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15/06/2017

Le Massacre de Fort Apache ( John Ford 1948)

 

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se replonger dans '  le 'Massacre de Fort Apache ' le premier film de la trilogie de John Ford sur la cavalerie américaine ( suivront 'la charge héroïque' en 1949 et ' Rio Grande   ' en 1950) reste un immense   bonheur de cinéphile

Les raisons en sont simples  a commencer évidemment par la maitrise de la mise en scène de Ford qui restera a jamais le maitre absolu des chevauchées et cavalcades mais aussi par le contenu profondément politique et sociologique du film

John Ford de manière exemplaire réussit a proposer un juste équilibre entre l'évocation des rituels propres a la cavalerie et a ses  règles   , la description de la vie quotidienne au fort, et les scènes d'action spectaculaires au cœur de Monument Valley.

Clairement en réalisant avec ' le Massacre de Fort-Apache ' le premier film 'pro indien ' Ford fais également taire tous ceux qui le taxait de conservatisme et de militarisme exacerbé ( les memes accusations seront également  portés sur John Wayne)

La vision du monde et des conditions de vie misérable des indiens ( représentés ici par Cochise et Geronimo du clan des ' Apaches ' ) tranche avec les représentations passées des indiens fourbes et traitres

C 'est plutôt le corps militaire,  ses codes et ses regles  qui sont moqués par Ford au travers de séquences humoristiques volontaires  notamment avec l'interet portés aux sans grades qui tournent en ridicule les rituels militaires tout en donnant à l'armée  une véritable humanité et une réelle authenticité

ici Ford choisit  d'opposer deux types de militaires avec d'un coté le lieutenant-colonel Thusrday, (Henry Fonda tout en sobriété) excessivement autoritaire  et rigide qui refuse d'écouter ses officiers mieux avisés que lui et méprise ses adversaires indiens les considérant comme des sauvages et de l'autre le capitaine York, ( John Wayne) vétéran des guerres indiennes, qui sait comprendre les signes 'indiens  '  et connaît parfaitement les tactiques des Apaches. C'est aussi un homme qui met un point d'honneur a la parole donnée et au respect de l'ennemi

l 'opposition croissante de ces deux personnalités militaires constitue la colonne vertébrales de ce 'western" d'une rare intelligence psychologique

La touche melo et légère est ici apportée par l'idylle entre Philadelphia Thusrday , la fille du lieutenant colonel ( Shirley Temple) et le jeune et beau lieutenant O ' Rourke ( John Agar)

Ford livre également de beaux portraits de femmes de militaires en insistant sur l 'abnégation et le sacrifice de ces épouses  perdues loin de toute civilisation et dans un univers plutôt hostile.

'le massacre de Fort Apache ' regorge de merveilleuses  scènes d 'anthologies , l'attaque et le massacre des hommes de Thusrday par Cochise , les scènes de bals ( filmées avec une maestria qui laisse rêveur) , les faces a faces et divergences entre Thusrday et ses hommes qui par l'entêtement du premier conduiront au massacre des seconds

enfin Ford dénonce aussi et c'est certainement la force et le message final de son film l 'héroïsme falsifié qui construit la légende et fera du lieutenant colonel Thusrday un héros sacrifié pour la grandeur de son pays malgré des choix humains et tactiques douteux et hautement discutables.

Du grand cinéma et du grand spectacle pour ce film que l 'on peut considérer comme un des fleurons du genre.

 

10:49 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

14/06/2017

L'immortel (Richard Berry 2010)

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Bon j'avoue que j'y croyais pas trop jean Reno dans un film réalisé par Richard Berry et produit par Luc Besson , j'ignorais que Kad Merad se coltinait le rôle du méchant de service et que Darroussin faisait partie du naufrage.

En adaptant le roman de Franz Olivier Gisbert  on aurait pourtant pu espérer un meilleur traitement de la part de Richard Berry.

Au delà de la distribution c'est plutôt le personnage incarné par Reno qui me donnait envie de voir  ce film 'Jacky Imbert' rebaptisé Charly Mattei dit "Charly Le Mat" légende de la pègre marseillaise ,un personnage au passé chargé a la fois trouble et fascinant rescapé d'une tentative d'assassinat par le milieu malgré 22 projectiles retrouvés sur sa carcasse

Mais les bonnes intentions ne suffisent pas et le film de Berry ne fait illusion que quelques minutes.

Très vite on sent que la mayonnaise ne prend pas malgré les tentatives de plus en plus désespérées de Jean Reno de nous fait croire au personnage

Ça se corse avec l'apparition de Tony Zacchia joué (mal) par Kad Merad visiblement peu a l'aise dans ce registre puis celle de Martin l'avocat véreux (Darroussin a la ramasse ) et du commissaire Marie Goldman (Marina Fois a peine crédible)

personnages peu vraisemblables et trop caricaturaux, dialogues idiots, violence parfois inutile avec des scènes a la limite du ridicule (ah ! la poursuite a moto avec un cascadeur doublant Reno mais qui doit bien lui rendre 40 kilos de moins) et le plagiat Honteux  sur les films de mafia (le mariage )

Joey Starr ("le pistachier" ) en "guest star" dans le rôle de méchant impressionne davantage en 2 minutes que Kad Merad vociférant et gesticulant a chacune de ses apparitions dans le film

On a du bien rigoler du coté de Marseille et de Toulon avec ces caïds de cinéma , on a dût moins rigoler, par contre si on a payé sa place de cinéma pour voir cette daube a peine réchauffée et surtout très indigeste

 

21:03 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

07/06/2017

Velvet goldmine (Todd Haynes- 1998)

velvet goldmine,glam rock 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mon appréhension a visionner 'Velvet goldmine ' était malheureusement justifiée , le film de Toff Haynes réalisé en 1998 et qui  relate l'épopée du glam -rock dans les années 70 ne m'a apporté que déception et regrets.

Certes l'affiche était alléchante Ewan Mc Grégor et Jonathan Rhys Myers dans les rôles respectifs de Curt Wild (Iggy Pop) et Brian Slade ( David Bowie)  quel challenge  ! Quel culot !

mais le résultat  nous laisse sur notre  faim et au bout du compte le film de Todd Haynes a  un drôle de gout d'inachevé et  d'inabouti

'Velvet goldmine'  premier film consacré aux années glam se révélait  inévitablement comme  un projet extrémement ambitieux ,le mouvement musical " glam " pourtant éphémere aura  marqué les consciences de toute une génération de musiciens et comme tout mouvement qui laisse son empreinte il a ses héros (Bowie , T.Rex, Roxy Music , Slade,  New York Dolls  et ses Héritiers ( Suede,  Pulp , Placebo  ) ses disques cultes (Ziggy Stardust  , Roxy Music  tout d'eux millésimés 1972)

Haynes , jeune cinéaste (né en 1961) n'a evidemment pas négligé les clichés incontournables  de ce mouvement 'glam' haut en couleurs en décadence et en fantaisie , le strass; les paillettes, les looks hallucinants , les plat- forms boots , l'androgynie , la bi sexualité,  la drogue bien sûr tout  y est comme dans un fourre tout un peu (beaucoup) indigeste 

le scénario s'articule quant a lui autour d' une pseudo disparition et d'assassinat de Brian Slade (Bowie)  incarné ( fort brillamment  par Jonathan Rhys Myers); et de sa rencontre avec Curt Wild (Iggy Pop) tandis que  Arthur Stuart  ( Christian bale) un journaliste  part a la recherche du chanteur disparu et rencontre ceux qui ont  accompagnés durant sa carrière.

Si le film décoit La bande son par contre est incontestablement une réussite  Bowie n'ayant curieusement cédé aucun droit (même pas ceux de la chanson dont s'inspire le titre du film) le réalisateur a puisé dans un répertoire varié (et même parfois hors sujet)

on entendra donc des titres  de   Roxy music ,  Brian Eno  , T Rex,  Lou Reed, The Stooges, ,et on découvrira un  Groupe composé de thom Yorke et  johnny Greenwood (Radiohead) , Bernard Butler (Suede) et Andy mc Kay (Roxy music) baptisé The venus in furs (clin d'oeil évident au Velvet Underground l'anti thése absolue du glam rock), un "Super groupe" occasionnel et éphémère  qui  nous gratifie ici  de quelques titres stupefiants (  "ladytron" " 2HB" "bitter sweet" "baby's on  fire " ) des standards  qui raviront a coup sur  les connaisseurs .

Pour la petite histoire , Michael Stipe , leader de R.E.M   est  également impliqué et associé a ce projet  et  il y  a fort a parier que sa patte malicieuse est derrière cette bande son superbe

Quant au film il nous balade , navigue tristement  entre fiction et réalité , brodant autour d'un  invraisemblable scénario malhabile et embrouillé

il faut rappeler n'en déplaise a Todd Haynes que  Iggy Pop  personnage evidemment fascinant n'est toutefois pas une icône du glam (peut être que   s'inspirer de Marc Bolan (T Rex) aurait été plus judicieux) 

Force aussi est de constater que  malgré le très charismatique Jonathan Rhys Myers la mayonnaise ne prend pas , on est devant un film un peu space age , futuriste , dont la bande son heureusement nous tire d'une incontrôlable torpeur et d'un certain ennui ; on imagine alors avec une pointe  de  regrets a quoi un  tel projet aurait pu ressembler avec un peu moins de prétention et un plus de réalisme. 

 

 

Placebo - 20 th century boy   (velvet goldmine original soundtrack)

 
podcast

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

31/05/2017

Maudite Aphrodite (Woody Allen -1995)

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C’est toujours  pour moi  une véritable thérapie face a la morosité ou a la mélancolie que de visionner un film de Woody Allen.

Réalisé en 1995 'Maudite Aphrodite' ne bénéficie pas d'un  statut de film incontournable dans la longue filmographie du plus  célèbre des metteurs en scènes new yorkais , c’est cependant a mon sens  un film indispensable

Plus confidentiel , plus intime  aussi  ce film  aborde comme toujours certains thèmes de prédilection (les rapports au sein du couple, l’érosion de la vie a deux) chers a Woody Allen  mais et c’est nouveau chez lui il  traite aussi de thèmes  qu'il n'a  jamais abordés comme l’adoption  ,la paternité  ou  encore la recherche du père.

Sur une toile de fond subtile et comique les vrais tourments de Lenny  Weinrib (Woody Allen) chroniqueur sportif   et époux d’ Amanda (Helena Bonham - carter) surviennent  lorsqu’il décide de partir a la recherche de la vraie mère de leur fils Max adopté cinq années plus tôt.

A sa grande surprise et son grand désarroi  il retrouve la  génitrice qui s’avère être une prostituée actrice de films X  (F.O.R.M.I.D.A.B.L.E  et pétulante Mira Sorvino).

Touché par sa sincérité et sa spontanéité  il se lie d’amitié avec elle mais  ne lui avoue pas être le père adoptif de l’enfant ;il va cependant tout tenter pour lui redonner confiance et devenir le guide spirituel  d’une vie nouvelle

Cocasse et touchant , alternant gravité et légèreté  Maudite Aphrodite est pour moi l’un des meilleurs Woody Allen de ces  dernières Décennies .

Emmené tambour battant par une Mira  Sorvino incroyable ,le film est jubilatoire  et  extrêmement  Drôle

Face a la  tornade"  Sorvino " Woody Allen joue le rôle qu’il sait le mieux composer ,  a savoir celui du quinquagénaire maladroit  , un peu lâche  et  toujours  dépassé par les événements .

L’intrigue nous est illustrée par l’intervention de personnages de tragédie  grecque (d'où le titre du film) et toutes les scènes qui mêlent personnages réels et fictifs sont d’une grande drôlerie.

Un bonheur de film dans lequel le génial réalisateur prouve encore son talent a mettre en scène les tracas et les doutes de la vie quotidienne

02:25 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

21/05/2017

Reparer les vivants (Katell Quillévéré 2016)

 

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Il est  des films auxquels on ne s'attends pas et que l on reçoit comme un  ' coup de poing  '  en pleine face

 "Reparer les  vivants" (quel titre  sublime) fait partie de cette catégorie rare , de  celle  des films qui vous  laisse le souffle coupé et les larmes aux yeux.

Cela commence dans la nuit,  Simon un adolescent qui sort de la chambre de sa petite amie, enfourche  son vélo  pour  une virée  en camionnette avec  deux  copains pour aller  'surfer  '

les images sont de toute  beauté , la mer ,le ciel , le jour qui se leve  et Katell Quillévéré qui  filme admirablement le mouvement , la liberté des  corps , l’énergie, la jeunesse puis  cela  se poursuit en immersion dans les vagues, le ciel est  bas et gris et on a l 'impression de 'surfer ' avec Simon et ses  deux copains

Puis au retour par un effet de caméra stupéfiant la réalisatrice nous fait  entrer de plein pied  dans le  drame du film .C'est l'accident sur le chemin du retour qui laisse Simon en mort cérébrale et brusquement c'est la vie qui bascule.

A l 'autre  bout de la vie C'est Claire (Anne Dorval  formidable)  qui ; malade  attends une  greffe de cœur

le sujet semble lourd a porter pour une jeune réalisatrice trentenaire pourtant la maitrise avec laquelle le film est mené de bout en bout  force le respect et l'admiration.

Adapté du roman de Maylis de Kerangal  'Réparer les  vivants  ' est un film sobre qui évoque outre le sujet du deuil mais surtout le thème délicat du don d'organes

Nous sommes clairement a des  années lumières de tout les  téléfilms et autres séries  du milieu médical ,  ici tout  est juste et brillamment dosé  ,pas de  surenchères  mais plutôt  des personnages économes de paroles tous extrêmement attachants  ( Tahar Rahim encore  une  fois parfait)

Dans les rôles douloureux  des  parents de Simon on retrouve Emmanuelle Seigner  et  un surprenant Kool Shen   qui étonne de  justesse et  de  sobriété ,l'ex membre du groupe NTM  réussit  parfaitement ( a l 'image de  Joey Starr son ex partenaire rappeur ) son entrée  dans le monde  du cinéma Français.

Dominique Blanc et Bouli Lanners parfaitement en immersion  dans le corps médical  sont également incroyable de sensibilité et d'humanisme 

 

Le film formidablement porté par des acteurs qui s'effacent avec une profonde retenue derrière le poids du sujet est admirablement mis en scene  ( les  séquences silencieuses  d'hôpital  ou les  acteurs  doivent faire passer leurs  émotions  avec leurs  seuls  regards sont  bouleversantes )

C'est un film profond jamais triste  ni  larmoyant et qui nous rend humble face a la vie et face aux hommes et  femmes qui ont pour mission de nous la  rendre  meilleure ou tout du moins  possible.

GRAND  FILM

 

 

16:57 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

19/05/2017

Cezanne et Moi ( Daniele Thompson 2016)

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Soyons  honnêtes  avec  ce  film plein de  bonnes intentions  et avouons   que les  intentions  si louables  soient  elles  ne  font  decidement pas un Bon Film.

Daniele Thompson  ex scénariste a  succès  et passé a la réalisations depuis est plus  a l'aise  sur des  sujets  de  société   ' La buche  '( 1999)  'Fauteuils  d'orchestre  ' (2006) qu'avec  le genre (très  délicat ) du Biopic

Ici le  sujet  qui réunit  Paul Cézanne  ( Guillaume Gallienne  plutôt  pas mal ) et Emile Zola ( Guillaume  Canet  assez  inconsistant et  fade) c 'est le  roman ' L'œuvre " publiée  en 1886 et qui  traite  de l'art  de la peinture

Furieux d'avoir été  pris pour source d'inspiration Cézanne pourtant amide Zola depuis l adolescence  revient  s 'expliquer  chez le  vieil  écrivain  devenu depuis  toutes  ces  années  l'un des  romanciers  les plus incontournables  de  son époque

au travers de  "flash backs" un peu (beaucoup) "clichés " Daniele Thompson nous retrace le parcours  des  deux ' amis - ennemis  'qui passèrent leur vie tant a s'aimer qu' a  se  quereller

le film  déroule  sans  parvenir a passionner  , le comble  avec  deux  sujets  brulants  que sont ces  deux personnages essentiels  du monde  culturel 

Ni les  magnifiques  scènes  filmées  dans les époustouflants  paysages  provençaux , ni les  reconstitutions appliquées  du Paris de l'époque , ni  les  rencontres (rapides) avec les  grands artistes de cette période  foisonnante  ( Maupassant , Renoir, Manet......) ,   ne parviennent  a hausser le niveau de ce film qui reste mièvre et mollasson.

on comprend aisément le peu d'intérêt que 'Cézanne et Moi " suscita lors  de  sa  sortie malgré le  sujet  et le 'casting '  plutôt  alléchant.

 

 

02:40 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

18/05/2017

Happiness Therapy ( David O' Russell - 2012)


 

 

 

 

 

Quel  merveilleux film et surtout quelle révélation que de découvrir la magnétique  'Jennifer Lawrence' , elle illumine le film des son apparition.

Dans le rôle de la bouillante Tiffany Maxwell , ELLE  EST TOUT SIMPLEMENT  EXTRAORDINAIRE .

On comprend facilement pourquoi les jurys du 'golden globe ' et des 'oscars' 2013 (entre autres) l'ont récompensée ( a 22 ans )


Bradley Cooper de son coté  est tout a fait génial dans son personnage de trentenaire bipolaire (les séquences de petages de plombs  familiales sont bouleversantes)
Autour de ce formidable  duo  s'activent  Robert De Niro (le père)tout en retenue délicate  et en émotion et  Jackie Weaver dans le rôle plus confidentiel et effacé de la mère de Patrick


Cette histoire de thérapie par la danse n 'est jamais mièvre bien au contraire  elle nous parle avec  intelligence et justesse du  droit fondamental a une deuxième chance , elle nous parle  aussi d'amour et de tendresse même pour des personnages écorchés vifs
le réalisateur avec  beaucoup de  pudeur sait capter et  filmer les regards de chacun dans ce film ou   amitié , tendresse et amour  sont présents sans jamais véritablement se dévoiler.

Magnifique!!!!

 

03:32 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

13/05/2017

La céremonie (Claude Chabrol - 1995)

 

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Évidemment il faut  trier dans la longue filmographie de Claude Chabrol.Depuis  les chefs d'Oeuvres de' la nouvelle vague' (" le beau Serge " ou "les bonnes femmes ) aux parodies de films espionnages ('le tigre aime la chair fraîche "  ou l'inénarrable 'Marie Chantal contre le docteur K ) sans oublier les films essentiels des années 70 ("Que la bête meure! " ou encore  "le boucher ' ) le réalisateur oscille entre le bon et le moyen.

 Vers  la fin de la décennie, il effectue un tournant en optant pour des sujets plus éclectiques  . sa rencontre en 1978 avec la jeune Isabelle Huppert, qu'il contribue à révéler, va se révéler décisive. Violette Nozière, l'empoisonneuse parricide qui fit scandale dans les années trente, ajoute une dimension supplémentaire à la galerie de monstres jusqu'ici filmés par Chabrol  (il avait déjà adapté un autre fait divers sanglant dans Landru avec Charles Denner). Il entame avec l'actrice un duo redoutablement efficace "une affaire de femmes"  -Madame Bovary"  "L'ivresse du pouvoir" )mais c'est très certainement avec "la cérémonie " que Chabrol est véritablement au sommet de son art et ce n'est donc pas un hasard si isabelle Huppert fait partie de cette aventure .

Librement adapté d'un roman de Ruth Rendell la cérémonie est incontestablement une des pièces maîtresses du cinéma de Claude  Chabrol mais si la réalisation est parfaite il faut insister sur la dimension apportée par le duo  Huppert  -Bonnaire.

Elles sont toutes les deux  époustouflantes dans des rôles totalement opposés  la première dans un personnage (jeanne) culottée ,dévergondée et  a la limite de la folie ,  la seconde (Sophie) inquiétante , toute en pudeur , en silences pesants et  en regards fuyants .

 Les deux comédiennes livrent ici une interprétation de très haute qualité (avec a la clé  un césar amplement méritée pour Huppert) .

Leurs scènes communes depuis leur  rencontre ; l'amitié naissante ,  les secrets  et le passé  trouble de chacune d'entre elles  tout ici  nous entraîne minutieusement , implacablement  vers une  tragédie que l'on devine inévitable. Autour de ces deux actrices formidables les seconds rôles ne sont pas en reste (Virginie Ledoyen et jean pierre Cassel  sont  irréprochables  mais Jacqueline Bisset  par contre  semble assez peu a l'aise ,elle est a mon avis la seule erreur de ce casting (presque) parfait . 

 Malgré ce petit bémol,  La cérémonie est de bout en bout un film envoutant et  fascinant avec un final terrifiant ou plane avec bienveillance l'ombre du grand Hitchcock. 

23/04/2017

Man on fire ( Tony Scott -2004)

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Man on fire est un film qui se divise en deux parties très  distinctes , dans la première le héros (Denzel Washington  toujours excellent) arrive a Mexico city retrouver un ami (christopher walken egal a lui même) et décide de s'installer dans cette ville minée par la corruption ,le crime et les kidnappings d'enfants  de famille  riches 

on ne sait rien de son passé mais on devine que ce dernier  est  lourd a porter et que son départ des U.S.A tient plutôt de la thérapie que du tourisme
Engagé comme garde du corps d'une fillette (dakota Fannings épatante ! ) il va peu a peu grâce a ce travail et a la complicité naissante avec la fillette renaître a la vie .

le film nous offre une vision intéressante (et pas très rassurante) du Mexique et cette premiere partie du film est de tout premier ordre malheureusement Tony Scott  décide de consacrer la seconde partie de son film a l'action pure a l'image d'un Tarantino (dont il avait mis en scène l'excellent scénario true romance voici quelques années) et c'est donc dans un climat d'extrême violence que se déroule cette deuxième partie

Notre Héros après l'enlèvement (prévisible) de sa petite  protégée se transforme soudain en Rambo des temps modernes , après  avoir été laissé pour mort il va se lancer aux trousses des responsables du rapt de la jeune fille  et on assiste  alors a un déferlement de violence , incendies ,explosions , tortures , le tout filmé avec soin mais avec un voyeurisme parfois gênant c'est "oeil pour oeil -dent pour dent " a la puissance 10.
le film perd alors de son charme et de son intérêt pour ressembler a tout ce que le cinéma américain en manque d'inspiration nous propose depuis des années déjà
un final téléphoné qui ne sauve même pas la mise et l'histoire se termine avec le sacrifice du héros présenté comme un martyr moderne (lourd très lourd !!!)
un film moyen donc bien que prometteur durant les 45 premières minutes puis qui ,  a l'image des explosions déclenchées par son héros part en fumée
on notera le retour a l'ecran (timide) d'un mickey Rourke  méconnaissable dans le rôle d'une crapule intégrale

18:20 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

12/04/2017

Pollock (Ed Harris -2003)

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Premier film réalisé (et interprété par Ed Harris  ) Pollock est un film magnifique injustement boudé par le public lors de sa sortie a l’automne 2003.

Comédien souvent révélé par de formidables seconds rôles ("the hours "–" the Truman show" –"Apollo 13"Ed Harris  (qui en plus de lui ressembler de façon troublante ) interprète Le personnage de Jackson Pollock  peintre  totalement génial  mais miné par un alcoolisme chronique qui va causer sa perte.

C’est peu dire qu’Ed Harris s’est investi dans son personnage  , en effet , il s’identifie totalement  avec l’artiste avec une puissance intense et  totalement magnétique.

A ses cotés Marcia gay Harden  (oscar du second rôle féminin pour ce film) interprète le rôle de lee Krasner  compagne dévouée de Jackson Pollock qui accompagnera l'artiste toute sa vie  et le guidera dans son ascension vers la célébrité

Nous suivons donc le parcours de l’artiste depuis ses années de galère a  New York  jusqu'à son retrait  de la vie sociale  pour se consacrer a son art et  nous assisterons a la naissance d’une forme nouvelle de peinture révolutionnaire (le drop-painting) qui va faire entrer Pollock dans la légende .

Derrière la destinée d’un artiste hors du commun c’est aussi le lent cheminent d’un homme rongé par l’alcool.  et de son combat  au quotidien avec la maladie

 A l’image du fabuleux Van Gogh réalisé voici quelques années  par Maurice Pialat  Pollock  est un film facile d’accès  que l’on peut apprécier même si l’on est hermétique a l’art contemporain car Ed Harris  nous restitue avec simplicité les tourments et les doutes  de la création artistique

Jamais il ne cherche a faire de Pollock  un personnage attachant ou sympathique bien au contraire . Jamais il ne cherche a nous convaincre que Pollock est un génie  il se contente  plutôt de nous le présenter humblement  sous sa forme la plus brute et la plus sincère .

Les scènes ou Pollock peint seul dans son hangar glacé sont  d’une grande beauté et  c’est là dans le silence de la création et dans le face a  face entre l 'artiste et son œuvre  que l’on arrive a  capter  la force intérieure et la dimension de cet artiste hors du commun .

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29/03/2017

Histoire d'une Chanson - Strangers in the night (1966)

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Au début des années 50, le compositeur Français  Philippe Gérard compose un titre  qu'il appelera Magic Tango à l'intention du chanteur Eddie Fisher (l'un des nombreux maris de Liz Taylor).

C’est un tube qui se vend à deux millions d'exemplaires en 1953, et sera adapté dans de nombreux pays d’Europe

en France, c'est Tino Rossi qui en fait  un  succès (Tango magique) aux Etats  Unis  c'est Tony Brent  Qui chante 'the Magic Tango " et en Allemagne, le titre est récupéré  par le talentueux chef-d 'orchestre Bert Kaempfert, qui en recycle une partie de la mélodie dans la bande originale  du film ' a man could get  killed   en 1966 ,  une série  B réalisée  par Ronald Neame (avec James Garner) et  sortie en  France  sous le  titre  "D pour Danger "

Dans la  foulée le  thème du film est proposé  sous le  titre  'Strangers  in  the  night   ' d'abord en Europe  au croate  ivo Robic  puis a  Frank  Sinatra  alors  en perte  de  vitesse et qui cherche  un  hit pour revenir  sur le  devant  de la  scène

en 1966 Philippe Gérard entend la  bande  son  du film et reconnaît  immédiatement le thème qu'il avait  composé puis  il  découvre  l 'adaptation  de Sinatra  et  décide  de passer a l 'offensive

En première instance, le créateur français n'en mène pas large : le compositeur allemand et les producteurs de Sinatra réclament une fortune en dommages et intérêts pour atteinte à leur réputation.

au bout  du compte  le  plagiat fut  reconnut mais  les avocats  de Sinatra et de Bert Kaempfert  proposèrent  a Philippe Gerard  un dédommagement a condition qu'il  décide  de  renoncer  aux  poursuites

Depuis "Strangers  in  the  night " est devenue l'une  des  chansons les  plus connues  de la planète  et c'est également celle  qui permis  a Sinatra  trois  avant 'My  Way' ( une autre  chanson d'origine  française )  de revenir au premier  plan.

La  carrière artistique   de Philippe Gérard  (  décédé  en 2014 a 89 ans) n'en demeure  pas  moins  prolifique  outre  les  musiques  de  films ( 'du riffifi chez les  hommes  '  ou ' la vie  est un roman ') il a composé (entre  autres)  pour  Juliette Greco , Yves Montand , Edith Piaf  , Jeanne Moreau ou encore  Henri Salvador

 

 

 

 

25/03/2017

L 'affaire CharlesTrenet Vs Chaplin

 

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En 1941 ( je sais ca date pas  d'hier) Charles Trenet  alors âgé de 28 ans  compose la  chanson   'la  romance  de Paris  ' pour le film ' Romance  de Paris  '  de Jean Boyer  un film typique  du  cinéma des  années 40 et dans lequel Trenet joue le rôle principal a savoir celui d'un jeune electricien qui devient chanteur

en ces années sombres de notre  histoire Trenet  est une  grande vedette internationale  qui parcourt le  monde et il rencontre en 1945 aux Etats -Unis Charles Chaplin  avec lequel il se lie d 'amitié

Pourtant  des   années plus  tard on se  sait ce qui passe par la  tète de Trenet  ( "j 'ai été mal conseille  " diras  t 'il plus  tard " ) en effet  en 1967 sort sur les  écrans  ce  qui sera le  dernier  film réalisé par Chaplin  ' La comtesse  de Hong Kong  ( avec  Marlon Brando et Sophia Loren) et Trenet  entends  dans la bande  originale la  chanson 'This  is  my  song  ' chantée par Petula Clark alors  devenue  star internationale ( on la croise aux  bras  de Dean Martin qui l invite  dans  son show  télévisé mais également  aux bras de Serge Gainsbourg  qui compose pour  elle)

Ni une ni deux  notre Trenet national pique  une  colère  et  estime  avoir  été plagié par le  grand  Chaplin  qui signe  lui même comme chacun  sait  toutes les musiques  de  ses  longs métrages 

Ce procès  jettera  un  froid  définitif dans les  relations  cordiales   des  deux artistes et si il est vrai que les quelques notes au début  de "this is my song" rappellent de toute  évidence  'la  romance  de Paris  ' comment Trenet  a t'il pu imaginer une seule  seconde  qu'un artiste  de la stature  de Chaplin pouvait  se  livrer a un quelconque plagiat ?

il semblerait plutôt que Chaplin qui avait assisté a de nombreux  tours  de  chant  de  son ami ait intégré dans  sa mémoire la rythmique de la  chanson de Trenet

Beaucoup de mauvaises langues ont prétendus que c'est l 'appât  du gain colossal en  termes  de dommages et intérêts miroité par le ' fou chantant' qui aurait  conduit  ce dernier a intenter  ce procès surprenant

ON se sait pas  grand  chose  de l'issue  de ce procès  qui semblerait s’être réglée a  l 'amiable mais l 'histoire fait désormais  partie des  faits marquants  de la chanson  française

 

 

Charles Trenet la romance de Paris

 

Petula Clark - this is my song

 

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11/03/2017

Amadeus (Milos Forman 1984)

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C'est très certainement l'un des  plus grand film musical de l'histoire du cinéma , le revoir  plusieurs  décennies apres sa sortie permet de mesurer combien Amadeus n'a pas pris une ride

 Bien au contraire. le film de Milos Forman adapté de la piece de peter Schaffer reste un enchantement  a chaque seconde , la tragique  et courte vie du plus celebre des compositeurs de tout les temps nous est racontée ici par le biais d'Antonio Salieri merveilleusement interprété par F.Murray Abrahams (oscar du meilleur acteur) le compositeur attitré de Joseph II.

 Salieri personnage trouble , inquietant , fourbe ,maladivement jaloux mais totalement fasciné par l'évidence du  genie de Mozart en qui il pense entendre la voix de Dieu .

Quant a Mozart il est ici incarné par un incroyable  Tom Hulce comedien alors quasi-inconnu et qui  va trouver ici le rôle de sa vie .

Ce chef d'œuvre   va Installer définitivement Forman parmi les génies de la réalisation cinématographique.

(Amadeus lui permettant de remporter un second oscar apres Vol au dessus d'un nid  de coucou en 1975)

 Amadeus aura également permis de populariser ,de dépoussiérer et de désacraliser la musique classique  , Mozart  nous étant ici présenté comme un jeune homme fantasque , décadent , grossier et plutôt vulgaire ; une sorte de chien fou habité par un génie intérieur et une énergie qui va le consumer .

Tout ici est époustouflant  des décors somptueux a l'interprétation des acteurs , des costumes a la musique  . Certaines scènes  (la dictée musicale)  faisant désormais partie de l'anthologie du cinéma . 

2h 40 de pur bonheur a voir et a revoir.

 

 

 

 

 

01:38 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : milos forman, amadeus

07/03/2017

Harry dans tout ses états (Woody Allen 1997 )

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Harry dans tous ses états (deconstructing Harry) pourrait etre le film testament de Woody Allen tant le réalisateur a mis de sa personne dans la conception de son film pourtant même si l' on sait pertinemment  que le boulimique metteur en scène (quasiment 1 film par an depuis 'take the money and run' en 1972) n'en restera pas là (les films qui suivront seront d'ailleurs plutôt moyens) ce film là est a mon sens l'un des plus importants de sa carrière.

Évidemment il y a toujours une large part autobiographique dans les personnages que Woody Allen interprète a l'écran mais certains sont indiscutablement plus marquants et on se souvient notamment  avec émotion de son personnage de Alvy Singer dans Annie Hall en  1977.

Ici c'est Harry Block; écrivain a succès qui nous intéresse ,Harry s'inspire de ses propres experiences  pour écrire ses romans et forcément sa famille et ses proches s'y reconnaissent aisément car ils sont a peine masqués derrière les identités du livre .

Comme souvent  chez Woody Allen le film mélange personnage réels et personnages fictifs ,  scènes vécues ou imaginées et c'est dans ce contexte particulier que se croisent tous les protagonistes de cette histoire qui gravite autour de Harry Block et des ses névroses .

Le choix des comédiens encore une fois est de tout premier ordre  Woody Allen est déchaîné et nous régale encore d'une grande performance d'acteur qui prouve combien il est excellent quand il est...lui même.

A ses côtés beaucoup d'actrices très inspirées (on sait depuis longtemps la part belle faite aux comediennes dans les films de Woody) et on retrouve Judy davis  - Amy Irving - Caroline Aaron - Kristie Alley -  et Demi Moore (étonnante  dans un personnage totalement décalé).

Côté masculin Billy Crystal  et Robin Williams trouvent tout deux des rôles totalement délirants dont je préfère garder le secret pour ceux qui n'auraient pas encore vu cette petite merveille de comédie.

Ce film est un véritable feu d'artifice, qui démarre a cent a l'heure et qui ne faiblit jamais ( le montage ultra rapide du film donne davantage encore d'énergie a cette comédie jubilatoire) 

ça  part dans tout les sens , ça dérape , ca s'engueule aussi beaucoup  mais  derrière les angoisses de Harry et les états d'âme de chacun et chacune  le film parvient  toujours grâce au talent et au génie  de Woody Allen  a nous sensibiliser et nous émouvoir.

 

Harry dans tous ses etats  est sans contexte  un Woody Allen grand crû qui peut aisément rivaliser avec les chefs d'oeuvres de la trempe de Manhattan ou Annie Hall auquel ce film nous ramène souvent .

Un vrai régal !!!! a déguster sans modération bien évidemment  et toujours en V.O.

 

02:41 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

Les Oiseaux (Alfred Hitchcock 1963)

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Mon fils m’a demandé un  jour ‘ c’est quoi les films qui te faisaient peur quand tu avais mon âge ?

J’ai réfléchi  et me suis souvenu de ma terreur lorsque je vis pour la première fois ‘les Oiseaux ’d’Alfred Hitchcock.

A sa demande je décidais de visionner le film en sa compagnie j’ai du le revoir peut être une fois depuis (certainement a l’occasion d’une rediffusion TV) et l’idée d' un petit Hitchcock de temps reste toujours séduisante.

Je considère évidemment  Hitchcock   comme l’un des plus grands maîtres du cinéma et  il faudrait être idiot (ou aveugle) pour prétendre le contraire

j’en veux pour preuve le nombre impressionnants de Chefs d’œuvre "Sueurs froides" – "l’inconnu du nord express" – "fenêtre sur cour" "Psychose ") qui me reviennent en mémoire quand je pense a ce réalisateur qui aura su faire de son nom un mot du langage usuel " ne dis t’on pas c’est du Hitchcock quand on parle d’une situation de suspense haletante ?"

Les  Oiseaux  donc, et Surtout qu'en est il plus d'un demi siècle après sa sortie ?

Force  est  de reconnaître que le film a quelque peu vieilli cependant on passe néanmoins toujours un bon moment même quand on connaît l’histoire par cœur .

Il est vrai que le film est plutôt lent a démarrer ( l’insipide rencontre entre Tippi Heddren et Rod Taylor puis l’arrivée a Bodega Bay sont d’une mièvrerie ennuyeuse ) ; les trucages évidemment ont pris un sacré coup de vieux  alors de cette adaptation de Daphné Du Maurier il vaut mieux se souvenir des incroyables séquences d’anthologie et en premier lieu cette incroyable scène de la sortie d’école ou Tippi Hedren fume tranquillement alors que les corbeaux  arrivent par vagues et s’installent sur le portique de jeu attendant les écoliers  pour les attaquer

on peut même dire que cette scène ou l’on attend l’attaque  imminente et inévitable des oiseaux est plus  effrayante encore  que l’attaque elle-même car nous , spectacteurs voyons les oiseaux se regrouper dans le dos de l'heroine qui fume tranquillement sa cigarette .

La scène de la station service avec ce plan magnifique ou Hitchcock prend de la hauteur et nous donne la vision de la ville assaillie du point de vue des oiseaux est également un grand moment du film de même que  l’attaque des oiseaux sur Tippi Heddren  dans la pièce du haut de la maison

On a longtemps d'ailleurs  assimilé cette scène a une représentation du viol et on n'ignore pas au vu de la filmographie de Hitchcock  que ce  dernier adorait faire souffrir ses héroïnes , clairement on peut dire qu’ici il n’y va pas de main morte Tippi Heddren est a moitié dévorée vivante par les coups de bec et meurtrie par les griffes des oiseaux déchainés

Enfin rappelons la séquence finale apocalyptique ou les héros s’enfuient laissant leur maison ,leur ville  aux oiseaux qui semblent avoir gagnés la bataille

Hitchcock osant terminer son film sans happy end c’est assez rare pour être souligné .

De même il n'apporte aucune hypothèse;aucune explication laissant a chacun le soin de tirer ses propres conclusions et sa propre analyse sur le phénomène

Pour conclure je me dois de signaler que mon fils  comme je m'y attendais n’a pas eu  peur et  même pas peur du tout il s'étonnait par contre  de ma terreur passée devant ces oiseaux là

je serai donc tenté de dire en conclusion   "autres temps autres peurs" 

 

 

 

 

02:22 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

26/02/2017

Le locataire ( Roman Polanski 1976)

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Il est des films dont l'univers est difficile d'accès, il est des films dont on ne sort pas tout a fait indemne, c’est incontestablement le cas du "locataire".

Roman Polanski; à la fois réalisateur et interprète principal de cette adaptation d'une nouvelle de Roland Topor nous plonge dans un monde inquiétant, un univers oppressant peuplé de sinistres et fascinants personnages.
La lente spirale aux confins de la folie et de la paranoïa ; l’exploration du cerveau malade et dégénéré de Trekowski ( interprété par Polanski lui-même); son lent cheminement vers nulle part; le climat malsain entre le rêve et la réalité ; le cauchemar et l'absurde font du  "locataire" un film totalement a part a la fois attirant et éprouvant.

Polanski offre ici  a Isabelle Adjani un de ses  rôles les plus  difficiles mais c'est évidemment  la performance folle  et hallucinée  de Polanski lui même  au confins de la folie  qui donne au film son atmosphère glaçante.
La musique particulière signée Philippe Sarde  qui rythme le film contribue a renforcer  le climat étouffant et on pense souvent a l'univers de Kafka (Polanski adaptera par ailleurs  'la métamorphose' au theatre quelques années après avoir  réalisé ce film étrange et dérangeant.

21:19 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

24/02/2017

Le Bon , la Brute et le Truand (Sergio Leone 1966)

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C'est tout simplement incroyable mais cette merveilleuse cinématographique a déjà un demi siècle

Réalisé par le Maitre Sergio Leone en 1966 Le Bon , La Brute et le Truand est le  troisième volet de la trilogie du 'dollar ' apres 'pour une poignée de dollars en 1964 suivi en 1965 de ' et pour quelques dollars de Plus '

On y retrouve pour la troisième fois (et la dernière) une collaboration artistique entre Sergio Leone et Clint Eastwood deux personnalités qui ne s'entendaient guère et dont les relations sur le tournage furent très complexes

Magnifiée par la bande son d'un autre Maitre Ennio Morricone cette fresque de 180 minutes s'impose depuis des années comme une référence absolue du genre western - spaghetti mais dans ce genre fourre-tout souvent composé de series B ou de réalisateurs   travaillant sous nom d'emprunt 'le bon , la brute et le truand   est quant a lui un film extrêmement maitrisé et totalement abouti.

Chef d'oeuvre de mise en scène et de lenteur qui fait la part belle aux paysages (grandioses) et aux acteurs (avec les fameux gros plans hallucinants qui vont bâtir le mythe de ce film hors normes)

Le scenario habile nous entraine sur fond de guerre de sécession dans une épopée  a trois autour des personnages de Sentenza ( lee Van Cleef) , de Blondin interprété par un Clint Eastwood aussi économe en paroles qu'efficace avec son revolver et de Tuco (Elli Wallach savoureux en crapule sans foi ni loi)

 Décors époustouflants  , dialogues épiques , mais aussi silences et regards , scenes cultes , seconds rôles et gueules cassés choisis avec soin par Leone ( Mario Brega) tout ici est sublime de maitrise et regale le spectateur embarqué avec les trois personnages dans la course au trésor volé des confédérés.

Une course ou associé malgré eux le bon ,la brute et le truand se retrouvent sous le soleil de plomb  du cimetière de Sad Hill (incroyable décor que Leone a fait construire dans la Nevada Espagnole) et c 'est dans un cercle de pierre et de mort (qui rappelle la corde au cou De Tuco) que le règlement de compte final et épique aura lieu  dans une longue séquence crescendo filmée avec génie et maestria par un Leone au sommet de son art

Chef d'œuvre Majeur d'un genre pourtant mineur (le western spaghetti) le bon ,la brute et le truand va hanter des générations de réalisateurs , (Tarantino en tète ) qui vont piocher dans ce film grandiose des éléments et des références pour leurs propres réalisations .

 

 

14:23 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

29/01/2017

Les Portes du Soleil - Algerie pour Toujours - ( Jean Marc Mineo 2016)

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En regardant l'affiche de ce film on croit d'abord rêver

Le  casting  est si improbable  qu'il déclenche inévitablement de la curiosité  car non vous ne rêvez pas  car au dessous du nom de l 'inconnu Zacharia Ramdane ( il est aussi le producteur ce   ce film mémorable a bien des  égards) on voit les noms de Smain Fairouze  (oui  , oui le Smain comique qui a tenté  (en vain) depuis sa  disparation des  écrans  radars  du rire  ( enfin  du rire!!!!n exagérons  rien!) de se  reconvertir au cinéma  et dont la  filmographie   est disons  très......médiocre.)

Lorie Pester  est bien l'insupportable  chanteuse Lorie  (ici dans le rôle invraisemblable d 'une  psychopathe garde  du corps )  et de Mike Tyson  le célèbre ancien champion du monde de boxe.

Voila pour le casting , révélateur deja  d'une catastrophe cinématographique annoncée .

Le  scénario  relève quant a  lui du grand n'importe  quoi  il est  financé par  des  fonds algériens (l'inutile  'Algerie  pour  toujours '  rajoutée au titre  du film c'est surement une  idée de leur  part ) et distille un contenu   patriotique  qui laisse  songeur.

Le fils d'un ancien combattant de l 'O.A.S ( Smain  en Tony Montana  de  cafétéria) revient activer  une  cellule pour prendre le pouvoir en Algérie . Il est accompagné  dans  sa mission par sa fille  adoptive (Lorie)  qui se  déchaine et dégomme  tout ce  qui bouge

Un agent  des  services  secrets  algériens (le lent et mollasson Zacharia Ramdane  au potentiel d'acteur  proche du néant) tente en vain de s'y opposer  par une infiltration secrète  au sein des activistes.

quant a Mike Tyson il est la  tout a fait par  hasard  dans une  seule et unique  scène  ou il  se bat dans une boite  de  nuit , il est au générique de ce film par le hasard  de  sa présence  en Algérie  pour la promotion de son livre, il le  signale lui même  a la fin de  sa  séquence (pourquoi se  priver ?)

Pour  faire  simple  on peut dire que ce film ferait passer  'Taxi  ou  ' le   transporteur  ' pour  du Scorsese  tant le film est de la première  a la  dernière  séquence d'une nullité abyssale

le réalisateur  (n 'exagérons  rien)  fait (vraiment) n'importe  quoi  usant  jusqu'à l 'écœurement  des zooms ,  des  ralentis ,  des  accélérés si bien  aucun plan ne  dure ici  plus de  3 secondes

En voulant créer un style  il fusille  littéralement  toute  cohérence  dans la  vision du film , le résultat est clairement épuisant  pour le spectateur

 Nous ne sommes pas ici dans un film a petit  budget  qui pèche  par  souci d'économie ;  non au contraire tourné a la demande  des  partenaires  financiers  en Algérie ( bien qu'il n'y ai quasiment pas  de scènes  extérieures ) le film  bénéficie de moyens conséquents mais a force  de prétention et  de  suffisance il en devient  insupportable a  regarder

Jean Marc Minéo  (un ancien champion  de kung -fu) livre  ici un film qui fait  honte  au cinéma  car  même en cherchant  bien il n'y a absolument  rien a  sauver

Dialogues affligeants dignes des pires  télés  réalité , invraisemblances  totales , séquences  ridicules  Smain devant les  trophées  de l O.A.S  écoutant  les  discours  des  militaires  putschistes  de la  guerre  d'Algérie , cascade  automobile pitoyable  avec  une WV  coccinelle , Lorie Chez le  psychiatre , bref   les  scènes a  se  tordre  de  rire  ne manquent  pas  durant  les 90 minutes  de cette lobotomie cinématographique

rendons  grâce  au  spectateur  car  il  faut quand même être  courageux  pour  rester  devant  une  telle  bouse car  c'est un fait Nous  sommes  bel et  bien ici face  au degré 0  du cinéma.

 

12:34 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

19/01/2017

Mon Oncle Benjamin (Edouard Molinaro 1969)

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C'est un film qui fait  du  bien , c'est un film que l 'on peut  qualifier  de jubilatoire  et d'une  franche paillardise drôle et aiguisée.

Réalisé  par Edouard Molinaro qui sortait  de  deux  films 'compliqués  ' avec De Funes (les  deux  hommes  ne  sont pas  entendus  du tout tant  sur 'Oscar  '  que sur ' Hibernatus  ' deux adaptations de pièces  qui rencontrèrent  malgré  les  tensions  Molinaro  - De  Funes   un grand  succès.

Pourtant en cette année 1969 Deux drames ternissent la bonne humeur et l 'esprit libertaire voire anarchique de  ce film   .

En premier lieu le décès  dans un  crash  d'avion de la femme  de Molinaro  et le diagnostic  délivré a Brel  et dans lequel ce  dernier apprend  le  mal incurable dont il est atteint.

Cette nouvelle  terrible  va  décider Brel a  faire de 'Mon Oncle  Benjamin '  une  thérapie et l 'acteur qu'on imaginait mal  dans  le  registre  de la  comédie va  s'y révèlera délectable

C'est  certainement  sa prestation dans le  rôle du Docteur benjamin Rathery qui décidera des metteurs  en  scène  comme Claude Lelouch ou  Jacques Veber   a lui proposer les futurs rôles inoubliables  dans deux comédies majeures  des  années  70 a savoir 'l 'aventure c'est l 'aventure '  (1972) et ' l'emmerdeur  ' (1973)

'Mon Oncle Benjamin ' est une comédie en costumes (l'action se passe  au XVIIIe) aussi drôle que poétique et qui fait la part belle a  la liberté, a l 'amitié aux joies épicuriennes, un film qui écorche clairement  la noblesse ( et le  clergé) et dans lequel on retrouve autour du grand  Jacques inoubliable médecin de  campagne  un peu ( beaucoup) ivrogne , contestataire  , coureur de  jupons , méprisant l'argent et éperdu de  liberté  (et de  son célibat) des  seconds  rôles  épatants de Paul Preboist en huissier-poète délirant  a Claude Jade  délicieuse et  craquante  sans oublier Armand Mestral , Bernard Blier  (irrésistible  marquis de Cambise) ou encore Paul Frankeur

Il y a clairement un peu de  Cyrano de Bergerac dans Benjamin Rathery et si on rit franchement a ce  film insolent et cynique la fin laisse place a une douce  mélancolie  pour une  scène  de  dernier repas et  d'enterrement d'une  grande poésie.

un film thérapie a voir de préférences en dégustant une  bonne  bouteille de  vin.

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15/01/2017

Zazie dans le métro (Louis malle -1960)

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Sorti peu après  Les 400 coups   de François Truffaut , Zazie dans le métro souffre quelque peu de la comparaison avec ce chef d'oeuvre incontesté .

Adapté d’un roman  populaire de  Raymond Queneau (les 400 coups étant un scénario original de leur auteur) il est difficile de classer ce film et on ne saurait dire s’il fait ou non partie ou non de la nouvelle vague.

Au bout du compte  cette adaptation n’est qu’a demie réussie, la première  partie est un véritable  régal et on y  retrouve l’univers fantasque et burlesque quasi- surréaliste de Queneau ,la seconde  sous prétexte a la loufoquerie  souffre  d'une trop grande  confusion

La découverte de Paris en compagnie de Zazie reste cependant irrésistible de drôlerie  et d’humour mais malheureusement les personnages dont nous faisons connaissance tout au long de l’histoire nous font peu a peu  quitter le monde du rêve pour la franche pantalonnade.

Zazie, elle l’a compris puisqu’elle s’endort durant cette dernière partie ratée  tandis qu’autour d’elle les autres comédiens s’agitent en vain pour nous faire rire.

Si on veut bien faire abstraction de cette fin brouillonne Zazie dans le métro demeure divertissant grâce a sa loufoquerie absurde  et son univers  décalé

Evidemment le métro que souhaite  visiter Zazie dans son périple parisien n'est qu'une métaphore du monde des adultes lequel monde  nous est présenté ici comme peuplé d'individus cocasses et sans véritables identités ,Zazie espiègle , futée et effrontée observant de son oeil aiguisé cet univers la avec détachement  et incompréhension .

Le roman de Queneau se révélant particulièrement  difficile a mettre en scène  on pourra conclure  que  Louis Malle n’a pas a rougir du résultat compte tenu des diffcultés  et des risques évidents d'une telle  adaptation.