20/03/2016
Street Hassle ( Lou Reed 1978)
1978 Lou Reed se revendique ( a juste titre) comme l 'un des parrains du punk, depuis New York Il a vu éclore et exploser des artistes ou des groupes qui , tous sans exception ont idolâtrés le velvet Underground (Télévision , the Modern Lovers , the Feelies, the Talkings heads, Patti Smith)
Les chefs d'œuvres de sa carrière solo sont déjà derrière lui ("transformer", " berlin" , "Coney island baby") et peut être ne sait il pas encore que ces albums la vont devenir légendaires et cultes ?.
Pour succéder a ces disques fondateurs Lou Reed a livrés en 1976 'rock 'n roll heart " un disque que l 'on peut sans hésiter qualifier de dispensable
Mais en 1978 Lou Reed est a la ramasse camé jusqu'à l`os , fauché , le leader du VU n` est plus un zombie en mode survie mais l 'animal est en vie et va se réveiller avec un album , brutal , méchant , politiquement incorrect et que le chanteur se veut comme celui de la rédemption
en une poignée de titres (8) glauques et a la limite du malsain Street hassle nous entraine dans son univers de déglingue et de noirceur, de personnages marginaux a la dérive, les putes, la prostitution ,la rue , la dope , on sait que tous ces thèmes sont chers a Lou Reed depuis déjà des années.
Sur ce disque sombre pas forcement facile a digérer a la première écoute et qui se définit comme un véritable cauchemar urbain empoisonné on trouvera plusieurs sommets a gravir a commencer par l irrévérencieux "I wanna be black "
I wanna be black
Have natural rythm
Shoot twenty feet of fizz, too
And fuck up the Jews
Je voudrais etre noir
Avoir le rythme dans la peau
Ejaculer 6 metres de foutre
Et voir les juifs se faire enculer.
"Dirt " si elle ne s'impose pas comme une chanson majeure de l 'album est aussi plutôt pas mal dans le genre provocation et franc parler ( Lou Reed y règle ici ses comptes avec son impresario )
You and the people like you
Who'd eat shit and say it tasted good
If there was some money in it for 'em
Toi et ceux de ton espèce
Qui mangeriez de la merde en disant que c'est bon
Si ça pouvait rapporter de l'argent
autre grand titre " we gonna real good time together" une chanson datant de la periode du Velvet., un titre auquel Lou Reed semble particulièrement attaché ( il a entame tous les concerts de reformation du groupe en 1993 avec ce titre ).
Cette version est cependant radicalement différente de la version enregistrée avec le V.U et les puristes du groupe seront surement surpris
enfin il y a sur ce disque l 'un des titres essentiels du Lou 'street hassle ' titre totalement incroyable (qui donne son nom a l 'album ) longue descente aux enfers a la limite de la poésie urbaine et de la chanson pure et déclamée sur prés de 11 minutes , une chanson expérimentale et divisée en 3 parties distinctes
la partie 1 raconte l'histoire de Martine qui s'offre rend visite a un jeune gigolo et lui donne 80 dollars en lui disant que pour elle c'est toujours un plaisir d'avoir recours a un professionnel.
La partie 2 est un monologue où Lou explique a un ami que faire de sa copine ayant fait une overdose.
les bons conseils du docteur lou sont de l'emmener et de la laisser quelque part dans une rue sombre pour faire croire a un accident.
La partie 3 évoque une séparation et départ d'un amour ( a cette époque Lou Reed se séparait de Rachel un transsexuel avait qui il a vécu quelque temps ) en fin de titre on a la surprise d 'entendre Bruce Springsteen venu poser sa voix si particulière et identifiable pour un (petit ) couplet
la particularité de cet album est qu'il est hybride ( enregistre en studio et aussi capte en live) il reste le témoignage d un artiste complexe en proie avec ses démons
En crachant a la face du monde ce disque malade et vénéneux Lou Reed ne sait pas encore qu'il est loin d en avoir termine avec les années noires de galère .
Après cet album furieux il y aura une longue traversee du desert du desert de 10 ans
la rédemption et le réveil du phénix rock n roll n arrivera que bien plus tard en 1989 avec l album New York
track list
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Gimmie Some Good Times – 3:15
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Dirt – 4:44
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Street Hassle – 10:58
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I Wanna Be Black – 2:56
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Real Good Time Together – 2:22
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Shooting Star – 3:10
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Leave Me Alone – 4:45
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Wait – 3:12
Lou Reed - real good time together
Lou Reed - I Wanna be black
19:30 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
Biophilia ( Bjork 2011)
A l'évidence en parcourant les commentaires et critiques de Biophilia la presse (spécialisée ou non) et le public sont partagés
Ce Disque suscite tour a tour c'est selon , rejet total ou encensement et c'est pourquoi malgré tout ce qu'on pourra écrire une chose est incontestable il suscite dans le monde culturel intérêt , curiosité et ne laisse personne indifférent
Abordons donc 'Biophilia '11 ème album de cet artiste hors normes, on traduira 'biophilia ' le titre donné a cet album par 'l'amour de tout les êtres vivants ' Bjork ayant voulu placer ce thème au centre de son disque " Biophilia célèbre la façon dont le son est présent partout dans la nature. Il explore l’étendue infinie de l’univers, des systèmes planétaires jusqu’à la structure atomique." déclarait par ailleurs Björk au sujet de Biophilia. tout un programme donc mais est ce de la musique ? de la physique ? Serons nous pauvres mortels assez intelligents et assez évolués pour comprendre le message universel et mulitimédia de Bjork ?
Mais je sais aussi par expérience que les bonnes intentions de quelque nature que ce soit , que l'avant gardisme, l 'utilisation aussi revolutionnaire soit elle des nouvelles technologies , oui tout cela ne fera JAMAIS ni un grand disque ni une grande oeuvre
Le paquet proposé ici par Bjork est bien ficelé autour de thémes pompeux ? l 'infini , la planète, les atomes , l' écologie , L'universalité bref n'en rajoutons plus mais si bien emballé soit il son paquet n'est en réalité qu'une boite vide
En écoutant 'biophilia ' on se demande plage apres plage qu'en est il des émotions , de la musique a proprement parler , des mélodies, des harmonies ?
peu ou pas grand chose au final car Bjork oublie (volontairement) les ' minuscules ' auditeurs terriens qui écoutent a l'autre bout de la chaîne le résultat de ses divagations cosmiques et prétentieuses
L’album fanfaronne Biophilia 'étant principalement été composé à partir de Lemur customisés (des écrans tactiles interactifs ) Bjork utilisant également des instruments a vent hybrides d'une nouvelle ère aux noms de baptêmes volontairement complexes ( gameleste, Sharpsichord, pendulharpe )
Alors devant une telle débauche d'énergie pour proposer une nouvelle musique (une musique du futur?) , on écoute très attentif et un peu médusé ce disque pas tout a fait comme les autres
10 titres et 50 minutes plus loin de 'moon ' a ' solstice " on a une profonde impression de chaos géneral , d'un fourre - tout indigeste et complexe , certes la voix de Bjork reste toujours un régal a entendre mais c'est plutôt la déception et l'incomprehension qui prend le dessus
Convaincu que beaucoup aimeront je n'ai aucun problème pour critiquer severement 'biophilia ', en effet depuis 'Medulla '(2004) je trouve les disques de l'islandaise décalés, et pour tout dire répétitifs et monotones
je preferais nettement la folie musicale qui l'habitait dans les années 90 (Post - 1995) -(Homogenic -1997) a cette surenchère technologique qui a mon sens étouffe son talent et a laquelle je demeure insensible.
Bjork - cosmonogy
chronique - homogenic (1997)
http://jimboland.hautetfort.com/archive/2006/12/19/bjork-...
chronique Volta (2007)
http://jimboland.hautetfort.com/tag/volta
16:15 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
18/03/2016
An anesome wave ( Alt J 2012)
il parait que la sortie de cet album en 2012 a provoqué des remous dans le monde du rock indé c 'est une chose que je veut bien croire car je prends " an anesome wave ' le premier album d'Alt J en pleine face seulement aujourd'hui en 2016 (il n 'est évidemment jamais trop tard) et je ne comprends toujours pas comment j ai pu passer totalement a coté du phénomène britannique
Disque fascinant et inclassable , totalement envoutant 'an anesome wave ' réinvente les mélodies et place sur orbite ses titres fulgurants et cosmiques
Portés par la voix incroyable de Joe Newman les 14 plages de cet album ( leur premier rappelons le! ) nous téléportent vers des contrées musicales nouvelles et si il faut chercher des références a cet OVNI sonore nous regarderons du coté de Radiohead , de Vampire week end ou de XX
Alt J avec ce premier disque aussi étrange que fulgurant pose déjà ses marques dans le paysage musical moderne le groupe de Leeds raflant par ailleurs au passage le Mercury Prize 2012 ( qui récompense le meilleur album british de l'année)
de bout en bout 'an anesome wave ' réussit l 'exploit de surprendre de créer et d' inventer son propre univers pour nous balader au gré de chansons magiques savamment entrecoupées de curieux petits interludes.
C'est peu dire que les chansons vous accrochent des la première écoute et ne vous lâchent plus
Une superbe révélation , le disque précieux d'un groupe prometteur et novateur qui redéfinit a son image une certaine notion de l''avant -garde
Alt J -tesselate
Alt J - breezeblocks
Alt J - Matilda
track-list
1- Intro / 2- (interlude-) / 3- Tessellate / 4- Breezeblocks / 5- (interlude ) / 6- Something Good / 7- Dissolve Me / 8- Matilda / 9- Ms / 10- Fitzpleasure / 11- (interlude) / 12- Bloodflood / 13- Taro / 14- Hand-Made
03:11 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
16/03/2016
Rouge sang ( renaud 2006)
en 2006 Renaud publiait 'rouge sang ' l 'album qui semble t 'il tournait la page des années noires de l'alcoolisme et de la dépression.
la suite malheureuse du parcours du chanteur prouva , hélas qu'il n 'en était rien
.Renaud que l'on a vu traîner son mal -être , sa tristesse durant toutes ces années avait livré un tres bel l 'album plutôt inattendu en 2002 Boucan d'enfer il y parlait de ses faiblesses avec une grande auto-dérision mais aussi de ses espoirs , des amis perdus , de son amour envolé , et même Manhattan -kaboul le joli duo avec Axelle Red pourtant archi-diffusé par les radios jusqu'a l'écoeurement ne laissait place a la moindre critique.
c'était donc , le grand retour médiatique de Renaud a la grande joie de tout le monde mais les années se suivent et ne se ressemblent pas ,hélas .....pour lui , hélas pour nous
Le coup de gueule de 'rouge sang ' c'est bien sûr Les Bobos qu'on trouve dès la plage 1 que dire de cette chanson cliché intégral ou Renaud aligne des rimes stupides avec plus de betises que de méchancetés réelle et on apprend (merci renaud le sociologue!) que les bobos adorent Bashung Manu Chao et Françoise Hardy (ah bon !) mais aussi la manzana glaçée et le catalogue Ikea il paraitraient même qu'ils vivent tous dans le 12 ème a Paris parfois en banlieue mais dans un loft (forcement) et enfin qu'ils déplacent en 4x4 sinon a vélo
Ma plume est un petit peu assassine nous dit Renaud dans cette chanson grotesque je trouve personnellement que cette plume est trempée dans la grenadine plutôt que dans que le vitriol ,pas de méchanceté ,meme pas d'ironie juste un name- dropping facile et un idiot et totalement sans queue ni tête.
Et part ca quoi d'autre sur ce rouge sang ?
plage 2 une chanson cul-cul d'a peine 2 minutes ou Renaud nous rappelle qu'il est amoureux et si vous ne le saviez pas comptez sur lui pour vous en rabattre les oreilles (pas moi de 6 chansons sur Romane Serda )
plage 3 Renaud nous parle de la clope ( arretez la clope avant qu'elle n'arrête ma vie!-je pourrai presque me passer de mes clopes mais pas de toi) Renaud se pose ici en donneur de leçon aussi lamentable et déplaçé que le Gainsbarre d'aux enfants de la chance .
plage 4 le niveau remonte légerement avec rouge sang la chanson qui donne son titre a l'album ou l'artiste dénonce en vrac la corrida ,la guerre et le massacre des animaux
plage 5 Renaud s'énerve et prend la défense des blondes , Romane Serda est blonde alors Renaud part au combat (j'aime une blonde et alors! j'aime ses cheveux d'or et alors ! ) et alors ! on a juste envie de lui dire qu'on s'en fout un peu.
on zappe sur la 6 qui ne présente aucun intérêt et on en vient a elle est facho ce n'est une surprise pour personne Renaud de gauche depuis toujours mais ce qu'on ignorait c'est qu'il se servirait de ses convictions pour ecrire une chanson aussi ridicule qui se conclut par une petite pique gratuite qui ne fera plaisir qu'aux abrutis ( Elle est Facho elle vote Sarko!)
Nos vieux n'intéressera non plus pas grand monde aussi passons donc a la 8 qui s'appelle 'j'ai retrouvé mon flingue en réponse a une formidable chanson Anarchiste que Renaud avait écrite en début de carrière (ou est ce que j'ai mis mon flingue?) ,chanson écrite a une periode ou on pouvait affirmer sa plume était trempée dans le vitriol et autant le Renaud qui hurlait sa colère en 1978 était crédible autant celui qui vient nous rappeller entre deux couvertures de magazines qu'il est encore un brin anar (je dégomme ,je décime , j'extermine , j'assassine , ) celui la me fait doucement rigoler .
plage 10 jusqu'à la fin du monde une chanson d'amour (encore!) (tes mains sont un calice qui ferait se damner jésus a son dernier soir) c'est ensuite Adieu l'enfance chanson nostalgique sur le Paris d'autrefois sitôt écoutée sitôt oubliée
c'est en plage 12 que renaud arrive a retrouver avec Elsa belle chanson triste et mélancolique (certainement la plus belle de l'album) sur le suicide d'un adolescent un niveau digne du grand artiste qu'il a été car on retrouve ici le temps d'un titre un Renaud qui avec des mots simples et touchants fait passer une veritable émotion .
On préferera si on veut rester sur une note positive stopper l'ecoute de ce disque après Elsa mais si on décide de continuer il faudra supporter une chanson sur le monde paysan (pas de dimanches) puis une insupportable guimauve danser a Rome (anagrame de Romane Serda) ainsi que je m'appelle galilée (encore une chanson d'amour un brin prétentieuse ,cette fois on frise l'overdose -cette super nova qui pour l'éternité brulera dans l'azur de mon ciel amoureux-ton cul est une étoile et je suis son berger - au secours !!! ) et ce n'est pas dans la jungle l'hommage a Ingrid Bettancourt jolie chanson plutôt réussie mais qui perdue en fin d'album passe presque inaperçue ni a la close la chanson hommage a la brasserie 'la closerie des lilas' ou Renaud a selon la légende bu des citernes de pastis qui permettront a rouge sang de réhausser un niveau désespérant bas ( tu m'as , petite fille sorti de la cirrhose et redonné le goût de l'eau apres la clope , le voila moralisateur au sujet de l'alcool.
se coltiner l 'ecoute de ' rouge sang ' me donne envie d 'hurler 'Allo Renaud Bobo! et dieu que ca me gêne d'écrire ca, le Renaud sobre et amoureux m'ennuie et me fait de la peine avec ses textes dégoulinants d'amour qui frôlent le gâtisme me laissent indifférent
je préfere me souvenir du Titi parisien qui chantait 'Amoureux de paname ' 'mistral gagnant ' , chanson pour pierrot 'ou 'Morgane de toi' avec un vocabulaire qui n'appartenait qu'a lui un style Renaud qui lui a donné cette place unique dans la chanson française C'est ce Renaud la que je continuerai a écouter ,quand a ce rouge sang je n'aurais vraiment guère de mal a m'en passer.
Renaud - les bobos
11:15 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
13/03/2016
Desire ( Bob Dylan 1976)
track -list
1- Hurricane / 2- Isis / 3- Mozambique / 4- One More Cup of Coffee (Valley Below) / 5- Oh, Sister / 6- Joey / 7- Romance in Durango / 8- Black Diamond Bay / 9- Sara
Bob Dylan - Hurricane
Paru au tout début de l année 1976 ' Desire ' est un album qui a beaucoup souffert d etre le successeur de 'blood on the tracks , chef d 'œuvre incontestable ( et incontesté) de Dylan sorti un an auparavant.
C 'est pourtant un disque fondamental de la discographie du zim et cela pour diverses raisons.
C'est l'album du retour a la bohème du barde , un testament folk -rock en 9 chansons toutes sublimées et portées par la voix de Dylan qui chante admirablement bien sur ce disque
Sur cet album Dylan cède la place a Jacques Levy compositeur américain qui signe 6 titres de son album
Le disque s'ouvre avec l un des titres les plus célèbres et les plus controversées de Dylan ' ' Hurricane ' un titre hommage au boxeur Rubin Carter alors accusé du meurtre de trois personnes en 1966
Pour la petite histoire après le procès de Carter et sa condamnation a perpétuité en 1976 Dylan ne chantera plus jamais ce titre de toute sa carrière
C'est aussi un album ou Dylan nous offre un témoignage de son amour a Sara sa femme depuis 1965 et la mère de ses 4 enfants avec laquelle il est sur le point de divorcer .
le titre sobrement baptisé 'sara ' est une merveilleuse chanson ou Dylan après avoir écorché son épouse ( 'idiot Wind ' sur l 'album précèdent) se repent et tente de se réconcilier avec elle
' Joey ' la chanson fleuve de l'album ( + de 11 minutes) nous conte l'histoire de Joey Gallo un mafieux du milieu new yorkais.
'Oh Sister ! ' ,est une jolie balade chantée en duo avec Emmylou Harris ( que l 'on retrouve aux chœurs sur l 'essentiel du disque)
Dylan nous offre tout au long de Desire des chansons qui nous régalent et qui nous transportent , tout ici est superbe de 'Mozambique ' au merveilleux 'one more cup of coffee ' et son rythme tzigane enivrant ,au très mexicain ' romance in Durango ' qui est bien plus qu'une curiosité
Enfin j 'ai sur ce disque une tendresse toute particulière pour Isis titre sublimé par le violon de Scarlett Riviera ou Dylan se charge a la fois des voix , de l' harmonica mais aussi du piano
Neuf titres seulement pour un album qui s 'étire néanmoins sur 56 minutes et qui reste l'un des plus beaux témoignages musicaux pop folk des seventies.
Une œuvre que je qualifie d 'essentielle dans la (longue ) discographie dylanienne.
Bob Dylan - Mozambique
18:57 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
Wish you were here ( Pink Floyd 1975)
Longtemps je n'ai focalisé que sur le titre éponyme de cet album la chanson me hantait a un point tel qu'elle occultait les autres titres de ce disque majeur du Floyd
Le titre "wish you were here" parasitant ainsi le reste de ce disque lumineux et sublime.
'Wish you were here ' est enregistré dans les fameux studios Abbey Road ' rendus célèbres par les Beatles , il succède au planetaire 'dark side of the moon ' paru en 1973 et qui a installé pour toujours le groupe de Roger Waters et David Gilmour dans la stratosphère du succès.
Tout ici reste , quarante après sa sortie d'une modernité stupéfiante , la déclinaison de ' Shine on you crazy diamonds ' en plusieurs parties distinctes fait de ce titre un véritable tour de force et la disparition de Syd Barrett en 2006 , a qui la chanson est dédiée en renforce davantage encore la puissance et la profondeur .
"Have a cigar " ou curieusement le groupe fait appel a Roy Harper un chanteur extérieur au groupe ,les essais de voix avec Gilmour ou Waters n 'étant pas jugés satisfaisants par le producteur c 'est donc Harper qui chante sur l 'enregistrement du titre.
Wish you were here ' c 'est pour beaucoup le chef d 'œuvre du groupe et c 'est aussi l'album pour lequel les membres du Floyd avaient le plus d'affection et celui qu'il leur semblait le plus abouti car en enregistrant ce disque Pink Floyd rappelait au monde entier qu'il étaient certes des musiciens d'un genre nouveau, des chercheurs , des créateurs sonores mais surtout des musiciens. avec une ame malgré l 'utilisation massive des effets sonores et des synthétiseurs
Peu de titres donc sur ce ' wish you were here ' devenu historique ( la déclinaison de shine on you crazy diamonds ' occupant a elle seule 26 minutes ) mais des titres marquants a l 'image de 'wish you were here ' ou ' welcome to the machine '
Ce disque fondamental est illustré par une pochette célèbre a savoir la poignée de main a l 'homme qui se consume pour symboliser dit-on" le feu intérieur qui dévorait Syd Barrett membre fondateur du groupe et perdu depuis des années dans la spirale des drogues"
Saluons aussi le coup de génie du marketing qui masque cette image devenue célèbre (les hommes se serrant la main) par un autocollant à placer sur le plastique noir et représentant deux mains mécaniques engagées dans une poignée de main robotique.
Pink Floyd - Welcome to the machine
Pink Floyd - wish you were here
16:16 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
11/03/2016
The New York Dolls - Poupées de sniff , Poupées de son
Lors du concert parisien mémorable des New - York Dolls au Bataclan le 3 décembre 1973 ; 4500 personnes n’ayant pu obtenir de billets déclenchèrent une émeute et ce soir-là on frôla le pire. Pendant le concert Johnny Thunders explosa sa guitare sur la tête d’un type qui n’arrêtait pas de s’accrocher à sa jambe. Ce concert mémorable fait désormais partie de la légende d'un groupe parmi les plus époustouflants et les plus sulfureux du rock. Le lendemain 300 journalistes venus de toute l’Europe furent réunis dans un hôtel de la capitale pour une vaste conférence de presse.
A midi, les Dolls sont introuvables et décision fût pris d’ouvrir le bar gratuitement aux journalistes, aussi lorsque le groupe débarqua aux alentours de 16h la note du bar atteignait Déja 8000 dollars.
Les New york dolls existaient depuis seulement deux ans mais déjà ils incarnaient la sexualité sulfureuse et la sauvagerie a l’état pur.
Le premier signe de succès fût le concert donné en première partie de Rod Stewart and the Faces au Wembley auditorium devant 13000 personnes déchaînées, l’accueil des gamins fût instantané et démesuré.
Le futur du Rock’n roll appartient aux New - York Dolls écrivit un journaliste local. Rien que ça !
Pas mal pour un groupe qui n’avait pas encore signé le moindre contrat
C’est d’abord le manager des Who qui leur proposa de signer sur le label Track voyant en eux une version moderne des Rolling Stones bien entendu ils refusèrent et rejetèrent également les propositions de Atlantic Records et celles de Rolling stones records malins et laissant tranquillement monter les enchères.
Le 6 Novembre 72 le groupe doit faire face a un premier coup dur ; le batteur Billy Murcia, 21 ans meurt d’une overdose lors d’une party dans un appartement londonien ;bizarrement la mort de leur batteur va susciter un énorme intérêt et une affection nouvelle pour le groupe , dès lors leur célébrité va croissante.
Il n’ont cependant toujours pas de maison de disques et les grosses compagnies hésitent maintenant persuadés de l’avenir incertain dû a l’instabilité des membres du groupe.
Leur nouveau batteur sera Jerry Nolan et c’est avec lui que le 19 Decembre 1972 le groupe donna son premier concert officiel au Mercer arts Center de New york .Ils s’y révélèrent exceptionnels et s’imposèrent comme LA révélation du moment
Quelque temps plus tard ils signèrent chez Mercury sous la houlette de Todd Rundgren pour un premier album officiel qui allait entrer dans l’histoire du rock
Le choix de la pochette (les 5 Dolls travestis assis sur un canapé dans une pose très glamour ; le nom du groupe tracé au rouge a lèvres) effraya tout le monde et très vite une rumeur selon laquelle les Dolls étaient homosexuels se répandit comme une traînée de poudre mais en réalité ils ne cherchaient qu’à se moquer du courant Glitter en vogue a cette période.
Elus a la fois meilleur et pire groupe de l’année par les lecteurs du magazine Cream en 1973 les New - York Dolls continuaient a véhiculer avec eux cette image de sales pédales junkies dégénérées et décadentes, partout on décrivait le groupe comme une bande de pervers obscènes mais pourtant, les places de concert s’arracherent a l’image des dates prévues au fameux Whisky a go-go ou tout les billets furent vendus en seulement deux heures.
Le plus mémorable et apocalyptique de tous leurs imprévisibles concerts eût lieu en Octobre 1973 au non moins célèbre palace new-yorkais le Waldorf Astoria Hôtel , ce jour la , direction pensait en voyant le nom du groupe programmé accueillir un public genre bal des catherinettes ,mais au bout du compte ce fût finalement 6000 tarés ivres d’alcool , de drogue et de musique et déguisés pour la soirée Halloween qui déboulèrent provoquant une panique formidable et du hall d’entrée de l’hôtel il ne resta que des ruines ; c’était désormais de notoriété publique, le groupe et son public semaient la terreur sur leur passage.
Enchaînant les concerts de 5000 personnes avec les salles de 200 places les Dolls jouèrent dans tout le Midwest offrant leurs premières parties à des futurs poids lourds de l’industrie tels que Kiss ou encore Aérosmith.
Mais inévitablement selon un scénario tout tracé drogues et alcool entraînèrent très vite le groupe dans une rapide descente aux enfers.
Thunders et Nolan , notamment étaient totalement incontrôlables et comme on pouvait le craindre, cette tornade d’excès en tout genre et de débauche va très vite peser lourdement sur l’ensemble du groupe et compromettre leur avenir musical.
Leur second et dernier album portera un titre prémonitoire In too much too soon et malgré la présence de Malcom Mac Laren à la production ils terminent cet enregistrement laminés et usés et inévitablement le groupe implose en 1974.
Le chanteur David Johansen croisement de Mick Jagger et de Steven Tyler deviendra plus tard Buster Poindexter et tentera en vain une carrière solo de rocker-Crooner puis il essaya sans succès d’être acteur.
Sylvain Sylvain partit pour Los Angeles et produisit quelques groupes médiocres, Arthur Kane hérita d’une fortune familiale et s’installa en Californie.
Quant a Johnny Thunders et Jerry Nolan ils s’installèrent a Londres et formèrent les Heartbreakers, ils firent des tournées chaotiques , enregistrèrent un album mythique L.A.M.F (like a mother fucker) et surtout continuèrent a se défoncer jusqu'à ce que mort s’en suive.
Malcom Mac Laren partît lui aussi pour Londres ou il inventa quelques temps plus tard les Sex Pistols, résumé de l’attitude des Dolls, des riffs des Ramones et de la dégaine de Richard Hell (vêtements déchirés, épingles a nourrice) mais évidemment le monde n’était pas plus prêt pour les Pistols qui ne l’avait été pour les Dolls.
Avec le recul on peut constater que les New-York Dolls était un groupe hors du commun dont la beauté et l’authenticité venaient entre autres de leur capacité à rire d’eux-mêmes alors qu’ils étaient pourtant critiqués de toutes parts.
A l’image du titre de leur album testament -Too Much ,Too Soon les Dolls étaient effectivement excessifs mais surtout ils reflétaient les frustrations de leur génération et c’est sur leurs cendres que naîtront bientôt outre les Pistols mais aussi les Clash , les Ramones , Blondie , les Smiths les Gun’s & Roses et des milliers de groupes tous émus ,influencés et sensibilisés par l’intégrité et la vulnérabilité des poupées de New – York
Réussissant l’incroyable tour de force d’une reformation réussis plus de trente après leur séparation les Dolls rescapés nous ont gratifiés en 2004 (tout comme les Stooges) d’une performance totalement inouie et inattendue et, alors que l’on pouvait redouter a l’image des reformations ridicules entre autres des Pistols et autres Doors a une catastrophe qui ne ferai qu’écorner la légende , il n’en fut rien seul le décès d’Arthur Kane survenu quelques semaines après leurs retrouvailles endeuilla ces retrouvailles miraculeuses.
Du groupe d’origine il ne reste désormais que deux survivants David Johansen le chanteur , et Sylvain Sylvain le pianiste – guitariste au look inoubliable de ce groupe unique et éternel
The new York Dolls stranded in the jungle
14:46 Publié dans Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
08/03/2016
Heathen ( David Bowie 2002)
Avant le nouveau millénaire Bowie nous avait laissé avec un album en demi teintes ("Hours"- 1999) et on le retrouve en 2002 avec "Heathen " un album , (le 22eme de sa carrière) qui lui ressemble et qui se décline en 12 titres dont 3 reprises
c 'est par ailleurs au travers d'une de ses reprises qu'il en profite pour glisser un hommage au groupe texan ('the legendary Stardust cowboy) qu'il lui a inspiré le nom de son personnage légendaire Ziggy Stardust ' et dont il reprend ici 'I Took a trip on a gemini spaceship ' un titre de 1968
Au détour de Heathen 'on croisera des invités prestigieux Pete Townshend (The Who) a la guitare sur ' slow burn ' Dave grohl (Nirvana) a la guitare également sur la cover de Neil Young ( I've been waiting for you ")
Autour du maitre de cérémonie on remarquera une poignée de fidèles Carlos Alomar , tony Visconti ou encore Mark Platti pour une succession de titres baignés dans un climat qui fait la part belle tant aux guitares qu'a l 'électronique
L'album s'ouvre avec une vraie merveille 'sunday titre cosmique a l'ambiance envoutante suivi de l'excellente reprise des Pixies ( 'cactus ')
Certains titres s'envolent très haut '"5:15 The Angels Have Gone" 'ou a better future ' portés par la voix en apesanteur de Bowie nous emmènent très loin ' d'autres ' everyone say Hi!" 'ou slip away ' tombent un peu a plat mais l'ensemble reste excellent et de haute tenue
Heathen recevra un très bel accueil tant public que critique et permettra a l'artiste de faire chavirer les fans de toujours mais aussi de conquérir un public plus jeune
En 2002 a la sortie de Heathen Bowie a 55 ans et reste plus que jamais un artiste caméléon aussi inattendu que passionnant , l 'écoute de cet album le démontre totalement.
David Bowie - cactus
David Bowie - I took a trip on a gemini spaceship
track-list
1)Sunday
2)Cactus
3)Slip Away
4)Slow Burn
5)Afraid
6)I've Been Waiting For You
7)I Would Be Your Slave
8)I Took A Trip On A Gemini Spaceship
9)5:15 The Angels Have Gone
10)Everyone Says "Hi"
11)A Better Future
12)Heathen (The Rays)
19:49 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
05/03/2016
Le mystere John Belushi
Dans la Nuit du 5 au 6 mars 1982 le comédien John Belushi meurt d'une overdose et devient pour toujours un Blues brother éternel
Tout comme Jim Morrison mort dans sa chambre parisienne après une soirée au circus ,on retrouvera l'acteur dans sa chambre écroulé sur le sol en chien de fusil
pas de trace de bagarre ,pas de bouteille d'alcool ,pas de came ; ni encore moins de seringue pas même de médicaments alors on émet l'hypothèse d'une crise cardiaque mais il a seulement trente ans et cela ne semble pas être la cause de ce décès foudroyant
on trouvera dans un coin des résidus de poudre blanche qui après analyse se révéleront être un mélangé de cocaïne et d'héroïne appelé plus communément 'speedball' dans le jargon des camés.
quelques recherches sur le corps montreront des gouttelettes de sang au niveau du coude a l'intérieur du bras
le résultat est évident une mort par overdose mais John n'était pas seul et il ne s'est pas piqué lui même comme le démontre l'inclinaison de la marque de l'aiguille
Devant le relais des medias sur cette mort tragique une jeune fille une jeune fille prénommée Cathy totalement inconnue des services de police et des stupéfiants se présente dans l après midi au commissariat local avec une seringue et la cuillère ayant servies au 'shoot' mortel
la mort fut déclaré accidentelle et Cathy condamnée pour homicide involontaire
plus tard elle se rétractera en avouant que des personnalités haut placées et connues du monde du spectacle l'avaient payée pour avouer sa présence aux cotés de John Belushi.
17:37 Publié dans cinéma, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : john belushi
03/03/2016
The Pleasure Principle ( Gary Numan 1979)
Septembre 1979 Un certain David Bowie vient de sortir ' Lodger ' troisième volet d'une trilogie inoubliable ,trois albums historiques enregistrés entre Berlin , Paris (château d' Herouville) , et New York
héritier d'une culture rock allemande ( Neu ! et surtout Kraftwerk ) Bowie qui s'apprête a enregistrer 'Scary Monsters ' est plus que quiconque a l 'aube des années 80 une référence incontournable pour le monde artistique
Gary Numan est comme Bowie un Londonien , plus jeune d'une dizaine d'années que son idole il a enregistré déjà deux albums avec un groupe appelé Tubeway Army , le single 'are friends electric ? "en 1979 sera leur seul gros succès commercial
'The Pleasure principle ' est donc le premier album solo de Gary Numan
on y retrouve l' ADN de la trilogie de Bowie mais aussi des influences nettes proches du Iggy Pop Periode 'the idiot ' (1977) ou Joy Division ('Unknow pleasures' est sorti quelques mois auparavant et a laissé des traces audibles)
Baigné d'une Ambiance surréaliste, froide et claustrophobe ce disque que l on peut considérer a juste titre comme l un des disques fondateurs de l électro moderne s'avère fascinant de bout en bout.
le climat hypnotique , étouffant influencera toute une generation de groupes (Dépêche Mode en tête ) qui vont user leurs oreilles a écouter cet album somptueux
l 'album porté par le single 'Cars ' sera un énorme succès et prendra la première place des "charts " anglais
le titre fait référence a un ouvrage de Sigmung Freud ' beyond the pleasure of principles' ( au dela du principe de plaisir) paru dans les années 20.
Gary Numan - complex
14:35 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
22/02/2016
Last of the Country gentlemen (Josh T Pearson 2011)
Album crépusculaire et d 'une intimité touchante Last of the country gentleman est l 'œuvre d'un musicien atypique américain Josh T Pearson ; échappé de son groupe Lift to expérience Une formation remarquée de la scène pop folk et coupable pour notre plus grand bonheur d 'un disque sublime en 2011 ' the Texas jerusalem Crossroads '
Ici le barde texan nous livre un album sobre, écorché jusqu'à l'os avec des longs titres plaintifs qui s'ils n'engendrent certes pas l 'allégresse nous plongent dans un ravissement total
disque enregistré en 2 jours a Berlin Last of the country gentleman est un disque aride , apre totalement désenchanté et pourtant dans l'épure de la musique dépressive et hantée de Josh T Pearson la grâce surgit au détour de chaque composition
Disque parfait en écouter en solo ,la nuit tombée pour une communion musicale avec un authentique artiste peu connu du grand public mais furieusement idolâtré par de nombreux fans qui chérissent ses chansons comme autant de joyaux précieux
Josh T Pearson - Thou art loosed
11:22 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
19/02/2016
Monterey -juin 1967 - Le plus grand concert de l'histoire
Juin 1967 fût la date choisie pour le festival pop de Monterey qui devait lancer officiellement le Summer of love grande fête hippie mise sur pieds et organisée grâce a Lou Adler (manager –producteur) Derek Taylor (publiciste anglais proche des Beatles) Alan Pariser (homme d’affaires) et John Phillips (leader du groupe The Mamas and The Papas et par ailleurs produit par Adler )
L’aspect international du concert était représenté par l’indien Ravi Shankar (grand maître du sitar) et par le trompettiste de jazz Hugh Masekela.
C’est grâce en partie a ce célèbre festival que le mouvement hippie fît sa mue ; d’un culte excentrique pratiqué par la jeunesse West-coast occidentale il devînt mode de vie pour toute la jeunesse blanche .
Ce festival allait se positionner en tant que repère musical et culturel d'une époque en pleine mutation
Ce même mois de Juin 1967 les Beatles accouchaient du révolutionnaire Sergeant Pepper’s lonely heart club band , album dont on mesure encore aujourd'hui l'impact tandis que light my fire (The Doors) et A whiter shade of pale (Procol harum) entraient au hit parade américain.
Le festival de Monterey est considéré par beaucoup comme LE concert de l’histoire malgré une médiatisation moindre par rapport aux légendaires Woodstock et Isle de Wight.
Avec les prestations des Mamas & Papas de Simon & Garfunkel , des Byrds mais aussi de Country Joe & The Fish de Jefferson Airplane ou du Grateful Dead ce concert de Monterey pourrait déjà faire date mais les trois jours du festival furent a tout jamais marqués par quatre performances majeures, chacune pouvant être retenues comme l’événement de ce festival.
Otis Redding déjà idolâtré du public soul galvanisa la foule avec une intensité rendue plus poignante encore par sa mort dans un accident d’avion quelques semaines plus tard.
Janis Joplin accompagnée du Big Brother Holding Compagny accéda ce jour au statut de star internationale (Comment pouvait-il en être autrement après sa version inoubliable de Balls & chains ?).
Les Who firent sensation et passèrent a cette occasion du statut de groupe –culte pour anglophiles a celui de grosse pointure du rock et enfin Jimi Hendrix présenté ce soir-là sur la scène par Brian Jones en personne brûla tout sur son passage tant au propre qu’au figuré puisque après un set mémorable il termina en mettant le feu a sa guitare et en la fracassant sur le sol.
La prestation d’Hendrix sera a tout jamais immortalisée dans un film réalisé par l’un des plus grands cinéastes rock de l’époque : D.A Pennebaker sous le titre Jimi plays Monterey .
malgré l'absence d'équipements convenables et les stocks (souvents gratuits) d'herbe , de LSD et autres hallucinogènes en tout genres le festival n'était pas gratuit (entre 3 et 6 dollars) mais il n'y eût quasiment aucune bagarre ,ni émeutes a tel point que le le jour du deuxième concert on renvoya une bonnne partie de l'effectif policier tant le climat de ce festival s'annoncait pacifique
Malheureusement la maison de disques Polydor attendra presque vingt ans pour éditer les enregistrements complets de ce concert inoubliable.
C'est d'ailleurs assez étonnant car la couverture médiatique de l'époque fût assez soignée (presse -radios TV -cinéma ) tout le monde entendrait parler de Monterey point de départ et peut etre point culminant d'un idéal philosophique qui va très vite a l'image de son leitmotiv ("Peace & Love") s'avérer utopique.
13:01 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
17/02/2016
Sam Cooke ,un Black au paradis
Sam Cooke : Un Black au paradis
C’est un petit gamin black originaire de Chicago,il se prénomme Samuel et comme beaucoup de gamins de son age il chante le gospel a l’église le dimanche
Entouré de ses huit frères et sœurs et sous la surveillance de son père le révérend Charles Cook le petit garçon va bientôt devenir l’une des voix d’une des meilleures formations gospel de l ’époque ‘ les Soul Stirrers’.
Les années passent ,la formation obtient de grands succès et une reconnaissance dans le milieu tres fermé du ‘Gospel ‘ Samuel qui a écourté son prénom est devenu Sam , il est maintenant le chanteur ténor du groupe .
Il a 24 ans lorsque Bumps Blackwell producteur de Little Richards le persuade de tenter sa chance en solo.
Sam enregistre alors quelques titres parmi lesquels ‘you send me ‘ titre magique aux arrangements d’une beauté et d’une pureté irrésistible , la chanson devient rapidement numéro 1 et se vend a 2,5 millions d’exemplaires.
Comme il fallait s’y attendre les soul Stirrers n’apprécient que moyennement l’escapade de leur chanteur leader et le contrat qui les unissait a Sam est rompu.
Nous sommes en 1957 et l’ascension de Sam Cooke semble irréversible tant le talent du gamin black de Chicago illumine la scène musicale de son époque , il ne reste cependant au prodigieux chanteur que quelques années a vivre
Au début des années 60 Sam Cooke , vient de signer chez RCA il enchaîner une série de hits du calibre de ‘chain gang’ ‘having a party ' ' twistin the night away’-bring it on home to me’ ou ‘shake’ -
Sur la face B de Shake chanson frénétique que reprendra a son compte un certain Otis Redding il y une petite chanson qui va devenir immortelle.
Bien plus qu’une chanson ce titre va devenir un hymne visionnaire a l’image du ‘blowin in the wind de Bob Dylan ou du ‘Dancing in the street’ de Martha & the Vandellas
Cette chanson éternelle s’appelle ‘A change is gonna come ’elle sera pour toujours la chanson emblématique de la libération du peuple noir des ghettos .
Plus que toute autre chanson ‘A change is gonna come ‘ va synthétiser la prise de conscience politique et sociale du peuple noir américain car l’époque est a la colère dans les ghettos Martin Luther King ou Malcolm X sont des héros ,l 'époque est aux marches silencieuses mais aussi aux discours – choc et aux prises de position radicales des blacks Panthers , c’est la révolte qui gronde.
A Birmingham en Alabama le shérif lâche les chiens sur les manifestants puis une bombe tue quatre écolières noires la ville sera re-baptisée Bombingham par le peuple noir mais la cause du peuple noir sensibilise tout le peuple américain et la jeunesse en particulier et tous vont descendre dans la rue comme ils le feront quelques années plus tard pour protester contre la guerre au vietnam
Sam Cooke qui est devenu un grand artiste populaire incarne ce changement .
Il est beau ,chante comme un dieu flirte un peu avec les radicaux des Panthers, s’affiche avec de jolies filles blanches , des gourmettes en or et une Ferrari rouge rutilante , il côtoie un autre écorché vif ,un certain Cassius Clay .
Sam Cooke ne verra rien des changements tant attendus , il va mourir le 11 décembre 1964 dans des circonstances troubles , abattu de trois balles de fusil et achevé a coups de club de golf par le patron d’un motel de L.A
Il aurait , dit-on tenté de violer une cliente de l’hôtel après s’être introduit dans sa chambre.
Depuis on a extrapolé sur ces curieuses circonstances et on a évoqué une vengeance personnelle ou même un assassinat en règle a titre d’exemple du beau gosse de la scène Black .
On a retrouvé sur le siège de la Ferrari un livre ‘Muhammad speaks’ la bible du peuple noir ,ouvrage significatif du combat engagé par le chanteur et on est en droit de penser que Sam Cooke s’intéressait peut être d’un peu trop près a la révolution et aux Blacks muslins
Ce 11 décembre 1964 un ange est monté au paradis ,son influence musicale est considérable , de Otis Redding a Al Green en passant par Smokey Robinson ou Rod Stewart qui reprendra having a party dans la majorité de ses concerts
A change is gonna come , les années ont passés et la chanson tout comme son interprète sont devenus immortels et si les choses ont effectivement changées malgré tout ce qui reste encore a accomplir il est bon de relire quelques lignes de ce chef d’œuvre visionnaire de la Soul symbole musical du combat et de la volonté d’égalité du peuple noir .
On sait que les chansons ne changeront jamais le monde mais parfois elles peuvent servir de prise de conscience pour les hommes , Sam Cooke s’est envolé il y bien longtemps déjà rejoint bientôt par Otis Redding , Ray Charles ou Wilson Pickett tout ces artistes qui en plus de livrer au monde des chansons éternelles nous laissent a l’image de cette sublime chanson des messages de paix et d’espoir
A Change is gonna come (traduction- extrait)
Je suis né près de la rivière
Dans cette vieille petite ville
Juste comme la rivière
J’ai toujours couru
Ca a mis du temps a venir
Mais je sais que ça va bientôt changer
C’était trop dur de vivre
Mais j’ai peur de la mort
D’être comme tous ces gars la haut
Derrière le ciel
Ca a mis du temps a venir
Mais je sais que ça va bientôt changer
Sam Cooke :‘a change is gonna come ‘
13:15 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
Rattlesnakes ( Lloyd Cole & The Commotions 1984)
Lloyd Cole & The Commotions - Rattlesnakes
Lloyd Cole avait tout pour devenir l 'un des artistes essentiels de sa génération , belle gueule , attitude désabusée, références musicales ( Lou Reed ,Velvet ,Dylan , Kinks) irréprochables , premier album salué par la critique, belles compositions soignées et délicates pourtant l 'histoire a depuis prouvé qu'il restera comme l 'un des oubliés de la pop rock
'Rattlesnakes ' premier album restera son chef d 'ouvre et même si personnellement je trouve que le troisième 'mainstream ' (1987) est a mon sens aussi bon , Lloyd Cole & the Commotions ne fera jamais mieux
Quelques titres se détachent a commencer par le fantastique 'are you ready to be unbroken ' mais aussi ( et surtout ) le hit 'forest fire' ,une chanson qui sera utilisée par Philips comme support musical publicitaire et qui permettra au groupe de se faire connaître assez rapidemment par le grand public
il faut également mentionner 'rattlesnakes ' ou encore 'perfect skin' ( formidable premier single du groupe ) deux titres se présentant comme deux petites merveilles de pop-rock
Guitares envolées , paroles romantiques , arrangements et cordes soignés , 'Rattlesnakes ' est un disque que l 'on pourrait aisément qualifier de bohème et qui reste trente après extrêmement plaisant a écouter (ou a redécouvrir)
Grand album des années 80 et première production réussie d'un groupe un peu injustement oublié et dont la personnalité complexe du leader n' aura certes pas facilité l 'explosion médiatique a laquelle a l écoute de cet excellent premier album Lloyd Cole & The Commotions aurait pu largement prétendre.
01:28 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
13/02/2016
Pretenders (The Pretenders 1980)
The Pretenders - brass in Pocket
Nous sommes au tout début des années 80 ,la vague punk et post punk qui a déferlé depuis 77 a redistribué les cartes du paysage musical rock , la vague disco est passée par la et on a vu apparaître la vague new Wave , beaucoup de groupes se cherchent une identite et les genres musicaux se télescopent
Parmi la flopée de groupes que nous allons voir apparaître The Pretenders des son apparition , va bénéficier d'une aura ,d'une crédibilité rock et d'une reconnaissance critique sans faille
Formé autour d'une ancienne rock critic la superbe Chrissie Hynde aussi magnétique que vénéneuse et véritable âme du groupe The Pretenders nous arrive d' Angleterre (même si Chrissie Hynde est une américaine de l Ohio)
leur musique qui réconcilie rock et new wave va instantanément trouver des milliers de fans
On retrouve sur ce disque 'Brass in Pocket ' tube planétaire paru fin 79 mais également le fabuleux 'private life ' et sa rythmique reggae ( que reprendra de fort belle manière Grace Jones) ainsi que 'precious ' le premier single du groupe
Jamais mis en defaut tout au long de ce disque essentiel The Pretenders se permettent même une reprise osée ' stop your sobbing ' un titre composé en 1964 par Ray Davies leader des Kinks ( que Chrissie Hynde epousera en 1983 )
Je ne peut évidemment conclure sans mentionner la double malédiction qui a frappé ce grand groupe deux des quatre membres présents sur cet album vont successivement disparaître le guitariste james Honeyman Scott (le blond aux lunettes de soleil sur la pochette) mort d'une overdose de cocaïne en 82 suivi par le bassiste Peter Farndon ( le brun en blouson de cuir) mort d'une overdose d'héroïne en 83
le quatuor présent sur ce premier album enregistrera ensuite Pretenders II en 1981 puis après la mort des deux membres fondateurs le groupe continuera sous diverses formations mais toujours soudé autour du pilier Chrissie Hynde , une belle carrière jusqu'au début des années 2000.
The Pretenders stop your sobbing
track - list
- Precious
- The Phone Call
- Up the Neck
- Tattooed Love Boys
- Space Invader
- Wait
- Stop Your Sobbing
- Kid
- Private Life
- Brass in Pocket
- Lovers of Today
- Mystery Achievement
19:52 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
12/02/2016
Un Soir comme un autre au Fox Theater de Detroit
Nous sommes en 1938 a Detroit au Fox theater , c'est un lieu réservé au public blanc bien évidemment mais les artistes qui s’y produisent sont presque toujours noirs.
Ce soir la c’est le grand orchestre d’Artie Shaw qui se produit et la chanteuse qui l’ accompagne n’est pas encore devenue l’une des plus bouleversantes et des plus incroyables voix de son temps .
elle a 23 ans et pourtant déjà elle a passé des milliers d’heures sur les scènes des clubs de jazz et de blues , c’est une fille de couleur , évidemment mais sa peau évoque plutôt celle d’une métisse et alors qu’elle s’apprête a entrer en scène le directeur du théâtre intervient honteusement scandalisé ‘ la chanteuse a la peau trop claire pour chanter avec un orchestre composé exclusivement de noirs ' la clientèle pourrait s’offusquer s'inquiète t'il , alors la jeune chanteuse retourne dans sa loge pour s’assombrir le teint a grands renforts de maquillage.
Sait-elle déjà qu’elle aura bientôt le monde du jazz et du blues à ses pieds ?
Sait elle qu’elle incarnera bientôt l’image absolue de la chanteuse de jazz et qu’elle sera avec une poignée d’autre une artiste éternelle ?
La chanteuse qui monte sur la scène du Fox theater ce soir la ne pense pas a tout cela et n'imagine même pas ce qui l 'attend dans les années qui vont suivre
Ce soir de 1938 , cette jeune artiste contrainte de renforcer sa négritude pour faire plaisir aux blancs s’appelle Eleanora Harris , cela ne vous évoque rien et c’est normal car le monde la découvrira bientôt et se souviendra d’elle sous le nom de Billie Holiday.
Billie Holiday : Stormy weather
03:21 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jazz, billie holiday
10/02/2016
Self-Portrait (Bob Dylan 1970)
Dylan is Dylan oui ! vraiment ce type est unique a tout point de vue , même quand il sort en pleine révolution post hippie woodstock un disque comme 'self -portrait ' ,un album a contre courant et a des années lumières des productions de l'époque , OUI Dylan est unique ou peut être bien malin ou désabusé ou tout çà a la fois (allez donc savoir!) car il s'applique sur cet album ( son dixième et son second double album après la révolution 'blonde on blonde ') a tout faire pour déstabiliser , interpeller, déranger et mieux brouiller les pistes
Malgré tout ce qui a été dit , pensé , écrit sur self portrait '" souvenons nous du désormais célèbre what is this shit ?' (qu' est ce que c'est que cette merde ?) dixit le célèbre greil Marcus dans le magazine ' Rolling stone' a la sortie du disque en Juin 1970, Self Portrait est une œuvre majeure
détesté , vilipendé, vomi , rejeté , flingué par les critiques de l’époque ce ' Self portrait ' est aujourd'hui un classique qui a tout sa place parmi les oeuvres importantes du Zim
Au final les seuls titres incongrus pour moi sont les 4 extraits 'live ' de 'l'isle de wight 'qui n'ont pas leur place ici .
les Dylanophiles tatillons et puristes diront que ce justement sont ces 4 titres qui sauvent l'album (avec deux inédits " Mighty Quinn "et "Minstrel Boy") mais je persiste a trouver leur présence incongrue (les 4 'live ' ne sont même pas des "bonus" et de plus ils sont placés au hasard entre les autres chansons de ce disque )
Parmi les curiosités citons les reprises (' the boxer ' 'let it be me ' 'blue moon ') Dylan ose tout se moquant totalement de ce que peuvent penser les critiques et le public ,le génial troubadour barbouillant même en cinq minutes chrono une pochette hideuse comme pour davantage encore creuser et enfoncer le clou sur sa vision personnelle (et égocentrique) de la liberté artistique
Bob Dylan the boxer
03:13 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
Doolitle ( Pixies 1989)
Pixies - Monkey Gone to heaven
Pixies - Thame
track listing
1- Debaser / 2- Tame / 3- Wave of Mutilation / 4- I Bleed / 5- Here Comes Your Man / 6- Dead / 7- Monkey Gone to Heaven / 8- Mr. Grieves / 9- Crackity Jones / 10- La La Love You / 11- No. 13 Baby / 12- There Goes My Gun / 13- Hey / 14- Silver / 15- Gouge Away
Un an après le missile venu de nulle part ( "Surfer rosa" en 1988 ) Pixies livre avec ' Doolitle ' ce que beaucoup considèrent comme l album de rock indé parfait et définitif.
Chroniquer cet album 25 ans après sa sortie nous met devant une évidence absolue, celle d 'être ici en présence d'un chef d œuvre car 'doolitle ' et sa furia dévastatrice n 'a pas pris une ride au contraire même il s 'est bonifié avec les années
classé Deuxième meilleur album de tout les temps par le NME au début des années 2000 ( excusez du peu!) l 'album est produit par Gil Norton qui remplace le dejanté Steve Albini aux manettes
La bande de fous furieux venue de Boston est réunie autour du leader Frank Black (guitare et chant) auto proclamé génie musical du rock (il écrit et compose la totalité des 15 titres de l album) se compose de Kim Deal (basse et chant) , Joey Santiago ( guitare et chant) et David Lovering ( batterie)
Disque référence Doolitle et son approche radicalement punk rock sera revendiqué comme l'une des principales de futurs formations majeures ( Nirvana, The Smashing Pumpkins ou encore PJ Harvey )
de 'Debaser ' et son intro monumentale transcendée par la voix littéralement possédée de Frank Black aux 1'55" 'de ' thame ' , folie punk rock en apnée totale , de 'monkey gone to heaven ' a ' gouge away ' sans oublier les curieux ' silver ' ou ' Mister grieves ' ou encore le démentiel ' Crackity Jones ' objet sonore punkoide et dévastateur tout ici est radicalement rock 'n roll , toujours ici est jouissif , tout ici est exceptionnel.
Voix , musique , utilisation des sons , distorsions, larsens , tout ici est baigné du genie d' un groupe livrant au monde le temoignage musical de leur talent , celui aussi d 'une époque de transition qui verra l 'émergence de groupes qui vont composer le paysage musical et culturel des années 90
Trop de Génie , trop de talent(s) hélas , est synonyme parfois d'un lourd handicap a porter , en effet Pixies ne retrouvera jamais la grace punk rock et implosera une poignée d'années la sortie de cet album historique .
Implosé en 1993 Pixies se reformera en 2004 avec un franc succès mais les choses ont changées et leur place sur la hiérarchie mondiale n 'est plus aussi fondamentale
Dans un monde parfait Pixies auraient du connaître une consécration a échelle planétaire du type Nirvana ou Radiohead , il n en fut rien malheureusement (ou heureusement) l'égo surdimensionné de Frank Black , les divergences internes ( inévitables ) au sein de la formation ,les projets personnels de chacun (' the martinis ' ' the breeders ' ) ont très vite condamner le groupe qui laisse avec 'Doolitle ' une copie parfaite, et un précieux moule rock 'n roll ou quantités de groupes vont année après année puiser avec plus ou moins de réussite leur inspiration.
02:48 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
06/02/2016
The B-52 's (The B-52 'S - 1979 )
The B 52's _ planet claire
Dans la famille Culte au rayon des 'drôles d 'oizos' ils sont a coup sur le podium
En 1979 trois garçons et deux filles surgis de nulle part débarquent sur la planète terre avec dans leur bagages le rock martien, une musique venue d'ailleurs, complétement loufoque ,extravagante et totalement originale.
A première vue on pourrait parier qu'ils sont originaires de New-York et qu'ils se sont formés sur les bancs d'une quelconque arty-school mais les clichés ont la vie dure car les B52's nous arrivent tout droit d'Athens en Géorgie , la ville qui a donné naissance a deux grands artistes soul Otis Redding et James Brown mais aussi a l'un des plus importants groupe de ces dernières décennies :R.E.M.
le second cliché dont nos cinq allumés auront du mal a se débarasser concerne leur nom de groupe et si on imagine qu'il évoque les avions americains de la seconde guerre mondiale tristement rendus célèbre par le largage sur Hiroshima et bien on se trompe encore puisque la référence B52's est le nom donnée dans le sud des Etats -Unis aux coiffures-choucroutes des filles ,il suffira d'ailleurs de voir la dégaine hallucinante et les coiffures de Kate Pierson et Cindy Wilson sur la pochette de ce premier album pour s'en rendre compte
Ce premier album sans titre et baptisé l'album jaune va devenir objet de culte tant chez les nightclubbers que sur les campus américains friands de tout ce qui peut s'écouter hors des sentiers battus et le groupe fort d'une expérience scénique dans les haut lieux du pavé de la grande pomme (le max's kansas , le CBGB's) et armé de singles imparables et terriblement dansants 'planet claire ' 'rock lobster' 'dance this mess around' va devenir le chouchou d'un mouvement pop- new wave alors en pleine explosion.
Ils débarquent avec une seule intention celle de faire danser , ils s'éclatent et nous avec ;pas de messages , pas de second degré , leur son est résolument novateur en grande partie grâce a l'utilisation d'instruments plutôt rétros ,les deux chanteuses aux voix et aux cris stridents font un travail vocal surprenant et donnent a l'ensemble un résultat irrésistible
leur second disque wild planet(1980) qu'on surnommera aussi l'album rouge par opposition au premier sera moins surprenant et légèrement plus conventionnel mais les 9 titres feront le bonheur des clubs de la terre entière ; par la suite ni Party- mix (1981) , ni Mésopotamia(1982) pourtant produit par David Byrne et encore moins Whammy! (1983) ne rencontreront de véritables succès.
En 1985 pendant l'élaboration de leur 6ème album Boucing off the satellites(1986) le groupe va perdre son guitariste Ricky Wilson qui meurt du sida on pense alors que c'est la fin pour les B52's mais ils feront leur retour en 1989 avec un album plutôt réussi Cosmic thing qui porté par un hit mondial 'love shack ' rencontrera un certain succes cependant la musique proposé alors par le groupe n'a plus grand chose a voir avec la pop d'avant -garde et révolutionnaire de leurs débuts .
Quand on regarde aujourd'hui la carrière de ce groupe hors normes on se rend compte qu'ils ont payés très cher le culte voué a leur mythique premier album car longtemps les B52's seront considérés comme le groupe d'un seul album , ce fameux album jaune véritable O.V.N.I discographique qui quelque part entre Devo et Talkings Heads a sa place dans toutes les discothèques et s'écoute plus de 35 ans après avec un plaisir sans retenue.
The B-52'S - Downtown
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05/02/2016
Automatic for the people (R.E.M 1992)
paru deux ans après l explosion médiatique planétaire du groupe ( l album 'out of time ' et son méga hit 'losing my religion ' )Automatic for the people est un disque qui est devenu au fil des ans le disque référence du groupe de Michael Stipe.
On savait le groupe capable notamment depuis l'excellent album Murmur (1983) de livrer des disques complets et aboutis mais grâce a ce disque fondamental (classé dans les 40 meilleurs albums de tout les temps par le magazine Rolling Stone )R.E.M va acquérir une stature internationale et se positionner parmi les groupes essentiels de son époque
disque habité, sombre , avec une tendance nette a l'acoustique l'album qui prend ses distances avec le son plus pop rock des précédents albums propose des textes mélancoliques , parfois graves et un climat général mélancolique et obscur
Porté par 3 'singles 'de haute facture le merveilleux 'drive ' et les deux désormais classiques absolus que sont ' nightswimming et ' everybody hurts ' automatic for the people fait aujourd'hui figure de disque emblématique de son époque
un grand album malade et désabusé , entre nuit et brouillard incontestablement le chef d œuvre définitif de R.E.M
R.E.M Nightswinmming
Titres de l’album
- Drive – 4:31
- Try Not to Breathe – 3:50
- The Sidewinder Sleeps Tonite – 4:06
- Everybody Hurts – 5:17
- New Orleans Instrumental No. 1 – 2:13
- Sweetness Follows – 4:19
- Monty Got a Raw Deal – 3:17
- Ignoreland – 4:24
- Star Me Kitten – 3:15
- Man on The Moon – 5:13
- Nightswimming – 4:16
- Find the River – 3:50
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