26/07/2017
Saturday Night Fever original soundtrack (1977)
Cette B.O n'est pas seulement l'un des albums les plus vendus de l'histoire de la musique ( pres de 40 millions d'exemplaires écoulés et 3ème plus gros succes de l'industrie du disque apres deux albums de Michael Jackson ) ,elle est surtout le témoignage musical de ce que fut une époque aujourd'hui révolue et dont beaucoup conservent une douce nostalgie .
Avec ses costumes hallucinants , ses pas de danses posés et ses paillettes , le disco qui va repeupler les discothèques du monde entier et pour une fois qui réconcilier parents et enfants autour d'un style musical sera éphemere certes mais néanmoins historique car tout le monde de Claude François aux Rolling Stones en passant par Sheila , Dalida ou david Bowie va tot ou tard prendre le grand train du Disco ( pour notre plus grand plaisir ou notre plus désespoir c'est selon !. )
Le film réalisé par John badham en 1977 reste a jamais LE film de cette génération qui va faire d'un jeune acteur italo américain inconnu John Travolta une icône instantanée et du 2001 odyssey (la boite de nuit du film) le centre du monde .
Bon nombre des titres de cette B.O sont figés pour l'éternité dans la mémoire collective de tous ceux qui avait l'age d'écouter de la musique ou d'aller au cinéma a cette époque.
A tout seigneur tout honneur les Bee Gees rescapés des sixties ( et présent sur cette B.O par un hasard chanceux )qui vont avec les titres de cette bande-son conquérir la planète et redorer une image ternie par une traversée du desert après un franc succès au milieu des années 60
Métamorphosés (et surtout re-lookés ) en groupe disco Les frères Gibb vont inonder les pistes de danse et a moins d'avoir vécu en pleine jungle amazonienne ou sur la banquise ( et encore) personne ne peut prétendre de pas avoir un jour ou l'autre dansé sur "Stayin' alive " -" Night fever" -"You should be dancing" - "Jive talkin'" ou encore "more thant a woman "
.Quant au celèbre et imparable slow "How deep is your love" il est resté 2 mois N°1 des charts.
Autour des Bee Gees deux formations cultes de l'ere disco KC & the sunshine Band pour un titre (Boogie shoes) que l'on pourrait retrouver aisément chez Tarantino et Kool The Gang grand groupe de funk qui céda par la suite a la facilité et qui nous propose ici un titre fulgurant 'open sesame .
N'oublions surtout pas le monstrueux ' Disco Inferno' du groupe ' Philly sound ' The Trammps ainsi que l'excellent K.Jee d'un autre groupe de Philadelphie M.F.S.B .
Seuls les instrumentaux signés David Shire ont quelque peu vieillis mais l'ensemble de cette B.O est de grande qualité et reste incontestablement La bande son idéale des années disco .
11:10 Publié dans cinéma, Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : disco, original soundtack, bee gees
05/07/2017
What color is love (Terry Callier 1972)
Terry Callier - you goin miss you candyman
C'est un disque miraculeux qui vous envoute des la première écoute
Il faut dire que l 'enchainement des 3 premiers titres laissera l'auditeur 'sous le choc a commencer par le phénoménal ' dancing girl ' et ses (presque) 9 minutes de fusion astrale absolue entre la voix de Terry Callier et l 'espace
Suivent les merveilleux ' what color is love ' et ' You goin' miss you candyman ' deux titres frôlant la perfection
le reste de ce disque lumineux et solaire est a l'image de ces trois premières chansons qui catapultent directement cet album parmi les plus grands albums de 'soul ' seventies
Artiste malheureusement trop méconnu Terry Callier joue ici dans la cour (fermée) des tres grands (Marvin Gaye , Curtis Mayfield) et livre avec se troisième album un pur chef d'œuvre ( qui curieusement passera totalement inaperçu lors de sortie).
Le temps depuis ( notamment grâce a son retour avec 'time peace ' en 1998 après 20 ans de retrait de la vie artistique) a réhabilité Terry Callier chanteur a la voix suave et merveilleusement planante qui sur ce disque incroyable nous enchante et nous émerveille.
10:19 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
Vu de l'exterieur -(Serge Gainsbourg -1973)
1973 : le choc Melody Nelson est digéré, le fabuleux et révolutionnaire concept album n'a pas encore généré les vocations qui vont faire de lui un album clé de la chanson française quand Serge Gainsbourg amorce (encore) un virage artistique inattendu
Vu de l'extérieur est donc un album OVNI inclassable ,une œuvre qui, planquée derrière les vannes et les jeux de mots dévoile une partie caché de l’iceberg Gainsbourg
1973 c’est l’année du premier infarctus de Serge et Birkin , sa muse livre son premier album Di Dooh-Dah, écrit pour elle par son mentor a la ville comme a la scène
le couple déjà mythique défraye la chronique mais Gainsbourg va mal et ses angoisses et son mal de vivre donnent naissance a un chef d’œuvre ‘je suis venu te dire que je m’en vais ‘ sublime chanson qui va malheureusement étouffer tous les autres titres de cet album décalé ,désinvolte ,un peu cradingue,jamais vulgaire et totalement avant- gardiste
Fâché avec jean –Claude Vannier ; l'arrangeur génial de la période melody nelson Gainsbourg confie les arrangements aux deux british Alan Hawkshaw et Alan Parker qui vont apporter un son nouveau a la musique de Serge
Les titres de cet album parlent clairement d’eux-mêmes la poupée qui fait – Pamela Po-po – des vents, des pets, des poums - l’hippopodame –Titicaca – Pan Pan cul- cul , beaucoup d 'humour et de second degré pour un résultat final assez déroutant qui va diviser public et critique , les mêmes qui des années plus tard consacreront ‘ vu de l’extérieur ’ comme l’un des albums essentiels de l’artiste.
a noter la pochette totalement décalée , deux photos de Serge largement entouré de portraits de primates de toutes sortes
Serge Gainsbourg - la poupée qui fait
10:12 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : serge gainsbourg, vu de l'exterieur
29/06/2017
Time Peace ( Terry Callier 1998)
c'est le genre de chose qui n'arrive plus très souvent a savoir ; la redécouverte d'un album qui était pourtant la tout près , a portée de main depuis des années , un disque oublié et qu'on avait délaissé.
Je ne sais plus quand ni comment ce disque est arrivé sur mes étagères ce qui est certain c'est qu'il y avait peu d'empreintes digitales sur le boitier du CD de "time Peace" l'album de terry Callier
C'est presque par hasard que j'ai mis ce CD sur ma platine un dimanche matin et sans prévenir : le choc ,immédiat et instantané et très vite l'évidence d'un grand, disque
Entre folk , blues , soul et jazz Time peace est un savant mélange de sons , les arrangements sont somptueux et la voix intense et habitée de Terry Callier vous transporte tout au long de cet album inouï qui chose incroyable est passé presque inaperçu lors de sa sortie sur l'excellent label talkin 'loud en 1998 (a l'époque seul les Inrocks avaient semble t'il fait écho au retour de cet artiste )
je dis retour car le moins que l'on puisse dire c'est que le parcours de terry Callier est peu conventionnel , natif de Chicago ,enfant prodige du jazz il est a 17 ans la plus jeune star du label Chess record mais la découverte de John Coltrane va le paralyser et il arrête de jouer et ne touche plus sa guitare pendant un an
Plus tard il signera chez Elektra mais se retrouvera sans maison de disque au début des années 70 ;chômeur il survit alors en pratiquant toutes sortes de métiers (coursier , teinturier ,informaticien) puis alors qu'il semblait avoir renonçé ,un coup de téléphone du label acid jazz record qui souhaite rééditer un ancien 78 tours ' I don't want to see myself ' va changer sa vie et bouleverser sa destinée
le succès de cette réédition est total et Terry Callier a 53 ans entame une nouvelle carière. Time peace enregistré en 1998 est donc un véritable bijou, Callier y reprend deux titres emblématiques de la musique black love thème from Spartacus 'et 'people get ready' (a l'origine composé par le grand Curtis Mayfield )
Ici nul besoin de chercher LA Chanson , tout les titres rivalisent de classe et de génie (the lazarus man ( et sa fabuleuse intro cosmique ) - aka new york - keep your heart right ' vous avez le choix .
Précipitez vous donc sur ce Time peace totalement indispensable et injustement méconnu et laissez vous transporter par la voix ,la musique ensorcelante de cet artiste hors des modes , a des années lumières des chanteurs R'n B sans ames et sans intensité et qui nous a quitte en 2012
ici ça vibre , ça respire , Time peace disque lumineux était un trésor enfoui dans ma discothèque que le hasard qui fait parfois bien les choses m'a permis de retrouver
Que ce doux hasard en soit remercié .
Terry Callier Love thème From Spartacus
Terry Callier the lazarus man
17:35 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
07/06/2017
Nuggets : Original Artyfacts from the First Psychedelic Era, 1965-1968 (1972)
C’est peut-être bien la pierre philosophale du psychédélisme, ou bien encore les balbutiements du punk-rock mais c’est aussi un cas quasi- unique de compilation qui trouve sa place parmi les albums majeurs de l’histoire de la musique pop-rock.
On doit ce disque a Lenny Kaye, musicien et futur compagnon de route de Patti Smith et l’album en question s’appelle Nuggets (pépites).
Il est également sous-titré : Original arty facts from the first psychédélics era 1965-1968.
Sorti en 1972 il regroupe 27 titres interprétés par des groupes pour la plupart inconnus du grand public (The 13th Floor Elevators / The Electric Prunes /The Leaves / The Chocolat Watch Band….).
Pour la majorité des groupes présents sur ce disque, la maison de production Elektra leur offrait une seconde chance après un début de carrière avorté ou inaperçu.
Nuggets eu un impact similaire au premier album du Velvet Underground (the Velvet underground & Nico), seuls quelques milliers d’exemplaires furent vendus mais ceux qui les ont tenus entre leurs mains ont a jamais été marqués par ce pur joyau vraisemblablement né d’un réflexe d’orgueil des groupes américains face a la British invasion (Stones, Yardbirds, Beatles; Animals)
La génération dont "Nuggets" se veut représentative se pose ici en éclaireur du grand mouvement new-yorkais amorcé dès 1976 (période CB.GB’s ) et de la déferlante punk qui ne va plus tarder .
Si ce disque fait date et si il reflète un caractère vraiment historique c’est bien évidemment pour les chansons que l’on peut découvrir sans même connaître l’existence du groupe qui les interprètent et qui conservent aujourd’hui encore toute leur énergie.
Elles sont la quintessence d’une époque musicale qui depuis a influencée quantité d’artistes et de groupes avec plus ou moins de réussite mais toujours avec le même souffle et une véritable authenticité artistique.
il est important de signaler que ce double album historique sera réédité en 1998 sous la forme de 4 cd pour un total hallucinant de..... 118 titres
The Leaves - hey Joe
The Castaways - liar, liar
Track-List
- The Electric Prunes – I Had Too Much to Dream (Last Night) – 3:02
- The Standells – Dirty Water – 2:50
- The Strangeloves – Night Time – 2:35
- The Knickerbockers ) – Lies – 2:46
- The Vagrants – Respect – 2:17
- Mouse – A Public Execution – 3:02
- The Blues Project – No Time Like the Right Time – 2:49
- The Shadows of Knight – Oh Yeah – 2:51
- The Seeds – Pushin' Too Hard – 2:39
- The Barbarians – Moulty – 2:37
- The Remains – Don't Look Back – 2:45
- The Magicians – An Invitation to Cry – 2:59
- The Castaways – Liar, Liar – 1:56
- The 13th Floor Elevators – You're Gonna Miss Me – 2:31
- Count Five – Psychotic Reaction – 3:09
- The Leaves – Hey Joe – 2:53
- Michael and the Messengers – Romeo and Juliet – 2:02
- The Cryan' Shames – Sugar and Spice – 2:33
- The Amboy Dukes – Baby, Please Don't Go – 5:41
- Blues Magoos – Tobacco Road – 4:44
- The Chocolate Watchband – Let's Talk About Girls – 2:45
- The Mojo Men – Sit Down, I Think I Love You – 2:25
- The Third Rail – Run, Run, Run – 1:57
- Sagittarius – My World Fell Down – 3:52
- Nazz – Open My Eyes – 2:47
- The Premiers – Farmer John – 2:29
- The Magic Mushrooms – It's-a-Happening – 2:47
12:47 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nuggets
La plus célèbre langue du monde
Tout le monde connaît le celèbre logo des Rolling Stones a savoir la fameuse langue rouge .
Elle a été déssinée en 1970 par le designer John Pasche , ami du bassiste du groupe Bill Wyman mais c'est Mick Jagger le leader des Stones qui en eût l'idée s'inspirant de la statue de la déesse Kali , qui dans l 'hindouisme est la déesse représentative de la préservation, de la transformation et de la destruction
Au cours des années elle prit différentes couleurs mais c'est sous sa forme originelle qu'elle est entrée dans les mémoires collectives devenant assurément l'l un des logos les plus connus ( et les plus rentables) de la planete
12:44 Publié dans arts, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue, rolling stones, kali
28/05/2017
Mind Games ( John Lennon 1973)
Album de 1973 certes attachant mais ou un titre , un seul a savoir "mind games "( qui donne son titre a l 'album ) survole et écrase tout
Le reste est inégal mais j 'avoue qu' entendre Lennon même sur une chanson mineure reste toujours touchant
La seule présence de Yoko Ono sera son portrait allongé sur la sublime pochette (peut etre la plus belle de la discographie de Lennon) .
Musicalement nulle trace de Yoko Ono et pour cause ,le couple est séparé et John des la fin de l 'enregistrement de ce disque et avant même sa sortie a émigré avec May Pang l'assistance japonaise de Yoko Ono a Los Angeles pour sa période de réflexion qu'on appellera ' the lost week end '
Concernant cet album ( le quatrieme disque solo de Lennon ) on peut déplorer des Musiciens peu inspires voir peu concernés et une absence de titres ( a part le formidable 'mind games ' ) qui tiennent vraiment la route. même si certaines ("out the blue ' " I don't know " ou " Aisumasen ' ( qui ressemble par moment étrangement a ' God ' enregistré 3 ans auparavant) sont agréables mais loin des merveilles gravées par Lennon au début des années 70
au final 'Mind games 'est un disque brouillon et quelque peu inachevé (Lennon s'essayant ici a la production) un peu a l image de la vie privée de l'ex Beatles a cette période.
John Lennon - Aisumasen ( I 'm sorry )
19:13 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
Empires and Dance ( Simple Minds 1980)
j avais cessé d 'écouter Simple Minds depuis bien des années le rachat en vinyle pour une poignée d'euros des trois premiers albums du groupe m'a ramené en un instant dans les années 80
Quel bonheur de retrouver cette ambiance , ce climat "cold "et caractéristique des premiers disques du groupe écossais
Empires And Dance s'affirme donc comme un excellent disque de 'post -punk ' froid et sombre.
Le groupe de Jim Kerr est encore sur ce disque clinique et glacé et nourri de sons industriels et métalliques venues tout droit de l héritage Kraftwerk
Simple Minds n 'a pas encore fait sa mue vers la new - wave pure ( un virage musical et commercial qui fera son immense succès bientôt)
grand disque a (re) découvrir
Simple Minds - twist / run / répulsion
Simple Minds - Capital city
track-list
- I Travel -
- Today I Died Again
- Celebrate
- This Fear Of Gods
- Capital City -
- Constantinople Line
- Twist/Run/Repulsion
- Thirty Frames A Second
- Kant-Kino
- Room
13:36 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
26/05/2017
Histoire d'une photo (St John will I am John Coltrane African Orthodox Church - 2016)
C 'est par un article de " Jazz Magazine ' (mai 2016) que j ai appris son existence et que stupéfait je découvrais cette photo
le lieu fut Fondé en 1971 par Franzo et Marina King qui apres avoir vecu une experience mystique lors d'un concert de John Coltrane fonderent cette eglise dansle quartier de Fillmore de San Fransisco hauts lieux de la contre-culture Américaine dans les années 70 , un quartier rebaptisée par la suite le 'Harlem de l 'Ouest '
Endroit unique entre le 'sacré et le 'club de jazz " on y celebre chaque dimanche des messes centrées autour de John Coltrane sanctifié par l'eglise orthodoxe africaine en 1981.
en danger financièrement la "St John will I am John Coltrane African Orthodox Church" a été menacé d'expulsion mais des associations et des pétitions de soutien ont étés organisées pour trouver une solution aux importants retards de loyers impayés
l’archevêque Franzo Wayne King fondateur de cette église pas comme les autres et par ailleurs musicien ( Saxophoniste) , a dans un premier temps obtenu un répit
«Les officiels de San Fransisco , les conseillers municipaux au maire, devraient se sentir responsables de la protection de cette maison de l’amour suprême», expliquait Franzo Wayne King, en référence à l’album de Coltrane A Love Supreme.
Malgré la bonne volonté de l 'archevêque King le déménagement dans un quartier a loyer modéré a du s'imposer et c'est désormais au 2097 Turk Street ( San Fransisco CA 94115) que l 'église s'est déplacée
Les messes à la Saint-John-Coltrane Church, illustrées par une méditation musicale sur l’œuvre du saxophoniste, continueront donc d’attirer croyants et " fans" de jazz du monde entier.
En 2007, un article du New York Times décrivait cette messe particulière comme une session d’improvisation musicale entrecoupée de prières et lectures de l’Évangile. Lorsqu’il a fondé cette église, Franzo Wayne King s’est rallié à la dénomination de l’African Orthodox Church
Pour être ordonné archevêque, King a été obligé de faire une concession: accepter que John Coltrane ne soit pas Dieu mais juste un saint.
Nul doute cependant que Pour des milliers de musiciens partout sur la planète et depuis des générations que John Coltrane " est " le Dieu vivant du saxophone
l 'Archevêque Franzo King
l'adresse internet de la St John Coltrane Church
http://www.coltranechurch.org/
John Coltrane - song of the undergroung railroad
Quelques Clichés
12:57 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
23/04/2017
There 's a riot goin' on (Sly & The Family Stone 1971)
Sly & the family stone - family affair
Premier groupe funk mixte de l'histoire Sly and the Family Stone reste quarante apres l'une des formations les plus intéréssantes de la musique noire americaine
Comète musicale le groupe ne restera au sommet qu'une poignée d'années ( 1969-1973) la musique proposée par cette bande de 'dingos' sera furieuse et debridée a l'image de son leader imprévisible et incontrôlable.
Révélé par le single ' dance to the music' (1968) puis l'année suivante par le renversant album 'stand ' qui valut au groupe de faire partie des formations invités au festival de Woodstock , le groupe atteint ici sa maturité" et propose une fusion irrésisitible
Disque fondateur d'un genre nouveau mais également disque de partage et de mélanges subtils Sly Stone s'affirme comme un inconditionnel de groupes comme le Grateful dead ou encore le jefferson Airplane et il va puiser dans cette musique 'blanche ' psychédélique des années 70 pour livrer ce disque totalement incroyable et novateur
" There's a riot goin' on "(titre évocateur, pochette provocante) sera a la fois le chef d'oeuvre et le chant de cygne de Sly and the Family Stone ,le groupe miné par différents problèmes d'ego et de dope disparaîtra peu a peu
Son influence quant a elle ne disparaitra jamais , De Prince évidemment a ' A tribe called Quest ou encore Arrested Developement Jusqu'a Miles Davis (qui sera dès 1972 profondément influencé par cet album au moment d'enregistrer ' on the corner' )
18:07 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
20/04/2017
Voila les Anges ( Gamine 1988)
Gamine - nos sentiments
Gamine - Voila les anges
Voila les Anges est certainement un disque majeur de la scène pop-rock française mais c 'est aussi l 'album d'un groupe météorite
Groupe emblématique de la scène bordelaise avec Noir Desir dont l 'explosion médiatique va certainement les mettre un peu dans l 'ombre , Gamine connaît cependant le bonheur d’un tube d’envergure nationale avec « Voilà les anges » .
Bien avant d’intégrer le label Barclay, le groupe avait déjà séduit Robin Wills et Chris Wilson des Flamin’ Groovies qui produisent leur premier album et leur donnent une tonalité sixties
. Pour « Voilà les anges », Gamine fait appel à Jim Hill qui imposera les des guitares moins trash et un son pop et frais qui donnent un nouveau départ au groupe
Le succès public et critique de ' voila les anges ' ne les empêche malheureusement pas de disparaître en 1991 après de classiques histoires d’ego, de drogues et d’argent. l’ambiance se dégrade et devient très tendue entre Paul Félix , et Paco Rodriguez les deux têtes pensantes de Gamine qui vont se brouiller
En 1990, sort le deuxième album Dream Boy inauguré par le single du même nom.
Enregistré en Angleterre, le groupe fonde beaucoup d'espoir dans sa parution, mais le public ne suit pas vraiment et aucun tube ne vient appuyer sa promotion
en pleine tournée de l 'album Dream Boy, le groupe se saborde victime de l'insuccès et des tensions permanentes entre les membres du groupe
Reste le souvenir d'un groupe fulgurant et de ce premier album devenu culte porté par un hit de haute volée ' Voila les anges ' et truffé de titres formidables(' Nos Sentiments ' - les gens sont si bizarres ' ' le voyage ' ) qui ont largement supportés les années
A noter la délicieuse reprise de 'May I ' chanson de Kevin Ayers parue en 1970 sur ' shooting at the moon ' second album de L 'ex membre de Soft Machine
10:51 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
Duets (Frank Sinatra & Guests -1993)
Pris d’une frénésie d’écoute de Sinatra je ressortais il y a peu un disque paru en 1993 cinq ans avant la disparition de 'The Voice "
Évidemment les meilleurs disques jamais enregistrés par celui que l’on peut considérer comme LE plus grand crooner de l’histoire restent définitivement ceux enregistres pour Capitol entre 1953 et 1962 mais par un curieux hasard le disque que je glissai ce matin la dans mon lecteur était ‘Duets ‘ le disque sorti chez E.M.I et composé de duos enregistrés alors que l’artiste fêtait ses 70 printemps. Passons outre tout d’abord l’effroyable laideur de la pochette signé par l’artiste américain Leroy Neiman, un peintre très coté et spécialisé dans la peinture sportive et faisons abstraction de cet emballage horriblement laid et intéressons nous au contenu.
13 titres au menu avec disons le tout net de l’exceptionnel, du très bon et … du moyen.
Pour ce qui est du moyen (gardons le meilleur pour la fin) il faut aller en plage 3 ‘ I’ve got a crush on you ‘ et endurer une Barbra Streisand ici plutôt braillarde
Zappons rapidement "You make me feel so Young " en plage 8 , un duo avec Charles Aznavour qui chante si mal en anglais que cette magnifique chanson ne s’en remet pas.
Plage 11 le duo Sinatra –Anita Baker ‘ wishcraft ‘ est plutôt insipide de même que celui avec Liza Minnelli (plage 10) que l’on a connue plus inspirée ils ont cependant eut la bonne idée de nous épargner ‘New york New york qu’ils ont chantés ensemble des centaines de fois pour préférer ‘I’ve got the world on a string ‘ .
Plage 5 c’est un peu le petit poucet parmi la brochette de stars autour de Sinatra , et on peut s’étonner de trouver sur cet album Gloria Estefan qui fait ce qu’elle peut sur ‘ come rain or come shine ‘ (on murmure qu’elle aura remplacée au pied levé Madonna que Sinatra aurait décommandée la jugeant a son goût trop vulgaire ….allez savoir !) c’est en tout cas la chanson la plus dispensable de ‘duets ‘.
Coté grand bonheur en plage 1 un duo exceptionnel pour une des plus grandes chansons du répertoire de Sinatra ‘the lady is a tramp’ jamais on ne croirait entendre chanter un septuagénaire tant pour cette fabuleuse chanson Sinatra se balade ;il est ici accompagné de Luther Vandross dont la voix de velours s’harmonise parfaitement avec celle du Maître.
Plage 4 deux artistes aux horizons différents mais tout deux a la dimension planétaire et universelle pour ‘summer wind ‘ balade délicieuse interprétée par un duo inédit Sinatra –Julio Iglesias .
L’incontournable ‘new york new york présent en plage 6 est ici interprété par un duo d’hommes et c’est Tony Bennett un autre grand crooner qui s’y colle et qui tiens la dragée haute a son vieux pote . Plage 7 Natalie Cole qui nous avait fait le coup du duo post –mortem avec son père n’aura pas attendu cette fois que Sinatra casse sa pipe pour s’offrir un joli duo avec ‘ they can’t take that away from me ‘ .
Pour ce qui est de l’exceptionnel comment ne pas frissonner a l’écoute d’un duo Sinatra –Aretha Franklin reunis pour un what’s now my love d’anthologie . Grand fan de Sinatra (vous en connaissez qui n’en sont pas ?) Bono désormais star mondiale se voit invité pour partager un ‘ I’ ve got you under my skin ‘ surprenant et irrésistible, c’est a mon sens la bonne surprise de cet album. Enfin et c’est également une agréable surprise le duo avec Carly Simon ‘ Guess I’ll hang my tears out to dry in the wee small hours of the morning’ est quant a lui tout simplement magique .
Evidemment a toute personne qui voudra découvrir le répertoire de Sinatra il conviendra de s’abstenir et de choisir plutôt n’importe quel disque solo ( notamment parmi la période citée plus haut ) mais ne boudons cependant pas le plaisir de ces rencontres inattendues (même si certains enregistrements de ‘duets’ ne soient en fait que des montages comme on a pu le voir dans la vidéo promotionnelle ou Charles Aznavour chante seul dans un studio parisien avant que la bande ne soit expédiée aux Etats-Unis pour que Sinatra y pose sa voix) et savourons cet album cousu d’or ou chacun y trouvera a coup sûr ses propres pépites musicales.
Frank Sinatra & Bono : I've got you under my skin
01:15 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : frank sinatra, duets
11/04/2017
Electric Ladyland (The Jimi Hendrix Experience -1968)
Electric Ladyland - (pochette Europe)
Electric ladyland est un disque historique , une montagne du rock psychédélique un cataclysme sonore qui balaye tout sur son passage.
Disque référence Il reste encore aujourd'hui le symbole parfait de la fusion et de l'alchimie entre le blues , le psychédélisme folk et le rock.
Cet album sidérant est a la fois tout cela et bien davantage encore .
Explorateur halluciné Hendrix accouche ici d’un disque qui nous semble venir d’ailleurs et dont les titres appartiennent dorénavant a la légende.
De "Voodoo Chile "a "Crossdown traffic" de " the Burning of the midnight lamp " en passant par la fantastique reprise de Dylan "All along the watchtower" tout ici est nouveau , tout ici est remarquable, la musique prend feu et explose en mille particules qui se télescopent dans l’espace sous les doigts magiques d’un musicien génial et exceptionnel touché par une aura et une grâce sans égal .
Un disque cosmique intemporel et indémodable
Ah oui ! j'oubliais ce trésor se cache sous une pochette absolument sublime enfin pour la version Européenne , cette fantastique pochette sera bêtement censurée aux U.S.A ,le disque étant publié sous une hideuse pochette criarde)
Electric Ladyland (pochette U.S)
Jimi Hendrix - "All Along The Watchtower "
Jimi Hendrix - Crossdown Traffic
14:05 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jimi hendrix, electric ladyland
08/04/2017
Parfois si sombre ( Camicela 2017)
Alléluia ! Une nouvelle venue dans notre horizon musical
et c'est tant mieux car voici un personnage , une artiste qui prend clairement le sens du mot ' artiste 'a la lettre.
Son premier EP 5 titres' Parfois si sombre ' est a paraître début Mai 2017 et le moins qu' on puisse dire c 'est qu'il laisse présager de bien belles choses
Camicela porte un bien joli nom de scène ( contraction de son prénom et de son instrument de prédilection: le violoncelle) car particularité du parcours artistique de cette demoiselle -orchestre elle nous vient du classique et du lyrique avant de gouter au monde du cirque puis de collaborer avec le groupe Cabadzi une formation hip- hop atypique et étonnante
c 'est désormais toute seule comme une grande et accompagnée de son violoncelle et du fatras de ses instruments, et de ses machines qu elle délivre pour notre plus grand plaisir ses textes sombres, teintés d' harmonies délicates mais aux mots ciselés et coupants
entre Olivia Ruiz , Camille et Constance Verluca Camicela trouve une place de choix parmi les chanteuses atypiques qui ne cherchent pas le ' tube ' a tout prix préférant proposer une autre approche de la musique , choisissant de créer des sons et de fabriquer un univers prenant les risques nécessaires de proposer quelque chose de différent , quelque chose de neuf
son phrasé particulier peut parfois certes dérouter mais a l 'écoute de ce premier EP on ne peut nier l 'énergie , la colère retenue et l 'intensité bouillonnante de ses chansons aux titres courts ( tempête ' ' venins ' ' tu sais ' ) '
tempête' dont le phrasé rap surprend puis séduit est indiscutablement l'un des titres forts de cet EP a découvrir urgemment au même titre que 'Parfois si sombre ' un titre envoutant et intense qui donne son nom a cet EP Plein de promesses et de sincerité
Camicela - parfois si sombre ( EP 2017)
Label : #14 Records
Track-list
1 Parfois si sombre
2 tu sais
3 tempête
4 venins
5 poivre et sel
22:27 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
30/03/2017
Le destin tragique d'Elliot Smith (1969-2003)
La mort survenue le 21 octobre 2003 a l'âge 34 ans d’ Elliot Smith est une immense perte pour le monde de la musique.
Triste destin que celui de cet auteur compositeur exceptionnel et qui n’a pas eu ( ou n' a pas voulu ) la reconnaissance du public et que l'on peut artistiquement situer quelque part entre Nick Drake et Neil Young
Originaire du Nebraska fils d’un psychiatre et une chanteuse qui ont divorcés assez tôt il est élevé par sa mère et attend patiemment sa majorité pour partir pour Portland rejoindre son père. Il forme un groupe punk the Heatmisers avant de se lancer dans une carrière solo en 1994 avec un premier album, le très confidentiel ‘roman candle ‘.
Suivra bientôt en 1995 l’album éponyme ‘Elliot Smith ‘ puis Either /or en 1997 .Ses chansons folk et mélancoliques reflétant un évident mal de vivre et un sentiment de mal-être profond . Toujours en 1997 le réalisateur Gus van Sant lui demande de composer la musique de son nouveau film ‘will hunting ‘ ;il sera nominé aux oscars pour la meilleure musique de film ;il ne remporte pas la statuette mais joue lors de la cérémonie .
Repéré alors par le label Dreamworks dirigé par Steven Spielberg il signe avec ce nouveau partenaire et sort X.O en 1998 disque qui va être encensé par les critiques musicaux de chaque coté de l’Atlantique .
L’album suivant’ figure 8 ‘ paru en 2000 sera malheureusement en demi-teinte et l’artiste semble ne pas s’adapter au succès .
En 2003 en tout début d’année lors d’une conférence de presse il avoue ses problèmes d’alcool et de drogue et le combat qu’il mène contre les dépendances qui ruinent sa vie au quotidien.
Quelques semaines plus tard il se suicide en se poignardant avec un couteau de cuisine dans l’appartement qu’il partage avec sa petite amie . Il est encore vivant lorsque les secours arrivent et retirent la lame enfoncée dans sa poitrine mais le chanteur décède durant son transfert vers l’hôpital sans avoir repris connaissance .
En janvier 2004 L’enquête de la police signifiera qu’elle ne peut conclure avec certitude a un suicide et que sa mort pourrait tout aussi bien être un assassinat.
Entre temps sortira ‘basement on the hill un superbe album composés de démos et d’inédits témoignage ultime d’un artiste tourmenté et magnifique et dont la mort reste un mystère.
Elliot Smith : between the bars
Elliot Smith - let's get lost
15:32 Publié dans Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : elliot smith
29/03/2017
L'imprudence (Alain Bashung 2002)
C'est Un disque monstrueux et inclassable ,un monolithe musical , un astre noir ,un ovni sonore voila quelques mots qui me viennent a l esprit pour définir " l'imprudence" le 13ème album d'Alain bashung.
Si les précédents disques de l'alsacien nous avaient enchantés (Chatterton en 1994 et surtout Fantaisie militaire paru en 1998) L'imprudence est un disque fascinant ,obsédant et qui est a coup sûr le sommet incontestable de la carrière de cet immense artiste .
Sur ce disque qui n'a que peu d'équivalent dans la chanson française les textes signés jean Fauque (deja co-auteur de la totalité de l'album Chatterton et de cinq titres sur osez joséphine en 91) sont somptueux , les arrangements dépouillés voire cliniques et Bashung joue avec les mots comme un jongleur de la langue française
il faut dire que Bashung s'est particulièrement bien entouré avec notamment la présence aux guitares de Marc Ribot et d'Arto Lindsay et celle de Steve Nieve l'ancien pianiste d'Elvis Costello. tandis que Christophe Miossec lui offre un titre magnifique et torturé ('faisons envie ')
Aucune des Treize chansons ne se détache vraiment car l'album tout en entier est en état de grace ,et il s'en dégage comme un sentiment d'apesanteur .
Evidemment il faut se donner la peine de vouloir pénétrer dans le monde clos et hermétique de Bashung et de partir a la conquête de cet Everest de mots et de sons qu'il faut gravir a tatons guidés par la magie des textes et de la musique d'un artiste devenu majeur dans l histoire de la chanson française .
La récompense de cet effort est a la hauteur de ce disque magnifique et profond.
Alain Bashung - noir de monde
Alain Bashung - l'irréel
12:58 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
Histoire d'une Chanson - Strangers in the night (1966)
Au début des années 50, le compositeur Français Philippe Gérard compose un titre qu'il appelera Magic Tango à l'intention du chanteur Eddie Fisher (l'un des nombreux maris de Liz Taylor).
C’est un tube qui se vend à deux millions d'exemplaires en 1953, et sera adapté dans de nombreux pays d’Europe
en France, c'est Tino Rossi qui en fait un succès (Tango magique) aux Etats Unis c'est Tony Brent Qui chante 'the Magic Tango " et en Allemagne, le titre est récupéré par le talentueux chef-d 'orchestre Bert Kaempfert, qui en recycle une partie de la mélodie dans la bande originale du film ' a man could get killed en 1966 , une série B réalisée par Ronald Neame (avec James Garner) et sortie en France sous le titre "D pour Danger "
Dans la foulée le thème du film est proposé sous le titre 'Strangers in the night ' d'abord en Europe au croate ivo Robic puis a Frank Sinatra alors en perte de vitesse et qui cherche un hit pour revenir sur le devant de la scène
en 1966 Philippe Gérard entend la bande son du film et reconnaît immédiatement le thème qu'il avait composé puis il découvre l 'adaptation de Sinatra et décide de passer a l 'offensive
En première instance, le créateur français n'en mène pas large : le compositeur allemand et les producteurs de Sinatra réclament une fortune en dommages et intérêts pour atteinte à leur réputation.
au bout du compte le plagiat fut reconnut mais les avocats de Sinatra et de Bert Kaempfert proposèrent a Philippe Gerard un dédommagement a condition qu'il décide de renoncer aux poursuites
Depuis "Strangers in the night " est devenue l'une des chansons les plus connues de la planète et c'est également celle qui permis a Sinatra trois avant 'My Way' ( une autre chanson d'origine française ) de revenir au premier plan.
La carrière artistique de Philippe Gérard ( décédé en 2014 a 89 ans) n'en demeure pas moins prolifique outre les musiques de films ( 'du riffifi chez les hommes ' ou ' la vie est un roman ') il a composé (entre autres) pour Juliette Greco , Yves Montand , Edith Piaf , Jeanne Moreau ou encore Henri Salvador
03:12 Publié dans cinéma, Culture, Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
25/03/2017
L 'affaire CharlesTrenet Vs Chaplin
En 1941 ( je sais ca date pas d'hier) Charles Trenet alors âgé de 28 ans compose la chanson 'la romance de Paris ' pour le film ' Romance de Paris ' de Jean Boyer un film typique du cinéma des années 40 et dans lequel Trenet joue le rôle principal a savoir celui d'un jeune electricien qui devient chanteur
en ces années sombres de notre histoire Trenet est une grande vedette internationale qui parcourt le monde et il rencontre en 1945 aux Etats -Unis Charles Chaplin avec lequel il se lie d 'amitié
Pourtant des années plus tard on se sait ce qui passe par la tète de Trenet ( "j 'ai été mal conseille " diras t 'il plus tard " ) en effet en 1967 sort sur les écrans ce qui sera le dernier film réalisé par Chaplin ' La comtesse de Hong Kong ( avec Marlon Brando et Sophia Loren) et Trenet entends dans la bande originale la chanson 'This is my song ' chantée par Petula Clark alors devenue star internationale ( on la croise aux bras de Dean Martin qui l invite dans son show télévisé mais également aux bras de Serge Gainsbourg qui compose pour elle)
Ni une ni deux notre Trenet national pique une colère et estime avoir été plagié par le grand Chaplin qui signe lui même comme chacun sait toutes les musiques de ses longs métrages
Ce procès jettera un froid définitif dans les relations cordiales des deux artistes et si il est vrai que les quelques notes au début de "this is my song" rappellent de toute évidence 'la romance de Paris ' comment Trenet a t'il pu imaginer une seule seconde qu'un artiste de la stature de Chaplin pouvait se livrer a un quelconque plagiat ?
il semblerait plutôt que Chaplin qui avait assisté a de nombreux tours de chant de son ami ait intégré dans sa mémoire la rythmique de la chanson de Trenet
Beaucoup de mauvaises langues ont prétendus que c'est l 'appât du gain colossal en termes de dommages et intérêts miroité par le ' fou chantant' qui aurait conduit ce dernier a intenter ce procès surprenant
ON se sait pas grand chose de l'issue de ce procès qui semblerait s’être réglée a l 'amiable mais l 'histoire fait désormais partie des faits marquants de la chanson française
Charles Trenet la romance de Paris
Petula Clark - this is my song
12:25 Publié dans cinéma, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
19/03/2017
The Idiot ( Iggy Pop 1977)
Si après la séparation des fabuleux Stooges Iggy Pop aurait alimenté la longue liste des artistes morts au nom du précepte' sex , drugs & rock' n roll Personne n'aurait été vraiment surpris
Car musicalement a cette période Iggy Pop n'intéresse plus grand monde il traîne avec lui la désastreuse image d'un " Junkie" qui tente de survivre au split inévitable de son groupe
Rescapé de l'enfer des Stooges ,groupe unique qui aura dynamité le paysage rock Seventies et les consacrer parmi les plus novateurs et les plus importants du rock.
Pour Iggy a la dérive le salut va venir de David Bowie alors installé sur le sol américain ou il enregistre "Station to station " et qui va prendre Iggy sous son aile protectrice et le remettre en selle en le ramenant en Europe pour enregistrer avec lui entre Paris , Berlin et Munich le premier disque solo de l'iguane
'The idiot', va s'avérer être un disque fondamental , un album qui va peut-être sauver la vie de Iggy.
Dotée d'une pochette magnifique ou on peut voir un iggy déstructuré et squelettique ce disque assez court (8 titres) contient quelques joyaux discographiques ("nightclubbing" - "Sister midnight" - "dum dum boys" ) et "China girl " l'un des plus grands succes de toute la carrière d' Iggy ( et que Bowie lui empruntera d'ailleurs quelques années plus tard sur son album Let's dance)
Imitant ainsi Lou Reed autre rescapé de la seringue avec un disque magnifique baptisé Berlin (1973)Iggy se reconstruit avec ce disque froid , métallique et désenchanté comme la fin des seventies en proposeront beaucoup (Joy Division - Kraftwerk - brian Eno).
The Idiot est le dernier album qu'écouta Ian Curtis de Joy Division avant de se pendre dans sa cuisine, en 1980 peu avant le début d'une tournée et la parution posthume de Closer.
Ainsi la page des Stooges est définitivement tournée et l'iguane relancé et ressuscité s'affirme comme un artiste solo crédible et reconnu.
Sa voix brumeuse et traînante donne a ce disque crépusculaire un climat et une ambiance unique.
La même année Iggy récidivera avec un autre disque important mais plus rock 'lust for life ' puis petit a petit les démons de sa vie passée vont revenir le hanter et sa carrière connaîtra une longue traversée du desert jusqu'a la fin des années 90 ou il va se poser en parrain du punk et assoir son image d'artiste référence pour toute une génération.
Reste que 'The idiot ' disque glacé et tranchant comme une lame de rasoir s'inscrit quarante ans après sa sortie comme un disque essentiel des années 80 .
Iggy Pop Sister Midnight
19:32 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
R.I.P ( Chuck Berry 1926-2017)
Finalement Son nouvel album prévu pour 2017 sera donc un album posthume.
Apres 38 ans d'attente et son dernier disque paru en 1979 Chuck Berry voulais offrir un dernier album a sa femme Themetta Berry, qui partageait sa vie depuis près de 70 ans (ils se sont mariés en 1948) il n'en aura pas eu le temps
légende absolue du rock et sans doute son incarnation même il était né en 1926 a St Louis dans le Missouri et aura influencé l’essentiel du rock, des Beatles aux Rolling Stones en passant par les Beach Boys, Elvis Presley , Eric Clapton, Bruce Springsteen ou AC/DC (pour n'en citer que quelques uns)
Comme le rapporte Le Monde, John Lennon aimait a répéter "si vous chercher une définition au rock’n’roll et si vous vous cherchez un autre nom à donner au rock’n’roll, vous devez l’appeler Chuck Berry.”
Vie chaotique et controverses multiples ( maison de redressement , prison , procès pour mœurs , procès pour évasion fiscale ) Chuck Berry aura été un bad boy dans le vrai sens du terme
Aussi génial dans ses compositions que dans son jeu de scène particulier il aura donné également un sens au mot ' flamboyance ' par une présence scénique hors du commun et par son jeu de guitare extraordinaire
Chacune de ses apparitions depuis la fin des sixties est un événement (qu'il ne manque pas de monnayer chèrement par ailleurs)
On le retrouvera souvent invité par ceux que Chuck Berry aura inspiré et dans toutes ces prestations on verra tout ceux qui l ont idolâtré , tout ces grands artistes de Keith Richards a Rod Stewart, de Springsteen a Lennon redevenir a ses cotes des petits garçons appliqués , des petits guitaristes studieux
Les cinéphiles se souviendront aussi que Robert Zemeckis chosira ' Johnny B Good ' pour illustrer l invention du rock dans 'Retour vers le futur '(1985) via le personnage de Marty Mac Fly (Michael J Fox)
Retour vers le futur ( scene culte )
La liste des standards incontournables de Chuck Berry qui ont changés la face du rock est ahurissante
on retiendra ' around and around " " rock 'n roll music ' " almost grown" ' Little Queenie " " roll over Beethoven ' ' c'est la vie "( never can tell ') 'sweet little sixteen ' ' carol ' ' back in the USA ' (qui influencera le "back in The USSR " des Beatles )
Son succès Johnny B. Good (1958 ) reste à ce jour un des titres les plus reconnaissables de la musique populaire, il a même été sélectionné pour figurer parmi les chansons emblématiques envoyées en 1977 dans la sonde spatiale «Voyager» à destination d'éventuels extraterrestres
je laisse le soin a Keith Richards de conclure avec son tweet posté a l 'annonce de la mort de son idole
"One of my big lights has gone out.” -
Keith, 3/18/17
Chuck Berry - Around and around
Chuck Berry - Johnny B Good ( Live 1964 )
Chuck Berry - roll over Beethoven (live 1972)
Chuck Berry & Keith Richards - Nadine (live 1987)
The Rolling Stones - around and around ( live 1964)
11:12 Publié dans Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)