Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

18/12/2004

L.A Confidential (1997)

 

 

James Ellroy est devenu depuis une bonne quinzaine d’années un monument de la littérature policière contemporaine, en qualité de lecteur assidu j’ai souvent considéré comme impossible l’adaptation de ses romans aux climats si particulier et aux intrigues confuses
James.B.Harris avait le premier tenté en 1987 cet audacieux pari en portant a l’écran Lune sanglante sous le titre plus accrocheur de Cop , confiant au talentueux James Wood le rôle du sergent Lloyd Hopkins héros de la célèbre trilogie de l’écrivain .le résultat fût plutôt moyen et le film passa inaperçu ou presque
Le risque était donc réel pour Curtis Hanson avec cette adaptation tirée du roman éponyme mais au final le résultat est une incontestable réussite.
L’atmosphère des années 50 est particulièrement bien restituée et les personnages imaginées par Ellroy sur le papier prennent vie grâce a une distribution soignée Russell Crowe par encore devenu le plus célèbre gladiateur du cinéma moderne (avec Spartacus ! tout de même) est formidable dans la peau de Budd White tout en violence et en retenue .Autour de lui ,une quantité de personnages savoureux : Les lieutenants Jack Vincennes (Kevin Spacey formidable) et Edmond Hexley (Guy pearce ) mais aussi des putes relookées comme des stars de cinéma Lynn Bragen (alias Véronica Lake alias Kim Basinger délicieuse de sobriété) un journaliste vicelard (Danny De Vito , crapuleux a souhait),des flics pourris , des hommes politiques ,des caids, des camés .Dans cet univers de corruption , de réglements de comptes de vice , de chantages et de meurtres sordides l’histoire se tisse , les pistes se croisent ,les preuves se font et se défont .Qui tire les ficelles ? qui manipule qui ? .
Sans plagier quiconque mais en respectant plutôt l’écriture unique d’Ellroy
L.A Confidential s’impose vraiment comme l’un des plus étonnants polars de ces dernières années .
Une réussite totale ! bientôt une référence

23:25 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

L'adversaire (2002)

Le film réalisé par Nicole Garcia  est une adaptation du livre d’Emmanuel Carrère et portant le même titre .il est basée sur l’incroyable et tragique histoire de Jean-Claude Romand assassin de sa femme, de ses enfants, de ses parents, de son beau-père afin d’échapper a l’aveu de toute une vie construite sur la supercherie, le mensonge, et l’escroquerie.
Véritable énigme vivante le cas Romand ne peut que trouver matière à une adaptation cinématographique que même le plus imaginatif des scénaristes n’aurait pu évoquer.
Nicole Garcia d’abord tentée de choisir un comédien inconnu pour interpréter Jean-Claude Romand (jean marc Fauré dans le film) a finalement confié ce rôle difficile a Daniel Auteuil confirmant qu’il est bien l’un des acteurs les plus incontournables du cinéma français contemporain .Son jeu d’une intériorité magnifique est d’une sobriété qui frise l’épure.
A ses côtés François Cluzet  (l’ami fidèle)  ainsi que les deux principaux personnages féminins Géraldine Pailhas (l’épouse) et Emmanuelle Devos (la maîtresse) sont parfaits de justesse et de sensibilité.
Le pari semblait osé pour Nicole Garcia car le fait divers fût relaté et commenté abondamment par les médias ôtant de par ce fait tout suspense a l’histoire cependant la réalisatrice parvient a nous passionner en s’intéressant au mécanisme destructeur qui pousse cet homme apparemment respectable a commettre l’impensable et a la double personnalité qui l’habite pour faire exister le personnage qu’il a inventé .Années après années a force de paraître aux yeux du monde pour quelqu’un qu’il n’est pas il finit au bout du compte par n’être rien pour lui-même. A aucun moment l’adversaire ne sombre dans la complaisance, il se situe plutôt a la lisière de la fascination et de la douleur.

23:20 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

Batman et Robin (1995)

Nullité intégrale!
Bien sûr, Tim Burton avait plaçé la barre très haut en réalisant de forte brillante manière les deux premiers volets des aventures de la célèbre chauve-souris et le pari était risqué pour Joel Schumacher.
Le résultat est totalement raté malgré un casting intéressant (georges Clooney, Uma Thurman, Arnold Szwarzenegger.
Mikael keaton qui interprétait le rôle de Batman dans les opus 1 et 2 a du flair ;il n’a pas accepté de participer a ce désastreux Batman & Robin, il ne doit certainement pas le regretter.

12:35 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

Ca tourne a Manhattan (1996)


Second film de Tom Di Cillo (après Johnny Suede) Ca tourne a Manhattan est un véritable bijou de cinéma indépendant. Animé d’un amour sincère et profond du cinéma et des comédiens Di Cillo nous propose de suivre le tournage d’un film fictif.
Le sujet du film dans le film maintes fois traité est ici servi par un scénario d’une grande originalité .Le réalisateur brouille les cartes et nous mène par le bout du nez .Divisé en trois parties distinctes ça tourne a Manhattan ravira les amateurs de cinéma indépendant mais pourra sans peine plaire a un public beaucoup plus large.
On retrouvera avec plaisir Steve Buscemi qui nous prouve encore qu’il fait partie des acteurs les plus captivants de sa génération.
Autour de lui les seconds rôles tous parfaits donnent une grande authenticité a ce petit film pas vraiment comme les autres, jubilatoire et constamment étonnant.

12:30 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

Les 400 coups (1959)

Quel immense bonheur et quel premier film magistral. Je suis certain que le regard des cinéastes du monde entier ne sera a jamais transformé par ce grand film. On assiste avec les 400 coups à la naissance d’un comédien surdoué Jean-pierre Léaud ; 14 ans, petit mec incroyable d’authenticité et de vérité de bout en bout de ce film qu’il porte sur ses épaules d’adolescent débrouillard. Je n’oublierai pas de sitôt le jeune Antoine Doinel (alter ego a peine déguisé de François Truffaut) marchant dans les rues de la capitale avec cette impression, cette intense sensation que le monde lui appartient. Les 400 coups sont à ranger au panthéon des films sur l’enfance, au panthéon des films tout court.

12:23 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

Seven (1995)

Lorsqu’on découvre Seven à l’occassion de sa sortie en 1995 la vague des films de tueurs en série n’a pas encore déferlée sur l’industrie cinématographique et la présence dans toutes les mémoires du Silence des Agneaux (Jonathan demme 1991) reste le baromètre de référence absolue du genre.
Revoir le film aujourd’hui permet de se rendre compte de sa modernité et de sa grande particularité dans la façon d’amener et de faire progresser l’intrigue en jouant avec les nerfs (et l’estomac) du spectateur. Il apparaît clair que le film de David fincher est devenu a son tour LA référence .Le scénario reste parmi l’un des plus inventifs de l’histoire du Thriller et la mise en scène est de tout premier ordre. L’univers glauque de la ville (jamais citée) ou se déroule les meurtres de John Doe est superbement restituée dans un climat urbain et lourd renforcée par une pluie incessante (on pense a l’atmosphère de Blade Runner ).
Le film s’attache essentiellement aux rapports entre le tueur et les deux policiers lancés a sa recherche et le tandem pourtant usité du duo entre l’inspecteur proche de la retraite et le jeune flic aux dents longues fonctionne a merveille.
Les comédiens sont formidables Morgan Freeman tout en sobriété et en retenue et Brad Pitt qui verra sa carrière et sa popularité exploser grâce a ce rôle de l’inspecteur Mills. L’interprétation époustouflant et quasi-mystique de Kevin Spacey apporte ce sentiment de malaise qui rend le film si particulier et le soin apporté aux décors ; a la figuration (tous les flics sont de véritables policiers professionnels) font de Seven l’une des plus belles réussites du cinéma américain des années 90 .
N’oublions pas de mentionner le merveilleux générique, véritable chef-d’œuvre du genre qui installe dès les premières minutes le spectateur dans ce climat oppressant qui ne le quittera plus jusqu’à l’incroyable dénouement final.



09:55 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

Volte-face (1997)

Un grand ; un très grand film d’action pure.
John Woo dynamite la mise en scène et nous livre un véritable polar moderne .Nicolas Cage, souvent irrégulier est ici, excellent et John Travolta trouve son meilleur rôle depuis Pulp fiction.
Le scénario est d’une originalité rare dans un genre ou se multiplient les films de médiocre qualité .Avec Volte-face, John Woo entre de plain-pied dans le système des grosses productions Hollywoodiennes et son film restera comme l’un des meilleurs polars de ces dernières années

 


medium_volte_face_fr.jpg

01:50 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : volte face, john woo

Docteur jerry et mister love (1963)

medium_dr_jerry_et_mister_love-front-by-chrisis.jpg

 

Il est des films que l’on peut voir a 10 ans ,15 ans ,30 ans et plus, et toujours savourer le même plaisir mais toutefois il s’agît rarement de comédies pures centrées sur un artiste. The nutty professor (bizarrement traduit en français Docteur Jerry & mister Love) fait pourtant partie de cette catégorie de film intemporel et universel qui traverse allégrement les générations. Le génie burlesque et comique de Jerry Lewis est le fil conducteur des mésaventures rocambolesques du professeur Kelp et de son double ‘Mister Love’, le premier étant aussi intelligent et laid que le second est beau gosse mais insupportablement prétentieux.

La référence au thème éternel du docteur Jekyll et Mister Hyde traitée ici sur le mode de la comédie est irrésistible de drôlerie et de loufoquerie. Ce grand succès du show man américain alors au sommet de son talent et de sa gloire demeure une éternelle thérapie a la morosité quotidienne .A voir et a revoir sans modération de 7 a 77ans.

01:40 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

16/12/2004

Requiem for a dream

Le corps de Marion (jennifer Connelly) recroquevillé dans une baignoire le visage enfoui sous l’eau et soudain un hurlement bestial comme celui d’un animal blessé a mort ,on entend a peine mais grâce aux bulles a la surface de l’eau on devine la puissance de ce cri de désespoir. Cette scène illustre a elle seule le sentiment général de malaise a la vision du film de Darren Aronofski .
Le sujet sulfureux (mais toujours accrocheur) de la drogue et de sa dépendance ; maintes fois traité avec plus ou moins de bonheur (Panique a needle park ,trainspotting , More….) est ici abordé avec un ton nouveau et un regard qui évite la complaisance et le sentimentalisme .
Aronofski ne juge pas ; il nous montre des personnages qui décrochent de la réalité petit a petit et s’enfoncent lentement dans la terrible spirale narcotique .En opposant en parallèle deux générations d’individus il épingle au passage la société de consommation moderne et audiovisuelle .D’abord ‘accro ’ a la Télé ou son rêve ultime est de participer a son émission favorite (Ellen Burstyn éblouissante et bouleversante) veut perdre les kilos l’empêchant de revêtir la robe rouge portée aux heures de sa jeunesse ;les amphétamines et les coupe faims vont avoir raison de sa santé mentale .
Le parcours de son fils (Jared Leto qui avec ce rôle nous fait oublier le calamiteux et ridicule American Psycho) est quant a lui sans surprise et malgré l’amour de Marion qui sombrera avec lui c’est l’héroïne qui aura sa peau même s’il croit et fait croire autour de lui qu’il contrôle la situation
Film-choc de ce début de siècle Requiem for a dream , au delà de la polémique pro ou anti- drogue ne se contente pas de frapper a la porte du cercle très fermé des films cultes ,Il l’a défonce a coups de pieds et a coups de tête .
Aronofski prouve aussi avec ce deuxième long-métrage qu’il est possible d’adapter un auteur réputé inadaptable,Requiem for a Dream , roman d’ Hubert Selby Jr (bêtement traduit en France Retour a Brooklyn) faisant partie de ce comité d’ écrivains dont les livres sont jugés impossibles a transposer a l’écran (Burroughs ,Bukowski ; Bret Easton Ellis , Dantec….).
Résolument nouveau dans son utilisation de la musique ,des sons ,des images et des effets visuels Requiem for a dream est un film qui hante et reste présent dans les mémoire bien après sa projection .
Peut importe de savoir si Aronofski est ou n’est pas le nouveau David Lynch (comparaison inévitable) l’essentiel reste la puissance indéniable de son film .Pour ma part Je considère que ce film pourrait bien être l’Orange Mécanique des années 2000




15:45 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)