04/11/2016
American Gothic ( David Ackles 1972)
Décédé en 1999 d'un cancer d'un poumon David Ackles fait partie de ces artistes dont la confidentialité et la statut d'artiste atypique ont préservé d'une notoriété (une notoriété par ailleurs non souhaité par le chanteur qui a toujours souhaité garder une indépendance totale)
Originaire de l 'Illinois David Ackles va laisser derrière lui peu d'albums (4) stoppant sa carrière des 1973 pour se consacrer a l 'élevage de chevaux
Outre un excellent second album 'subway to the country' en 1970' il va laisser au monde de la musique un disque extraordinaire enregistré en 1972 ' American gothic ' produit par Bernie Taupin le parolier et complice d' Elton John qui depuis toujours affiche une admiration sans bornes pour Ackles
Un disque composé de 11 titres dont une pièce maitresse 'Montana song ' titre de 10 minutes qui clôt et qui sublime ce disque méconnu dont la découverte devrait enchanter tous ceux qui aiment les belles voix et les beaux albums
un disque et une voix rare quelque part Entre Neil Young et Tim Buckley
David Ackles - american gothic
19:22 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
11 decembre 1970 the end ou le début de la fin
Décembre 1970 les Doors ont derrière eux 6 albums et la critique n’a pas épargnée leur dernier disque : L.A Woman. pourtant excellent
Depuis de nombreux mois Morrison fait la pluie et le beau temps au sein de la formation ; les tensions et les désaccords sont permanents entre les membres du célèbre groupe.
N’en déplaise à Manzareck, Krieger et Densmore Les Doors c’est d’abord et surtout Jim et le 'roi lézard ' ne le sait que trop alors Il fait ce qu’il veut, quand il veut et dicte sa loi aux autres musiciens qui doivent s’accommoder de sa personnalité hors normes et instable.
Jim Morrison est un roi mais ce roi là s’enfonce lentement et inexorablement dans le gouffre de l'alcool et des drogues qui certes semblent inévitables dans le milieu du rock et de l’époque (on sort à peine du Flower-Power ) mais qui atteignent chez lui des proportions suicidaires.
Jim est un Addict qui consomme tout ce qui peut l’entraîner loin de la réalité et rapidement cette dépendance qui le consume fait de lui un élément difficilement contrôlable pour les médias mais aussi pour ses proches et pour son public .
Dangereux pour lui même, mais aussi pour les autres l’avenir du groupe est plus qu’incertain et malgré la fidélité du public et les bonnes ventes des albums les concerts se suivent et ne ressemblent pas.
Tout dépend uniquement de l’état physique et psychologique de Jim. Le groupe a traversé des périodes délicates (interdictions de jouer ; procès ; concerts stoppés par les forces de l’ordres.)
Depuis l’été 1970, malgré l’enregistrement chaotique de "L.A Woman "chaque concert relève de l’inconnu mais le 11 Décembre à Dallas c’est un triomphe Jim est en forme les musiciens sont soudés les uns aux autres et ils donnent Riders on the storm en avant-première devant un public ravi.
Le lendemain à La Nouvelle Orléans c’est la tragédie totale. Jim perd complètement pied, on voit son esprit abandonner son corps, à la dérive. Pendu au pied du micro, vidé de toute énergie, il est incapable de continuer. Après quelques chansons, il s’empare du pied du micro qui le soutient et cogne la scène à grands coups brisant les planches puis il se retourne tombe assis sur la batterie et ne bouge plus.
Jamais plus les Doors ne jouèrent en public tous les quatre.
Moins de six mois plus tard, Jim venait mourir à Paris
18:32 Publié dans Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
Jimi Hendrix "Nous aurons le pouvoir dans 1000 ans ' Entretien 1970"
Mort le 18 septembre 1970 Jimi Hendrix avait donné une célèbre interview dans un pub de Londres quelques mois avant sa mort.
Jimi aimait a répéter
‘« je ne suis pas un politicien mais je lutte avec ma musique ma guitare est une arme pour changer les esprits, nous vivons une sorte de renaissance, une renaissance menacée par la violence, la répression, la bombe H, la guitare est l’arme du moment, l’arme de l’homme libre ; ma musique est une façon de dresser des barricades. »
Jimi Hendrix
"Have you ever been " (extrait de l'album Electric Ladyland -1968)
Et la drogue ?
Ce n’est pas un but en soi mais plutôt un moyen d’aller vers l’inconnu et pour trouver des sons nouveaux j’entends parfois ces sons et lorsque je casse guitares et amplis sur scène ce n’est par goût de la violence mais par désespoir car je n’arrive pas a reproduire cette musique qui est dans ma tête
J’utilise la drogue pour faire un trou dans le mur et tous les moyens sont bons pour trouver l’homme de demain la génération de demain n’aura peut être plus besoin de drogue et c’est tant mieux car je ne souhaite ces voyages a personne
Vous parlez d’expériences dangereuses ?
Je suis l’un de ceux qui vont a l’avant-garde pour explorer le danger, une sorte de boy-scout je sais les périls que je cours, je sais aussi que je peux mourir demain pendant ma mission
Pourquoi cette violence dans votre musique ?
Quand on est frustré on joue fort, trop fort si l’on joue normalement les gens n’écoutent ni les paroles ni la musique et la musique pop doit rendre la conscience aux gens, pas les transformer elle a un public qui ne prêterait pas attention a des chansons ordinaires il faut heurter et bouleverser l’ordre établi mais la violence ne suffit pas je travaille avec des non-violents d’autres font des barricades
Ma violence sur scène veut servir l’amour quand des hommes rentrent chez eux au sortir de mes concerts ils n’ont pas besoin de battre leur femme ils font l’amour.
Pensez vous que la jeunesse va créer un monde nouveau ?
Etre jeune c’est être mécontent le monde de la musique pop ne cherche pas le pouvoir politique mais le vrai pouvoir celui du cœur et de l’esprit, de la prise de conscience de l’homme de toutes races, et couleurs mêlées.
Ce sont des jeunes qui les premiers ont droit a la parole ils sont purs et indiquent un chemin, nos disques et nos groupes ne représentent que des véhicules. Il faut aller du négatif au positif,nous parlons de l’homme de demain aujourd’hui nous ne sommes que des gitans l’avenir ? Qui le sait ?Nous aurons un jour le pouvoir cela prendra peut être 1000 ans je m’en fiche j’ai le temps
11:17 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
24/10/2016
Nevermind (Nirvana 1991)
C'est un album que l'on peut aisément qualifier d'universel, le Sgt. Pepper's lonely hearts club band ou le Nevermind The Bollocks des années 90 .
C'est aussi, n'en déplaise aux puristes, l'album emblématique et définitif du mouvement grunge.
Utilisant parfaitement le support vidéo clip (MTV en tête), la vague nirvanienne va déferler sur toute la planète, et Kurt Cobain, à l'image d'un Lennon, d'un Hendrix, d'un Sid Vicious ou d'un Marley, va devenir instantannément l'icône de toute une génération garçon et filles confondus.
Son destin tragique achevera de construire le mythe
Nevermind contient des chansons ("Come As You Are, "Lithium" et surtout "Smells Like Teen Spirit" hymne grunge définitif) qui vont faire du petit groupe de Seattle un phénomène de société a tel point que, Cobain lui-même déjà très affecté et très perturbé psychologiquement, va déraper totalement et s'enfoncer davantage encore dans la terrible spirale narcotique qui aura sa peau
Nirvana - smells like teen spirit
18:59 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
23/10/2016
R.I.P Scotty Moore ( 1931-2016)
La formule n 'est pas de moi mais elle est trop belle pour ne pas la reprendre .
On la doit a Olivier Cachin critique rock de rock & folk qui titrait a propos de Scotty Moore disparu a l été 2016 a l 'âge de 84 ans
'il était l 'homme derrière l 'homme '
C'est évidemment et parfaitement juste Scotty Moore est celui qui va avec son jeu de guitare inoubliable façonner la marque Elvis Presley
Pour le plaisir rapellons cette journée désormais historique
Nous sommes le 4 juillet 1954, Elvis se rend chez Scotty Moore pour une audition, Elvis chante et joue devant Bill Black, le bassiste des Starlite Wranglers. Bien qu'il ne connaisse pas toutes les paroles par cœur, le jeune Elvis connaît déjà la structure et les accords de toutes les chansons que le groupe travaille alors à ce moment-là.
Scotty Moore décide de téléphoner à Sam Philips. Ce dernier accepte de les 'enregistrer
Le lendemain, le groupe se rend aux studios Sun et commence à enregistrer mais ça ne donne pas grand chose.
Sam Phillips n'est pas vraiment impressionné… En fin de session, Elvis entame pour le 'fun ' un titre dont il se souvient bien et qu'il avait déjà chanté au Club Handy quelques mois plus tôt, ce titre c’est "That's Allright Mama". Comme la porte du studio est ouverte, le son de "that's allright Mama!" arrive aux oreilles de Sam Phillips , médusé ,pétrifié . Le reste appartient depuis a l 'histoire du rock
Oui Scotty Moore était la des le debout ; des les premières notes , des les balbutiements du jeune rockeur camionneur de 19 ans appelé a devenir Le ' King '
Scotty sera très vite de tout les chefs d'oeuvres qui vont construire la légende Elvis ( Hound dog ' ''heartbreak hotel ' ' don't be cruel ' ' mystery train ' 'jailhouse rock ' 'blue suede shoes ')et de tout les albums mythiques de 1954 a 1968
Tout ceux qui vont l 'entendre et le voir jouer vont en rester marqués et s'en inspirer , de Johnny Winter a Michael Bloomfield de Jeff Beck a Keith Richards et un jeune black qui vient le voir jouer a Seattle et qui s'appelle Jimi Hendrix
il sera également a ses cotés et pour la dernière fois avec lui lors de l'émission 'the Elvis 68 comeback" enregistré en décembre 1968 pour la tv américaine et qui sera le premier show 'unplugged ' de l'histoire
Scotty Moore 'l'homme derriere l 'homme' s'en est allé discrètement a 84 ans sur sa terre natale du Tennessee , mort a Memphis (pouvait il mourir ailleurs ?) et si la guitare de Woody Guthrie " tuait les fascistes" celle de Scooty Moore a sa manière a 'changé le monde '
Elvis Presley & Scotty Moore
"Love me ' ( ' Elvis Comeback 68 Special ' ( ici )
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19/10/2016
Watertown (Frank Sinatra 1970)
De Frank Sinatra monstre sacré (ou sacré monstre ca marche dans les deux sens) on en connaît toutes les multiples facettes
Comédien a la filmographie irrégulière mais ponctué de vrais chefs d'oeuvres ( ' Tant qu 'il y aura des hommes" -" L 'homme au bras d'or" - "le détective "- " comme un torrent "
Crooner éternel au sourire carnassier et la voix sans egal presentant une discographie gargantuesque avec des albums lumineux et irremplaçables au cours des décennies étalés sur près de 55 ans et enregistrés dans les grandes maisons de disques de l'époque (Capitol , Reprise , Columbia)
On connaît évidemment l' homme a femmes , les relations troubles avec la Mafia et avec le clan Kennedy ,mais aussi l 'animateur TV , les duos mémorables et les enregistrements avec ses potes Dean Martin et Sammy Davis Jr (le fameux Rat Pack) oui on connaît bien tout cela mais il existe un autre Sinatra plus secret , plus sombre un Sinatra presque mystérieux a des années lumières du crooner prestigieux
En 1970 celui qu'on surnomme "the Voice " enregistre (chez Reprise) 'Watertown " un album concept intime et mélancolique autour du couple , des déboires et des aléas de la vie , de sa vie.
Curieusement pour ce disque a part dans sa discographie Sinatra va tourner le dos au jazz et aux mélodies habituels qui ont construit sa légende
Watertown étonne par un ton pop , détaché presque crépusculaire et c'est vraisemblablement ce virage a 180° qui va déplaire a son (large) public et ce disque bien qu'étant un des favoris de Sinatra en personne sera un retentissant échec public.
C'est aujourd'hui devenu un disque rare , de ceux qu'on s'échangent entre connaisseurs , entre découvreurs ,entre curieux.
Planqué derrière une hideuse pochette sépia se cache une vraie découverte , un grand et beau disque inattendu et touchant
Frank Sinatra - what's now in now
Frank Sinatra - I Would be in love anyway
Frank Sinatra - for a while
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14/10/2016
Histoire d'une Photo ( Party Music - The Coup 2001 )
Evidemment cette pochette a première vue peut sembler cynique voire totalement scandaleuse pourtant il faut tenir compte des dates et de la chronologie des évenements.
La date sinistre du mardi 11 septembre 2001 restera a jamais dans l'ADN de l 'histoire d'un monde déjà traumatisée par la guerre du golfe. Cette date fait désormais partie des repères culturels contemporains de l 'histoire de l 'humanité
la photo illustrant l 'album ' Party music ' du groupe de rap 'the Coup ' originaire d'Oakland est ce qu'on peut appeler une photo prémonitoire , en effet le disque enregistré entre 2000 et 2001 était finalisé avec une sortie prévue le 6 novembre 2001
la photo représentant les deux membres du groupe avait été prise en juin 2001
elle représentait Boots Riley et Pam the Funkstress détruisant les tours jumelles du World Trade Center en utilisant un détonateur.
le disque sortira avec retard sous une pochette évidemment revisitée
Pourtant même si 'The Coup ' n'est (heureusement) pas un groupe majeur de la scène US la polémique pris des proportions hystériques et démesurées
On pointe le logo du groupe (une femme du tiers monde tenant une mitraillette sur fond d'Etoile rouge) , on rappelle que le père de l'un des membres du groupe fut un avocat des blacks panthers , on évoque le nom meme du groupe (Coup d 'Etat)
la polémique fait rage bientôt relayée par les propos de Boots Riley dans la presse américaine " mon cœur saigne pour les familles des victimes mais il a deja saigné pour d'autres victimes , d'autres attentats ou mon pays etait de l 'autre coté de la gâchette"
" Malgré mon chagrin je n'oublie pas que mon pays a semé la mort dans le monde entier, nous finançons les uns, assassinons les autres , l 'Amérique finance depuis toujours des groupuscules terroristes partout sur la planète comme les commandos de la mort en Haïti"
'il ne faut pas oublier que Ben Laden a travaillé pour les USA et que les méthodes atroces qu'il a utilisées a New York et Washington lui ont étés apprises par les américains afin d'aider l 'économies américaines "
'personne aux états unis n 'était scandalisé que Ben Laden assassine avec la même brutalité d'autres innocents "
L'apaisement viendra avec un communiqué accompagnant le retrait de la pochette d'origine Boots Riley s'exprimant en ces termes
' je suis désolé que ma pochette ait put choquer , je comprends la colère et je précise qu'avec mon groupe nous prônons l'unité et pas la guérilla
La révolution par l'action directe et de manière violente est évidemment impossible "
la pochette de substitution
07:44 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
11/10/2016
standing in the way of control (Gossip -2006)
Gossip - Fire with Fire
Gossip - eyes open
Standing in the way of control " 3ème album de Gossip est le genre d'objet sonore qui vous explose a la gueule.
Au delà de l'extravagante personnalité de beth Ditto (voir La une du magazine NME) , chanteuse obèse et lesbienne (et engagée a juste titre contre la dictature de la maigreur )
ce disque est une véritable bombe de soul rock .
La voix de Beth fait des merveilles ,le tempo irrésistible mené par les 2 autres membres du groupe : Brace Payne (guitare) et Hannah Blillie ( batterie) nous donne le tournis . Machine infernale ( composée de 2 filles , 1 garçon) dopée au groove funky nappée d'une sauce punk rock Gossip est a mon sens l'un des groupes incontournables des années 2005-2010.
il n'est jamais trop tard pour découvrir 'standing in the way of control ' disque furieux gorgé et de bons titres qui vont mettre le feu a votre cerveau eta coup sur des fourmis dans vos pieds car ne boudons pas notre plaisir 'listen up! " ' fire with fire " ou encore ' jealous girls " sont de purs bijoux .
la voix unique de Beth rappelle par moments janis Joplin une autre chanteuse ronde et dévergondée qui a su en son temps décomplexer les jeunes filles américaines.
La couv' du NME
La même couv' repris en France par les Inrocks
12:38 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gossip, standing in the way of control, beth ditto
24/09/2016
Highway 61 revisited (Bob Dylan 1965)
Combien d’auteur compositeur vendrait leur âme pour un jour avoir pondu une chanson comme ‘like a rolling stone?.
Pierre angulaire du rock moderne cette chanson fût élue plus grande chanson de tout les temps par un jury issu des rédactions des plus grands magazines de rock. rien que ça.
C’est en effet ce chef d’oeuvre absolu , bien plus qu’une chanson en fait qui ouvre ce Highway 61 revisited album de Bob Dylan sorti en 65 dans une période sociale tourmentée (assassinat de Malcolm X – émeutes de Watts) et alors que socialement et musicalement ça explose de partout (formation du velvet Underground - tournée américaine hystérique des Beatles après la sortie de Rubber Soul – riff de Satisfaction qui sort du cerveau embrumé de Keith Richards – Beach Boys enregistrant Pet Sounds) Robert Zimmermann frappe un grand coup avec ce disque incontournable très inspiré par le mouvement beatnik en général et par Jack Kerouac en particulier.
Sur la pochette on peut découvrir un Dylan qui affiche toute sa jeunesse ,pose de rebelle ,yeux de braise chemise bariolée sur tee- shirt Triumph .c'est un véritable archange du folk qui est en train de conquérir le monde , la tête haute ,le regard fier ;il donne a un genre considéré mineur ses lettres de noblesse car Dylan ne respecte pas les règles mais en invente de nouvelles il redistribue les cartes et toute une vague nouvelle va surgir derrière lui se reconnaissant dans le personnage et dans sa musique inspirée et habitée d’un souffle nouveau.
Alors oui sur cet album on retrouve l'incroyable Like a rolling stone mais ce n’est qu’une partie de cet iceberg musical il y a également Balad of a thin man Tombstone blues ,From a buick 6 , Queen Jane approximately – et bien sur Desolation row qui avec ses 11 minutes inoubliables chantées par un Dylan au sommet de son art parachève ce monument de la musique.
tout ici est grandiose.Tout ici appartient désormais a l’histoire.
Bob Dylan -Just Like Tom Thumb's Blues
Bob Dylan - It Takes a Lot to Laugh, It Takes a Train to Cry
11:45 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
18/09/2016
The Seeds of love (Tears for fears 1989)
En 1989 et apres une interminable attente de la part des fans conquis par le groupe après les succès des deux premiers albums 'the hurting ' (1983) et surtout 'songs from a big chair " (1985) vendu a des millions d'exemplaires un peu partout dans le monde Tears For Fears sort enfin son troisième album 'the seeds of love "
C'est peu dire que le tandem Roland Orzabal /Curt Smith a soigné ce nouvel album changeant résolument de cap et délaissant la new .wave des précédents albums pour une pop soignée et baignée par moments d'une ambiance jazzy ( 'swords and knives ')
le duo avait découvert peu de temps avant l'enregistrement de cet album et totalement par hasard dans un bar de Kansas City une chanteuse à la voix incroyable, Oleta Adams a qui ils demandèrent de venir participer a 'the seeds of love 'alors encore a l 'etat de projet
Sa contribution notamment sur 'Woman in chains ' le titre qui ouvre l 'album nous fait découvrir l'étendue de son talent
Décidés a s'entourer de musiciens prestigieux le groupe associe a cet album deux batteurs de réputation mondiale (manu Katché et Phil Collins) , la basse est tenue par Curt Smith ou par Pino Palladino (formibable bassiste) et on retrouve Robbie Mc Intosh ( "échappé des Pretenders ) pour épauler Roland Orzabal aux guitares.
Le résultat est de toute evidence a la hauteur des moyens mis en place et des exigences du groupe ,. Refrains imparables, orchestrations et arrangements soignées, , breaks instrumentaux, tout ici est pafaitement en place( et peu être parfois meme un peu trop
Bref un grand disque qui porté par le fantastique single 'sowing the seeds of love " (qui fleure bon les Beatles) rencontrera un enorme succes lors de sa sortie mais sera aussi' le chant du cygne' pour Tears for Fears car le groupe ne retrouvera jamais plus cette alchimie musicale quasi parfaite
Même si certaines compositions ("the badman's song" " year of the knife ") s'étirent un peu en longueur et peuvent paraître parfois trop travaillées l 'ensemble résiste bien aux poids des années et s'écoute ( ou se découvre) avec beaucoup de plaisir.
Tears for fears - Swords and knives
Tears for fears - sowing the seeds of love
17:31 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
17/09/2016
Salvador Plays the blues ( Henri Salvador 1956)
On oublie parfois qu'il a commencé sa carrière comme guitariste dans l’orchestre de Ray Ventura et si on sait qu'il y a toujours eu un lien fort entre Salvador et Vian autour du jazz
peu cependant connaissent ce disque enregistré en 1956 a l'initiative de Boris Vian
Henri Salvador s’étant cassé une guibole, et se retrouvant immobilisé par un platre son pote Boris en a profité pour lui coller une guitare entre les mains et proposer une récreation musicale improvisée.
Comme le signale Vian en personne dans le livret signé de cet album "C'est 'un enregistrement totalement détendu au cours duquel on laissa henri Salvador improviser sans limites ni contraintes "
Salvador sur ce disque génial est bien sur au scat et a la guitare ;il est accompagné a la basse de Pierre Michelot et a la batterie de Mac Kac
"Monsieur Henri" étonne ici par sa facilité maitrisant tout autant les accords de guitare que le scat avec brio et toute sa décontraction légendaire il nous offre 6 titres (dont deux versions de 'speak low ' et deux de ' what is this thing called love ' ( Cole Porter ) .
Le tout premier titre 'Salvador plays the blues ' est une création
mention spéciale a son incroyable interprétation de 'stompin ' at the Savoy ' immortalisé déjà par Judy Garland ou encore Sarah Vaughan
un disque qui fait du bien et qui malgré ses 60 ans reste d'une jeunesse éternelle.
Henri Salvador 'speak low
Henri Salvador - don't blame me
Henri Salvador - Salvador plays the blues
track-list
1 Salvador plays the blues
2 Don't blame me
3 stompin ' at the Savoy
4 you go to my head
5 what is this thing called love
6 what is this thing called love (alternate take)
7 speak low
8 speak low (alternate take)
20:34 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
13/09/2016
Paramour (Jeanne Balibar 2003)
Avant la vague des actrices chanteuses ( Kimberlain -Jaoui -) et avant Carla Bruni Jeanne Balibar sortait en 2003 'Paramour' un album pour le moins surprenant .
Beaucoup sont passés a côté de ce très joli disque ou Jeanne en 14 titres (+ 1chanson cachée) nous séduit et nous charme par sa voix ( dans un registre a la Marianne Faithfull) .
il se dégage une grande classe de ce disque (chanté en français et en anglais ) qui mérite d'être reconnu enfin a sa juste valeur .
Je reste convaincu qu'il sera une vraie découverte pour ceux qui voudrait y jeter une oreille car très vite , dès les deux premières balades " le tour du monde " et ' Johnny Guitar' on accroche a la voix envoûtante de l'actrice-chanteuse
.A ses cotés on retrouve Rodolphe Burger (ex Kat Onoma) qui l'accompagne sur deux jolis titres ('rose ' et' my blue eyes' ).
Paramour fait indéniablement partie de ces disques , petits bijoux de discothèques , qui se bonifient écoute apres écoute , des disques que l'ont s'échangent entre amis et dont le charme ne n'use pas , bien au contraire.
L'écoute de cet album atypique a quelque chose d'assez ....fascinant
c'est bien la deja , une preuve de l'incontestable réussite du passage pas évident derriere le micro de la belle Jeanne
Jeanne Balibar : le tour du monde
14:59 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jeanne balibar, paramour, rodolphe burger
11/09/2016
Superfly Original Film Soundtrack (1972)
attention vous etes prévenu , voici un disque donc vous ne pourrez plus vous passer une fois qu'il aura fait sa place parmi les favoris de votre discothèque et j'envie tout ceux qui ne l'ont jamais encore mis dans leur lecteur car cet album absolument fantastique va les clouer sur place.
Enorme succès de la Blaxploitation , vendu a 1 million d'exemplaires et nommé 4 fois aux Awards en 1972 Superfly est bien davantage qu'une simple bande originale de film
On peut dire que son auteur Curtis Mayfield écrit ici une page de l'histoire de la musique black. rivalisant de génie avec James Brown , Isaac Hayes. ou Marvin Gaye.
Les deux singles qui en seront extrait 'superfly 'et surtout l'incroyable 'Freddie 's dead sont véritablement époustouflants.
Immense artiste soul et auteur de titres que l'on a déjà inscrits au panthéon de la musique Curtis Mayfield aura marqué son époque notamment avec son groupe 'the Impressions '
On se souviendra de ' It's all right ' , de 'keep on pushing '(qui servira de musique de ralliement pour le mouvement des droits civiques de martin Luther King ) et surtout de People get ready enregistré en 1965.
La carrière solo de Curtis Mayfield sera plus chaotique ; il réalisera des albums inégaux avant de livrer a la face du monde cette pure merveille de funk et de soul
Paraplégique suite a un accident survenue sur scene en 1990 (chute d'une rampe de projecteurs) il ne mettra pas fin a sa carrière mais ne se remettra jamais de ce terrible accident
Grand diabétique il sera amputé d'une jambe en 1998 et décèdera en 1999
Superfly fait partie des ces bandes originales qui marquent leurs époque , le film (une serie B)dans le cas présent est secondaire , reste cette bande son redoutable et fantastique , "groovy" et "funky" qui chaloupe et nous régale.
Curtis Mayfield - give me your love
19:28 Publié dans cinéma, Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
09/09/2016
Quand John Wayne et Ahmet Ertegun manquaient (Cruellement ) d humour
En ecoutant récemment (chronique ici ) Le Goats head soup' des Rolling Stones voici que me revient en mémoire les anecdotes liées a l'une des chanson de cet album trop sous-estimé a savoir "star star" une chanson tres rock sous influence Chuck Berry ( écoutez l'intro) qui a la base aurait du s'appeler starfucker
Ultime chanson de l'album ce titre sera l une chansons que le groupe jouera souvent en 'live' écrite par Keith Richards elle évoque les groupie , les fans dont les membres du groupe (voir bio respectives faisaient un usage très......excessif
C'est d'abord Ahmet Ertegun fondateur du label Atlantic Records qui manque de s'etrangler en découvrant la chanson et exige le changement du titre en "star star" , pire il ordonne que l 'on change les paroles sur le livret intérieur et propose en lieu et en place de "starfucker" un ridicule "starbucker"
pas de limite a la fausse pudibonderie et a la bêtise chronique
Puis C'est john Wayne gracieusement cité dans la chanson qui s'en mêla via ses avocats qui exigèrent la disparition pure et simple de son nom
L ingénieur du son laissait entendre que cela serait impossible les enregistrements étant bouclés et réussirent a convaincre le cow boy en colère ( et pas très cool sur ce coup la) qu on mettrait un écho sur le passage ou son nom est cité ce qui fut fait effectivement
IL faut croire que Steve Mc Queen autre acteur cité qui plus est de manière nettement plus explicite (voir paroles et traduction ci dessous) avait un sens de l humour (ou du second degré) plus aiguisé car contrairement a John Wayne le texte le fit quant a lui plutôt bien marrer
Jagger et sa bande se plièrent a ces exigences ridicules mais histoire de rester corrosif il illustrait l interprétations live de ce titre par l'apparition au pied de la scène d'un phallus gonflable géant resté célébre des concerts de cette formidable période. (voir live ici)
Ne lâchant rien a l 'affaire John Wayne VS Rolling Stones le groupe rancunier (a juste titre) se fit un plaisir infini lors de la reddition CD de l 'album John Wayne ayant trépassé déjà depuis 1979 de ressortir le titre débarrassé de l 'Echoc masquant le nom du cow boy décédé
pour la petite histoire sur le destin liant Ahmet Ertegun et les Stones
Le , Ahmet Ertegün assiste à un concert des Rolling Stones à New York, pour l'anniversaire de l'ex-président des États-Unis Bill Clinton, concert filmé par Martin Scorsese pour son documentaire sur le groupe, Shine a Light.
En coulisse, Ertegün, âgé de 83 ans, glisse sur le sol et se cogne durement à la tête. Emporté à l'hôpital, où il sombre dans le coma, Ertegün y décède quelques jours plus tard.
Scorsese lui dédie son film. Mick Jagger apprendra l'accident après le concert, son entourage considérant que le prévenir avant son entrée en scène l'aurait beaucoup trop bouleversé
The Rolling Stones star star (Starfucker Uncensored version )
STARFUCKER
BAISEUSE DE STAR (GROUPIE)
Baby, baby, I've been so sad since you've been gone
Bébé, bébé, je suis si triste depuis que tu es repartie
Way back to New York City where you do belong
A New York, la cité qui est la tienne,
Honey, I miss your two-tone kisses
Chérie, tes baisers à deux-tons,
Legs wrapped around me tight
Tes jambes serrées autour de moi me manquent
If I ever get back to fun city, girl
Si jamais je reviens à Plaisir-Ville, ma fille
I'm gonna make you scream all night
Je te fairais hurler toute la nuit
Honey, honey, call me on the telephone
Chérie, chérie, téléphone-moi
I know you're moving out to Hollywood
Je sais que tu te déplaces jusqu'à Hollywood
With your can of tasty foam
Avec ton vase de liqueur savoureuse (1)
All those beat up friends of mine got to get you in their books
Tous mes amis déjantés veulent t'avoir dans leur carnet d'adresse
And lead guitars and movie stars
Et les guitaristes et les stars de ciné
Get their tongues beneath your hood
Veulent passer leurs langues entre tes lèvres (2)
Yeah, you're a starfucker, starfucker,
Oui, t'es une baiseuse de star, baiseuse de star,
Starfucker, starfucker, star
Baiseuse de star, baiseuse de star, de star
Yeah, a starfucker, starfucker,
Ouais une baiseuse de star, baiseuse de star
Starfucker, starfucker, star
Baiseuse de star, baiseuse de star, de star
A starfucker, starfucker, starfucker, starfucker, star
Une groupie, groupie, groupie, baiseuse de star, de star
Yeah I heard about your Polaroids,
Oui, j'ai entendu parlé de tes polaroids
That's what I call obscene
Moi j'qualifie ça d'obscène
Your tricks with fruit was kind of cute
Tes jeux avec les fruits sont mignons
I bet you keep your pussy clean
Je parie que tu gardes ta chatte propre
Honey, I miss your two-tone kisses
Chérie, tes baisers à deux-tons
Legs wrapped around me tight
Et tes jambes serrées autour de moi me manquent
If I ever get back to New York, girl
Si jamais je reviens à New York, ma fille
I'm gonna make you scream all night
Je vais te faire hurler toute la nuit
Yeah, you're a starfucker, starfucker,
Oui, t'es une baiseuse de star, baiseuse de star,
Starfucker, starfucker, star
Baiseuse de star, baiseuse de star, de star
Yeah, a starfucker, starfucker,
Ouais une baiseuse de star, baiseuse de star
Starfucker, starfucker, star
Baiseuse de star, baiseuse de star, de star
A starfucker, starfucker, starfucker, starfucker, star
Une groupie, groupie, groupie, baiseuse de star, de star
Yes you are, yes you are, yes you are !
Oui, tu l'es, oui tu l'es, oui tu l'es !
Yeah, Ali McGraw got mad with you
Oui, Ali McGraw s'est mise en rogne
For giving head to Steve McQueen
Aprés la pipe que tu as faite à Steve McQueen
Yeah, you and me we made a pretty pair
Oui, toi et moi formions une sacrée paire
Balling through the silver screen
Pour baiser ceux du Grand Ecran
Honey, I'm open to anything
Chérie, je suis prêt à tout
I don't know where to draw the line
Je ne sais pas où m'arrêter
Yeah, I'm making bets that you're gonna get
Oui, je tiens les paris que tu vas te faire
John Wayne before he dies
John Wayne avant qu'il ne meure
Yeah, you're a starfucker, starfucker,
Oui, t'es une baiseuse de star, baiseuse de star,
Starfucker, starfucker, star, ooh
Baiseuse de star, baiseuse de star, de star, hou !
Yeah, a starfucker, starfucker,
Ouais une baiseuse de star, baiseuse de star
Starfucker, starfucker, star
Baiseuse de star, baiseuse de star, de star
A starfucker, starfucker, starfucker, starfucker, star
Une groupie, groupie, groupie, baiseuse de star, de star
Yes you are !
Oui, tu l'es !
A starfucker, starfucker
Une groupie, groupie,
Starfucker, starfucker, star, aaaaah yeah
Groupie, baiseuse de star, de star, aaaah ouais
A starfucker, starfucker
Une groupie, groupie,
Starfucker, starfucker, star, aah yeah
Groupie, baiseuse de star, de star, aah ouais
Yeah, a starfucker, starfucker
Ouais, une groupie, groupie,
Starfucker, starfucker, star, whoa
Groupie, baiseuse de star, de star, ouah !
Yeah, a starfucker, starfucker
Ouais, une groupie, groupie,
Starfucker, starfucker, starfucker
Groupie, groupie, groupie
Starfucker, starfucker, starfucker
Groupie, groupie, groupie,
Starfucker, starfucker, starfucker
Groupie, groupie, groupie
Yes you are, yes you are, yes you are !
Oui, tu l'es, oui, tu l'es, oui, tu l'es !
Ah yeah, owh, owh,
Ah ouais, oh oh
Give us a kiss, owh
Embrassons-nous, oh !
With a twist, owh
Avec fougue, oh !
Come on, little girl
Allez, petite fille
16:53 Publié dans Culture, divers, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
Bevilacqua ( Christophe 1996)
Cet album véritable O.S.N.I (Objet Sonore Non Identifié) est totalement passé inaperçu lors de sa sortie en 1996
Disque maudit , disque incompris mais disque ambitieux il fut Qualifié de cyber-jazz ou de techno -pop par la critique, avant de devenir culte à la faveur du retour en grâce de Christophe dans les années 2000. Introuvable durant de nombreuses années, il a été réédité, à la demande du chanteur en 2011
C'est peu dire de cet album déroutant qu'il est en avance sur son temps
C'est peu dire aussi qu'il ne ressemble a rien de connu.
Génialement expérimental et sublimé par des trouvailles électroniques stupéfiantes il semble évident a son écoute qu'il contient déjà tout le terreau sur lequel Christophe va enregistrer 20 ans après ce 'Bevilacqua ''les vestiges du chaos un autre disque immense tout aussi étrange et fascinant , (et par ailleurs chroniqué (ici). sur ce blog )
On y retrouve (deja) une belle collaboration ( ' Rencontre a l'as Vegas' ou une partie de poker mis en musique ) avec Alan Vega , idole de toujours (qui fera un dernier tour de piste avec lui sur 'les vestiges du chaos ' en 2016 avant de tirer sa reverence )
Alien (tiens l 'anagramme d'Aline !) artistique hors des temps et des modes , toujours décalé , parfois déstabilisant mais d'un modernisme bluffant Christophe signait avec 'Bevilacqua ' ( de son vrai Patronyme comme pour enterrer définitivement Christophe ) un disque éblouissant qu'il est urgent de (re)découvrir .
Christophe - Shake it babe
Christophe - Qu'est ce que tu dis la
Christophe -le tourne cœur
02:37 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
06/09/2016
Goats Head Soup (The Rolling Stones 1973)
Goats head soup donc
une soupe de tète de bouc! vous m 'en direz tant
En voila donc un album qui a engendré beaucoup de polémiques et de débats chez les fans des Stones
enregistré a la Jamaïque (Keith est interdit de sol français) cet album des Stones part avec plusieurs handicap
En premier lieu il arrive après une série de quatre immenses albums (l'âge d 'or définitif du groupe , nous le savons aujourd'hui) en second lieu le groupe est miné (Keith notamment mais pas que.... ) par l héroïne qui prend une place considérable au sein du groupe.
En effet depuis 'exile on main street' l 'album précédent enregistré en France (en 1972 ) la came vient s 'installer dans le quotidien des musiciens et perturbe le relationnel entre les membres a part entière du groupe et leurs prestigieux invités sur cet album (Nicky Hopkins , Billy Preston , Bobby Keys )
Enfin il y a sur "goat head soup" en Toute fin de face A une chanson qui fera beaucoup parler d'elle , une chanson qui va devenir l une des plus célèbres de leur discographie mais que les fans vont rejeter car elle ne correspond pas ce que les Stones ont pour habitude de produire
Angie puisque c 'est elle dont il s'agit va donc s'inviter dans cette " soupe a tète de bouc" pour perturber , parasiter l 'album
Rappelons pour la petite histoire que cette belle (très belle) balade (ah le piano de Nicky Hopkins !!!) créditée Jagger /Richards est en réalité une chanson que l'on doit a Keith tout seul (Jagger se contente juste de l interpréter)
on aura tout entendu sur l'origine de la chanson , on a longtemps raconté que le titre évoquait Angie Bowie ,on a parlé d'Angela Davis la passionaria black des seventies a qui les Stones avait consacrée une chanson sur 'exile '(sweet black angel') , on a également évoquée Anita Pallenberg ou encore Marianne Faithfull mais il semblerait que Keith ait juste choisi ANGIE pour Angela sa fille alors âgée d'un an.
en tout cas le tube énorme et inattendu de ce slow ( l'un des plus connus de la planète) va faire un peu (beaucoup) oublier le contenu pourtant excellent de ce disque très sous estimé
Soulignons que même si Keith y chante et plutôt bien ( 'coming down again ') il semble evident que si l'album précédent était un disque étiqueté 'Richards ' celui ci ne nous y trompons pas est un album sous contrôle Jagger
Avec Mick aux commandes donc 'goat head soup ' renferme quelques moments de haut vol notamment ' star star '( hommage non déguisé aux groupies ) avec son intro très ' Chuck Berry ' un titre flamboyant ou les deux guitaristes (Richard /Taylor) nous régalent
D'autres grands moments avec Dancing with mister D (D pour devil ?) qui ouvre l 'album et qui s'avère être une tuerie funky (on est a Kingston et le groupe découvre les sonorités de Marley), le bluesy 'silver train ' 'et winter ' (pourtant enregistré sans Keith ) qui est également une réussite incontestable
Seule peut être ' can you hear the music ' qui traine un peu en longueur est en deca de ce disque qui s'en tutoyer les sommets stoniens n 'en reste pas moins (avec ou sans Angie) un album important du groupe.
The Rolling Stones - 100 years ago
17:46 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
04/09/2016
Blonde on Blonde (Bob Dylan 1966)
Dylan le beatnik, Dylan le poète, Dylan le rebelle , Dylan ,le James Dean du rock Dylan celui qui a pu , le temps de quelques chansons faire vraiment penser que la musique allait changer le monde , Dylan génie visionnaire et halluciné d’une époque en pleine mutation , ,Dylan qui enterre Robert Zimmerman pour l'éternité et livre avec le double album (le premier de l'histoire) Blonde on blonde(un titre longtemps mysterieux qui au final n'est qu'une référence a B(blonde) O (on) B(blonde)
Incontestablement l’un des trois ou quatre chefs d’œuvres absolus des cinquante dernières années car oui c'est chose faite depuis Mai 2016 cette merveille a un demi siècle et pourtant a son écoute sa modernité nous éblouit encore
Incontournable et inégalé 'Blonde on blonde ' est définitivement hors compétition sur la liste inévitable des plus grands albums de tout les temps
Pour la petite histoire rappelons aussi que c'est très certainement le premier album ou n'apparait pas le nom de l'artiste (Led Zeppelin en fera une marque de fabrique quelques années plus tard)
enfin pour ne rien faire comme tout le monde Dylan parmi les dizaines de photographies prises pour la pochette par Jerry Schatzberg Dylan a sa grande surprise choisira la seule photo......floue
comme pour brouiller les pistes déjà en 1966
Bob Dylan - I Want you
18:03 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
03/09/2016
Insides out ( Bohannon 1975)
Ayant trouvé cette pépite en vynil dans une brocante récemment j 'ai eu tres envie de parler d' Hamilton Bohannon artiste culte malheureusement très sous-estimé de la scene funk des années 70 -80 et de chroniquer cet album que j 'ai eu la chance de dénicher
Apres avoir été durant de nombreuses années un batteur -percussionniste réputé qui a accompagnait des grands noms de la scène Soul américaine notamment pour l'écurie Motown (Stevie Wonder , Diana Ross , Marvin Gaye, Smokey Robinson ) Hamilton Bohannon va se positionner en pionnier d 'une scène funk - disco bouillonnante et intense et enregistrer son premier album 'stop and go ' en 1973
Bohannon va rapidement enchainer album sur album avec beaucoup de frénésie entre 1973 et 1975 jusqu'à cet 'Insides out ' septième disque enregistré qui va rencontrer un franc succès sans pour autant faire de lui un poids lourds de la scènes Funk US
"insides out " comporte sur la face A deux ' tueries funk ' incontestables ' foot stompin music ' et ' disco stomp'
Le style musical de Bohannon identifiable instantanément peut se définir comme plutôt avant-gardiste ( gimmicks , boucles musicales répétitives et hypnotiques , )
Cet album totalement irrésistible en face A lève toutefois le pied en face B , les belles balades ( "thoughts and wishes " , love is fading ") bien que parfaitement orchestrées et soutenues par la voix suave de Carolyn Crawford ne sont pas du niveau des titres "dansants" de cet album qui a l 'image de son auteur mérite d'être (re)découvert.
Hamilton Bohannon - foot stompin' music
16:12 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
30/08/2016
New York ( Lou Reed 1989)
En Octobre prochain Lou Reed nous aura quitté depuis 3 ans
j 'ai beau y penser et me retourner ca dans tous les sens je n 'arrive toujours pas a m ' y faire
Lou Reed est mort et Lou Reed a l'image d'Alain Bashung me manque voila c'est ainsi et je n 'y peut rien.
a l'écoute récente (et soutenue) de ' New York ' son album de 1989 une évidence m'est clairement apparue
Cet Album attachant est certainement (deja en 89 )son testament musical
le Lou donné pour fini et lessivé ne vient-il pas de traverser les années 80 dans une période de désert artistique complet?
en effet difficile d 'imaginer a l'écoute du (très) moyen 'new sensations (1984) et surtout du calamiteux ' Mistrial ' (1986) que le new yorkais offrirait au rock cet album de retour en grâce.
car c 'est effectivement avec un disque phénoménal que l'ange noir du rock revient et frappe un grand coup
Disque rock , disque testament et bien sur disque hommage a New York ... mais pas seulement car
s'entourant solidement de Mike Rathke a la guitare ( en n'oubliant pas de préciser sur les notes de pochettes que Rathke est a droite sur les enceintes et lui se situant a gauche ...... faut quand même pas déconner.....) de Rob Wasserman a la basse et de fred Mahler a la batterie il surprend tout le monde , public et critiques confondus avec cet album qui le replace parmi les grands auteurs compositeurs de son époque
Coté musiciens additionnels il offre une place a la batterie a Maureen Tucker ( qui officiait comme chacun sait derrière les futs du velvet underground) sur deux titres
Quant a l 'album et a son contenu on est sous le choc de sa cohésion ,de sa puissance retenue et de la variété des thèmes abordés
Lou Reed a toujours écrit d es textes aiguisés plein d'une poésie sombre , cette fois il enfonce encore le clou et offre pour cette rédemption musicale avec des chansons incroyables , livrant un portrait en plusieurs tableaux de la société américaine il dénonce ses injustices ,ses rêves brisés, sa corruption , sa déliquescence, ses anachronismes.
Si tout l 'album brille par son évidente cohérence et par sa grande maturité intellectuelle des titres cependant se démarquent
Romeo had Juliette qui frappe fort d'entrée , un texte magnifiquement ecrit et qui compare la décadence de Manhattan a la chute de l 'empire romain
'I 'll take Manhattan in a garbage with latin written on it
that says it's hard to give a shit these days"
je mettrai Manhattan dans un sac poubelle avec ces mots ecrits en latin '
difficile d'en a voir quelque chose a foutre aujourd'hui'
'Halloween parade " terrible carnaval et galerie incroyable de personnages marginaux fidèles a l'univers et l 'artiste ou l'ombre du sida et de ses ravages sinistrement
dirty boulevard ' critique non dissimulée de l' administration Reagan et de la politique libérale qui ruinent une partie de la population et qui entraine des écarts de niveaux de vie
movie stars arrive by limousine
but the lights are out in the mean streets '
les vedettes arrivent en limousine
mais les ruelles mal famées sont plongées dans le noir
the beginning of great adventure et son intro jazzy ou il aborde la paternité
it could be fun to have a kid that I could kick around
a little me to fill up with my thoughts
a little me or he or she to fill up with my dreams
a way of sayin' 'life is not a loss'
ce serait marrant d'avoir un gosse a qui donner des coups de pied au cul
un moi miniature a remplir de mes pensées
un petit moi, un petit gars, une petite nana q qui refiler mes rêves
histoire de dire que la vie n 'est pas du gâchis
busload of faith ou le terrible constat de l ingratitude du monde moderne
'you can't depend on a wiseman
you can't find them because they're not there
you can depend on cruelty
crudity of thought and sound
you can depend on the worst always happening
you need a busload of faith to get by
on ne peut pas compter sur les sages
on n'en trouve pas , ca n 'existe pas
on ne peut compter que sur la cruauté ,les mots et les pensées vulgaires
on peut compter sur le pire
il faut un océan de foi pour s'en sortir
"dime store misery" une des pièces incontournables de ce disque admirable ou il evoque la perte de Warhol mais également la rédemption (sa rédemption ?)
' I was sitting ,drumming , thinking thumping, pondering
the mysteries of life
outside the city shrieking screaming whispering
the mysteries of life
ther's a funeral tomorrow a st Patrick's
the bell wiill ring for you
what must you have been thinking
when you realized the time had come for you,?
j 'étais assis , songeur , énervé , furieux
je méditais sur les mystères de la vie
dehors la ville hurlait , criait, murmurait
les mystères de la vie
il y a une cérémonie demain a st Patrick
les cloches sonneront pour toi
a quoi pensait tu
quand tu a vu que pour toi le moment était venu?
au crépuscule des années 80 donc Lou Reed signait un retour inespéré avec ce disque important et personnel et soudain je me rappelle le concert auquel j'ai assisté a l Olympia ou surprenant son public il annonçait qu'il interpréterait l'album 'New York ' en entier dans l'ordre chronologique des chansons
je n'avais pas conscience d'assister alors a l 'un des événements les plus importants de ma vie d 'auditeur , j en mesure la portée aujourd'hui qu'il n'est plus la
car c'est terrible
Lou Reed n 'est plus
et il me manque encore.
Lien vers le post hommage a Lou Reed du 28.10.2013
Lou Reed - the beginning of great adventure
Lou Reed - busload of faith
00:42 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
24/08/2016
Jagged little pill ( Alanis Morissette .1995)
Attention disque poids lourd
Jagged little pill'
33 millions de copies vendues , 6 Grammy Awards en 1996 le tout pour un premier album international et a 21 ans (excusez du peu.)
chapeau bas Miss Morissette!
Un album et des vidéos clips multi diffusées via MTV , le support de musiciens de talent (Fléa et Dave Navarro tous deux débauchés des Red Hot Chili Peppers) et une batterie de tubes en puissance pour la jolie canadienne dont la maison de disque misait sur 250.000 copies
il existe donc encore des contes de fées ou ( des phénomènes inexpliqués) car évidemment l 'album est bon , les thèmes abordés ( l'introspection ,la rupture, le couple ,....) sont éternellement d'actualité mais le succès colossal laisse perplexe et rêveur car il s 'agit ici tout simplement du premier album (international) le plus vendu de tout les temps.
Autour des thèmes pré-cités Alanis Morissette enchaine les titres (et les succès ) et sa voix fait des merveilles ("head over feet ", "ironic", "you oughta know ", 'you learn ' "hand in my pocket ",) et au final la planète toute entière chavire et succombe au charme de la belle brune qui ne renouvellera plus jamais un tel exploit et tentera même de ressortir cet album miraculeux en version 'unplugged ' quelques années plus tard en 2005.
Alanis Morissette - head over feet
Alanis Morissette - hand in my Pocket
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