08/03/2016
Minuit a Paris (Woody Allen 2011)
Comme un grand cru (français) le cinéma de Woody Allen se bonifie et gagne années après années en rondeur et en souplesse car disons le tout net Minuit a Paris le Woody Allen millésime 2011 est un véritable régal cinématographique.
depuis ' Match Point '(2005) jamais Film du génial réalisateur ne m'aura autant enthousiasmé .
On retrouve ici la fraîcheur du Allen de la grande époque et si on pense inévitablement a 'La rose pourpre du caire ' (1985) ou encore a 'Alice '(1990) 'un des nombreux chefs d'oeuvres du maître 'Minuit A paris ' se démarque encore par une inventivité ,une origialité qui nous réjouit de la première a la dernière minute
Autour d' Owen Wilson ( un nouveau venu ) on retrouve Marion Cotillard (parfaite) Kathy Bates , Rachel Mc Adams et Carla Bruni Sarkozy (dans un rôle tout a fait anecdotique précisons le! mais qu'elle remplit toutefois assez bien )
Avec 'Autour de Minuit ' Woody Allen brode astucieusement autour du syndrôme de l'age d'or (qui consiste a idéaliser une époque passée ) et nous emporte dans un tourbillon drôle, émouvant , teinté de nostalgie et plein de sagesse , un véritable conte de fée des temps modernes entre philosophie et surréalisme.
A 75 ans Woody Allen signe ici l'un de ses plus beaux films et livre un témoignage d'amour a une ville qu'il aime tant .
On pouvait craindre (d'après le titre) a une romance tiède a l'eau de rose mais c'etait oublier le génie inventif de Woody Allen .
Loin d'un film a clichés de cartes postales Woody Allen nous offre un OVNI cinématographique , une merveille de film intelligent et gai , un bain de jouvence qui nous enchante et nous émerveille.
Signalons enfin comme souvent chez Woody Allen une bande son jazz irréprochable
04:16 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
05/03/2016
Le mystere John Belushi
Dans la Nuit du 5 au 6 mars 1982 le comédien John Belushi meurt d'une overdose et devient pour toujours un Blues brother éternel
Tout comme Jim Morrison mort dans sa chambre parisienne après une soirée au circus ,on retrouvera l'acteur dans sa chambre écroulé sur le sol en chien de fusil
pas de trace de bagarre ,pas de bouteille d'alcool ,pas de came ; ni encore moins de seringue pas même de médicaments alors on émet l'hypothèse d'une crise cardiaque mais il a seulement trente ans et cela ne semble pas être la cause de ce décès foudroyant
on trouvera dans un coin des résidus de poudre blanche qui après analyse se révéleront être un mélangé de cocaïne et d'héroïne appelé plus communément 'speedball' dans le jargon des camés.
quelques recherches sur le corps montreront des gouttelettes de sang au niveau du coude a l'intérieur du bras
le résultat est évident une mort par overdose mais John n'était pas seul et il ne s'est pas piqué lui même comme le démontre l'inclinaison de la marque de l'aiguille
Devant le relais des medias sur cette mort tragique une jeune fille une jeune fille prénommée Cathy totalement inconnue des services de police et des stupéfiants se présente dans l après midi au commissariat local avec une seringue et la cuillère ayant servies au 'shoot' mortel
la mort fut déclaré accidentelle et Cathy condamnée pour homicide involontaire
plus tard elle se rétractera en avouant que des personnalités haut placées et connues du monde du spectacle l'avaient payée pour avouer sa présence aux cotés de John Belushi.
17:37 Publié dans cinéma, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : john belushi
21/02/2016
A perdre la raison (Joachim Lafosse 2012)
Sans jugement, sans condamner et avec une précision quasiment chirurgicale Joachim Lafosse réussit un film ambitieux et courageux avec un sujet particulièrement périlleux et tabou
A perdre la raison est inspiré de l'affaire Geneviève Lhermitte, du nom de cette mère de famille belge ayant assassiné ses cinq enfants en février 2007
Le thème douloureux ; inacceptable de l infanticide est ici traité sans voyeurisme ; ni fausse pudeur
Lafosse nous entraine dans la lente spirale qui va conduire La mère Murielle ( Emilie Dequenne formidable dans un personnage au combien risquée ) a ces gestes impensables , irréparables
Autour de la mère névrosée rongée d'angoisse et d'incertitudes les enfants et les hommes gravitent ;Le mari; Mounir (Tahar Rahim excellent ) et surtout Niels Arestup dans le rôle trouble du docteur Pinget
Le film est dur ; lent entrecoupé de flash back qui peu a peu délivrent les symptômes du décrochage et de la lente folie de la mère
le trouble est le mot qui caractérise le mieux ce très beau film ; trouble aussi la relation entre le docteur et Mounir son fils adoptif et associé , tout comme celle entre le docteur toujours et Murielle , trouble enfin le rapport au mariage et au couple dans cet univers familial ou cohabitation et secrets font bon menage
Le docteur Pinget (énorme Arestup!) est a mon sens LE personnage central du film ,a la fois père adoptif; beau père ,mari ; grand père , mécène il nous laisse lui aussi un curieux sentiment de trouble et de malaise
voici donc un film pas comme les autres et qui reste dans nos memoires et dans notre inconscient , un film a regarder pour tenter d'essayer comprendre ou peut mener le lugubre voyage ultime au bout du mal etre et de la souffrance.
16:48 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
12/02/2016
High Fidelity (Stephen Frears 2000)
Tiré du formidable roman de nick Hornby et portant le même titre le film de stephen frears est une vraie réussite il est porté par un épatant John cusack secondé par des seconds roles tout aussi formidables (franck black! carrément hilarant)
pas de sujet véritable mais plutôt une déambulation dans le passé et le présent d'un trentenaire fou de musique et qui organise sa vie par classements (top 5 des musiques a écouter le lundi - top 5 des filles qui m'ont fait le plus souffrir - top 5 des meilleures face A de 45 tours...Ect.. - ) bien entendu c'est un film que l'on recommandera particulièrement a tout ceux qui sont convaincus que la musique est un élément indispensable au bonheur et a tous les illuminés capables de débattre des heures sur la qualité de tel ou tel titre ou de tel ou tel groupe , oui tous ceux la seront évidemment aux anges et y trouveront un plaisir immense
Mais ne nous y trompons pas High fidelity derrière sa façade légère est également un film plus grave et plus profond sur les illusions perdues ,sur le temps qui passe ;sur les rêves de jeunesse, l'engagement dans le couple ou les difficultés de la vie au quotidien.
Forcement la bande son est irréprochable (velvet underground -stereolab - marvin gaye- ) un film totalement dans l'esprit des "sitcoms" pour célibataires trentenaires (friends) mais avec un réel message plus abouti et qui amène a réflexion
Cerise sur le gâteau ce film touchant contient l'une des plus belles et des plus troublantes déclarations d'amour (et de demande en mariage) du cinéma moderne
Pour toutes ces multiples raisons High Fidelity se révele un véritable bonheur de cinéphile.
23:16 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
01/02/2016
P.S . I Love you (Richard La gravenese 2007)
The Pogues feat Kristy Mc Coll fairytales of New York
Les préjugés ont la vie dure et l 'esprit tenace , en effet sans les conseils malins et répétés de personnes ( OK c 'est des filles!) et qui se reconnaitront a la lecture de cette chronique je ne me serai jamais arrêté sur ce film identifié stupidement comme un mélodrame sans intérêt destiné a un public ciblé.
C'est donc avec une surprise que j ai donc regardé et surtout aimé PS I love you le film
comme souvent avant le film il y eut un roman a succès , celui de Cecelia Ahern , jeune dublinoise qui publie en 2004 PS. I Love You ; son premier roman a 21 ans et qui rencontrera un succès colossal en Irlande évidemment mais aussi un peu partout dans le monde.
Le film traite avec tendresse, humour et gravité d'un sujet douloureux ,la perte d'un amour ,,la perte au sens physique puisque il raconte la reconstruction , le retour a la vie d'une jeune femme (Hillary Swank ,parfaite) dévastée par la perte de son amour (Gérard Butler)
cette romance post-mortem n 'a rien de sinistre ni de morbide au contraire elle est ici traitée avec recul , réflexion et beaucoup d humour de par déjà le scénario cocasse et malicieux voulu par le défunt (des lettres reçues par la jeune et jolie veuve suivant différents moyens dans les semaines après son décès)
Ode a la reconstruction , au culte du souvenir , le film qui glisse parfois vers certains inévitables clichés reste de bout en bout agréable et plaisant a regarder ,porté par des acteurs touchants
Coté masculin mentions spéciales a Harry Connnick Jr (Daniel) et a Jeffrey dean Morgan (William) tandis que chez les filles Kathy Bates (la mère) et Lisa Kudrow (Denise) dans un personnage qui rappelle celui qu'elle jouait dans la série 'friends ' sont parfaites
Et puis ce film est aussi ( et peut être avant tout ) un cri d'amour aux racines , aux traditions et a l'Irlande omni présente et superbement mise en valeur dans les quelques scènes très émouvantes tournées dans ce magnifique pays
illustré par un choix musical très inspiré par le rock et la folk irlandaise (Sublime choix que le titre des Pogues pour la cérémonie funéraire de Gerry), jamais larmoyant ni condescendant PS I love you est au final une surprise qui prouve qu'il ne faut jamais condamner les films avant de les avoir vus et qu'un genre cinématographique au demeurant mineur peut révéler de beaux moments et de belles émotions.
Merci les filles pour ce conseil avisé ! (elle se reconnaitront)
16:09 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
11/01/2016
R.I.P David Bowie (1947-2016)
David Bowie - Changes
Décidément il n 'aura jamais fait comme tout le monde
alors que sortait a la surprise générale 'Blackstar ' son nouvel et 26eme album quelques jours auparavant David Bowie tire sa révérence en prenant la planète de cours et en laissant des centaines de milliers de fans et d'admirateurs orphelins de sa musique et de son génie
Indiscutablement l 'artiste le plus novateur de son époque , véritable caméléon artistique s'en va et nous laisse une œuvre colossale a l image de son incroyable talent
écrire un hommage a Bowie est une chose que je n 'imaginait pas faire de sitôt tant l 'homme me semblait invulnérable et indestructible
Sa place dans ma vie est si importante que je ne sait par ou commencer et j ai peur d 'en oublier tant Bowie m 'aura procuré depuis des années tant d'émotions et de bonheur.
j 'ai aimé David Bowie a toutes les périodes avec toujours une admiration pour cette faculté , ce génie a se reconstruire et a se réinventer sans cesse
toujours la ou l'on ne l 'attendait pas, toujours surprenant , toujours en avance , toujours d'une liberté et d'une audace sans pareille Bowie aura joué avec les codes ,les règles pour mieux nous surprendre et se surprendre lui même
d'une intelligence et d'une richesse culturelle hors normes il saura puiser dans tout les domaines artistiques le terreau de son travail fantastique et ambitieux
Les hommages nombreux et éloquents qui vont (et a juste titre) se succéder prouvent indiscutablement son importance et sa place dans l élite et dans l histoire de la musique moderne
Quant a moi , il est l un des plus grands artiste de son temps ,il est a la musique ce que Chaplin est au cinéma ou Picasso a la peinture , un touche a tout de génie incomparable et inégalé incarnant a la perfection la définition même du rock moderne.
David Bowie - Kooks
David Bowie - oh you pretty things
David Bowie - wild is the wind
09:55 Publié dans cinéma, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
02/01/2016
Boulevard du crépuscule ( Billy Wilder -1950)
Si certains films ;même lorsqu'ils sont des " incontournables" de l'histoire du cinéma vieillisent mal ce n'est pas du tout le cas de " Boulevard du crépuscule " (sunset boulevard) qui de toute évidence traverse les décennies . Ce film fut réalisé en 1950 par un maitre de la comédie americaine Billy Wilder ( 7ans de réflexion (1955) - la garconnière (1960) certains l'aiment chauds(1959) pour ne citer que quelques films) mais cet immense réalisateur avait débuté sa carrière par un genre trés prisé dans les années 50 le film 'noir ' et si son chef d'oeuvre absolu reste trés certainement 'assurance sur la mort " réalisé en 1944 il est incontestable que 'boulevard du crépuscule ' est l'une de ses plus grandes réussites .
La grande force du film de Wilder est de nous passionner pour une intrigue dont la fin est dévoilée des les premières minutes .Un homme Joe Gillis , scénariste en panne d'inspiration (William Holden) est retrouvé mort abattu de deux balles dans le dos et flottant dans la piscine de Norma Desmond (Gloria Swanson) une ex star du cinéma .
Narrateur de sa propre destinée Joe Gillis va nous raconter les circonstances qui l'ont mené a sa triste fin mais au delà du meurtre et de l'intrigue "Boulevard du crépuscule " est surtout un grand film sur la déchéance ,d'abord celle d 'un homme prêt a tout et qui finit piégé et celle d'une star du cinéma muet déchue et oubliée du public et qui continue a croire en sa gloire passée. A travers le personnage pathétique de Norma Desmond c'est aussi un émouvant hommage rendu au cinéma muet dont le passage au parlant a laissé sur le bord de la route des centaines de comédiens . le choix de Gloria Swanson elle même star du cinéma muet pour interpréter Norma n'est certainement pas un hasard et on peut dire que l'actrice joue dans ce film ni plus ni moins que son propre personnage. Aux frontières de la paranoïa et de la folie Gloria Swanson est ici tour a tour inquiétante , bouleversante , déchirante et son interprétation est tout simplement éblouissante ,elle apporte une authenticité qui donne au film un coté trouble quasi mystique.
A ses cotés qui d'autre aurait pu être plus inouï que erich von Stroheim pour jouer le rôle de max le majordome vieillissant et dévoué a l'ex star ?.le choix de Wilder est encore une fois parfait ;en choisissant celui que hollywood surnommait 'l'homme que vous aimerez haïr" il donne a son intrigue le coté sombre et inquiétant propre au jeu d'acteur unique de Von Stroheim. Ancien metteur en scène maudit (les rapaces -folies de femmes mais aussi Queen kelly ou il dirigeait Gloria Swanson) l'acteur au timbre de voix si particulier fut aussi l'un des comédiens incontournables des années 40 (l'alibi (1937) -les disparus de st agil (1938) la grande illusion (1937) en sont des exemples parfaits).
D'autres figures de l'âge d'or d'Hollywood jouent ici leur propre rôle Cécil B De Mille le célèbre réalisateur ainsi que Buster Keaton qui incarne de sa silhouette unique sans prononcer la moindre parole un comédien oublié , compagnon de solitude de Norma Desmond .
Enfin William Holden dans le rôle de Gillis scénariste en mal d'inspiration qui croise pour son malheur la route de norma , Il est absolument remarquable dans le rôle d'un homme pris au piège comme une proie dans une toile d'araignée et trouve avec 'boulevard du crépuscule" l'un des deux ou trois plus grands rôles de sa carrière.
pour la petite histoire le film nominée 11 fois aux oscars 1950 ne fut pas récompensé a sa juste valeur , seuls trois oscars lui ont etés décernés (scénario - musique - direction artistique) beaucoup furent scandalisé ( a juste titre) de ne pas voir Gloria Swanson décrocher la précieuse statuette , le choix du jury se portant sur Judy Holliday dans "comment l'esprit vient aux femmes "de Georges Cukor .
Quant a William Holden nominé et non récompensé il se rattrapera en 1953 en obtenant l'oscar pour "stalag 17" réalisé par....Billy Wilder.
09:42 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : boulevard du crepuscule, billy wilder
29/11/2015
Elle l'adore (Jeanne Henry 2014 )
Un film plutôt sympathique avec une intrigue pour le moins originale qui traite de la fascination et de la manipulation.
Fille De Julien Clerc et de Miou Miou la réalisatrice Jeanne Henry connaît le sujet sur le bout des doigts et le traite admirablement. Les deux comédiens sont parfaits Sandrine Kimberlain , impeccable mythomane totalement survoltée et Laurent Laffite dans un personnage pas évident a interpréter et dans un rôle qui aurait pu être casse-gueule.
Les deux comédiens s'en tirent parfaitement et permettent au film d'exister au travers de l'évolution progressive de l intrigue
bémol cependant aux rôles de policiers et enquêteurs, personnages a mon sens un peu trop baclés tant au niveau du scenario que de la profondeur.
Au final toutefois , un film plaisant avec une fin que l'on peut qualifier d 'amorale et de 'gonflée ' proposée par Jeanne Henry
17:19 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
21/11/2015
Elephant (Gus Van Sant 2003)
Certes c 'est lent , certes c 'est court (moins d' 1 h 30) cependant quel film admirable !
étrange , envoutant et baigné d'une atmosphère unique et particulière Elephant , palme d'or 2003 a cannes est visuellement superbe le film de G V S est un OVNI absolu tant dans la narration que dans la façon de traiter son sujet (l' un des plus sanglants faits divers de ces dernières années a savoir la tuerie de Columbine)
la OU le documentaire de Michael Moore (bowling for columbine) tentait d'expliquer pourquoi , GVS lui n 'explique pas le pourquoi et s'attarde plutôt sur le comment
volontairement déshumanisé jusqu'à l "épure (a l 'image des deux ados meurtriers du film) 'Elephant ' mérite deux ou trois visionnages pour bien en saisir la magie et mieux comprendre le(s) chemin(s) que nous fait prendre le réalisateur.
1h30 d'un cinéma différent et décalé a l 'opposé complète des bains de sang hollywwodiens , un film d'une intelligence rare et désarmante
21:46 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
17/10/2013
Neuf mois ferme ( Albert Dupontel 2013)
Annoncée partout comme la 'comédie de l 'année ' je me suis précipité en salle pour voir le film de Dupontel 'Neuf mois ferme '
Comédien caméléon Albert Dupontel m 'a rarement déçu quelque ce soit les registres de film dans lequel j'ai pu le voir , concernant ses réalisations, j 'avait découvert avec retard 'Bernie ' et 'enfermés dehors ' Deux films qui m'avaient tout deux enthousiasmés.
les critiques plutôt enjoués autour de ce film me confortait dans mon choix mais je doit avouer que je suis ressorti de la salle assez déçu
le film court ( a peine 1h20) enchainant il faut l'avouer le drôle et le caustique mais aussi le moins drôle.
A l 'image des personnages déjantés de ses premières réalisations Albert Dupontel nous offre ici Bob Nolan improbable cambrioleur (interprété par Dupontel himself)
le scénario est plutôt faible, Sandrine Kimberlain dans un registre de godiche a la Mireille Darc n 'est guère convaincante et Dupontel usant de ses mimiques a outrance en fait des tonnes.
Cependant reconnaissons a 'Neuf mois ferme un rythme bien emmené , certes plaisant mais qui part un peu dans tout les sens .
Résolument influencé par l'univers foldingue et absurde des Monty Python le film donne parfois le tournis même si les idées de mise en scène sont parfois bien pensées (les infos télévisées , la camera de surveillance , )
les bonnes surprises sont ici a chercher du coté des seconds rôles Philippe Duquesne le médecin légiste hyper trash , Bouli Lanners le flic cinglé et surtout "mention spéciale" a Bernard Marié l 'avocat bègue irrésistible de drôlerie , son plaidoyer , summum absolu de non -sens et de surréalisme vaut a lui seul le prix de la place de cinéma.
15:45 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
15/10/2013
Ascenseur pour l 'échafaud (Louis Malle 1958)
Il y a d'abord les visages celui de jeanne Moreau au téléphone qui envahit l 'écran puis celui de Maurice Ronet dans la pénombre , effacé , grave puis viennent les mots d'amour ; les 'je t'aime 'murmurés par les deux amoureux
il y a évidemment ce noir et blanc lumineux , éblouissant , et cette intrigue a la fois simple mais terriblement angoissante
Premier film d'un réalisateur surdoué de 25 ans et d'une maitrise technique inouïe 'Ascenseur pour l 'echafaud est un véritable chef d'œuvre noir portés par deux comédiens solaires
le couple Moreau et Ronet les deux amants fous d'amour qui sans une seule scène en commun a l'écran irradient ce merveilleux film d'une époque cinématographique bénie
les dialogues sont épurés ,la mise en scène est brillante , l'ombre du maitre Hitchcock plane au dessus de ce long-métrage qui va devenir très vite un classique du genre entre les longs silences et la musique de Miles Davis ce film nous entraine nous emporte dans la nuit filmé admirablement filmé par Malle
Et puis Ascenseur pour l 'echafaud ne serait pas ce diamant noir sans la musique sublime de Miles davis
en enregistrant en direct (d'après la légende ) la bande-son de ce drame le trompettiste réussit l 'exploit d'habiller le film d'une aura et d'une grâce unique
jazz et cinéma ont souvent fait bon ménage avec les cinéastes de la nouvelle vague ( 'Les tricheurs' , 'des femmes disparaissent ', 'les liaisons dangereuses', ' a bout de souffle' bien sur mais aucun film ne peut prétendre s'enrichir d'une telle merveille d'équilibre et d'harmonie
Comme un personnage a part entière du film de Louis Malle Miles Davis rajoute a un chef d'œuvre un autre chef d'œuvre
somptueux et inégalé!
Miles Davis - Final ( take 1 )
09:46 Publié dans cinéma, Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
24/08/2013
Jobs (Joshua Michael Stern 2013)
Moins de deux années après son décès (survenu en octobre 2011) le génial Steve Jobs a déjà son 'biopic' les américains ne perdent décidément pas de temps
C 'est ici un acteur en pleine ascension qui endosse le personnage totalement fascinant de Jobs et Ashton kutcher s 'en sort plutôt bien tant l'expérience semblait périlleuse.
le film sans être génial est une réussite , il s'applique a retracer la période 1974 - 2000 de l 'ascension de Jobs et d'Apple (après une brève introduction sur la présentation révolutionnaire de l 'Ipad en 2002)
Des campus universitaires a la Silicon Valley nous suivons le parcours d'un génie et d'une bande de doux-dingues (génial Steve Wozniak incarné par Josh Gad) qui vont révolutionner le monde
Sans chercher a faire de Jobs un personnage sympathique ou avenant mais en gardant le cap de sa foi en sa vision du monde de demain ,le film conserve un regard très documentaire qui lui confère malgré tout une certaine austérité
Cependant même si 'Jobs ' occulte volontairement (avec tout de même un peu de frustration) les années 2000 et la révolution IPad , IPhone le film nous entraine sur 25 années d'une aventure humaine passionnante et hors du commun menée par des hommes d'exception
Apres 'the social network '(2010) ce film met donc en avant la progression inouïe de la société Apple , il nous raconte la prehistoire de l'informatique , la mise en service des premiers ordinateurs qui vont changer la face du monde , les idées révolutionnaires et inédites , les conflits ( celui avec Bill Gates est clairement évoqué) bref du garage familial a Wall street nous suivons le parcours éclairé d'un des plus grands visionnaires de notre siècle.
Passionnant!
00:19 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
16/06/2013
Le monde enchanté de Jacques Demy (La Cinémathéque 2013)
C'est une bien belle exposition que nous propose cet été la cinématheque de Paris , elle célébre Jacques Demy , le merveilleux réalisateur français , le magicien des "demoiselles de Rochefort " ou des "parapluies de Cherbourg " célébré dans le monde entier mais pas seulement et si ces deux chefs d'oeuvres sont bien sur les deux fers de lance de cette exposition ( avec l'indémodable 'Peau D 'ane " ) nous y découvrons également toute la face moins connue de son travail de metteur en scène "Lola " (1961) " l'evenement le plus important depuis que l 'homme a marché sur la lune '( 1973) avec un Mastroainni génialissime ainsi que 'La baie des anges ' (1963) avec une Jeanne Moreau sublimée par la caméra de Demy.'trois places pour le 26' son ultime réalisation avec un brillant Yves Montand '(1988)
outre les trois salons distincts consacrés aux trois chefs d 'oeuvres nommés plus haut une large part de cette brillante exposition est également consacrée au travail et a sa complicité avec Michel Legrand compositeur avec qui il fut totalement fusionnel et qui l'accompagnat sur de nombreux projets
on y verra aussi combien une vie d'amour et de complicité passée aupres de la réalisatrice Agnes Varda aura permit au cinema d'etre si souvent a l ' honneur
on Sera forçément ému devant la palme d 'or décernée a Cannes en 1964 aux 'parapluies de Cherbourg" , bref on sortira joyeux et enthousiaste de cette exposition ou couleurs bonheur , gaité ,musique et enchantement sont de mise et on aura une irrésistible envie urgente de se replonger ( via les DVD ) dans l 'univers magique de ce génial metteur en scène
photo extrait des "Parapluis de Cherbourg ' (1964)
19:01 Publié dans arts, cinéma, Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
13/05/2013
Sur la route (Walter Salles 2012 )
Après avoir vu voici quelques années les calamiteuses adaptations des romans cultes réputés inadaptables ('le festin nu ' - 'las vegas Parano ') j 'avoue que concernant le film tiré du cultissime bouquin de Kerouac j y allais avec une certaine appréhension
j avais lu évidemment le célèbre livre de Jack kérouac une première fois vers l 'âge de 20 ans puis a un âge plus avançé avec de nouvelles clefs me permettant d 'en mieux cerner toute la magie, toute l 'énergie , toute la puissance qui en font a ce jour encore l'un des romans cultes absolus de l' histoire de la littérature moderne
le film de Walter Salles ne m 'a pas décu bien au contraire , très rapidement même il balayât mes doutes et mes craintes peut être parce que j en attendais pas grand chose et que je l'abordais sans a priori
un casting peu flamboyant sur le papier mais au final surprenant avec la révélation explosive du film Garret Hedlund formidable Dean Moriarty , toute en élégance et en puissance , habité par son personnage hors du commun c'est lui qui porte le film de bout en bout , c 'est lui qui insuffle a 'sur la route ' l 'énergie dévastatrice , le rythme effréné caractéristique du roman de Kérouac
avec lui Kristen Stewart a des années lumières de la tete a claques de 'Twilight ' est parfaite et Sam Riley dans le rôle de Sal Paradise (Kerouac him self) est lui aussi formidable
sur le tempo entêtant et irréssitible du be bop cher a Charlie Parker et a dizzie Gillepsie (bande son étonnante ) nous suivons ce road movie de New York a Denver , de San Fransisco au Mexique
on croise évidemment en compagnie de ce trio de doux dingues d'autres personnages centraux et mythiques de l'epoque de la contre culture américaine Williams Burroughs ( vigo Mortensen) , Allen Ginsberg (tom Sturridge)
Dans cette quête éperdue du bonheur dans ce désir de vivre coûte que coûte l'instant présent on retiendra de Sal , dean et Mary-lou leur soif de liberté leur envie de découvertes , de partage et de rencontres
A l heure des réseaux sociaux et des amis virtuels cette camaraderie partagée reste a l 'image d'une époque qui bien que déjà lointaine continue de fasciner et d'émouvoir.
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16/04/2013
11.6 (Philippe Godeau 2013)
Il fallait bien que cela arrive après une succession de bons ( d'excellents) films ( "le dernier pour la route" "a l'origine " "intouchables " " les petits mouchoirs " ) ' François Cluzet cette fois ne parvient pas a faire de 11.6 un film réussi
Le comédien qui désormais est installé en haut de la pyramide des meilleurs acteurs français (a juste titre) se voit ici piegé dans un film a la réalisation maladroite , au scénario trop convenu et entouré de seconds rôles moyens qui n 'aident pas vraiment le film a décoller
si le personnage de tony Musselin reste énigmatique voir antipathique il y avait de belles pistes a explorer pour développer autour du mystère et de la complexité du désormais célèbre 'convoyeur de fonds '
Au lieu d'aller dans cette direction Godeau se contente d une peinture profondément humiliante pour la profession exercé par Musselin et d'une critique un peu primaire de la société capitaliste
A trop vouloir faire de son personnage un anti heros du monde moderne Godeau le transforme en ours mal léché et irascible . Cluzet qui réussi habituellement a rendre ses personnages intéressants n' y arrive pas et on sent parfaitement que le personnage de Musselin ne l 'habite pas , ne le transcende pas
superficiel et lent 11.6 est un film qui finalement n apporte rien a la légende de Musselin , en tout cas rien de ce que l 'on savait deja , ni les motivations , ni le mécanisme préparatoire du braquage ne sont ici abordes.
le film se contentant de s' appuyer paresseusement sur un fait divers médiatique et encore dans les esprits pour tenter (en vain) d'accrocher le spectateur
17:03 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)
07/04/2013
Anthony Zimmer (Jerome Salle 2005)
Que Voila Une excellente surprise inattendue !
Jerome Salle pour son premier long-métrage réussit la un étonnant thriller qui lorgne intelligemment et sans prétention du cote d'Hitchcock
De Paris a La cote d'azur, nous partons sur les traces d'Anthony Zimmer escroc international ; entre manipulation et faux semblants , le jeu de pistes dans lequel nous suivons le duo Sophie Marceau (peut etre le meilleur film d'une filmographie très moyenne) et Yvan Attal (parfait ) entretient une suspense qui ne faiblit pas
Autour du duo brillant on ne boudera pas le plaisir de retrouver Sami Frey un acteur rare et toujours juste
Superbes décors naturels , seconds rôles parfaits , scénario habile et final plutôt bien ficelé font de ce Anthony Zimmer un film qui se détache nettement de la paresse généralisée des films policiers français de ces dernieres années.
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26/02/2013
Un coeur en hiver (Claude Sautet 1992)
Je suis et cela depuis de nombreuses années un inconditionnel absolu de Claude Sautet , et j 'avoue me me ressourcer régulièrement a sa filmographie avec un bonheur renouvelle chaque fois .Un coeur en hiver était l'un des seuls films que je n'avait pas encore vu
Précédé d 'une aura de chef d'oeuvre j 'abordais ce film comme on aborde une oeuvre de Sautet .en plongeant totalement dans l'univers des personnages , en laissant les émotions venir a moi , en laissant le maître Sautet me transporter dans cet univers unique et identifiable pour tout admirateur des les premières séquences
et pourtant cette fois je n'ai pas accroche au film , je l'ai trouve monotone et creux , je l'ai trouve vide et assez plat
Est ce le sujet quelque peu élitiste du film ? est ce la lenteur délibérée voulue par le metteur en scène ? est ce enfin une certaine forme d'academisme volontairement affichée?
Peut etre est ce l'univers clos , hermétique presque dérangeant du personnage principal (Daniel Auteuil dans un rôle subtil peu évident ) ?
Je ne saurait precisement dire pourquoi mais il est evident que je suis passe totalement a cote du sujet avec au final le sentiment curieux de me sentir étranger a l'histoire , comme une impression de ne pas avoir les clefs pour décrypter le film
Certes le couple Beart -Auteuil fonctionne a merveille et certaines scènes (celles du bistrot notamment ) sont vraiment réussies pourtant la magie n'opere pas et l'ensemble tombe désespérément a plat.
Cote comédiens si le couple Emmanuelle Beart et Daniel Auteuil s'en tirent plutôt bien Le personnage d 'André Dussolier par contre , m'a semble caricatural et je n'ai pas trouve l'acteur a l'aise dans son personnage.
C'est certainement a ce jour ma seule déception autour de Claude Sautet , génial réalisateur qui conserve malgré ce rendez vous manque entre nous toute mon immense admiration.
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20/01/2013
Taken 2 (olivier Megaton 2012)
Une question , a part faire les poches des spectateurs et remplir les caisses avec cette suite de Taken (opus 1) qui fut un succès inespéré et avouons le nettement plus regardable , quel est l intérêt pour Besson de nous livrer un film aussi mièvre qu'inutile ? franchement je voit pas , (enfin je Vois plutot tres bien l 'aspect pecunier point barre.)
rien a retirer ,pas de suspense , Liam Neesom habituellement a l'aise semble même traîner la patte , des invraisemblances, des incohérences grosses comme l ennui qui court tout au long de cette daube .
Ah le coup des grenades en plein Istamboul , et le taxi jaune (une obsession les taxis chez Besson) intact après un rodéo et des crash a repetition dans les ruelles de la vieille ville , et l arrivée a l'ambassade U.S du grand , du très grand n'importe quoi
Peu ou pas de scénario, des dialogues affligeants et toujours un jack pot au bout car ce Taken 2 va marcher auprès d un public malheureusement déjà derecrebre depuis longtemps. Bien triste tout ca
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23/12/2012
Les blessures assassines (Jean Pierre Denis 2000)
le 2 février 1933, au Mans, deux domestiques , les soeurs Christine et Léa Papin, assassinent leur patronne et sa fille. Ce crime inexplicable a depuis inspiré les plus grands auteurs et il est devenu l'un des faits divers les plus célèbres de l'entre deux guerres
Mais qui étaient ces deux Soeurs quasi-orphelines, que le quotidien n'a cessé de ramener à elles-mêmes, en les isolant du monde réel et de la raison ?
C 'est autour de ce fait divers réel et sinistre que jean Pierre Denis construit ce très beau film , lent , applique et sublimée par une Sylvie Testud habitée par son personnage de Christine Papin (cesar du meilleur espoir feminin 2000)
l'autre soeur C 'est Lea , c 'est encore une enfant , fragile , influençable et fascinée par Christine sa soeur aînée qui va l'entrainer dans sa folie assassine , elle est ici brillamment interprété par une jeune comédienne étonnante Marie Julie Parmentier
Film sobre, qui enchaîne les séquences courtes et qui retrace ce fait divers qualifie a l'epoque de "crime social " Les blessures assassines ( quel beau titre ) nous est présente sans voyeurisme aucun, le réalisateur insistant sur la complexité du crime , son aspect inexplicablement brutal et sauvage sans omettre de mettre en avant le mysticisme qui a entoure toujours la vie de misère des deux jeunes soeurs.
De Meme l'homosexualite incestueuse des soeurs Papin est ici affichée avec une grande pudeur ,loin des outrances du fait divers a scandale jean Pierre Denis nous propose une tragédie ou le meurtre si abominable soit il apparaît comme le cri de désespoir de deux êtres prives d'amour et de droit a l'existence
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22/12/2012
Non ma fille tu n'iras pas danser (Christophe Honore 2009)
Après le calamiteux "Ma mère" chronique sur ce blog je voulais une nouvelle fois me replonger dans le cinéma de Christophe Honore avec ce long métrage ,son sixième sorti en 2009
Si je n 'ai pas retrouve la magie et le climat envoûtant du formidable "les histoires d'amour" ce film m 'a cependant beaucoup plut tout en me laissant sur ma faim avec une drole d'impression de frustration (peut être en raison d'une fin a mon sens un peu baclee)
Chiara Mastroainni qui interprète ici Lena le personnage central du film livre ici une belle prestation dans un le rôle d'une femme triste , insaisissable , torture ,instable
autour d'elle les couples explosent , se trompent , se mentent ,les comédiens (bien ) diriges par Christophe Honore sont éblouissants la mère (formidable retour en grâce d'une Marie Christine Barrault stupéfiante ), a la soeur (Marine Fois excellente) au personnage du père (Bouleversant Serge Ulysse) tous ici sont magnifique sauf peut être Jean Marc Barr ( Nigel) qui reste un ton en dessous
Des idées de mise en scène on sait depuis longtemps qu'Honore n 'en manque pas ici il ose une parenthèse médiévale filmée sans paroles en plein milieu de son film ,illustrée par un conte sorti de l'imagination de son petit garçon , Honore réussit avec ce "film dans le film " une prouesse et un pari ose et l'histoire de Katell la jeune princesse bretonne vouée aux enfers pour avoir préférer la danse et les hommes a son devoir rejoint le destin de Lena l'heroine de Non ma fille tu n'iras pas danser toutes les deux payant au prix fort leur désir de liberté
Bien sur même si les douleurs existentielles souvent exacerbées des personnages de Christophe Honore irritent parfois son film est touchant implacable il se balance a la frontière du rires et des larmes entre mélancolie et espoir , entre colère et résignation
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