16/05/2016
The Velvet Underground -Exposition New York Extravaganza (Philharmonie de Paris 2016)
J'avais failli voir cette exposition programmée a Metz au centre Pompidou mais finalement j 'ai attendu qu'elle soit présentée a Paris dans le superbe Philharmonie qui déjà en 2015 avait accueillie la formidable exposition 'David Bowie is "
évidemment l'idée d'une expo autour de ce groupe mythique qui mieux que quiconque symbolise l'underground reste surprenante et constitue une surprise de taille.
l'aura et le statut de groupe référence du V.U sont depuis bien longtemps établis mais son entrée par la grande porte du Philharmonie constitue un évènement culturel majeur
Saluons donc cette initiative qui je l espère permettra a tous ceux qui ne connaissait pas le groupe de Lou Reed et John Cale de prendre la claque monumentale de la découverte d'un des plus importants groupes de l histoire de la musique moderne.
Quant a ceux qui , comme moi se sont nourris de leur musique et de leurs expérimentations musicales il se rendront évidemment a cette exposition pour le plaisir des yeux (et des oreilles) avec le sentiment curieux et nouveau de partager avec le grand public un groupe que souvent on a gardé confidentiel.
l'exposition conçue par Christian Fevret , le fondateur historique au milieu des années 80 des inrockuptibles s'articule autour de ce groupe novateur et avant-gardiste et inventeur (ré- inventeur?) d'un rock moderne noir et intense en opposition totale avec les codes musicaux de son époque
Visuellement superbe et richement documentée elle évite la rétrospective classique pour s'orienter a la fois vers une présentation individuelle des membres historiques mais aussi d'un univers interlope qui gravitait autour de l astre noir du VELVET UNDERGROUND
On remarquera la belle place accordée a Nico qui est dans cette exposition assimilée totalement comme un membre a part entière du groupe , plutôt pas mal pour une artiste présente sur un seul et unique album ( le célèbre premier album a la banane) et sur seulement 3 des 11 titres de ce disque mythique)
pour mémoire rappelons que cet album malgré un échec commercial absolu est considéré comme l'un des piliers majeurs du rock et occupe la 13ème place du classement des meilleurs albums de tous les temps établi par Rolling Stone Magazine
Le Velvet Underground a lui-même été élu, notamment pour cet album, groupe le plus influent de tous les temps, devant ...... Les Beatles.
Points d'écoutes audio et vidéos , présentation de six documentaires vidéos passionnants consacres aux membres fondateurs , ,sublimes galeries de photos (essentiellement noir et blanc), Port folio individuel de toute beauté , documents rares tout ici est parfaitement orchestré pour le plaisir du simple curieux ou du fan ici en terre promise .
la ville de New- York bien évidemment est ,dans cette exposition omni présente , l univers du new York bouillonnant et décadent de l'époque étant le terreau culturel d un velvet qui sublimé par l aura de cette ville unique va devenir le symbole de l underground
On croisera dans cette exposition beaucoup d'artistes , Warhol ,l étoile du pop art qui le Premier au Café bizarre , a décelé le magnétisme du velvet et qui va chaperonner le groupe en imposant en echange de ce mécénat Nico Comme chanteuse
Warhol donc , mais aussi d'autres artistes Allen Ginsberg le poète emblématique de la beat génération , le photographe Jonas Mekas , Barbara Rubin ,les musiciens La Monte Young, Doug Yule , Angus Mc Lise ( premier batteur du velvet ) et toute la bande de la Factory indissociable de l univers du velvet , de Candy Darling a Gerard Malanga, en passant par Eddie Sedgwick sans oublier Billy Name le photographe underground proche de Warhol tous sont présents autour de la planète Velvet
Le tour de force de cette incroyable exposition est aussi de ne pas avoir cédé a la tentation de focaliser sur le personnage de Warhol , artiste déjà célébré dans les musées du monde entier mais plutôt d'avoir réussi le pari fou de montrer comment un groupe peut passer du statut de groupe maudit (et culte ) a celui d un groupe fondateur et qui a depuis un demi siècle s imposer comme une référence absolue et incontournable en influençant au passage des générations d'artistes.
un seul bémol en ce qui me concerne l'affiche officielle ( avec Nico ) de l'exposition avec ce fond bleu lavasse qui ne correspond en rien a l'esthétique velvetienne
The Velvet Underground - Jésus
The Velvet Underground - there she goes again
The Velvet Underground - Foggy Notion -
The Velvet Underground -
run run run
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11/05/2016
Achtung Baby ( U2 - 1991)
U2 - so cruel
"nous avons scié l'arbre de " joshua tree ' "disait The Edge
Cette phrase symbolise bien le désir pour le groupe de muer et de s'orienter vers des horizons nouveaux
Avec "The Joshua tree " paru en 1987 le groupe de Bono se retrouvait sur le sommet du monde , la tournée américaine qui suivit et le film accompagné de l'album live 'Rattle & hum ' sera cependant une dure réalité pour U2 , certes le groupe de Dublin vend toujours des disques par palettes entières et remplit les plus grands stades mais leur assimilation de la musique country et du blues désarme les fans et personne ne semble comprendre dans quelle direction le groupe veut aller
les problèmes d'ego surgissent ,de toute évidence une lassitude s'empare des 4 musiciens qui n'ont plus grand chose a se dire,plus grand chose a partager et on murmure a cette époque que la fin est proche et inéluctable
Achtung Baby septième album du groupe, sera l'album de la résurrection et du renouveau
il sera produit par le duo Daniel Lanois - Brian Eno (deja présent pour la production de 'the unforgettable fire ' et ' the joshua tree') assistés du génial Flood (mark Ellis) producteur entre autres de groupes et d'artistes essentiels '( Depeche mode, Nine Inch nails - PJ Harvey , the smashing pumpkins )
Ce disque va être le déclencheur de la seconde partie de la carrière du groupe, tournant le dos a l'academisme de rattle and hum , plongeant les mains dans le cambouis des machines électroniques U2 se pose ici en précurseur de la musique pop electro qui va envahir le paysage musical
c'est du coté d'un Berlin sous les feux des projecteurs (la chute du mur) que U2 va aller chercher l'inspiration pour ce Achtung baby étonnant et surprenant
Puisant dans les racines du rock industriel allemand ( Kraftwerk, Einsturzende neubaten) le résultat artistique du U2 ' nouvelle formule ' va trouver un écho immédiatement favorable pour le public.
De l'éxpérimental 'zoo station ' au puissant 'the fly ' (premier single de l'album) des méga tubes planétaires ' mysterious ways ' ou 'one ' au fantastique 'love is blindness' ce disque s'inscrit dans une époque qui voit le rock envahir les dance floor ( Stones Roses - Happy Mondays - Depeche Mode)
Moderne et visionnaire U2 va pouvoir aborder les années 2000 avec un coup d'avance , les albums "zooropa" (1993) et 'pop' (1997) suivront cette même ligne conductrice mais Achtung baby restera la pierre angulaire
Ce disque inéspéré qui va au fil des années devenir une référence pour beaucoup de groupes reste pour moi le disque incontournable du groupe
11:43 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
09/05/2016
A Moon shapped pool (Radiohead 2016)
Quand l'ex (nouveau , futur ) plus grand groupe du monde sort un nouvel album cela devient forcement un evenement musical et culturel incontournable.
Connaissant le sens de la mise en scène du groupe pour diffuser son travail (sortie de l 'album en ligne sur plateforme internet plus tôt que prévue avant la sortie officielle du disque. a la mi juin 2016 ) on sait que l 'évènement est a la hauteur de l 'attente et que les réseaux sociaux vont s 'enflammer très vite
On n ignore pas non plus que le groupe de Thom Yorke nous avait laissé il y a cinq ans sur notre faim avec un 'king of the limbs ' plutôt décevant (au regard du niveau stratosphérique et habituel de leur discographie cela s'entend) et par conséquent le moins que l on puisse dire c'était que tout le monde les attendait au tournant.
Echappés du groupe pour des travaux en solo respectifs ( bandes originales de films pour Greenwood et album solo puis formation du groupe électro Atoms for Peace pour Yorke) les deux têtes pensantes de Radiohead nous reviennent donc avec un disque qui s'impose de toute évidence des les premières écoutes comme une réussite incontestable et au retour vers les sommets.
intelligent et sophistiqué , limpide et soigné , avec toujours ce brin de mélancolique propre au groupe et qui nous transporte, l'ombre de l inoubliable OK Computer n'est jamais très loin et celle du Pink Floyd plane aussi au dessus de ce disque atmosphérique qui rappelle par moments le travail de Bjork
on croisera aussi le fantôme de Nick Drake (le sublime et minéral ' desert island disk ')
La voix plaintive et bouleversante presque maladive de Thom Yorke survole avec Grace les lignes mélodiques du piano et les onze titres de ce nouvel album organique s'enchainent et nous transportent tour a tour
Synthèse toujours parfaite et équilibrée entre instruments , et machines , expérimentations soniques , trouvailles musicales géniales , , ambiance pop rock planante unique et envoutante ' A Moon shapped Pool ' permet sans difficulté a Radiohead de retrouver sa vraie place , tout en haut de la pyramide musicale .
Petit Bonus aux fans l 'album se referme par la version studio de 'true love wait ' titre de 1995 (écarté de l 'album ' the bends ' ) et qui n existait qu'en version live a ce jour
Radiohead - Present tense
Radiohead - decks dark
track -list
1. “Burn the Witch”
2. “Daydreaming”
3. “Decks Dark”
4. “Desert Island Disk”
5. “Ful Stop”
6. “Glass Eyes”
7. “Identikit”
8. “The Numbers”
9. “Present Tense”
10. “Tinker Tailor Soldier Sailor Rich Man Poor Man Beggar Man Thief”
11. “True Love Waits”
17:42 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
08/05/2016
Synchronicity (The Police 1983)
The Police - tea in the Sahara
Et si finalement , après avoir longtemps considéré que l 'essentiel du groupe de Sting se résumait aux deux premiers albums légendaires ( "Outlandos d'amour "en 1978 et ' regatta de blanc ' en 1979 ) ce cinquième et dernier album de Police était leur chef d'œuvre ?
La réécoute de 'Synchronicity paru en 1983 laisse a penser que oui ce disque ultime du trio Sting -Summers - Copeland est de toute évidence le plus abouti de leur courte discographie ( 5 albums)
Conçu dans des circonstances difficiles et parfois proche du chaos ce disque , chant du cygne d'un groupe majeur des années 80 est cependant excellent malgré les conditions délicates dans sa réalisation
les musiciens égarés dans une querelle d'egos ne se parlaient plus , chacun travaillant dans une pièce séparée (la pochette a trois bandes séparé avec le visage de chacun nous en dit long sur la désunion du groupe)
Le style musical tourne définitivement le dos aux influences reggae , marque de fabrique du groupe , et les dérives jazzy de Sting ( qui enfoncera le clou l 'année suivante avec son premier album solo 'the dream of the blue turtles ' ) et l 'apparition des synthés donnent une orientation nouvelle a la musique du groupe
Le Tube planétaire 'every breathe you take ' archi diffusé et récompensé d'un grammy award ne parasitera pas les autres compositions du groupe toutes écrites par Sting lui même mis a part l'anecdotique 'Mother' ( summers) et le curieux 'Miss gradenko ' (Copeland) au passage les deux titres faiblards de l 'album
Dans les tumultes d'une séparation imminente et inévitable le groupe livre ici quelques merveilleuses chansons ' King of pain ' ' walking in your footsteps ' 'wrapped around your fingers' et le planant 'Tea in the Sahara ' ( hommage au roman de Paul Bowles )
L'album annoncé au public comme le dernier du groupe sera un énorme succès commercial qui va détrôner 'Thriller' de Michael Jackson de la première place des charts US
Dans la foulée de cet album excellent Sting son leader et bassiste va s'affirmer comme un poids lourd de l industrie discographique un peu partout sur la planète laissant des milliers de fans orphelins d'un groupe qui aura marqué son époque
The Police -murder by numbers
track-list
- Synchronicity I - 3:23
- Walking in Your Footsteps - 3:36
- O My God - 4:02
- Mother - 3:05
- Miss Gradenko - 2:00
- Synchronicity II - 5:02
- Every Breath You Take - 4:13
- King of Pain - 4:59
- Wrapped Around Your Finger - 5:13
- Tea in the Sahara - 4:19
- Murder by Numbers - 4:36
18:15 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
05/05/2016
Renaud ou le vitriol des années 80
C'est juste pour un petit rappel pour mesurer le chemin parcouru depuis par l'artiste et la différence profonde entre sa rage des années 80 et ses vilaines petites colères d'aujourd'hui .
On me répondra que son public n'est plus le même ,que les opinions ont changées et c'est sans doute vrai car les mêmes qui s'extasient aujourd'hui devant Renaud le chanteur engagé le trouvait sûrement détestable voici quelques années ("quel exemple pour notre jeunesse" pouvait on entendre je m'en souviens parfaitement !)
A coup sur ce sont les mêmes qui ont achetés des compils de Gainsbourg après 2002 et qui soudain voyait en Serge LE poète génial de la chanson française (qu'il était depuis longtemps) oui les mêmes qui soudainement louaient son talent mais qui le trouvait , sale , drogué et décadent quelques années auparavant.
Les Cons ont le sait maintenant changent également d'avis contrairement a une maxime célèbre qui prétend le contraire
Renaud - où c'est qu' j'ai mis mon flingue ?
paroles
J' veux qu' mes chansons soient des caresses,
Ou bien des poings dans la gueule.
A qui qu' ce soit que je m'adresse,
J' veux vous remuer dans vos fauteuils.
Alors écoutez moi un peu,
Les pousse-mégots et les nez-d'boeux,
Les ringards, les folkeux, les journaleux.
D'puis qu'y' a mon nom dans vos journaux,
Qu'on voit ma tronche à la télé,
Où j' vends ma soupe empoisonnée,
Vous m'avez un peu trop gonflé.
J' suis pas chanteur pour mes copains,
Et j' peux être teigneux comme un chien.
J' déclare pas, avec Aragon,
Qu' le poète a toujours raison.
La femme est l'avenir des cons,
Et l'homme n'est l'avenir de rien.
Moi, mon av'nir est sur le zinc
D'un bistrot des plus cradingues,
Mais bordel, où c'est qu' j'ai mis mon flingue ?
J' vais pas m' laisser emboucaner
Par les fachos, pas les gauchos,
Tous ces pauvr' mecs endoctrinés
Qui foutent ma révolte au tombeau.
Tous ceux qui m' traitent de démago
Dans leur torchons qu' j' lirais jamais :
Renaud, c'est mort, il est récupéré " ;
Tous ces p'tits bourgeois incurables
Qui parlent pas, qu'écrivent pas, qui bavent,
Qui vivront vieux leur vie d' minables,
Ont tous dans la bouche un cadavre.
T't' façon, j' chante pas pour ces blaireaux,
Et j'ai pas dit mon dernier mot.
C'est sûr'ment pas un disque d'or,
Ou un Olympia à moi tout seul,
Qui me feront virer de bord,
Qui me feront fermer ma gueule.
Tant qu'y' aura d'la haine dans mes s'ringues,
Je ne chant'rai que pour les dingues,
Mais bordel, ! Où c'est qu' j'ai mis mon flingue ?
Y'a pas qu' les mômes, dans la rue,
Qui m' collent au cul pour une photo,
Y'a même des flics qui me saluent,
Qui veulent que j' signe dans leurs calots.
Moi j' crache dedans, et j' cris bien haut
Qu' le bleu marine me fait gerber,
Qu' j'aime pas l' travail, la justice et l'armée.
C'est pas demain qu'on m' verra marcher
Avec les connards qui vont aux urnes,
Choisir celui qui les f'ra crever.
Moi, ces jours là, j' reste dans ma turne.
Rien à foutre de la lutte de crasse,
Tous les systèmes sont dégueulasses !
J' peux pas encaisser les drapeaux,
Quoi que le noir soir le plus beau.
La marseillaise, même en reggae,
Ça m'a toujours fait dégueuler.
Les marches militaires, ça m' déglingue
Et votr' République, moi j' la tringle,
Mais bordel ! Où c'est qu' j'ai mis mon flingue ?
D'puis qu'on m'a tiré mon canif,
Un soir au métro Saint Michel,
J' fous plus les pieds dans une manif
Sans un nunchak' ou un cocktail
A Longwy comme à Saint Lazare,
Plus de slogans face aux flicards,
Mais des fusils, des pavés, des grenades !
Gueuler contre la répression
En défilant " Bastille-Nation "
Quand mes frangins crèvent en prison
Ca donne une bonne conscience aux cons,
Aux nez-d'boeux et aux pousse-mégots
Qui foutent ma révolte au tombeau.
Si un jour j' me r'trouve par terre,
Sûr qu' ça s'ra d' la faute à Baader.
Si j' crève le nez dans le ruisseau,
Sûr qu' ça s'ra d' la faute à Bonnot.
Pour l'instant, ma gueule est sur le zinc
D'un bistrot des plus cradingues,
Mais faites gaffe !
J'ai mis la main sur mon flingue !
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Come away with me (Norah Jones 2002)
Norah Jones - cold cold heart
Lorsque parait ce disque magique en 2002 Norah Jones a 23 ans , on murmure que celle qui nous est présentée comme la fille de l illustre ravi Shankar (oui , oui celui qui jouait du sitar a Woodstock , au Monterey pop festival ou encore au légendaire concert pour le Bangladesh organisée par George Harrison en 1971) est la nouvelle perle du jazz vocal
Beaucoup pensent ( a tort) que la belle Norah qui chante pourtant déjà depuis l 'âge de 5 ans ne sera qu'un météorite profitant d'une hype fulgurante
Elle enregistre pourtant sur le prestigieux label Blue note ce premier album 'Come away with me qui va faire date et va se vendre a prés de 26 millions d'exemplaires et rafler la bagatelle de 5 grammys awards (dont meilleure chanson, meilleur album et meilleure interprète féminine ) et imposer la jeunesse chanteuse comme un grand nom de la scène jazz
Fan de Ray Charles et de Billie Holiday Norah Jones du haut de la fraicheur de ses 23 printemps entre comme une tornade dans la cour des grands avec ce disque stylé crépusculaire et bleuté.
l 'album qui nous balade entre jazz, folk et soul enchaine des titres envoutants entre compositions originales (les superbes 'come away with me ' et ' Nightingale ' ) et ' covers ' habitées signées Hank Williams ( merveilleuse reprise de cold cold heart) Hoagy Carmichael (bouleversante interprétation de 'the nearness of you ' ) Jessie Harris ( don't know why) ou encore John D Loudermik ( turn me on ' ) deja immortalisé par Nina Simone
Ce disque incroyablement maitrisé et d'une classe folle va propulser la carrière de Norah Jones qui va devenir soudainement une icône incontournable de la scène jazzy réconciliant puristes et simples amateurs d'ambiances feutrées.
Un album a savourer la nuit tranquillement installé pour pouvoir profiter pleinement de la voix sublime et lascive de Norah Jones qui illumine chaque plage de ce disque flamboyant.
10:21 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
01/05/2016
les vestiges du chaos (Christophe 2016)
Christophe - Drone
Christophe feat Anna Mouglalis - E Justo
C'est un retour fracassant même si pour tous ceux qui l 'aime il n 'avait pas tout a fait disparu ( la superbe tournée 'intime tour ' a la fin 2014 nous avait rappelé combien il occupait une place essentielle dans le paysage musical français)
Dandy rock , artiste hors norme , hors mode toujours plus étonnant et définitivement atypique Christophe est de retour et de la plus belle des manières avec un nouvel album attendu depuis 8 ans
Et quel album mon dieu ! quelle merveille d'album que ces ' vestiges du chaos '
Moderne, avant gardiste , lumineux , aérien , tout au long de cet album sublime Christophe nous embarque dans son univers ,celui du son , des harmonies , des envolées musicales qui nous enchantent et nous ravissent.
" Je ne crée pas des mélodies, je cherche des sons " explique l 'artiste au sujet de son travail sur cet album magnifique et c 'est exactement ca , la définition est parfaite , ce disque est un océan de sons créant un climat atmosphérique et envoutant.
Collaborations multiples pour cet incroyable voyage sonore et le retour de jean Michel Jarre pour le titre qui donne son nom a l 'album ('les vestiges du chaos") , Christophe Van Huffel du groupe Tanger présent sur plusieurs titres mais également Boris Bergman pour un titre ( "ange sale ") et le jeune groupe féminin Orties ('mes nuits blanches ")
Duos tout aussi savoureux , a commencer par celui avec Anna Mouglalis qui de sa voix incroyable illumine une chanson soufflée par Lucie Bevilacqua la fille de Christophe ( 'e justo ') puis un autre duo électro de haute volée avec Alan Vega pour un titre qui lorgne du cote des Daft Punk ( 'tangerine ' et son tempo irrésistible ')
des titres sublimées par des arrangements et des textes d 'une classe folle ( ' drone ' ' dangereuse ') une curiosité ('stella botox') cosignée par la jeune Laurie Darmon et qui fait penser a Christine & the Queens (qui a repris elle même 'les paradis perdus ' sur son premier album ' chaleur humaine ' ) et un hommage a Lou Reed avec le bouleversant ' Lou ' (avec la voix inoubliable de Lou Reed en sourdine)
Avec cet album qui s'annonce comme le plus abouti depuis des décennies Christophe renoue aussi avec un style qui lui est propre et totalement unique
'les vestiges du chaos ' résonne par moments de l 'écho de titres comme 'emporte moi ' '(écoutez ' océan d'amour ' ) et nous ramène a l 'époque grandiose et sublimée des 'paradis perdus' enregistré en 1973 et reconnu comme un album majeur de la scène française
Plus de 40 ans plus tard Christophe plus alerte que jamais nous offre un autre disque majeur qui vient asseoir définitivement sa place parmi les plus grands
disque incontournable ...... disque de l 'année.......
peut etre deja!
11:48 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
27/04/2016
R.I.P Prince (1958 -2016)
La nouvelle aura surpris toute la planète et après la disparition récente de Bowie voici donc une des figures emblématiques de la musique qui tire sa référence
Ainsi donc Prince est mort tristement dans une cage d'ascenseur visiblement épuisé et bourré de médicaments puissants et opiacés
une de mes chansons préférées s'intitulait 'sometimes it snow in april ' (chroniquée par ailleurs sur ce blog dans mon top 100) et le titre prend de toute évidence une curieuse connotation avec la mort du kid de en ce mois d'avril a l âge de 57 ans
Prince et sa silhouette légendaire auront survolé les décennies avec classe , talent et toujours l'envie de surprendre , d'inventer et d'étonner
mégalomane, ambitieux et caractériel ; bourreau de travail , multi instrumentiste génial et complet ses albums révèlent une palette de talent qui donne le tournis
la perte est immense et a la hauteur ( sans jeux de mots) de la personnalité hors pair de l 'homme
Suite a sa disparition Clapton (qui sait de quoi il retourne) déclarait" Prince était le plus grand guitariste de tout les temps " et je ne suis pas loin de penser la même chose
Résumer un tel génie en quelques lignes s'avère évidemment délicat et impossible mais certaines caractéristiques me semblent évidentes , compositeur génial , musicien incroyable ( guitares, batterie, piano) , "perfomer" fantastique (ses concerts ont tous laissés des souvenirs mémorables a tous ceux qui l 'auront vu sur scène)
depuis les premiers albums funk des années 80 ('dirty mind ' 'controversy ' )et ce son unique , sale et brut ou Prince se pose en héritier funk de Hendrix ou de Sly Stone a '1999' formidable double album charnière qui le propulse dans la cour des artistes majeurs en passant par les bandes originale de 'purple rain ' (horrible film passé a la postérité grâce a une bande son inouïe et un titre stratosphérique et eternel ('purple rain ' ) et celle de Under the Cherry Moon un long métrage (dispensable) et réalisé par Prince lui jusqu'aux albums essentiels de sa discographie 'around the world in a day ' monumental disque psychédélique qui lorgne du coté des Beatles avec une classe et un culot monstre) et surtout 'Sign O the times ' chef d œuvre incontestable et Himalaya musical de sa carrière ,Prince nous aura enchanté se posant définitivement comme un artiste complet (pop, funk ,jazz, soul )
La fin des années 80 seront nettement plus difficiles pour lui avec des albums plutôt secondaires
'(lovesexy ' en 1988 ) et une Bande originale de film médiocre (Graffiti bridge ') et une autre plus surprenante ('Batman ') , il faudra attendre la fin de 1991 et le formidable 'diamonds and pearls ' pour retrouver le génie de Prince
la suite sera marquée par son opposition avec la maison de disque Warner ; il abandonne en 1993 son nom de scène au profit d 'un symbole ( cette bataille juridique durera jusqu'en 2000)
il sortira en 1994 le fameux et célèbre 'black album ' disque mythique de 1987 (pochette uniforme noire sans titre ni nom de l artiste) mais retirée avant sa sortie par prince lui même puis publiera des albums indépendants sous le nom de 'New Power génération ' avant de récupérer son nom de scène en 1998
au delà de cette conduite de carrière atypique ou Prince n 'aura cessé de mettre en avant son indépendance et sa liberté musicale il reste de cet artiste majeur outres des disques essentiels truffés de hits planétaires ( "Kiss ' 'girls and boys ( avec la voix francaise de l'égerie marie France) ' 'get off ' ' sign O the times ' ' raspberry beret ' 'pop life ' ' little red corvette ' ''controversy ') et de balades sublimes ("when 2 are in love' 'sometimes it snow in april ' ' the most beautiful girl in the world ' ' condition of the heart ' 'I Wonder U') un sentiment général d 'avoir perdu un artiste qui avait réussi a créer un personnage unique , visionnaire , indépendant , surprenant , déroutant et toujours a l 'image de son formidable talent .
Beaucoup disait de lui qu'il était le Miles Davis du funk .
Il reste a savoir qui de ces deux génies auraient été le plus flatté de cette audacieuse comparaison
Prince - I Wonder U
Prince - condition of the heart
Prince - Controversy
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20/04/2016
histoire d'une photo ( Sid Vicious - 8 Janvier 1978 )
La photo est célèbre depuis longtemps, Sid Vicious dégoulinant de sang, torse nu le corps lacéré ,ce cliché qui a fait le tour du monde aura largement contribué a renforcer davantage encore la folie et l’extrême violence de ce que furent les Sex pistols.
La scène se passe en janvier 1978 a San Antonio au Texas ;en ce début d’année 1978 Les Pistols sont aux Etats –Unis pour une tournée qui va très vite virer au chaos général ; ils ne vont jouer que quelques dates entre leur premier concert le 5 Janvier au Great Southeast Music Hall d’ Atlanta, jusqu'au dernier le 14 janvier au Winterland Ballroom de San Fransisco .
Celui qui nous intéresse se déroula le 8 au Randy’s Rodéo de San Antonio .
c’est ici le royaume des cow-boys et des 'rednecks ' une contrée ou ni le rock et encore moins le ‘punk ‘ n’ont pris la place de la musique country , aussi le groupe qui se présente sur la scène ce soir la est attendu avec un mélange de haine et de mépris.
A peine les Pistols posent t’ils le pied sur la scène que c’est une pluie de canettes qui s’abat sur leurs têtes , Johnny Rotten , le regard fou , les yeux exorbités n’en a cure ; le groupe a l'habitude des concerts ultra violents et Johnny Rotten le chanteur harangue d'emblée une foule hostile déjà bien excitée et bien imbibée .
C’est l’arrivée de Sid Vicious qui va tout déclencher , le bassiste des Pistols qui vient de se lacérer le corps a coups de tessons de bouteilles en coulisses , se présente face au public il est déglingué a la bière et a l’héroïne , il titube et parvient a peine a porter son instrument , les bouteilles continuent de voler et de se fracasser sur la scène ,l’une d’elles atteint Sid en plein visage mais ce dernier qui se met a pisser le sang prend alors le micro et s’avance vers le bord de la scène pour hurler aux Cow boys hystériques « tas de cow-boys pédés , vérole de texans vous étés bien tous des pédés bouseux » il insulte tout le monde et traite leurs mères de ‘putes ‘ .
c’est plus qu’il n’en faut pour déclencher une bagarre générale le concert vire alors au chaos et alors que tout semble etre terminé avant de même commencer , Les Pistols balancent un mur du son monstrueux avec les premières notes d’Anarchy in the U.K qui assomment tout le monde.
Cette violence est un défi ; le défi ultime d’un groupe extrême, une ambiance apocalyptique et un désordre général orchestré par un groupe qui va marquer son époque par son attitude anti- conformiste totale et son refus des compromissions.
Mais déjà l’ombre de la fin plane sur les Pistols ,’never mind the bollocks ,here's the sex pistols ‘ le disque symbole de toute une génération ‘est sorti depuis a peine deux mois mais fait déjà partie de l’histoire .
Au quotidien le groupe semble etre totalement incontrolable malgré un management approximatiff du rusé Malcom Mc Laren , les Pistols splittent officiellement le 20 , six jours après la tournée américaine.
Vicious quant a lui lâché par le groupe erre, fauché a new York il n’est plus qu’un un mort vivant en sursis continuel et fera une overdose quasi fatale le 16 janvier.
Quelques mois plus tard sa folie toxicomane lui fera commettre l’irréparable avec l’assassinat supposé de Nancy Spungen sa ‘ girl friend ‘de seringue qu'il va poignarder a mort dans une chambre du mythique Chelsea Hotel .
Le gosse de Londres va mourir un matin de février a New York, et personne ne sera vraiment surpris . La légende du sale gosse camé ne fait alors que commencer.
lire sur jimboland - 23 avril 1978 sid Vicious dynamite "my way"
http://jimboland.hautetfort.com/archive/2007/09/30/23-avr...
19:05 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sex pistols, sid vicious
14/04/2016
Paisley , sage , rosemary and thyme (Simon & Garfunkel 1966)
A l'heure d'un revival 'folk' qui n'en finit plus de durer il est intéréssant de réecouter les albums de Simon and Garfunkel .
Beaucoup d'entre nous auront découvert le duo soit par la bande originale du film 'the graduate" (le lauréat)le tres beau film de Mike Nicholssorti en 1968 et qui outre les mélodies inoubliables de Simon and Garfunkel Dustin Hoffman ou bien par les compilations nombreuses -Simon & garfunkel's greatest hits (1972) -the Simon & Garfunkel collection (1981) ou encore the definitive Simon & garfunkel (1991) .
Rajoutons aussi le fameux 'concert at central park"sorti avec le succès que l'on connaît en 1981 et on constatera que le celèbre duo n'aura au bout du compte enregistrer que seulement 5 albums entre le premier " Wednesday morning 3AM "(1964) et " bridge over troubled water "(1970).
l'album qui nous intéresse ici est paru en 1966
il est le troisieme de leur discographie et porte un nom pour le moins curieux 'Paisley sage rosemary and thyme" ce qu'on traduira par 'Persil ,sauge, romarin et thym.
Pour expliquer ce titre étrange il faut faire référence a 'Scarborough fair l'une de plus belles chansons de leur répertoire présente sur cet album (on la retrouvera aussi sur la bande originale de 'the graduate") , c 'est une vieille chanson du folklore anglais popularisé par Simon and garfunkel, dont l'origine remonte au moyen âge et qui fut également chantée par de nombreux artistes (Marianne Faithfull -Sarah Brighman) .
Scarborough fair nous parle d'un d'amour impossible, la symbolique des herbes citées à plusieurs reprises a une signification bien précise, A la maniere d'une rose rouge aujourd'hui les herbes representaient alors les vertus que le chanteur souhaitait avoir et celles qu'il espérait trouver chez sa bien-aimée.
Bob Dylan s'en inspira largement pour l'une de ses plus belles et des plus celèbres compositions 'the girl from North Country' .
Le persil car il a longtemps été associé à la mort, depuis que les grecs l'utilisèrent lors des cérémonies funéraires, puisqu'ils croyaient que cette plante poussait seulement là où le sang du héros grec Archemorus fut répandu lorsqu'il fut mangé par les serpents.
La sauge qu' on associait jadis avec l'immortalité et la longévité.
Le romarin qui éloignait les mauvais esprits et les mauvais rêves et enfin le thym symbole de courage, d'élégance et de style.
L'adaptation de cette chanson historique par le duo folk pop est une merveille de delicatesse et d'harmonie ;elle ouvre cet album et en constitue un des joyaux qui le compose. Nous sommes en 1966 et si l'influence (deja) de Dylan se fait entendre sur "The Big Bright Green Pleasure Machine" "Patterns" ou encore " A Simple Desultory Philippic" le plus marquant reste toutefois les fabuleuses harmonies de 'scarborough fair ' bien sûr mais aussi de ' For Emily, Whenever I May Find Her" autre chanson du folklore anglais de ' The 59th Street Bridge Song' ou encore de " Homeward Bound" .
Ce disque doux et délicat qui vieillit comme un bon vin se réecoute en 2016 un demi siècle après sa sortie ;il n'a pas pris une ride et a traversé le temps et réussit a nous eblouir encore aujourd'hui .
Il permet de rappeler (si besoin est) que le tandem Simon & Garfunkel est sans doute le plus grand duo pop-folk de l'histoire de la musique.
Simon and garfunkel -For Emily whenever I may find here
Simon and garfunkel - the 59th bridge song
14:38 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : simon and garfunkel, paisley sage rosemary and thyme
12/04/2016
Unplugged in New-York (Nirvana 1992)
"MTV Unplugged In New-York", c'est un peu la chronique de la mort annoncée du groupe de Kurt Cobain .Programmée sur MTV,on pouvait mesurer dans la vidéo archi-diffusée l'état de délabrement physique et psychologique de Kurt. Mais c'est pourtant ce soir de novembre 1993 que Nirvana va enregistrer ce qui va devenir son testament ultime.
La voix cassée et déchirée de Cobain assisté de Krist Novoselic, Pat Smear (guitares) et Dave Grohl, va delivrer pendant une heure un set époustouflant et mémorable.
Dés la première chanson ("About A Girl"), on retient son souffle car on sent qu'il se passe quelque chose ce soir-là. Kurt Cobain chante avec toutes ses tripes et toute son âme, le temps semble s'arrêter, et les titres s'enchaînent avec des moments de grâce totale, pour des versions inoubliables issues de leur répertoire (fantastiques interprétations de "Polly", "Something In The Way", et de "Come As You Are" ) ; ou encore pour des reprises totalement habitées ("Jesus Don't Want Me For A Sunbearn" des Vaselines, ou le célèbrissime "The Man Who Sold The World" de Bowie). Invités surprises sur ce live historique
Les Meat Puppets ont l'honneur de partager trois titres de leur répertoire avec l'icône grunge (mention spéciale pour l'interprétation de "Plateau").cEnfin, les deux derniers titres qui installent définitivement ce live parmi les chef-d'oeuvres : "All Apologies", presque murmuré et pourtant d'une beauté glaçante, à couper le souffle ; et enfin une reprise (encore) "Where Did You Sleep Last Night" de Leadbelly, qui clôture ce set magique. A l'image de l'Unplugged malade et terrifiant d'Alice In Chains, l'Unplugged In New-York de Nirvana va devenir un disque de chevet pour toute une génération qui va installer Cobain parmi ses dieux vivants du rock, pour malheureusement le pleurer quelques mois plus tard .
En apprenant son décés un soir d'avril 94, beaucoup d'entre nous ne seront pas surpris, et se rapelleront le regard triste et perdu de Kurt et ses timides sourires effacés lors de l'enregistrement vidéo de cet Unplugged; le souvenir de Kurt Cobain blafard assis sur son tabouret, dans sa veste en guenille nous revient alors en mémoire comme une triste prémonition. On se rend compte alors que déjà la légende était en marche
Nirvana - 'Polly'
14:28 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nirvana, unplugged in new york, kurt cobain
10/04/2016
29 novembre 1977 sortie de l'album le plus controversé du rock
Never mind the bollocks here’s the sex pistols était déjà un album millionnaire avant sa sortie officielle ; les commandes dépassaient largement les 125.000 copies et bien qu’il fût absolument interdit d’en faire la publicité l’album se retrouva sans problèmes N° 1 de toutes les listes britanniques dans la presse, la télévision et les radios.
Il n’y avait que 11 chansons sur les 50.000 premières copies et quelles chansons (anarchy in the U.K , pretty vacant, holiday in the sun, ) et on trouvait un 45 tours offert Submission ainsi qu’un poster de collages a l’esthétique purement punk caractéristique de cette époque.
Sur les copies suivantes Submission devînt la douzième chanson de l’album.
Ce disque fût enregistré de Mars à Août 1977
La polémique et les controverses autour de ce disque fûrent sans précédents.
Il dût notamment être retiré des vitrines immédiatement a cause de son titre irrévérencieux (On en a rien a foutre, les Sex Pistols sont là).
On attribue l’origine de ce titre célèbre a un marchand de hot-dogs qui répétait cette phrase chaque fois qu’il croisait Steve Jones et Paul Cook.
Quelques mois après la parution de l’album le mardi 17 Janvier 1978 le groupe se sépare brutalement dans une confusion totale. Le lendemain leur manager Malcom Mc Laren prononcera cette phrase resté célèbre « Le rock’n roll est mort».La suite appartient désormais a l’histoire du rock’n roll
Coup marketting de Mac Laren (après avoir tenté le coup aux States avec les Dolls), groupe de tarés junkies incapables de jouer trois notes, pseudos anarchistes de pacotille, on aura tout dit et tout écrit sur les Pistols mais leur apport au monde de la musique est incontestable
De par leur culot, leur energie, leur rage et leur non-respect pour toutes les valeurs bien en place en ces années post disco, pour avoir donner a une multitude de gamins l’envie de prendre qui une guitare, qui un micro les Sex Pistols certes moins engagés moins techniciens et certainement moins doués que leurs homologues direct sur le sol britannique les Clash, sont un des groupes essentiels de ces 25 dernières années
Météorite punk certes mais qui brille encore dans le ciel et sert de référence depuis des pas mal d’années à tout un tas de gamins pour qui la musique de Johnny Rotten et Sid Vicious donne l’illusion que tout est encore possible
Au dela des clichés etroits du ‘no future’et en omettant la ridicule reformation avortée des années 90 ce groupe qui peut se vanter d’etre l’un des plus connus au monde (pas mal pour des gamins qui au bout du compte n’auront livrés qu’un seul album officiel) est aujourd’hui incontournable.
le disque devenu culte fetera l 'année prochaine ses 40 ans.
The Sex Pistols - ' "pretty vacant '
lire sur jimboland 23 avril 1978 sid vicious dynamite "my way"
http://jimboland.hautetfort.com/archive/2007/09/30/23-avril-1978-sid-vicious-dynamite-my-way.html
21:10 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : never mind the bollocks, the sex pistols
09/04/2016
It's only rock'n roll (The Rolling Stones 1974)
Incontestablement le douzième album des Rolling Stones restera dans les mémoires ,plusieurs raisons a cela a commencer par l 'inoubliable pochette mythique signée Guy Pellaert ( qui signera la même année celle toute aussi magnifique de 'Diamond dogs ' de Bowie et une production assurée par Jagger /Richards en personne (sous le pseudonyme des 'glimmer twins ')
L'album sorti en 1974 un an après 'goat head soup ' et le succès planétaire de 'Angie ' une période difficile ou le groupe est miné par les consommations de dope excessives
Keith Richards vient de perdre son ami Gram Parsons mort a 26 ans d'une overdose , il est toujours interdit de séjour en France suite aux débordements lors du séjour sur la cote d 'azur pour l 'enregistrement 'exile on a main street' Mick Taylor en désaccord régulier avec Keith va bientôt quitter le groupe pour céder sa place a Ron Wood pourtant dans ces difficultés les Stones vont enregistrer un album essentiel au titre légendaire 'it' s only rock'n roll but I like it ' ( "Ce n 'est que du rock 'n roll mais j 'aime ca")
Le single éponyme sera l'une des chansons emblématiques du groupe et un incontournable des concerts , un titre emblématique et un véritable hymne
Mais sur cet album entre quelques titres faiblards ('dance little sister ') et une reprise des Temptations ( 'ain"t too proud to beg') recèle des titres de premier ordre ' times waits for no one ' titre fusionnel ou le piano de Nicky Hopkins , les percussions de Ray Cooper , les guitares puissantes de Taylor et Richards font merveille ' luxury ' un titre exotique qui lorgne vers le reggae ' if you can rock me ' une ode aux groupies , mais aussi et surtout ' fingerprint file ' titre hallucinant qui clôt l'album et qui s'impose comme l 'une des plus grandes chansons jamais enregistrées par les Stones
Ce Titre phénoménal qui annonce déjà le virage 'funk ' que prendra le groupe pour l'album qui suivra (' black and blue ' en 1976) est un pur régal ,Billy Preston fait des prouesses au claviers , Nicky Hopkins est au piano , Bill Wyman abandonne la basse pour se charger des synthés , Mick Taylor est ici pour la dernière fois a la guitare et Mick Jagger susurre d'une voix maladive et plaintive sa paranoïa des écoutes téléphoniques par le F.B.I
And there's some little jerk in the FBI
Et il y a un petit connard au FBI
A keepin' papers on me six feet high
Qui garde un dossier sur moi de six pieds de haut
It gets me down
Ca me déprime
It gets me down
Ca me déprime
It gets me down
Ca me déprime
The Rolling Stones - if you can rock me
14:30 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
08/04/2016
Jim Morrison - Clap de fin
Finalement le secret autour de la mort de Jim Morrison en juillet 71 à Paris n 'etait en fait qu'un secret de polichinelle , en effet le livre de Sam Bernett "The End -Jim Morrison " paru en 2007 chez privé ne fait que confirmer de manière définitive des certitudes dejà acquises quant aux circonstances exactes du déces du chanteur mythique des Doors.
Il est vrai que l'on a toujours dit qu'une poignée de personnes détenait le secret concernant les faits réels survenus dans cette fameuse nuit du 3 juillet 1971
Parmi les témoins présents se trouvait Sam bernett alors créateur du club mythique 'rock'n roll circus' . L'homme qui aura passé une bonne partie de sa vie a fonder des endroits devenus celebres ( La tour de Nesle , le bus palladium , le Martine's ,le Malibu ) est devenu par la suite chroniqueur et journaliste a RTL puis a Europe 1 il a écrit de nombreux ouvrages mais aura attendu 35 ans pour livrer sa vérité au travers d'un livre qui non seulement raconte dans le detail la dernière nuit tragique de Morrison mais dresse egalement le portrait d'une époque qui fait aujourd"hui encore fantasmer tout les amateurs de musique.
Finalement il s 'avère que la rumeur persistante selon laquelle Jim serait mort d'une overdose dans les toilettes du rock'n roll circus était bel et bien fondée.
Cette mort ne sera donc au bout du compte ne sera qu'une banale et dramatique overdose d'héroïne , une dose trop pure sniffée a la va-vite par un homme physiquement diminué par les excès en tout genres . Pour se rendre compte de l'etat de fatigue et de dégradation physique du leader charismatique des Doors il faut savoir que le medecin qui constatera le décès de Jim sera persuadé être en présence d'un cadavre d'homme de 50/55 ans (pour memoire Jim en avait 28) cette remarque en dit long sur l'état désastreux dans lequel se trouvait Morisson a l'été 1971 .
Epuisé par une infernale spirale narcotique sans retour Jim va venir mourir dans les toilettes d'un club branché parisien . Il sera reconduit chez lui au 17 rue Beautreillispar les deux dealers qui l'avait fourni ce soir la .
Sorti discrètement par une porte dérobée ils vont le ramener a son domicile ou l 'attend sa compagne Pamela Courson une junkie hystérique et camée jusqu'à l'os qui va evidemment paniquer ,c'est elle qui mettra inutilement le corps de Jim dans une baignoire remplie d'eau chaude afin de tenter désesperement de le ramener a la vie mais Morisson est mort et bien mort.
Elle téléphonera ensuite a Alain Ronay un ami commun qui va venir épauler une pamela totalement incapable de gérer cette situation. c'est le commissaire de police du IV arrondissement de Paris Robert Berry qui sera dépeché sur les lieux et conclu a une mort naturelle par arrêt cardiaque .
Entre temps Ronay a détruit toutes traçes suspectes qui pourrait faire penser au policier qu'il est en présence de toxicomanes (les pilules , la cocaïne , l'héroïne , l 'herbe tout finit donc dans les toilettes ( au grand désespoir de Pamela )
On donnera comme identité au cadavre James Douglas Morrison; poète et écrivain américain résidant a Paris et chose incroyable ; les services de police ne vont pas se douter une seule seconde qu'ils sont en présence du célèbre artiste . Si en 2007 un tel fait peut surprendre il faut rappeler que les moyens d'informations et de communications sont alors bien différents d'aujourd'hui et il semble évident que personne parmi les quinquagénaires des services médicaux ou policiers n'avaient jamais vus le visage de Morrison.
c'est ainsi que le permis d'inhumer va être délivré sous l'identité figurant a ce jour sur la célèbre tombe du cimetière du pere Lachaise. Deux autres personnages vont etre au plus près des évenements , tout d'abord Agnes Varda la cinéaste , compagne du réalisateur jacques Demy ,trés liée avec Jim va apporter son soutien et va aider a l'organisation des funérailles de ce dernier , le second personnage est un aristocrate décadent et drogué le comte Jean de Breteuil ami intime de pamela alors en concubinage avec Marianne faithfull,l'homme fournisseur d'héroïne du tout paris va prendre immédiatement la poudre d'escampette (sans jeu de mot sur le mot 'poudre ') et filer a Tanger au Maroc (Ce personnage peu recommandable étant dejà interdit de séjour sur les sols américains et britanniques).
C'est donc dans un anonymat total que sera enterré Morisson le 7 Juillet 1971 en présence de Pamela Courson ; Agnès Varda , Alain Ronay ; Robin Wertle (secrétaire canadienne de Jim) et de Bill Siddons, le manager du groupe débarqué de Los Angelès.
Un enterrement sans fleurs ni couronnes ou pamela lut quelques lignes de 'the célébration of the lizard'. Ce n'est qu'après cette cérémonie intime pour ne pas dire secrète que Siddons annonça officiellement a son retour aux états-unis le déces officiel de Morisson .
Il semble clair que le manager avait voulu ainsi éviter que se reproduise les débordements médiatiques vus apres les déces de janis Joplin et de Jimi Hendrix .
Bien entendu des rumeurs fantaisistes s'installerent , certains resterent persuadés que Morisson était vivant (personne n'avait reéllement vu le corps dans le cerceuil) mais cependant il semble totalement certain que tout s'est vraiment passé ainsi .
Jim Morrison ,le poète ignoré ,chanteur adulé mal dans sa peau ,auto destructeur maladif venu s'exiler a Paris pour rompre avec un systeme qui semblait le répugner y est mort tragiquement venant ajouter son nom a la terrible liste des victimes de la dope .
La legende ne faisait alors que commencer.
23:59 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the doors, jim morisson, sam bernett
05/04/2016
R.I.P Gato Barbieri (1932-2016)
sa disparition discrète aux premiers jours d 'Avril me rend particulièrement triste car Gato Barbieri est l'artiste qui m 'aura ouvert 'les portes ' du Jazz
C 'est par lui et par la formidable bande son de ' Last tango to Paris ' (grammy award 1972) que mes oreilles se sont ouvertes au tempo
prémices des futures découvertes fondamentales de ma vie (Miles , Coltrane , Errol Gardner, Chet , Mingus et tant d'autres.......) c 'est bien lui et personne qui fut pour moi le tout premier.
La musique de Barbieri aura toujours rendu hommage a ses origines sud américaines, elle aura depuis des décennies brulée toujours des milles feux du soleil de l 'argentine partagée entre sonorités latinos et free jazz débridé.
Gato Barbieri aura trainé son sax ténor sur des dizaines d'albums avec plus ou moins de succès mais toujours une authenticité artistique sans faille créant un style que l'on baptisera le latin jazz
Des albums toujours brulants, toujours habités et intenses , une silhouette inoubliable , large chapeau noir et lunettes il restera le symbole d'un jazz félin a l image du prénom qu 'il s'était choisi ' Gato ' (chat en espagnol) en lieu et place de Leandro son prénom de naissance
Gato Barbieri - Last Tango in Paris ballad [Varese Sarabande]
00:29 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
28/03/2016
Chambre 100 -Chelsea hotel -New-York 12 octobre 1978
A 22h50 ce soir du 12 octobre 1978 le standard du Chelsea hôtel de New- York reçoit un appel angoissé dans lequel une voix a peine compréhensible à l’accent anglais demande d’envoyer de toute urgence des secours chambre 100 , la voix inconnue dit seulement quelqu’un est gravement blessé.
Peu de temps après ; la police de Manhattan trouvera Sid Vicious prostré sur le lit tandis que ,dans la salle de bains le corps inanimé de Nancy Spungen , sa compagne gît sous le lavabo au bout d’une traînée de sang partant de ce même lit.
10 jours plus tard Sid est relâché sous caution. Son état est effroyable ,il vient de passer plus d’une semaine a la prison de Riker’s Island dans un état de manque permanent.
Le 22 Octobre chez sa mère, il s’enferme dans la salle de bains avec pour tous instruments un rasoir Bic et une ampoule cassée et se cisaille les veines du bras et des jambes .
Quand arrive Malcolm Mac Laren (manager des Sex Pistols) et Joe Stevens (chargé de la liberté sous caution du musicien) ils sont confrontés a un spectacle atroce ; Sid est dans un tel état qu’il ne peut contrôler sa vessie, son urine se répand sur les draps inondés de sang.
La maman de Sid respectant la volonté de mourir de son fils est restée près de lui n’intervenant pas dans cet acte de suicide désespéré.
Mac Laren donne quelques calmants a son protégé puis s’agenouille sort un petit magnétophone appuie sur record et demande : »Alors, Sid que s’est-il réellement passé cette nuit-là ? ».
La macabre conférence dure une demie-heure et Sid raconte comment cette nuit-là il est parti avec 1000 dollars chercher de l’héroïne mais il lui fût impossible de trouver quoique ce soit. alors son dealer surnommé Rockets lui propose un barbiturique puissant, du Tuinol malheureusement celui ci mélangé a l’alcool ne fait qu’accentuer l’état de manque et Vicious s’en va cogner a toutes les portes du Chelsea hôtel hurlant qu’on lui trouve de la came.
Alerté par les clients, le vigile de l’hôtel après un avertissement verbal, le corrige et lui casse le nez puis Sid regagne sa chambre ou Nancy toute aussi enragée et dépitée de le voir revenir bredouille le frappe en plein visage, il se saisit alors d’un couteau et poignarde sa petite amie dans l’estomac
Nancy retire la lame enfoncée de plusieurs centimètres et ne se préoccupe pas d’appliquer le moindre pansement.
Ils s'endorment un moment puis Sid part pour la clinique (ou il suit irrégulièrement une cure de désintoxication) chercher de la méthadone.
A son retour Nancy est morte .Elle n’avait pas 21 ans.
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24/03/2016
The Stooges : (The Stooges - 1969)
Ce disque est une pure folie, un cataclysme rock extrême, un rouleau compresseur qui dévaste et emporte tout sur son passage.
C'est tout à la fois le premier disque de heavy metal, le premier disque de glam-rock, et le premier disque punk.
Enregistré en 1969 en seulement 48 heures, il a conservé 47 ans après (excusez du peu !), toute sa puissance.
La basse monstrueuse de l'incontrôlable Dave Alexander (décédé en 1975) est inouie et la guitare impitoyable de Ron Asheton (décédé en 2009) nous colle véritablement au mur, de son côté Iggy Pop survolté , déchainé , habité éructe les titres emblématiques de ce premier album foudroyant ("1969", "No Fun", "I Wanna Be Your Dog", "Real Cool Time", ).
La production de John Cale eeest énorme , le son est terrifiant (inspiré dit-on, des usines automobiles de Detroit).
Contrairement à leurs frères d'armes le MC5, qui politise ses textes et cherche à faire passer des messages, les Stooges eux , ne revendiquent rien ; ils hurlent leur mal de vivre et leur ennui à la face du monde désenchantée qui vient a peine de réaliser que le "flower power " est bien fini
Les Stooges sont dépravés, extrêmes et dégénérés ; ils sont le cauchemar des familles américaines, comme peut l'être Marylin Manson aujourd'hui, et dans lequel les kids américains se reconnaissent.
Sur scène, Iggy Pop se révèle être une véritable tornade d'énergie pure, repoussant sans cesse les limites.
Leur carrière sera courte, et ils se saborderont tout seuls comme on pouvait s'y attendre (en 1974 ) avant contre toute attente de réussir un come back inespéré et plutôt réussi une trentaine d'années plus tard ( 2003)
Ce premier album appartient depuis longtemps a la légende il est incontestablement un chef-d'oeuvre intégral et universel.
The Stooges : real cool time
10:57 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
Histoire d'une photo 'The Butcher's cover (1966)
Comment les Beatles ,en apparence le groupe de rock le plus "propret" de la planète s’est-il retrouvé à faire cette photo d’un goût douteux pour la pochette de l album yesterday and today ?
La réponse, la voici…
En 1966, Bob Whitaker un photographe américain leur propose de réaliser une photo originale à l’opposé des clichés habituels
Les Beatles acceptent, la photo est mise en boîte et tout le monde est content… mais pas pour très longtemps.
Très vite, alors que ce n’était pas prévu, la photo est utilisée pour illustrer 'Yesterday & today ' un EP destiné au marché américain
Les ennuis ne font que commencer…Les ligues puritaines américaines sont choquées et exigent le retrait des 750.000 copies du disque. Capitol s’éxécute. Les galettes sont rapatriées et une nouvelle photo est collée sur l’ancienne .rapidement le disque retourne dans les bacs. Finie la boucherie et les poupées désarticulées les Beatles posent cette fois-ci très sagement autour de malles de voyages
la pochette retirée a fait évidemment de cet EP un collector absolu et ce qui au départ n'était qu'une séance photo un peu 'underground' a donc causé de gros soucis au groupe et a la maison de disques .
Interrogé sur ce sujet Paul Mc Cartney déclarait "On avait fait quelques séances avec Bob avant celle là et il connaissait nos personnalités : il savait qu’on aimait l’humour noir et les blagues malsaines. C’était l’un de nos traits de caractère dominants à l’époque.
Bob Whitaker a dit : « j’ai une idée : enfilez ces blouses blanches de laborantin. ». Ça ne nous a pas paru bien méchant, ce n’était que des poupées et de la viande. Je ne sais pas vraiment ce qu’il essayait d’exprimer, mais ça paraissait un peu plus original que ce que les autres nous avaient fait faire. la suite vous la connaissez . Capitol a refusé la pochette"
Inutile de préciser que ce vinyle est devenu un " collector' absolu que les fans des Beatles toutes générations confondues cherchent a acquérir en vain .
Sa cotation est aujourd'hui astronomique. Enfin pour ce qui est du contenu de ce disque celèbre on est la aussi dans de l'exceptionnel jugez par vous même.
track-list
The Beatles - doctor Robert
02:07 Publié dans Culture, divers, Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the beatles, yesterday and today, bob whitaker
22/03/2016
Anita , Anita !
'
Life " la Biographie de Keith Richards parue a la fin de l'année 2010 s'avère bien évidemment passionnante mais surtout croustillante en matière de confidences que le guitariste des Stones distille parfois sur le ton de l'humour , d'autres fois sur un ton plus acide ou plus acéré . Règlements de comptes ou simples mises au points a chacun son intréprétation .
Personne ne s'étonnera de la quantité d'individus bizarres et déglingués qui gravitent chapitre après chapitre autour de la planète Rolling Stones en général et de l'ami 'Keith ' en particulier
La vie amoureuse et pour le moins tumultueuse du guitariste n'échappe bien évidemment pas a cette règle
Anita Pallenberg fut la compagne de Keith de 1967 a 1980 , cette beauté fatale dans la ligne droite de Marianne Faithfull ou de Nico tient dans cette biographie une part pour le moins importante voire essentielle. Née en Italie en 1944 Anita Fut , avant de partager la vie de Keith la 'fiancée ' de Brian Jones on lui prête aussi une aventure avec Mick Jagger (elle fût la partenaire de Mick dans le film 'underground ' de Nicholas Roeg 'performance ' en 1970 ). La plantureuse Anita fut aussi de la distribution du célèbre 'Barbarella ' de Roger Vadim en 1968 ( elle y interprétait l'inquiétante 'reine noire ' au côté de la belle Jane Fonda).
Elle fût également l'épouse de Michel Piccoli dans l'excellent 'Dillinger est mort " de marco Ferreri en 1968
Anita Pallenberg fût durant 13 années totalement associée a Keith Richards , elle lui donnât 3 enfants. Un fils, Marlon , né en 1969, ; une fille, Dandelion, née en 1972, et un autre fils, Tara né en 1976 malheureusement décédé de complications de santé peu après sa naissance , elle partageât non seulement l'univers des Stones mais aussi le mode de vie décalé , décadent et marginal de Keith s'abîmant a ses cotés dans la spirale de l'héroïne
La rupture de Richards et Pallenberg fut une conséquence de leurs addictions respectives, elle s'établît à Toronto en 1977 lorsqu'ils furent tous deux menacés d'emprisonnement par la justice canadienne. Le point de non-retour dans leur relation est finalement atteint en 1979 lorsqu'un adolescent de 17 ans, Scott Cantrell, fut retrouvé mort dans leur résidence de South Salem après s'être tiré une balle dans la tête dans le lit de Keith
Tout comme Keith ,Anita peut être considérée comme une survivante , une rescapée d'une époque d'excès en tout genres , des excès qui ont bâtis la légende" sex , drugs & rock'n roll "mais qui ont laissés évidemment beaucoup de victimes sur le carreau.
Je vous invite a lire de toute urgence cette biographie de Keith Richards ou le guitariste se livre sans retenue , autour de lui dans l'ombre ou dans la lumière gravitent des hommes et des femmes , des héros et des ' losers'
En tête de toute cette clique , entre musiciens géniaux ou ratés, producteurs , comédiens et mondains de tout poils , entre parasites camés et " groupies " Anita se taille une place importante
Elle est toute a la fois ange gardien ou ange maudit de l'axe Stones - Richards son importance (positive ou négative ou bien les deux) dans la carrière du groupe n'est bien évidemment plus a prouver .Le point culminant de l 'axe Pallenberg- Richards -Stones se situant très certainement durant la période de l 'enregistrement de l 'album ' exile on main street' en 1972 .
Au printemps de cette année la , poursuivis par le fisc ; grugés par leur financier-, les Rolling Stones émigrent en France, .Keith Richards choisit de louer la grande villa Nellcôte, à Villefranche-sur-Mer, où il s'installe avec sa compagne, Anita Pallenberg, et leur fils Marlon .
Bien vite, la maison devient le lieu de ralliement des autres membres du groupe et de musiciens de différents horizons qui vont travailler dans le sous-sol.
Bien vite aussi, amis et intrus investissent la propriété et l'endroit devient une micro société décadente , un 'no man's land musical d'où, au final, émergera, sous forme d un double album, Exile on Main Street, sans doute l'œuvre la plus créative des Rolling Stones .
Le photographe Dominique Tarlé présent aux cotés du groupe durant 6 mois évoque largement Anita Pallenberg en la définissant comme une véritable guerrière. Sans elle, l'épisode Nellcôte aurait pu devenir l'enfer sur Terre et vraisemblablement il n'y aurait pas eu d'album ».
Retrouvez Anita Pallenberg sur l' article consacré au livre Egéries sixties de Fabrice Gaignault (Fayard 2006)
http://jimboland.hautetfort.com/archive/2007/03/28/egerie...
14:00 Publié dans cinéma, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
21/03/2016
histoire d une photo - Lou Reed et Laurie Anderson
Une fois n est pas coutume je poste cette fois un texte dont je n ai pas écrit la moindre ligne
J ai adore retrouver l interview realisee aupres de Laurie Anderson par le magazine Rolling Stones en décembre 2013 peu de temps après la disparition de Lou Reed et je voulais le faire partager a ceux qui se baladent sur ce blog
et puis la photo de ce couple hors du commun me touche énormément
Laurie Anderson Feat Lou Reed - in our sleep
J ai rencontré Lou à Munich, pas a New York.
Cétait en 1992, et nous avons été tous les invites au festival de Kristallnacht par John Zorn commémorant la Nuit de Cristal en 1938, la nuit qui a marqué le début de l'Holocauste.
Lou m'a demandé de lire quelque chose avec son groupe. Après le spectacle, Lou a dit: «Vous avez exactement lu comme moi je l aurais fais!"
Je me suis dit pourquoi a t-il besoin de moi pour faire ce qu'il aurait pu faire facilement ? je ne comprenait pas mais c était vraiment un beau compliment.
Je l'ai aime tout de suite, j étais surprise qu'il n'ait pas un accent anglais car Pour une raison idiote , je pensais que le Velvet Underground était britannique .
En fait, Lou et moi ne vivions pas loin de l'autre à New York, et après le festival Lou a suggéré de se revoir. Je crois qu'il a aimer quand j ai dit, "Oui Absolument Je suis en tournée, mais quand je reviens -! Voyons voir, environ dans quatre mois - Passons du temps ensemble"
il m'a demandé si je voulais aller à la Convention Audio Engineering Society. Je dis que je voulais de toute façon m y rendre .
La Convention AES est le plus grand et le plus grand endroit pour les geek sur tout les nouveaux équipements électroniques et nous avons passé un après-midi heureux regardant les amplis et les câbles .
Je ne savais pas ce devait être une date importante , mais nous sommes allés ensuite boire un café après cela, il a dit: «Est-ce que vous voulez voir un film?" . "Et puis après, nous avons dîne puis nous sommes partis nous balader .A partir de la nous ne nous sommes quasiment plus separes
Lou et moi avons joué de la musique ensemble, sont devenus les meilleurs amis, puis des âmes sœurs, voyagé, écouté et critiqué le travail de chacun, étudié des tas de choses ensemble (la chasse aux papillons, la méditation, le canoë -kayak). Nous avons fait des blagues ridicules; arrêté de fumer 20 fois; combattu; appris à retenir notre souffle sous l'eau; chanté l'opéra dans les ascenseurs; nous sommes devenus amis avec des gens improbables; chacun suivait l'autre en tournée quand nous pouvions, partagé une maison qui était séparée de nos chez nous respectifs; nous nous sommes protégés et aimés.
Nous allions voir beaucoup d expositions , des concerts, des pièces de théâtre
Nous avons adoré notre vie dans le West Village entoures de nos amis et dans l'ensemble, nous avons fait du mieux que nous pouvions faire.
Comme beaucoup de couples, chacun de nous a construit une stratégies et des compromis nous permettant de mieux fonctionner en duo
. Parfois, nous avons perdu un peu plus que nous étions en mesure de donner, ou renoncé a certaines choses , Parfois, nous nous sommes mis en colère mais jamais nous ne nous sommes ennuyés
. Nous avons appris à nous pardonner l un a l autre. Et en quelque sorte, pendant 21 ans, nous avons mêlés nos âmes et nos cœurs .
au printemps en 2008, lorsque je marchais sur une route en Californie et je lui dit soudainement dit au téléphone "Il y a tellement de choses que je ne l'ai pas faites et que j adorerais faire,"
"Comme quoi?" me demanda Lou
"je ne ai jamais appris l'allemand, ni jamais étudié la physique et je ne me suis jamais encore mariée."
«Pourquoi ne pas se marier?" m a t il alors demandé. «
puis sans réfléchir il ajouta marions nous demain tu veut ?
Et le lendemain, à Boulder, dans le Colorado a mi chemin de l endroit ou nous nous trouvions chacun de nous la veille encore , nous nous sommes mariés dans la cour d'un ami portant encore nos vieux vêtements du week end
Je suppose qu'il ya beaucoup de façons de se marier. Certaines personnes se marient et se connaissent à peine , aussi. Lorsque vous vous mariez avec votre meilleur ami de nombreuses années, les choses sont différentes , le temps est modifie.
pour paraphraser le grand Willie Nelson Quatre-vingt dix pour cent des personnes dans le monde finissent avec la mauvaise personne. et il sans doute raison , ce n était pas notre cas
Lou a été malade depuis déjà deux ans d'abord a cause des traitements de l'interféron, une abominable série d injections qui traite l'hépatite C avec beaucoup d'effets secondaires désagréables. Puis il a développé un cancer du foie, surmonté d un diabète bien avance
Il a appris tout ce qui concernait sa maladies et les traitements possibles . Il a continué à faire du tai chi tous les jours pendant deux heures, plus la photographie, les livres, les enregistrements, son émission de radio avec Hal Willner et bien d'autres projets. Il aimait ses amis, et il les a appelait , envoyait des textos, et des e-mails quand il ne pouvait pas être avec eux.
Nous avons essayé d'appliquer les principes que nous enseignait notre maitre bouddhiste Mingyur Rinpoché dont la philosophie etait "Vous devez apprendre a maîtriser la capacité a ressentir la tristesse tout en refusant d être triste
Au printemps dernier, à la dernière minute, il a reçu une greffe du foie, ce qui semblait fonctionner parfaitement, et il a repris presque instantanément santé et énergie.
Puis son état a recommence a décliner, et quand le docteur a dit c est fini il n y a plus d autre option , le seul que Lou a entendu était "option" ,." - Il n'a pas jamais baisse les bras jusqu'à la dernière demi-heure de sa vie, quand il a soudainement accepté l ineluctable il a demande a rentrer a la maison
- je lui sorti de l'hôpital quelques jours avant -et même si il était extrêmement faible, il a insisté pour sortir profiter de la lumière du matin.
en tant qu'adeptes de la méditation nous nous étions préparés pour cela - comment déplacer l'énergie du ventre jusqu' au cœur puis jusqu'à la tète
Je n ai jamais vu une telle expression pleine d'émerveillement que celle de Lou quand il est mort. Ses mains faisaient les 21 formes du mouvement de l eau qui coule du tai chi . Je tenais dans mes bras la personne que j'aimais le plus au monde lui parlant quand il est parti
J avais pu marcher avec lui jusqu'au bout du monde. La vie , si belle , douloureuse , éblouissante ne peut être meilleure que ca , la mort n a de sens que dans la concrétisation de l'amour.
aujourd'hui et je suis si fière de la façon dont il a vécu et dont il est mort, de sa puissance et de la grâce incroyable.
Je suis sûr qu'il va apparaitre dans mes rêves et semblera de nouveau vivant. Et je me tient la debout et abasourdie et infiniment reconnaissante et soudain de constater Combien il est étrange, excitant et miraculeux de pouvoir autant changer l autre , l aimer autant a travers nos mots , notre musique et notre vie au quotidien.
17:14 Publié dans arts, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0)