29/07/2011
Johnny Hallyday, une vie brûlée par l'argent
Une fois n'est pas coutume je poste sur Jimboland un article relevé dans un magazine a savoir 'Les inrockuptibles "de Mai 2011
Une vie brûlée par l'argent
les inrockuptibles 04 Mai 2011(par Marc Beaugé)
Cinquante ans de carrière, des millions de disques vendus et aujourd'hui, Johnny vit à crédit.
Révélations sur un flambeur et surtout un peu pigeon
C'est l'histoire d'une star française qui voulait vivre comme une star américaine et refusait obstinément d'entendre raison, Depuis la signature de son premier contrat, sur le label Vogue le 16 janvier 1960, Johnny flambe, Johnny vit au-dessus de ses moyens. S'il lui arrive de s'intéresser à l'argent qui rentre, il ne compte jamais celui qui sort. Il laisse ça à d'autres. Ces cinquante dernières années, une armée d'avocats, d'agents, de conseillers fiscaux, de potes ou de beaux-pères ont mis les mains dans ses finances mais aucun d'entre eux ne l'a jamais mis complètement à l'abri.
Aujourd'hui, à 67 ans, Johnny Hallyday est un faux riche, Il n'a pas de trésorerie conséquente et son patrimoine immobilier s'avère moins solide qu'il n'y paraît. Coûte que coûte, il continue donc à trimer, Il défend actuellement Jamais seul, son quarante septième album studio, et répète la pièce Le Paradis sur Terre programmée au Théâtre Edouard VII du 6 septembre 2011 au 22 janvier 2012, Puis viendra l'heure d'une grande tournée, Jusqu'au bout, il faudra faire rentrer l'argent. Jusqu'au bout, il faudra assurer ce train de vie démentiel qu'un ancien conseiller fiscal, éléments à l'appui, situe "entre 200000 et 400 000 euros mensuels", "Et encore, précise-t-i l, ce chiffre ne comprend pas Le remboursement des maisons. IL couvre simplement Les frais d'entretien, de personnel, Les voitures, Les déplacements en jet et Les dépenses quotidiennes, ..
Car Johnny est un flambeur, un immense flambeur, Gamin sans le sou, élevé par sa tante et trimbalé dès son plus jeune âge sur les tournées de ses cousines, danseuses acrobatiques, il n'a jamais cherché à accumuler bourgeoisement les richesses, Il a toujours voulu jouir dans l'instant, frénétiquement. "Je suis complètement détaché des valeurs matérielles qui pourrissent et empoisonnent Les individus, expliqua-t'il un jour, Mon argent me sert surtout à être Libre et à vivre comme je veux." A un conseiller financier qui l'implorait de surveiller ses dépenses, Johnny avait ainsi pris l'habitude de balancer; "Je ne vais quand même pas vivre comme un comptable . Depuis le début, les dépenses font partie de son système médiatique. Voitures de luxe, yacht, moto ect....
beaucoup de passion pour un seul homme et dans l'entourage du chanteur, on raconte de folles histoires . Un matin, au début des années 90, Johnny voit débouler un copain dans une Ferrari Testa Rossa. Jaloux, il s'achète la même l'après-midi. Un autre jour, Johnny est en avance à un rendez-vous chez un médecin, à Neuilly, Il part faire un petit tour et, tiens, s'achète une Rolls-Royce décapotable, Rien n' est trop beau. "Médiatiquement, Johnny s'est construit en dépensant son argent, analyse un proche, Les premières années, dès qu'il achetait une voiture, il faisait la une des magazines, Il a conservé cette vision à l'ancienne de la rock-star. Il croit qu'il doit dépenser pour être Johnny. Et il est convaincu que que son image passe par là, ..
comment l'empêcher de dépenser?
Dans ces conditions, comment freiner ses pulsions d'achat? Comment contrôler la star? Au début des années 60, Johnny Stark, le premier imprésario d' Hallyday, se balade avec un chéquier et du liquide dans une mallette, Il distille l'argent à petites doses.
Jean Pons, son successeur, bluffe, il répéte régulièrement à Johnny qu'il n'y a plus rien sur le compte. Tous les moyens sont bons. Au milieu des années 2000, le système est rodé, perfectionné. Sociétaire de la Banque De Baecque Beau, aujourd'hui sous le contrôle de HSBC, Johnny ne s'occupe presque de rien. Quand il fait une dépense conséquente, c'est Pierric Le Perdriel, son fondé de pouvoir qui se charge de l'intendance, Il demande au créancier d'adresser une facture à ses bureaux de Vaucresson, Puis la facture est vérifiée et envoyée à De Baecque Beau, où Dominique Lambert, en charge du compte Johnny, veille au grain, Si les feux sont au vert, le chèque est alors rédigé, avant d'être amené par porteur à Le Perdriel, qui se chargera de le faire parvenir au créancier.
Cette gymnastique permet d'éviter quelques déconvenues. Ainsi, en 2006, Johnny part quelques jours au Canada. A son retour, surprise, il annonce qu'il a acheté un ranch de 500 hectares. Le Perdriel est catastrophé par cette nouvelle dépense, Laeticia s'énerve, Heureusement, Johnny n'a encore rien payé.
La promesse d'achat est donc dénoncée et les vendeurs reçoivent une compensation de près de 100000 euros. C'est un moindre mal mais au fond le problème reste le même. "Quand Johnny veut vraiment quelque chose, il finit toujours par l'obtenir, dit un ancien conseiller fiscal. A ce niveau-là, personne ne peut lui tenir tête bien longtemps. Ceux qui ont essayé se sont toujours fait écarter."
Avec l'argent, Johnny se veut un prince et seigneur. ,Un jour, il annonce à un ami qu'il va lui offrir un Warhol à 700000 francs. Celui-ci doit le raisonner pour qu'il renonce à cet extravagant cadeau. Johnny lui offre a la place un juxe-box de musée, Une autre fois, le chanteur découvre les écrans plasma, Bluffé, il décide d'en acheter pour tous ses potes. Johnny ne pinaille pas Alors évidemment tout le monde en profite, L'installateur d'alarme de la maison de Marnes-la-Coquette s'arrange pour que le système tombe régulièrement en panne , Ses factures sont faramineuses. Celles du décorateur ne sont pas plus raisonnables. Mais Johnny paie et rembarre ceux qui tentent de l'alerter: "Si je les écoute_je vais me fâcher avec tout le monde , dit-il a chaque fois.
Il y a toujours des vautours autour d'une star mais avec Johnny c'est pire que ça, Puisqu'il laisse faire, un système s'installe, "Quand il fréquentait Saint-Tropez c'était souvent le même scénario, raconte une amie, Il arrivait au restaurant avec quatre potes le midi puis, tout au long de la journée, des gens venaient squatter, commandaient des bouteilles de champagne et tres vite il pouvait y en avoir pour 75000 euros en fin de journée
Johnny peu regardant et relativemment confiant s'avère au fond l'associé idéal. Il est donc régulièrement sollicité pour monter des affaires. En fin d'année dernière, avec son ami Jean-Claude Darmon, richissime homme d'affaires et ancien argentier du football français, il a acheté un terrain adjacent à sa maison de Saint-Barth dans l'idée de faire un coup: le terrain a été revendu ensuite avec une belle plus-value. "Les choses vont bien"plaisante Darmon Après tout ce ne serait pas la première fois que la chance sourit à Johnny, déjà avec le Rue Balzac, restaurant parisien revendu en 2009, . il avait déjà réussi une belle culbute, Mais dans l'entourage du chanteur, on recense plus ses mauvais que de bons investissements, On se rappelle de l'achat, il y a quelques années, d'un petit avion à part égale avec un pilote de Formule 1 belge.
Et on se souvient surtout d'un yacht acheté 6,4 millions d'euros au milieu des années 2000. Gigantesque et ultra luxueux , l'engin était surtout très mal conçu et devait au premier vent sérieux rester au port. Ou même ammaré il coûtait très cher car les caractéristiques techniques du bateau imposaient la présence permanente à bord d'un capitaine de la marine marchande d'un capitaine en second et d'un ingénieur pour les moteurs, Comme tout cet équipage tous était embauché à l'année au final la facture mensuelle s'élevait à près de 30000 euros, beaucoup ,oui beaucoup d'argent pour un yacht dont Johnny ne se servait quasiment jamais.
L' 'argent, Johnny ne sait pas ce que c'est, dit un jour Jean Pons, son ancien imprésario, Il est l'un des rares hommes de spectacle à se comporter aussi peu en homme d'affaires.
Depuis le départ, Johnny se fait donc trimbaler, manipuler.,balader
Au début des années 60, Johnny Starck prend 50% de tous les revenus du gamin mais . néglige de régler le fisc comme c'était convenu. Ensuite les comptables de la star oublient quatre millions de francs sur les déclarations de revenus des années 1971 et 1972. Une broutille qui vaudra à Johnny, outre la désagréable comparution devant la 11e chambre :: correctionnelle de Paris le 1 er avril 1977, dix mois de prison avec sursis et 20000 francs d'amende.
'mais au rayon fiscal, le pire est à venir. Au tout début ces années 90, la menace d'un avis à tiers détenteur pèse sur Johnny. Si la procédure se concrétise, ses revenus seront bloqués par le fisc et il n'aura plus que 3000 francs par mois pour vivre, Rendez-vous est donc un matin avec Michel Charasse, alors ministre du budget , Johnny, accompagné de son comptable, Joël Devouges et il est inquiet quand il arrive à Bercy car il sait que sa situation est extrêmement compliquée , La Lorada, sa maison de Ramatuelle est à peine terminée et il vient de perdre plusieurs millions dans des investissements périlleux à La Réunion. Il a aussi fait trois chèques en bois au fisc, pour un moment total de 9 millions, Au total, ses dettes s'élèvent à 30 millions de francs, La position de Charasse aussi est délicate."II n'était pas question de faire une fleur à Johnny, mais le mettre à la rue n'était pas souhaitable non plus", se souvient-il. Les trois hommes mettent donc sur pied un plan d'apurement. Johnny paiera tout ce qu'il doit et s'il respecte l'échéancier, les pénalités lui seront épargnées, Entre Johnny et les impôts, l'histoire est compliquée, mouvementée et à la hauteur des sommes en jeu.
Au début des années 2000, un conseiller fiscal calcule que la star, imposée à près de 65 %, paie 120000 francs d'impôts par jour. Une question revient donc comme une obsession. Comment payer moins, sans finir en taule? Depuis le début de la carrière de Johnny, une dizaine de conseillers fiscaux ont étudié le dossier. Certains ont préféré assurer, travaillant en collaboration avec le fisc afin d'éviter une fâcheuse erreur au moment de remplir la déclaration de revenus, D'autres se sont montrés plus créatifs. Ainsi, en janvier 2006, on suggère à Johnny de demander la nationalité belge, dans l'idée de l'installer ensuite à Monaco. Johnny fonce, Mais la procédure s'avère longue, fastidieuse: Johnny se lasse, change de cap, Conseillé par son ami Daniel Hechter et cornaqué par Renaud Belnet, un avocat fiscaliste marseillais, il file vers la Suisse où l'attend un miraculeux forfait fiscal annuel de 607 000 euros.
"C'était une grosse connerie', dit un proche de la star. Aujourd'hui, Johnny est doublement imposé, en Suisse et en France puisque le cœur de son activité est ici. Quand on fait un concert en France, on paie des impôts en France, c'est aussi simple que ça." "Johnny estime qu'il n'a pas eu la carrière internationale qu'il méritait et, au fond, c'est bien le problème, complète un ancien avocat. S'il avait une carrière à l'étranger, il aurait eu de vraies solutions pour payer moins d'impôts... Là, il est coincé, il doit payer en France.
C'est absurde de croire que ses amitiés avec Sarkozy ou d'autres le protègent. Au contraire, il est encore plus surveillé qu'un contribuable lambda." Les perquisitions effectuées par le fisc et la police en décembre dernier chez Pierric Le Perdriel et Renaud Belnet nourrissent cette thèse.
Johnny Hallyday à force d'insouciance et d'inconséquences s'est enfermé tout au long de sa carrière dans une dépendance à sa maison de disques. Elle a besoin de lui pour vendre, il a surtout besoin d'elle pour payer ses factures, éponger ses ardoises ou concrétiser ses caprices. Quand Johnny négocie son avenir avec Charasse, Polygram est derrière là et se démène pour sa star.
Elle se porte garante auprès du fisc et accorde à Johnny un prêt de plusieurs millions de francs à des conditions imbattables. Elle rachète aussi ses deux maisons, à Paris et Ramatuelle, tout en lui en laissant l'usufruit. Johnny est sorti d'affaire mais il est prisonnier. Comment dire non, ou merde, à une maison de disques à laquelle on doit des millions?
Johnny s'en fiche, il a d'autres choses en tête.
Un matin, au cœur de l'hiver 1996, il fonce chez son avocat, Daniel Vaconsin. Assis dans le canapé en cuir du cabinet, Johnny a l'air soucieux. Il sait que sa situation financière est difficile, que ce n'est pas le bon moment, mais il veut un nouveau yacht et ce n'est pas un caprice passager. Impossible de demander une faveur supplémentaire à la banque, il faut donc retourner voir Polygram, en passe d'être absorbée par Universal. Johnny file chez le boss, Pascal Nègre, et lui demande 35 millions de francs. Nègre obtient le feu vert de New York et en profite pour faire signer à Johnny une prolongation de deux années de contrat. Il tient Hallyday et le tiendra comme ça jusqu'en 2003.
Dans la trajectoire de Johnny, cette année-là est charnière et annonce les changements à venir. Grâce au succès de ses derniers albums, Johnny a enfin réglé l'ardoise de 107 millions de francs contractée au cours des trente dernières années auprès de sa maison de disques. Avec Universal, le rapport de force évolue. L' entourage change aussi. Joël Devouges, le comptable a été écarté. Il avait notamment eu l'indélicatesse de se faire rembourser 200000 euros de notes de frais , Le fiscaliste de Johnny a lui aussi été congédié coupable d'avoir initié des investissements malheureux à Saint-Martin. Désormais, André Boudou, le père de Laeticia, est à la manœuvre.
Épaulé par son conseiller fiscal, Olivier Picot, Boudou embringue Johnny dans l'aventure de l'Amnesia, éphémère night-club de la tour Montparnasse.
Il persuade aussi Johnny de s'opposer à sa maison cs disques, coupable d'avoir abaissé son pourcentage sur les ventes des anciens albums de 17 à 7%. A l'amiable ., ils demandent 10 millions d'euros. Bientôt, devant le juge, ils en réclament 60, plus la propriété de tout le catalogue actuel
Boudou voit grand, très grand. En juin 2004, un audit des affaires relève que dans la société crée pour la tournée 2003 Camus est impliqué au travers d'une société anonyme alors que Johnny est impliquée en son nom propre une véritable folie !car évidemment en cas de coup dur sur un concert, Johnny serait seul en première ligne et il pourrait tout perdre d'un coup. Évidemment le chanteur n'en savait rien, il n'avait jamais lu le moindre contrat. Remonté il écrit à Camus: "Tu ne peux pas me demander d'exposer mon patrimoine et tout ce que j'ai difficilement " acquis après quarante-cinq ans de travail alors que tu as la prudence de ne jamais le faire." Le dispositif sera modifié pour les tournées suivantes.
Aujourd'hui, le paysage n'est plus le même. au terme d'un combat homérique et finalement peu rentable, Johnny Hallyday a quitté Universal pour Warner Music. L' été dernier, il s'est également séparé de Jean-Claude Camus et a rejoint le producteur Gilbert Coullier. André Boudou a renoncé à mettre les mains dans le business de son gendre.
Mais la situation ne s'est pas améliorée et le patrimoine immobilier de Johnny, souvent considéré comme une garantie, peut paraître sujet à caution, Outre un pied-à-terre à Los Angeles dans lequel réside son chauffeur Patrick Roussel, la star possède cinq maisons, Mais toutes ne sont pas payées.
Selon nos informations, le chalet de Gstaad a par exemple été financé à hauteur de 3 millions [achat plus travaux) par deux emprunts de type in fine: pour le moment, Johnny ne rembourse que les intérêts des emprunts contractés. A terme, dans quelques années, il devra régler d'un coup la totalité du prêt.
Fragilisé financièrement par les frais d'entretien de ses maisons, Johnny doit donc jongler sur le marché immobilier. Sa propriété de Saint-Barth et son ancienne maison de Los Angeles, qu'il a quittée pour emménager dans sa nouvelle demeure de Pacific Palisades, sont actuellement louées. La maison de Marnes-la-Coquette, entièrement payée, est à vendre pour plus de 25 millions, A ce prix-là, elle aura du mal à trouver preneur. 'Le prix du marché, c'est 74 millions, dit un ancien conseil de Johnny. D'ailleurs, c'est ce que Bernard Tapie a offert récemment." Tapie se marre:
"Je ne suis absolument pas intéressé. Si quelqu'un fait courir cette rumeur, c'est que la maison a du mal à partir. Pour vendre une maison plus vite ou faire monter un prix, on dit toujours que Bernard Tapie est intéressé... " Depuis ses débuts, les revenus de Johnny varient de façon conséquente d'une année sur l'autre, en fonction des sorties d'album et des tournées. Maisons à louer, maisons à vendre, maisons achetées à crédit: Johnny jongle avec ses biens immobiliers
Les dépenses restent toujours les mêmes, les revenus varient. Une bonne année, Johnny gagne plus de 70 millions d'euros, une mauvaise, il tourne plutôt entre 7 et 2 millions." 2010 fut donc une mauvaise année car convalescent pendant de longs mois, Johnny n'a gagné que 1,2 million d'euros, soit 9 millions de moins que l'année précédente selon le classement du Figaro des chanteurs les mieux payés. En attendant une éventuelle indemnisation des assurances, Johnny doit aussi faire face au manque à gagner lié à l'interruption de la tournée 2009, dans laquelle il avait investi près de 10 millions d'euros. L' annulation de 24 concerts, pour raison de santé, l'a mis dans le rouge.
Au point que Johnny fut contraint, au cours du mois de février 2010, de réclamer plusieurs millions à Camus mais en vain le producteur, en passe d'être remercié, ne put aider Johnny qu'à hauteur de 80 0000 euros.
La tournée 2012 comme bouée de sauvetage on peut en douter car le train de vie du couple Hallyday n'a pas ralenti. A Pacific Palisades, les voisins s'appellent Steven Spielberg et Kate Hudson. Il faut en mettre plein la vue. Récemment, Johnny a acheté un jet privé à part égale avec son copain Tony Scotti, mari de Sylvie Vartan. Et Laeticia, de plus en plus consciente de son image suit désormais le rythme, "elle claque maintenant l' argent aussi bien que lui", disent les observateurs
Aujourd'hui, Johnny Hallyday semble récréer le schéma de dépendance financière dans lequel il a passé une grande partie de sa carrière, à une différence près: les disques se vendent moins bien, même les siens. Après avoir bien démarrées, les ventes de Jamais seul se sont effondrées en deuxième et troisième semaine. Warner ne peut donc lui offrir les mêmes facilités que Universal.
le nouveau producteur Gilbert Coullier a déjà versé 8 millions d'euros à Johnny pour la tournée 2012 Au terme de celle-ci Johnny il lui reversera 80 % des éventuels bénéfices. Johnny n'a pas le choix. Il est prisonnier il n'en a pas envie mais il doit y aller. .
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18/03/2011
1 Mars 1978 Grace Jones inaugure le Palace
Durant de nombreuses années je suis passé au 8 rue du faubourg Montmartre dans le 9ème arrondissement parisien avec un brin de nostalgie et un curieux sentiment d'amertume. C'est en effet a cette adresse que se situe pour moi l'un des symboles a jamais perdu d'une époque bénie, celle des années 80 , de l'insouciance folle d'une période pas encore muselée par les interdits et qui bousculait les conventions et le bon ordre établi
a l'heure d'un Paris qui n'est plus celui des nuits et des noctambules ,j'aime me se souvenir du Palace que j'ai connu et fréquenté alors qu'il vivait ses derniers sursauts de gloire et les souvenirs qui me reviennent en mémoire sont nombreux
Les années folles du Palace, de 1978 à 1983, auront suffi à imprégner à jamais d'une odeur de soufre cet établissement du Faubourg-Montmartre.
Cinq années seulement, pendant lesquelles le Tout-Paris a réinventé la fête et le dandysme, le gourou de ces soirées déguisées, qui attiraient couturiers (Yves Saint Laurent, Karl Lagerfeld), artistes (Andy Warhol, Mick Jagger…) et autres princesses, s'appelait Fabrice Emaer. À sa disparition, tous furent orphelins et inévitablement le Palace changea de mains.
Repris d'abord par Régine puis par le couple Guetta, le Palace, périodiquement au bord de la faillite, ferme ses portes en 1996. Pendant dix ans, le rideau restera fermé, l'entrée sera même murée.
Dans les années qui suivent, le Palace, désaffecté et insalubre est devenu un squat.
En novembre 2006, les frères Alil et Hazis Vardar, des Belges d'origine albanaise déjà propriétaires de nombreux théâtres en Belgique et en France rachètent la salle .
Le nouveau palace est doté de 970 places ;il est inauguré le 5 novembre 2008 avec le spectacle de Valérie Lemercier
Revenons sur cette période inouie ou le sens de la fête , du jeu et d'une certaine forme de démesure semblait atteindre un point culminant ,l'inauguration d'abord avec le concert mémorable de l'incroyable Grace Jones dans une salle ou les serveurs sont tous vêtus de rouge et or ( une création signée Thierry Mugler ) Le DJ historique est Guy Cuevas (au fil des ans viendront se révéler aux platines Martin Solveig puis Laurent Garnier).
Tout ce que Paris (et le reste du monde) comporte de gens branchés seront tôt ou tard des fidèles du Palace (Thierry Le Luron ,Régine, Yves Mourousi , Thierry Ardisson , Coluche ,Amanda Lear , Philippe Manoeuvre , Frédéric Mitterrand ,Alain Pacadis , )
les artistes viendront y donner des concerts mémorables (Prince , Serge Gainsbourg) qui bâtiront la légende du lieu qui va devenir au fil des ans l'emblème absolu des soirées et du 'nightclubbing ' ainsi que l'un des lieux 'cultes' du mouvement 'gay '
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03/02/2011
R.I.P John Barry (1933-2011)
le triomphe que lui a réservé le public du Royal Albert Hall lors de son unique concert londonien, en avril dernier avait de quoi surprendre. on se serait presque cru à un concert des Black eyes peas ou d'Oasis. les places vendues en moins d'une journée ont atteint des sommes record au marché noir. Et, ce soir-là, la « standing ovation » était de rigueur : vingt minutes à la fin du concert pour les heureux élus, et près de deux heures pour la foule qui attendait sous la pluie juste pour entrevoir la légende
Né en 1933 à York, en Angleterre, John Barry Prendergast de son vrai nom avait écrit le thème de onze James Bond: James Bond contre Dr No (1962), Bons baisers de Russie (1963), Goldfinger (1964), Opération Tonnerre (1965), On ne vit que deux fois (1967), Au service secret de sa majesté (1969), L'homme au pistolet d'or (1974), Moonraker (1979), Octopussy (1983), Dangereusement votre (1985) et Tuer n'est pas jouer (1987).
Il avait aussi remanié une musique composée par Monty Norman, pour en faire le thème principal de James Bond la série mythique, devenu l'un des thèmes musicaux plus connus au monde.
Il avait également composé le thème de la série Amicalement vôtre. un générique devenu célébrissime
Pour le cinéma Outre sa large collaboration autour de 007 John Barry avait composé la musique de Out of Africa ou encore celle de Danse avec les Loups.
Le compositeur avait remporté cinq Oscars pour son travail: deux pour Vivre Libre (meilleure chanson et meilleure bande-originale, 1966), un pour Le Lion en hiver (meilleure bande-originale en 1968), un pour Out of Africa (meilleure bande originale en 1986), un pour Danse avec les loups (meilleure bande originale en 1991).
Marié depuis 35 ans il avait auparavant (en 1965) été l'epoux de jane Birkin et avait eu avec la future compagne de Serge Gainsbourg , une fille (Kate , née en 1967)
Pillée par le trip-hop, pastichée par le techno-rock des Propellerheads, son oeuvre a même, récemment, fait l'objet d'un album de reprises où s'illustre un échantillon éclectique de la scène rock anglo-saxonne (Pulp, Iggy Pop, Mac Almont, Leftfield, ou encore la chanteuse des Pretenders, Chrissie Hynde) .
Le génie de John barry aura paisiblement traversé les décennies et influençé des générations de musiciens
Shirley Bassey - Diamonds Are Forever (Main Title) [Original Soundtrack Version]
John Barry Thème from 'The Persuaders '
John Barry - thème from James Bond
John Barry - Midnight Cowboy (theme from Film 'midnight cow boy')
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14/03/2009
R.I.P Alain bashung (1947-2009)
On le redoutait mais on osait croire que le destin se tromperait , il n'en fut malheureusement rien
Certes pour l'avoir vu diminué lors de la dernière tournée a l'Olympia on pouvait craindre le pire mais l'homme malgré la maladie restait tellement présent ,tellement vivant
la présence aucun autre mot ne peut mieux définir le sentiment dégagé par Bashung , présence, talent, humilité, intensité ,pudeur,
"un jour je parlerai moins jusqu'au jour ou je ne parlerai plus " le sens des paroles de 'président résident de la république' titre majeur de 'bleu pétrole" son ultime chef d'oeuvre plébiscité par la critique et par le public prend aujourd'hui une bien triste signification
Bashung pour moi était le plus grand de tous , un astre noir , le diamant brut de la chanson française , un intouchable , un inclassable , LA référence définitive ,ni variété, ni rock mais tout cela a la fois , il planait haut bien au dessus des autres .Depuis des décennies il nous régalait de chansons tantôt sublimes ( la nuit je mens - madame rêve -angora -les grands voyageurs - comme un lego) tantôt décalées ( what's in a bird - vertige de l'amour- osez joséphine) il illuminait aussi chaque chanson qu'il reprenait en se l'appropriant ( écoutez sa version bouleversante des 'mots bleus ' ou de ' avec le temps ' il était de son vivant l'égal d'un Gainsbourg avec qui il avait collaboré pour le fantastique 'play blessures" en 1982 ou d'un Férré , sa mort tragique et prématurée le hisse encore plus haut dans la légende ;il laisse tous ceux qui l'aimait orphelin de son talent , de sa poésie et de sa générosité
alain bashung -avec le temps
20:47 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bashung
03/02/2009
La jeunesse de Manu
18:59 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : manu dibango
31/01/2009
Picasso et les maîtres
"Quand j'avais leur âge je dessinais comme Raphael mais il m'a fallu toute une vie pour apprendre a dessiner comme un enfant "
J'ai choisi de mettre cette phrase attribuée a Pablo Picasso en introduction de ce 'post' consacré a ma visite de l'exposition Picasso et les Maîtres organisée aux galeries nationales du palais du 8 Octobre 2008 au 2 Février 2009
Que dire sinon que cette expo restera gravée dans ma mémoire ,dejà en partie par l'aspect inhabituel de l'heure ou j'ai eu la chance d'admirer toutes ces toiles fabuleuses (pour fêter le dernier week end de l'expo le grand palais est resté ouvert non stop du vendredi matin au lundi soir 24h sur 24 et je m'y suis rendu dans la nuit glaciale de Vendredi 30 janvier aux alentours de 4h du matin
Évènement culturel et artistique incontestable de l'hiver 2008-2009 cette exposition commune au Musée du Louvre , au Grand palais et au musée d'Orsay l'exposition Picasso et les maitres s'inscrit deja coup sûr comme un succès historique
Compter les références et autres reprises de tableaux de grands maîtres relèverait, chez Picasso, de l'entreprise titanesque. En réalité, l'histoire de l'art est au coeur de chacun de ses tableaux. Lui-même rappelle qu'il a toujours peint avec ses maîtres derrière lui. El Greco, Velazquez, Goya, Zurbaran, José de Ribera du côté espagnol, Gauguin, Cézanne, Ingres, Courbet Manet, du côté français, les traces et références directes aux postures, rapports de couleurs ou constructions des grandes figures de la peinture sont légion dans son oeuvre
Voici donc quelques exemples des tableaux mis en parallèle lors de cette sublime exposition
Gustave Courbet -les demoiselles des bords de seine (1857)
Pablo Picasso - les demoiselles des bords de seine (1950)
Vincent Van Gogh - l'arlesienne (1888)
Pablo Picasso - portrait de Lee Miller en arlesienne (1937)
Le Nain -la famille heureuse ou retour de baptême (1642)
Pablo Picasso - retour de bapteme (1917)
Nicolas Poussin -l'enlèvement des sabines (1637- 38)
Pablo Picasso -l'enlevement des sabines (1962)
Jean Renoir - baigneuse assisse dans un payasage dite Eurydice (1895 -1900)
Pablo Picasso - grande baigneuse (1921)
Edgar Degas -l'absinthe (1876)
Pablo Picasso buveuse d'absinthe (1901)
Pour conclure ce 'post ' consacré a cette inoubliable balade en compagnie de Picasso et des "maîtres"qui l'ont inspiré je vous offre cette merveilleuse réponse de Pablo Picasso lui même a une question sur son influence permanente et son amour pour le travail des autres artistes
"c'est deja difficile quand on est tout seul !Quelle idée on a de faire entrer un autre peintre dans son atelier!...."
07:36 Publié dans arts, Culture, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : picasso
28/01/2009
24 Mai 1966 Le caprice parisien de Dylan
Nous sommes le 24 Mai 1966 et Bob Dylan est a Paris , a l'Olympia plus précisément , il n'a que 25 ans mais dejà ses premiers albums ont déclenché partout un cataclysme musical et culturel sans précédent .
Dylan a aussi défrayé la chronique en passant de la guitare folk traditionnelle a la guitare électrique . Comme a son habitude il va proposer au public présent ce soir la un concert divisé en deux parties bien distinctes , une première partie 'folk' ou seul sur scène il va interpréter les incontournables protest-songs déjà légendaires ainsi que les titres inspirés du répertoire de cette Amérique profonde qui a fait de lui l'icône de toute une génération puis une seconde partie ou il va débouler avec une horde de 'freaks déchainés et défoncés pour un déluge de métal et de feu.
Dylan est alors miné par les drogues ,les rumeurs les plus folles courent a son sujet ,on raconte qu'il ne dort jamais , qu'il avale des quantités ahurissantes d'hallucinogènes ,on le dit défoncé a la benzédrine ,au L.S.D , a l'héroïne bref , ils sont nombreux ceux qui lui prédisent un bien sombre avenir et rares sont ceux qui parmi le public de l'Olympia de ce mois de Mai 1966 pourrait imaginer un seul instant que l'homme serait encore sur les routes un demi siècle plus tard .
La première partie du concert est terminée , durant ce set acoustique Dylan a de nombreuses reprises a apostrophé son public , l'ambiance est tendue ,les sifflets et les murmures de mécontentement , d'incompréhension explosent regulièrement dans la salle ,Dylan n'en a cure et rétorque même " j 'ai autant envie que vous de rentrer chez moi "
Quelque part dans la foule une jeune fille assiste médusée a ce concert ,elle a quittée le plateau du film ' Grand prix ' ou elle tourne sous la direction de John Frankenheimer en compagnie de Yves Montand, ce n'est pourtant pas une comédienne mais une jeune chanteuse de la génération yé-yé , elle ne connaît pas Dylan personnellement bien sûr mais il fait partie de ses idoles .
Curieusement Bob Dylan de son côté l'a dejà remarqué notamment dans les pages des magazines ou sa beauté éclate depuis quelques mois , instantanément il est tombé sous son charme
nous sommes en 1966 et cette beauté époustouflante fait tourner toutes les têtes des hommes qui la croise , elle a 22 ans , elle s'appelle Francoise Hardy.
Dylan a disparu de la scène depuis une demie heure déjà ,on s'impatiente dans la salle lorsque un inconnu se penche a l'oreille de Francoise Hardy et lui chuchote "Mr Dylan ne reviendra sur scène que si vous m'accompagniez dans les loges immédiatement pour le rencontrer "
Elle se lève surprise et avec un brin d'angoisse suit l'inconnu qui la conduit dans les loges de l'Olympia ou elle y découvre un Dylan hilare apparemment très content que son 'caprice ' ait été exaucé ,
Il lui propose avant de repartir sur scène de le rejoindre pour la 'party' qui aura lieu a l'hôtel Georges V après le concert ,il lui précise aussi qu'elle vienne avec toute sa bande de copains présents dans la salle ,la jeune françoise accepte et puis de toutes manières "" comment refuser a Dylan ?"
La jeune chanteuse est non seulement surprise du comportement de Dylan mais elle est surtout stupéfaite de l'état de délabrement physique de l'artiste ,on est loin de l'image du troubadour véhiculé par les pochettes de ses premiers albums elle dira plus tard avoir l'impression de rencontrer un "zombie" , un être malade dont la vie ne tient qu'a un fil "
Après ce concert houleux elle rejoindra le Georges V accompagnée de Johnny Hallyday , Zouzou égerie et chanteuse des sixties et Hugues Auffray ( qui a déjà beaucoup oeuvré a faire connaître Dylan en France).
Sur place la 'party' bat son plein mais de Dylan point , il reste deséspérement enfermé dans sa chambre isolé de tous ,isolé du monde apparemment peu enclin a prendre part aux festivités.
Ce n'est qu'au bout de 2 heures que la porte s'ouvre ,Dylan entre parmi les invités prend Françoise par la main et l'emmène dans sa chambre refermant la porte derrière lui
C'est la , devant une Françoise Hardy terrorisée ,que Dylan comme un gamin lui propose d'écouter quelques titres de son nouvel album sorti 8 jours auparavant aux États-Unis , le titre de ce nouvel album c'est 'Blonde on blonde "précise t'il 'qu'en pensez vous? lui demande t'il ? puis il pose le disque sur la platine et lui donne la primeur de découvrir deux titres qui vont devenir bientôt mythiques et légendaires de la discographie de Dylan (et de la musique pop tout court )
I Want you " 'et 'Just like a Woman'
Cette histoire racontée souvent par l'intéréssée elle même fait partie de la légende des 'sixties ' , certains prétendent pourtant que ce n'est pas Francoise Hardy que Dylan a attiré dans sa chambre mais plutôt Zouzou la belle icône des années soixante , actrice underground et twisteuse des années soixante mais aussi petite amie de Brian Jones allez donc savoir?
00:57 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dylan, francoise hardy
18/01/2009
Jean Michel Basquiat Un genie absolu et insolent
Jean Michel Basquiat artiste décédé a l'âge de 28 ans en août 1988 est devenu très vite une icône absolue de l'art contemporain,son destin fulgurant est a la fois bouleversant et fascinant légendaire.Il fût notamment le premier artiste de couleur a faire la couverture du prestigieux N-Y Times magazine
On aime a l'imaginer issu d'un ghetto noir et pauvre notamment en raison de ses débuts de taggeur et d'artiste des rues du pavé new yorkais mais il n'en est rien .
Basquiat est un fils de petits bourgeois d'origine haïtienne par son père et porto ricaine par sa mère .c'est d'ailleurs sa mère qui l'initie très tôt a l'art en l'emmenant notamment avec elle au musée de Brooklyn
Son enfance est marquée par un drame qui va changer sa vie , fauché par une voiture alors qu'il joue au foot avec ses camarades il reste cloué au lit des mois durant souffrant de fractures et lésions multiples . Sa mère lui offre alors un manuel d'anatomie dont il va inlassablement recopier les croquis . Cette influence sera déterminante pour toute sa carrière. A l'image d'une période artistique bouillonnante et en pleine explosion a New York Basquiatva débuter par l'art de la rue ; il va arpenter le pavé new yorkais et recouvrir les murs ,les palissades ,les façades de dessins accompagnés de slogans signant SAMO un pseudonyme pour le moins désabusé (condensé de" Same old shit ".)
ce nouveau langage pictural qui mélange graffitis, tags , collages , art africain ,bande dessinée va très vite éveiller la curiosité des milieux artistiques et c'est l'exposition 'New York -New Wave " ou il rencontre AndyWarhol, keith Haring et Robert Mapplethorpe qui va être le tremplin de sa carrière. Annina Nosei une galeriste importante du milieu artistique de la ville le remarque et met un atelier a sa disposition , c'est elle qui organisera bientôt sa première exposition.
Presque immédiatement Basquiat devient la coqueluche de l'avant garde, ses tableaux sont stupéfiants et d'une inventivité et d'un modernisme inouïs. Le jeune peintre nonchalant et décontracté peint a l'instinct presque de manière naturelle et ne semble pas avoir conscience réellement de l'engouement qu'il suscite ; il sort la nuit , fait la fête , se drogue beaucoup dépense tout son argent . Si certains critiques font la fine bouche face a ses tableaux , ne voyant la que des dessins d'un artiste trop cher payé , d'autres par contre repèrent déjà le génie .Il devient le protégé de Warhol; pape mondain de ce New York ahurissant des années 80 , un Warhol qui déclarera " c'est le genre de gosse dont le talent me rend absolument fou "
Les deux artistes associeront même leur talent pour quelques oeuvres communes mais c'est surtout la complicité d'avec Warhol qui donnera a Basquiat une grande confiance , a partir de 1984 il révéle clairement son intérêt pour l'identité noire et pour son histoire au travers de tableaux inspirés et sublimes
De 1986 à 1988, année de sa mort. Basquiat peint en utilisant des techniques, des styles et des éléments jusque là jamais utilisés dans son oeuvre , l'influence de l'héroïne, dont il dépend, est très palpable. En février 1987, la mort de Warhol (qui ne s'est jamais véritablement remis des suites de sa tentative d'assassinat par valerie Solanas ) vient bouleverser le coeur et l'âme de Basquiat , déjà en un très mauvais état suite à ses abus fréquents .
Le jeune homme n'est désormais plus le même Son sentiment d'être incompris s'ancre d'avantage dans sa vie quotidienne et il entre dans une phase d'auto destruction qui le conduit a une mort tragique
Il est devenu au fil des ans et a l'image de Keith Haring un autre surdoué de cette génération ,l'un des artistes contemporains les plus côtés sur le marché de l'art, ses oeuvres atteignent désormais des sommets vertigineux dans les ventes aux enchères partout aux quatre coins du monde.
une sélection perso de quelques tableaux de Basquiat
Toxic (1984)
Untitled( skull) -1981
Early moses (1983)
All colored cast (1982)
Arborigenal (1984)
02:11 Publié dans arts, Culture, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : basquiat
20/11/2008
Ou on va Papa?
C 'est le hasard qui vous conduit parfois dans une librairie a saisir un livre plutôt qu'un autre , Dans le cas du livre de Jean Louis Fournier ce n'est pas la jaquette signifiant prix femina 2008 qui m'a attiré , Non c'est plutôt le titre en forme d'interrogation qui a attisé ma curiosité pour ce petit livre qui m'a bouleversé et que j'ai dévoré en 1 heure 30.
le sujet est terrifiant et pourra paraître tabou puisque Fournier parle de lui et de ses deux garçons handicapés mentaux et moteurs mais son approche en forme de confession est totalement inédite et sans aucune concession .
On passe ainsi du rire aux larmes en quelques lignes en lisant les petits chapitres au vitriol de ce livre qui devrait absolument etre lu par tous car il est a la fois une bouffée d'oxygène et une reflexion intelligente sur le regard des autres et le droit a la différence.
Je vous livre ici l'introduction de ce livre pas vraiment " comme les autres " a découvrir de toute urgence
Cher Mathieu , Cher Thomas
Quand vous étiez petit j'ai eu quelquefois la tentation de vous offrir , a Noel par exemple un livre , pourquoi pas Tintin , je connais bien Tintin je les ai tous lu plusieurs fois. Je ne l'ai jamais fait , ce n'était pas la peine vous ne saviez pas lire , vous ne saurez jamais lire , jusqu'a la fin vos cadeaux de Noël seront des cubes ou des petites voitures.
Maintenant que Mathieu est parti chercher son ballon dans un endroit ou on ne pourra plus l'aider a le récupérer ,maintenant que Thomas toujours sur la Terre a la tête de plus en plus dans les nuages je vais quand même vous offrir un livre ,un livre que j'ai écrit pour vous pour que l'on ne vous oublie pas et que vous ne soyez pas seulement une photo sur une carte d'invalidité et Peut-être aussi pour dire mes remords.
Je n'ai pas été un très bon père , souvent, je ne vous supportez pas , vous étiez difficile a aimer , avec vous il fallait une patience d'ange, et je ne suis pas un ange. je voudrais vous dire que je regrette qu'on ait pas pu être heureux ensemble et peut être aussi vous demander pardon de vous avoir loupés. On n'a pas eu de chance vous et moi ,c'est tombé du ciel , ça s'appelle une tuile
Quand on parle des enfants handicapés on prend un air de circonstance comme quand on parle d'une catastrophe aussi pour une fois je voudrais parler de vous avec le sourire , vous m'avez fait rire et pas toujours involontairement ,grâce a vous j'ai eu des avantages sur les parents d'enfants normaux je n'ai pas eu de souçis avec vos études ni avec votre orientation professionnelle ,nous n'avons pas eu a hésiter entre filière scientifique et filière littéraire ,pas a nous inquiéter de ce que vous feriez plus tard on a su rapidement que ce serait :Rien
Et surtout, pendant de nombreuses années, j'ai bénéficié d'une vignette automobile gratuite. Grâce à vous, j'ai pu rouler dans des grosses voitures américaines.
01:33 Publié dans Livre, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean louis fournier
26/10/2008
Gainsbourg 2008
Serge Gainsbourg - mes petites odalisques
Pour l'inconditionnel de Gainsbourg que je suis c'était évidemment un rendez vous que je ne pouvais manquer .Cette exposition au musée de la musique pour rendre hommage a cet immense artiste qui aurait eu 80 ans cette année s'affirmait comme un évenement culturel totalement incontournable.
La première partie de cette exposition rassemble la quasi totalité des 45 tours de la carrière de Serge ,Chanteur et auteur , .Entre raretés , bizzareries, collectors ,musiques de film, pressages étrangers (notamment japonais) et grands classiques de l'oeuvre de Serge chacun trouvera de quoi satisfaire sa curiosité .Impossible de les nommer tous mais sachez qu'on croisera Jean claude Pascal ; Michèle Arnaud (ronsard 68- la chanson de Prevert- douze belles dans la peau) Juliette greco (les amours perdus - l'amour a la papa) Hugues Auffray (la javanaise -mes petites odalisques) Francoise hardy(l'anamour) Zizi Jeanmaire ,les frères jacques (le poiçonneur des lilas) ;catherine Sauvage (Baudelaire - les goémons -black trombone) isabelle Aubret(la chanson de prevert) , Birkin Evidemment mais aussi toutes les femmes qu'ils aura fait chanter , Deneuve, Adjani, Bambou, Regine , France Gall, Bardot , vanessa Paradis , sans oublier les hommes (Julien Clerc, Chamfort, Bashung ,Philippe Clay.......) je ne peux les citer tous mais tout ce que Gainsbourg a enregistré ou a composé (en format 45t) nous est ici présenté en un mur de 45 tours stupéfiant qui nous prouve l'incroyable diversité insensée et toute l'originalité de l"oeuvre artistique de Gainsbourg.
Serge Gainsbourg - douze belles dans la peau
la seconde partie de l'expo nous fait pénétrer dans l'univers du maître elle s’articule autour de quatre grandes périodes :
La période bleue (1958 - 1965)
Les idoles (1965 - 1969)
La décadanse (1969 - 1979)
Ecce homo (1979 - 1991)
Gainsbourg avait du gout on le savait et on le constate en découvrant sa collection personnelle, La Chasse aux papillons, de Salvador Dali, Mauvaises nouvelles des étoiles, de Paul Klee, et L'homme à tête de chou, sculpture de Claude Lalanne. Les deux derniers ayant inspiré titre et contenu à deux albums de Gainsbourg.
Gainsbourg avait du gout on le savait et on le constate en découvrant sa collection personnelle, La Chasse aux papillons, de Salvador Dali, Mauvaises nouvelles des étoiles, de Paul Klee, et L'homme à tête de chou, sculpture de Claude Lalanne. Les deux derniers ayant inspiré titre et contenu à deux albums de Gainsbourg.
Ces oeuvres sont présentées dans une vitrine-miroir latérale qui jouxte l'installation. On y trouvera également ses manuscrits et la bimbeloterie de la rue de Verneuil, moult fois détaillée par les visiteurs : l'écorché de Louis Auzouxqui tronait dans son salon , la collection de médailles acquise auprès de ses amis de la police,une photo inédite et rare de marylin Monroe a la morgue, l'exemplaire de la marseillaise de Rouget de Lisleacheté a Drouot peu de temps juste apres le scandale de 'aux armes ect....'
l'homme a tête de chou la merveilleuse et intriguante sculpture signé Claude Lalanne
Toujours dans cette même salle le plasticien sonore Frédéric Sanchez.propose un labyrinthe de colonnes associant des images (photos ou films) et des sons (les textes sont lus par les interprètes, Birkin, Deneuve, Dutronc...) le tout mettant en relation l'oeuvre de Gainsbourg avec les courants (le surréalisme et le jazz , la pop et le pop art...) et les personnalités qui l'ont marqué (Bela Bartok, Boris Vian, Francis Bacon...).
Ce dispositif dynamique, visant à "provoquer des images avec le son", explique Frédéric Sanchez, réussit le tour de force d'être pédagogique tout en intrigant les connaisseurs
bref une expo qui bien que peu être un peu trop concentrée est totalement captivante que l'on soit inconditionnel de gainsbourg ou pas .
Inconterstablement cette exposition s'affirme comme l'un des grands rendez vous culturel de cette fin d'année 2008 et comme un évenement artistique a ne rater sous aucun pretexte.
Serge gainsbourg - ford mustang
10:09 Publié dans arts, cinéma, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : serge gainsbourg
15/10/2008
Ennemis publics (Michel Houellebecq -Bernard Henri Levy -2008)
01:36 Publié dans Culture, Livre, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bhl, houellebecq
24/09/2008
Madonna - Sticky and sweet tour - Stade de France 21 septembre 2008
Incontestablement Madonna fait partie des grandes stars de la planète aussi lorsque la chanteuse décide de délaisser le palais omnisports de Bercy et choisit le stade de France pour sa nouvelle tournée 2008 cela devient forçément l'événement musical de cette année .
La première date rapidement complète Madonna a vite rajouté un second concert et les places se sont arrachées malgré un prix plutot élevé (rien a moins de 75 €) .
L'album qui sert de support a cette tournée 2008 n'a toutefois pas reçu un très bon accueil , en effet 'Hard candy ' malgré l'apport de Justin Timberlake ("4 minutes" ) ,de Kanye West ('beat goes on ' ) , la production des très demandés Timbaland et Pharell Williams , et le 'single 'give it 2 me' que toutes les radios diffusent largement a été accueilli plutôt fraichement par la critique .
Coté public le raz de marée (numero 1 partout ou presque) confirme toutefois que Madonna continue de drainer un large public
3 ans apres ' confessions on a dance floor ' ou Madonna renouait avec le disco et la musique dance revoici donc Madonna a Paris pour defendre un nouvel album assez critiqué ,le tout dans un climat sulfureux de provocations ( comme souvent avec Madonna) et de scandales en tout genres (un "like a virgin "dédié au Pape lors du concert de Rome , une biographie pas franchement a son avantage publiée en pleine tournée par.....son frère , une vidéo controversée 'get stupid' qui dénonce John Mc Cain assimilé aux grands tyrans de la planète ( Hitler ,Khomeiny)et un Barack Obama assimilé à Martin luther King ou a Ghandi ) bref tout ce qui faut pour faire monter la sauce.
J'étais donc present pour le second concert de la Madonne ( un choix du au hasard mais semble t'il bien inspiré car de l'avis unanime ce second concert fut largement superieur a celui donné la veille par la chanteuse) .
Apres une (longue) attente compensée par Bob Sinclar et 'big Ali' alors que le stade de France se remplit (curieusement le concert ne fut cependant pas tout a fait complet ) a 21h30 dans un deluge d'effet spéciaux voici qu'apparait enfin , toute de cuir vetue Madonna , 50 ans cette année ,une peche et une énergie incroyable et 2 heures durant la star va nous offrir un show qui oscille entre le (très) bon et le moins bon
La voix d'abord ; les rumeurs prétendent que le play back est de rigueur avec elle , les 'fans évidemment s'en offusqueront mais a l'evidence je pense que si certains titres sont effectivement chantés d'autres ( 'die another day ' -" get stupid ' ' rain' mixé avec une reprise d'Eurythmics 'here comes the rain again' ) sont simplement 'mis en scène ' avec une bande - son (sans la presence sur scène de Madonna qui tres certainement en profite pour de changer et souffler) ) .
Madonna de toute évidence se donne néanmoins a fond et offre a son public un véritable tour de force athlétique , elle chante , saute , court , grimpe , fait des pompes, du saut a la corde, elle se dépense sans compter et c'est cette énergie incroyable qui force le respect .
Entourée d'une armada de danseurs et danseuses qui n'ont pas la moitié de son âge Madonna assure le spectacle elle n'est jamais en reste , et disons le tout net ! sa performance scénique est tout simplement hallucinante.
Si le choix des chansons fera inévitablement débat (8 titres de hard & candy aucun de 'erotica ' un seul de 'music ' ) , les standards incontournables sont la et bien la ('la isla bonita' revue et corrigée façon gipsy et mixée avec 'lela pala tute " de Gogol Bordello , 'into the groove' mixé a 'jump' sur une animation fabuleuse en hommage a Keith Haring son ami disparu devenu depuis une icône de l'art contemporain, 'ray of light' dans une version technoide et dans un déluge de lasers et d'effets speciaux ' like a virgin' chantée a capella avec la foule ( dommage) mais subtilement enchainée avec ' hung up ' dans un registre plus proche de Métallica que d'Abba , 'like a prayer ' totalement revisité (ambiance énorme et immense moment) ' 'vogue ' (l'un de mes titres préférés) et qui m'a un peu laissé sur ma faim malgré des danseurs incroyables autour de la chanteuse 'music ' (encore un grand moment du concert) .'four minutes ' l'enorme tube et l'apparition en vidéo de justin Timberlake , bref des choix classiques mais aussi des prises de risques avec tout d'abord 'incroyable 'human nature ' (extrait de 'bedstime stories ' ) et interprété par une Madonna sublime a peine vetue , guitare a la main bottes de cuir montantes et haut de forme (et britney Spears en fond d'ecran) ' 'borderline' totalement massacré et interprété également a la guitare (peut etre le plus gros ratage de cette soirée) un 'you must be love 'inutile et exhumé de la bande originale de 'Evita ' ou encore un ' 'she's not me ' (extrait de hard and candy) ou Madonna déchainée en mini short rouge et lunettes de Lolita revisite avec dédain et mépris toutes les anciens personnages qui ont fait sa légende ( la Madonna Marylin ,la Madonna vierge éffarouchée , la Madonna blonde , elle termine cette incroyable prestation par un baiser a pleine bouche avec une danseuse (clin d'oeil évident au scandale britney Spears de 2004)
Comme toujours avec Madonna le final est brutal , apres un " give it 2 me ", pas de rappel c'est deja fini game over ! comme l'affiche l'ecran du stade de France les lumières se rallument Madonna est partie , arrivée sur scène en grande star 23 chansons plus tôt (au son de 'candy shop ') elle repart en grande star et en dépit des polémiques et reste depuis 25 ans et sans discussion aucune l'une des plus grandes artistes de la scène internationale.
Certes chacun regrettera l'absence de certains titres évidemment attendus ( don't tell me - what a feel like for a girl - material girl - papa don't preach - erotica - frozen - holiday - lucky star - take a bow )- la liste est longue pourtant de toute évidence et comme pour Polnareff en 2007 ce concert etait l'evenement a NE PAS RATER. La venue a Paris dans ce désormais mythique stade de france ou un certain Zinedine Zidane ( présent dans les loges V.I.P pour ce concert mémorable) a pour l'eternité marqué voila deja dix ans deux buts historiques restera pour beaucoup un souvenir mémorable .
01:22 Publié dans Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : madonna
15/06/2008
Alain Bashung - Olympia 14 Juin 2008
Surtout ne pas s'imaginer que les quatre dates de l'Olympia d'Alain Bashung soient complètes a cause de cette satanée maladie qu'il combat depuis des mois dejà et qui a bouleversé le monde de la chanson française. On le disait diminué et il l'est certes , visage marqué par la maldie les traces terribles de la chimiothérapie sont la pour attester l 'état de santé déclinant de l'artiste mais pourtant la voix est la et bien la ,une voix unique , grave , une voix qui vous cloue sur place des les premières secondes de ce concert chargé d'une émotion et d'un magnétisme quasiment palpable. L 'homme est en costume , chemise blanche , bottes de cow boy , chapeau vissé sur le crane pour dissimuler pudiquement une calvitie inévitable , avec son charisme , sa nonchalance il s'avance et déjà la foule est en osmose avec lui . Le premier titre 'comme un lego' une merveille signée Bashung- Manset donne le ton de ce spectacle , la chanson qui s'impose dejà comme une des plus stupéfiantes du répertoire d'alain est chantée dans une ambiance quasi religieuse .
les titres extraits de 'bleu petrole' le dernier album de Bashung s'étirent les uns après les autres ( " hier a Sousse ' ' sur un trapèze" 'venus" '" je t'ai manqué ' " j'ai tué la pianiste' toutes interprétées sobrement a la perfection et avec une classe folle , Bashung fatigué chante tantôt assis sur un tabouret tantôt debout agrippé au pied de micro .Les musiciens autour de lui sont en parfaite harmonie (Yann Pechin formidable a la guitare) et le public conquis d'avance est totalement subjugué , Bashung alterne les titres de 'bleu petrole ' avec des incontournables ' osez Joséphine! - 'vertige de l'amour ' 'la nuit je mens ' mais il s'autorise aussi quelques titres cultes ' volontaire ' 'legere eclaircie"'Titres bien connus des fans de toujours , des chansons incontournables enflamment un Olympiaqui chavire depuis une heure déjà .
Pas de titres extraits de l'imprudence son ténébreux précèdent album mais quelques trésors puisés dans ' chatterton" ( "happe" " a perte de vue " ) ou de" fantaisie militaire "" mes prisons ' " "samuel Hall " " .Le single ' président , résident de la république' tant attendu arrive en fin de concert suivi de deux inévitables rappels avec un madame Reve" absolument enorme ,suivi d'un duo avec Chloé Mons ( madame Bashung a la ville ) pour "bill & jane " un titre aux accents country ' puis le grand , l'immense bashung nous offre 'nights in white satin' des Moody Blues. pour conclure par un 'angora ' beau a pleurer ou les paroles de cette chanson sublime extraite de 'fantaise militaire' prennent désormais un poids et une portée nouvelle
"Les pluies acides décharnent les sapins
J'y peux rien, j'y peux rien
Coule la résine
S'agglutine le venin
J'crains plus la mandragore
J'crains plus mon destin
J'crains plus rien
Le souffle coupé
La gorge irritée
Je m'époumonais
Sans broncher
Sous le choc , enthousiasmé , par ce concert electrique et intense le public crie et hurle son amour a Bashung qui le lui rend bien , l'artiste visiblement est ému ; lui si hermétique si distant par le passé lors des prestations scéniques est cette fois terriblement ébranlé par l'hommage rendu ce soir par son public.
un public qui a compris depuis l'extinction des lumières que l'une des plus bouleversantes pages de l'Olympia s'est écrite ce soir .
Alain bashung -Angora
13:48 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alain bashung, olympia, chloé mons
29/04/2008
Exposition Keith Haring -Musée d'art contemporain de Lyon
Inspiré par le graffiti, , soucieux de toucher un large public, Haring commence à dessiner à la craie blanche sur des panneaux publicitaires noirs du métro de New York laissant des traces de son passage un peu partout dans new yorket ,notamment dans l'east village Il va exécuer plusieurs milliers de ces dessins, aux lignes énergiques et rythmées inventant un style identifiable au premier coup d'oeil , répétition infinie de formes synthétiques soulignées de noir avec des couleurs vives On y retrouve bébés , humains , dauphins, crocodiles , postes de télévision, personnages de cartoons et de dessins animés ,chiens qui jappent, serpents qui dansent , silhouettes androgynes, soucoupes volantes, pyramides, . Pour que ses creations soient accessibles a tous Haring ouvre en 1986, dans le quartier de SoHo, a New York (sur Lafayette street ) son Pop Shop, une boutique hallucinante ( malheureusement fermée depuis peu ) où se vendent des objets, vêtements, posters, badges . bijoux illustrés par lui, comme autant d'œuvres , une démarche très controversée dans les milieux artistiques mais néanmoins soutenue par ses proches ( Andy Warhol. Madonna, Grace Jones, Timothy Leary, jean michel Basquiat .)
En 1988, il apprend qu'il est infecté par le virus du sida. Il s'engage dès lors fortement dans la lutte contre cette maladie, mettant tout son art et sa notoriété au service de cette cause et de sa visibilité. Il crée à cet effet la Keith Haring Foundationen 1989 , une association chargée de venir en aide aux enfants et de soutenir les organisations qui luttent contre le sida.L 'artiste donnera beaucoup de son temps aux hôpitaux , maternités et centres pour mineurs en décorant notamment gratuitement Les locaux de divers établissements a travers le monde (Pise , Paris , Monaco ,New york ,Washington , Chicago)
Condamné par la terrible maladie Haring va durant les derniers trimestres de sa vie peindre des tableaux plus difficiles ,plus engagés a l'image de l'étonnant tableau intitulé AIDS (voir ci contre) une oeuvre dérangeante que l'on peut voir dans cette rétrospective.
Rarement un artiste aura légué une oeuvre aussi énergique et foisonnante. Au terme d'une carrière éclair (seulement dix ans), Keith Haring est entré au panthéon des maîtres, tels Picasso et Warhol, artistes dont le style est immédiatement reconnaissable . Objectif atteint pour le créateur new-yorkais qui s'était donné pour mission de rendre l'art accessible à tous en donnant vie au langage des signes .n'en déplaise aux institutions qui n'ont jamais vraiment reconnu son talent de son vivant mais qui l'encense aujourd'hui et même si avant son décès la cote de keith Haring commençait a frémir et a grimper inexorablement elle atteint aujourd'hui des sommets (les plus belles oeuvres sur bâches se négociant autour de 2 millions d'euros et certaines pièces atteignent la barre des 3 millions)
Cette rétrospective lyonnaise ravira a la fois les inconditionnels de cet artiste (dont je fais partie) et permettra aussi a tous ceux qui ne le connaissent pas encore , de découvrir un artiste attachant , un véritable génie visuel , un électron libre du monde artistique disparu trop jeune et qui séduira par l'incroyable sentiment de gaité et de liberté procuré par la vision de ses toiles . Témoin visionnaire et incontestable de son époque Keith haring laisse une oeuvre colossale (dont une toute petite partie seulement (250 tableaux et sculptures) nous est présentée dans cette rétrospective néanmoins passionnante.
site officiel de Keith Haring
11:28 Publié dans arts, Culture, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : keith haring
09/04/2008
Des jeunes gens modernes - Post punk ,Cold wave et Culture Novo en France (1978- 1983) -Galerie du jour - Agnes B
Elli & Jacno -Main dans la main
Le titre ' Des Jeunes Gens Modernes " fait référence a un article paru dans le journal "actuel" en 1980 .
Dans ce numéro historique du cultissime magazine (avec le groupe Marquis de Sade en couverture ) on y parlait d'une tendance musicale et culturelle nouvelle tantôt appellée 'post wave" ou ' cold wave' mais également 'novo-disco ' ou encore ' post -punk'
.Derrière cette étiquette nouvelle on retrouvait toute une scène française émergente de la déferlante 'punk' et qui enterre l'héritage du 'no future ' .
Des formations et des artistes comme Taxi girl , Marie et les garçons , Alain Kan Marquis de Sade, Suicide Roméo, Mathématiques Modernes, Electric callas surgissent de l'underground d'autres plus formatées et conventionnelles comme Lio , Elli & Jacno , ou encore Etienne Daho profitent de cette vague nouvelle , tous vont tenter de proposer un nouveau visage artistique et musical auprès d'une génération qui vient de subir coup sur coup deux phénomènes radicalement opposés a savoir le Punk et le Disco .
Même si le désespoir et la noirceur ne sont jamais loin c'est le temps de la reconstruction apres celui du 'destroy préconisé par le raz de marée punk et celui des paillettes et de l'insouciance des dance floors de la vague disco.
La dynamique de ce souffle nouveau va être relayée par les journalistes influents de l'époque (Alain Pacadis - Yves Adrien )et les égéries qui la représentent ( Elli , Edwige ) et par l'émergence des labels indépendants (new rose -garage records - celluloïde)
ce sont ces labels qui font tenter de faire de ces groupes nouveaux des acteurs essentiels de la culture musicale française . Il n'y aura évidemment pas de place pour tout le monde et seuls quelques uns vont véritablement réussir a exploser (les Rita Mitsouko -Taxi Girl -Elli Medeiros Etienne Daho)
Période culte , période clé du rock français j'ai eu la chance d'être le témoin de cette époque musicale aux inspirations multiples et variées ( Burroughs , la science- fiction, l'électronique , l'expressionnisme allemand ; la robotique) c'est donc avec émotion que je décidai de visiter l'exposition des jeunes gens modernes'' proposée par la Galerie du jour -Agnès B .
Mais c'est une grande déception pour ne pas dire une grande frustration qui m'attendait car cette exposition sous le masque d'un minimalisme un peu facile est en realité 'un foutage de gueule '
Quelques clichés photographiques alignés sur trois murs blancs (minuscules clichés de quelques centimetres a peine plus grands que des diapositives ) , quelques pochettes de disques , une petite dizaine d'ouvrages , quatre ou cinq badges , une video fourre-tout qui tourne en boucle et puis..... rien le vide absolu et au final pas grand chose a voir (on a fait le tour en 5 minutes chrono) . Même l'illustration musicale est en décalage avec le sujet de l'exposition c'est dire ,pourtant il y avait tant de choses a montrer et a développer autour de ce sujet que l'on repart forcément déçu par une exposition aussi inutile que prometteuse
Seule la superbe affiche inspirée du constructivisme soviétique est une réussite pour le reste "C'est circulez y'a rien (ou pas grand chose ) a voir.
Marie et les garçons - re bop
01:26 Publié dans arts, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : post punk, cold wave, novo disco, agnes b
16/03/2008
Miss -Tic au hasard dans Paris
19:39 Publié dans arts, Culture, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : miss-tic
03/02/2008
Bob Dylan ,une biographie (François Bon -2007)
19:40 Publié dans Culture, Livre, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : françois bon, bob dylan
27/01/2008
1+1= 1
Le Lennon chevelu, barbu en costard blanc, baskets et lunettes rondes maigre comme un clou m’a toujours fasciné.
Sur ce cliché il est avec Yoko que tout le monde (ou presque ) détestait car , cordialement accusée et rendue responsable de la séparation de la bande des quatre de Liverpool. (Rien que ça!)
Pourtant Yoko Ono surgie tout droit de l’underground new-yorkais n’en avait rien a battre des Beatles mais une chose est certaine elle aimait John et John l’aimait.
Il suffit juste de les regarder ensemble dans les documents filmés de l’époque, (le live a Toronto en 69, le Bed-in de Montréal, les séances d’enregistrements a new york) pour constater que leur amour fusionnel traverse l'écran et ne fait aucun doute
Quel couple magnifique il formait tout les deux ,un couple attachant hors des modes , hors du temps et des convenances; il fallait oser la pochette unfinished music N°1 – two virgins à poil tous les deux recto et verso s’il vous plaît, oui ! il fallait oser les braillements et cris gutturaux de ce premier album commun que la censure obligea à sortir dans une enveloppe de papier kraft un objet sonore qui se démarque de tout ce qu'avait bien pu proposer Lennon depuis le debut des sixties.
Avec Yoko a ses cotés on a bien compris que Lennon a lé désir de couper le cordon avec les trois autres , une page est désormais tourné et certaines paroles de chansons l'illustre sans ambiguité aucune.
‘I don’t believe in the Beatles ‘
‘I don’t believe in Kennedy’
‘I don’t believe in Buddha’
‘I don’t believe in Jesus’
‘I just believe in me ‘
‘Yoko and me ‘
1+1 = 1
Mais doucement et sûrement alors que déjà arrive le second album unfinished music N° 2-life with the lions un disque pourtant tout aussi inaudible que le premier, tout doucement l’héroïne mange le couple de l’intérieur et commençe a dicter sa triste loi
1+1=1
Ca y est John et Yoko se marient a Gibraltar, nous sommes en mars et paraît le troisième album the wedding album’ avec photo du gâteau de mariage a l’intérieur.
le couple est sur un nuage même si musicalement on attend toujours un album enfin reconnu car il faut bien avouer que" the wedding album "est plutôt moyen.
Engagés dans la dénonciation et la condamnation de la guerre du Viêt-Nam John et Yoko vont enregistrer un 45 t qui va devenir l’hymne absolu de la contestation Ce sera "Give peace a chance" une curiosité bricolée dans une chambre d’hôtel de Toronto et créditée sous le nom du Plastic Ono band.
Quelques jours plus tard John annonce officiellement qu’il quitte les Beatles, définitivement, ironie suprême car a la même période The Balad of John and Yoko devient le 17ème N° 1 des Beatles dans les Charts (pochette du single avec les 4 et Yoko)
Puis viendront ‘Cold Turkey ‘ (écrite par John pour le groupe mais refusé par Paul) ‘ Instant karma , Jealous Guy , Power to the People et le premier album du Plastic Ono band sobrement appelé John Lennon & the plastic Ono band puis le monde découvrira un titre qui va devenir mythique Imagine qui sera LA chanson qui fera entrer Lennon au panthéon des grands compositeurs modernes
Imagine LA chanson ultime sur la paix
you may say I’m a dreamer
But I’m not the only one
I hope someday you’ll join us
and the world will be as one
Ensuite arrivera l’album sous-estimé Rock’n roll composé de reprises des standards de rock qu’adorait John (avec au passage une pochette sublime ou l'on voit John adossé au mur de briques , un perfecto de cuir noir sur le dos)
De 75 a 80 John Lennon se retire de la vie publique entretenant un mystère autour de lui , son retour en 80 crée l’événement avec l’album Double Fantasy et les singles Just like starting over et Woman
John et Yoko bonheur retrouvé 1+1 = toujours 1
Le costard blanc, maigre comme un clou , lunettes rondes et baskets plates je me souviens de John et de sa silhouette longiligne dans le film-hommage Imagine et je le revois marcher autour du lac tenant Yoko d’une main et Sean, leur fils né en 1977 de l’autre.
1+1= 3
8 Decembre 1980 j 'ai 19 ans et le monde entier va encaisser le choc , le Dakota hôtel , David Chapman, l’autographe et l’attrape cœur de JD Salinger sous le bras du tueur et au bout du compte la mort a deux pas de central park
En nous quittant, en me quittant j’eu l’impression de perdre comme un grand frère lointain mais pourtant si proche de moi.
John est mort et cette fois c’est terriblement vrai, pas de farce médiatique à la Paul is dead et de mystères a découvrir ou de vérités masquéés (pochette d’Abbey road).
Dans les radios du monde entier on entendra les jours suivants les aveux de l’amour éternel de Yoko
Please let me explain
I never mean to cause you sorrow or pain
So let me tell you for again and again
I love you now and forever
1 – 1 = 2
John Lennon - woman
19:20 Publié dans Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : yoko ono, john lennon
28/11/2007
Fred Chichin ( R.I.P 1954-2007)
C'est la sale nouvelle de cette fin Novembre Fred Chichin le legendaire guitariste des Rita Mitsouko est mort d'un cancer foudroyant ce mercredi.
On le savait malade depuis quelques temps et il avait du laisser Catherine assurer seule les dernieres dates de leur tournée mais la nouvelle fait pourtant l'effet d'une veritable bombe car le personnage est a l'image de la carriere du groupe formé avec sa compagne depuis pres de 30 ans c'est a dire totalement hors du commun
Ensemble ils auront apporté un souffle nouveau a la musique française a partir des années 80 .leur second album 'the no-comprendo" paru en 1986 reste a ce jour encore l'un des disques les plus importants du rock français toutes époques confondues .
Choississant souvent de rester en retrait d'une Catherine Ringer beaucoup plus médiatisée ; c'est pourtant lui l'homme de l'ombre ,l'ex punk de paname et compagnon des premiers jours des mythiques Taxi Girl et Gazoline (avec le disparu Alain Khan) qui va apporter ce son influencé par ses idoles ( T.Rex , The Sparks) grace a son talent et son ecclectisme musical (guitare,basse, claviers ,batterie).
Arborant ce look unique entre décadance et dandysme chic et rétro Fred aura marqué toute une génération par sa classe, sa discrétion et le choix d'une carrire ou le désir de renouvellement fut de mise et les prises de risques nombreuses.
La discographie est exceptionelle de la bombe 'Marcia baila ' en 1984 a " the No comprendo "(1986) rappelons les albums 'Marc et Robert " disque qui surprit les fans (duos avec leurs idoles 'the sparks ' sur plusieurs titres de ce disque inclassable et d'un avant garde étonnant) puis 'System D " (1993) " cool frénésie " (2000) et "la femme trombone" en 2002 .
La force de chaque album du duo est de ne ressembler a aucun des autres ; preuve d'un souci permanent de recherche musicale et de renouvellement artistique .
Fred Chichin deja affaibli par une hépatite C qui avait contraint le groupe a un repos forcé durant plusieurs années est donc décédé d'un cancer foudroyant diagnostiqué a la fin de l'été 2007 , il nous quitte a l'heure ou Les Rita Mitsouko entamait une tournée de promotion pour leur dernier album 'Variety" sorti en Avril de cette année ,un disque encore une fois étonnant et qui la particularité d'etre exploité en deux versions ; l'une française , l'autre anglaise.
Les Rita mitsouko - l'hotel particulier
Les Rita Mitsouko 'Mandolino city '
Les Rita Mitsouko les histoires d'A (live)
Les Rita mitsouko - C 'est comme ca (live)
la tombe de fred Chichin - au cimetiere de Montmartre (Paris)
19:10 Publié dans arts, Culture, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fred chichin, rita mitsouko
18/07/2007
14 juillet 2007 - Champ de Mars- Paris - Polnareff bis !
Polnareff est décidément incroyable et....infatigable . Ce qui ne devait être qu'un come -back (forcémént exceptionnel) st devenu depuis Mars 2007 un véritable raz de marée médiatique , dates supplémentaires dans un palais omnisports de Bercy archi comble a chaque fois , tournée française triomphale et pour finir une apothéose au Champ de Mars ce 14 juillet pour un show devant 600.000 personnes . Même le soleil qui boudait la capitale depuis des semaines était au rendez vous pour voir l'immense artiste nous offrir 14 chansons pour un 14 juillet mémorable .Michel Polnareff nous a donc offert une fois encore 'la poupée qui fait non - un 'lettre a france ' chargé d'émotion un 'Good bye Marilou 'sublime ; un 'y'a qu'un ch'veu furieux qui a dut faire trembler notre vieille tour Eiffel et comme a Bercy ( j' y etais le 7 mars ) un final éblouissant avec 'on ira tous au paradis ' repris en coeur par une foule comblée . Entré en scène enveloppé dans un drapeau bleu blanc rouge le chanteur nous a rappelé combien il aimait la france .Cas a peu près unique dans l'histoire de la chanson française Michel Polnareff jouit d'une cote d'amour aupres du public sans précédent .La Polnareff -mania a envahi le pays et l'artiste fort d'un répertoire d'une qualité exceptionnelle a pu encore une fois verifier combien nous l'aimions et combien nous aimions ses magnifiques chansons .
12:00 Publié dans Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polnareff;14 juillet