"En quatrieme vitesse " en 1955 et bien sur 'les douze salopards " en 1967 et sa brochettes de gueules inoubliables (Bronson ,Lee Marvin , Ernest Borgnine ) est parmi les plus anxiogènes du cinéma americain des années 60
reéalisé en 1962 d'après le roman d'Henry Farell il nous offre une confrontation mémorable entre deux actrices de légende pour un face a face inoubliable de cruauté perverse , de manipulation et d'angoisse.
A mi chemin entre la Norma Desmond interprétée par Gloria Swanson dans le légendaire ' Boulevard du crépuscule ' de Billy Wilder (1950) et la folie d'un Norman Bates (Anthony Perkins) dans le non moins légendaire Psychose d' Alfred Hitchcock (1960) Bette Davis trouve ici un de ses rôles les plus marquants
Cruelle , manipulatrice , folle a lier et jalouse jusqu'à la folie elle y interprète Jane Hudson ex -enfant star du cinéma populaire des années 20 et oubliée de tous, vivante (ou plutôt morte-vivante) dans sa gloire passée condamnée a s'occuper de sa sœur Blanche Hudson (formidable Joan Crawford), handicapée,autre ancienne gloire du cinéma populaire qu'un tragique accident d'automobile a éloignée définitivement des écrans.
Toutes les scènes de l 'affrontement entre les deux sœurs Hudson , La spirale de haine et de folie de Jane , l'effroi et le calvaire de Blanche sont devenues devant la camera de Robert Aldrich des séquences d'anthologie.
La légende prétend que les deux actrices se détestaient vraiment et a la vision de Bette Davis outrageusement grimée et maquillée comme la petite fille star qu'elle fut jadis , persécutant et crachant son fiel au visage de Joan Crawford on pourrait clairement penser que cette légende est bien réelle tant la tension et le climat farouche de haine est palpable.
Le personnage masculin de Edwin (Victor Buono) adipeux et malsain a souhait apporte quant a lui et malgré la puissance des deux actrices féminines un contrepoids idéal dans le scénario
Avec une minutie d 'horloger et sans oublier des révélations finales inattendues et malgré quelques scènes (volontairement) théâtrales frisant par moments l'excès " qu'est il arrivée a Baby Jane ? " demeure un classique incontournable
a noter que malgré son interprétation inouïe Bette Davis favorite a l 'oscar ne l obtint pas il récompensa en 1963 Anne Bancroft pour 'Miracle en Alabama'
la légende (toujours elle et toujours aussi tenace) prétend que Joan Crawford non nominée ni dans la categorie "meilleure actrice" ni pour un second role féminin usa de son influence pour empecher Bette Davis de l 'obtenir.
02:24 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
22/12/2016
Dans la peau de John Malkovitch( Spike Jonze 2000)
Dès les premières minutes de "Dans la peau de John Malkovitch" incroyable premier film signé Spike Jonze j’ai su que ce long-métrage prendrait une place particulière dans ma mémoire cinématographique .
Il faut donner évidemment quelques explications sur ce curieux titre
Le personnage principal Graig Swchartz (formidable John Cusack) est un marionnettiste, baba cool rêveur plein de talent mais peu ancré dans la réalité quotidienne ; il vit avec la ravissante Lotte (Cameron Diaz) et toute une ménagerie d’animaux dont un chimpanzé qui semble être davantage leur propre enfant qu’un animal de compagnie.
Forcé d’occuper un poste dans une curieuse société New- Yorkaise (la hauteur des plafonds ne dépasse pas 1m50 et tout les employés travaillent courbés en deux toute la journée) il y rencontre l’énigmatique Maxine ( Catherine Keener ) dont il tombe amoureux en secret .
Sa vie va basculer lorsque par hasard il découvre une porte caché qui conduit tout droit ….a l’intérieur de la tête du comédien John Malkovitch (épatant ici dans son prôpre rôle)
Il assiste donc médusé aux faits et gestes de l’acteur puis au bout d’un quart d’heure il est éjecté et se retrouve sur une bretelle d’autoroute à la sortie de la ville indemne mais évidemment bouleversé et transformé par cette découverte inouïe.
Spike Jonze grand réalisateur de vidéos clip (Beastie boys – Daft Punk ) reprend ici un projet abandonné de Steven Spielberg sur un scénario génial signé Charles Kaufman et c’est en partie grâce a ce scénario inventif et drôle que le film réussit a nous passionner
Le film tantôt poétique ,tantôt absurde , souvent inquiétant pose intelligement des interrogations sur la double personnalité de chacun (le coté féminin ou masculin enfoui au fond de nos subconscients) , mais également sur l’identification a un (a une) autre , sur l’immortalité ou encore sur la manipulation ( le marionnettiste prendra rapidement la direction des faits et gestes et s’exprime même dans la peau de Malkovitch)
Une scène hallucinante se détache notamment, celle ou le célèbre comédien passe a son tour la fameuse porte pour pénétrer dans son propre univers ou tout n’est que Malkovitch .
Dans la peau de John Malkovitch est un film culte qu’il faut absolument avoir vu, il ravira les vrais cinéphiles en évitant adroitement les pièges du film ‘intello’ pour rester totalement accessible au grand public.
Du grand, du très grand art. pour l'un des meilleurs films de ces dernières années .
03:31 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
18/12/2016
Rocco et ses freres (Luchino Visconti 1960)
Film essentiel dans la filmographie de Luchino Visconti 'Rocco et ses frères ' est une œuvre magistrale dont la mise en scène et l 'interprétation (bien que parfois théâtrale) force l'admiration.
Visconti nous entraine dans l'histoire tragique et pourtant flamboyante de la fratrie des cinq frères Parondi qui suite au décès du père ont fui avec leur mère la misère de la Sicile pour gagner Milan et construire leur destin
Un destin qui sera bouleversé par la rencontre de Nadia prostituée interprétée ici par une Annie Girardot lumineuse et admirablement filmée (a qui Visconti offre sans doute l'un des 2 ou 3 plus grands rôles de sa carrière)
le film de Visconti qui se veut parallèlement au drame familial une critique sociale de l'Italie de l'après guerre est divisé en cinq tableaux dédiés a chacun des cinq frères.
Les thèmes du bien et mal , le poids des racines et de l 'honneur et des valeurs familiales sans oublier celui de la rédemption et du pardon sont des thèmes centraux , dans lesquels se débattent les personnalités opposées de Rocco (Delon) et de Simone (Salvatori)
Les deux comédiens sont ici merveilleusement mis en valeur par le noir et blanc et la qualité de metteur en scene du maitre italien
Rocco silencieux et fragile impose une droiture et une vision sacrifiée de la famille tandis que Simone , bavard , bagarreur et mauvaise graine de la fratrie se révèle malgré sa brutalité d'une sensibilité attachante.
Ce destin aux allures de tragédie grecque bercée par la musique du merveilleux Nino Rota reste sans doute l une des plus belles réussites du cinéma italien.
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17/11/2016
La poursuite impitoyable (Arthur Penn 1966)
'La poursuite impitoyable ' réalisé en 1966 par le grand Arthur Penn (little big man , le gaucher , Bonnie and Clyde) est Un film magistral et flamboyant
Difficile a classer , on est ici a la fois devant un western , une critique sociale , un drame cynique sur l 'Amérique de Lyndon Johnson
la distribution est de premier ordre (Robert Redford , Marlon Brando , Robert Duvall , Jane Fonda ;Angie Dickinson ) mais c'est évidemment la prestation animale de Marlon Brando qui focalise l'attention , le rôle attribué a Redford étant de toute évidence sous exploité.
Dans ce film de haines et de passions , Arthur Penn dresse un portrait au vitriol d'une Amérique profonde , cruelle et raciste dénonçant au passage les dérives du pouvoir de l 'argent et de la corruption
La scène d'anthologie du lynchage de Brando par les citoyens enragés et la scène finale admirable dans le cimetière de voiture constituent a elles seules des raisons évidentes de visionner ce grand film malade dont la bande son signé John Barry est également de toute beauté
John Barry - and you'v got one ( The Chase original soundtrack )
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13/11/2016
Huit femmes ( Francois Ozon 2002)
Tout comme Erick Zonca ,autre réalisateur français de cette nouvelle génération talentueuse François Ozon nous avait livré des courts-métrages très prometteurs.
Son passage est par conséquent une totale réussite et il nous régale avec Ce truculent Huit femmes
On pourrait situer l'intrigue a mi chemin entre Agatha Christie ,le Cluedo , les comédies policières kitsch des années 50 et le théatre de boulevard
le sujet reste pourtant d’une simplicité enfantine a savoir l 'assassinat d'un homme dans une grande maison en pleine campagne ,isolé par une tempête de neige l’assassin ne peut qu’être l’une des huit femmes qui l’entoure car chacune d’elles possède une bonne raison de commettre ce crime .
Au-delà de la trame policière c’est la réaction en chaîne provoquée par ce drame qui va entraîner disputes, réglements de comptes, révélations, compromis , aveux et mensonges.
Interprété pour notre plus grand bonheur avec punch et énergie par huit comédiennes toutes formidables réunissant trois générations (mention spéciale a Isabelle Huppert et Virginie Ledoyen vraiment épatantes) le film est un bijou non seulement de suspense teinté d’humour noir mais également de tendresse.
Les couleurs sont magnifiques et les intermèdes musicaux (chacune des actrices chante une chanson du patrimoine musical francais au cours du film) apportent une touche vraiment particulière et jubilatoire .
Une grande réussite !
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10/11/2016
Le diable s'habille en Prada ( David Frankel 2006)
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11/10/2016
Des Nouvelles du bon Dieu (Didier le Pecheur 1996)
C'est un curieux petit film totalement inclassable et qu'on peut qualifier d''underground '
Des nouvelles du bon dieu ' (quel beau titre!) est réalisé en 1996 par Didier Le Pécheur ( qui adapte son propre roman)
Entre humour noir étaphysique et "déjante caustique le film aussi attachant que curieux aborde un sujet que l'on peut résumer ainsi
la vie est-elle un roman ? Ou plutôt le contraire ?
qui tire les ficelles ? Les écrivains ? Le scénariste du film ? Dieu lui même?
Autour de ce scénario irracontable et bourré de scènes droles et subtiles les comédiens s'en donnent tous a cœur joie
Répondant a des patronymes littéraires Karenine , Jivago , Nord , Evangile ils sont les anti-héros de cette histoire follement originale et surréaliste.
Ne boudons pas notre plaisir de revoir la sublime Marie Trintignant (évangile) tornade hallucinée accompagnée ici le temps de ce vagabondage cinématographique par Maria de Medeiros (Karénine) qui semble sortie d'un film muet des années 20 de Christian Charmetant (Nord) délicieusement cinglé et de Michel Vuillermoz (Jivago) irrésistible et hilarant en prêtre défroqué
Autre (grand) disparu que l'on retrouve avec tendresse Jean Yanne dans le rôle du créateur
Raconter ce film relève de l 'exploit impossible et je ne m'y risquerai pas
Je me contenterai de dire qu'il sera pour ceux qui aiment le cinéma qui ose sortir des sentiers battus , le cinéma original non prétentieux , le cinéma intelligent sans chercher a etre intellectuel ; a tous ceux la je leur conseille de se precipiter en sceance de rattrapage sur cette perle 'meconnue du cinéma français des années 90.
un film surprenant ,osé et jubilatoire!
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08/10/2016
La triste fin tragique et mystérieuse de Jean Seberg
Le 8 septembre 1979 on retrouve a l’arrière d’une Renault 5 blanche sous un plaid, le corps sans vie de la comédienne jean Seberg, disparue depuis plusieurs jours de son domicile parisien , l’actrice qui semblait dépressive et malade s’est semble t’il suicidée aux barbituriques et a l’alcool (plus de 8 gr dans son sang révéleront les analyses) ,cependant de nombreux doutes autour de ce suicide peuvent permettre de penser que toute la lumière n’a pas été faite sur cette tragédie .
Découverte par le metteur en scène Otto Preminger qui cherchait une inconnue pour le rôle principal de Jeanne d’arc, ( le film sera un échec) , c’est avec le mythique A bout de souffle de jean –Luc Godard que Seberg sera immortalisée a jamais , en incarnant le personnage de la petite marchande de journaux américaine elle entre dans la légende cinématographique
Pourtant déjà a cette époque elle semble ne s’intéresser que modérément a sa carrière préférant les engagements sociaux et politiques .Sa vie sentimentale semble être un échec , son mariage avec le dandy François Moreuil tourne court quand elle rencontre un homme d’un tout autre calibre en la personne de Romain Gary , célèbre écrivain international il vivent ensemble une belle histoire d’amour et après la naissance de leur premier enfant Diego ils se marient le 16 octobre 1963.
Tout en continuant a tourner des films inégaux Jean intensifie ses actions et ses engagements notamment en faveur des Black panthers , elle soutient également la cause des indiens d’Amérique victimes selon elle d'un pays qui s'enfonce dans le capitalisme en oubliant ses racines.
mise a l’index par l’industrie du cinéma c’est bientôt le F.B.I qui décide de surveiller de très près la jeune militante ,filatures ,intimidations , écoutes téléphoniques , rien ne lui est épargnée ,le comble semble atteint lorsque enceinte de son second enfant la rumeur pretend que le bébé est le fruit de ses amours avec un leader des Black panthers’ .
Cette fois Seberg craque, déstabilisée elle tombe gravement malade et accouche d’un bébé prématuré, une petite fille qui ne survit que quelques heures. Scandalisée jean décide de porter son enfant en terre dans un cercueil de verre transparent pour que les photographes puissent voir la couleur blanche de la peau de son enfant .
Apres cette terrible tragédie les choses ne seront plus les mêmes pour l’actrice qui sombre dans une grave dépression, ses amis s’éloignent et même ceux qu’elles a soutenus ne la suivent plus, on l’a juge encombrante, gênante, son couple ne survit pas et malgré les liens forts qui l’unissent a Romain Gary le couple divorce.
Elle se console auprès du réalisateur Dennis Berry fils du comédien jack Berry qui dut quitter les États –unis victime du maccarthysme et se réfugia en France pour continuer une carrière sans grand intérêt.
Bientôt une nouvelle rumeur se répand a nouveau on murmure que jean Seberg sympathisante des officiels algériens du F.L.N a une liaison avec Aziz Bouteflika actuel président algérien alors premier ministre ,le gouvernement algérien décide alors de prendre ses distances avec l’actrice et elle est interdite de séjour en Algérie .
Si cette rumeur n’a jamais pu être confirmée une chose est sure jean Seberg quitte Dennis Berry pour s’installer en compagnie d’un individu plutôt louche Ahmed Asni, que la police française soupçonne de trafic international de stupéfiants, l’homme est violent et intolérant et bat Jean a de nombreuses reprises, de plus il décide de diriger la carrière et les choix de la comédienne qui vit un cauchemar auprès de cet homme qui l’exploite et la vole,
le 29 Août elle téléphone a ses proches , paniquée elle raconte qu'elle est en danger et mêlée a un trafic international de drogue ,personne ne la prend au sérieux et on pense (a tort) qu'elle délire pourtant c'est le lendemain qu'elle disparaît de son domicile du 125 rue de Longchamp ,son corps sera retrouvé onze jours plus tard
Ahmed Asni ’ayant signalé a la police qu'elle était partie nue sous son manteau une bouteille d'eau a la main , cette menace était -elle réelle ? on est en droit aujourd'hui de le penser.
Pour Romain Gary (et ancien mari de Jean Seberg )qui a donc bien connu la jeune femme et a conservé avec elle jusqu'à la fin de sa vie des liens étroits la vérité est ailleurs et pour lui clairement cette mort n’est pas un suicide, il accuse notamment le F.B.I d’avoir éliminée jean Seberg supposée être un important support financier des Black panthers.
Bien des années après le mystère de cette tragique disparition reste entier et de nombreux doutes subsistent autour de l’enquête et de ses conclusions hâtives.
Triste fin pour une jeune femme qui avait choisie de vivre dans la vie réelle plutot qu'au cinéma des choses intenses et fortes et qui aura payé de sa vie ses convictions et ses choix .
13:01 Publié dans cinéma, Culture, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean seberg, romain gary
07/10/2016
Elle (Paul Verhoeven 2016)
J 'attendais sans doute beaucoup de l 'association Verhoeven -Huppert -Djian
sans doute trop car ma déception est disons le clairement a la hauteur de cette attente.
Elle , titre énigmatique du dernier film de Paul Verhoeven réalisateur de certains blockbusters restés dans toutes les mémoires ('Robocop ' ' Basic Instinct ' 'Total recall ') dirige ici la grande Isabelle Huppert dont chaque apparition au cinéma est désormais synonyme d'évènement
Quant , en plus le vieil hollandais (78 ans) adapte un romancier Français culte (Philippe Djian) on peut raisonnablement penser que le cocktail va fonctionner et que le résultat sera a la hauteur du talent respectifs de ces trois 'monstres '
Et pourtant ici dans ce film difficile a classer ( ni polar , ni thriller hitchcockien , ni drame psychologique) le film deroute et déstabilise tant par son contenu que par son message.
Longtemps pressenti pour la palme d'or ( je rêve) 'Elle ' représentera la France aux oscars cette année (je rêve encore)
Sexiste, malsain , truffé de personnages tous aussi tordus et parfois invraisemblables ( mentions spéciales a la mère interprétée par Judith Magre) le film de Verhoeven dérange et pas forcement dans le bon sens et nous (me) pose probleme dans le message (confus) qu'il veut transmettre
Son héroïne a mi chemin entre la Sharon Stone de 'basic instinct " et une sorte de "Robocop" en jupe (pour reprendre deux personnages filmés par Verhoeven) nous intrigue par son étrange passivité restant tout au long de ce film distante par rapport aux évènements autour d'elle mais également en rapport a son passé trouble et inquiétant , elle s'affirme souvent imprévisible ,cruelle et manipulatrice toujours sans état d'âmes ni compromis
"Elle " est il un film profondément mysogine ?
Le viol puisque c'est le sujet qui anime ce film qui suscitera a coup sur multiples débats (le public et la critique sont de toute évidence clairement divisés) est il un acte qu'on peut banaliser ?
Sans hésiter un seul instant a truffer son film d'incohérences de base (de toutes évidences le personnage de Huppert est trop âgée (pour le rôle) pour avoir ses règles ....par exemple) Verhoeven nous propose une galerie de personnages volontairement complexes tous plus détestables les uns que les autres et qui évoluent dans un univers bourgeois ou les limites de la moralité semblent volontairement inexistantes.
Reste une incroyable Isabelle Huppert , monstrueuse mante religieuse qui dévore tout les autres comédiens qui ne peuvent exister auprès de cette incroyable comédienne qui ,d'un geste, d'un regard illumine l'écran
Son talent , son génie n'a ici d'égal que ma déception devant ce film pseudo satire sociale "chic et choc" qui se veut perturbant et qui en ce qui me concerne rate totalement sa cible .
13:44 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
27/09/2016
Avé César (Joel & Ethan Coen 2016)
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Evidemment on est toujours plus dur avec ceux qu'on aime aussi a l 'image des réalisations de Woody Allen , Scorsese , Almodovar ou encore Tim Burton cette regle critique ( et personnelle) s'applique forcement au cinéma des freres Coen .
Absents des écrans depuis le formidable 'Inside Llewyn Davis" en 2013 les frangins Coen figures de proue incontournables du cinéma contemporain ont déjà a travers d'une filmographie diverses enchantés les cinéphiles du monde entier.
Leur vision cinématographique décalée et corrosive s'appliquant depuis des décennies a détourner les genres abordés ( le film noir, la comédie, le road-movie ) ont fait d'eux une référence absolue en terme de scénarisation et de mise en scène
De plus ils auront réussis l'impossible exploit de rester a la frontière du cinéma hollywoodien tout en conservant un pied ( un gros pied) dans le cinéma indépendant
Toutes ces louanges mérités (il suffit de (re)voir 'the big lebowski ' 'O Brother ' 'Fargo' 'Barton Fink '' " no country for old men ' pour s'en persuader) renforcent l 'exigence du spectateur face a un nouveau film des Coen
Avé César présenté en ouverture du festival de Cannes 2016 s'annonçait flamboyant et croustillant la vision du cinéma de l'âge d'or des studios d'Hollywood vu a travers la lorgnette acide et ironique des deux frères on avait évidemment hâte de découvrir ca.
mais Avé César ne comble pas cette attente ,malgré un casting formidable (comme toujours chez les Coen) force est d'avouer une grande deception
la faute sans doute a un manque de cohésion et une absence évidente de rythme dans l'histoire qui n 'est en réalité qu'une succession de "saynètes" mises bout a bout avec un fil rouge conducteur (le kidnapping de Clooney)
Les thèmes abordés (la propagande et les peurs du bloc communiste , les mécanismes complexes et politiques de l'industrie cinématographique ) dressent une galerie de personnages caustiques et souvent drôles (Tilda Swinton hilarante commère hollywoodienne Josh Brolin excellent lui aussi , Alden Ehrenreich irrésistible en cow-boy recyclé séducteur et incapable de prononcer correctement une phrase devant la caméra) mais tout cela ne suffit pas a faire de 'Avé César " un bon film
Personnage hors sujets (Scarlett Johannson) ou mal exploité (Clooney), bavardage inhabituel chez les Coen (pourtant des dialoguistes hors pair) le film se dilue , se fragmente peu a peu dans une succession de scènes mises bout a bout qui finissent par lasser et provoquer un inévitable ennui
Quelques scènes visuellement superbes viennent par moments rappeler le savoir faire des réalisateurs (un ballet aquatique magnifiquement filmé , une scène de comédie musicale dans un bar) mais l'ensemble reste faible et d'un niveau plutôt moyen.
10:30 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
11/09/2016
La nuit des revenants ( Ed Wood -1958 )
Quand il réalise ce joyau imbécile Ed Wood est au bord de la ruine, Plan 9 from outher space l’a laissé sur la paille, aussi pour tourner ‘La nuit des revenants ‘ (Night of the ghouls) la pseudo suite de ‘ la Fiancée du monstre ‘ (bride of monster ) les moyens sont limités , très limités même puisque le film dure 1h15 soit la durée minimum pour être considéré comme un ‘long –métrage’ .
Jamais Ed Wood n’est tombé aussi bas dans la pauvreté a tout les niveaux , scénario inexistant - acteurs nullissimes (fantômes et policiers tous aussi mauvais et pourtant irrésistiblement drôles ) - raccords totalement ratés - utilisation de stock - shot (films de prévention civique) sans aucun rapport avec l’histoire , effets spéciaux a trois sous a la portée d’un gosse de dix ans ( la scène de spiritisme avec trompette volante et squelettes a perruques vaut a elle seule de visionner ce film absurde et kitsch).
Le réalisateur fauché a si peu de moyens que la majeure partie des plans n’est tourné qu’une seule fois alors tant pis pour les ratés (fous rires des comédiens – chutes) les maquillages sont grotesques , Lobo qui annone des ‘heu heu ‘ a faire pleurer de rire) ou sommaires (le mage enturbanné a la Pierre Dac qui s’appelle, il fallait oser le Docteur Acula ).
Pour la petite histoire totalement sans le sou Ed Wood n’aura même pas les fonds nécessaires au développement de son film qui sera exhumé 20 ans plus tard .
Mort depuis 5 ans il est devenu malgré lui un metteur en scène culte et son film a désormais les allures d’un petit bijou sorti d’un au- delà cinématographique quelque part entre naïveté géniale et supercherie évidente.
Cette incroyable Nuit des revenants est a voir au moins une fois dans sa vie pour savoir de quoi il retourne.
Fous rires assurés.
Le clou du film la terrifiante séquence de spiritisme admirez les effets spéciaux
http://www.nanarland.com/play_video.php?vid=83
19:49 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ed wood, la nuit des revenants